Communiqué de presse
L’ONUSIDA prie instamment les pays d’Afrique d’accélérer leur riposte au VIH
30 novembre 201530 novembre 2015GENÈVE/HARARE, 29 novembre 2015 – Lors de l’ouverture de la 18ème Con
GENÈVE/HARARE, 29 novembre 2015 – Lors de l’ouverture de la 18ème Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA) qui se déroule du 29 novembre au 4 décembre à Harare (Zimbabwe), l’ONUSIDA a instamment prié les pays d’accélérer encore leur riposte au VIH. La conférence biennale se tient à un moment décisif de la lutte contre l’épidémie.
« L’Afrique est sur le point de briser l’épidémie » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence. « Nous n’avons pas de temps à perdre et il nous reste cinq ans pour accélérer la riposte au sida si l’on veut empêcher une reprise de l’épidémie ».
L’ONUSIDA organise plusieurs sessions spéciales lors de l’ICASA, notamment un débat sur sa nouvelle Stratégie d’accélération. Celle-ci prévoit des investissements en amont dans la riposte au sida afin d’attendre l’ambitieux objectif de traitement « 90-90-90 » d’ici à 2020 – 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur séropositivité, 90 % des personnes conscientes de leur séropositivité ont accès au traitement et 90 % des personnes sous traitement atteignent des niveaux de VIH indétectables dans leur organisme. La réalisation des objectifs d’accélération entraînera aussi une réduction de 75 % les nouvelles infections à VIH et l’accomplissement de la vision de zéro discrimination. La Stratégie d’accélération prévoit de concentrer les ressources sur les lieux et les populations les plus exposés au risque d’infection à VIH.
D’autres sessions organisées par l’ONUSIDA lors de l’ICASA porteront sur le sida dans les situations d’urgence, de conflit et humanitaires, et sur l’optimisation de la prévention de la transmission mère-enfant grâce à la participation et à la mobilisation des communautés.
La conférence se tient alors que la riposte au sida enregistre d’importants progrès, même si de nombreux obstacles subsistent. Au niveau mondial, 15,8 millions de personnes ont désormais accès à des médicaments antirétroviraux vitaux et plus de 10 millions de personnes sont maintenant sous traitement en Afrique subsaharienne. Compte tenu de l’accumulation significative de preuves scientifiques de l’efficacité du traitement précoce, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié de nouvelles directives qui recommandent d’administrer dès que possible des médicaments antirétroviraux aux personnes infectées diagnostiquées séropositives au VIH, et ce quel que soit le nombre de leurs CD4.
En Afrique subsaharienne, le nombre de décès liés au sida a chuté de 48 % entre 2005 et 2014 et le nombre de nouvelles infections a diminué de 41 % depuis 2000. L’élargissement et l’intensification de l’accès aux médicaments antirétroviraux dans 21 pays hautement prioritaires se sont traduits par une chute de 48 % du nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH entre 2009 et 2014. Un certain nombre de pays, dont l’Éthiopie, le Mozambique, la Namibie, l’Afrique du Sud, le Swaziland, l’Ouganda et la République unie de Tanzanie, ont enregistré des baisses de plus de 60 % du nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH.
D’importants obstacles subsistent toutefois sur le continent. Les progrès ne sont par exemple pas les mêmes concernant les jeunes femmes et les filles, et les jeunes femmes de 15 à 19 ans représentent 71 % des nouvelles infections à VIH parmi ce groupe d’âge en Afrique subsaharienne.
En 2014, 36,9 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde, dont 25,8 millions en Afrique subsaharienne.
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.
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