



Mettre à jour
La Chine agit pour le renforcement de la prévention du VIH
16 novembre 2017
16 novembre 2017 16 novembre 2017Le Symposium international sur la prévention et le contrôle du VIH en Chine s’est tenu à Pékin les 13 et 14 novembre, où il a été question de l’évolution de l’épidémie de VIH en Chine. Ce symposium était parrainé par la Commission nationale chinoise pour la santé et le planning familial et le Ministère des Sciences et des Technologies, avec l’appui du l’ONUSIDA, de l’Organisation mondiale de la Santé et des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains.
L’objectif était de présenter de nouvelles stratégies pour la prévention de la transmission du VIH par voie sexuelle. Wang Guoqiang, Vice-Ministre chargé de la Commission nationale chinoise pour la santé et le planning familial, a ouvert la réunion en insistant sur l’engagement de la Chine en matière de prévention du VIH. Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA, a félicité la Chine pour son engagement politique en faveur de la riposte au VIH et des innovations telles qu’une plate-forme unique de financement des organisations de la société civile qui agissent pour la prévention.
Au début des années 2000, les consommateurs de drogues injectables étaient les plus exposés au risque de VIH dans le pays, mais un programme de réduction des risques lancé en 2006 a permis d’étendre rapidement le traitement substitutif aux opiacés. Selon le Centre national chinois de contrôle et de prévention du sida et des MST, le programme gratuit de traitement substitutif aux opiacés de la Chine, basé sur le volontariat, est aujourd’hui le plus important du monde, avec environ un demi-million de bénéficiaires cumulés sur les dix dernières années. Les chiffres du gouvernement montrent que la prévalence du VIH chez les consommateurs de drogues injectables a baissé, passant de plus de 12 % en 2005 à environ 6 % en 2015.
Les données de santé publique de la Chine indiquent que les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont en train de devenir le groupe le plus touché par le VIH. Selon les données du gouvernement, moins de la moitié des hommes gays et des autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes connaissent leur statut vis-à-vis du VIH et l’usage systématique du préservatif au cours des six derniers mois stagne autour de 45 % depuis plusieurs années. L’une des innovations dans ce domaine réside dans le rôle actif des organisations communautaires, qui proposent des services à leurs pairs avec le soutien des hôpitaux locaux. D’autres interventions, dont les études ont montré qu’elles étaient efficaces, comme l’auto-dépistage et la prophylaxie pré-exposition par exemple, en sont encore au stade de la recherche en Chine.
Les participants au symposium ont présenté au gouvernement chinois des recommandations préliminaires sur les moyens de renforcement de la prévention et du contrôle du VIH en Chine, qui incluent un déplacement du point de mire vers des objectifs 90-90-90 graduels. Les recommandations incluent également une augmentation des ressources allouées aux groupes communautaires et un passage plus massif des études de performance et d’efficacité à des études plus larges sur la mise en œuvre et la rentabilité. L’éradication de la stigmatisation et de la discrimination institutionnalisées, en particulier dans les établissements de santé, a été mise en avant comme un élément fondamental de réussite.
Quotes
« Le gouvernement chinois prend très au sérieux la question de la prévention du VIH. La politique gouvernementale est d’abord axée sur la prévention, avec pour moteur la législation et le plein usage des nouvelles technologies, des sciences et de l’innovation. »
« La Chine a fait d’immenses progrès dans la riposte au VIH et le contrôle de sa propagation. Toutefois, nous sommes encore confrontés à des défis colossaux et nous nous engageons à travailler avec l’ONUSIDA au sein de la Coalition mondiale pour la prévention afin de résoudre nos propres problèmes tout en partageant avec le monde entier l’expérience chinoise. »
« L’épidémie de VIH chez les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes n’est pas seulement un défi pour la Chine, mais aussi pour le monde entier. La Chine a démontré que la solidarité envers les communautés et les populations clés, la prévention de la discrimination et l’adoption de méthodes scientifiques et innovantes sont les clés de la réussite. »
Region/country
Related




Mettre à jour
La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et les dirigeants basés à Genève évoquent l’avenir de la santé mondiale dans le cadre de l’Agenda 2030
15 novembre 2017
15 novembre 2017 15 novembre 2017Que faut-il faire autrement pour atteindre les ambitieux objectifs relatifs à la santé fixés dans l’Agenda 2030 pour le développement durable ? Telle était la question au cœur d’un débat dynamique entre la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies Amina Mohammed et les responsables de la santé mondiale basés à Genève sur la concrétisation de la vision pour la santé inscrite dans l’Agenda 2030.
