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Quarante ans après le début de l’épidémie du VIH, le sida demeure la première cause de mortalité chez les femmes en âge de procréer—L’ONUSIDA appelle à prendre des mesures draconiennes

Les discriminations et la violence basées sur le genre, les inégalités au niveau de l’éducation et le manque d’émancipation économique et de protection des droits et de la santé de la reproduction et sexuelle sont des entraves au progrès de la riposte

GENÈVE/JOHANNESBURG, le 5 mars 2020—À quelques jours de la Journée internationale des femmes, l’ONUSIDA a présenté un nouveau rapport montrant que les fortes inégalités entre les hommes et les femmes continuent d’être la cause de la plus grande vulnérabilité de la population féminine face au VIH. We’ve got the power appelle les gouvernements à s’engager davantage pour l’autonomisation et l’émancipation des femmes et des filles, ainsi que pour le respect de leurs droits de l’homme.

« L’épidémie du VIH nous renvoie aux inégalités et aux injustices auxquelles sont confrontées les femmes et les filles ainsi qu’aux disparités au niveau des droits et des services qui exacerbent l’épidémie », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA Winnie Byanyima. « C’est inacceptable, cela peut être évité et cela doit finir. »

Il y a 25 ans, des gouvernements prenaient une décision historique en adoptant la Déclaration et le Programme d’action de Beijing. Cette feuille de route visionnaire était la plus complète en vue de faire respecter les droits de l’homme des femmes et des filles, ainsi que pour parvenir à l’égalité des sexes dans le monde.

Des progrès ont été réalisés dans des domaines clés. Davantage de filles sont scolarisées et l’écart au niveau du taux de scolarisation en école primaire des garçons et des filles se résorbe dans le monde entier. Dans certains pays, un nombre croissant de femmes sont impliquées dans la vie politique et d’autres gouvernements protègent dorénavant les droits des femmes dans leur législation. Le traitement du VIH s’est également démocratisé, si bien qu’à la mi-2019, plus de 24 millions de personnes vivant avec le VIH suivaient un traitement, dont plus de 13 millions de femmes de 15 ans et plus.

Le rapport montre cependant que de nombreuses promesses visant à améliorer le sort des femmes et des filles dans le monde n’ont pas été tenues. Près de 40 ans après le début de la riposte, le sida demeure une des principales causes de mortalité chez les femmes de 15 à 49 ans et près de 6 000 jeunes femmes de 15 à 24 ans sont contaminées par le virus chaque semaine.

We’ve got the power met en avant certains aspects à aborder en priorité, dont l’éradication de la violence à l’égard des femmes. Dans les régions à haute prévalence du VIH, il est prouvé que les violences exercées par un partenaire intime augmentent de 50 % le risque de contamination chez les femmes. La séropositivité est aussi parfois un élément déclencheur de violences. Les femmes vivant avec le VIH signalent régulièrement des violences de la part de leur partenaire intime, de membres de leur famille ou de leur communauté, ainsi qu’au sein de services de santé.

Le rapport souligne que hors de l’Afrique subsaharienne, la plupart des femmes exposées au VIH appartiennent aux communautés marginalisées, comme les travailleuses du sexe, les consommatrices de drogues injectables, les femmes transgenres et incarcérées. Toutefois, les inégalités entre les genres, la stigmatisation et la discrimination, la criminalisation, les violences et d’autres violations des droits de l’homme continuent de les empêcher d’accéder aux services dont elles ont besoin. Il faut réformer la législation afin de mettre un terme à la pénalisation et aux pratiques coercitives reposant sur la sexualité, l’activité sexuelle, le statut sérologique et le genre des individus.

Pour que la riposte au sida atteigne son efficacité maximale, les lois et les services doivent répondre aux désirs et aux besoins des femmes et des filles. Cela passe par des stratégies destinées aux adolescentes et des systèmes d’assistance intracommunautaires, ainsi que par l’intégration des questions de la non-violence, du genre et des droits dans une éducation sexuelle complète. Des données montrent qu’en 2019, les adolescent(e)s de moins de 18 ans avaient besoin de l’autorisation de leurs parents ou de leur tuteur dans 105 pays sur 142 afin de faire un test du VIH, et, dans 86 pays sur 138, ils avaient besoin de leur accord pour accéder au traitement et aux soins liés au VIH.

Des études menées de 2013 à 2018 révèlent également que le faible niveau de connaissances sur la prévention du VIH reste inquiétant, en particulier chez les femmes et les filles. En Afrique subsaharienne, la région la plus touchée par le VIH, 7 jeunes femmes sur 10 ne disposaient pas de connaissances complètes sur le VIH. À l’opposé, les pays faisant des efforts réels pour élargir les programmes de prévention du VIH affichent des résultats impressionnants. Par exemple, les nouvelles infections chez les femmes et les filles au Lesotho ont reculé de 41 % entre 2010 et 2018 après l’introduction d’une offre complète de programmes de prévention du VIH.

De manière générale, l’accès à l’éducation reste encore très inégal. Des études montrent qu’assurer la scolarisation des filles peut avoir un effet préventif contre le VIH. En étendant l’éducation secondaire obligatoire, le Botswana a remarqué que chaque année de scolarisation supplémentaire à partir de 9 ans baissait de 12 % le risque d’infection au VIH chez les filles. Toutefois, dans le monde, près d’une adolescente sur trois issue d’une famille parmi les plus pauvres n’a jamais été à l’école.

L’autonomie économique des femmes est essentielle en elle-même et représente un élément important de la riposte au sida. Les femmes continuent cependant d’avoir moins de chances de participer à l’économie que les hommes et d’endosser la grande partie du travail non payé que sont les tâches ménagères et les soins apportés à la famille. Seuls 88 pays sur 190 ont des lois exigeant un salaire égal pour un travail de valeur égale. Pour que la riposte au VIH progresse, il est indispensable de garantir une protection juridique pour mettre un terme à la discrimination liée au genre et que les femmes jouissent de l’égalité devant la loi.

« Les femmes et les adolescentes sont en train de revendiquer leurs droits », a déclaré Mme Byanyima. « Les gouvernements doivent utiliser ces revendications pour fournir des ressources et des services protégeant leurs droits, mais aussi pour apporter une réponse adaptée à leurs besoins et à leurs attentes. »

Le rapport souligne plusieurs approches. Par exemple investir dans des programmes et des réglementations liés au VIH qui encouragent véritablement l’égalité des sexes ; investir dans l’éducation, y compris dans une éducation sexuelle complète, ainsi que dans l’autonomisation économique des femmes et des filles ; mettre en place une législation qui garantit l’égalité des droits de toutes les femmes et de toutes les filles, dont des mesures pour mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination, à la violence et à la criminalisation envers les femmes et les filles ; fournir des soins complets et des traitements dans la dignité ; encourager la participation des femmes dans toutes les décisions touchant aux programmes liés au VIH ; favoriser le leadership et l’implication des femmes et des jeunes dans la prise de décisions à tous les niveaux de la riposte au sida.

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L’ONUSIDA appelle à mettre un terme à la discrimination envers les femmes et les filles

GENÈVE, le 1er mars 2020—Chaque année, le 1er mars, nous célébrons la Journée zéro discrimination. En 2020, l’ONUSIDA appelle à mettre un terme à la discrimination envers les femmes et les filles, et à œuvrer pour l’égalité des droits, de traitement et des chances.

Malgré des progrès, en 2020, des pratiques coercitives, des législations discriminatoires, la violence basée sur le genre et les violations des droits humains continuent de peser lourdement sur la vie de femmes et de filles dans le monde entier. L’ONUSIDA attire l'attention sur sept domaines nécessitant des changements rapides. Il s’agit entre autres de fournir des soins sans stigmatisation ni barrière, de garantir la justice économique, d’assurer la gratuité de l’éducation primaire et secondaire, ainsi que de mettre un terme à la violence basée sur le genre.

