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Young people rally to end AIDS at the World Festival of Youth and Students
30 octobre 2017
30 octobre 2017 30 octobre 2017From 14 to 21 October, almost 25 000 young people from 188 countries gathered in Sochi, Russian Federation, for the XIX World Festival of Youth and Students. The festival provided a space for young people to unite in addressing global challenges, with a special focus on the Sustainable Development Goals (SDGs).
Through the leadership of the PACT youth coalition against HIV and with support from UNAIDS and participation of UNFPA and UNESCO, the issues of ending AIDS and sexual and reproductive health and rights were high on the agenda.
Three sessions focused on comprehensive sexuality education, modern epidemics and the role of young people in ending AIDS by 2030. The overarching theme of the discussions was that although much progress has been achieved in the response to HIV, there are still persistent challenges that put young people at risk, including discrimination, exclusion, violence and lack of access to services such as comprehensive sexuality education.
Speakers at the comprehensive sexuality education session highlighted that the absence of quality comprehensive sexuality education remains one of the largest gaps in ensuring that young people know how to protect themselves from HIV. Speakers also presented key new products and platforms, including a comprehensive sexuality education hub, teensLIVE.info, a video lesson developed for schoolchildren in eastern Europe and central Asia featuring UNAIDS Goodwill Ambassador Vera Brezhneva and a series of videos by the NauchPok channel.
The PACT youth coalition met with the United Nations Secretary-General’s Envoy on Youth, Jayathma Wickramanayake, who said, “I am looking forward to working with all of you through UNAIDS and other partners. My goal is to ensure that young people have a voice in all United Nations processes and to help them address issues that are relevant to them and their communities, including those issues that may be perceived as sensitive or challenging.”
Lack of access to information on HIV leads to new HIV infections and sustains the root causes that put young people at risk, including inequality, discrimination, violence and exclusion. Dilyara Vagapova, from the Russian rock group Murakami, said, “Without open conversations with young people about HIV, sex and the harm done by drugs, we will not succeed in ending the HIV epidemic in eastern Europe and central Asia.”
To ensure that the targets in the 2016 United Nations Political Declaration on Ending AIDS are met, accountability is key. Young leaders from Bulgaria, India, South Africa, Tajikistan, Ukraine and the United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland shared best practices in peer education and youth-led accountability for the SDGs and the HIV response. Yana Mladenova from Bulgaria, said, “A policy on paper is not the same as a policy in practice. Successful advocacy results in action in practice.” Yana Valchuk, from the Teenergizer adolescent network, said, “To end the epidemic, we need to end discrimination, so adolescents stop living in fear.”
Vinay P. Saldanha, the UNAIDS Regional Director for Eastern Europe and Central Asia, spoke at several sessions. “Achieving the Sustainable Development Goals, including ending AIDS by 2030, does not depend on those that negotiated them. It depends on the personal commitment of each young person at this festival. This is your world—these are your goals!,” he said.
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6 millions de travailleurs touchés par la campagne VCT@WORK de l’OIT
17 octobre 2017
17 octobre 2017 17 octobre 2017Un nouveau rapport publié par l’Organisation du Travail (OIT), intitulé VCT@WORK : Conseil et dépistage volontaires et confidentiels du VIH pour tous les travailleurs, montre que la campagne VCT@WORK a touché plus de 6 millions de travailleurs avec des messages d’information sur le VIH, fait passer des tests de dépistage à plus de 4 millions de personnes et en a orienté plus de 100 000 vers un traitement anti-VIH. Lancée en 2013, VCT@WORK est une initiative de l’OIT, de l’ONUSIDA et d’autres partenaires visant à élargir le dépistage du VIH, en particulier sur le lieu de travail.
L’initiative VCT@WORK a rencontré un succès notable auprès des hommes, un groupe difficile à atteindre pour les services anti-VIH, puisque les hommes ont représenté plus de 60 % des personnes dépistées et 80 % des personnes orientées vers un traitement par le biais de l’initiative en 2016.
La campagne a couvert 18 pays en 2016 et ciblé des populations davantage exposées au risque d’infection à VIH, notamment les travailleurs des secteurs de l’exploitation minière, des transports, du bâtiment, de la santé et du tourisme. Les travailleurs mobiles et les travailleurs migrants sont régulièrement visés par les programmes de dépistage du VIH VCT@WORK, et dans les zones où l’épidémie est concentrée les programmes ciblent les populations clés.
