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Le CCP de l’ONUSIDA évoque la discrimination dans le secteur de la santé
15 décembre 2017
15 décembre 2017 15 décembre 2017La discrimination dans le secteur de la santé représente l’un des obstacles majeurs à la fin de l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030. Les données probantes montrent que la discrimination dans le secteur de la santé est largement répandue dans le monde, qu’elle nuit gravement à la qualité de vie des personnes qui en sont victimes et qu’elle entrave le recours aux services de santé, empêchant ainsi les personnes d’exercer leur droit à la santé.
Afin d’accélérer les actions visant à mettre fin à la discrimination dans le secteur de la santé, le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, à l’occasion de sa 41e réunion qui s’est tenue à Genève, en Suisse, du 12 au 14 décembre, a passé en revue les données probantes disponibles concernant les effets de la discrimination dans le secteur de la santé sur les efforts destinés à atteindre les objectifs mondiaux en matière de prévention et de traitement du VIH, puis recensé les actions programmatiques à mener pour en finir avec cette discrimination.
La discrimination dans les structures de soins est souvent une conséquence de la stigmatisation et peut se manifester lorsqu’un individu ou un groupe se voir refuser l’accès à des services de santé qui sont disponibles pour les autres, ou lorsque les soins, les traitements et/ou les procédures médicales sont refusés ou différés pour des motifs discriminatoires.
Les preuves présentées lors de la réunion montrent que la discrimination dans les structures de soins mène à l’exclusion des personnes ou les dissuade de recourir aux services médicaux par crainte de la stigmatisation, du jugement ou de l’absence de confidentialité. Elle représente un obstacle à l’accomplissement des objectifs 90-90-90 et elle a des répercussions négatives sur la continuité du parcours de soins, qui englobe la prévention, le dépistage et le traitement du VIH, ainsi que la suppression durable de la charge virale.
Lorsque les personnes ne peuvent ou ne veulent pas s’adresser aux services de santé, elles sont moins susceptibles de se faire dépister, et encore moins de bénéficier d’un dépistage du VIH en temps opportun qui leur assure une mise sous traitement précoce. De la même façon, lorsque les personnes vivant avec le VIH entament effectivement un traitement, la discrimination peut nuire au suivi des soins et à l’observance du traitement.
Par ailleurs, les professionnels de santé sont aussi sensibles aux mêmes facteurs de discrimination que les autres, notamment en adoptant des attitudes négatives vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH, des populations clés, des femmes et des filles. En Thaïlande, des enquêtes menées auprès de prestataires de santé révèlent que les attitudes au regard du VIH au sein des personnels des établissements de santé sont susceptibles de les empêcher de soigner correctement les personnes vivant avec le VIH ou touchées par le virus. Ces attitudes incluent l’idée que le VIH est une punition à cause d’un comportement immoral, que la plupart des personnes vivant avec le VIH ne se soucient guère d’infecter d’autres personnes et qu’il peut être approprié de stériliser une femme vivant avec le VIH, même sans son consentement. Dans certains cas, les agents de santé déclarent ouvertement qu’ils préfèreraient ne pas s’occuper des membres des populations clés.
Pour résoudre ces problèmes et éliminer la discrimination dans le secteur de la santé, il faut mettre en œuvre et intensifier des actions multisectorielles ciblées, coordonnées, assorties de délais et éclairées par des données probantes.
Les participants à la réunion se sont mis d’accord sur un ensemble d’approches programmatiques visant à réduire la discrimination dans le secteur de la santé, à savoir :
- Les programmes et autres mesures visant à éliminer la discrimination dans les structures de soins doivent être fondés sur les données probantes. La discrimination doit donc être contrôlée, mesurée et pistée. Plus précisément, il est important d’évaluer aussi bien les expériences des usagers de ces services que les attitudes et les pratiques des prestataires, ainsi que d’assurer l’existence et la mise en œuvre de politiques non discriminatoires à l’échelon national, local et des établissements.
- Dans le cadre d’une stratégie complète d’élimination de la discrimination dans les structures de soins, les pays devraient assurer la formation des agents du secteur de la santé avant et pendant leur temps de service. Cela permettra à ces travailleurs de développer des compétences en matière de droits de l’homme et d’égalité des sexes et de renforcer la compréhension de l’éthique médicale et des droits, du rôle et des responsabilités de ces travailleurs par rapport à la discrimination dans les structures de soins.
