Déclaration à la presse

L’ONUSIDA demande à ce que toutes les femmes séropositives au VIH aient un accès rapide au dépistage du cancer du col de l'utérus

GENÈVE, 4 février 2017 À l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre le cancer, l’ONUSIDA demande à ce que toutes les femmes séropositives au VIH aient accès aux informations concernant le papillomavirus humain (HPV) et qu’il leur soit proposé un dépistage du cancer du col de l'utérus ainsi qu'un traitement le cas échéant.

Le cancer du col de l'utérus est évitable et curable lorsqu’il est détecté à un stade précoce. Cependant, sur 500 000 cas de cancers du col de l'utérus diagnostiqués chaque année, environ la moitié des femmes ayant reçu ce diagnostic décèdent des causes de cette maladie. Neuf femmes sur 10 qui décèdent du cancer du col de l'utérus vivent dans des pays à revenus faibles et moyens. Ce nombre pourrait doubler d’ici 2035 si les efforts en matière de prévention, de dépistage et de traitement du cancer du col de l'utérus n’augmentent pas rapidement.

Le cancer du col de l'utérus est le second cancer le plus répandu parmi les femmes vivant dans les pays à revenus faibles et moyens, affectant particulièrement les femmes vivant avec le VIH. Les femmes séropositives ont jusqu’à cinq fois plus de chances de développer un cancer du col de l'utérus que les femmes séronégatives, mettant ainsi en exergue l’importance d’un accès urgent au dépistage et au traitement de ce cancer à toutes les femmes vivant avec le VIH le cas échéant.

La plupart des cancers du col de l'utérus sont causés par le HPV. Les femmes disposant d’un système immunitaire sain ont plus de chance d’éliminer l’infection au fil du temps. En revanche, les femmes séropositives qui ont un système immunitaire affaibli et sont beaucoup moins susceptibles de combattre une infection HPV. Il a également été découvert que l’infection HPV augmente de manière significative le risque de transmission du VIH à la fois pour les hommes et les femmes.

Afin de réduire efficacement le nombre de décès causés par le cancer du col de l'utérus, des investissements doivent être réalisés en matière d’éducation sanitaire, de vaccination contre le HPV pour les adolescentes, de dépistage associé à des conseils et de l’information ainsi qu’un accès au traitement et aux soins, le cas échéant. 

Le lien entre le HPV et le VIH crée des opportunités importantes permettant de diminuer l’impact de ces deux virus. En effet, des programmes existants sur le VIH pourraient jouer un rôle vital dans le développement des services de prévention, de dépistage et de traitement du cancer du col de l'utérus.

Le programme commun mondial des Nations Unies sur le contrôle et la prévention du cancer du col de l'utérus et le partenariat Ruban rose Ruban rouge sont le reflet d’alliances fructueuses. Les synergies doivent être renforcées en incluant une approche intégrée et concentrée afin de sauver la vie des femmes.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tél. +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

Centre de presse

Téléchargez la version imprimable (PDF)