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Alimentation et nutrition : des aspects essentiels pour atteindre les objectifs de la stratégie Accélérer
31 mai 2015
31 mai 2015 31 mai 2015L'alimentation et la nutrition pour l'aide aux personnes vivant avec le VIH sont des éléments clés pour atteindre les objectifs de la stratégie de l'ONUSIDA Accélérer, selon les participants d'une récente consultation sur la nutrition et le VIH organisée à Genève, en Suisse.
Coorganisé par le Programme alimentaire mondial et l'ONUSIDA, cet événement était axé sur l'importance critique de l'aide en alimentation et nutrition pour les objectifs de traitement 90–90–90, mais aussi pour prévenir les nouvelles infections à VIH, en particulier chez les adolescentes et les jeunes femmes.
Les participants ont échangé sur des faits probants et des expériences sur les impacts de la malnutrition et de l'insécurité alimentaire sur le traitement du VIH, ainsi que sur la manière dont la sécurité alimentaire et la protection sociale contribuent à prévenir les nouvelles infections à VIH et à améliorer l'observance chez les adolescents. Les participants ont également noté que le dépistage du VIH en parallèle au suivi de la croissance de l'enfant pouvait permettre un diagnostic et un traitement plus précoces des enfants malnutris vivant avec le VIH.
Lucie Cluver, Professeure associée à l'Université d'Oxford, a souligné qu'en Afrique du Sud, chez les adolescentes qui recevaient de la nourriture à l'école, on avait constaté une baisse de 40 % des rapports sexuels non protégés ou occasionnels par rapport à celles qui n'en recevaient pas. Quant aux adolescents sous traitement anti-VIH bien nourris, ils sont 2,5 fois plus susceptibles d'observer leur traitement que leurs pairs qui ne sont pas suffisamment nourris.
Selon les participants, la nouvelle Stratégie de l'ONUSIDA 2016-2021 devrait se focaliser sur l'amélioration de la qualité des services fournis aux personnes vivant avec et les plus touchées par le VIH. Elle devrait s'appuyer sur des approches multisectorielles qui permettent la délivrance d'un ensemble de prestations intégrées, notamment en matière d'alimentation et de nutrition, de protection sociale, d'aide aux moyens de subsistance et d'éducation.
Quotes
« C'est seulement en mettant les personnes au cœur de notre action que nous pourrons mettre un terme à l'épidémie de sida. L'alimentation et la nutrition sont des aspects essentiels pour atteindre les objectifs de la stratégie Accélérer. Une systématisation et une communication efficaces des faits probants sur l'alimentation et la nutrition pour éclairer les politiques et les programmes sur le VIH sont une nécessité urgente. »
« Je suis persuadé que nous pouvons atteindre l'objectif Zéro, mais le manque d'aide pour l'alimentation et la nutrition reste un obstacle. Les personnes souffrant de malnutrition et vivant avec le VIH sont deux à six fois plus susceptibles de mourir au cours des six premiers mois de traitement, et la faim est l'un des obstacles à l'observance à long terme. Il est temps de faire de l'alimentation et de la nutrition une priorité dans l'approche Accélérer. »
« La nutrition et l'aide alimentaire pour les personnes vivant avec le VIH représentent l'un des cinq éléments inclus dans le United States Congressional Care and Treatment Earmark pour l'aide bilatérale du PEPFAR. »
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Nouvelle formulation du traitement du VIH dans le but de sauver plus de vie d'enfants -- UNICEF et ONUSIDA
05 juin 2015 05 juin 2015Des petites granules rendent les médicaments antirétroviraux destinés à l'enfant présentant une meilleure qualité gustative.
NEW YORK / GENÈVE, le 5 juin 2015 — L'UNICEF et l'ONUSIDA ont déclaré aujourd'hui que les enfants touchés par le VIH et le sida bénéficieront de la décision prise par l'Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (United States Food and Drug Administration) de donner son approbation sur une nouvelle formulation antirétrovirale pouvant être mélangée à la nourriture afin de faciliter la prise de traitements salvateurs aux enfants vivant avec le HIV.
