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L’ONUSIDA et le PNUD enjoignent à 48* pays et territoires d’éliminer toutes les restrictions de déplacement liées au VIH

De nouvelles données indiquent qu’en 2019, environ 48* pays et territoires appliquent encore des restrictions, incluant le dépistage obligatoire du VIH et sa divulgation, comme conditions aux visas d’entrée, de séjour, de travail et/ou d’études

GENÈVE, le 27 juin 2019—L’ONUDISA et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) enjoignent aux pays de tenir les promesses faites dans la Déclaration politique des Nations Unies 2016 sur la fin du sida, à savoir d’éliminer toutes les formes de restrictions de déplacement liées au VIH. Les restrictions de déplacements fondées sur le statut sérologique réel ou perçu sont discriminatoires, empêchent les personnes d’accéder aux services de lutte contre le VIH et propagent la stigmatisation et la discrimination. Depuis 2015, quatre pays ont pris des mesures pour lever leurs restrictions de déplacement liées aux VIH : le Bélarus, la Lituanie, la Corée et l’Ouzbékistan.

« Les restrictions de déplacement fondées sur le statut sérologique violent les droits humains et entravent les objectifs de santé publique dans la lutte contre la transmission du VIH », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA. « L’ONUSIDA enjoint à tous les pays qui appliquent encore des restrictions de déplacement liées au VIH de les lever. »

« Les restrictions de déplacement liées au VIH entretiennent l’exclusion et l’intolérance en encourageant l’idée fausse et dangereuse que les personnes en déplacement propagent la maladie », a déclaré Mandeep Dhaliwal, Directrice du groupe VIH, santé et développement du PNUD. « Les conclusions du Supplément de la Commission mondiale sur le VIH et le droit de 2018 sont très claires : ces politiques sont contreproductives et entravent la riposte au sida. »

Sur les 48 pays et territoires qui appliquent encore des restrictions, au moins 30 imposent toujours l’interdiction d’entrée ou de séjour et résidence en fonction du statut sérologique et 19 déportent les non nationaux au motif de leur statut sérologique. D’autres pays et territoires imposent un dépistage du VIH ou un diagnostic comme condition à un visa d’études, de travail ou d’entrée. La majorité des pays appliquant encore des restrictions de déplacement se situent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, mais de nombreux pays en Asie-Pacifique, en Europe de l’Est et en Asie centrale imposent aussi des restrictions.

« Les restrictions de déplacement liées au VIH violent les droits humains et encouragent la stigmatisation et la discrimination. Elles ne réduisent pas la transmission du VIH et se fondent sur des notions morales relatives aux personnes vivant avec le VIH et aux populations clés. Il est totalement incompréhensible que des restrictions d’entrée et de résidence liées au VIH soient encore appliquées », a déclaré Rico Gustav, Directeur exécutif du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH.

Réuni cette semaine à Genève en Suisse pour sa 41e session, le Conseil des droits de l’homme a toujours attiré l’attention de la communauté internationale et sensibilisé à l’importance de la promotion des droits humains dans la riposte au VIH, sa dernière déclaration étant actée dans sa résolution du 5 juillet 2018 sur les droits humains dans le contexte du VIH.

« Les politiques imposant le dépistage obligatoire du VIH pour restreindre le déplacement ne reposent sur aucune preuve scientifique, entravent la jouissance des droits humains et perpétuent la discrimination et la stigmatisation », a déclaré Dainius Pūras, Rapporteur spécial sur le droit qu'a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible. « Elles constituent un obstacle direct à l’accès aux soins de santé, et sont donc inefficaces sur la santé publique. J’enjoins aux États d’abolir les politiques discriminatoires qui exigent un dépistage obligatoire et imposent des restrictions de déplacement liées au statut sérologique. »

Les nouvelles données compilées par l’ONUSIDA incluent pour la première fois une analyse des types de restrictions de déplacement imposées par certains pays et territoires ainsi que des cas dans lesquels les personnes sont forcées de subir un test pour renouveler leur permis de résidence. Ces données ont été validées par les États membres via leur mission permanente aux Nations Unies.

L’ONUSIDA et le PNUD, en qualité de coordonnateurs de la Commission programmatique mixte Droits de l’homme, stigmatisation et discrimination, poursuivent leur collaboration avec les partenaires, les gouvernements et les organisations de la société civile pour modifier toutes les lois restreignant le déplacement en fonction du statut sérologique, dans le cadre du Partenariat mondial pour l’élimination de toutes les formes de stigmatisation et de discrimination liées au VIH. Ce partenariat entre les États membres des Nations Unies, les organes des Nations Unies, la société civile et les secteurs privés et universitaires crée une synergie des efforts dans les pays pour mettre en œuvre et déployer les programmes et améliorer le partage des responsabilités et le devoir de reddition des comptes afin de mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH.

*Les 48 pays et territoires appliquant toujours une forme de restriction de déplacement liée au VIH sont : Angola, Aruba, Australie, Azerbaïdjan, Bahreïn, Belize, Bosnie-Herzégovine, Brunéi Darussalam, Îles Caïmanes, Îles Cook, Cuba, République Dominicaine, Égypte, Indonésie, Iraq, Israël, Jordanie, Kazakhstan, Koweït, Kirghizistan, Liban, Malaisie, Maldives, Îles Marshall, Maurice, Nouvelle-Zélande Oman, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Paraguay, Qatar, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Samoa, Arabie Saoudite, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Singapour, Îles Salomon, Soudan, République arabe syrienne, Tonga, Tunisie, Turkménistan, Îles Turques et Caïques, Tuvalu, Ukraine, Émirats arabes unis et Yémen.

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Stimuler les ambitions mondiales de mettre fin à l’épidémie de sida après une décennie de progrès

NEW YORK/GENÈVE, le 3 juin 2019 — Le Secrétaire général des Nations Unies a présenté un nouveau rapport, Stimuler les ambitions mondiales de mettre fin à l’épidémie de sida après une décennie de progrès, aux États membres des Nations Unies à l’occasion de la soixante-treizième session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Les États membres se sont réunis aux Nations Unies à New York, aux États-Unis, afin de passer en revue les progrès et de faire part de leurs propres avancées et difficultés.