Des travailleurs kenyans figurent parmi les personnes qui ont bénéficié de la campagne. Grâce à un partenariat entre l’OIT, l’Organisation centrale des syndicats du Kenya et d’autres partenaires, des chauffeurs routiers ont pu accéder à des services de dépistage du VIH et de conseil le long du corridor de transport entre Mombasa et Busia. Les chauffeurs routiers ont du mal à accéder aux services de santé, en raison de leur mobilité et de leurs horaires irréguliers : par conséquent, la possibilité de passer un test de dépistage du VIH pendant les heures de travail permet à un plus grand nombre d’entre eux de connaître leur statut vis-à-vis du VIH et d’entamer le cas échéant un traitement vital ou d’accéder à des services de prévention du VIH pour continuer à se protéger du virus.
Au Kenya, les employés des salons de coiffure et des instituts de beauté et les travailleurs du secteur économique informel comptent également parmi les 74 000 personnes qui ont passé des tests de dépistage du VIH par l’intermédiaire de l’initiative VCT@WORK dans le pays, avec plus de 1 000 personnes orientées vers un traitement après avoir été diagnostiquées séropositives au VIH.
En Inde, Coal India Limited est la plus grande entreprise de charbonnage publique du pays et compte environ 314 000 employés, auxquels s’ajoutent un grand nombre de travailleurs sous contrat. Partenaire de longue date du programme de dépistage du VIH sur le lieu de travail de l’OIT, elle est aujourd’hui l’une des figures de proue de l’initiative VCT@WORK dans le pays. Sa stratégie de lutte contre le VIH, développée dans le cadre de VCT@WORK, comprend la formation d’instructeurs et de pairs-éducateurs, dont la mission est de promouvoir le dépistage volontaire du VIH, la mobilisation des syndicats pour qu’ils incitent les travailleurs à s’informer sur le VIH et à se faire dépister, et l’inclusion des travailleurs sous contrat et leurs familles dans la stratégie. Dans le cadre de l’initiative, ce sont plus de 36 000 employés, personnes à charge et travailleurs contractuels qui peuvent accéder à des services de conseil et de dépistage du VIH.
Ces exemples et d’autres programmes VCT@WORK menés dans le monde entier contribuent au mouvement vers l’accomplissement des objectifs 90–90–90 selon lesquels, d’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH devront connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes devront être sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement devront présenter une charge virale indétectable.
Quotes
« L’initiative VCT@WORK est une grande innovation qui permet aux services anti-VIH d’atteindre les personnes sur leur lieu de travail, élargissant ainsi l’accès au dépistage du VIH en un lieu et à des horaires qui conviennent à ces personnes. »
« Les hommes ne sont pas couverts efficacement par la riposte au sida. VCT@WORK est un moyen important pour y remédier. Dans le cadre de ce programme, près de 70 % d’hommes ont passé un test de dépistage, contre 30 % de femmes. Ces chiffres montrent clairement que le lieu de travail joue un rôle clé dans l’élargissement efficace des services anti-VIH auprès de ceux qui ne sont pas couverts correctement. »
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La société civile et le PAM agissent pour accroître la sécurité alimentaire en Ukraine
20 octobre 2017
20 octobre 2017 20 octobre 2017Comme pour tout un chacun, la sécurité alimentaire est vitale pour les personnes vivant avec le VIH. L’accès aux aliments améliore l’observance du traitement anti-VIH et l’absence d’accès à une alimentation suffisante peut augmenter le risque d’infection à VIH lié aux transactions sexuelles, aux services sexuels pour la survie et aux rapports sexuels intergénérationnels. Par ailleurs, la malnutrition nuit au bon fonctionnement du traitement anti-VIH : les personnes souffrant de malnutrition et vivant avec le VIH sont deux à six fois plus susceptibles de mourir au cours des six premiers mois de traitement que les autres.
Pour les personnes vivant avec le VIH à l’est de l’Ukraine, le conflit a eu un impact significatif sur la sécurité alimentaire, et la plupart de ces personnes sont durement touchées par l’insécurité alimentaire et vivent dans une extrême pauvreté. Le conflit a provoqué le déplacement de nombreuses personnes, en particulier des femmes et des enfants, les services anti-VIH ont dû être relocalisés et la qualité des services s’est amoindrie dans de nombreux établissements.
Afin d’éviter l’effondrement des services anti-VIH et d’accroître la sécurité alimentaire pour les personnes vivant avec le VIH, les organisations de la société civile et les Nations Unies ont décidé d’intervenir. Dans les zones orientales de l’Ukraine hors du contrôle du gouvernement, les Nations Unies et une poignée d’organisations humanitaires sont les seuls organismes qui mettent à disposition le traitement antirétroviral et d’autres médicaments.