« Les innovations en matière de traitement, comme celle remplaçant les médicaments désagréables et à mauvais goûts, sont une percée importante, accélère l'accès au traitement destiné aux enfants et permet de maintenir en forme les plus jeunes. » a souligné Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Il est inacceptable que seulement 24 % des enfants vivant avec le VIH aient accès aux médicaments antirétroviraux. »
Les granules administrées par voie orale, fabriquées par le fabricant Indien de médicament générique CIPLA contiennent une formulation antirétrovirale de lopinavir et de ritonavir pouvant être mélangée à la nourriture d'un enfant. Le traitement est résistant à la chaleur et présente une qualité gustative meilleure que les médicaments actuellement sur le marché, le rendant particulièrement approprié au traitement des enfants très jeunes.
« Cette nouvelle formulation représente un pas en avant pour sauver plus de vie d'enfants vivant avec le VIH. » a souligné Craig McClure, Chef de la section VIH/SIDA et Directeur associé des programmes de l'UNICEF. « Nous espérons que cela améliorera significativement l'accès au traitement pour beaucoup d'enfants et soutiendra le programme fondé sur l'équité de l'UNICEF aspirant à atteindre le plus d'enfants défavorisés à travers le monde. »
L'infection à VIH progresse rapidement parmi les enfants et, dans les pays hautement impactés, est un contributeur majeur à la morbidité et la mortalité infantile. Sans traitement, un enfant sur trois se trouvant infecté par le VIH mourra avant même son premier anniversaire. La moitié mourra avant son second anniversaire.
L’initiation précoce au traitement antirétroviral chez les enfants, comme recommandé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), réduit significativement le risque de décès. De nombreux pays furent in capables de mettre pleinement en œuvre la recommandation de l'OMS à cause du défi que représente le fait de ne pas avoir une formulation pédiatrique, composée du mélange lopinavir / ritonavir, plus appropriée, résistant à la chaleur et de bonne qualité gustative utilisée comme une des options de traitement destiné aux enfants de moins de 3 ans.
En 2013, Malgré les efforts à l'échelle mondiale pour améliorer l'accès aux soins et au traitement pédiatrique contre le VIH, un petit peu moins que 800 000 enfants, des 3,2 millions vivant avec le VIH à travers le monde, ont eu accès à des médicaments antirétroviraux.
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L'accès au dépistage du VIH au travail au Nigéria
22 mai 2015
22 mai 2015 22 mai 2015À l'occasion du 1er mai, Fête du Travail, l'ONUSIDA s'est joint à l'initiative VCT@WORK de l'Organisation internationale du Travail en faveur de l'élargissement de l'accès au conseil et au dépistage volontaire du VIH au Nigéria.
L'initiative VCT@WORK vise à étendre l'accès aux services de dépistage du VIH sur le lieu de travail et à orienter les personnes vivant avec le VIH vers les services de traitement, de soins et d'appui. Elle a également pour but de donner des moyens aux travailleurs en leur fournissant des informations sur le VIH et en les encourageant à connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH.
Dans le cadre de cette initiative, le Congrès des travailleurs nigérians a organisé des manifestations dans les 36 États du pays, réunissant des travailleurs, des professionnels, des étudiants et des membres d'organisations de la société civile. Près de 6 000 salariés nigérians, dont 1 300 jeunes, ont fait un test de dépistage du VIH. Les personnes testées positives au VIH ont été orientées vers des services de santé adaptés pour un suivi.
À Abuja, sur le territoire de la capitale fédérale, des prestataires de services en lien avec l'Agence nationale de contrôle du sida ont proposé des dépistages gratuits de plusieurs maladies, notamment le VIH, ainsi que la mesure de la tension artérielle, de la glycémie et de l'indice de masse corporelle. Cette approche de dépistage multiple s'est révélée efficace dans l'augmentation des tests de dépistage du VIH et apporte une valeur ajoutée aux travailleurs qui font le test. Ce territoire a été retenu car il s'agit de l'un des 13 États du Nigéria comptant 70 % des personnes vivant avec le VIH.
L'initiative VCT@WORK de l'Organisation internationale du Travail et l'initiative ProTest HIV de l'ONUSIDA unissent leurs forces pour étendre l'accès au dépistage du VIH aux travailleurs et aux jeunes dans le monde entier. Ces deux initiatives visent à dédramatiser et à normaliser le dépistage du VIH et explorent des moyens d'accomplir cet objectif.