« Un monde sans sida semblait presque inimaginable lorsque l’Assemblée générale a tenu sa première session extraordinaire sur l’épidémie il y a 18 ans », rappelle dans ce rapport António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies. « Depuis lors, la détermination de la communauté internationale à vaincre l’une des plus grandes crises sanitaires de l’histoire a permis de réaliser des progrès remarquables… Et… a poussé la communauté internationale à s’engager, dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, à mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à cette date. »

Le rapport du Secrétaire général montre que les résultats autrefois considérés comme hors de portée dans les pays à faible revenu ont été obtenus, après une décennie de progrès dans la lutte contre le VIH. Entre 2008 et 2017, le nombre de décès liés au sida a diminué de 43 %, celui des nouvelles infections au VIH chez les enfants a chuté de 45 % et celui des nouvelles infections au VIH chez les adultes a diminué de 19 % à travers le monde. Le nombre de personnes vivant avec le VIH sous traitement a également augmenté. Il a été multiplié par 5,5, ce qui représente 21,7 millions de personnes sur les 36,9 millions vivant avec le VIH en 2017.

« Les progrès considérables dans la lutte contre le VIH réalisés ces dernières décennies sous la direction de l’ONUSIDA constituent l’un des meilleurs exemples de multilatéralisme en action », a affirmé María Fernanda Espinosa, Présidente de l’Assemblée générale des Nations Unies. « Ces avancées témoignent clairement des objectifs que nous sommes capables d'atteindre lorsque nous collaborons pour soutenir une cause commune. »

Le rapport indique que les progrès les plus notables ont été réalisés en Afrique de l’Est et en Afrique australe, où le taux de mortalité associée au sida a connu une baisse de 53 % et où le nombre de nouvelles infections au VIH chez les adultes et les enfants a diminué de 36 %. Cette épidémie qui tuait autrefois plus d’un million de personnes chaque année dans ces régions, y fait aujourd’hui moins de 400 000 victimes par an.

Dans d’autres régions du monde, notamment en Amérique latine, dans les Caraïbes, en Asie-Pacifique, en Europe occidentale, en Europe centrale et en Amérique du Nord, l’expansion des services de dépistage et de traitement du VIH a permis de réduire de manière considérable le nombre de décès liés au sida au cours de la dernière décennie. Dans la plupart de ces régions, le nombre de nouvelles infections au VIH a également enregistré une diminution.

Toutefois, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale font sensiblement figure d’exception. En effet, le nombre annuel de nouvelles infections au VIH y a augmenté de 30 % depuis 2010, portant à environ 960 000 le nombre de personnes nouvellement infectées au cours de cette période. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les décès dus à des maladies liées au sida ont augmenté de 11 % et on estime à 140 000 le nombre de personnes nouvellement infectées pendant cette même période.

Le rapport souligne que les services ciblant les populations les plus exposées de ces régions sont extrêmement limités. De plus, les punitions sévères encourues en cas de relations sexuelles entre personnes de même sexe, de consommation de drogues et de commerce du sexe, freinent considérablement les rares services disponibles.

En Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, le manque de financement national, la faiblesse des systèmes de santé, les frais formels et informels pour accéder aux soins de santé, les situations humanitaires et la forte stigmatisation et discrimination ont sapé les efforts visant à développer le dépistage et le traitement du VIH.

Il reste de nombreux défis à relever, notamment celui de la stigmatisation et de la discrimination auxquelles sont confrontées les personnes vivant avec le VIH, et celui des normes de genre préjudiciables. Dans de nombreux pays, des lois et politiques empêchent les jeunes, les femmes, les groupes à haut risque (les homosexuels et les autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, les travailleurs du sexe, les transgenres, les consommateurs de drogues injectables, les détenus et autres personnes incarcérées), les peuples autochtones, les migrants et les réfugiés d’accéder aux services de santé et de lutte contre le VIH.

À l’échelle mondiale, le financement des initiatives de lutte contre le VIH stagne depuis ces cinq dernières années dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, les investissements nationaux et les fonds versés par les donateurs s’élevaient en 2017 à 20,6 milliards de dollars, soit environ 80 % de l’objectif fixé pour 2020.

« Comme le démontre très clairement le rapport du Secrétaire général, pour préserver nos acquis et affronter les difficultés qui pavent le chemin de notre engagement à mettre fin au sida d’ici 2030, nous devons raffermir notre résolution, consolider nos partenariats et ne pas céder à l’autosatisfaction », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe par intérim de l’ONUSIDA. « Commençons par reconstituer les ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui permettra, avec l'aide de nombreux partenaires, dont l’ONUSIDA, de continuer à apporter aux personnes et aux communautés qui en ont le plus besoin, un soutien éclairé par des données probantes, centré sur les individus et basé sur les droits humains. »

Le rapport souligne l’opportunité capitale que représente l’élan croissant en faveur de la couverture sanitaire universelle, dont l’un des principes fondamentaux consiste à ne laisser personne de côté. Il a été démontré que la collaboration entre les systèmes de santé et les groupes communautaires atténuait la stigmatisation et la discrimination et qu’elle facilitait l'accès aux services des personnes qui en ont le plus besoin. Parmi ses recommandations clés, le rapport souligne l'importance de consolider le rôle primordial que jouent les groupes communautaires dans la lutte contre le sida.

Dans son rapport, le Secrétaire général des Nations Unies invite instamment les États membres à adopter les recommandations énoncées ci-dessous pour stimuler la volonté politique, intensifier les mesures et donner l’élan nécessaire pour atteindre les objectifs de 2020. Les recommandations adoptées par l’Assemblée générale des Nations Unies dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida sont les suivantes : a) redynamiser la prévention primaire du VIH ; b) diversifier les méthodes de dépistage du VIH et différencier la prestation des soins de santé pour atteindre la cible 90-90-90 ; c) mettre en place un environnement juridique et politique favorable afin d’atteindre les populations marginalisées et vulnérables ; d) mobiliser des ressources additionnelles et les affecter là où elles sont le plus nécessaires ; e) soutenir les populations afin qu’elles puissent jouer leur rôle essentiel ; et f) intégrer un programme global de lutte contre le VIH dans la couverture sanitaire universell

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Rapport

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Présentation d’une loi type sur les drogues pour l’Afrique de l’Ouest aux ministres de la Santé en marge de la 72ème session de l’Assemblée mondiale de la Santé

GENÈVE, 22 mai 2019 – La Commission Ouest-Africaine sur les Drogues, l’ONUSIDA et la Commission globale sur la politique des drogues ont présenté aujourd’hui la Loi type sur les drogues pour l’Afrique de l’Ouest aux ministres de la santé de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

En Afrique occidentale, les lois sur les drogues n’ont pas l’effet escompté et ni la consommation ni le trafic de drogues n’ont été efficacement réduits. La stabilité de la région est menacée par l’ampleur considérable qu’a pris le trafic de drogues en Afrique occidentale. Selon les données de 2014 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, la consommation de cannabis en Afrique occidentale est beaucoup plus élevée qu’au niveau mondial – 12,4 % des personnes de la région avaient consommé du cannabis en 2014, contre 3,9 % seulement de la population mondiale – le recours à l’utilisation problématique de drogues sur ordonnances et de drogues synthétiques est en augmentation. La croissance de la population carcérale, imputable à des détentions dans l’attente de procès et à des délits liés aux drogues, a entraîné une grave surpopulation des prisons dans la plupart des pays.