Le Programme alimentaire mondial (PAM), qui est un organisme coparrainant de l’ONUSIDA, assiste des milliers de personnes vivant avec le VIH dans les zones touchées par le conflit au moyen d’un approvisionnement alimentaire qui s’inscrit dans le cadre d’un programme avec le Réseau ukrainien des personnes vivant avec le VIH, une organisation non gouvernementale partenaire du PAM. Dans les zones de Donetsk et Louhansk contrôlées par le gouvernement, 6 500 personnes vivant avec le VIH bénéficient d’un programme basé sur des transferts de fonds qui leur fournit de l’argent pour se procurer les denrées essentielles. Cette aide, qui comprend des rendez-vous médicaux réguliers et la surveillance de l’observance du traitement anti-VIH, a permis de diviser par quatre les interruptions de traitement. Dans les régions ukrainiennes de l’est hors du contrôle du gouvernement, une aide alimentaire en nature a permis à des milliers de personnes de couvrir leurs besoins élémentaires.
Pourtant, les besoins alimentaires des personnes vivant avec le VIH dans l’est de l’Ukraine sont largement supérieurs aux ressources disponibles pour les aider. En dehors des 6 500 personnes vivant avec le VIH à Donetsk et Louhansk qui ont accès aux transferts de fonds, des milliers d’autres ne bénéficient d’aucune aide et les besoins sont encore plus criants dans les zones hors du contrôle du gouvernement. On craint que même cette aide limitée ne touche à sa fin, car le PAM n’a pas encore reçu les fonds nécessaires pour poursuivre le programme en 2018.
Quotes
« La sécurité alimentaire est essentielle pour tout le monde, et en particulier pour les personnes vivant avec le VIH. Je félicite le Programme alimentaire mondial et la société civile pour leur action en faveur de la sécurité alimentaire pour les personnes vivant avec le VIH dans les zones de conflit de l’est de l’Ukraine. »
« Dans l’est de l’Ukraine, le Programme alimentaire mondial sauve des vies en apportant une aide alimentaire aux personnes vivant avec le VIH qui sont touchées par la situation d’urgence de la région. Si nous pouvons collecter davantage de fonds, le Programme alimentaire mondial pourra poursuivre ce travail et faire en sorte que les plus vulnérables ne soient pas livrés à eux-mêmes. »
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L'ONUSIDA se félicite de la nomination de Natalia Kanem au poste de Directrice exécutive du UNFPAP
05 octobre 2017 05 octobre 2017GENÈVE, le 5 octobre 2017 — L'ONUSIDA se félicite de la nomination par le Secrétaire général des Nations Unies, de Natalia Kanem au poste de directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).
M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA a fait les déclarations suivantes à cet effet : « Dans le cadre du Programme commun des Nations Unies sur le VIH / sida, le travail du Fonds des Nations Unies pour la population est essentiel pour répondre aux besoins des femmes et des adolescentes en matière de santé génésique. J'ai hâte de travailler en étroite collaboration avec Mme Kanem. Son expérience en santé publique, son leadership fort et son engagement pour la justice sociale seront inestimables dans nos interventions pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique ».
L'UNFPA est la principale institution des Nations Unies pouvant établir un monde où chaque grossesse est souhaitée, chaque accouchement est sécurisé et le potentiel de chaque jeune est atteint. La riposte du UNFPA au VIH fait partie intégrante de ses objectifs visant à assurer l'accès universel à la santé sexuelle et reproductive et à mettre fin à la violence sexiste. L'UNFPA promeut des services intégrés de VIH et de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes, les populations clés et les femmes et les filles, notamment pour les personnes vivant avec le VIH.
Dans le cadre des activités du UNFPA sur la prévention du VIH, Mme Kanem coorganise une réunion de la Coalition mondiale pour la prévention avec M. Sidibé pour finaliser le travail sur la feuille de route de la prévention du VIH 2020, une feuille de route pour accélérer les interventions de prévention du VIH et 75 % d'ici 2020
L'UNFPA est l'un des onze coparrainants de l'ONUSIDA qui travaillent à mettre fin à l'épidémie de sida dans le cadre des Objectifs de développement durable. L'UNFPA fait également partie du partenariat H6 qui réunit les forces collectives et les compétences distinctes de six organismes des Nations Unies, d'organisations et de programmes connexes pour améliorer la santé et sauver la vie des femmes et des enfants dans le monde entier.
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L'ONUSIDA se félicite de la nomination par l'UNESCO, d’Audrey Azoulay en tant que nouvelle directrice générale
16 octobre 2017 16 octobre 2017GENÈVE, 16 octobre 2017— L'ONUSIDA se félicite vivement de la nomination par le Conseil exécutif de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la culture et la science (UNESCO) d’Audrey Azoulay, au poste de nouvelle directrice générale.
