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Les Premières dames d'Afrique s'engagent sur les ODD

28 septembre 2015

Lors d'un événement de haut niveau à New York le 28 septembre, l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) ont validé les Objectifs de développement durable (ODD) nouvellement adoptés et promis de redoubler d'efforts pour aider à assurer un avenir sûr et sain pour les femmes, les enfants et les jeunes.

L'événement intitulé S'appuyer sur les OMD pour investir dans l'agenda pour le développement après 2015 a eu lieu lors de la 70e session de l'Assemblée générale des Nations Unies et était présidé par Gertrude Mutharika, Première dame du Malawi et Vice-présidente de l'OPDAS. Les Premières dames de tout le continent étaient présentes, aux côtés de responsables d'agences de l'ONU et d'importants bailleurs de fonds internationaux, afin d'examiner comment les ODD permettront de « finir le travail » des Objectifs du Millénaire pour le développement. Lorena Castillo de Varela, Première dame du Panama, et Victoria Beckham, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, ont également assisté à la réunion en tant qu'invitées spéciales.

Les participants ont été rejoints par des représentants de l'initiative Fashion 4 Development (F4D), dont le but est d'utiliser l'influence du monde de la mode pour créer un changement social positif. F4D a coorganisé la réunion avec l'OPDAS, avec le soutien de l'ONUSIDA, du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), de la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF) et du Fonds mondial.

L'OPDAS a évoqué son propre rôle dans l'accomplissement des ODD, reliant son plan stratégique pour 2014-2018 aux efforts mondiaux pour atteindre les nouveaux objectifs. Elle a également profité de l'occasion pour mieux se faire connaître lors de ce rassemblement mondial, dans le but de développer de nouveaux partenariats et plates-formes à travers lesquels communiquer sur ses messages, ses programmes et ses activités.

Après les présentations d'introduction, notamment par Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, les participants se sont divisés en deux groupes de discussion pour travailler d'une part sur le traitement et la prévention du VIH chez les jeunes et d'autre part sur l'investissement dans la santé des femmes et des adolescents dans le cadre pour le développement après 2015.

Les Premières dames ont réaffirmé leur engagement pour l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et la survie des mères en défendant la fin du mariage précoce et de la grossesse chez les adolescentes, en améliorant l'accès aux services anti-VIH et en veillant à ce que tous les enfants diagnostiqués séropositifs au VIH reçoivent un traitement.

Les membres de l'OPDAS se sont également engagées à mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les jeunes femmes et les adolescentes et à œuvrer pour que le sida ne soit plus la cause principale de décès chez les adolescents. Ces engagements devraient être les principaux domaines d'action prioritaire pour 2015 et 2016 pour les États membres de l'OPDAS et leurs partenaires.

Quotes

« Je salue l'important leadership des Premières dames d'Afrique dans le travail sur des problèmes qui semblaient impossibles à résoudre. Vous avez montré qu'ensemble, nous pouvons et nous allons mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique. Nous avons atteint l'OMD 6 et nous sommes prêts aujourd'hui à poursuivre sur les ODD ensemble, sans laisser personne de côté ! »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Ensemble, en tant que Premières dames d'Afrique, en travaillant avec nos partenaires et les pays, nous parviendrons à une génération sans sida. Nous devons accélérer pour atteindre les objectifs 90-90-90 de l'ONUSIDA et veiller à ce que chaque enfant, chaque femme, tout le monde, reçoive le traitement anti-VIH, les soins et l'appui dont il a besoin. »

Gertrude Mutharika, Première dame du Malawi et Vice-Présidente de l'OPDAS

« Je remercie nos partenaires de rester dans la course pour lutter contre une épidémie de sida qui semblait insurmontable. Nous sommes parvenus à une baisse spectaculaire des nouvelles infections, mais nous devons maintenant intégrer le travail sur le sida dans les soins universels. »

Jeannette Kagame, Première dame du Rwanda

« Je remercie les Premières dames d'Afrique de ne pas abandonner la bataille contre le sida. Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers avec les avancées actuelles en matière de développement. Avec le partenariat de l'ONUSIDA et d'autres, ainsi que l'implication des dirigeants et des parents, nous pouvons parvenir à une génération sans sida en Ouganda et partout ailleurs. »

Janet Museveni, Première dame de l'Ouganda

« Que l'Organisation des Premières dames d'Afrique nous guide pour créer un mouvement mondial de Premières dames sur toute la planète, pour travailler ensemble avec nos pays et nos partenaires pour mettre fin au sida comme menace de santé publique. Je m'engage à défendre cette idée en Amérique : ensemble comme organisation mondiale nous serons plus fortes ! »

Lorena Castillo de Varela, Première dame du Panama

« Les Premières dames d'Afrique ont mis leur pouvoir au service de la lutte contre le sida et de la promotion de la santé des femmes et des enfants, avec des résultats remarquables. Ce moment est une opportunité considérable à saisir. La mise en avant de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes et des filles a trouvé un écho dans tous les événements du sommet pour l'adoption de l'agenda post-2015 comme un élément critique de progrès dans tous les autres domaines des ODD. Il existe un élan unanime pour faire avancer cet agenda et nous sommes engagés à travailler en partenariat avec l'OPDAS pour mettre fin à l'épidémie de sida et créer un monde durable et pacifique. »

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA

Press Statement

L’ONUSIDA salue la publication des nouvelles directives de l’OMS sur l’utilisation des antirétroviraux

De nouvelles directives marquent un grand pas vers l’atteinte des objectifs «Fast-Track» d’éradication rapide posés par l’ONUSIDA

GENÈVE, 30 septembre 2015—Aujourd’hui l’ONUSIDA a eu l’occasion de saluer la publication des nouvelles directives de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur l’utilisation des antirétroviraux qui constituent un grand pas en avant vers l’amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH et l’abaissement du taux de transmission du virus.

Ces directives recommandent la prescription d’antirétroviraux le plus tôt possible à compter de la détermination de la séropositivité, quelque soit le taux de CD4 (qui mesurent l’état du système immunitaire). Les directives recommandent également de proposer des traitements prophylactiques pré-exposition (PPE) aux personnes à plus haut risque comme l’une des mesures entrant dans le cadre de la stratégie combinée de prévention.

« Ces nouvelles directives et recommandations marquent un moment important de la riposte au sida » a souligné Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Avec les outils et les traitements dont nous disposons aujourd’hui nous avons vraiment la possibilité de sauver des millions de vies au cours des prochaines années et mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030 ».

Les directives de l’OMS, élaborées grâce au soutien de l’ONUSIDA, traduisent le poids croissant des preuves scientifiques publiées au cours des 12 derniers mois. Elles tiennent notamment compte des données issues des essais cliniques aléatoires Temprano et START (Strategic Timing of Antiretroviral Treatment), lesquelles ont apporté la preuve indiscutable des bénéfices d’une administration précoce d’antirétroviraux. Les données issues des essais Temprano et START viennent confirmer les conclusions d’études menées sur plusieurs années démontrant également les bénéfices d’une initiation précoce du traitement anti-VIH.