« Les personnes qui consomment des drogues ont plus besoin d’aide et de soins que d’une punition. Les stigmatiser et les enfermer en nombre toujours croissant ne fait qu’aggraver les problèmes de santé et exerce des pressions considérables sur des systèmes de justice pénale déjà sollicités au maximum » a déclaré M. Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigéria et Président de la Commission Ouest-Africaine sur les Drogues. « Notre région a mis des années avant d’adopter des politiques de lutte contre le VIH fondées sur des données concrètes, et nous connaissons désormais chaque année des progrès vitaux. Nous considérons que la politique des drogues requiert la même stratégie que la riposte au VIH – une approche pragmatique, basée sur la santé et centrée sur les personnes ».

La loi type sur les drogues fournit des modèles concrets susceptibles d’être adaptés par les pays pour réformer leurs lois sur les drogues – des dispositions légales et leur lien avec les obligations juridiques internationales – ainsi que des explications utiles qui présentent différentes options et raisons de choisir la solution juridique proposée. La loi type sur les drogues offre un moyen mesuré pour décriminaliser la consommation de drogues et la possession pour usage personnel en introduisant des seuils, ce qui permet aux personnes qui consomment des drogues d’avoir accès à des services de santé et à demander de l’aide. La loi type sur les drogues admet qu’il convient de supprimer les obstacles afin de permettre à des millions d’individus ayant besoin de services de santé, notamment les personnes vivant avec un cancer ou le VIH, d’avoir accès au traitement et à la prise en charge qui leurs sont nécessaires.

« Les pays doivent adopter une approche du VIH et de la consommation de drogues fondée sur les droits humains, et s’assurer que la santé et le bien-être des personnes soient la priorité absolue » a déclaré Mme Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim de l’ONUSIDA, lors de la présentation du rapport aux ministres de la Santé en marge de la soixante-douzième session de l’Assemblée mondiale de la Santé qui s’est tenue à Genève, Suisse. « Nous savons que la réduction des risques est efficace et que la dépénalisation l’est aussi – les pays ne peuvent donc pas continuer d’ignorer les preuves et doivent prendre des mesures de toute urgence ».

La stigmatisation et la discrimination généralisées, la violence et la mauvaise santé dont souffrent les personnes qui consomment des drogues injectables sont aggravées par des taux élevés d’infections à VIH. Alors que l’incidence de l’infection à VIH a diminué de 25 % au niveau mondial entre 2010 et 2017, le nombre de nouvelles infections parmi les consommateurs de drogues injectables continue d’augmenter. Sur les 10,6 millions de personnes qui consommaient des drogues injectables à travers le monde en 2016, plus de la moitié vivait avec une hépatite C et une sur huit vivait avec le VIH.

L’expérience internationale a montré qu’il est possible de mobiliser la volonté politique pour réaliser ces vastes amendements des lois sur les drogues afin de lutter contre la propagation des maladies infectieuses et leur poids sur le développement. MRuth Dreifuss, ancienne Présidente de la Confédération helvétique et Présidente de la Commission globale sur la politique des drogues, a déclaré : « Nous sommes à un moment décisif où les gouvernements peuvent  inverser le cours des choses et lutter contre les épidémies de santé en fournissant le bon ensemble  d’outils de prévention, de traitement et de réduction des risques, ou à l’inverse, ne pas y parvenir s’ils maintiennent le statu quo du prohibitionnisme ».

 

Commission globale sur la politique des drogues

La Commission globale sur la politique vise à ouvrir, au niveau international, un débat éclairé et scientifique sur des moyens humains et efficaces de réduire les préjudices causés par les drogues et les politiques de contrôle des drogues aux personnes et aux sociétés.

 

Commission Ouest-Africaine sur les Drogues

Créée par M. Kofi Annan, la Commission Ouest-Africaine sur les drogues (WACD) se compose d’un groupe d’éminents Africains de l’Ouest venant des sphères de la politique, de la société civile, de la santé, de la sécurité et du système judiciaire. Présidée par l’ancien Président du Nigéria, M. Olusegun Obasanjo, la Commission est un organe indépendant qui peut donc s’exprimer en toute franchise et impartialité.

 

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook, Twitter, Instagram et Youtube.

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Loi type sur les drogues pour l’Afrique de l’Ouest

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L’ONUSIDA lance Health Innovation Exchange pour faire le lien entre les innovations dans la santé et les besoins et investissements dans les pays

 

GENÈVE, 21 mai 2019 — L’ONUSIDA et ses partenaires ont lancé une nouvelle initiative afin d’exploiter le potentiel des innovations pour améliorer la santé de tous. Health Innovation Exchange va mettre en relation les innovateurs avec les investisseurs et les innovations avec les responsables de la mise en œuvre des programmes. Présentée en marge de l’Assemblée mondiale de la Santé à Genève, en Suisse, l’initiative vise à soutenir les efforts internationaux pour atteindre les Objectifs de développement durable.

« Health Innovation Exchange permet de connecter les solutions aux problèmes rencontrés par les systèmes de santé », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive de l’ONUSIDA par intérim. « Il s’agit de travailler dans l’esprit de partenariat de l’Objectif de développement durable n° 17 et de réaliser des innovations et des investissements qui bénéficient à tous ».

Pour marquer le lancement de Health Innovation Exchange, trois jours de manifestations organisés du 21 au 23 mai au Palais des Nations à Genève permettront de présenter 24 innovations autour du VIH, de la tuberculose et des systèmes de santé. Parmi ces innovations figurent des technologies de dépistage rapide des maladies, des jeux et des quiz sur l’éducation à la santé sexuelle et des solutions durables pour la fourniture de soins de santé primaires et l’assistance dans ce domaine.

« Il est urgent pour nous d’accélérer le rythme de diffusion des innovations technologiques afin d’améliorer la santé humaine dans le monde », a déclaré David Wallerstein, Vice-président exécutif et Responsable de recherche de Tencent, entreprise de technologie et de culture basée sur Internet. « Des percées importantes ont lieu à un rythme rapide dans les nouvelles technologies. Health Innovation Exchange va jouer un rôle critique dans la création de passerelles entre les technologies et les entrepreneurs les plus novateurs d’une part et les besoins les plus importants dans le monde d’autre part ».