Pour Monsieur Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA : « L'engagement d'Audrey Azoulay à promouvoir le respect de la diversité, l'égalité des sexes et l'accès à l'éducation et à la culture sera inestimable dans son nouveau rôle. Ce sont des valeurs que nous partageons. L'ONUSIDA a hâte de collaborer étroitement avec Mme Azoulay et l'UNESCO pour davantage renforcer notre détermination à travailler avec les secteurs de l'éducation, de la science et de la culture dans le cadre de nos efforts communs pour mettre fin au sida d'ici 2030. »
L'UNESCO était fondée en 1945 avec pour mission de concourir à la paix et à la sécurité en encourageant la collaboration internationale par l'éducation, la science et la culture. L'UNESCO est l'une des onze organisations coparrainantes de l'ONUSIDA et dirige les efforts visant à aider les pays à intensifier la riposte au VIH dans le secteur de l'éducation.
L'éducation est essentielle pour une riposte efficace au VIH et concourt à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la santé générale. L'éducation a la capacité de transformer des vies et de permettre aux personnes de prospérer dans leur environnement, de prendre des décisions saines et de bâtir un monde plus juste, inclusif, sécurisé et durable. Le rôle du secteur de l'éducation consiste à proposer des connaissances, compétences, attitudes et valeurs pouvant permettre aux personnes d’adopter des comportements plus sécuritaires, éviter la stigmatisation et la discrimination, rechercher des traitements et rester en bonne santé et à l'abri du VIH.
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Press Release
L’ONUSIDA et l'UNFPA lancent une feuille de route pour arrêter de nouvelles infections à VIH
10 octobre 2017 10 octobre 2017La Coalition mondiale pour la prévention du VIH tient sa première réunion à Genève en Suisse, avec pour objectif de trouver des moyens de renforcer et de maintenir l'engagement politique en faveur de la prévention du VIH
GENÈVE, 10 octobre 2017—Au titre des interventions mondiales visant à mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique, l'ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et les partenaires ont lancé une nouvelle feuille de route pour réduire les nouvelles infections à VIH. La La feuille de route sur la prévention du VIH 2020 a été lancée lors de la première réunion de la Coalition mondiale pour la prévention du VIH. La coalition est présidée par les directeurs exécutifs de l'ONUSIDA et du UNFPA et rassemble les États membres de l'Organisation des nations unies, la société civile, les organisations internationales et d'autres partenaires pour des interventions visant à réduire de 75 % les nouvelles infections à VIH d'ici 2020.
Malgré les progrès accomplis dans la réduction des décès liés au sida, qui ont chuté de près de 50 % depuis le pic de l'épidémie, la réduction de nouvelles infections à VIH chez les adultes n’est pas aussi rapide qu’escompté. Alors que les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont diminué de 47 % depuis 2010, les nouvelles infections à VIH parmi les adultes ont diminué de seulement 11 %.
« L'expansion du traitement ne mettra pas fin au sida », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Nous avons besoin de plus de dynamisme, d'un leadership plus fort, d'investissements accrus et d'une action soutenue en matière de prévention du VIH pour garantir que tout le monde, en particulier les personnes à haut risque de VIH, puisse se protéger contre le virus.
« L'augmentation des nouvelles infections chez les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique sub-saharienne est particulièrement inquiétante », a déclaré Dr.Natalia Kanem, Directrice exécutive du UNFPA. « Dans de nombreuses localités, les adolescentes n’ont pas accès à l'éducation, il n’existe pas d'institutions pour les défendre et elles n’ont même pas de droit sur leur propre personne. Tous ces facteurs les empêchent de revendiquer leurs droits humains. Et les filles les plus pauvres ont le moins le pouvoir de décider si, quand et avec qui se marier ; et si, quand ou à quelle fréquence devenir enceinte. Ce manque de pouvoir rend chacune de ces filles extrêmement vulnérable à l'infection par le VIH, aux infections sexuellement transmissibles et aux grossesses non désirées.
En 2016, dans la Déclaration politique des Nations Unies sur la lutte contre le sida, les pays ont pris l’engagement de réduire les nouvelles infections à VIH de 75 %, passant de 2,2 millions en 2010 à 500 000 en 2020. La nouvelle feuille de route élaborée par l'ONUSIDA, l’UNFPA et les partenaires permettra aux pays d’entreprendre des interventions accélérées pour atteindre cette importante cible.
Pour Laurel Sprague, Directrice générale du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP +), « La Coalition vise à garantir que personne ne soit laissée pour compte ». « Cela signifie que nous devons nous déployer sans relâche pour que les personnes vivant avec le VIH soient en mesure de rester en vie, rester en bonne santé, et ne pas être victimes de préjugés et de discrimination. Nous devons également nous déployer sans relâche pour nous assurer que toutes les personnes qui ne sont pas séropositives bénéficient du soutien et des ressources dont elles ont besoin pour rester séronégatives ».