Quotes
« Je suis impatient de voir arriver une équipe de professionnels de santé pour prendre la tension, vérifier la glycémie et dépister le VIH auprès de mes collègues mécaniciens. »
« Si les entreprises s'approprient l'initiative VCT@WORK, ce pourrait être l'une des plus importantes avancées que nous ayons connues dans l'élargissement de l'accès au dépistage du VIH au sein d'un environnement sain et propice, en lien avec un appui permanent, traitement compris. »
« Nous pouvons vaincre le VIH en dépistant aujourd'hui et en orientant vers un traitement vital. Le mouvement VCT@WORK/ProTest HIV offre cette opportunité. Accélérons la riposte en élargissant l'accès au dépistage du VIH. »
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L'aventure de la maternité
11 mai 2015
11 mai 2015 11 mai 2015Cette année, pour célébrer la Fête des Mères, l'UNICEF et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (le Fonds mondial) ont publié une nouvelle vidéo et lancé un site web spécial montrant des mères séropositives au VIH.
En 2013 et 2014, l'UNICEF et le Fonds mondial ont demandé à six femmes d'Afrique du Sud et du Malawi de partager leurs réflexions, leurs espoirs et leurs craintes tout au long de leur grossesse et de leur accouchement, puis pendant les mois qui ont suivi la naissance de leur enfant.
A Journey of Motherhood (L'aventure de la maternité) met en avant les défis particuliers auxquels sont confrontées les mères séropositives au VIH pour donner naissance à des enfants séronégatifs au VIH et rester elles-mêmes en bonne santé. Cette initiative souligne également les progrès réalisés dans la fourniture de médicaments anti-VIH pour la prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants dans le monde entier.
Chaque année, environ 1,5 million de femmes vivant avec le VIH donnent la vie. Sans intervention médicale, le risque de transmettre le virus à leur bébé pendant la grossesse, lors de l'accouchement et pendant la période d'allaitement peut s'élever jusqu'à 45 %. Or aujourd'hui, une seule pilule par jour permet de prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant et réduit ce risque à 5 % et moins.
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Des programmes d'éducation sexuelle conçus pour atteindre des millions de jeunes en Afrique australe et orientale
28 avril 2015
28 avril 2015 28 avril 2015Comme beaucoup de leurs pairs dans le monde entier, les jeunes d'Afrique australe et orientale reçoivent souvent des informations contradictoires et vagues pour tout ce qui concerne le sexe. Dans ces conditions, il leur est difficile de prendre des décisions éclairées sur la manière, le moment et les personnes avec lesquelles ils ont des rapports sexuels et les moyens de se protéger contre le VIH.
Avec l'appui de l'ONUSIDA, de l'UNESCO et du Southern Africa AIDS Dissemination Service, une grande série de programmes de radio et de télévision régionaux a été lancée afin de combler ces lacunes. Elle est conçue pour fournir aux jeunes une éducation complète à la sexualité et leur offrir un forum de discussion sur les questions liées au sexe et à la sexualité dans une région où la prévalence du VIH est élevée. À l'échelle du continent africain, les maladies liées au sida constituent encore la cause principale de décès chez les adolescents et les filles et les jeunes femmes sont particulièrement vulnérables aux nouvelles infections à VIH.
Selon Charity Banda, Coordonnatrice VIH/sida auprès du Ministère de l'Éducation de Zambie, cette action est très importante. « Confrontés à la puberté sans y être préparés, les jeunes sont souvent laissés sans soutien dans une situation de confusion. Cela les rend finalement vulnérables aux comportements à haut risque qui augmentent leurs chances de contracter le VIH. C'est pourquoi cette nouvelle initiative vient à point nommé ».
La série a été lancée en premier lieu en Zambie le 21 février 2015 et doit être diffusée dans cinq autres pays plus tard en courant d'année : Malawi, Mozambique, Namibie, Sud-Soudan et Tanzanie. La série zambienne compte 26 épisodes TV, 13 épisodes radio et un talk-show de 15 minutes en direct chaque samedi intitulé The Sexuality Talk Challenge.
Elle est diffusée sur le plus grand réseau de télévision et de radio du pays, la Zambia National Broadcasting Corporation, qui atteint plus de 4 millions de personnes chaque jour pour les seules émissions télévisées. Les programmes sont traduits en plusieurs langues locales.