Plusieurs essais menés auprès de groupes à haut risque d’infection à VIH ont également fait ressortir l’efficacité significative de la PPE dans la réduction du nombre des nouvelles infections. Les nouvelles directives recommandent de proposer un traitement PPE à toute personne courant un risque substantiel d’infection à VIH.

Ces directives vont également renforcer la démarche « Fast-Track » de l’ONUSIDA, qui comprend une série d’objectifs à atteindre d’ici 2020. Ces objectifs visent à ce que 90 % des personnes vivant avec le VIH aient connaissance de leur statut sérologique, 90 % des personnes se savant séropositives aient accès au traitement et 90 % des personnes sous traitement aient un taux de charge virale indétectable. Les directives prévoient également la réduction de 75 % du nombre de nouvelles infections à VIH et visent à mettre fin à la discrimination.

« La riposte au sida se trouve à la croisée des chemins » a indiqué Michel Sidibé. « Nous savons ce qui fonctionne Il est désormais temps de donner la priorité aux gens et de respecter pleinement leur droit à la santé ».

L’ONUSIDA réaffirme l’importance du droit de chacun à connaître son statut sérologique au VIH et de décider si et quand initier une thérapie antirétrovirale. Les mesures de prévention et les décisions en matière de VIH doivent être adoptées en connaissance de cause et de manière volontaire. Pour que l’on puisse proposer des thérapies antirétrovirales et de PEP de manière plus équitable et plus large il faut intensifier les efforts déployés pour faire face aux obstacles juridiques et sociaux qui empêchent le personnes vivant avec le VIH et les populations marginalisées à risque élevé d’ infection d’avoir accès aux services de santé.

Press centre

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Lancement de la nouvelle Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l'enfant et de l'adolescent

27 septembre 2015

Si l'on veut atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) nouvellement adoptés, les besoins des femmes, des enfants et des adolescents doivent se trouver au cœur de l'agenda pour le développement, a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon lors du lancement d'une initiative ambitieuse à l'occasion de la 70e session de l'Assemblée générale des Nations Unies.

La Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l'enfant et de l'adolescent actualisée vise à veiller à ce que l'engagement des ODD à accélérer les progrès dans la baisse de la mortalité néonatale, infantile et maternelle devienne une réalité pour les femmes, les enfants et les jeunes dans le monde entier.

Lancée le 26 septembre dans le cadre du Sommet des Nations Unies sur le développement durable, cette initiative s'appuie sur la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l'enfant, pilotée par le Secrétaire général en 2010 et qui a donné naissance au mouvement mondial Every Woman Every Child. Ce mouvement a galvanisé l'engagement politique, les partenariats multipartites et les actions qui ont conduit à des avancées significatives dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Néanmoins, Ban Ki-moon a rappelé aux participants que ces efforts devaient maintenant passer à la vitesse supérieure.

Afin de garantir la disponibilité des ressources nécessaires, la majeure partie des deux heures de cet événement de haut niveau a été consacrée à l'annonce des engagements stratégiques clés de dirigeants internationaux, d'organisations multilatérales, de PDG du secteur privé et d'autres partenaires.

Les jeunes ont également joué un rôle essentiel, prenant la parole pour expliquer aux participants leurs souhaits et leurs besoins pour les 15 prochaines années et ce qu'ils s'engageaient à faire pour améliorer la santé de leur génération. Des jeunes représentant le PACT, une coalition d'organisations de jeunesse soutenue par l'ONUSIDA, ainsi que Restless Development et Y-PEER, ont partagé des engagements vis-à-vis de la nouvelle Stratégie mondiale pour mettre un terme à tous les décès évitables de mères, d'enfants et d'adolescents et à l'épidémie de sida d'ici 2030.

Présentée par le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, Ishita Chaudhry a évoqué l'importance de l'engagement des gouvernements envers les adolescents et du soutien aux jeunes pour qu'ils soient les agents du changement, afin de contribuer à la survie des mères, des enfants et des adolescents du monde entier pour qu'ils puissent vivre une vie en bonne santé.

Quotes

« La Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l'enfant et de l'adolescent, que je suis fier de présenter aujourd'hui, va permettre de bâtir des sociétés résilientes et en bonne santé. Nous avons montré que nos partenariats peuvent donner des résultats concrets. Moi-même, comme la totalité du système des Nations Unies, je continuerai de me consacrer à sauver et améliorer les vies des plus vulnérables d'entre nous. »

Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies

« Dans le cadre d'ACT!2015, nous nous engageons avec les gouvernements pour viser une riposte éclairée par des faits probants et guidée par des données qui soit en phase avec la réalité de la vie des jeunes et permette d'obtenir de meilleurs résultats en matière de santé. »

Aram Barra, Espolea et le PACT

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Les chefs religieux se réunissent pour intensifier les actions sur la pauvreté et le développement

24 septembre 2015

Les communautés religieuses du monde entier se trouvent en première ligne pour pousser les sociétés à en faire plus pour lutter contre la pauvreté et atteindre les nouveaux objectifs prioritaires mondiaux en matière de développement. C'est ce message qui est ressorti d'un événement de haut niveau qui a eu lieu à la veille de l'intervention du pape devant la 70e session de l'Assemblée générale des Nations Unies réunie à New York cette semaine.

Intitulée Réponse à l'impératif moral de mettre fin à l'extrême pauvreté et concrétiser les objectifs de développement durable (ODD), la rencontre organisée le 24 septembre a rassemblé plusieurs chefs religieux et organisations confessionnelles, ainsi que des représentants des gouvernements et des organisations multilatérales comme la Banque mondiale et les Nations Unies, notamment l'ONUSIDA.

Les participants ont exploré des moyens concrets de travailler ensemble, aux côtés des gouvernements et d'autres partenaires, afin de veiller à ce que les ODD soient concrétisés, avec des groupes confessionnels qui utiliseraient leur portée et leur influence pour faire une différence sur le terrain. Les chefs religieux ont présenté un cadre d'action afin d'aider les organisations confessionnelles à planifier et mettre en œuvre des actions spécifiques au niveau national.

D'éminents chefs religieux présents ont reconnu et présenté le rôle qu'ont traditionnellement joué ces organisations pour aider à soulager la pauvreté et s'attaquer aux questions fondamentales de santé et de développement, notamment le VIH. La riposte au sida a énormément bénéficié de leurs efforts, par exemple dans la fourniture de soins de santé et la lutte contre la stigmatisation et la discrimination. C'est particulièrement le cas en Afrique subsaharienne, où les organisations confessionnelles fournissent des services à des millions de personnes vivant avec le VIH, comme l'a récemment fait valoir une série publiée par The Lancet sur la santé et la religion.