Cet événement est une occasion de mettre en relation les développeurs et les innovateurs avec les responsables de mise en œuvre et les investisseurs actifs dans le domaine de la santé. Les responsables politiques, les experts de la santé, les partenaires non gouvernementaux et les représentants du secteur privé auront la possibilité d’échanger sur les principaux avantages des idées et des produits avec leurs créateurs.

Au cours des mois à venir, afin de répondre aux demandes des pays, l’ONUSIDA animera des échanges sur les innovations au niveau national dans les pays clés. Ces échanges permettront de définir les principaux problèmes et domaines du secteur de la santé dans lesquels l’innovation et la technologie pourraient transformer l’accès aux soins.

Toutes les innovations sont visibles sur le portail en ligne Health Innovation Exchange.

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L’ONUSIDA et la Fondation LGBT lancent une étude inédite sur le bonheur, le sexe et la qualité de vie chez les personnes LGBTI

Une nouvelle étude mondiale vise à combler les lacunes en matière de données relatives au bien-être mental des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI), dans le but de créer de meilleures conditions et d’améliorer leur santé.

GENÈVE, 14 mai 2019 — L’ONUSIDA et la Fondation LGBT ont lancé une enquête en ligne visant à évaluer le bonheur, l’épanouissement sexuel et la qualité de vie des personnes LGBTI. Cette enquête, la première du genre, s’inscrit dans le cadre d’une campagne qui a pour but de collecter davantage d’informations et de renseignements sur les problèmes rencontrés par les personnes LGBTI. Les données ainsi recueillies permettront de faire entendre les préoccupations et de plaider pour une amélioration des conditions et du traitement des personnes LGBTI, notamment en leur assurant l’accès à des services sociaux et de santé inclusifs.

« De nombreuses personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI) sont confrontées à la stigmatisation et à la discrimination au quotidien dans l’éducation, au travail, dans les établissements de santé et dans les services sociaux. Nous voulons comprendre de quelle manière cette situation influe sur leur bien-être, notamment mental, mais aussi leurs réactions et leurs moyens de résilience », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe par intérim de l’ONUSIDA. « En examinant en profondeur comment les variables économiques, socioécologiques, homophobes et autres influent sur la vie des personnes LGBTI, nous pourrons plaider avec plus de force pour un changement intelligent afin d’améliorer leur vie ».

Les personnes LGBTI doivent lutter contre la stigmatisation et la discrimination et sont souvent confrontées à un manque d’opportunités économiques et d’accès aux prestations sociales et de santé. Elles sont aussi exposées à un risque bien plus élevé d’infection à VIH. Les estimations montrent que le risque de contracter le VIH est 27 fois plus élevé chez les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et 13 fois plus élevé chez les personnes transgenres ; pourtant, des études montrent aussi que beaucoup d’hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et de personnes transgenres évitent de s’adresser aux services de santé par crainte de la stigmatisation et de la discrimination.

Bien qu’il existe des études qui évaluent le bien-être des personnes LGBTI en mesurant les niveaux de violence, le statut juridique et la santé (souvent au moyen du risque de VIH et de séropositivité au VIH), peu d’entre elles se penchent sur le bien-être mental des personnes LGBTI, qui est essentiel pour garantir leur accès général à la santé et aux opportunités économiques.

Les données font aussi défaut en ce qui concerne les personnes LGBTI en Afrique, en Asie et en Amérique latine, que l’enquête en question espère toucher. Disponible dans plus de 17 langues, l’enquête a été diffusée par l’intermédiaire des réseaux sociaux auprès de plus de 25 millions de personnes dans le monde entier, et se poursuivra jusqu’à fin juillet 2019.

« Nous voulons faire des progrès en matière de bien-être des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI). Nous voulons agir maintenant et cette enquête va y contribuer. C’est une grande initiative, dans laquelle les personnes LGBTI pourront s’exprimer en toute confidentialité et permettront de créer une base de connaissances pour leur donner des moyens, défendre leur cause et sensibiliser le grand public, dans le but ultime d’éliminer la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des personnes LGBTI. Ce sera d’une grande aide pour la communauté », a déclaré Sean Howell, Directeur général de la Fondation LGBT.

L’enquête a été élaborée en collaboration avec l’Université d’Aix-Marseille et l’Université du Minnesota, et elle a été conçue en collaboration avec des représentants de la communauté LGBTI, y compris des personnes vivant avec le VIH. Afin de garantir le plus haut niveau de confidentialité et de protection des données personnelles, l’enquête est conforme au règlement général sur la protection des données (RGPD européen).

En vue de garantir et de préserver l’anonymat, l’accès est ouvert au moyen d’un lien web sécurisé, qui établit une liaison cryptée entre un serveur web et un navigateur. Le protocole de recherche pour cette enquête a été approuvé par le Comité d’éthique de l’Université d’Aix-Marseille et par la Commission d’éthique de l’Organisation mondiale de la Santé.

L’enquête est ouverte à la participation jusqu’au 31 juillet 2019 et il faut compter environ 12 minutes pour y répondre.

Pour participer à cette étude inédite, cliquer sur le lien suivant : https://www.research.net/r/LGBTHappinessResearch.

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L’ONUSIDA présente un nouveau plan visant à créer un environnement sain, équitable et favorable pour le personnel de l’ONUSIDA

 

GENÈVE, 1er avril 2019 — L’ONUSIDA a présenté un nouveau plan d’action aux membres de son Conseil de Coordination du Programme (CCP), réuni en session spéciale le 28 mars 2019. Ce plan d’action définit une série de domaines prioritaires sur lesquels l’ONUSIDA va travailler afin de créer une culture organisationnelle positive et d’accroître la sensibilisation des cadres et du personnel vis-à-vis de leurs responsabilités, de leurs droits et de leurs devoirs.

« Nous sommes en train de transformer un moment difficile en un moment d’opportunité », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Notre plan d’action a pour but de changer les choses et il va nous aider à créer un environnement de travail inclusif exemplaire sur lequel tout le monde à l’ONUSIDA s’engage. Cela nous permettra ensuite d’être plus efficaces dans notre travail pour en finir avec l’épidémie de sida ».

Il a répété que les ressources humaines de l’ONUSIDA représentaient son plus grand atout, et souligné que l’équipe de direction s’engageait en faveur du changement, de la responsabilisation et de la transparence. Il a ajouté que le plan avait été conçu en mettant le personnel au cœur de l’action et que ce dernier avait joué un rôle capital en contribuant au plan d’action et à son élaboration.