- Les pays devraient revoir et renforcer les lois qui interdisent la discrimination dans la prestation et la distribution de services médicaux et prévoient des recours pour les individus dont les droits ont été violés, ainsi que des sanctions pour les auteurs de ces violations. Éliminer la discrimination formelle ancrée dans les lois et les politiques représente une partie de la solution. Cependant, les États doivent aussi mettre en place des mesures qui protègent les personnes vivant avec le VIH et les membres des populations clés à l’intérieur et à l’extérieur des structures de soins.
Les participants ont convenu que la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, en particulier dans le secteur de la santé, est une nécessité fondamentale pour atteindre les objectifs de la stratégie d’accélération fixés pour 2020 et respecter la promesse de ne laisser personne pour compte, inscrite dans l’Agenda 2030 pour le développement durable.
Quotes
« Les professionnels de santé doivent devenir des défenseurs des droits de l’homme. L’ONUSIDA est favorable à un pacte mondial pour en finir avec la stigmatisation et la discrimination et appelle à la désagrégation des données, à des interventions dans les structures de soins, notamment des formations, et une action rapide pour lutter contre toutes les formes de criminalisation du VIH et éliminer les autres obstacles juridiques et politiques à l’accès aux services. »
« Donner aux professionnels de santé des moyens, des connaissances et des compétences en matière de droits de l’homme va leur permettre de fournir de meilleurs services. »
« Les populations clés doivent se sentir en sécurité lorsqu’elles s’adressent aux services de santé. Dans notre clinique, nous apportons la confiance aux communautés, en assurant des services de soins de qualité, un espace de confidentialité et un accueil chaleureux. »
« En Inde, les personnes transgenres sont reconnues par la loi depuis 2003, mais le gouvernement met beaucoup trop de temps à voter une loi qui tienne compte des besoins sanitaires de la communauté et propose des services de santé sûrs et sécurisés aux personnes transgenres. »
« Les professionnels de santé sont aussi confrontés à la discrimination. Ils doivent être soutenus non seulement pour assumer leur rôle et leurs responsabilités, mais aussi pour faire valoir leurs droits. Les professionnels de santé doivent être des champions du droit à la santé. »
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La Conférence ministérielle mondiale se conclut sur l’adoption de la Déclaration de Moscou pour mettre fin à la tuberculose
23 novembre 2017
23 novembre 2017 23 novembre 2017La Déclaration de Moscou pour mettre fin à la tuberculose est un nouvel engagement visant à accroître l’action multisectorielle et à renforcer la redevabilité dans la riposte mondiale à la tuberculose, dans le but d’en finir avec la tuberculose d’ici à 2030. La déclaration permettra aussi d’éclairer la première Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la tuberculose, qui aura lieu en 2018 avec pour objectif de faire avancer les engagements des chefs d’État et de gouvernement pour mettre fin à la tuberculose.
La déclaration met en avant l’importance de l’action internationale pour intervenir dans des domaines clés pour lutter contre la tuberculose : financement durable, poursuite des recherches scientifiques, recherche et développement et mise en place d’un cadre de responsabilité multisectoriel.
Intitulée Mettre fin à la tuberculose à l’ère du développement durable : une réponse multisectorielle, la Première Conférence ministérielle mondiale de l’Organisation mondiale de la Santé sur la tuberculose a été ouverte par le Président de la Fédération russe, Vladimir Poutine. De hauts responsables des Nations Unies y ont assisté, notamment Amina J. Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.
La tuberculose est la principale cause de décès par maladie infectieuse dans le monde : en 2016, 1,7 million de personnes sont mortes de cette maladie. Elle entraîne aussi des conséquences économiques et sociales profondes. La crise de santé publique associée à la tuberculose multirésistante continue de s’aggraver et la tuberculose reste une cause majeure de décès chez les personnes vivant avec le VIH.
Pendant la conférence, Mariam Avanesova, traitée pour une tuberculose multirésistante en Arménie de 2010 à 2012 et représentant l’organisation TBpeople, le réseau eurasien des personnes vivant avec la tuberculose, a remis la pétition #StepUpforTB. Cette pétition est un appel urgent aux ministres de la Santé des principaux pays touchés par la tuberculose pour qu’ils fassent en sorte que leurs politiques et pratiques en matière de tuberculose soient conformes aux normes internationales, telles que définies par l’Organisation mondiale de la Santé, notamment en ce qui concerne le dépistage et le traitement de la tuberculose et de ses formes multirésistantes. Lancée par Médecins sans Frontières et le Partenariat Halte à la tuberculose, la pétition a été signée par plus de 30 000 personnes dans 120 pays.