La feuille de route sur la prévention du VIH 2020 contient un plan d'action en 10 points qui expose les mesures concrètes immédiates que les pays doivent prendre pour accélérer les progrès. Il s’agit entre autre d’actualiser les analyses afin d'évaluer les domaines où les interventions peuvent avoir plus de répercussions, de formuler des orientations pour déterminer les lacunes et les mesures qu’il faut prendre pour un déploiement rapide et à grande échelle, d’entreprendre des formations pour développer une expertise dans la prévention du VIH et développer des réseaux, et d’accéder aux personnes les plus affectées par le VIH, notamment les jeunes et les populations clés.
La feuille de route recense les facteurs entravant les progrès, tels que les lacunes dans le leadership politique, les lois punitives, le manque de services accessibles aux jeunes et le manque de services de prévention du VIH dans les situations humanitaires.
La feuille de route recense également de graves lacunes dans le financement et les allocations budgétaires. En effet, l'ONUSIDA estime qu'environ un quart des budgets liés au VIH devraient être alloués aux programmes de prévention ; cependant, en 2016, de nombreux pays consacraient moins de 10 % de leur budget VIH à la prévention, et de nombreux donateurs internationaux en consacraient moins d'un quart.
Tel qu’a déclaré le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, « L'ONUSIDA encourage l'engagement et le leadership pour des résultats mesurables ». « Leadership pour aborder les thématiques politiques sensibles et leadership dans la mobilisation d'un financement adéquat des programmes de prévention du VIH. »
Pour réduire les nouvelles infections à VIH de 75 %, il faudra mettre un accent combiné sur la prévention, le dépistage et le traitement du VIH. Il sera essentiel d'adopter une démarche axée sur les populations pour assurer l’efficacité et la performance dans la planification et la formulation de programmes ; et une démarche centrée sur les personnes qui répondra aux besoins des personnes les plus à risque de VIH.
Des interventions communes seront nécessaires pour atteindre les adolescentes et les jeunes femmes et leurs partenaires masculins, élargir les programmes de prévention combinée du VIH pour les populations clés, accroître la disponibilité et l'utilisation des préservatifs, élargir les programmes de circoncision médicale masculine volontaire pour la prévention du VIH et mettre à la disposition des personnes à haut risque de VIH, des médicaments préventifs.
La feuille de route encourage les pays à formuler un plan de 100 jours pour des actions immédiates, notamment pour fixer des cibles nationales ; à examiner les progrès réalisés après 100 jours ; à réévaluer les programmes nationaux de prévention et ; à prendre promptement des mesures subséquentes. Elle décrit comment différents partenaires peuvent apporter une contribution et inclut des actions que peuvent entreprendre la société civile, les partenaires au développement, les institutions philanthropiques et le secteur privé. En atteignant ces cibles, les progrès dans la réduction des nouvelles infections à VIH devraient s'accélérer de manière déterminante, plaçant fermement les pays sur la voie de l’éradication décisive de l’épidémie de SIDA.
La feuille de route sur la prévention du VIH 2020 (en anglais) http://www.unaids.org/en/resources/documents/2017/hiv-prevention-2020-road-map
Contact
ONUSIDA GenèveSophie Barton-Knott
tel. +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
UNFPA New York
Lothar Mikulla
tel. +1 212 297 2629
mikulla@unfpa.org
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Déclaration conjointe de l’OMS et de l’ONUSIDA sur les services de dépistage du VIH : mise en lumière des nouvelles opportunités et problèmes rencontrés
29 août 2017
29 août 2017 29 août 2017L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’ONUSIDA ont publié une déclaration conjointe sur les services de dépistage du VIH qui renforce deux principes essentiels visant à assurer une approche du dépistage fondée sur les droits de l’homme et la santé publique.
La déclaration stipule que, quelle que soit la façon dont le dépistage du VIH est organisé, il doit toujours respecter les choix personnels et se conformer aux principes éthiques et des droits de l’homme. Elle indique explicitement que l’OMS et l’ONUSIDA ne recommandent pas le dépistage obligatoire ou contraint des individus pour des raisons de santé publique.
La déclaration explique par ailleurs que pour limiter le risque de diagnostic erroné du VIH, tous les prestataires de services de dépistage du VIH doivent utiliser les kits de dépistage et suivre les procédures répondant aux normes de qualité de l’OMS ou d’autres normes de qualité équivalentes nationales ou régionales. Les procédures de dépistage doivent être validées dans chaque environnement, en fonction de la prévalence du VIH au sein de la population. Une procédure d’assurance qualité régulière externe doit également être mise en place afin de détecter rapidement les causes potentielles d’erreurs de diagnostic.