« Le féminisme, les droits humains et l’absence de discriminations sont des valeurs profondément ancrées à travers le monde », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Elles sont l’expression de notre humanité, de notre reconnaissance que je suis parce que tu es. Elles sont par ailleurs essentielles pour vaincre le sida. »

Dans le monde, un tiers au moins des femmes et des filles a été victime de violences dans leur vie. Au Kenya, 32 % des femmes âgées de 18 à 24 ans ont indiqué avoir subi des abus sexuels au cours de leur enfance. En outre, seuls 88 pays sur 190 disposent de lois sur l’égalité salariale entre les hommes et les femmes pour un travail de valeur égale.

Même si certains pays ont déjà réalisé des progrès en faveur de l’égalité des sexes, les discriminations envers les femmes et les filles restent d’actualité partout dans le monde. Près d’une adolescente sur trois âgée de 10 à 19 ans et issue d’une famille parmi les plus pauvres n’a jamais été à l’école. 

De nombreux pays disposent encore de lois discriminant les femmes et les filles. Quant aux lois défendant les droits fondamentaux des femmes et les protégeant des préjudices et des inégalités de traitement, elles sont loin d’être la norme. Couplées à d’autres formes de discrimination liée aux revenus, à l’origine ethnique, au handicap, à l’orientation ou à l’identité sexuelle, ces violations touchent les femmes et les filles d’une manière disproportionnée.

« Nous devons transformer nos sociétés pour qu’il n’y ait pas de citoyennes et de citoyens de seconde classe, » a continué Mme Byanyima. « Nous devons éradiquer la violence, les inégalités et l’insécurité basées sur le genre et garantir que les femmes et les filles disposent du même accès à l’éducation, à la santé et à l’emploi que les hommes et les garçons. »

Les inégalités entre les genres affectent également les communautés et l’économie. Les discriminations à l’égard des femmes et des filles dans le système éducatif et sur le marché du travail sont source d’insécurité économique et sociale. Leur sous-représentation en politique présente le risque de ne pas entendre leurs besoins. En 2019, les femmes occupaient moins d’un quart des sièges dans les parlements.

À ces inégalités viennent s’ajouter les soins aux proches et les tâches ménagères non rémunérées, les inégalités au niveau des droits à la propriété et à la succession, ainsi qu’une autonomie financière restreinte. On estime que les femmes effectuent les trois-quarts des tâches dans le foyer. Un travail qui n’est pas rémunéré.

Les gouvernements ont déjà pris de nombreux engagements par le passé pour mettre un terme à la violence et à la discrimination envers les femmes et les filles, mais des centaines de millions d’entre elles continuent d’être la cible de discrimination, d’abus et de violences. Les femmes et les filles le payent au prix fort, tout comme leur famille, les communautés, les sociétés et le développement économique.

Il est essentiel de garantir la protection des droits des femmes, de mettre un terme à la discrimination envers les femmes et les filles, ainsi que de supprimer les lois discriminatoires si nous voulons parvenir aux Objectifs de développement durable, et, ainsi, à l’égalité et à la justice pour toutes et pour tous.

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Zéro discrimination envers les femmes et les filles

Pleins feux sur…les discriminations liées au VIH envers les femmes et les filles

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Épidémie de COVID-19 : collaboration de l’ONUSIDA et de la Chine afin de garantir la continuité du traitement des personnes vivant avec le VIH

GENÈVE, le 19 février 2020—Une enquête menée auprès de personnes vivant avec le VIH révèle que l’épidémie actuelle de coronavirus dit COVID-19 a un impact considérable sur la vie des personnes séropositives en Chine.

Cette enquête montre que près d’un tiers d'entre elles (32,6%) craint de ne plus avoir de médicaments d’ici quelques jours à cause de l’état d’urgence et des restrictions de déplacement dans certaines régions de Chine. La moitié d’entre elles (48,6%) indique ne pas savoir où obtenir le prochain renouvellement de leur thérapie antirétrovirale. Cependant, le gouvernement et des partenaires communautaires ont lancé un partenariat étroit afin de garantir la continuité de l’accès à ce traitement indispensable à l’heure où le pays lutte pour juguler le COVID-19.

Ainsi, le Chinese National Center for AIDS/STD Control and Prevention a chargé des administrations locales de permettre aux personnes vivant avec le VIH d'obtenir leurs médicaments même hors de leur lieu de résidence habituel. Le centre a également publié et diffusé une liste des cliniques fournissant une thérapie antirétrovirale. Le bureau pays de l’ONUSIDA en Chine, quant à lui, travaille avec BaiHuaLin, une alliance de personnes vivant avec le VIH, ainsi qu’avec d’autres partenaires communautaires afin d’établir de toute urgence un lien avec les personnes séropositives qui risquent de manquer de médicaments dans les 10 à 14 jours prochains et de leur apporter l’assistance nécessaire. L’ONUSIDA va également donner des équipements de protection individuelle à des organisations de la société civile apportant de l’aide aux personnes vivant avec le VIH, aux hôpitaux, etc. L’objectif consiste à améliorer la qualité des soins fournis aux personnes dans les établissements de santé et d’empêcher que les personnes vivant avec le VIH ne contractent le COVID-19.

« Les personnes vivant avec le VIH doivent continuer à obtenir les médicaments dont elles ont besoin pour rester en vie », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Je salue les efforts du Chinese National Center for AIDS/STD Control and Prevention pour aider les personnes vivant avec le VIH et touchées par l’état d’urgence à obtenir leurs médicaments. Nous devons garantir que quiconque ayant besoin d’un traitement au VIH y ait accès, peu importe où il ou elle se trouve. »

L’épidémie du COVID-19 en Chine a déclenché une riposte sans pareil, mais les hôpitaux et le personnel médical sont maintenant débordés par les soins à apporter aux victimes du coronavirus. L’état d’urgence a en outre été déclaré dans certaines villes. Cela signifie pour les personnes séropositives originaires d’une autre localité, qui se trouvent néanmoins dans ces zones qu’elles ne peuvent plus rentrer chez elles et accéder aux services liés au VIH, y compris leur traitement, fournis par leur prestataire de santé habituel.

Alors que la grande majorité des personnes interrogées (82 %) déclare avoir reçu les informations nécessaires pour évaluer leurs propres risques et prendre des mesures préventives contre le COVID-19, la plupart (près de 90 %) souhaitent davantage d’informations sur les mesures de protection spécifiques destinées aux personnes vivant avec le VIH. À l’image du reste de la population, 60 % d'entre elles indiquent avoir manqué d’équipement de protection individuel et domestique, comme des masques, du savon et du désinfectant, de l’alcool médical ou des gants. Près d’un tiers indique avoir peur et avoir besoin d’un soutien psychologique au cours de l’épidémie de COVID-19.

« Nous devons savoir combien de personnes vivant avec le VIH ont contracté le COVID-19, si elles sont davantage exposées à un risque de contamination et, en cas de contamination au coronavirus, si leur résistance est réduite. Au stade actuel de l’épidémie, il reste encore de nombreuses inconnues. Nous devons combler ces lacunes, et ce, sans perdre une seconde », a ajouté Mme Byanyima.

Cette enquête a été élaborée et menée conjointement par l’ONUSIDA et BaiHuaLin, une alliance de personnes vivant avec le VIH avec le soutien du Chinese National Center for AIDS/STD Control and Prevention. Pour cette étude, l’ONUSIDA a mobilisé l’aide des communautés et a attiré l'attention sur Internet afin d’obtenir autant de réponses que possible. Plus de 1 000 personnes vivant avec le VIH y ont participé. Les réponses ont été recueillies du 5 au 10 février 2020. Il est prévu qu’une étude complémentaire détaillée soit réalisée en partenariat avec la faculté de médecine de l’université de Zhongshan. Elle portera sur les besoins des communautés et se penchera sur les problèmes lié au système de santé avec un impact direct sur les services de lutte contre le VIH.