La rencontre était animée par Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, et présidée par Valentin Zellweger, Représentant permanent de la Suisse auprès du Bureau des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève. En présence d’ambassadeurs, d’organisations internationales, de représentants de la société civile et de parties prenantes du secteur privé basés à Genève, cette réunion visait à recenser les lacunes de l’agenda pour la santé mondiale et à produire des solutions concrètes et communes pour accélérer l’impact au niveau des pays.
Dans son intervention, Mme Mohammed a insisté sur le fait que la santé était un élément central du développement durable et elle a exhorté les participants à définir dans quelle mesure la santé pouvait servir de pilote et de force d’intégration pour l’action dans le cadre de l’Agenda 2030. Elle a mis en avant la nécessité de disposer de données plus solides afin de mieux comprendre les tendances actuelles en matière de santé et de mettre les programmes à la bonne échelle.
Mme Mohammed a également plaidé pour une cartographie des facteurs déterminants de la santé afin de démontrer aux responsables politiques la nécessité urgente d’une action multisectorielle renforcée. Elle a invité les participants à examiner comment la santé pouvait engendrer une action collective et des résultats dans le contexte de la réforme des Nations Unies.
Les Objectifs de développement durable (ODD) ont largement étendu l’agenda pour la santé, en mettant au premier plan toute une série de problèmes qui représentent un fardeau considérable en termes de morbidité et de mortalité, mais qui n’étaient pas encore considérés comme des priorités de santé mondiale. Les participants ont attiré l’attention sur plusieurs ODD qui ne bénéficient toujours pas des engagements et des investissements politiques requis, comme la santé mentale, les maladies non transmissibles, la résistance aux microbes, la pollution de l’air, les violences envers les femmes et la santé des migrants.
Lors de cet événement, les participants ont présenté plusieurs propositions pour exploiter les capacités uniques des institutions basées à Genève, notamment des partenariats en devenir sur la paix, la santé et le commerce, en s’appuyant sur l’expertise en matière de droits de l’homme pour aborder les déterminants sociaux de la santé, en encourageant l’engagement des ministres au-delà de la santé dans les discussions sur la santé mondiale et en influant sur l’architecture de financement mondiale en soutien aux solutions et ripostes à base communautaire.
Les participants ont mis l’accent sur le potentiel de la santé mondiale à devenir une pionnière de la réforme des Nations Unies et à proposer de nouvelles méthodes de travail sur l’agenda en vue d’un impact au niveau des pays.
Quotes
« Le Secrétaire général et moi-même mettons fortement l’accent sur la prévention. Investir dans la prévention pour maintenir les gens en bonne santé rapportera les meilleurs dividendes. Cela suppose de s’attaquer aux déterminants sociaux avec de multiples parties prenantes dans les domaines de la politique, de l’éducation, du commerce, de la société civile, de la communauté des investisseurs et au-delà. »
« Genève est non seulement la capitale de la santé mondiale, avec sa masse critique d’expertise technique, mais elle incarne aussi l’esprit de l’action collective, dans lequel les parties prenantes, notamment les agences internationales, les États membres, la société civile, les milieux universitaires et le secteur privé peuvent forger des partenariats innovants pour produire des résultats pour la population. »
« Atteindre les Objectifs de développement durable est une question de rapidité, d’échelle et de qualité. Allons-nous assez vite ? Nos efforts et nos investissements sont-ils assez ambitieux ? Est-ce que nous fournissons des services de santé de qualité pour tous ? L’Agenda 2030 pour le développement durable est avant tout un document politique. La couverture santé universelle est un choix politique. En tant qu’agences techniques, nous devons renforcer notre capacité à jouer un rôle politique. »
« La santé peut être un point d’entrée majeur pour la mise en œuvre de la réforme des Nations Unies, en simplifiant et en rationalisant l’architecture de la santé par l’intermédiaire d’une plate-forme nationale inclusive, d’un plan d’exécution unique et d’un hub de données commun pour la planification, le suivi et la redevabilité. Cela permettra au système des Nations Unies d’être plus ciblé, plus cohérent et plus efficace dans son appui aux pays. »
Related


Mettre à jour
Une nouvelle application pour aider les personnes vivant avec le VIH à suivre leur traitement
30 octobre 2017
30 octobre 2017 30 octobre 2017Une nouvelle application mobile pour les personnes vivant avec le VIH, baptisée Life4me+, est désormais disponible gratuitement dans 156 pays et en six langues (arménien, anglais, estonien, allemand, russe et ukrainien). Cette application a été créée par un activiste germano-russe vivant avec le VIH et son équipe ; elle a pour but de simplifier les informations médicales et le traitement pour les personnes vivant avec le VIH en Europe orientale et en Asie centrale, et même ailleurs.