Selon la position adoptée par l’OMS et l’ONUSIDA, personne ne doit se voir annoncer un diagnostic positif au VIH sur la base d’un seul résultat de test de dépistage du virus. Les procédures nationales de dépistage du VIH doivent être appliquées pour confirmer un résultat positif au VIH et chaque personne doit être soumise à un nouveau test avant d’entamer un traitement antirétroviral à vie.
Le rapport 2017 de l’ONUSIDA intitulé En finir avec le sida – Progrès vers les objectifs 90–90–90 estime que seulement 70 % des personnes vivant avec le VIH sont au courant de leur statut vis-à-vis du VIH. Ceci correspond au premier des objectifs 90-90-90, à savoir, d’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable.
Quotes
« Élargir l’accès au dépistage du VIH est fondamental pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030, en donnant à chacun le droit de connaître son statut vis-à-vis du VIH au moyen de programmes de dépistage nationaux de haute qualité qui respectent la dignité de l’individu et les droits de l’homme. »
Déclaration 2017 OMS/ONUSIDA
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L’ONUSIDA accueille Tedros Adhanom Ghebreyesus comme nouveau Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé
23 mai 2017 23 mai 2017GENÈVE, 23 mai 2017—L’ONUSIDA accueille chaleureusement la nomination de Tedros Adhanom Ghebreyesus au poste de Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’annonce a été faite lors d’une cérémonie de nomination tenue à la suite du vote final des États membres de l’OMS lors d’une session à huis clos au cours de la 70e Assemblée mondiale de la santé.
« Tedros Adhanom Ghebreyesus jouera un rôle principal en faveur du changement au regard de sa riche expérience et de son expertise dans la santé mondiale », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « C’est un leader dynamique et un excellent coordonnateur qui partage notre ambition d’éradiquer le sida dans le cadre des Objectifs de développement durable. Je suis impatient de travailler en étroite collaboration avec lui pour atteindre nos objectifs. ».
Dans une interview accordée à l’ONUSIDA, M. Tedros a déclaré que les leçons apprises dans le cadre de la lutte contre le sida ont été essentielles pour façonner l’avenir de la santé mondiale. Il a ajouté que la créativité, l’engagement et la multisectorialité dans la lutte contre le sida seraient nécessaires pour placer une couverture sanitaire universelle au centre de la mise en œuvre de tous les objectifs de développement durable.
M. Tedros est actuellement Conseiller spécial du Premier ministre éthiopien. Il jouit de 30 années d’expérience de haute direction en matière de santé, de politique et de diplomatie. Des années au cours desquelles il a été ministre des Affaires étrangères et ministre de la Santé de l’Éthiopie. Il prendra ses nouvelles fonctions à partir du 1er juillet 2017, remplaçant ainsi à ce poste Margaret Chan, qui a été Directrice générale de l’OMS pendant 10 ans.
L’OMS est l’un des 11 coparrains de l’ONUSIDA qui font progresser la lutte contre le VIH. L’ONUSIDA travaillera en étroite collaboration avec le nouveau Directeur général de l’OMS afin d’obtenir des progrès dans la santé mondiale et mettre fin à l’épidémie du sida dans le cadre des objectifs de développement durable.
Information annexe
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Feature Story
Entretien avec les candidats au poste de Directeur général de l’OMS
10 mai 2017
10 mai 2017 10 mai 2017Le nouveau Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé sera élu lors de la prochaine Assemblée mondiale de la Santé, qui aura lieu à Genève, en Suisse, du 22 au 31 mai. Pour la première fois, après un processus de sélection qui a débuté en septembre 2016, tous les États membres de l’Organisation mondiale de la Santé voteront pour l’un des trois candidats finalistes à ce poste.
Depuis qu’ils ont été désignés, ces trois candidats ont présenté leurs idées et leur vision sur des thématiques liées à la santé. Le site unaids.org a interrogé les trois finalistes, David Nabarro, Sania Nishtar et Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur l’épidémie de sida et la santé mondiale.
Question : En tant que Directeur général de l’OMS, quelles seront vos trois priorités pour accélérer les progrès vers la fin du sida d’ici à 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable ?
DAVID NABARRO
La première des priorités sera d’arrêter de traiter le VIH/sida comme une question isolée et de faire des services destinés aux personnes touchées par le VIH/sida une partie intégrante de la couverture santé universelle, ainsi que de les lier avec les services concernant d’autres maladies chroniques.