La Déclaration de Moscou pour mettre fin à la tuberculose est disponible en ligne à l’adresse http://www.who.int/tb/features_archive/Online_Consultation_MinisterialConferenceDeclaration/en/.
Quotes
« Nous sommes conscients de notre responsabilité et de l’extrême importance de cette question, et nous concentrons nos principaux efforts et ressources pour y répondre (…) ; faire baisser la mortalité due à la tuberculose fait partie de nos priorités nationales, avec la baisse de la mortalité par maladie cardiovasculaire et la lutte contre le cancer. »
« La tuberculose est un problème complexe et multisectoriel qui nécessite une riposte systémique et hautement coordonnée pour lutter contre les conditions qui favorisent la maladie. Le cadre de responsabilité que nous avons convenu de développer marque un nouveau départ, et avec l’aide de l’Organisation mondiale de la Santé pour coordonner et suivre les avancées, nous souhaitons que la Déclaration de Moscou pour mettre fin à la tuberculose nous ouvre la voie vers la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2018. »
« Aujourd’hui, nous franchissons une étape critique dans la lutte pour en finir avec la tuberculose. Elle marque un engagement mondial attendu depuis longtemps pour faire cesser les morts et la souffrance causées par ce tueur ancien. »
« Ici, en Europe de l’Est, et dans le monde entier, les programmes de lutte contre le VIH doivent en faire bien plus pour dépister, traiter et prévenir la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. »
« Je trouve inacceptable que des personnes meurent soit parce que leur diagnostic est trop tardif et que les médicaments ne fonctionnent pas, soit parce qu’elles abandonnent simplement le traitement à cause des effets secondaires des 20 comprimés à prendre chaque jour pendant deux ans qu’elles ne supportent plus. J’appelle tous les gouvernements à agir pour rendre accessible à toutes les personnes qui en ont besoin un dépistage et un traitement opportuns pour la tuberculose. »
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ICASA : les jeunes des populations clés d’Afrique s’allient
04 décembre 2017
04 décembre 2017 04 décembre 2017Les 2 et 3 décembre, de jeunes professionnel(le)s du sexe, personnes transgenres, femmes lesbiennes, hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, consommateurs de drogues injectables et personnes vivant avec le VIH venus de toute l’Afrique se sont retrouvés pour une rencontre à la veille de la 19e Conférence internationale sur le sida et les MST en Afrique (ICASA), organisée à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 4 au 9 décembre.
Intitulée Onto the African Map: Youth Key Populations and HIV (Sur la feuille de route africaine : les jeunes des populations clés et le VIH), cette rencontre a été l’occasion pour ces jeunes de faire part des problèmes auxquels ils sont confrontés, de l’absence d’opportunités à la discrimination, en passant par les injustices sociales et juridiques.
Ces obstacles rendent les jeunes des populations clés particulièrement vulnérables au VIH, à la violence, au harcèlement et à la désespérance. Malgré ces problèmes, l’attention accordée à la protection des droits de l’homme et aux besoins sanitaires des populations clés reste limitée dans les ripostes nationales au VIH.
Les participants ont passé en revue ces problèmes et répertorié les principaux domaines d’action, puis les recommandations ont été regroupées dans la déclaration conjointe adoptée lors de cette réunion. Cette déclaration appelle, entre autres, à une action urgente pour faire cesser les violences, le harcèlement et les autres violations des droits de l’homme envers les jeunes et les populations clés. Elle appelle également à la participation des jeunes des populations clés aux décisions sur la santé, les politiques et d’autres décisions qui les concernent, tout en soulignant la nécessité d’élargir les programmes et les investissements dans les services qui répondent aux besoins des jeunes des populations clés.