L’application a été développée sur la base des expériences vécues par ses créateurs et les activistes de la lutte contre le VIH. Pour les personnes vivant avec le VIH, l’application fonctionne comme une carte électronique individuelle de patient. Elle permet à ses utilisateurs de rester en contact avec les médecins en ligne, d’enregistrer et de consulter les résultats de tests, elle inclut un calendrier de tests sanguins et un historique des prescriptions, et émet des notifications de rappel pour les heures de prise des médicaments et la fixation des rendez-vous. Elle offre également des fonctions pour enregistrer le poids, le volume thoracique, la tension artérielle, les antécédents pathologiques, la résistance aux médicaments anti-VIH, etc.
Elle comporte une carte interactive qui indique l’emplacement des centres médicaux et des organisations non gouvernementales qui aident les personnes vivant avec le VIH et propose des actualités quotidiennes en lien avec le VIH ainsi que les informations récentes et les articles scientifiques populaires sur le VIH. Un bouton d’aide permet de se mettre en relation avec des services de téléassistance sur le traitement et la prévention du VIH et d’aide psychologique et juridique pour les femmes, les adolescents et les consommateurs de drogues. Actuellement, les liens vers ces services sont disponibles uniquement pour les personnes vivant dans certains pays d’Europe orientale.
Si le patient les y autorise, les médecins peuvent surveiller la prise des médicaments et superviser l’observance du traitement. L’application prévoit des dispositifs spéciaux pour protéger l’anonymat et la confidentialité. Toutes les données sont anonymisées de manière à ce qu’il n’y ait aucun risque qu’une personne soit identifiée comme vivant avec le VIH, même si son téléphone ou son ordinateur est utilisé par quelqu’un d’autre. L’application Life4me+ peut être téléchargée sur Google Play et Apple App Store.
Une version mise à jour de l’application sortira le 1er décembre, avec des fonctions visant à prévenir les nouvelles infections à VIH, l’hépatite C et les infections sexuellement transmissibles comme la syphilis et la gonorrhée, avec des rappels automatiques de test de dépistage de ces maladies.
Quotes
« Les nouvelles technologies jouent un rôle fondamental dans l’accélération de la fin du sida. L’application Life4me+ peut sauver des vies en renforçant l’observance du traitement, ce qui est essentiel pour atteindre les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020. »
« La santé en ligne est en train de progresser dans le monde. L’application mobile Life4me+ est un outil qui contribue à des soins médicaux de qualité pour les personnes vivant avec le VIH, en particulier en Europe de l’Est et en Asie centrale, où le nombre de nouvelles infections à VIH continue d’augmenter. »
« Je vis avec le VIH depuis sept ans et je suis sous traitement antirétroviral depuis cinq ans. Cela faisait longtemps que j’attendais une application de ce genre. Il m’arrive parfois d’oublier de prendre mes médicaments, mais l’application inclut une fonction qui me le rappelle constamment jusqu’à ce que je dise « oui ». Ainsi, je sais toujours si j’ai oublié de prendre mes médicaments. »
« J’utilise beaucoup les fonctions d’alerte de rappel de l’application car j’oublie parfois de prendre mes médicaments. L’application me permet d’être au courant des dernières actualités sur le VIH et de rester en contact avec mon médecin. »
Region/country
- Eastern Europe and Central Asia
- Albania
- Armenia
- Azerbaijan
- Belarus
- Bosnia and Herzegovina
- Bulgaria
- Croatia
- Cyprus
- Czechia
- Estonia
- Georgia
- Hungary
- Kazakhstan
- Kyrgyzstan
- Latvia
- Lithuania
- Montenegro
- Poland
- Republic of Moldova
- Romania
- Russian Federation
- Serbia
- Slovakia
- Slovenia
- Tajikistan
- North Macedonia
- Türkiye
- Turkmenistan
- Ukraine
- Uzbekistan
Related


Mettre à jour
La Première dame de France s’engage sur l’éducation et le VIH
25 octobre 2017
25 octobre 2017 25 octobre 2017À l’occasion d’une visite à Paris, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a rencontré la Première dame de France au Palais de l’Élysée afin de discuter des liens entre éducation et VIH.