La deuxième consistera à tirer les leçons du travail d’autonomisation des personnes exposées au risque du VIH/sida à travers le prisme d’un Objectif de développement durable (ODD), puis d’utiliser les informations qui en découleront comme base en vue d’une intégration des actions liées au VIH dans l’ensemble des ODD (voir ci-après).
Tout comme le mouvement de lutte contre le sida a redéfini la santé publique entre 2000 et 2015, il doit maintenant contribuer à incorporer la santé publique dans les ODD avec une vision narrative entièrement nouvelle. Cette vision doit mettre l’accent sur les interconnexions entre les ODD et la nécessité de ne laisser personne de côté, en montrant que la santé est fondamentale pour y parvenir.
SANIA NISHTAR
Pour vaincre l’épidémie, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) doit continuer de travailler avec ses partenaires et faire avancer l’agenda ambitieux adopté lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida. Pour l’accès universel à un traitement précoce et sûr, et parvenir à une couverture universelle exige encore beaucoup de travail, il va falloir aider les pays pour qu’ils puissent définir comment fournir un traitement à vie. L’OMS devra faire son possible pour être sûre de disposer des meilleures données probantes et de réagir rapidement à mesure que de nouvelles preuves nous apprendront comment atteindre les gens et les aider à rester sous traitement afin de réduire la charge virale de la communauté.
C’est seulement ainsi que nous pourrons faire reculer la transmission. Concernant la prévention, bien que nous ayons actuellement des interventions efficaces au programme, il y a encore des choses à ajouter à notre boîte à outils et l’OMS devra travailler pour veiller à ce que les nouvelles preuves et l’expérience acquise soient intégrées dans les programmes aussi vite que possible. Lutter contre le VIH nécessite une couverture santé universelle pour le socle de base fondé sur les données probantes, une approche fondée sur les droits et une compréhension du rôle clé des déterminants sociaux.
En ayant cela en tête, nous devons nous concentrer sur l’élimination de la transmission. Cela signifie continuer à promouvoir le dépistage et le traitement pour tous, avec une focalisation sur les groupes les plus vulnérables, notamment les adolescentes et les consommateurs de drogues, comprendre l’intérêt de la prophylaxie préexposition et au final, bien évidemment, la mise au point impérative d’un vaccin.
Dans ce contexte, le rôle de l’OMS est de continuer de fournir des recommandations basées sur des données probantes et d’étoffer la boîte à outils pour progresser vers une couverture santé universelle. Nous savons que les pays ont du mal à mettre en œuvre les recommandations existantes. L’OMS doit continuer d’apporter de la rigueur dans la riposte, ainsi que des preuves et une approche de santé publique, afin de pouvoir formuler des orientations pratiques et claires sur les moyens de fournir des services dans des contextes divers (zones rurales, zones urbaines) et aux personnes qui n’ont pas de contact régulier avec le système de santé.
L’OMS doit aussi soutenir les pays pour mettre en place des systèmes de données et de gestion afin de fournir une riposte de santé publique en temps réel, dans le but de prévenir la transmission de manière effective.
TEDROS ADHANOM GHEBREYESUS
Ces 20 dernières années, nous avons réalisé des progrès remarquables dans la lutte contre le sida. Je félicite l’ONUSIDA pour son rôle de sensibilisation et de leadership dans l’obtention de ces résultats et dans la coordination et l’harmonisation de la riposte du système des Nations Unies à l’épidémie de sida. Si je suis élu Directeur général, mes trois priorités seront les suivantes pour ce qui concerne la riposte au sida du secteur de la santé.
Tout d’abord, je défendrai les efforts visant à faire perdurer les progrès réalisés jusqu’à présent sans faire d’autosatisfaction et à renouveler nos engagements pour mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030. L’engagement mondial envers les Objectifs de développement durable offre une immense opportunité de s’attaquer aux changements structurels, sociaux et économiques nécessaires pour en finir avec le sida. Je veillerai à ce que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) soit indissociable de ces efforts, en travaillant aux côtés de l’ONUSIDA, du système des Nations Unies, des États membres, de la société civile et des groupes communautaires.
En second lieu, ma priorité absolue en tant que Directeur général de l’OMS sera la couverture santé universelle, et mon travail sera de veiller à ce que chaque personne vivant avec le VIH ait accès aux services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH dont elle a besoin. Nous accorderons l’attention requise à la prévention du VIH et à la lutte contre les comorbidités, notamment la tuberculose associée au VIH, ainsi qu’à la préoccupation grandissante concernant les maladies non transmissibles. La couverture santé universelle aidera aussi les populations clés exposées au VIH, comme les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables, les personnes transgenres, les migrants et les adolescents, à accéder aux services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH. L’OMS fournira aux États membres les outils normatifs, les conseils et l’appui dont ils auront besoin pour mettre en œuvre ces politiques.