Phumzile Mabizela, Directrice exécutive d'INERELA+, le réseau mondial interreligieux des chefs religieux qui vivent avec le VIH ou sont personnellement touchés par le virus, a profité de l'occasion de cette réunion pour lancer un appel à l'action pour les organisations confessionnelles en faveur de l'accélération de la riposte au sida en Afrique australe et orientale. Elles ont promis d'exploiter le capital social qu'elles ont construit au sein de leurs communautés respectives pour promouvoir l'approche d'accélération et la mise en œuvre de programmes effectifs qui défendent un accès élargi au traitement antirétroviral ainsi qu'au dépistage et à la prévention du VIH.

Quotes

« Notre foi nous incite à réduire les inégalités et à tendre la main à ceux qui sont laissés de côté. L'agenda des ODD s'efforce de faire simplement de même. Nous devons travailler ensemble pour éradiquer la pauvreté et ne laisser personne de côté. »

Thomas Gass, Sous-Secrétaire général des Nations Unies à la coordination des politiques et aux affaires interinstitutions

« Dans certains pays, les organisations confessionnelles sont responsables de 60 % des prestations de services. Le défi que nous devons relever sera la mise en œuvre des ODD. Nous devons nous montrer humbles, mais pas vous. Les leçons apprises auprès des organisations confessionnelles nous aideront à définir la marche à suivre. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

« La communauté religieuse fait office de gardien sur des questions publiques difficiles. Nous devons atteindre toutes les personnes, en particulier les jeunes femmes qui ne peuvent pas prendre leurs propres décisions concernant leur corps. Nos lieux sacrés sont-ils des lieux sûrs pour celles qui ont été victimes de violences sexuelles et de viol ? »

Phumzile Mabizela, Directrice exécutive d'INERELA+

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Une campagne multimédia pour encourager les jeunes à se faire dépister

23 septembre 2015

Une campagne multimédia menée conjointement par la MTV Staying Alive Foundation, la Fondation Bill & Melinda Gates, le PEPFAR, l'Elton John AIDS Foundation, l'UNICEF et l'UNFPA a incité plus de 47 000 jeunes à faire un test de dépistage du VIH et à solliciter des services de conseil au Nigeria.

Une initiative éducative baptisée On Tour with MTV Shuga, créée autour de la série primée MTV Shuga, a permis de former 160 pairs-éducateurs nigérians dans le but de faciliter le dépistage du VIH et de diffuser des informations et des messages positifs inspirés de l'émission au sein de leurs communautés. Sur plus de 47 000 jeunes Nigérians testés, 688 se sont révélés séropositifs au VIH et ont été orientés vers un traitement anti-VIH.

Depuis son lancement en 2009, MTV Shuga, une série contemporaine sur l'amour, la sexualité et les relations entre les jeunes au Nigeria, a rassemblé jusqu'à 550 millions de personnes dans le monde, tandis que 40 millions de personnes ont été atteintes par le biais des réseaux sociaux. Au total, 122 diffuseurs sont actuellement sur les rangs pour retransmettre la nouvelle saison IV de la série. Parmi les sujets abordés dans cette nouvelle saison figurent le premier rapport sexuel, la sollicitation des adolescentes à des fins sexuelles, la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, la divulgation de la séropositivité au VIH, les agressions sexuelles avec rapport, la stigmatisation, le mentorat et le recours aux numéros d'appel d'aide.

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UNFPA, OMS et ONUSIDA : Déclaration de position sur les préservatifs et la prévention du VIH, des autres infections sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées

07 juillet 2015

Les préservatifs sont une composante essentielle d'une stratégie complète et durable de prévention du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles (IST) et sont efficaces pour éviter les grossesses non désirées. En 2013, on estimait à 2,1 millions le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH[i] et à 500 millions le nombre de personnes ayant contracté une chlamydiose, une gonorrhée, une syphilis ou une trichomonase.[ii] En outre, chaque année, plus de 200 millions de femmes ne peuvent accéder aux moyens de contraception,[iii] ce qui entraîne environ 80 millions de grossesses non désirées.[iv] Ces trois priorités de santé publique nécessitent une riposte décisive s'appuyant sur tous les outils disponibles, où les préservatifs jouent un rôle central.

Les préservatifs masculins et féminins sont les seuls moyens à la fois de réduire la transmission du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles (IST) et d'éviter les grossesses non désirées.

Des études menées en laboratoire montrent que les préservatifs sont imperméables au sperme et aux agents pathogènes des IST, notamment le VIH.[v] [vi] Lorsqu'ils sont utilisés correctement et régulièrement, les préservatifs sont très efficaces dans la prévention de la transmission sexuelle du VIH. Des recherches menées sur des couples sérodifférents (dans lesquels un des deux partenaires vit avec le VIH) montrent que l'usage systématique du préservatif réduit de manière significative le risque de transmission du VIH de l'homme à la femme et de la femme à l'homme.[vii] [viii][ix] L'utilisation correcte et régulière des préservatifs réduit également le risque de contracter d'autres IST et les maladies connexes, notamment les verrues génitales et le cancer du col de l'utérus.[x] Avec un taux de défaillance d'environ 2 %, lorsqu'ils sont utilisés correctement et régulièrement, les préservatifs sont très efficaces pour prévenir les grossesses non désirées.[xi] [xii]

Les préservatifs ont joué un rôle décisif dans les efforts de prévention du VIH, des IST et des grossesses dans de nombreux pays.

Les préservatifs ont permis de réduire la transmission du VIH et de limiter une propagation plus large du virus dans des milieux dans lesquels l’épidémie reste concentrée dans des groupes spécifiques de population.[xiii] La distribution de préservatifs a contribué à réduire les taux de prévalence du VIH et des autres IST chez les professionnel(le)s du sexe[xiv] [xv] [xvi] et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.[xvii] En Inde[xviii] [xix] et en Thaïlande[xx], la distribution accrue de préservatifs auprès des professionnel(le)s du sexe et de leurs clients, associée à d'autres interventions de prévention, s'est accompagnée de baisses de la transmission du VIH et des autres IST. Le Zimbabwe[xxi] et l'Afrique du Sud sont deux pays à forte prévalence où l'usage accru du préservatif a prouvé qu'il contribuait à la réduction de l'incidence du VIH.[xxii]

Une analyse de modélisation mondiale récente estime que les préservatifs ont permis d'éviter environ 50 millions de nouvelles infections à VIH depuis le début de l'épidémie de VIH.[xxiii] Pour 2015, 27 milliards de préservatifs qui devraient être mis à disposition dans le monde par l'intermédiaire des secteurs privé et public fourniront une protection estimée à 225 millions d'années de vie en couple contre les grossesses non désirées.[xxiv] [xxv]

Les préservatifs restent une composante essentielle des programmes de prévention du VIH à fort impact.