Parmi les invités du talk-show, on retrouve des jeunes, des organisations dirigées par des jeunes, des enseignants, des responsables du gouvernement, des décideurs politiques et des représentants de la société civile. Les sujets évoqués à la radio concernent : l'amour, le sexe et les relations saines ; l'estime et la compréhension de soi-même et de ses droits en tant qu'adolescent ; la pression de groupe et la lutte contre les idées reçues. L'un des épisodes a également été consacré à l'amélioration de la communication entre les jeunes et les adultes qui comptent dans leur vie.
« Des faits probants ont montré que les adolescents qui ont parlé de ces questions avec leurs parents ou leurs tuteurs sont davantage susceptibles de prendre des décisions saines et intelligentes concernant le sexe et la sexualité », explique Patricia Machawira, Conseillère régionale sur le VIH et l'éducation de l'UNESCO pour l'Afrique australe et orientale. « De telles décisions sont par exemple d'attendre plus longtemps avant les premiers rapports sexuels, d'avoir moins de partenaires, d'employer des moyens de contraception et d'avoir le courage de dire non si on leur propose de faire quelque chose qui les met mal à l'aise », ajoute-t-elle.
Les discussions directes et ouvertes de la série suscitent d'ores et déjà des débats. Les partenaires espèrent que d'ici la fin de la diffusion du programme en Zambie fin juin, ces discussions auront permis de lever des barrières dans la communication, avec un accès à des informations claires permettant aux jeunes de faire des choix éclairés pour un avenir meilleur et plus sain.
Comme le résume Medhin Tsehaiu, Directrice nationale de l'ONUSIDA en Zambie, « l'information c'est le pouvoir et les jeunes doivent être bien armés avec les bonnes informations et les bonnes compétences pour prendre les bonnes décisions ».
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Changer les perspectives des femmes et des filles en Afrique orientale et australe
12 mars 2015
12 mars 2015 12 mars 2015Un événement conjoint organisé par l'ONUSIDA et l'UNESCO à l'occasion de la 59e session de la Commission sur le statut de la femme (CSW-59) à New York, aux États-Unis, a mis en lumière les services de santé, sociaux et juridiques mis à la disposition des femmes et des filles en Afrique orientale et australe.
Les participants à cette rencontre ont pu entendre Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe, souligner les progrès réalisés et les défis à venir pour élargir l'accès à l'éducation sexuelle et aux services de santé pour les femmes et les filles de la région.
Selon le Professeur Tlou, de nombreux pays ont fait des progrès remarquables en mettant les jeunes, en particulier les jeunes femmes et les filles, au centre de leurs agendas nationaux pour la santé et le développement. Adopté en décembre 2013, l'Engagement ministériel pour l'Afrique orientale et australe a réuni des ministres de l'éducation et de la santé de 20 pays en faveur de l'accélération de l'accès à l'éducation sexuelle et aux programmes de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes.
Pourtant, les jeunes femmes et les filles d'Afrique orientale et australe restent très exposées au risque d'infection à VIH. En 2013, les femmes d'Afrique orientale et australe représentaient 59 % des adultes vivant avec le VIH. On estime à 230 000 le nombre de jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans nouvellement infectées par le VIH cette année-là. Les violences à l'encontre des femmes, le taux élevé de grossesses chez les adolescentes, la pauvreté et les inégalités entre les sexes sont quelques-unes des raisons des risques pour la santé, notamment le VIH, auxquels les jeunes femmes et les filles sont exposées.
Les participants ont recommandé l'inclusion d'objectifs spécifiques pour les femmes et les filles dans l'agenda pour le développement après 2015, en particulier l'élargissement de l'accès à l'éducation, la lutte contre le mariage des enfants et le mariage forcé et la lutte contre les violences sexistes.