Quotes
« Nous vivons dans deux mondes : un qui avance et un où des gens sont encore laissés pour compte. Nous ne pouvons pas exclure les jeunes des populations clés et ne pas répondre à leurs besoins alors que nous appelons dans le même temps à une accélération de la riposte au sida. Votre rassemblement est un signe de solidarité et de leadership communautaire pour exiger la reconnaissance et l’action. »
« En faisant sortir de l’ombre les jeunes des populations clés, nous donnons une voix à ceux qui n’en ont pas, nous luttons contre l’indifférence et nous appelons à une action immédiate. »
« La violence et le déni de services aux populations clés restent importants à travers tout le continent. Nous allons faire connaître cette déclaration commune d’Abidjan et nous allons en faire la promotion auprès de tous les gouvernements, donateurs et autres acteurs pour favoriser le changement. »
« Je continue de cacher mon identité de genre et mes préférences sexuelles à ma famille et à ma communauté parce que je sais que l’on n’est pas en sécurité lorsqu’on dit clairement que l’on est une femme lesbienne. On m’oblige à être invisible. En étant présente ici avec d’autres jeunes des populations clés, j’espère que la déclaration va m’aider et que les autres vont comprendre que nous existons. »
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À Genève, la communauté internationale unie pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles
30 novembre 2017
30 novembre 2017 30 novembre 2017Afin de galvaniser l’action conjointe pour en finir avec les violences faites aux femmes et aux filles, les Ambassadrices africaines auprès des Nations Unies à Genève et l’ONUSIDA ont organisé un événement spécial à la veille de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, pour le lancement de la campagne 16 jours d’activisme.
Cet événement s’est déroulé le 24 novembre au siège de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse, avec la participation de plus de 35 ambassadeurs auprès des Nations Unies à Genève.
Ponctuées d’interludes musicaux aux sonorités venant des quatre coins du monde, interprétés par la pianiste Layla Ramezan, les interventions des orateurs ont permis d’exprimer différents points de vue, selon une perspective à la fois internationale et locale.
Les intervenants ont souligné que plus d’une femme sur trois (35 %) dans le monde expérimentait des actes de violence physique et/ou sexuelle au cours de sa vie et que, dans certaines régions, les femmes victimes de violences perpétrées par un partenaire intime étaient en moyenne 1,5 fois plus susceptibles de contracter le VIH. Pourtant, selon la Banque mondiale, 18 des 107 pays étudiés n’ont aucune législation consacrée à la violence domestique, et 45 n’ont aucune législation abordant précisément le harcèlement sexuel. Chaque jour, près de 47 700 filles sont mariées avant leur 18e anniversaire. Dans les pays en développement, c’est une fille sur quatre qui est mariée avant ses 18 ans. Une fille sur neuf est mariée avant ses 15 ans, tandis qu’une adolescente meurt toutes les 10 minutes à cause d’actes de violence quelque part dans le monde.
Beaucoup ont également insisté sur le fait que l’importance réside dans les personnes, non dans les chiffres. Selon eux, les histoires douloureuses des femmes et des filles confrontées à la violence doivent être partagées, et rompre le cycle de la violence est indispensable pour parvenir à l’égalité des sexes. Le rôle des nouvelles technologies dans la perpétuation d’injustices anciennes a été souligné, et un vibrant appel a été lancé pour que chacun agisse, soit en dénonçant les actes de violence ou de harcèlement, soit en parlant ouvertement de ces sujets avec sa famille et ses amis.
L’événement s’est achevé sur une vente aux enchères par écrit destinée à collecter des fonds pour le Programme de bourses des Ambassadrices africaines, qui vise à soutenir et à favoriser l’autonomisation des jeunes femmes africaines dans le développement international et l’élaboration des politiques.
Quotes
« Nous sommes tous conscients des faits et nous devrions tous être indignés. Mais il ne s’agit pas de chiffres, il s’agit de personnes. Chaque femme, chaque fille a le droit de vivre dans la dignité et le respect, à l’abri de toute violence. »
« Éliminer les inégalités entre les sexes est indispensable pour lutter contre la violence à l’égard des femmes et des filles. Fondamentalement, c’est une question de droits humains. »
« Nous devons changer les attitudes et les pratiques pour bâtir un monde où les femmes pourront vivre à l’abri de la violence. « Orangeons » le monde ! »
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Le PEPFAR annonce la poursuite des progrès contre le VIH
06 décembre 2017
06 décembre 2017 06 décembre 2017De nouveaux résultats obtenus dans le cadre du Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), annoncés à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2017, montrent de solides avancées dans l’élargissement de la prévention et du traitement du VIH.