M. Sidibé a expliqué qu’en Afrique subsaharienne, trois nouvelles infections à VIH sur quatre chez les 15-19 ans touchaient des filles. Dans le monde, le VIH constitue la troisième cause principale de décès chez les jeunes femmes âgées de 15 à 19 ans.
Les raisons sont variables, mais un plus faible accès à l’éducation, associé aux inégalités entre les sexes, nuisent à la capacité des femmes et des filles de négocier des rapports sexuels protégés et d’avoir le contrôle de leur corps. En outre, la plupart des jeunes gens ne disposent pas des connaissances nécessaires pour se protéger du VIH. En Afrique subsaharienne, des études menées dans 35 pays ont montré que seulement 36 % des jeunes hommes et 30 % des jeunes femmes savaient décrire correctement les moyens de prévention de la transmission sexuelle du VIH.
M. Sidibé a souligné que les filles étaient moins vulnérables au VIH quand elles restaient scolarisées. Il a également insisté sur le fait qu’une éducation sexuelle complète adaptée à l’âge pour les filles et les garçons était indispensable pour en finir avec l’épidémie de sida.
Tout en saluant la grande expérience de Mme Macron dans le domaine de l’éducation en sa qualité d’enseignante et d’éducatrice, M. Sidibé a proposé son soutien à l’organisation d’un événement sur l’éducation des filles en marge de la conférence de financement du Partenariat mondial pour l’éducation qui se tiendra à Dakar en février 2018. Le Sénégal et la France coorganisent cet événement, destiné à collecter des fonds pour la formation des enseignants et à promouvoir l’éducation scientifique et informatique dans les écoles.
L’ONUSIDA a invité la Première dame de France à visiter son siège à Genève l’année prochaine et à se joindre aux Premières dames d’Afrique lors de l’Assemblée générale de l’an prochain à New York.
Quotes
Il est fondamental de renforcer les synergies entre l’éducation et la riposte au sida, notamment à travers une éducation sexuelle complète. Le leadership de la France est plus nécessaire que jamais pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030.
Region/country
Related



Mettre à jour
Young people rally to end AIDS at the World Festival of Youth and Students
30 octobre 2017
30 octobre 2017 30 octobre 2017From 14 to 21 October, almost 25 000 young people from 188 countries gathered in Sochi, Russian Federation, for the XIX World Festival of Youth and Students. The festival provided a space for young people to unite in addressing global challenges, with a special focus on the Sustainable Development Goals (SDGs).
Through the leadership of the PACT youth coalition against HIV and with support from UNAIDS and participation of UNFPA and UNESCO, the issues of ending AIDS and sexual and reproductive health and rights were high on the agenda.
Three sessions focused on comprehensive sexuality education, modern epidemics and the role of young people in ending AIDS by 2030. The overarching theme of the discussions was that although much progress has been achieved in the response to HIV, there are still persistent challenges that put young people at risk, including discrimination, exclusion, violence and lack of access to services such as comprehensive sexuality education.
Speakers at the comprehensive sexuality education session highlighted that the absence of quality comprehensive sexuality education remains one of the largest gaps in ensuring that young people know how to protect themselves from HIV. Speakers also presented key new products and platforms, including a comprehensive sexuality education hub, teensLIVE.info, a video lesson developed for schoolchildren in eastern Europe and central Asia featuring UNAIDS Goodwill Ambassador Vera Brezhneva and a series of videos by the NauchPok channel.