Quotes
« L'éducation a un effet protecteur contre le VIH, contre les grossesses non désirées et contre le mariage précoce. Nous ne pourrons y arriver que si nous veillons à ce que davantage de filles et de jeunes femmes aient accès à l'éducation primaire et aillent jusqu'au bout pour continuer dans le secondaire. Pour cela, il faut des actions ambitieuses, mais c'est faisable et il faut le faire maintenant. »
« Il est urgent de se focaliser sur les jeunes âgés de 15 à 24 ans car ce sont eux qui sont le plus touchés et présentent le plus fort taux de mortalité due au VIH. »
« Élargir l'accès à une éducation sexuelle complète de qualité et aux services de santé sexuelle et reproductive permettra de garantir un avenir en meilleure santé et plus résilient aux jeunes femmes et aux filles. »
« L'une des recommandations simples à faire figurer dans l'agenda pour après 2015 est la nécessité de viser la fin du mariage des enfants. Nous devons aussi oser fixer des objectifs pour traiter les questions des grossesses chez les adolescentes, du VIH, de l'éducation, de l'émancipation des femmes et toute une série d'autres problèmes. Le changement aura lieu si nous osons penser différemment et faire les choses autrement. »
« J'ai vu mourir beaucoup de jeunes femmes et de filles simplement parce qu'elles n'avaient pas accès à quelque chose d'élémentaire : la connaissance. Une connaissance qu'elles auraient pu obtenir si elles avaient su lire, et qui aurait pu leur sauver la vie. »
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VIH et urgence humanitaire
04 mars 2015
04 mars 2015 04 mars 2015Répondre aux besoins des millions de personnes touchées par les situations d'urgence humanitaire dans le monde sera capital pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 : telle est la conclusion d'éminents experts réunis à Genève, en Suisse, le 3 mars.
Appelant à une nouvelle façon de riposter au VIH dans les situations d'urgence humanitaire, les experts se sont penchés sur les moyens de veiller à ce que les besoins spécifiques des personnes touchées par ces situations soient pris en compte dans l'intensification de la riposte au VIH au cours des cinq années à venir.
Fin 2013, on comptait dans le monde plus de 51 millions de personnes déplacées de force, le plus grand nombre depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale. Bien d'autres personnes confrontées à des catastrophes humanitaires restent chez elles mais se retrouvent brusquement dans des environnements précaires.
Les liens entre VIH et urgence humanitaire sont complexes. La vulnérabilité au virus peut être accrue en raison, par exemple, d'une plus forte exposition à la violence sexuelle et d'une plus grande dépendance aux transactions sexuelles pour répondre aux besoins élémentaires. En outre, il peut devenir plus difficile d'accéder aux services de santé et aux programmes de lutte contre le VIH, qui peuvent également être inexistants.
Les experts présents à la réunion, coorganisée par l'ONUSIDA, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et le Programme alimentaire mondial, ont échangé les plus récentes opinions, connaissances, expériences et données basées sur des faits probants qui vont dans le sens de l'inclusion des personnes en situation d'urgence humanitaire dans les programmes de lutte contre le VIH. Ce seront des éléments clés pour la 36e réunion à venir du Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA en juillet 2015, qui sera spécialement consacrée au VIH dans les contextes d'urgence.
Parmi les domaines spécifiques abordés figuraient : les obstacles à la mise en place de programmes contre le VIH dans les situations d'urgence ; l'identification des lacunes et la manière d'y remédier ; les accords de coordination entre les différentes agences ; l'amélioration de l'observance des traitements ; et l'adaptation des programmes sur le VIH pour répondre à la diversité des situations d'urgence.