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L'ONUSIDA et l'AIEA scellent une alliance solide pour lutter contre le cancer du col de l'utérus et le VIH, deux maladies étroitement liées

GENÈVE, le 7 février 2020—L'ONUSIDA et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) joignent leurs forces pour renforcer l'action contre le cancer du col de l'utérus et le VIH. Les deux organisations ont signé au siège autrichien de l'AIEA à Vienne un mémorandum d'accord venant clôturer un évènement organisé au cours de la Journée mondiale de lutte contre le cancer. Dans ce document, elles promettent de renforcer et d'élargir les services destinés aux adolescentes et aux femmes touchées par ces deux maladies.

Le cancer du col de l'utérus et le VIH sont en effet étroitement liés. D'une part, cette forme de cancer est la plus répandue chez les femmes vivant avec le VIH, qui ont quasiment cinq fois plus de risques de le développer et, d'autre part, les femmes infectées avec certains types de papillomavirus humain sont deux fois plus exposées à un risque d’infection au VIH.

« Aujourd'hui, 90 % des filles vivant dans des pays à revenu élevé ont accès à un vaccin contre le papillomavirus humain alors qu'elles ne sont que 10 % dans les pays à revenu intermédiaire et faible. Pourquoi une telle injustice ? », s'indigne Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « À l'instar du VIH, le cancer du col de l'utérus se nourrit des inégalités de santé, entre les sexes et socioéconomiques touchant les femmes et les filles dans le monde entier. Il faut démocratiser et intégrer les services. Il s'agit d'investir dans les vies des femmes et des filles, et de respecter leur droit à la santé. » 

En 2018, près de 311 000 femmes sont mortes du cancer du col de l'utérus, 85 % d'entre elles dans les pays à revenu intermédiaire et faible où les programmes de vaccination, de dépistage et de traitement sont limités. Renforcer les actions dans ces pays permettrait de réduire considérablement le taux de mortalité élevé du cancer du col de l'utérus dans le monde.

Près de 70 % des femmes développant un tel cancer ont besoin d'une radiothérapie pour le traiter efficacement. Cependant, l'AIEA estime qu'un tiers des pays à revenu intermédiaire et faible ne proposent pas de services de radiothérapie adaptés aux besoins des patientes. En Afrique, 28 pays ne disposent même pas d'unité de radiothérapie. Un aspect du travail de l'AIEA consiste à aider les pays à utiliser la médecine nucléaire et la radiothérapie pour traiter le cancer du col de l'utérus et d'autres formes de cancer.

« Le cancer du col de l'utérus fait partie des cancers les plus faciles à traiter et soigner lorsque l'on habite à Vienne, Buenos Aires, Rome ou Paris », a déclaré Rafael Mariano Grossi, Directeur général de l'AIEA. « Si vous avez la malchance de vivre dans un pays disposant d'un accès limité à la radiothérapie, il peut alors être fatal. » Et d'ajouter que le partenariat avec l'ONUSIDA est très important pour maximiser les efforts fondamentaux visant à aider les pays à lutter contre le cancer.

Ce nouvel accord entre l'ONUSIDA et l'AIEA consiste entre autres en un partenariat pour soutenir les stratégies et programmes nationaux de développement de plans de travail intégrés pour le VIH et le cancer du col de l'utérus. De plus, les deux organisations vont mobiliser des ressources pour élargir les services de prévention, de diagnostic et de traitement, former les professionnels de santé et faire prendre conscience du lien existant entre VIH et cancer du col de l'utérus.

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Forum économique mondial : présentation de l’Alliance des entreprises pour mettre fin au sida à l’horizon 2030

DAVOS/GENÈVE, le 23 janvier 2020—L’Alliance des entreprises pour mettre fin au sida à l’horizon 2030, partenariat public-privé co-organisé par l’ONUSIDA et GBCHealth, a été dévoilée aujourd’hui en marge de l'assemblée générale du Forum économique mondial à Davos en Suisse.

Cette initiative rassemble des entreprises tournées vers l’avenir et souhaite renforcer la collaboration intersectorielle, capitaliser sur des valeurs communes et créer des environnements favorables à une collaboration efficace. Sa mission consiste à faire le lien entre les instruments et le soutien que les partenaires du secteur public peuvent apporter et ceux dont les entreprises ont besoin afin de parvenir à l’objectif de mettre fin au sida à l’horizon 2030.

Les entreprises ont été et demeurent essentielles à la riposte au sida. Elles jouent un rôle dans la lutte contre la stigmatisation liée au VIH ou la création de partenariats intersectoriels innovants, ainsi que dans la mise en place de programmes de diagnostic, de traitement et de prévention sur le lieu du travail et dans les communautés environnantes. Ces modèles doivent toutefois être adaptés afin de combler les déficits d’investissements et d’implémentation nécessaires pour atteindre l’objectif de mettre fin au sida d’ici 2030.

« Aujourd’hui, chaque entreprise sans exception doit avoir un effet positif sur les sociétés qu’elle sert. Et ce n’est pas en option, c’est une obligation. Les entreprises ne doivent pas se contenter d’atteindre leurs objectifs économiques, mais elles doivent avoir un impact social et environnemental favorable. Le rôle du secteur privé est primordial dans la riposte multisectorielle au VIH. Les entreprises doivent garantir que leur personnel, leurs fournisseurs et les communautés liées ont accès aux programmes vitaux de traitement, de prévention et de soins du VIH. Ensemble, nous pouvons mettre un terme au sida à l’horizon 2030, » a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.

« Une entreprise seule ne pourra pas délivrer le monde du fléau du sida. Continuer son petit bonhomme de chemin ne permettra pas non plus d’atteindre les Objectifs de développement durable. L'innovation portée par quelques avant-gardistes ne suffira pas non plus. Cet agenda repose sur une collaboration intersectorielle, les chaînes d’approvisionnement et les systèmes économiques, ainsi que sur des partenariats innovants entre les gouvernements et la société civile. Chez Anglo American, nous nous engageons à participer à l’Alliance des entreprises pour mettre fin au sida à l’horizon 2030 et nous demandons ardemment aux autres entreprises de joindre nos efforts », a annoncé la présidente du conseil d’administration d’Anglo American en Afrique du Sud, Nolitha Fakude.

« La riposte au sida est importante pour les entreprises et, au cours des deux dernières décennies, ces dernières ont montré la voie au niveau mondial. Les innovations produits et services, les relations avec le personnel, les consommateurs et les consommatrices ainsi qu'avec les décisionnaires, les compétences clés et la logistique, l’analyse de données, le marketing et les ressources financières, tout cela contribue à combler les carences des programmes de dépistage, de prévention et de traitement du VIH financés par des fonds publics. Nous avons besoin d’entreprises tournées vers l’avenir pour aider à mettre au point des solutions holistiques et gérer les risques. Nous sommes à la croisée des chemins. Ce que nous faisons aujourd’hui aura un impact demain », a indiqué la présidente de GBCHealth, Nancy Wildfeir-Field.

L’Alliance des entreprises pour mettre fin au sida à l’horizon 2030 agira en tant que vecteur et relais afin de diffuser les bonnes pratiques par le biais de plateformes publiques, des entreprises participantes et de leurs chaînes d’approvisionnement. Par ailleurs, ce collectif s’impliquera dans l’élaboration de réglementations et de législations favorisant les programmes de prévention et de traitement du VIH, ainsi que l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH.