Ces dernières années ont vu des avancées scientifiques majeures dans d'autres domaines de la prévention du VIH. Les interventions biomédicales, notamment le traitement antirétroviral pour les personnes vivant avec le VIH, permettent de réduire considérablement la transmission du VIH. Bien que le succès du traitement antirétroviral soit susceptible de modifier la perception du risque associé au VIH, des études ont montré que les personnes vivant avec le VIH qui participent à des programmes de traitement et ont accès aux préservatifs déclarent un usage du préservatif plus fréquent que celles qui n'y participent pas.[xxvi]

L'usage du préservatif par les personnes qui suivent un traitement contre le VIH et dans les couples sérodifférents est fortement recommandé. [xxvii] Ce n'est que lorsque la suppression durable de la charge virale est confirmée et très étroitement surveillée et que le risque d'autres IST et de grossesse non désirée est faible qu'il est possible de renoncer au préservatif.[xxviii] [xxix] [xxx]

La prophylaxie préexposition (PPrE) orale (qui consiste à donner des médicaments antirétroviraux à des personnes séronégatives au VIH pour réduire leur risque de contracter le VIH) est également efficace dans la prévention du VIH, mais elle n'est pas encore disponible à grande échelle et n'est actuellement recommandée que comme un outil supplémentaire pour les personnes les plus exposées au risque, comme les personnes engagées dans des relations sérodifférentes, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les professionnelles du sexe, en particulier lorsque l'usage régulier du préservatif est difficile à obtenir.[xxxi]La circoncision masculine médicalisée volontaire (CMMV) peut réduire le risque de contracter le VIH de 60 % chez les hommes, mais comme cette protection n'est que partielle, elle doit être complétée par l'usage du préservatif. [xxxii]

Par conséquent, l'usage du préservatif reste complémentaire à toutes les autres méthodes de prévention du VIH, y compris le traitement antirétroviral et la PPrE, en particulier lorsque les autres IST et les grossesses non désirées posent problème. Le déploiement de programmes à grande échelle de dépistage et de traitement du VIH, de CMMV et de contrôle des IST ainsi que les efforts pour élargir l'accès à une contraception abordable présentent tous des opportunités d'intégrer la promotion des préservatifs et leur distribution.

Des préservatifs de qualité certifiée doivent être facilement accessibles partout dans le monde, gratuitement ou à prix réduit.

Pour garantir sécurité et efficacité, la fabrication des préservatifs doit respecter les normes internationales, les spécifications et les procédures d'assurance de la qualité établies par l'OMS, l'UNFPA et l'Organisation internationale de normalisation[xxxiii] [xxxiv] ; les préservatifs doivent en outre être disponibles soit gratuitement, soit à un prix abordable. Dans les milieux aux ressources limitées, les gens sont davantage susceptibles d'utiliser des préservatifs lorsqu'ils peuvent y accéder gratuitement ou à des prix subventionnés.[xxxv] [xxxvi]

La plupart des pays ayant de forts taux de VIH restent largement dépendants de l'aide des donateurs pour les préservatifs. En 2013, une dizaine de préservatifs seulement ont été mis à la disposition de chaque homme âgé de 15 à 64 ans et en moyenne seulement un préservatif féminin pour 8 femmes en Afrique subsaharienne. Les programmes de prévention du VIH doivent veiller à ce que des préservatifs de qualité certifiée soient disponibles en nombre et en variété suffisants pour les personnes qui en ont besoin, quand elles en ont besoin. Des fournitures adaptées en lubrifiants aqueux doivent également être prévues afin de limiter le risque de défaillance dans l'usage du préservatif, en particulier en cas de sexe anal, de sécheresse vaginale et dans le contexte du commerce du sexe.[xxxvii]

Malgré une tendance globalement à la hausse de l'usage du préservatif ces vingt dernières années, des différences et des lacunes importantes persistent. L'utilisation déclarée d'un préservatif lors du dernier rapport sexuel avec un partenaire occasionnel va de 80 % chez les hommes en Namibie et au Cambodge à moins de 40 % chez les femmes et les hommes dans d'autres pays, dont certains fortement touchés par le VIH. De même, chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, l'usage d'un préservatif lors du dernier rapport sexuel varie de plus de 80 % dans certains pays d'Europe et d'Amérique latine à moins de 30 % dans certains pays d'Afrique de l'Ouest.[xxxviii] Ce niveau de différence met en lumière la nécessité pour les pays de définir des objectifs nationaux et locaux ambitieux et le fait que dans de nombreux contextes, il existe des opportunités majeures de renforcement de la demande et de l'offre de préservatifs.

Les programmes qui font la promotion des préservatifs doivent lutter contre la stigmatisation et les facteurs sexistes et socio-culturels qui empêchent un accès et une utilisation efficaces des préservatifs.

La promotion efficace du préservatif doit être adaptée aux personnes exposées à un risque accru de contracter le VIH et d'autres IST et/ou de grossesse non désirée, notamment les jeunes, les professionnel(le)s du sexe et leurs clients, les consommateurs de drogues injectables et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. De nombreuses filles et jeunes femmes, en particulier celles qui sont engagées dans des relations durables et les professionnelles du sexe, n'ont ni le pouvoir ni les moyens de négocier l'usage de préservatifs, car les hommes se montrent souvent réticents. Dans une relation de couple, l'utilisation de préservatifs peut être interprétée comme un manque de confiance ou de complicité.

Toutefois, peu de programmes abordent de manière adéquate les obstacles qui empêchent l'accès aux préservatifs et leur utilisation par les jeunes,[xxxix] les populations les plus exposées[xl] et les hommes et les femmes en couple. Dans certains contextes, les professionnel(le)s du sexe sont contraints par leurs clients d'accepter des rapports sexuels non protégés.[xli] [xlii] De plus, le fait d'avoir sur soi des préservatifs est considéré comme une infraction et utilisé comme preuve par la police pour harceler les personnes ou prouver leur participation au commerce du sexe.[xliii] [xliv]Ces pratiques nuisent aux efforts de prévention du VIH et les gouvernements doivent prendre des mesures pour mettre un terme à ces violations des droits humains.[xlv] Les programmes de promotion du préservatif doivent veiller à ce que préservatifs et lubrifiants soient largement accessibles et à ce que les jeunes et les populations les plus exposées disposent des connaissances, des compétences et des moyens de les utiliser correctement et régulièrement.[xlvi] Les préservatifs doivent aussi être mis à disposition dans les prisons et les structures fermées,[xlvii] [xlviii] ainsi que dans les situations de crise humanitaire.[xlix]

Un investissement adéquat et la poursuite de l'intensification de la promotion du préservatif sont nécessaires pour soutenir les actions de lutte contre le VIH, les autres IST et les grossesses non désirées.