The PACT youth coalition met with the United Nations Secretary-General’s Envoy on Youth, Jayathma Wickramanayake, who said, “I am looking forward to working with all of you through UNAIDS and other partners. My goal is to ensure that young people have a voice in all United Nations processes and to help them address issues that are relevant to them and their communities, including those issues that may be perceived as sensitive or challenging.”
Lack of access to information on HIV leads to new HIV infections and sustains the root causes that put young people at risk, including inequality, discrimination, violence and exclusion. Dilyara Vagapova, from the Russian rock group Murakami, said, “Without open conversations with young people about HIV, sex and the harm done by drugs, we will not succeed in ending the HIV epidemic in eastern Europe and central Asia.”
To ensure that the targets in the 2016 United Nations Political Declaration on Ending AIDS are met, accountability is key. Young leaders from Bulgaria, India, South Africa, Tajikistan, Ukraine and the United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland shared best practices in peer education and youth-led accountability for the SDGs and the HIV response. Yana Mladenova from Bulgaria, said, “A policy on paper is not the same as a policy in practice. Successful advocacy results in action in practice.” Yana Valchuk, from the Teenergizer adolescent network, said, “To end the epidemic, we need to end discrimination, so adolescents stop living in fear.”
Vinay P. Saldanha, the UNAIDS Regional Director for Eastern Europe and Central Asia, spoke at several sessions. “Achieving the Sustainable Development Goals, including ending AIDS by 2030, does not depend on those that negotiated them. It depends on the personal commitment of each young person at this festival. This is your world—these are your goals!,” he said.
Region/country


Mettre à jour
6 millions de travailleurs touchés par la campagne VCT@WORK de l’OIT
17 octobre 2017
17 octobre 2017 17 octobre 2017Un nouveau rapport publié par l’Organisation du Travail (OIT), intitulé VCT@WORK : Conseil et dépistage volontaires et confidentiels du VIH pour tous les travailleurs, montre que la campagne VCT@WORK a touché plus de 6 millions de travailleurs avec des messages d’information sur le VIH, fait passer des tests de dépistage à plus de 4 millions de personnes et en a orienté plus de 100 000 vers un traitement anti-VIH. Lancée en 2013, VCT@WORK est une initiative de l’OIT, de l’ONUSIDA et d’autres partenaires visant à élargir le dépistage du VIH, en particulier sur le lieu de travail.
L’initiative VCT@WORK a rencontré un succès notable auprès des hommes, un groupe difficile à atteindre pour les services anti-VIH, puisque les hommes ont représenté plus de 60 % des personnes dépistées et 80 % des personnes orientées vers un traitement par le biais de l’initiative en 2016.
La campagne a couvert 18 pays en 2016 et ciblé des populations davantage exposées au risque d’infection à VIH, notamment les travailleurs des secteurs de l’exploitation minière, des transports, du bâtiment, de la santé et du tourisme. Les travailleurs mobiles et les travailleurs migrants sont régulièrement visés par les programmes de dépistage du VIH VCT@WORK, et dans les zones où l’épidémie est concentrée les programmes ciblent les populations clés.
Des travailleurs kenyans figurent parmi les personnes qui ont bénéficié de la campagne. Grâce à un partenariat entre l’OIT, l’Organisation centrale des syndicats du Kenya et d’autres partenaires, des chauffeurs routiers ont pu accéder à des services de dépistage du VIH et de conseil le long du corridor de transport entre Mombasa et Busia. Les chauffeurs routiers ont du mal à accéder aux services de santé, en raison de leur mobilité et de leurs horaires irréguliers : par conséquent, la possibilité de passer un test de dépistage du VIH pendant les heures de travail permet à un plus grand nombre d’entre eux de connaître leur statut vis-à-vis du VIH et d’entamer le cas échéant un traitement vital ou d’accéder à des services de prévention du VIH pour continuer à se protéger du virus.