L’ONUSIDA a récemment indiqué que près de 21 millions de personnes vivant avec le VIH ont accès au traitement antirétroviral, soit plus de la moitié des 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH qui suivent désormais un traitement qui leur sauve la vie. Les dernières données du PEPFAR montrent que ce dernier a aidé plus de 13,3 millions de ces hommes, femmes et enfants.
Les nouvelles données du PEPFAR indiquent également des baisses significatives du nombre de nouvelles infections à VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes. Dans les 63 districts de 10 pays africains qui appliquent le partenariat public-privé innovant du PEPFAR baptisé DREAMS (Determined, Resilient, Empowered, AIDS-free, Mentored and Safe – détermination, résilience, autonomisation, sans sida, mentorat et sécurité), la majorité (65 %) des communautés ou quartiers les plus touchés par le VIH montrent une baisse supérieure à 25 % des nouvelles infections à VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes. Autre aspect important, les nouvelles infections à VIH ont baissé dans presque tous les districts du programme DREAMS.
Fin septembre 2017, le PEPFAR avait fait bénéficier plus de 15,2 millions de garçons et d’hommes d’une circoncision masculine médicale volontaire. Ce résultat a été atteint dans le contexte de la plus forte hausse annuelle du nombre de nouvelles circoncisions masculines médicales volontaires (3,4 millions) depuis le lancement du PEPFAR.
Le PEPFAR a aidé plus de 6,4 millions d’orphelins et d’autres enfants vulnérables et leurs tuteurs touchés par le VIH, et a contribué à éviter l’infection à VIH chez 2,2 millions de bébés nés de mères vivant avec le VIH.
Ces nouvelles données s’ajoutent aux résultats de l’action du PEPFAR publiés l’an dernier, qui montrent que cinq pays d’Afrique sont en passe de prendre le contrôle de leur épidémie de VIH. Elles mettent aussi en lumière les avancées fondamentales qui ont été accomplies dans le cadre de la Stratégie du PEPFAR pour l’accélération du contrôle de l’épidémie de VIH/sida (2017-2020), lancée par le Secrétaire d’État américain Rex Tillerson lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2017.
Quotes
« Nous sommes arrivés à une étape sans précédent de la riposte mondiale au sida. Nos derniers résultats montrent clairement l’impact remarquable du Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida, qui a permis d’accélérer les efforts de prévention et de traitement du VIH. »
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Ouverture de l’ICASA à Abidjan
04 décembre 2017
04 décembre 2017 04 décembre 2017Quelques jours seulement après la Journée mondiale de lutte contre le sida, la 19e Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA) s’est ouverte à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a supplié les participants de ne pas laisser les troubles politiques et sociaux actuels menacer les nombreuses réussites de la riposte au sida. Dans son discours, il a exposé les priorités les plus fondamentales, notamment une meilleure protection contre le VIH pour les femmes et les adolescents, et demandé à ce que la société civile se voit accorder plus d’espace, en raison de son énorme impact dans la riposte au sida.
Organisée tous les deux ans, l’ICASA se tient cette année du 4 au 9 décembre et rassemble des personnes qui travaillent dans le domaine du VIH, aux côtés de dirigeants, de personnes vivant avec le VIH, d’activistes et de représentants de la société civile. En outre, des chercheurs du monde entier vont échanger sur les dernières avancées scientifiques afin de développer des stratégies pour de nouvelles possibilités de prévention et de traitement du VIH. Plus de 4000 délégués venus de plus de 125 pays sont réunis pour cet événement.
Pendant la conférence, l’ONUSIDA organise plusieurs sessions sur le thème du plan de rattrapage sur le VIH pour l’Afrique occidentale et centrale. Parmi les autres événements organisés par l’ONUSIDA dans le cadre de l’ICASA, il y aura également des sessions concernant la revitalisation de la prévention du VIH suite à l’initiative de la Coalition pour la prévention, les partenariats innovants pour stimuler l’implication des hommes, la fin de l’épidémie de sida chez les enfants et les jeunes femmes dans le cadre du programme Start Free, Stay Free, AIDS Free, ainsi que l’accomplissement des objectifs de la stratégie Accélérer dans les villes.
C’est la deuxième fois qu’Abidjan accueille l’ICASA. Lors de l’édition 1997 de l’ICASA, le Président français Jacques Chirac avait dénoncé les injustices qui frappaient les personnes vivant avec le VIH en Afrique.