Malgré le faible coût des préservatifs, le financement international pour l'approvisionnement en préservatifs en Afrique subsaharienne a accusé une stagnation ces dernières années.[l] Des actions collectives à tous les niveaux sont nécessaires pour soutenir les efforts des pays qui dépendent de l'aide extérieure pour l'approvisionnement, la promotion et la distribution des préservatifs et pour accroître le financement national et l'investissement du secteur privé dans la distribution et la promotion du préservatif.[li]

Bien que les préservatifs fassent partie de la plupart des programmes nationaux sur le VIH, les IST et la santé reproductive, ils ne font pas suffisamment l'objet de distributions régulières ni de campagnes de promotion proactives.[lii] La distribution et la vente de préservatifs à l'échelon national peuvent être renforcées en appliquant une approche du marché total qui combine la distribution par le secteur public, la promotion sociale et la vente par le secteur privé.[liii] [liv] Les obstacles administratifs qui empêchent les programmes et les organisations de fournir des quantités suffisantes de préservatifs à distribuer doivent être éliminés. Dans les endroits à forte prévalence du VIH, la promotion et la distribution des préservatifs devraient être systématiquement intégrées dans les programmes communautaires de proximité et la délivrance de services, ainsi que dans les prestations de services de santé au sens plus large.


[i] ONUSIDA. 2014. Rapport de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2014.

[ii] OMS, Département Santé et recherche génésiques. Incidence et prévalence mondiales de certaines infections sexuellement transmissibles curables (en anglais).

[iii] UNFPA/Guttmacher Institute. 2012. Tout additionner : coûts et bénéfices des services de contraception (en anglais).

[iv] Sedgh G et al. Grossesses désirées et non désirées dans le monde en 2012 et tendances récentes. Études sur le planning familial, 2014, Vol 45. 3, 301–314, 2014 (en anglais).

[v] Carey RF et al. Efficacité des préservatifs en latex pour stopper les particules de la taille du virus de l'immunodéficience humaine dans des conditions de simulation d'utilisation. Sex Transm Dis 1992;19:230-4 (en anglais).

[vi] OMS/ONUSIDA. 2001. Note d’information sur l’efficacité du préservatif pour la prévention des infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH.

[vii] Holmes K et al. Efficacité du préservatif pour la prévention des infections sexuellement transmissibles. Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé, 2004, 82 (6).

[viii] Weller S et al. Efficacité du préservatif dans la réduction de la transmission du VIH au sein de la population hétérosexuelle. Cochrane Database Syst Rev. 2002;(1):CD003255 (en anglais).

[ix] Smith DK et al. Efficacité du préservatif pour la prévention du VIH dans des conditions de régularité d'utilisation chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes aux États-Unis. J Acquir Immune Defic Syndr. 2015 Mar 1;68(3):337-44 (en anglais).

[x] Voir également : http://www.cdc.gov/condomeffectiveness/brief.html

[xi] Trussell J. Efficacité des méthodes contraceptives, in : Hatcher RA et al., eds., Contraceptive Technology: Twentieth Revised Edition, New York: Ardent Media, 2011, pp. 779–863 (en anglais).

[xii] Kost K et al. Estimations des échecs de contraception selon l'Enquête nationale de 2002 sur la croissance des familles. Contraception, 2008; 77:10-21 (en anglais).

[xiii] Hanenberg RS et al. Impact du programme de contrôle du VIH en Thaïlande indiqué par le recul des maladies sexuellement transmissibles. Lancet, 1994, 23;344(8917): 243-5 (en anglais).

[xiv] Ghys PD et al. Augmentation de l'usage du préservatif et recul du VIH et des maladies sexuellement transmissibles chez les professionnelles du sexe à Abidjan, Côte d'Ivoire, 1991-1998. AIDS, 2002, 16(2):251–258 (en anglais).

[xv] Levine WC et al. Baisse de la prévalence des maladies sexuellement transmissibles chez les professionnelles du sexe en Bolivie : impact d'un projet de prévention du VIH. AIDS, 1998, 12(14):1899–1906 (en anglais).

[xvi] Fontanet AL et al. Protection contre les maladies sexuellement transmissibles en donnant aux professionnel(le)s du sexe de Thaïlande le choix d'utiliser le préservatif masculin ou féminin : résultats d'un essai contrôlé randomisé. AIDS, 1998, 12(14):1851–1859 (en anglais).

[xvii] Smith D et al. Efficacité du préservatif dans des conditions de régularité d'utilisation chez les HSH : États-Unis, 20e Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes, Atlanta, extrait 32, 2013 (en anglais).

[xviii] Boily M-C et al. Impact positif d'un programme de prévention du VIH à grande échelle chez les professionnelles du sexe et les clients dans le sud de l'Inde. AIDS, 2013, 27:1449–1460 (en anglais).

[xix] Rachakulla HK et al. Utilisation du préservatif et prévalence de la syphilis et du VIH chez les professionnelles du sexe dans l'Andhra Pradesh, en Inde – suites d'une intervention de prévention du VIH à grande échelle. BMC Public Health, 2011; 11(Suppl 6): S1 (en anglais).

[xx] ONUSIDA. 2000. Évaluation du programme 100 % Condom en Thaïlande, étude de cas ONUSIDA (en anglais).

[xxi] Halperin DT et al. Réussite surprise de la prévention : Pourquoi l'épidémie de VIH a-t-elle reculé au Zimbabwe ? PLoS Med. 2011. 8;8(2) (en anglais).

[xxii] Johnson LF et al. 2012. Les effets des changements dans l'usage du préservatif et de la couverture du traitement antirétroviral sur l'incidence du virus d'immunodéficience humaine en Afrique du Sud : analyse modélisée, Journal of the Royal Society Interface. 2012, 7;9(72):1544-54 (en anglais).

[xxiii] Stover J. 2014. Présentation. Réunion globale de l'ONUSIDA sur le préservatif, Genève, novembre 2014.

[xxiv] Selon les hypothèses standard, il faut 120 préservatifs pour 1 année de vie en couple de protection. Projections des ventes de préservatifs pour 2015 citées sur la base de : Global Industry Analysts. 2014. Global Condoms Market. Mai 2014.

[xxv] Stover J et al. Facteurs de conversion à base empirique pour le calcul des années de vie en couple de protection. Eval Rev. fév. 2000 ; 24(1):3-46 (en anglais).

[xxvi] Kennedy C et al. L'utilisation du traitement antirétroviral est-il associé à une baisse de l'usage du préservatif ? Analyse intégrée des études dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Juillet 2014, Conférence internationale sur le sida. Melbourne, WEAC0104 - Extrait oral d'une session (en anglais).

[xxvii] Liu H et al. Efficacité du traitement antirétroviral et de l'usage du préservatif pour la prévention de la transmission sexuelle du VIH dans les couples sérodifférents : revue systématique et analyse intégrée. PLoS One. 2014 4;9(11):e111175 (en anglais).

[xxviii] Guide de l'Aide suisse contre le sida : Avoir des relations sans préservatif en étant sous TAR puissant. Aide suisse contre le sida, 2008.