Au Kenya, les employés des salons de coiffure et des instituts de beauté et les travailleurs du secteur économique informel comptent également parmi les 74 000 personnes qui ont passé des tests de dépistage du VIH par l’intermédiaire de l’initiative VCT@WORK dans le pays, avec plus de 1 000 personnes orientées vers un traitement après avoir été diagnostiquées séropositives au VIH.
En Inde, Coal India Limited est la plus grande entreprise de charbonnage publique du pays et compte environ 314 000 employés, auxquels s’ajoutent un grand nombre de travailleurs sous contrat. Partenaire de longue date du programme de dépistage du VIH sur le lieu de travail de l’OIT, elle est aujourd’hui l’une des figures de proue de l’initiative VCT@WORK dans le pays. Sa stratégie de lutte contre le VIH, développée dans le cadre de VCT@WORK, comprend la formation d’instructeurs et de pairs-éducateurs, dont la mission est de promouvoir le dépistage volontaire du VIH, la mobilisation des syndicats pour qu’ils incitent les travailleurs à s’informer sur le VIH et à se faire dépister, et l’inclusion des travailleurs sous contrat et leurs familles dans la stratégie. Dans le cadre de l’initiative, ce sont plus de 36 000 employés, personnes à charge et travailleurs contractuels qui peuvent accéder à des services de conseil et de dépistage du VIH.
Ces exemples et d’autres programmes VCT@WORK menés dans le monde entier contribuent au mouvement vers l’accomplissement des objectifs 90–90–90 selon lesquels, d’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH devront connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes devront être sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement devront présenter une charge virale indétectable.
Quotes
« L’initiative VCT@WORK est une grande innovation qui permet aux services anti-VIH d’atteindre les personnes sur leur lieu de travail, élargissant ainsi l’accès au dépistage du VIH en un lieu et à des horaires qui conviennent à ces personnes. »
« Les hommes ne sont pas couverts efficacement par la riposte au sida. VCT@WORK est un moyen important pour y remédier. Dans le cadre de ce programme, près de 70 % d’hommes ont passé un test de dépistage, contre 30 % de femmes. Ces chiffres montrent clairement que le lieu de travail joue un rôle clé dans l’élargissement efficace des services anti-VIH auprès de ceux qui ne sont pas couverts correctement. »
Related

Mettre à jour
L’ONUSIDA demande à la République Unie de Tanzanie de mettre en œuvre la Feuille de route 2020 pour la prévention du VIH
19 octobre 2017
19 octobre 2017 19 octobre 2017En République Unie de Tanzanie, les nouvelles infections à VIH ont baissé de 18 % entre 2010 et 2016, pour atteindre un chiffre estimé à 55 000 nouvelles infections à VIH en 2016. Malgré ces progrès constants, le pays doit en faire davantage pour mettre un terme aux nouvelles infections à VIH, notamment chez les adolescentes et les jeunes femmes, qui ont représenté environ 18 000 nouvelles infections à VIH en 2016, ainsi qu’au sein des populations plus exposées au risque du VIH. En 2016, on a dénombré plus de décès dus au sida chez les hommes adultes que chez les femmes, ce qui met en avant la nécessité pour les services de dépistage et de traitement du VIH de s’adresser aux hommes.
À l’occasion d’une visite en Tanzanie sur le continent et à Zanzibar, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a appelé le gouvernement et la société civile à organiser la mise en œuvre de la Feuille de route 2020 pour la prévention du VIH, récemment présentée. Si elle est appliquée, cette feuille de route va permettre d’accélérer les progrès pour réduire les nouvelles infections à VIH à l’échelle mondiale de 75 %, de 2,2 millions en 2010 à 500 000 en 2020.
Durant sa visite, M. Sidibé a rencontré le Président de Zanzibar ainsi que plusieurs ministres et hauts responsables du gouvernement tanzanien sur le continent et à Zanzibar. Il a félicité la République Unie de Tanzanie pour son engagement visant à atteindre les objectifs de la stratégie Accélérer d’ici à 2020. Il a ajouté que pour parvenir à ces objectifs, la République Unie de Tanzanie devra établir des priorités dans ses stratégies de prévention du VIH en vue de réduire de façon drastique les nouvelles infections à VIH. Il a mis l’accent sur l’importance de ne laisser personne pour compte dans l’accès aux services de santé et anti-VIH, notamment les populations clés et les plus vulnérables.