Lors de cette réunion, le CCP a pu entendre Laurie Newell, Présidente du groupe de travail du CCP visant à renforcer son rôle de suivi et d’évaluation de la politique de tolérance zéro en matière de harcèlement, y compris sexuel, d’intimidations et d’abus de pouvoir au sein de l’ONUSIDA. Mme Newell a expliqué que le groupe de travail allait soutenir l’ONUSIDA pour qu’il devienne une organisation exemplaire au sein du système des Nations Unies en termes de tolérance zéro sur le harcèlement et d’engagement en faveur de la dignité et du respect au travail. Le groupe de travail a particulièrement apprécié l’implication des membres du personnel dans l’élaboration du plan d’action en tant que modèle pour le système des Nations Unies.

Les membres du CCP ont fait part de leur soutien en faveur du plan d’action et encouragé l’ONUSIDA à poursuivre sa mise en œuvre et son amélioration. Ils ont exprimé leur souhait de voir le plan d’action devenir un précurseur au sein du système des Nations Unies dans la lutte contre le harcèlement sur le lieu de travail. Ils ont également renouvelé leur soutien au groupe de travail du CCP et déclaré qu’ils attendaient avec impatience ses recommandations prévues pour la réunion du CCP au mois de juin.

Le CCP a également entendu Youri Ambrazevich, Représentant permanent du Bélarus au Bureau des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève et Président du Comité de recherche pour la sélection du prochain Directeur exécutif de l’ONUSIDA. Il a demandé l’aide du CCP pour le Comité de recherche afin de veiller à ce que le processus reste équitable et confidentiel pour tous les candidats et sollicité le soutien du CCP pour proposer un groupe aussi élargi que possible de candidats hautement qualifiés. Le CCP a confirmé sa confiance envers le Comité de recherche et attend les débats qui auront lieu lors de sa 44e réunion en juin 2019 concernant la liste proposée des candidats présélectionnés.

Les membres du CCP et les représentants des États membres des Nations Unies, des organisations internationales, de la société civile et des organisations non gouvernementales ont assisté à la session spéciale du CCP, qui était présidée par Li Mingzhu, membre de la Commission pour la santé nationale en Chine, aux côtés des États-Unis d’Amérique qui assuraient la vice-présidence et du Bélarus en tant que rapporteur.

Le rapport du Directeur exécutif de l’ONUSIDA au Conseil et les décisions de Conseil peuvent être consultés ici.

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L’ONUSIDA fait état de progrès mitigés vers l’objectif pour 2020 de réduire les décès dus à la tuberculose de 75 % chez les personnes vivant avec le VIH

Cinq pays ont atteint l’objectif trois ans avant l’échéance de 2020 et 18 autres sont en bonne voie, mais la plupart des pays sont à la traîne et risquent de ne pas du tout atteindre l’objectif. L’ONUSIDA appelle les pays à intensifier leurs actions.  

GENÈVE, 22 mars 2019 — À la veille de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose le 24 mars 2019, l’ONUSIDA a appelé les pays à intensifier leurs actions pour atteindre l’objectif pour 2020 de réduire de 75 % le nombre de décès dus à la tuberculose (TB) chez les personnes vivant avec le VIH, comme le prévoit la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida. Les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé montrent que, dans le monde, les décès dus à la TB chez les personnes vivant avec le VIH ont chuté de 42 % depuis 2010, passant de 520 000 à 300 000 en 2017.

Les estimations indiquent qu’en 2017, cinq pays à revenu faible ou intermédiaire avaient atteint ou dépassé l’objectif de 75 % de réduction des décès dus à la TB chez les personnes vivant avec le VIH, trois ans avant l’échéance : Inde (84 %), Érythrée (83 %), Djibouti (78 %), Malawi (78 %) et Togo (75 %). Dix-huit autres pays ont vu reculer le nombre de décès dus à la TB chez les personnes vivant avec le VIH de plus de 50 % et sont en bonne voie pour atteindre l’objectif d’ici à fin 2020, à condition de maintenir l’élargissement des services. Toutefois, les estimations montrent aussi que la plupart des pays ne sont pas sur la bonne voie et que les décès augmentent dans certaines régions et certains pays.

« La tuberculose devrait être une maladie du passé. Elle peut être traitée et évitée depuis des décennies. Des années de négligence sur les droits des pauvres dans le monde en matière de soins de santé élémentaires, d’alimentation et de logement ont permis à la tuberculose de s’implanter et à la résistance de se former », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Les personnes vivant avec le VIH sont particulièrement exposées au risque. Il existe encore une chance pour de nombreux pays d’atteindre l’objectif, mais nous devons agir maintenant. Il est temps d’en finir avec la tuberculose et le sida ».

Près de 40 pays ont connu une hausse du nombre de décès dus à la TB chez les personnes vivant avec le VIH entre 2010 et 2017. En Europe de l’Est et en Asie centrale, le nombre de décès dus à la TB chez les personnes vivant avec le VIH a augmenté de 22 % entre 2010 et 2017, avec des hausses observées dans tous les pays de la région, sauf trois. En Amérique latine, les décès ont augmenté de 7 %. L’absence de progrès dans certains pays est un signe clair que de nouveaux efforts sont nécessaires pour résoudre les principaux problèmes, notamment le besoin d’équité et la garantie de l’accès à des services anti-VIH et anti-TB intégrés pour les personnes vulnérables.

Afin d’accélérer les progrès vers une réduction du nombre de décès dus à la TB chez les personnes vivant avec le VIH et d’atteindre l’objectif pour 2020, l’ONUSIDA appelle les pays à intégrer totalement les services anti-TB et anti-VIH et à se servir des approches communautaires pour détecter, diagnostiquer et traiter les cas manquants. Les pays doivent procéder au dépistage de la TB chez toutes les personnes vivant avec le VIH et toutes les personnes atteintes de tuberculose doivent bénéficier d’un dépistage du VIH. La qualité du diagnostic de la tuberculose et du VIH doit également être améliorée. Les efforts de prévention du VIH et de la TB doivent être intensifiés, en particulier pour les personnes davantage exposées au risque d’infection. En outre, toutes les personnes dont le diagnostic fait état d’une tuberculose et d’une séropositivité au VIH doivent avoir un accès immédiat au traitement et à une aide pour l’observance de leurs protocoles de traitement.

« Même si les progrès sont mitigés, nous pouvons constater que l’objectif peut être atteint, et qu’un grand nombre de pays peuvent y parvenir s’ils agissent rapidement et utilisent les approches communautaires ciblées », a déclaré M. Sidibé. « Je n’insisterai jamais assez sur le caractère critique de l’intégration des services anti-VIH et anti-TB, de manière à ce que les gens puissent être dépistés et traités et bénéficier d’une prévention pour les deux maladies, idéalement au même endroit, auprès du même professionnel de santé et le même jour. Nous savons que cette méthode permet de sauver des vies ».