[xxix] Fakoya A et al. Lignes directrices de la British HIV Association, de la BASHH et de la FSRH pour la gestion de la santé sexuelle et reproductive des personnes vivant avec une infection à VIH. HIV Medicine, 2008, 9: 681-720, 2008 (en anglais).

[xxx] Marks G et al. Durée au-dessus de 1 500 copies : mesure de la charge virale pour l'évaluation du risque de transmission chez les patients séropositifs sous traitement. AIDS 2015, 29:947–954 (en anglais).

[xxxi] OMS. 2015. Rapport technique sur la prophylaxie préexposition (PPrE), février 2015. WHO/HIV/2015.4 (en anglais).

[xxxii] OMS. 2007. Nouvelles données sur la circoncision et la prévention du VIH : conséquences sur les politiques et les programmes. Consultation technique de l'OMS et de l'ONUSIDA sur la circoncision et la prévention du VIH : conséquences des recherches sur les politiques et les programmes, Montreux, 6-8 mars 2007, Conclusions et recommandations.

[xxxiii] OMS, UNFPA et Family Health International. 2013. Préservatif masculin en latex : Spécifications, préqualification et directives d'achat, 2010, mis à jour en avril 2013.

[xxxiv] Organisation internationale de normalisation. 2014. ISO 4074:2014 Préservatifs masculins en latex de caoutchouc naturel - Exigences et méthodes d'essai. http://www.iso.org/iso/catalogue_detail.htm?csnumber=59718.

[xxxv] Charania MR et al. Efficacité des interventions de distribution de préservatifs au niveau structurel : Analyse intégrée d'études américaines et internationales, 1998–2007. AIDS Behav, 2011, 15:1283–1297 (en anglais).

[xxxvi] Sweat MD et al. Effets de la promotion sociale du préservatif sur l'usage du préservatif dans les pays en développement : revue systématique et analyse intégrée, 1990–2010. Bulletin de l'Organisation mondiale de la Santé 2012, 90:613-622A. doi: 10.2471/BLT.11.094268 (en anglais).

[xxxvii] Utilisation et fourniture de lubrifiants complémentaires pour les préservatifs masculins et féminins. Note d'orientation WHO/UNFPA/FHI360 (en anglais). 2012.

[xxxviii]Source : données extraites d'une base de données d'enquêtes démographiques et sanitaires disponible sur statcompiler.com (vérifié en janvier 2015).

[xxxix] Dusabe J, et al. « There are bugs in condoms » : capacités des fournisseurs proches des communautés en Tanzanie à proposer des services de santé reproductive efficaces pour les adolescents. J Fam Plann Reprod Health Care 2015;41:e2 (en anglais).

[xl] Les populations les plus exposées constituent des groupes définis qui, en raison de comportements spécifiques très risqués, se trouvent exposés à un risque accru de contracter le VIH indépendamment du type d'épidémie ou du contexte local. De plus, ces populations sont souvent confrontées à des problèmes juridiques et sociaux en lien avec leur comportement qui accroissent leur vulnérabilité au VIH. Ces lignes directrices ciblent cinq groupes de population les plus exposés : 1) les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, 2) les consommateurs de drogues injectables, 3) les détenus en milieu pénitentiaire et autres structures fermées, 4) les professionnel(le)s du sexe et 5) les personnes transgenre. Lignes directrices unifiées sur la prévention du VIH, le diagnostic, le traitement et les soins pour les populations clés. Organisation mondiale de la Santé, 2014 (en anglais).

[xli] Commission mondiale sur le VIH et le droit. Risques, droits et santé. 2012

[xlii] ONUSIDA. 2014. Rapport de l'ONUSIDA - Combler le fossé.

[xliii] Open Society Foundations. 2012. Criminalisation des préservatifs. Comment les pratiques policières mettent en péril les professionnel(le)s du sexe et les services anti-VIH au Kenya, en Namibie, en Russie, en Afrique du Sud, aux États-Unis et au Zimbabwe (en anglais). http://www.opensocietyfoundations.org/reports/criminalizing-condoms.

[xliv] Bhattacharjya, M et al. The Right(s) Evidence – Commerce du sexe, violence et VIH en Asie : étude qualitative plurinationale. Bangkok, UNFPA, PNUD et APNSW (CASAM) (en anglais). 2015.

[xlv] OMS ; UNFPA ; ONUSIDA ; NSWP ; Banque mondiale. 2013. Mise en œuvre de programmes complets VIH/IST chez les professionnel(le)s du sexe : approches pratiques issues de l'intervention collaborative (en anglais). 2013.

[xlvi] Vijayakumar G et al. Étude sur l'efficacité du préservatif féminin : modèles d'utilisation et impact sur les relations sexuelles protégées et l'incidence des IST. International Journal of STD and AIDS, 2006, 17(10):652-659 (en anglais).

[xlvii] ONUDC/OMS/ONUSIDA. 2006. Le VIH/sida : Prévention, soins, traitement et soutien en milieu pénitentiaire. Cadre pour une intervention nationale efficace.

[xlviii] ONUDC/OIT/PNUD/OMS/ONUSIDA. 2012. Note d'orientation. Prévention, traitement et soins en matière de VIH dans les prisons et autres structures fermées : ensemble complet de mesures d'intervention.

[xlix] Comité permanent interorganisations (CPI). 2003. Directives pour les interventions sur le VIH/sida dans les situations d'urgence. Task-force sur le VIH/sida dans les situations d'urgence.

[l] UNFPA. 2015. Contraceptifs et préservatifs pour la planification familiale et la prévention des IST et du VIH. Rapport sur l'aide à l'approvisionnement extérieur, 2013 (en anglais).

[li] Foss AM et al. Revue systématique des preuves publiées sur l'impact des interventions sur l'usage du préservatif en Afrique subsaharienne et en Asie. Sex Transm Infect 2007, 83:510–516 (en anglais).

[lii] Fossgard IS et al. Disponibilité des préservatifs dans les lieux à fort risque et usage du préservatif : étude menée au niveau local au Kenya, en Tanzanie et en Zambie. BMC Public Health 2012, 12:1030 (en anglais).

[liii] UNFPA-PSI. 2013. Approche du marché total – Études de cas Botswana, Lesotho, Mali, Afrique du Sud, Swaziland, Ouganda. http://www.unfpa.org/publications/unfpa-psi-total-market-approach-case-studies

[liv] Barnes, J et al. 2015. Application des approches du marché total dans les programmes sur le préservatif. Bethesda, MD: Strengthening Health Outcomes through the Private Sector Project, Abt Associates (en anglais).

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Insister sur l'importance du VIH dans les situations d'urgence humanitaire

06 juillet 2015

Les stratégies et les actions de lutte contre le sida doivent donner davantage la priorité aux situations d'urgence humanitaire et aux millions de personnes qu'elles concernent : tel est le constat des membres de l'organe de direction de l'ONUSIDA réunis lors du volet thématique de la 36e réunion du Conseil de coordination du Programme (CCP) qui a eu lieu à Genève, en Suisse, le 2 juillet.