Veuillez contacter Frauke Joosten à l’adresse joostenvegliof@unaids.org pour en savoir plus ou pour rejoindre l’Alliance des entreprises pour mettre fin au sida à l’horizon 2030.

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La santé ne devrait pas être le seul privilège des riches : le droit à la santé est universel

L’éradication de l’évasion fiscale et la mise en place d’une imposition progressive peuvent combler le manque de financements publics dans le domaine de la santé. Par ailleurs, la santé et le développement devraient être à l’abri de l’impact croissant de la dette

DAVOS/GENÈVE, le 21 janvier 2020—L’ONUSIDA appelle les gouvernements à concrétiser le droit à la santé pour tous en canalisant les investissements publics vers le secteur de la santé. Aujourd’hui, la moitié au moins de la population mondiale n’a pas accès aux services essentiels de santé. Toutes les deux minutes, une femme meurt en couches. Parmi les populations défavorisées, on retrouve les femmes, les adolescent(e)s, les personnes vivant avec le VIH, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleur(se)s du sexe, les consommateur(rice)s de drogues injectables, les personnes transgenres, les migrant(e)s, les réfugié(s) et les pauvres.

« Les pauvres voient le droit à la santé leur échapper et les personnes essayant de sortir de la pauvreté sont écrasées par des frais de santé d’un niveau inacceptable. Les 1 % les plus riches bénéficient de soins à la pointe de la science, alors que les pauvres luttent rien que pour avoir accès aux soins de base », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.

Près de 100 millions de personnes tombent dans l’extrême pauvreté (qui correspond à moins de 1,9 $ par jour pour vivre), car elles doivent s’acquitter de soins de santé et plus de 930 millions de personnes (12 % environ de la population mondiale) dépensent 10 % de leur budget au moins pour des soins de santé. Dans de nombreux pays, des personnes n’ont pas accès aux soins de santé ou ces derniers sont de mauvaise qualité à cause de redevances qu’ils ne peuvent pas se permettre. Par ailleurs, la stigmatisation et la discrimination bafouent le droit à la santé des pauvres et des personnes vulnérables, en particulier les femmes.

Chaque semaine, dans le monde entier, 6 000 jeunes femmes sont infectées par le VIH. En Afrique subsaharienne, quatre nouvelles infections sur cinq chez les adolescents touchent une fille et, dans la région, les maladies opportunistes sont la première cause de décès des femmes en âge de procréer. Malgré des progrès importants pour réduire la mortalité imputable au sida et les nouvelles infections au VIH, 1,7 million de personnes ont été contaminées en 2018 et près de 15 millions attendent toujours de recevoir un traitement.

« Un secteur de la santé financé par des fonds publics est le meilleur moyen de réduire les inégalités sociales », a indiqué Mme Byanyima. « Lorsque l’enveloppe allouée au secteur de la santé est supprimée ou inadaptée, les pauvres et les personnes en marge de la société, en particulier les femmes et les filles, sont les premiers à perdre leur droit à la santé et ils doivent assumer seuls les soins pour leur famille. »

Fournir à tout le monde des soins de santé est un choix politique que trop de gouvernements ne font pas. La Thaïlande a réduit le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans à 9,1 pour 1 000 naissances vivantes. Ce taux est de 6,3 pour 1 000 aux États-Unis d’Amérique, alors que le produit intérieur brut par habitant de la Thaïlande est 90 % inférieur à celui des États-Unis. La Thaïlande a réussi cette prouesse en mettant en place un système de santé reposant sur des financements publics. Ce dernier permet à chaque citoyen du royaume d’avoir accès aux services de santé fondamentaux quel que soit son âge, et ce, sans faire d’exception.

En Afrique du Sud, seules 90 personnes avaient accès à une thérapie antirétrovirale en 2000. Elles étaient plus de 5 millions en 2019. Le pays dispose à présent du plus grand programme de traitement du VIH au monde. Des pays comme le Canada, la France, le Kazakhstan et le Portugal disposent de systèmes de santé financés fortement par des deniers publics, ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays riches.

Dans de nombreux pays, les investissements en matière de santé restent très faibles par rapport au produit intérieur brut. La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement estime que l’évasion fiscale et le transfert de bénéfices par les grandes entreprises font perdre tous les ans entre 150 et 500 milliards de dollars aux pays en voie de développement. Si cet argent était investi dans la santé, le budget de la santé triplerait dans les pays à faible revenu et doublerait dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. Mais la course que se livrent les entreprises à celle qui payera le moins d’impôts prive les pays en voie de développement de revenus oh combien nécessaires qui auraient pu servir à offrir des services de santé à la masse des citoyens. On estime que les innombrables aides fiscales causent une perte annuelle de 9,6 milliards de dollars aux pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

« Il est inacceptable que les riches et les grandes entreprises se soustraient à l’impôt et que le commun des mortels le paye de leur santé », s’est indignée Mme Byanyima. « Les multinationales doivent payer leur part de taxes et d’impôts, protéger les droits des employés, garantir l’égalité salariale entre les sexes et fournir des conditions de travail sans danger à tous, en particulier aux femmes. »

Le spectre de la dette menace l’économie, la santé et le développement en Afrique. Il se traduit aujourd’hui par un recul important des dépenses sociales afin d’assurer le remboursement de la dette. Selon le Fonds monétaire international, en avril 2019, la moitié des pays à faible revenu en Afrique étaient surendettés ou proches du surendettement. Parmi eux, la Zambie a réduit de 27 % ses investissements dans le domaine de la santé et a augmenté de 790 % le service de sa dette entre 2015 et 2018. On assiste à une évolution similaire au Kenya où le service de la dette a augmenté de 176 % et les investissements de santé ont baissé de 9 % entre 2015 et 2018. « Il est urgent de gérer la dette tout en protégeant la santé des personnes. Il s’agit de garantir que les nouveaux financements soient destinés à des investissements sociaux, que le remboursement de la dette fasse éventuellement l’objet d’un moratoire afin de permettre à l’économie de reprendre son souffle et que la dette soit restructurée à l’aide d’un mécanisme coordonné en vue de protéger les dépenses allouées au VIH, à la santé et au développement », a déclaré Mme Byanyima.

Une mauvaise santé va souvent main dans la main avec le non-respect des droits de l’homme. Selon la Banque mondiale, plus d’un milliard de femmes ne bénéficient pas d’une protection juridique contre les violences domestiques et près de 1,4 milliard de femmes ne sont pas protégées par la loi contre les violences économiques au sein du couple ou de la famille. Dans 65 pays au moins, les relations sexuelles entre personnes du même sexe sont un crime. Au cours des dernières années, certains pays ont intensifié les mesures répressives et les restrictions visant les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuelles. Le commerce du sexe est une infraction pénale dans 98 pays. 48 pays et territoires continuent de limiter d’une manière ou d’une autre l’entrée, le séjour et la résidence sur leur sol à cause du VIH. Une étude récente portant sur la réglementation du commerce du sexe dans 27 pays arrive à la conclusion que la décriminalisation de certains aspects du travail du sexe réduit considérablement la prévalence du VIH chez les travailleur(se)s du sexe.

Dans 91 pays, les adolescents ont besoin de l’accord de leurs parents pour faire un dépistage du VIH et, dans 77 pays, pour accéder aux services de santé de la reproduction et sexuelles. Ces réglementations empêchent cette population de se protéger contre une infection au VIH. En Afrique orientale et australe, cela se traduit par une incidence du virus deux fois plus élevée chez les jeunes femmes et les filles par rapport aux hommes et aux garçons de leur âge.

« Au cours de la prochaine décennie, nous pouvons mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique et offrir une couverture sanitaire universelle. Pour cela, les gouvernements doivent répartir l’imposition de manière équitable, fournir des soins de santé de qualité financés par des sources publiques et assurer l’égalité des sexes pour tous. C’est possible », a conclu Mme Byanyima.