Avec moins de deux ans restants pour atteindre l’objectif, l’ONUSIDA encourage les pays à intensifier leurs actions et les partenaires à travailler ensemble pour faire en sorte que toutes les personnes touchées par le VIH et la TB aient accès à des services efficaces de prévention et de traitement.

La tuberculose est la maladie infectieuse la plus meurtrière du monde, avec près de 4 400 décès chaque jour. La tuberculose reste également la principale cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH, responsable d’un tiers des décès dus au sida. En 2017, 1,6 million de personnes sont décédées de la tuberculose, dont environ 300 000 personnes vivant avec le VIH.

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Tuberculosis and HIV — Progress towards the 2020 target

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Présentation de lignes directrices internationales historiques sur les droits de l’homme et la politique en matière de drogues

VIENNE/GENÈVE, 15 mars 2019 — Une coalition d’entités des Nations Unies, d’États membres des Nations Unies et d’experts éminents en droits de l’homme s’est retrouvée à Vienne, en Autriche, lors de la réunion de la Commission des stupéfiants des Nations Unies, et a présenté ce jour un ensemble historique de normes légales internationales destinées à transformer et à remodeler les ripostes au problème de la drogue dans le monde.

Les Lignes directrices internationales sur les droits de l’homme et la politique en matière de drogues présentent une liste complète de normes en matière de droits de l’homme. Fondées sur des décennies de données probantes, ces normes sont destinées à guider les gouvernements dans l’élaboration de politiques en matière de drogues qui soient respectueuses des droits de l’homme, et couvrent tout le champ d’intervention, depuis la culture jusqu’à la consommation. En s’appuyant sur la nature universelle des droits de l’homme, le document couvre toute une série de domaines politiques, allant du développement à la justice pénale, en passant par la santé publique.

Ces lignes directrices arrivent à un moment important, alors que des représentants gouvernementaux de haut niveau sont réunis pour la session de la Commission des stupéfiants des Nations Unies, dans le but de façonner une nouvelle stratégie mondiale en matière de drogues. Devant le poids grandissant de données probantes démontrant les échecs systémiques du paradigme répressif dominant, avec notamment des violations répandues des droits de l’homme, les gouvernements sont confrontés à un nombre croissant d’appels à changer de méthode.

« Les politiques de contrôle des drogues coïncident avec une grande partie de l’Agenda 2030 pour le développement durable et avec l’engagement des États membres de ne laisser personne pour compte. Les approches qui violent les droits humains et échouent à faire reculer le trafic illicite de drogue laissent derrière elles beaucoup de souffrance humaine », a déclaré Mandeep Dhaliwal, Directrice du Groupe VIH, santé et développement du Programme des Nations Unies pour le développement. « Pour les pays qui sont prêts à mettre la dignité humaine et le développement durable au cœur de leur politique de contrôle des drogues, ces lignes directrices offrent des recommandations précieuses pour promouvoir une politique plus efficace et plus humaine en matière de drogues ».

Tout cherchant à promouvoir l’état de droit, les lignes directrices contiennent des recommandations sur l’administration de la justice (notamment en matière de pratiques politiques discriminatoires, d’arrestation arbitraire, de détention et de dépénalisation des drogues destinées à un usage personnel) et exposent la situation mondiale en termes de législation sur les droits de l’homme en relation avec la politique en matière de drogues, avec la fin de la peine de mort pour les délits en lien avec les drogues.

Au moins 25 gouvernements nationaux, allant de l’Argentine à l’Afrique du Sud, ont supprimé les sanctions pénales pour possession de drogue à des fins personnelles non médicales, soit dans la loi, soit en pratique, montrant l’exemple à suivre pour d’autres. Le système des Nations Unies a appelé conjointement à la dépénalisation comme alternative à la condamnation et à la sanction dans les cas appropriés.

« Punition et exclusion ont joué un rôle majeur dans la guerre contre les drogues », a déclaré Judy Chang, Directrice exécutive du Réseau international des consommateurs de drogues. « L’heure est venue de préférer la dignité humaine à l’isolement social et de défendre les droits humains, mettant ainsi un terme à un héritage honteux d’incarcération de masse ».

En plus de s’éloigner d’une approche répressive des drogues, les lignes directrices établissent clairement qu’une approche fondée sur les droits de l’homme est fondamentale pour améliorer la possibilité pour les personnes de jouir du droit à la santé, de vivre à l’abri de la torture et d’avoir un niveau de vie adéquat. Conformément à leurs obligations en matière de droit à la santé, les pays devraient assurer la disponibilité et l’accessibilité des services de réduction des risques, lesquels devraient bénéficier d’un financement approprié, répondant aux besoins des groupes vulnérables et respectueux de la dignité humaine.

« Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des consommateurs de drogues injectables n’ont pas accès correctement aux services de réduction des risques et sont laissés pour compte dans la progression contre le VIH », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Plus de 12 % des consommateurs de drogues injectables vivent avec le VIH et plus de la moitié sont atteints de l’hépatite C. La seule façon d’avancer, c’est de mettre les individus au centre de l’action, et non les drogues ».

Les lignes directrices soulignent l’importance de protéger les droits des communautés agricoles, en particulier les femmes, sur les terres arables. Conformément aux normes internationales, elles proposent que les gouvernements autorisent temporairement la culture de drogues illicites si nécessaire pour permettre une transition en douceur vers des moyens de subsistance plus durables. Le succès de la Thaïlande dans l’aide aux cultivateurs d’opium pour passer à des cultures alternatives constitue l’un de ces exemples.

« Les droits de l’homme ne sont pas qu’un argument pour critiquer la riposte aux drogues dans le monde, ils doivent aussi être les principaux moteurs de sa réforme, en servant de base à un système de contrepoids afin de briser le cycle de l’abus », a déclaré Julie Hannah, Directrice du Centre international sur les droits de l’homme et les politiques en matière de drogues de l’Université de l’Essex, au Royaume-Uni. « Lutter contre les inégalités et l’injustice est une façon bien plus efficace de s’attaquer au problème mondial de la drogue que le recours à la prison et à la police », a-t-elle ajouté.

Les lignes directrices vont aider les États membres des Nations Unies, les organisations multilatérales et la société civile à intégrer la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de l’homme dans la prise de décision à l’échelle nationale et mondiale.