Les nouvelles données présentées lors de la session thématique par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Secrétariat de l'ONUSIDA estiment que sur les 314 millions de personnes touchées par des situations d'urgence humanitaire en 2013, 1,6 million (soit 1 sur 22) vivent avec le VIH et plusieurs milliers sont davantage exposées au risque.

« Nous parlons de nombres incalculables de personnes et de couches de vulnérabilité multiples. L'ampleur et l'impact sont trop importants pour être ignorés. Nous devons veiller à ce que la prévention et le traitement du VIH soient systématiquement intégrés dans les réactions aux situations d'urgence », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.

La session thématique s'est penchée sur la question vaste et complexe du VIH dans les contextes d'urgence, notamment la délivrance de services sanitaires et anti-VIH dans les situations de conflit, de catastrophe naturelle, d'urgences de santé publique, de déplacement et de migration. S'agissant de la protection, parmi les sujets de discussion figuraient la vulnérabilité au VIH en raison de violences sexuelles, les violations des droits humains, les restrictions, ainsi que les lois et politiques punitives. Concernant la résilience, les participants ont parlé de la nécessité d'un renforcement communautaire et de mesures de préparation.

Des intervenants venus de plusieurs pays, dont le Burundi, la République centrafricaine, Djibouti, Haïti, le Liban, le Liberia, le Népal, le Nigéria, la Sierra Leone et l'Ukraine, ont évoqué la réalité sur le terrain. Ils ont parlé des obstacles et des opportunités et donné des exemples d'actions positives des gouvernements et de la société civile pour lutter contre le VIH dans toute une série de situations d'urgence humanitaire.

Dans son discours d'ouverture, M. Noé Sebisaba, ancien réfugié du Burundi, qui a créé l'organisation Stop SIDA à l'origine d'initiatives majeures dans les camps de réfugiés, a appelé à l'implication de la communauté des personnes vivant avec le VIH dans tous les aspects de la planification et de la mise en œuvre. « J'ai été confronté à beaucoup de discrimination, mais j'ai brisé le silence sur le VIH pour essayer de faire du travail sur le VIH une question communautaire et montrer que nous pouvons intervenir car, en tant que réfugiés, nous avons une réelle compréhension des problèmes et des réalités », raconte-t-il. « Je suis heureux de constater que nous parlons tous de cette question, mais je veux voir des actions concrètes ».

De nombreux participants ont répété que l'implication communautaire et l'émancipation des personnes vivant avec le VIH et les plus touchées par le virus sont essentielles pour obtenir des résultats pour les personnes dans des contextes aussi difficiles. « Si nous voulons mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030, nous devons mettre en avant les causes profondes de la vulnérabilité dans les contextes d'urgence humanitaire et intensifier les actions pour la promotion du respect des droits et de la dignité humaine de base », a déclaré M. George Okoth-Obbo, Haut Commissaire assistant en charge des opérations au HCR.

Les stratégies interrégionales ont été encouragées afin de permettre un impact et une portée maximums. Le problème des violences sexuelles dans les situations d'urgence et les inégalités entre les sexes ont été mis en avant un problème fondamental nécessitant davantage d'attention, d'action et d'investissement.

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Rapport mondial sur les drogues 2015 de l'ONUDC : la consommation de drogues doit être traitée comme une question de santé publique prioritaire

26 juin 2015

La consommation de drogues illicites doit être considérée comme une situation sociale et sanitaire qui nécessite une prévention, un traitement et des soins durables. Telle est l'une des principales conclusions qui ressort du Rapport mondial sur les drogues 2015 publié le 26 juin par l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Présenté à l'occasion de la Journée internationale de la lutte contre l'abus et le trafic de drogues, le rapport offre un aperçu détaillé des dernières évolutions en matière de consommation de drogues, de production, de trafic et de conséquences sanitaires. Près de 27 millions de personnes seraient dépendantes aux drogues, dont la moitié aux drogues injectables. En 2013, on estimait à 1,65 million le nombre de consommateurs de drogues injectables vivant avec le VIH (environ 13,5 %) ; de plus, les femmes qui consomment des drogues injectables, bien que moins nombreuses, sont souvent beaucoup plus susceptibles d'être infectées que les hommes.

Dans un chapitre consacré au VIH, le rapport note également qu'il existe une préoccupation majeure sur l'accès au traitement antirétroviral et aux programmes de réduction des risques pour les consommateurs de drogues injectables et que seulement un consommateur sur six souffrant de troubles liés à la consommation de drogues ou de dépendance bénéficie de ces programmes, qui incluent l'échange d'aiguilles et de seringues et le traitement substitutif aux opiacés. Le rapport reconnaît que des progrès ont été accomplis dans la baisse de la transmission du VIH chez les consommateurs de drogues injectables : les nouveaux cas de VIH diagnostiqués au sein de ce groupe ont chuté d'environ 10 % entre 2010 et 2013. Toutefois, la communauté internationale est bien loin de l'objectif mondial de réduire la transmission de 50 % d'ici 2015, tel qu'il avait été défini dans la Déclaration politique de 2011 de l'ONUSIDA sur le VIH/sida.

Les implications de la consommation de drogues illicites pour la santé publique mises en avant dans le rapport ont été examinées en détail lors d'une réunion d'information spéciale à Genève organisée par l'ONUDC, l'ONUSIDA et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). À cette occasion, le Directeur exécutif adjoint de l'ONUDC Aldo Lale-Demoz a insisté sur la nécessité d'une approche sur plusieurs fronts qui aille au-delà du démantèlement des réseaux criminels. « Il faut aussi en faire plus pour promouvoir l'importance de considérer et de traiter la consommation de drogues comme une situation sociale et sanitaire qui nécessite une prévention, un traitement et des soins durables », a-t-il déclaré.

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, a souligné qu'une approche centrée sur l'humain était requise pour atteindre les consommateurs de drogues. « Nous avons les connaissances et la technologie pour mettre fin à l'épidémie de sida, mais l'accès a été sélectif. La différence se situe entre une bonne et une mauvaise politique. Les droits humains devraient être garantis et la santé placée au cœur de la riposte ».

Selon Shekhar Saxena, Directeur du Département de la santé mentale et des toxicomanies de l'OMS, les systèmes de santé nationaux n'ont souvent pas les capacités requises pour proposer un traitement et des soins efficaces aux consommateurs de drogues. Il ajoute que l'OMS continuera de proposer des orientations et une aide aux pays « afin de renforcer les systèmes de santé et d'atteindre l'objectif ultime des conventions des Nations Unies sur les drogues : protéger la santé et le bien-être de l'humanité ».