Quotes
« La ville d’Abidjan est ravie d’accueillir pour la deuxième fois cette importante conférence sur le sida, qui réunit des dirigeants politiques, des scientifiques et des personnes travaillant dans le domaine du VIH. N’oublions pas le rôle important que peut jouer la recherche. Nous devons accroître nos investissements globaux, en particulier dans la recherche, afin d’améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH. »
« Les nombreux changements qui ont lieu actuellement dans le monde ne doivent pas mettre en péril la pérennité des immenses progrès accomplis dans la riposte au sida. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre ces acquis. Si nous voulons en finir avec cette épidémie, nous devons agir maintenant et agir autrement. »
« La santé est un droit, en finir avec le sida est notre devoir. »
« J’ai 20 ans et je suis née avec le VIH. Je suis ici devant vous, jeune et en bonne santé grâce aux médicaments, alors n’abandonnez pas. Et pour ceux d’entre vous qui n’ont pas le VIH, faites tout ce que vous pouvez pour vous protéger. »
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La riposte au sida au Canada
01 décembre 2017
01 décembre 2017 01 décembre 2017À l’occasion d’une visite à Ottawa, au Canada, du 29 novembre au 1er décembre, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est entretenu avec des responsables du gouvernement sur les moyens de renforcer la collaboration avec le gouvernement canadien. Il a également rencontré des représentants de la société civile.
M. Sidibé s’est rendu au Comité du Sida d’Ottawa, afin de constater sur le terrain comment un organisme de prestation directe de services contre le sida agit contre la crise des opiacés au Canada. Lors d’une table ronde avec des organisations de la société civile canadiennes, les succès et les défis de la riposte au VIH au Canada ont été mis en avant. À l’occasion de ces entrevues, M. Sidibé a souligné qu’une société civile dynamique était essentielle pour élargir les ripostes en faveur d’un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui anti-VIH.
M. Sidibé a également rencontré Marie-Claude Bibeau, Ministre du Développement international et de la Francophonie, et Diane Jacovella, Sous-ministre du Développement international, qui ont mis en avant les progrès accomplis dans la prévention des nouvelles infections à VIH et l’importance de l’impact de ces actions sur la santé des femmes, notamment la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes.
M. Sidibé s’est entretenu avec de hauts responsables du gouvernement lors d’une réunion publique sur le thème des approches sanitaires fondées sur les droits de l’homme et la fonction de catalyseur que peut endosser la riposte au VIH pour l’accélération des progrès vers les Objectifs de développement durable. Il a partagé sa vision et son point de vue sur les opportunités d’en finir avec le sida et s’est exprimé sur la récente réforme de l’ONUSIDA. Le lien entre santé sexuelle et reproductive et VIH a été évoqué, de même que la nécessité d’une plus grande efficacité et d’une réforme de l’architecture de la santé à l’échelle mondiale.
M. Sidibé a également rencontré la Ministre de la Santé, Ginette Petitpas Taylor, ainsi que la Ministre des Services aux Autochtones, Jane Philpott, pour parler de l’épidémie de sida au Canada et entendre leurs avis respectifs sur les besoins et les problèmes actuels de la riposte au sida dans le pays, en particulier au sein des populations indigènes. La tuberculose et les hépatites ont été évoquées comme des causes majeures de décès au sein des populations indigènes du Canada. Ils ont discuté de la manière dont la coopération entre l’ONUSIDA et le Canada pourrait contribuer à répondre aux besoins spécifiques des autochtones.
La visite s’est achevée lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida, avec le lancement d’un rapport révolutionnaire sur l’accroissement de l’implication des hommes dans les services de santé, et la levée par M. Sidibé d’un drapeau au sommet de la colline du Parlement, en compagnie de Mme Bibeau, Mme Petitpas Taylor et des représentants des personnes vivant avec le VIH.