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Les engagements sur l’amélioration de la santé des consommateurs de drogues injectables n’ont pas été tenus : 99 % de ces personnes n’ont pas accès à des services adéquats anti-VIH et de réduction des risques

Un nouveau rapport de l’ONUSIDA met en lumière la nécessité urgente de mettre en œuvre une approche fondée sur les droits de l’homme et sur des données probantes pour ouvrir aux consommateurs de drogues injectables l’accès aux services de santé essentiels

GENÈVE, 13 mars 2019 — Un rapport publié ce jour par l’ONUSIDA montre que, malgré la baisse des nouvelles infections à VIH dans le monde, l’incidence du VIH ne recule pas chez les consommateurs de drogues injectables (1,4 % à l’échelle mondiale en 2017). Le rapport montre également que 99 % des consommateurs de drogues injectables vivent dans des pays qui ne proposent pas de couverture adéquate en termes de services de réduction des risques.

« L’ONUSIDA s’inquiète énormément de l’absence de progrès pour les consommateurs de drogues injectables, imputable au fait que de nombreux pays ne mettent pas en place des approches de la consommation de drogues éclairées par des données probantes et fondées sur les droits de l’homme », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « En mettant les individus au cœur de l’approche et en veillant à ce qu’ils aient accès à des services de santé et sociaux dans le respect de leur dignité et sans discrimination ni criminalisation, des vies peuvent être sauvées et les nouvelles infections à VIH être réduites radicalement ».

Ce nouveau rapport de l’ONUSIDA, intitulé Santé, droits et drogues : réduction des risques, dépénalisation et discrimination zéro pour les consommateurs de drogues, montre que sur les 10,6 millions de personnes qui ont consommé des drogues injectables en 2016, plus de la moitié vivaient avec l’hépatite C, et une sur huit vivait avec le VIH. Il explique que la mise en place de services complets de réduction des risques (notamment programme de distribution d’aiguilles et de seringues, traitement de la dépendance aux drogues, dépistage et traitement du VIH) permettra de relancer les progrès dans l’élimination des nouvelles infections à VIH chez les consommateurs de drogues.

Pourtant, peu d’États membres des Nations Unies se sont montrés à la hauteur de l’accord de 2016 décrit dans le document final de la Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le problème mondial de la drogue, visant à prendre des mesures de santé publique efficaces pour améliorer la santé des consommateurs de drogues.

Le rapport souligne que malgré la dépénalisation de l’usage et de la possession de drogue à des fins personnelles, qui a accru la disponibilité, l’accès et le recours aux services de santé et de réduction des risques, la criminalisation et les peines sévères restent monnaie courante. On estime qu’une personne sur cinq détenue dans le monde est incarcérée pour des délits en relation avec la drogue, dont 80 % sont en prison uniquement pour possession à usage personnel. En outre, le rapport recense 35 pays qui prévoient la peine de mort pour les délits liés à la drogue.

L’ONUSIDA défend également l’engagement total de la société civile en tant que source essentielle d’information et pour les actions de mobilisation, de sensibilisation et de mise en place de services communautaires, notamment dans les endroits où des politiques et des pratiques répressives constituent la norme. Par ailleurs, l’ONUSIDA appelle à financer suffisamment les programmes sur les droits de l’homme et les services de santé qui incluent des services de réduction des risques et anti-VIH, des ripostes communautaires et des moyens d’action sociaux, ainsi que la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées aux drogues et au VIH.

Le rapport souligne que malgré l’efficacité de la réduction des risques, les investissements dans de telles mesures sont bien loin de couvrir les besoins pour une riposte efficace au VIH. Dans 31 pays à revenu faible et intermédiaire qui ont transmis des données à l’ONUSIDA, 71 % des dépenses consacrées aux services anti-VIH pour les consommateurs de drogues ont été financées par des donateurs externes.

Bien que certains pays aient fait des progrès en mettant en place des approches basées sur des données probantes et ancrées dans les droits de l’homme, la plupart sont encore à la traîne. À la veille de la session ministérielle de la Commission des stupéfiants des Nations Unies, qui débutera le 14 mars 2019 à Vienne, en Autriche, l’ONUSIDA encourage les gouvernements à revisiter et à recentrer leurs approches en matière de drogues, en plaçant les individus au cœur de ces approches et en associant droits de l’homme et santé publique.

L’ONUSIDA a formulé un ensemble de recommandations que les pays peuvent adopter, notamment :

  • Mise en place de services complets de réduction des risques et anti-VIH, y compris programme de distribution d’aiguilles et de seringues, traitement de substitution aux opiacés, gestion des overdoses à la naloxone et salles de consommation sécurisées.
  • Assurer l’accès de tous les consommateurs de drogues à la prévention, au dépistage et au traitement vital du VIH, de la tuberculose, des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles.
  • Dépénaliser la consommation de drogues et la possession pour usage personnel. Là où les drogues restent illicites, les pays devraient adapter et réformer les lois pour faire en sorte que les consommateurs de drogues aient accès à la justice, y compris aux services juridiques, et ne soient pas confrontés à des sanctions punitives ou coercitives dans les cas d’usage personnel.
  • Agir pour éliminer toutes les formes de stigmatisation et de discrimination rencontrées par les consommateurs de drogues.
  • Soutenir l’engagement total de la société civile en tant que source d’information et pour les actions de mobilisation, de sensibilisation et de mise en place de services communautaires, notamment dans les endroits où des politiques et des pratiques répressives constituent la norme.
  • Investir dans les programmes sur les droits de l’homme et les services de santé, notamment sur un ensemble complet de services de réduction des risques et anti-VIH, des ripostes communautaires et des moyens d’action sociaux.

Voir le rapport complet : Santé, droits et drogues : réduction des risques, dépénalisation et discrimination zéro pour les consommateurs de drogues.

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Rapport

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De nouveaux résultats d’étude indiquent que le Nigeria présente une prévalence du VIH de 1,4 %

 

Une collecte et une analyse de données étendues ont permis de mieux comprendre l’épidémie de VIH au Nigeria

ABUJA/GENÈVE, 14 mars 2019 — Des résultats publiés ce jour par le gouvernement du Nigeria indiquent une prévalence nationale du VIH de 1,4 % chez les adultes âgés de 15 à 49 ans dans ce pays. Les estimations précédentes indiquaient une prévalence nationale du VIH de 2,8 %. L’ONUSIDA et l’Agence nationale pour le contrôle du sida estiment le nombre de personnes vivant avec le VIH au Nigeria à 1,9 million.

S’exprimant depuis Abuja, au Nigeria, le Président nigérian Muhammadu Buhari s’est félicité de cette nouvelle d’une baisse du nombre de personnes vivant avec le VIH dans le pays par rapport aux précédentes estimations, et il a présenté le Cadre stratégique national révisé pour le VIH et le sida 2019-2021, qui guidera la future riposte du pays à l’épidémie. Le Nigeria a réalisé d’importants progrès dans l’élargissement des services de prévention et de traitement du VIH ces dernières années.