Les personnes qui consomment des drogues injectables représentent environ 30 % des nouvelles infections à VIH en dehors de l'Afrique subsaharienne et deux sous-régions présentent des taux sensiblement élevés d'infection à VIH chez les consommateurs de drogues injectables : environ 29 % dans le sud-ouest de l'Asie et environ 23 % dans l'est et le sud-est de l'Europe, une région qui concentre environ 40 % du chiffre mondial de ces consommateurs vivant avec le VIH, principalement en Russie et en Ukraine.

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UNICEF : des millions d'enfants encore laissés pour compte dans le monde

23 juin 2015

Malgré des progrès considérables, les enfants les plus pauvres du monde sont encore trop nombreux à être confrontés à des inégalités ayant un impact dramatique sur leur santé, leur éducation et leur avenir, avertit l'UNICEF dans un rapport publié le 23 juin.

Dans Progrès pour les enfants : au-delà des moyennes, le rapport final sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), l'UNICEF souligne que des millions d'enfants et de jeunes meurent encore prématurément, ne sont pas scolarisés, vivent dans la pauvreté et sont touchés de manière disproportionnée par l'épidémie de sida.

« Les OMD ont permis au monde de réaliser d’immenses progrès en faveur des enfants, mais ils nous ont aussi montré combien d’enfants nous négligeons », a déclaré le Directeur général de l'UNICEF Anthony Lake. « La vie et l’avenir des enfants les plus défavorisés sont importants, pour eux-mêmes bien sûr, mais aussi pour leurs familles, leurs communautés et leurs sociétés », a-t-il ajouté.

Le rapport prend acte des grandes avancées réalisées dans l'accomplissement de l'OMD 6, à savoir la lutte contre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies. Ainsi, entre 2001 et 2013, les nouvelles infections à VIH ont baissé de 58 % chez les enfants de moins de 15 ans, principalement en raison des progrès de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie a permis une expansion rapide de la disponibilité des médicaments antirétroviraux pour les femmes enceintes diagnostiquées séropositives au VIH.

Toutefois, seulement 23 % des enfants séropositifs au VIH ont reçu ces médicaments vitaux en 2013 (contre 37 % des adultes) ; en outre, les adolescents âgés de 10 à 19 ans représentent le seul groupe à n'avoir pas connu de baisse des décès dus au sida ces dernières années.

Le rapport note également qu'environ 35 % des 1,9 million de personnes nouvellement infectées par le VIH sont des jeunes âgés de 15 à 24 ans. Les adolescentes restent les plus touchées par le VIH et dans certains pays elles sont deux à trois fois plus susceptibles d'être infectées que leurs pairs masculins.

Progrès pour les enfants met en avant plusieurs autres disparités et sujets de grande inquiétude dans les domaines de la santé, de l'éducation et des revenus. Le rapport indique qu'au moment où les OMD arrivent à leur terme, dans le cadre des préparatifs d'adoption par les dirigeants mondiaux des nouveaux Objectifs de développement durable, les enfants défavorisés doivent être au cœur de ces objectifs et cibles.

Le rapport avance également qu'une meilleure collecte des données, fournissant des informations plus approfondies qui ne se contentent pas de s'appuyer sur des moyennes comme celles utilisées pour mesurer les OMD, permettra d'identifier les enfants les plus vulnérables et d'inciter à des solutions spécifiquement adaptées en termes de santé et d'éducation pour les aider à vivre plus longtemps, plus heureux et en meilleure santé.

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HCR : des niveaux sans précédent de déplacements forcés dans le monde

19 juin 2015

D'après un nouveau rapport publié le 20 juin par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés, le nombre de personnes et de familles forcées de quitter leur foyer a atteint un chiffre record, avec près de 60 millions de personnes actuellement déplacées dans le monde à cause des conflits et des persécutions.

Selon ce rapport intitulé Tendances mondiales en 2014, ce chiffre augmente rapidement. Fin 2014, près de 59,5 millions de personnes avaient été déplacées de force, contre 51,2 millions en 2013. L'an dernier, ce sont chaque jour en moyenne 42 500 personnes qui sont devenues des réfugiés, des demandeurs d'asile ou des personnes déplacées à l'intérieur de leur pays. Cette multiplication par quatre en quatre ans est due en grande partie à la guerre en Syrie, même si les chiffres connaissent une hausse dans le monde entier à mesure que de nouveaux conflits éclatent ou se ravivent.

Tout en soulignant le nombre sans précédent de déplacements forcés et de migrants, le HCR reconnaît que la peur et l'intolérance envers ces personnes s'amplifient également.

Pour y remédier, le thème de la Journée mondiale des réfugiés 2015 avait pour but de donner un visage humain à la crise et de montrer qui sont ces réfugiés et pourquoi ils ont besoin d'aide. En insistant sur le fait qu'il s'agit de gens ordinaires dans des situations extraordinaires, le HCR espère inciter les gouvernements et le grand public à en faire davantage pour améliorer leurs conditions de vie, susciter l'empathie et proposer des opportunités aux personnes forcées de quitter leur domicile.

António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, l'a martelé : « Avec l'immense pénurie de fonds et les énormes lacunes dans le régime mondial de protection des victimes de guerre, les personnes qui ont besoin de compassion, d'aide et d'un abri sont abandonnées ». Il ajoute : « En ces temps de déplacements massifs sans précédent, nous avons besoin d'une réponse humanitaire sans précédent et d'un nouvel engagement mondial en faveur de la tolérance et de la protection des personnes qui fuient les conflits et les persécutions ».

Une part importante de la campagne du HCR est consacrée à l'histoire de plusieurs réfugiés et personnes déplacées dans leur pays qui tentent de se construire une nouvelle vie. Certaines de ces histoires concernent des personnes qui vivent avec le VIH ou sont touchées par le virus. Les personnes déplacées de force peuvent devenir plus vulnérables au VIH car les services de santé sont alors plus difficiles d'accès. Elles sont davantage susceptibles de s'engager dans des transactions sexuelles lorsqu'elles ne peuvent pas assurer leurs besoins élémentaires ; de plus, le viol est souvent utilisé comme arme de guerre.

C'est le cas de Maria Kamwendo, dont le HCR raconte l'histoire, qui a été violée par des rebelles en République démocratique du Congo. Elle a réussi à s'échapper et à rejoindre l'Afrique du Sud. Diagnostiquée séropositive au VIH, une fois le choc passé, elle s'est construit une nouvelle vie et est aujourd'hui conseillère VIH. « J'aime ce que je fais », explique-t-elle. « Le VIH n'est pas une sentence de mort et il est possible de jouer un rôle essentiel pour donner les moyens aux gens de s'informer sur la maladie ».

En encourageant les gens à prendre connaissance de l'histoire de différents réfugiés, le HCR vise à créer un lien entre des personnes suffisamment chanceuses pour avoir une vie bien établie et ceux qui doivent lutter pour vivre avec le traumatisme d'avoir dû fuir leur foyer contre leur volonté.

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