Quotes
« Les situations d'urgence humanitaire se caractérisent par des contextes de précarité, de vulnérabilité et d'incertitude. Ce sont des contextes propices à la transmission du VIH. Lutter contre le VIH dans les situations d'urgence n'est pas un choix, c'est plutôt une question de droits humains. Les populations touchées par l'urgence humanitaire doivent être au cœur de l'objectif de mettre fin au sida. Innover est capital pour atteindre cet objectif. »
« Nous ne pourrons pas mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 si nous n'apportons pas protection, soins et traitement aux personnes en situation d'urgence. C'est une question de santé publique pour les personnes déplacées en raison de ces urgences et celles qui les accueillent. C'est un droit humain élémentaire. Je pense enfin qu'il existe une volonté politique au sein de la communauté internationale pour trouver une solution à ce problème. »
« Avec tous les progrès accomplis dans la lutte contre l'épidémie de VIH, la nécessité de préparer le maintien de la riposte au VIH dans les situations d'urgence et de catastrophe est plus importante que jamais. »
« Nous sommes satisfaits de constater l'intérêt croissant pour le VIH dans les situations d'urgence humanitaire, où le risque et la vulnérabilité au VIH sont souvent accrus. Il existe en particulier un besoin urgent d'assurer la continuité des services de prévention et de traitement du VIH pour les personnes vivant avec le VIH et celles exposées au risque d'infection dans les pays touchés par des situations précaires, de conflit et d'urgence. »
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Des joueurs de cricket font équipe pour appuyer les efforts visant à mettre fin à l’épidémie de sida
05 mars 2015 05 mars 2015Lors de la Coupe du monde de cricket de l’ICC 2015, des vedettes du cricket soulignent leur engagement pour accroître la sensibilisation au VIH et briser la stigmatisation et la discrimination
AUCKLAND/GENÈVE, 5 mars 2015—Lors de la Coupe du monde de cricket de l’ICC 2015 en Australie et en Nouvelle-Zélande, des joueurs et des officiels sensibilisent sur le VIH afin d’éliminer la discrimination et d’accroître la solidarité pour mettre fin à l’épidémie de sida.
« Le cricket est l’un des sports les plus populaires au monde et les vedettes du jeu ont un réel pouvoir d’inspirer les jeunes gens et de partager des connaissances au sujet du VIH, » a déclaré la Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, Jan Beagle. « Le soutien du monde du cricket montre comment le fait de mettre fin à l’épidémie de sida représente un but commun pour des gens de tous horizons. »
Les arbitres portent le logo THINK WISE (bien réfléchir) sur leurs maillots tout au long de la Coupe du monde et un message vidéo, enregistré par l’ambassadeur de la Coupe du monde de l’ICC 2015 et légende sri-lankaise du cricket Kumar Sangakkara, est diffusé sur les écrans géants du stade durant tous les matchs dédiés à la campagne. Durant la finale du match, les joueurs et les officiels porteront des rubans rouges pour montrer leur engagement et leur solidarité à l’égard des personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus.
JP Duminy, Aaron Phangiso, Kyle Abbott et Wayne Parnell de l’équipe nationale sud-africaine de cricket sont entrés sur le terrain avec une équipe de jeunes à Eden Park, Auckland, pour encourager les jeunes fans à en savoir plus sur le VIH. Cette manifestation spéciale, organisée par les partenaires de THINK WISE, ainsi qu’avec la Fondation néo-zélandaise sur le sida, Positive Women, Inc. et Body Positive, Nouvelle-Zélande, figure parmi les activités en cours pour mettre au premier plan la question du sida chez les adolescents.
« Les adolescents entre 10 et 19 ans sont le seul groupe d’âge où les décès dus au sida ne diminuent pas, » a déclaré Craig McClure, Chef du VIH/sida et Directeur associé des programmes à l’UNICEF. « La stigmatisation et la discrimination contribuent fortement à empêcher le diagnostic, le traitement et les soins précoces parmi les adolescents. Nous pouvons et nous devons éliminer le sentiment de honte qui accompagne un diagnostic positif. »
Les joueurs sud-africains ont parlé aux jeunes fans de la manière dont le VIH a affecté la vie de millions de personnes dans leur pays natal l’Afrique du Sud. La star JP Duminy, « Le VIH est un grand problème pour mon pays, mais où que vous soyez dans le monde, il est important de s’informer sur le VIH. Avec le cricket, nous pouvons utiliser l’esprit du jeu pour aider à briser la stigmatisation et la discrimination qui entourent la maladie. »
Tout en encourageant les fans à mêler leur passion pour le cricket avec une passion pour l’action contre le VIH, les joueurs sud-africains ont également donné des astuces aux jeunes qui assistaient à la manifestation sur la manière d’améliorer leurs aptitudes à frapper, lancer et attraper au cours d’une session d’entraînement spécialisée.
En 2013, environ 35 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde, dont beaucoup d’entre elles résident dans des pays amateurs de cricket tels que l’Inde et l’Afrique du Sud. Les jeunes sont particulièrement affectés par le VIH. En 2013, il y a eu 250 000 nouvelles infections parmi les adolescents et le sida était la deuxième cause principale de décès parmi les adolescents dans le monde.