Lors de sa rencontre avec le Président de Zanzibar, Ali Mohamed Shein, M. Sidibé a encouragé ce dernier à achever l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant d’ici à 2020, ce qui est parfaitement à la portée de la Tanzanie, aussi bien sur le continent qu’à Zanzibar.
Dans le cadre de sa visite, M. Sidibé a aussi rencontré des organisations de la société civile. La société civile joue un rôle critique dans la riposte au VIH en République Unie de Tanzanie, en agissant au sein de la direction du Conseil national de lutte contre le sida et en veillant à ce que la riposte au sida soit multisectorielle et inclusive envers les personnes vivant avec le VIH et atteigne les personnes les plus exposées au risque d’infection à VIH.
M. Sidibé a insisté sur le rôle important de la société civile dans le renforcement des ripostes communautaires au VIH et lancé un appel pour faire en sorte que le travail de celle-ci soit intégré dans les ripostes nationales au virus et bénéficie des financements adéquats au moyen d’investissements nationaux et internationaux.
Le 10 octobre 2017, l’ONUSIDA, l’UNFPA et leurs partenaires ont lancé la Feuille de route 2020 pour la prévention du VIH dans le cadre des actions pour la réduction des nouvelles infections à VIH de 75 % d’ici à 2020.
Quotes
« Je suis content des progrès accomplis jusqu’ici. Les infections à VIH sont en baisse, mais nous devons rendre ces acquis durables. Nous sommes engagés sur le principe de solidarité mondiale et le programme de responsabilité partagée de l’Union africaine. »
« Les défis auxquels se heurte l’action pour en finir avec le sida ici sont les mêmes que dans de nombreux autres endroits : être capable d’atteindre les personnes les plus touchées par le VIH et faire en sorte qu’elles aient accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH. »
« Faire partie de l’Association des personnes vivant avec le VIH/sida de Zanzibar me permet d’avoir un lieu où je peux interagir avec mes pairs et discuter de nos problèmes communs, d’acquérir des compétences et de prendre la parole à un haut niveau au nom de ma communauté, aussi bien à l’échelon national qu’international. »
Region/country
Related







Mettre à jour
Les parlementaires appellent à agir avec fermeté pour en finir avec l’épidémie de sida
18 octobre 2017
18 octobre 2017 18 octobre 2017Le 15 octobre dernier, à Saint-Pétersbourg, en Russie, les parlementaires de pays du monde entier ont appelé à agir avec fermeté pour en finir avec l’épidémie mondiale de sida. Les parlementaires étaient réunis à Saint-Pétersbourg pour la 137e assemblée de l’Union interparlementaire, organisée du 14 au 19 octobre.
Engagée lors d’une session intitulée En finir avec le sida grâce aux droits sexuels et reproductifs : la nécessité d’une action parlementaire d’urgence, la discussion a porté sur les droits des populations clés, l’accès au traitement, l’égalité des sexes, la lutte contre les barrières culturelles et la nécessité d’investir plus massivement dans la riposte au VIH.
Les parlementaires ont débattu des questions du soutien juridique à la prévention du VIH et aux initiatives de réduction des risques. Ils ont plaidé pour la création d’un environnement légal propice à la riposte à l’épidémie, tout en insistant sur la nécessité d’adapter la riposte en ciblant les aspects spécifiques qui varient d’un pays et d’une région à l’autre.