Cette année, l’ONUSIDA participe à plusieurs points au programme de la Réunion Annuelle du Forum Économique Mondial de Davos en Suisse. Elle mettra en avant l’urgence pour les gouvernements de remplir leurs engagements afin de faire de la couverture sanitaire universelle une réalité tout en n’oubliant personne.

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La Directrice exécutive de l’ONUSIDA présente sa vision au Conseil de l’ONUSIDA

GENÈVE, le 13 décembre 2019—Winnie Byanyima a présenté ses priorités pour 2020 au cours de sa première allocution devant le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) depuis sa nomination au poste de Directrice exécutive de l’ONUSIDA. Elle a signalé que « la riposte mondiale au VIH et le Programme commun forment l’un des meilleurs exemples de l’importance du multilatéralisme et de la solidarité internationale », avant d’ajouter que « l’année 2020 nous donne l’occasion de réfléchir sur la manière d’améliorer davantage le travail du Programme commun. »

La Directrice exécutive de l’ONUSIDA a déclaré que son organisation renforcera son action dans quatre domaines : les femmes et les filles en Afrique ; la défense des droits de l’homme pour tous ; transférer la science, l’innovation et la technologie aux populations ; le financement de la riposte mondiale au sida.

Mme Byanyima a pris note des avancées considérables réalisées dans le cadre de la riposte au sida, mais elle a indiqué au Conseil que, malgré les progrès importants enregistrés par certains pays et certaines régions, le monde ne parviendra pas à l’objectif général de 75 % de réduction des nouvelles infections du VIH d’ici fin 2020. Au cours de la 45e réunion du CCP qui s’est tenue jusqu’à hier, les pays ont été invités à renforcer leurs investissements en faveur de la prévention du VIH et d’investir pas moins d’un quart de l’enveloppe allouée au VIH dans des programmes de prévention.

Le CCP a également demandé d’entreprendre un examen de la Stratégie 2016–2021 de l’ONUSIDA, de sa mise en œuvre et des résultats obtenus. Les conclusions seront analysées au cours d’une consultation auprès de nombreux acteurs et seront présentées lors de la prochaine réunion du Conseil prévue en juin 2020. Elles formeront un élément constitutif de la nouvelle stratégie de l’ONUSIDA.

« L’élaboration de la prochaine stratégie reposera en grande partie sur des données et des consultations. Elle impliquera le personnel de l’ONUSIDA, nos coparrainants, la société civile, des personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus, des jeunes, des institutions religieuses, des ministères de la Santé, des Finances et de l’Égalité des sexes, des parlementaires, la communauté scientifique, des donateurs et le secteur privé », a indiqué Mme Byanyima.

Dans son discours d’ouverture devant le CCP, Mme Byanyima a abordé les défis et les opportunités attendus au cours des 13 mois qui restent avant la fin 2020 (il s’agira d’ici là d’atteindre plusieurs objectifs de prévention, de traitement et autres liés au VIH), et au cours des 11 années à peine d’ici 2030, date à laquelle le monde s’est engagé à mettre fin au sida.

Mme Byanyima a indiqué que sa priorité ira au meilleur atout de l’ONUSIDA : son personnel. « Beaucoup a déjà été fait, mais il reste encore fort à faire. Nous devons continuer à œuvrer pour restaurer la confiance au sein de notre personnel et avec nos partenaires externes, mais aussi pour changer la culture de l’organisation afin que l’ONUSIDA ne tolère plus jamais les abus de pouvoir, que ce soit sous la forme de harcèlement, sexuel ou non, ou d’intimidations. L’organisation doit faire en sorte que son personnel se sente en sécurité et n’ait pas peur de parler. »

Le CCP, se référant à l’examen récent du Corps commun d’inspection portant sur la gestion et l’administration de l’ONUSIDA, a salué la volonté de Mme Byanyima de mettre en place un point à l’ordre du jour annuel du CCP. Il consistera à aborder les audits internes et externes, l’éthique et d’autres aspects touchant à la reddition de comptes.

Mme Byanyima a par ailleurs rendu hommage à Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA chargée de la gestion et de la gouvernance, qui quittera l’organisation début 2020. Elle l’a remerciée d’avoir aidé l’ONUSIDA à traverser la dernière crise touchant à la réputation de l’organisation et pour avoir facilité le passage de bâton. Elle lui a souhaité de réussir dans tous ses projets et elle a fait l’éloge de Mme Carlsson pour avoir lancé des réformes ô combien nécessaires au niveau de la gestion et de la gouvernance, assuré la protection et le soutien des membres du personnel victimes d’harcèlement et d’abus de pouvoir, mais aussi pour avoir dirigé l’entrée en vigueur du Plan d’action pour l’égalité des sexes et du Plan d’action pour la gestion de l’ONUSIDA.

La délégation de l’organisation non gouvernementale du CCP a, quant à elle, mis en avant un rapport sur la couverture sanitaire universelle. Ce dernier souligne le rôle des organisations communautaires en tant que partenaires et acteurs essentiels de l’élaboration et de la mise en œuvre de la CSU. Le CCP a également demandé à l’ONUSIDA à aider aussi à l’avenir les pays à garantir la fourniture de services complets du VIH ou leur déploiement et leur accessibilité dans le cadre du programme de la couverture sanitaire universelle.

La dernière journée de la réunion a été entièrement dédiée au thème de la réduction de l’impact du sida chez les enfants et les jeunes. Elle a tiré la sonnette d’alarme sur le ralentissement inquiétant de l’élimination des nouvelles infections chez les nourrissons et de l’apport d’un traitement efficace aux enfants âgés de 0 à 14 ans afin qu’ils puissent s’épanouir. Le CCP a participé à des tables rondes sur l’importance du leadership des jeunes en vue de transformer la riposte au VIH en des stratégies globales.

Des représentants des États membres des Nations Unies, d’organisations internationales, de la société civile et des organisations non gouvernementales ont participé à cette session de trois jours présidée par la Chine ; les États-Unis d’Amérique officiaient aux fonctions de coprésidence et le Bélarus au poste de rapporteur.

Les décisions du CCP sont disponibles à l’adresse https://www.unaids.org/fr/whoweare/pcb/45.

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PCB-45 meeting

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Le Sri Lanka élimine la transmission verticale du VIH et de la syphilis

GENÈVE/BANGKOK, 13 décembre 2019—L’ONUSIDA félicite le Sri Lanka pour avoir éliminé la transmission verticale du VIH et de la syphilis congénitale. « Le Sri Lanka a réalisé un exploit remarquable. Cela me donne espoir et montre que le changement est possible. Il est évident que lorsqu’un pays garantit l’accès sans stigmatisation à des services aux femmes, notamment celles vivant avec le VIH ou affectées par le virus, les répercussions sont alors positives sur leur santé, sur celle de leurs enfants et sur la société dans son ensemble », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA.

Selon le ministère de la Santé publique du Sri Lanka, en 2018, toutes les femmes enceintes diagnostiquées avec le VIH ont commencé une thérapie antirétrovirale et 97 % des femmes enceintes diagnostiquées avec la syphilis ont reçu un traitement. Le pays n’a signalé aucun cas de transmission de la mère à l’enfant du VIH depuis 2017 et le taux de syphilis congénitale a été ramené à moins de 50 cas sur 100 000 naissances vivantes en 2017 et 2018.

« L’élimination de la transmission de la mère à l’enfant du VIH résulte d’un engagement politique profond, d’une approche intégrée multisectorielle fructueuse reposant sur les fondements du système de santé publique et une expertise technique », a expliqué Anil Jasinghe, directeur général des services de santé du Sri Lanka.