Quotes
« Nous avons besoin du leadership du Canada pour atteindre la justice sociale et pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030. »
« Nous devons lutter contre les inégalités entre les sexes qui permettent au VIH de prospérer ; pour les femmes et les filles, mais aussi pour les hommes et les garçons. Cette année, le rapport de l’ONUSIDA nous explique que les hommes sont moins susceptibles de faire un test de dépistage du VIH ou de s’adresser au milieu médical lorsqu’ils sont malades, et lorsqu’ils accèdent au traitement, ils sont moins susceptibles de le suivre correctement. Nous devons faire mieux pour atteindre les hommes et les jeunes avec les services anti-VIH, aussi bien pour eux-mêmes que pour leurs partenaires et leurs familles. »
« Le Canada s’est engagé sur les objectifs de traitement 90-90-90 de l’ONUSIDA et sur l’objectif d’éliminer le sida d’ici à 2030. Nous avons d’importants projets communautaires et de recherche dans tout le Canada, qui reflètent l’intérêt du gouvernement en faveur du soutien à la prévention, de la réduction de la stigmatisation et de la discrimination, et de l’élargissement de l’accès au dépistage et au traitement pour les personnes vivant avec le VIH et d’autres infections transmissibles par voie sexuelle et sanguine. »
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Les parlementaires du Québec et la société civile, acteurs essentiels de la riposte au sida
29 novembre 2017
29 novembre 2017 29 novembre 2017À l’occasion d’une visite au Canada le 28 novembre, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a rencontré des membres du gouvernement du Québec, des parlementaires et des représentants de la société civile dans les locaux de l’Assemblée nationale du Québec.
Dans ses entretiens avec le Ministre québécois de la Santé, Gaétan Barrette, et le Sous-Ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Jean-Stéphane Bernard, M. Sidibé a souligné qu’il était important d’harmoniser le travail de l’ONUSIDA avec celui du gouvernement du Québec, et il a insisté sur la nécessité d’adapter la riposte au VIH en fonction des besoins du pays ou de la région concerné(e). Il a également évoqué l’urgence de rendre la prévention du VIH plus efficace, ainsi que l’importance d’investir dans la prévention du VIH et la réduction du nombre de nouvelles infections à VIH.
M. Sidibé a également discuté de la riposte au sida au Québec et visité Point de Repères, une organisation communautaire qui défend la réduction des risques liés à la consommation de drogues. Il a rencontré les dirigeants de MIELS-Québec, un organisme communautaire qui œuvre depuis plus de 30 ans au service des personnes vivant avec le VIH, et de Ruban en route, un organisme sans but lucratif qui propose des programmes d’éducation à la prévention conçus pour réduire les comportements sexuels à risque.
Dans le cadre de sa rencontre avec les parlementaires québécois, notamment Jacques Chagnon, Président de l’Assemblée nationale et Président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, M. Sidibé a mis l’accent sur l’importance du rôle des parlementaires dans la riposte mondiale au VIH. Il a affirmé que les parlementaires jouaient un rôle critique dans la progression de la vision d’une fin du sida d’ici 2030 à travers leur leadership, leur fonction de sensibilisation et leur capacité à autoriser et à superviser les dépenses en faveur de la lutte contre le sida.
Quotes
« L’Assemblée nationale du Québec est un allié essentiel pour la justice sociale et pour garantir le droit à la santé pour tous. Ensemble, nous pouvons en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030. »
« À travers le Réseau parlementaire de lutte contre le VIH/SIDA, créé par l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, en partenariat avec ONUSIDA, l’Assemblée nationale du Québec est heureuse de contribuer, à la mesure de ses moyens, à l’échange d’informations et d’expériences sur les pratiques exemplaires dans la lutte contre le VIH/SIDA »
« Dans le cadre des cibles 90-90-90 proposées par l’organisme ONUSIDA, le Québec s’est mobilisé et a déployé de nombreux efforts. Bien que les derniers pourcentages soient les plus difficiles à atteindre, nous sommes sur la bonne voie. Nous pouvons compter sur de précieux partenaires à cet égard, notamment du côté des organismes communautaires, comme en témoigne notre collaboration récente lors de l’implantation des sites d’injection supervisée à Montréal. »
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L'ONUSIDA félicite le président français Macron pour son leadership sur le sida
01 décembre 2017
01 décembre 2017 01 décembre 2017À l'occasion de la Journée mondiale du sida, le président de la République française, Emmanuel Macron, a montré l'exemple en faisant un test de dépistage du VIH.
Le Président Macron et la Première Dame Brigitte Macron ont visité le centre hospitalier Delafontaine à Saint Denis, dans le nord de Paris, qui s'adresse aux personnes en situation de précarité, y compris les migrants. S'exprimant après avoir passé le test du VIH, le président Macron a déclaré: « nous n'avons pas gagné la bataille contre le sida, se protéger, se faire dépister, se traiter et accepter, dans la société, ceux qui ont le VIH ».