Quotes
« Nous devons cesser de parler pour commencer à agir. »
« Les parlementaires représentent l’interface entre la population et le gouvernement et il nous faut des choix locaux pour atteindre les objectifs 90-90-90 sur le VIH et les Objectifs de développement durable dans le domaine de la santé. C’est le manque de volonté politique qui nous empêche de le faire. »
« Les leçons récentes tirées de notre expérience ne font que renforcer notre opinion selon laquelle les mesures répressives ne peuvent être que contre-productives. Il faut une approche ouverte et fondée sur le dialogue dans le travail avec les communautés, et faire des droits de l’homme une priorité. »
« Le Centre de lutte contre le sida de la ville de Saint-Pétersbourg propose toute une gamme de services de qualité. Son personnel est très professionnel et fait preuve d’un engagement fort en fournissant non seulement l’aide médicale requise, mais aussi des recommandations, des conseils et un appui aux patients, à la communauté des personnes vivant avec le VIH et aux populations clés. »
Region/country
Related


Mettre à jour
La société civile et le PAM agissent pour accroître la sécurité alimentaire en Ukraine
20 octobre 2017
20 octobre 2017 20 octobre 2017Comme pour tout un chacun, la sécurité alimentaire est vitale pour les personnes vivant avec le VIH. L’accès aux aliments améliore l’observance du traitement anti-VIH et l’absence d’accès à une alimentation suffisante peut augmenter le risque d’infection à VIH lié aux transactions sexuelles, aux services sexuels pour la survie et aux rapports sexuels intergénérationnels. Par ailleurs, la malnutrition nuit au bon fonctionnement du traitement anti-VIH : les personnes souffrant de malnutrition et vivant avec le VIH sont deux à six fois plus susceptibles de mourir au cours des six premiers mois de traitement que les autres.
Pour les personnes vivant avec le VIH à l’est de l’Ukraine, le conflit a eu un impact significatif sur la sécurité alimentaire, et la plupart de ces personnes sont durement touchées par l’insécurité alimentaire et vivent dans une extrême pauvreté. Le conflit a provoqué le déplacement de nombreuses personnes, en particulier des femmes et des enfants, les services anti-VIH ont dû être relocalisés et la qualité des services s’est amoindrie dans de nombreux établissements.
Afin d’éviter l’effondrement des services anti-VIH et d’accroître la sécurité alimentaire pour les personnes vivant avec le VIH, les organisations de la société civile et les Nations Unies ont décidé d’intervenir. Dans les zones orientales de l’Ukraine hors du contrôle du gouvernement, les Nations Unies et une poignée d’organisations humanitaires sont les seuls organismes qui mettent à disposition le traitement antirétroviral et d’autres médicaments.
Le Programme alimentaire mondial (PAM), qui est un organisme coparrainant de l’ONUSIDA, assiste des milliers de personnes vivant avec le VIH dans les zones touchées par le conflit au moyen d’un approvisionnement alimentaire qui s’inscrit dans le cadre d’un programme avec le Réseau ukrainien des personnes vivant avec le VIH, une organisation non gouvernementale partenaire du PAM. Dans les zones de Donetsk et Louhansk contrôlées par le gouvernement, 6 500 personnes vivant avec le VIH bénéficient d’un programme basé sur des transferts de fonds qui leur fournit de l’argent pour se procurer les denrées essentielles. Cette aide, qui comprend des rendez-vous médicaux réguliers et la surveillance de l’observance du traitement anti-VIH, a permis de diviser par quatre les interruptions de traitement. Dans les régions ukrainiennes de l’est hors du contrôle du gouvernement, une aide alimentaire en nature a permis à des milliers de personnes de couvrir leurs besoins élémentaires.
Pourtant, les besoins alimentaires des personnes vivant avec le VIH dans l’est de l’Ukraine sont largement supérieurs aux ressources disponibles pour les aider. En dehors des 6 500 personnes vivant avec le VIH à Donetsk et Louhansk qui ont accès aux transferts de fonds, des milliers d’autres ne bénéficient d’aucune aide et les besoins sont encore plus criants dans les zones hors du contrôle du gouvernement. On craint que même cette aide limitée ne touche à sa fin, car le PAM n’a pas encore reçu les fonds nécessaires pour poursuivre le programme en 2018.
Quotes
« La sécurité alimentaire est essentielle pour tout le monde, et en particulier pour les personnes vivant avec le VIH. Je félicite le Programme alimentaire mondial et la société civile pour leur action en faveur de la sécurité alimentaire pour les personnes vivant avec le VIH dans les zones de conflit de l’est de l’Ukraine. »
« Dans l’est de l’Ukraine, le Programme alimentaire mondial sauve des vies en apportant une aide alimentaire aux personnes vivant avec le VIH qui sont touchées par la situation d’urgence de la région. Si nous pouvons collecter davantage de fonds, le Programme alimentaire mondial pourra poursuivre ce travail et faire en sorte que les plus vulnérables ne soient pas livrés à eux-mêmes. »