L’élimination de la transmission verticale du VIH et de la syphilis congénitale a été validée pour le Sri Lanka. Il devient ainsi le quatrième pays d’Asie-Pacifique dans cette situation avec la Thaïlande, la Malaisie et les Maldives.

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Pour mettre fin au sida, les personnes et les communautés doivent être en position de choisir, de savoir, de s’épanouir et de faire entendre leurs revendications

Les médicaments empêchant la contamination au VIH (PPrE), l’intégration de services de contraception au dépistage du VIH, la suppression de la charge virale (I = I), la réduction des risques et l’éducation sexuelle complète : ces quelques avancées radicales autonomisent les personnes dans leur protection contre le VIH et permettent à celles vivant avec le virus de s’épanouir

NAIROBI/GENÈVE, le 26 novembre 2019—Un nouveau rapport de l’ONUSIDA, Power to the people, publié en amont de la Journée mondiale de lutte contre le sida montre que le nombre de nouvelles infections recule et que l’accès au traitement augmente là où les personnes et les communautés vivant avec le VIH et affectées par le virus sont impliquées dans la prise de décision et la fourniture de services liés au VIH. Des vies sont sauvées, des injustices évitées et la dignité restaurée à chaque fois que les individus ont l’opportunité de choisir, de savoir, de s’épanouir, de porter des revendications et d’unir leurs forces.

« Le changement se produit lorsque les personnes et les communautés deviennent des moteurs et des acteurs de ce changement », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « La solidarité dont font preuve les femmes, les jeunes, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleur(se)s du sexe, les consommateur(rice)s de drogue et les personnes transgenres a transformé l’évolution de l’épidémie de sida. Les autonomiser permettra de mettre fin à ce fléau. »

Le 26 novembre, au Kenya, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, la ministre de la Santé du Kenya et des porte-parole de communautés ont présenté le rapport. Ce dernier porte sur les progrès importants réalisés, en particulier pour ce qui est de la démocratisation de l’accès au traitement. Mi-2019, on estimait que sur les 37,9 millions de personnes vivant avec le VIH, 24,5 millions d’entre elles avaient accès à un traitement. Cet élargissement de la couverture des soins s’accompagne d’une baisse des décès par maladie liée au sida.

« Le partenariat entre le gouvernement et la société civile, accompagné de l’implication sérieuse des communautés, nous a permis de réduire considérablement le nombre de nouvelles infections au VIH et de décès liés au sida », a déclaré Sicily Kariuki, ministre de la Santé du Kenya. « Les communautés sont au cœur de la riposte au sida et sont essentielles pour mettre un terme au sida. »

Les progrès restent toutefois mitigés pour ce qui est du recul des infections au VIH, car 1,7 million de personnes ont été contaminées en 2018. En Afrique orientale et australe, la région la plus touchée par le VIH, le nombre de nouveaux cas a baissé de 28 % entre 2010 et 2018. Lueur d’espoir: le taux d’incidence du VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans et vivant dans cette partie du globe est passé de 0,8 % en 2010 à 0,5 % en 2018, soit une baisse de 42 %. Toutefois, pour ce qui est des nouvelles infections, les jeunes femmes et les filles payent toujours un lourd tribut : en Afrique subsaharienne, elles représentent 80 % des nouveaux cas parmi les ados.

L’Afrique orientale et australe mise à part, les nouvelles infections au VIH n’ont reculé que de 4 % depuis 2010. La multiplication de nouveaux cas dans certaines régions est préoccupante. Leur nombre annuel a ainsi augmenté de 29 % en Europe de l’Est et en Asie centrale, de 10 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et de 7 % en Amérique latine.

« Dans de nombreuses parties du globe et en Afrique orientale et australe en particulier, des progrès ont été réalisés pour réduire les nouvelles infections au VIH, le nombre de décès liés au sida et les discriminations. Toutefois, les inégalités entre les genres, ainsi que la négation des droits de certains groupes font que de nombreuses personnes sont oubliées », a souligné Mme Byanyima. « Les injustices et les inégalités sociales, les droits bafoués des citoyens et citoyennes, ainsi que la stigmatisation et la discrimination entravent la lutte contre le VIH et les Objectifs de développement durable. »

L’union fait la force

Le rapport révèle que le changement se produit lorsque les personnes et les communautés deviennent des moteurs et des acteurs de ce changement. Les communautés ont placé les droits des personnes et les individus au cœur des programmes du VIH. Ces principes garantissent que les ripostes au sida affrontent les inégalités et les injustices qui favorisent l’épidémie.

Les soins au sein des familles et des communautés reposent sur les femmes et les filles. Elles fournissent un travail bénévole et souvent dévalorisé lorsqu’il s’agit de s’occuper des enfants, des malades, des personnes âgées, des handicapés et de soutenir des systèmes fragiles d’assistance sociale. Cela doit changer. Il est vital d’impliquer et d’autonomiser les organisations communautaires de femmes dans la riposte au VIH.

« En tant que personnage public de ma communauté, je sais me mettre à la place des gens et je comprends leur histoire mieux que quiconque venant de l’extérieur. Cela fait 25 ans que je ne cache pas ma séropositivité. Les gens viennent me voir quand ils ont des questions sur les stigmatisations liées au VIH, la révélation de leur statut ou l’adhérence au traitement par exemple. Je n’ai jamais cessé d’assurer ce rôle, car j’appartiens à cette communauté », a expliqué Josephine Wanjiru, militante VIH dans la communauté de Kiandutu à Thika au Kenya.

Pouvoir choisir

Les femmes et les filles revendiquent une contraception intégrée, ainsi qu’un dépistage, une prévention et des options de soin liés au VIH et aux infections sexuellement transmissibles. Près de 40 % des femmes adultes et 60 % des adolescentes (entre 15 et 19 ans) vivant en Afrique subsaharienne ne voient pas leurs besoins en contraception moderne couverts.

Le rapport révèle que dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, l’adhésion des jeunes femmes à des médicaments empêchant une contamination au VIH (prophylaxie pré-exposition (PPrE)) est élevée dans le cadre de projets intégrant cette méthode au sein de services de santé adaptés aux jeunes et dans les cliniques de planning familial, mais aussi lorsque la fourniture de la PPrE est dissociée des services de traitement.

Onze millions de circoncisions masculines médicales volontaires visant à prévenir le VIH ont été réalisées depuis 2016. Quatre millions d’interventions ont été réalisées uniquement en 2018 dans les quinze pays prioritaires.

Pouvoir savoir

Les informations permettent aux personnes de se protéger du VIH ou, lorsqu’elles vivent avec le virus, de rester en bonne santé. Toutefois, il arrive qu’elles découvrent très tard leur statut sérologique, parfois des années après leur infection, ce qui retarde le début du traitement et favorise la transmission du VIH. Au Mozambique, par exemple, quatre années s’écoulent en moyenne entre l’infection d’un homme et son diagnostic.

Un traitement régulier et efficace permet de ramener le virus à un niveau indétectable, de maintenir les personnes en bonne santé et d’empêcher la transmission du VIH. Cette information donne aux personnes infectées la possibilité de mener une vie normale en étant certaines de protéger leurs proches, mais aussi de combattre la stigmatisation et la discrimination.

L’autotest de dépistage du VIH permet aujourd’hui à un plus grand nombre de personnes de découvrir leur statut sérologique en toute intimité, de détruire les barrières dressées par la stigmatisation et la discrimination, tout en facilitant l’accès au traitement.

Dans certaines régions, le manque de connaissances des jeunes sur le VIH est alarmant. Dans des pays ayant fourni des données récentes issues d’enquêtes, seulement 23 % des jeunes femmes et 29 % des jeunes hommes âgés de 15 à 24 ans possèdent une connaissance exhaustive et correcte du virus. Des études montrent qu’une éducation sexuelle complète ne se traduit pas par une augmentation de l’activité sexuelle, des pratiques sexuelles à risque ou des taux d’infection du VIH ou d’autres infections sexuellement transmissibles.