Globalement aujourd'hui, 40% des personnes vivant avec le VIH ne connaissent pas leur statut. En France, une personne sur cinq vivant avec le virus, ne connaît pas son statut VIH. La majorité des nouvelles infections à VIH se produisent chez les hommes gays.
« Le Président Macron fait preuve de leadership dans l'action dans le monde entier. En se faisant dépister publiquement pour le VIH, il a démontré le leadership de la France sur le droit à la santé », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. «La France est un partenaire essentiel de l'ONUSIDA. Alors que nous lançons aujourd’hui un rapport sur l’importance de mieux investir les hommes dans leur propre santé afin de les protéger ainsi que leur partenaires, tout particulièrement en Afrique, l’exemple montré par le Président Macron aura une résonance bien au delà de la France ».
Récemment le 28 novembre, le président Macron a renouvelé son engagement envers la riposte mondiale au sida lors d'un discours devant de jeunes étudiants à une université de Ouagadougou au Burkina Faso.
La France a joué un rôle crucial pour l'accès aux médicaments au niveau mondial grâce à sa contribution au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, à laquelle elle a donné plus de 4,8 milliards de dollars. La France a également soutenu la création d'UNITAID en 2006.
Ces investissements ont donné des résultats importants. Grâce à la solidarité mondiale, près de 21 millions de personnes ont aujourd'hui accès au traitement anti-VIH. En 2016, 53% des personnes vivant avec le VIH recevaient un traitement.
Prévenir, dépister, continuer à soigner. #WorldAIDSDay pic.twitter.com/y2VTZitiOY
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 1, 2017
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La fondation Deutsche AIDS décerne des prix en récompense de contributions notables à la riposte mondiale au sida
15 novembre 2017
15 novembre 2017 15 novembre 2017Le 4 novembre dernier à Berlin, en Allemagne, la Princesse Mabel van Oranje-Nassau et le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé ont reçu le Prix World Without AIDS en reconnaissance de leurs contributions à la riposte mondiale au sida.
Ce prix a été remis par la fondation allemande contre le sida Deutsche AIDS-Stiftung, à l’occasion de son gala annuel de charité (Benefit Opera Gala) qui a réuni 2 000 invités dans le but de collecter des fonds pour la riposte au sida et d’encourager l’action contre la stigmatisation et la discrimination.
La Princesse Mabel van Oranje-Nassau a été récompensée pour près de 20 années d’engagement en faveur de la lutte contre le sida. Elle est Présidente et fondatrice de Girls not Brides, le partenariat mondial de lutte contre le mariage des enfants, qui réunit plus de 800 organisations de la société civile dans 95 pays.
M. Sidibé était quant à lui récompensé pour son travail en vue d’atteindre le but d’en finir avec le sida d’ici à 2030.
Lors du gala, organisé depuis 1994 pour la sensibilisation au VIH et la collecte de fonds pour les personnes vivant avec le VIH, M. Sidibé a insisté sur la propagation de l’épidémie de VIH en Europe de l’Est et en Asie centrale, qui a connu un augmentation de 60 % des nouvelles infections à VIH entre 2010 et 2016. Il a clairement déclaré que l’espace de plus en plus restreint accordé à la société civile dans la région allait exacerber la stigmatisation et la discrimination et éloigner les personnes de services vitaux.
L’Allemagne est l’un des leaders de la santé mondiale et n’a cessé de faire avancer la riposte au sida aussi bien au niveau national qu’international. En 2017, l’organisation non gouvernementale allemande de regroupement Deutsche AIDS-Hilfe a lancé une campagne pour en finir avec le sida en Allemagne d’ici à 2020.
Quotes
« Si nous arrivons à garder les filles à l’école, à empêcher leur mariage et à les protéger de l’infection à VIH, elles seront mieux éduquées, en meilleure santé et plus épanouies. Ce n’est pas seulement une bonne chose pour les filles, mais aussi pour leur famille, leur communauté et leur pays. Faisons en sorte que les filles soient des filles, et pas des épouses. »
« Nous devons rendre possible l’impossible pour les personnes les plus marginalisées. »
« Le nombre d’invités présents ici aujourd’hui et leur engagement fort prouvent à quel point notre combat contre le VIH reste pertinent. »