De nombreux matchs se déroulent en Nouvelle-Zélande, qui dispose d’un solide programme de prévention du VIH et où la prévalence du VIH reste faible. En dépit de ce succès, les personnes vivant avec le VIH continuent d’être affectées par la stigmatisation et la discrimination en Nouvelle-Zélande. Une enquête récente menée par des organisations de lutte contre le sida en Nouvelle-Zélande a révélé que 50% des personnes étudiées se sentiraient mal à l’aise de voir une personne vivant avec le VIH préparer de la nourriture.
« Le fait d’être un pays à faible prévalence du VIH signifie que le VIH est généralement considéré comme inexistant en Nouvelle-Zélande, ce qui peut vouloir dire que vivre avec le VIH dans le pays est une expérience qui peut conduire à l’isolement, » a déclaré Jane Bruning de Positive Women Inc. « Des initiatives telles que THINK WISE contribuent à accroître la sensibilisation, ce qui permet de réduire la stigmatisation et la discrimination liées au VIH. »
Documentation
- Pour télécharger les photos avec l’équipe nationale sud-africaine de cricket:https://www.dropbox.com/sh/zvs2j0kzentt1zm/AAAqtPUY3bUVPECV7meyAHtPa?dl=0
- Pour consulter le message d’intérêt public THINK WISE cliquer ici.
- Pour télécharger les photos de la campagne veuillez cliquer ici.
Contact
ONUSIDA Bangkok | Saya Oka | okas@unaids.org | tél +66 2680 4128
UNICEF Katmandou |Jean-Jacques Simon | jsimon@unicef.org | tél +977 101 441 7082 poste 1220
À propos de la Coupe du monde de cricket de l’ICC 2015
Pour de plus amples informations sur la Coupe mondiale de cricket de l’ICC 2015, notamment les rencontres prévues, consulter http://www.icc-cricket.com/cricket-world-cup.
Le hashtag pour le tournoi officiel est #cwc15.
En bref :
- La Coupe du monde de cricket de l’ICC 2015 se déroulera en Australie et en Nouvelle-Zélande.
- 14 équipes : Afghanistan, Afrique du Sud, Angleterre, Antilles, Australie, Bangladesh, Écosse, Émirats arabes unis, Inde, Irlande, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Sri Lanka, et Zimbabwe
- 14 villes hôtes : Adelaïde, Auckland, Brisbane, Canberra, Christchurch, Dunedin, Hamilton, Hobart, Napier, Nelson, Melbourne, Perth, Sydney, Wellington
- 42 matchs de poule—trois dans chaque ville hôte
- Chaque équipe visiteuse joue dans les deux pays
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l'épidémie de sida à l'horizon 2030. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook et Twitter.
UNICEF
L’UNICEF promeut les droits et le bien-être de chaque enfant, dans tout ce que nous faisons. Nous travaillons dans 190 pays et territoires du monde entier avec nos partenaires pour faire de cet engagement une réalité, avec un effort particulier pour atteindre les enfants les plus vulnérables et marginalisés, dans l’intérêt de tous les enfants, où qu’ils soient. Pour en savoir plus sur l’UNICEF et son travail, veuillez consulter le site www.unicef.org/french Suivez l’UNICEF sur Facebook et Twitter.
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Debrief
Éliminer la pauvreté et les inégalités et mettre fin à l'épidémie de sida
03 février 2015
03 février 2015 03 février 2015D'éminents universitaires, responsables politiques et experts du VIH et de la protection sociale se sont réunis dans les bureaux de la Banque mondiale à Washington les 15 et 16 janvier afin d'identifier les lacunes dans la recherche et les ressources pour mettre fin à la pauvreté, aux inégalités et à l'épidémie de sida d'ici 2030.
Cette réunion était organisée par l'UNICEF, la Banque mondiale, l'ONUSIDA et Housing Works afin de trouver des moyens d'éliminer les obstacles sociaux et structurels existants à l'accès aux services anti-VIH. Elle a rassemblé des personnes qui œuvrent pour mettre fin à la pauvreté et aux inégalités et des personnes qui travaillent dans la riposte au sida.