Pouvoir s’épanouir

Pouvoir s’épanouir permet aux personnes de jouir du droit à la santé, à l’éducation, au travail et à un niveau de vie adapté à leur santé et à leur bien-être.

Les nouvelles infections au VIH parmi les enfants ont baissé de 41 % depuis 2010 et près de 82 % des femmes enceintes vivant avec le VIH suivent une thérapie antirétrovirale. Toutefois, des milliers d’enfants passent encore entre les mailles du filet. La moitié des bébés nés avec le VIH et qui ne font pas l’objet d’un diagnostic précoce va mourir avant leur deuxième anniversaire. Dans le monde, seulement 59 % des enfants exposés au VIH ont fait l’objet d’un test dans les deux mois suivant leur naissance.

En 2018, 160 000 enfants âgés de 0 à 14 ans ont été nouvellement infectés avec le VIH et 100 000 enfants sont morts d’une maladie liée au sida. Leur décès est imputable à l’absence de diagnostic ou de traitement, ce qui illustre de manière choquante que les enfants sont oubliés.

Inégalités entre les sexes, normes et pratiques patriarcales, violence, discrimination et autres violations de droits, accès limité aux services de santé de la reproduction et sexuelle... tout cela exacerbe le risque d’infection au VIH parmi les adolescentes et les jeunes femmes, en particulier en Afrique subsaharienne. Chaque semaine, on estime que 6 000 jeunes femmes entre 15 et 24 ans sont infectées par le virus. 

En Eswatini, une étude récente révèle que les adolescentes et les jeunes femmes victimes de violences basées sur le genre avaient 1,6 fois plus de risques de contracter le VIH que celles non touchées par ces exactions. La même étude montre également que l’émancipation économique des femmes et des filles permet de réduire de plus de 25 % les nouvelles infections chez elles tout en augmentant la probabilité que les jeunes femmes et les filles retournent à l’école et finissent leur scolarité.

Les populations clés restent oubliées

Les populations clés et leurs partenaires représentent au bas mot 75 % des nouvelles infections au VIH hors de l’Afrique subsaharienne et sont moins susceptibles de suivre un traitement que d’autres groupes. Plus d’un tiers de leurs membres ne connaît pas son statut sérologique. Le soutien apporté par les communautés de gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes est efficace pour élargir la prise de la PPrE, informer sur les rapports sexuels à moindre risque, améliorer les taux de dépistage du VIH et aider le suivi du traitement.

Les personnes transgenres quant à elles sont exposées aux discriminations dans tous les aspects de leur vie, ce qui comprend aussi l’éducation et l’emploi. Seulement 10 % d’entre elles travaillent dans l’économie formelle. Toutefois le militantisme de la communauté attire enfin l’attention sur les droits et le quotidien des personnes transgenres.

Le travail des communautés visant à émanciper les travailleur(se)s du sexe a permis de tripler l’utilisation des préservatifs chez la clientèle et de réduire de plus de 30 % les risques d’infection au VIH.

Pouvoir porter des revendications

Pouvoir porter des revendications permet aux communautés et aux personnes de participer aux décisions qui les concernent. Toutefois, des mesures de répression, des restrictions et même des attaques ont été signalées sur des groupes et des campagnes défendant les populations clés. Certains gouvernements refusent de reconnaître, d’aider ou d’impliquer les organisations communautaires dans leur riposte nationale au VIH et se privent ainsi de leur phénoménal potentiel pour atteindre les personnes les plus touchées par le virus.

Les personnes et les organisations communautaires vont mettre fin au sida

Le travail des organisations dirigées par une communauté est irremplaçable et efficace. Il peut avoir un impact considérable sur la manière dont le monde parviendra à mettre fin au sida. L’ONUSIDA enjoint à tous les pays d'apporter leur soutien plein et entier à ces organisations et de leur permettre d’agir, de leur offrir une place dans toutes les réunions portant sur des décisions touchant à la santé et au bien-être de leurs membres, ainsi que de supprimer tout obstacle à leur implication active dans la riposte au VIH. Nous ne parviendrons à mettre un terme au sida qu’en finançant et en soutenant totalement le travail des organisations communautaires.

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Un espoir dans une ville coupée du monde

Venir en aide à une génération oubliée

Projet pilote PrEP à Ouagadougou

Discours de Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA

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Plusieurs organisations multilatérales lancent un plan conjoint pour atteindre plus rapidement les objectifs mondiaux en matière de santé

NEW YORK, 24 septembre 2019—Aujourd’hui, à l’Assemblée générale des Nations Unies, 12 organisations multilatérales ont lancé un plan conjoint pour mieux soutenir les pays au cours des 10 prochaines années et accélérer ainsi les progrès vers les objectifs de développement durable (ODD) liés à la santé.

Élaboré sur 18 mois et intitulé Une collaboration renforcée pour une meilleure santé – Plan d’action mondial pour permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous, ce plan explique comment 12 organisations multilatérales actives dans les domaines de la santé, du développement et de l’action humanitaire entendent collaborer afin d’être plus efficaces et de fournir un appui rationalisé aux pays, le but étant d’instaurer la couverture sanitaire universelle et d’atteindre les cibles des ODD liées à la santé.

La bonne santé des gens est essentielle pour promouvoir le développement durable, mettre fin à la pauvreté, favoriser l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives et protéger l’environnement. Ces dernières décennies, des progrès majeurs ont été accomplis dans des domaines clés de la santé, mais les cibles de 2030 ne seront pas atteintes sans redoubler d’efforts.

« Le titre du plan, Une collaboration renforcée pour une meilleure santé, ne doit rien au hasard », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. Et d’ajouter: « Si la collaboration est la voie empruntée, la destination, c’est-à-dire le but recherché, est bien d’avoir un impact. La publication de ce plan marque le début, et non la fin, du chemin. »

La couverture sanitaire universelle revêt une importance capitale pour atteindre les objectifs liés à la santé et combattre les inégalités en matière de santé. Si les tendances actuelles se poursuivent, jusqu’à 5 milliards de personnes dans le monde ne seront pas couvertes par les services de santé essentiels en 2030, comme le souligne le Rapport mondial de suivi sur la couverture sanitaire universelle, publié la semaine dernière par l’OMS. Pour ne laisser personne de côté, les pays doivent combattre les inégalités en matière de santé. L’amélioration de la collaboration et de la coordination peut aider les pays à relever des défis sanitaires complexes et à apporter des solutions novatrices.

Ensemble, les 12 organisations comptent pour près d’un tiers du total de l’aide au développement dans le domaine de la santé. Au titre du Plan d’action mondial, les organisations s’engagent à mieux conjuguer leurs efforts pour:

  • collaborer avec les pays en vue de mieux définir les priorités et d’assurer ensemble la planification et la mise en œuvre;
  • accélérer les progrès dans les pays au moyen de mesures conjointes relatives à sept thèmes accélérateurs, qui sont des défis communs à nombre de pays et pour lesquels les mandats, les compétences et les ressources des organisations seraient en mesure d’apporter des solutions, à savoir: 1) soins de santé primaires; 2) financement durable pour la santé; 3) participation des communautés et de la société civile; 4) déterminants de la santé; 5) programmation innovante dans des cadres de fragilité et de vulnérabilité et pour la riposte aux flambées de maladies; 6) recherche-développement, innovation et accès; et 7) données et santé numérique. Ils collaboreront également en vue de promouvoir l’égalité des sexes et de soutenir la fourniture de biens publics mondiaux;
  • harmoniser leurs stratégies et politiques opérationnelles et financières à l’appui des pays pour améliorer l’efficacité et réduire la charge des pays; et
  • responsabiliser, en faisant le point des progrès accomplis et en tirant ensemble les enseignements voulus afin de renforcer la responsabilisation commune.