« Pour la première fois, la fin du sida comme menace de santé publique d’ici à 2030 est en train de devenir une réalité pour notre pays », a déclaré Son Excellence Muhammadu Buhari, Président du Nigeria. « Je demande à tout le monde de pas relâcher l’effort, mais au contraire de renforcer cette dynamique. Travaillons collectivement pour franchir la dernière ligne droite ».

Les données de l’étude NAIIS (Nigeria National HIV/AIDS Indicator and Impact Survey – Étude nationale d’impact et indicateurs sur le VIH/sida pour le Nigeria) s’appuient sur une méthode révisée et améliorée. L’étude offre une compréhension plus claire de l’épidémie de VIH au Nigeria et met en lumière les progrès et les problèmes et lacunes restants.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a salué ces nouvelles estimations et déclaré que cette meilleure compréhension de l’épidémie de VIH nationale permettra au Nigeria de mieux atteindre les personnes vivant avec le VIH et les personnes davantage exposées au risque d’infection à VIH. 

« Je félicite le gouvernement nigérian et ses partenaires d’avoir mené cette étude ambitieuse, qui nous offre une bien meilleure compréhension de l’épidémie de VIH dans ce pays », a déclaré M. Sidibé. « Nous nous réjouissons de la baisse plus importante que prévue du nombre de personnes vivant avec le VIH au Nigeria, mais nous ne devons pas baisser la garde. Utilisons les résultats de cette étude pour mieux cibler notre action sur les services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH pour les personnes qui en ont le plus besoin et faire en sorte que le Nigeria soit sur la bonne voie pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030 ».

Si la prévalence nationale du VIH est de 1,4 % chez les adultes âgés de 15 à 49 ans au Nigeria, les femmes de cette tranche d’âge sont deux fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que les hommes (1,9 % contre 0,9 %). Cette différence dans la prévalence du VIH entre les femmes et les hommes est encore plus élevée chez les jeunes adultes, les jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans étant trois fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que les jeunes hommes de la même tranche d’âge. Selon les nouvelles données, la prévalence du VIH est de 0,2 % chez les enfants âgés de 0 à 14 ans. Des efforts importants ont été réalisés ces dernières années pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants.

Au niveau national, la suppression de la charge virale chez les personnes vivant avec le VIH âgées de 15 à 49 ans se situe à 42,3 % (45,3 % chez les femmes et 34,5 % chez les hommes). Lorsque la charge virale est supprimée chez les personnes vivant avec le VIH, celles-ci restent en bonne santé et la transmission du virus est empêchée. 

Cette meilleure compréhension de l’épidémie de VIH dans le pays va permettre des investissements plus utiles dans la riposte au virus et une planification plus efficace pour la prestation des services de prévention, de soins et de traitement anti-VIH, notamment en ciblant les populations clés, comme les professionnelles du sexe. Elle permettra également l’adoption d’une approche population – localisation géographique pour apporter les services auprès des personnes et dans les endroits où ils sont le plus indispensables.

Les nouvelles données distinguent la prévalence du VIH par État, montrant que l’épidémie a une incidence plus importante dans certaines régions du pays. La zone Sud-Sud du pays présente la prévalence la plus élevée, à 3,1 % des adultes âgés de 15 à 49 ans. La prévalence du VIH est également élevée dans la zone Nord-Centre (2,0 %) et dans la zone Sud-Est (1,9 %). Elle est plus faible dans les zones Sud-Ouest (1,1 %), Nord-Est (1,1 %) et Nord-Ouest (0,6 %). 

« Les conclusions de l’étude Nigeria National HIV/AIDS Indicator and Impact Survey (NAIIS) donnent une mesure précise de la prévalence du VIH de 1,4 % au niveau national. La NAIIS a également montré que nous sommes capables de fournir efficacement un traitement antirétroviral », a déclaré Isaac F. Adewole, Ministre de la Santé du Nigeria. « Toute personne infectée par le VIH doit accéder à un traitement pour pouvoir parvenir à une suppression de sa charge virale, en particulier les femmes enceintes. Nous devons faire en sorte que les femmes enceintes aient accès aux services prénataux et soient dépistées lors de chaque grossesse. Nous savons que nous pouvons aider les mères séropositives au VIH afin de garantir une prochaine génération sans VIH ».

Le Nigeria n’a pas cessé de faire des progrès sur l’élargissement de l’accès au traitement pour les personnes vivant avec le VIH, avec l’adoption d’une politique de dépistage et de traitement en 2016. Cette mesure a permis une accélération de la réorientation des personnes testées séropositives au virus vers les structures de traitement. Entre 2010 et 2017, le pays a quasiment triplé le nombre de personnes vivant avec le VIH ayant accès au traitement antirétroviral, en passant de 360 000 personnes en 2010 à plus d’un million en 2018. Néanmoins, les nouvelles estimations publiées aujourd’hui indiquent que plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH n’ont toujours pas de charge virale indétectable.

Les nouvelles données sont plus précises, car elles s’appuient sur un système de surveillance élargi et une méthode revue et améliorée. Ces dernières années, le pays a considérablement étendu sa riposte au VIH. Le nombre de sites fournissant un traitement a plus que triplé, le nombre de sites proposant des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant a été multiplié par huit, et le nombre de sites de dépistage et de conseil pour le VIH a été multiplié par quatre. Au total, 11,3 millions d’adultes ont bénéficié de conseils et de dépistages du VIH en 2016, soit quatre fois plus qu’en 2012. 

« Il est essentiel que toutes les personnes vivant avec le VIH obtiennent un traitement et parviennent à la suppression de leur charge virale. Pour stopper l’épidémie, nous devons agir maintenant », a déclaré Sani Aliyu, Directeur général de l’Agence nationale pour le contrôle du sida au Nigeria. « Le gouvernement travaille avec ses partenaires et nous avons ce qu’il faut pour aider les personnes séropositives au VIH, leur fournir un traitement, protéger leur famille et permettre aux gens de vivre une vie longue et en bonne santé ».

L’étude NAIIS a été pilotée par le gouvernement nigérian par l’intermédiaire du Ministère fédéral de la Santé et de l’Agence nationale pour le contrôle du sida. L’ONUSIDA, le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont apporté leur soutien aux travaux relatifs à cette étude, supervisés par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis et mis en œuvre par l’Université du Maryland à Baltimore, avec un champ d’application étendu à l’ensemble des 36 États du Nigeria et au Territoire de la capitale fédérale du pays. L’étude a porté sur près de 220 000 personnes au sein de 100 000 ménages environ. Le travail de terrain a été réalisé entre juillet et décembre 2018.

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