Les participants ont souligné le fait que les programmes de protection sociale, y compris les versements d'allocations en Afrique subsaharienne et certaines régions de l'Asie-Pacifique, ont été pensés pour atténuer l'impact du VIH sur les orphelins et les autres enfants vulnérables, ainsi que sur les ménages touchés par le virus. Ces programmes étaient ciblés sur les vulnérabilités associées au VIH, notamment la pauvreté, les inégalités et l'exclusion. L'intensification des programmes de protection sociale a été qualifiée d'essentielle pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.
Principaux messages
- Les participants ont appelé à l'intensification et à l'élargissement des programmes nationaux de protection sociale ciblés sur la lutte contre les vulnérabilités associées au VIH, notamment la pauvreté, les inégalités et l'exclusion.
- Une protection sociale plus solide et des recherches sur le VIH sont nécessaires, en s'appuyant sur les approches d'évaluation d'impact qui font apparaître la complexité et le caractère multisectoriel de la protection sociale.
- Il est impératif d'étudier de nouveaux programmes de protection sociale et de versement d'allocations qui concernent les besoins spécifiques de la prévention du VIH chez les femmes âgées de 19 à 24 ans, car la plupart des versements d'allocations s'interrompent lorsque les femmes atteignent l'âge de 19 ans, alors qu'elles sont le plus exposées au risque.
- Il est impératif d'élaborer des formules et des stratégies durables de protection sociale qui reflètent les avantages multiples des programmes de protection sociale et de versement d'allocations.
Quotes
« Pour que les versements d'allocations aient un impact élargi sur le développement humain, les gouvernements doivent veiller à ce que l'ampleur de ces versements corresponde au moins à 20 % du niveau total de consommation de la population ciblée. »
« Le versement d'allocations fonctionne pour la prévention et le traitement du VIH. Le versement d'allocations plus les soins, cela fonctionne encore mieux. Nous devons collecter davantage de preuves des avantages de l'équation versement d'allocations plus soins. »
« Les inégalités sont un moteur clé dans les nouvelles infections à VIH. Les programmes de versement d'allocations au Brésil nous ont montré que les inégalités peuvent être réduites de manière significative. »
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Financer la future riposte au sida dans la région Asie-Pacifique
30 janvier 2015
30 janvier 2015 30 janvier 2015Un rapport sur le financement de la lutte contre le sida dans la région Asie-Pacifique, intitulé Investir pour des résultats : comment les pays de la région Asie-Pacifique peuvent investir pour mettre fin au sida, a été présenté lors d'un événement organisé en marge de la Réunion intergouvernementale pour l'Asie et le Pacifique sur le VIH et le sida qui a eu lieu à Bangkok, en Thaïlande, du 28 au 30 janvier. Ce rapport est la synthèse d'une analyse menée par un groupe consultatif indépendant.
Réuni conjointement par l'ONUSIDA et la Banque mondiale et présidé par J.V.R. Prasada Rao, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans la région Asie-Pacifique, ce groupe de 11 personnes était composé d'experts en santé publique, de responsables politiques et de représentants d'organisations de la société civile.
Alors que bon nombre de pays de la région sont en train d'accéder au statut de pays à revenu intermédiaire, le financement extérieur se réduit et le groupe avait pour mission de résoudre le problème du manque de fonds.
Il a analysé la politique existante et les engagements de financement pour la riposte nationale au sida dans la région et proposé une série de neuf recommandations concrètes pour aider à guider et soutenir la riposte au sida au cours des années à venir.
Ces recommandations incluent la mise en place de plans de transition dans le financement pour permettre aux pays de continuer de profiter de l'aide des donateurs durant le passage à un investissement intérieur plus important, ciblant les ressources là où le nombre de nouvelles infections à VIH est le plus élevé tout en préservant le financement pour la société civile.
Quotes
« Sans un financement assuré et accru au cours des dix prochaines années, il existe un réel danger de voir les acquis passés réduits à néant, conduisant à une résurgence de l'épidémie. »
« L'Asie-Pacifique pourrait devenir la première région à mettre fin au sida en tant que menace de santé publique d'ici 2030, si les pays font les bons choix stratégiques. »
« Dans cette région, il nous faut changer notre définition de la réussite. Nous ne pouvons plus utiliser une définition du processus de réussite. Notre définition doit s'appuyer sur la réduction de l'incidence du VIH pour la faire baisser aussi près de zéro que possible. »