Les gouvernements fixent des priorités, élaborent des plans de mise en œuvre et redoublent d’efforts pour atteindre les cibles des ODD liées à la santé. La demande des pays pour le Plan d’action mondial est en hausse. « La réalisation des ODD liés à la santé est fondamentale pour le Népal. Le renforcement des soins de santé primaires et l’amélioration de l’utilisation des données pour la planification et la prise de décisions à bases factuelles sont deux accélérateurs qui nous aideront à tendre vers la réalisation des ODD », a déclaré M. Upendra Yadav, Vice-Premier Ministre du Népal.

Les organisations s’appuieront sur le Plan d’action mondial pour aider les pays à tenir les engagements internationaux qu’ils ont pris en plus des ODD, notamment sur les soins de santé primaires, à Astana, et lors de la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la couverture sanitaire universelle tenue cette semaine à New York.

Coordonné par l’OMS, le Plan d’action mondial pour permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous donne suite à l’appel lancé par l’Allemagne, le Ghana et la Norvège, avec l’appui du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, pour une collaboration et une coordination plus efficaces entre les organisations actives dans le domaine de la santé mondiale en vue d’atteindre les ODD liés à la santé. Les 12 organisations signataires du plan sont le Fonds mondialGavi – l’Alliance du Vaccin, le GFF, le Groupe de la Banque mondiale, l’OMSONU-Femmes, l’ONUSIDA, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNICEF et Unitaid.

Notes aux rédacteurs

Des citations des 12 chefs des organisations participantes sont présentées ci-dessous.

Seth Berkley, Directeur exécutif, Gavi – l’Alliance du Vaccin

« Gavi a vacciné plus de 750 millions d’enfants depuis l’an 2000, un formidable accomplissement qui n’aurait jamais été possible sans avoir collaboré avec une grande partie des 12 organisations dans le cadre d’une Alliance », a déclaré le Dr Seth Berkley, Directeur exécutif de Gavi, l’Alliance du Vaccin. « Nous savons ce qu’il est possible de réaliser grâce à de solides partenariats, mais aussi tout ce qu’il est encore possible de faire pour atteindre ceux qui n’ont pas accès à la santé. Une collaboration judicieuse peut devenir un levier pour étendre les soins de santé primaires et, consécutivement, la couverture sanitaire universelle. C’est pourquoi ce nouveau plan est si important: il réunit certains des plus grands acteurs de la santé mondiale pour créer les conditions nécessaires pour améliorer la santé et le bien-être de tous. » 

Dr Muhammad Ali Pate, Directeur, Mécanisme mondial de financement de l’initiative Toutes les femmes, tous les enfants (GFF)

« Le Mécanisme mondial de financement soutient le Plan d’action mondial, car il reconnaît que la collaboration doit être nouée au niveau national en partant des besoins et des priorités de chaque pays. Notre collaboration doit avoir deux objectifs: faire des progrès plus rapides pour les franges les plus défavorisées et faire en sorte qu’en tant qu’organismes de développement, tout notre soutien aille aux pays afin qu’ils renforcent leurs systèmes de santé et de financement. » 

Peter Sands, Directeur exécutif, Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

« Notre calcul est simple: le Fonds mondial est un partenariat, et mieux nous collaborons avec nos partenaires, plus nous nous coordonnons avec eux, plus grand est l’impact que nous pouvons avoir » a déclaré Peter Sands, Directeur exécutif du Fonds mondial. « Nous nous engageons à jouer notre rôle pour faire du Plan d’action mondial une réalité. » 

Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim, Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA)

« Le Plan d’action mondial doit amener à renforcer les investissements dans les initiatives conduites par les communautés, partout dans le monde, car quand les communautés ont plus d’autonomie, les résultats suivent. Dans la riposte au sida, la mobilisation communautaire et la prise en main par la population ont amélioré le recours aux services de prévention et de traitement du VIH, réduit la stigmatisation et la discrimination et renforcé la protection des droits humains. L’autonomisation des communautés est appelée à jouer un rôle central pour améliorer la santé pour tous. » 

Achim Steiner, Administrateur, Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)

« Le Plan d’action mondial est le type de partenariat à l’échelle du système qui peut aider les pays à progresser plus rapidement sur la voie du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et à concrétiser la promesse de la santé et du bien-être pour tous. »               

Natalia Kanem, Directrice exécutive, Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA)

« Pour favoriser pleinement la santé et le bien-être tout au long de la vie, il est essentiel de veiller à ce que les systèmes de santé puissent fournir des services de santé sexuelle et reproductive à toutes les femmes et à tous les jeunes. Le Plan est notre feuille de route collective pour instaurer une couverture sanitaire réellement universelle en mettant en œuvre de nouvelles modalités de collaboration, conformément aux besoins et aux priorités des pays, de sorte à rendre ces services accessibles à tous. » 

Henrietta Fore, Directrice exécutive, Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF)

« Des millions d’enfants et de jeunes vulnérables meurent par manque de médicaments et de services de santé. En renforçant les soins de santé primaires, nous améliorons notre capacité à atteindre tous les enfants, jusqu’au dernier » a déclaré Henrietta Fore, Directrice exécutive de l’UNICEF. « Nous nous engageons à œuvrer ensemble, avec les gouvernements et les partenaires, afin de garantir que cet objectif se concrétise un jour. » 

Lelio Marmora, Directeur exécutif, Unitaid

« L’innovation est indispensable pour atteindre les objectifs mondiaux en matière de santé. En travaillant ensemble, nous nous inspirons les uns des autres, nous générons de nouvelles idées, et nous harmonisons notre démarche pour surmonter les défis sur le terrain » a déclaré Lelio Marmora, Directeur exécutif d’Unitaid. « Grâce au Plan d’action mondial, notre action est appelée à avoir un plus grand impact. » 

Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive, Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes)

« D’ici à 2030, nous souhaitons que davantage de femmes et de filles soient en mesure de prendre des décisions éclairées, aient le contrôle de leurs corps, de leur santé et de leur avenir, et accèdent aux services de santé reproductive et maternelle. Elles doivent pouvoir vivre une vie sûre et prospère, sans aucune forme de violence, et bénéficier d’une législation contre les discriminations. Le Plan d’action mondial peut orienter une action collective de transformation en faveur de l’égalité des sexes pour faire de ce projet une réalité. » 

Annette Dixon, Vice-Présidente, Développement humain, Groupe de la Banque mondiale

« Nous considérons que l’investissement dans la santé est vital pour les pays désireux de renforcer leur capital humain. En collaborant plus efficacement avec les pays partenaires et en rendant compte de notre action, en particulier au niveau national, nous pourrons progresser plus rapidement vers les objectifs de santé pour tous et d’égalité des chances. » 

David Muldrow Beasley, Directeur exécutif, Programme alimentaire mondial (PAM)

« Le monde ne sera pas libéré de la faim tant que les gens n’auront pas accès aux services nécessaires pour être en meilleure santé. Ces objectifs sont indissociables. C’est pourquoi le Programme alimentaire mondial s’engage à collaborer avec nos gouvernements et nos partenaires, à l’échelle planétaire, pour faire des progrès plus rapides vers un monde dans lequel les gens sont en meilleure santé et mieux nourris. » 

Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général, Organisation mondiale de la Santé (OMS)

« Le titre du plan, Une collaboration renforcée pour une meilleure santé, ne doit rien au hasard », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. Et d’ajouter: « Si la collaboration est la voie empruntée, la destination, c’est-à-dire le but recherché, est bien d’avoir un impact. La publication de ce plan marque le début, et non la fin, du chemin. »

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