Pour finir, je donnerai la priorité à la création de systèmes de santé forts à base communautaire, capables de concevoir et d’appliquer des programmes de prévention et de traitement adaptés aux conditions locales. Pour cela, il faudra renforcer les systèmes de soins de santé primaires pour assurer des services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH. Investir dans les systèmes de santé nous aidera non seulement à gérer le VIH/sida, mais aussi à soutenir nos efforts pour la prévention et le traitement d’autres maladies transmissibles et non transmissibles, ainsi qu’à prévenir et riposter aux futures urgences sanitaires.
Question : Quelle est selon vous l’importance des leçons tirées de la riposte au sida pour façonner l’avenir de la santé mondiale ?
DAVID NABARRO
La riposte au sida nous a beaucoup appris et elle a joué un rôle extrêmement important dans la conception de la santé mondiale. Tout d’abord, elle nous a appris à nous concentrer sur les personnes et les patients, au lieu de l’état médical ou du virus. En changeant ainsi de perspective, le mouvement a réussi à impliquer la société civile et toute une série d’acteurs dans la lutte contre cet état, et surtout contre la stigmatisation qui y est associée. Le deuxième élément d’importance mis en lumière dans la riposte au sida a été de veiller à ce que toutes les personnes exposées au risque, quelle que soit leur place dans la société, puissent avoir pleinement accès aux services dont elles ont besoin : ne laisser personne de côté. Un immense travail a été réalisé pour s’assurer que l’état vis-à-vis du VIH, le sexe d’une personne, ses préférences sexuelles ou sa consommation de substances ne servent jamais de prétexte à une discrimination, un élément dont le caractère essentiel ne fait aucun doute dans tous les domaines de travail de la santé mondiale. Troisièmement, la riposte au sida a démontré l’importance des approches multipartites et intersectorielles et ouvert de nouvelles voies pour fournir un bon modèle de collaboration intégrée entre agences sur des questions sanitaires complexes au sein des Nations Unies.
SANIA NISHTAR
Plus que tout autre, la riposte au sida nous a appris quatre leçons fondamentales pour l’avenir de la santé mondiale. Le pouvoir de l’ambition, la puissance de l’engagement communautaire, les bénéfices d’une riposte multisectorielle et les leçons pour la réorientation des systèmes de soins de santé aigus vers la gestion des maladies chroniques.
Sur le premier point, la communauté du sida a été la première à défendre l’accès universel. Elle affirmait que tout le monde, partout, pouvait et devait être traité, ce qui fut considéré comme une hérésie à l’époque. Grâce à la coopération sud-sud, les médicaments antirétroviraux ont été mis à la disposition de ceux qui en avaient le plus besoin et des millions de personnes sont aujourd’hui en vie grâce à eux.
Deuxièmement, la riposte au sida nous a montré que la communauté joue un rôle important et que la santé est l’affaire de tous. Les agents de santé communautaires formés à la vulgarisation du traitement ont été les vecteurs du recul de la stigmatisation sociale et ont encouragé les gens à se faire dépister et à se lancer dans un traitement.
Troisièmement, la riposte au sida nous a démontré la force du partenariat et même si l’issue d’une maladie est au final un problème de santé (c’est-à-dire même si les gens tombent malades ou meurent), la prévention et le traitement à l’échelon universel nécessitent l’engagement de tous les acteurs (gouvernement, secteur privé, organisations confessionnelles, organisations communautaires, société civile, milieux universitaires) et de tous les secteurs (éducation, sécurité alimentaire, eau potable et assainissement, transports).
Quatrième point, l’élargissement des services dans les pays à faible revenu a donné naissance aux premiers programmes de continuité des soins à grande échelle. Même si l’on estime que le VIH et les maladies chroniques non transmissibles (MNT) relèvent de problèmes différents, ils ont beaucoup de points communs en ce qui concerne la réponse des systèmes de santé, car la mise à disposition du traitement a transformé le VIH en une maladie chronique. Les programmes sur le VIH ont permis de développer les systèmes, les outils et les méthodes requis pour assurer la continuité des soins. Ces leçons peuvent contribuer à intégrer la gestion des MNT dans la planification des systèmes de santé nationaux.
Globalement, nous avons aussi appris que nous ne pouvons considérer aucune maladie de manière isolée ; pour lutter contre le VIH/sida, nous avons besoin d’un système efficace et solide, c’est-à-dire des personnes, des financements, du matériel, un leadership et des données pour aider à la prise de décision.
Notre expérience avec le VIH nous a montré les défauts des systèmes bâtis autour de soins épisodiques ponctuels et nous a appris que le succès est possible uniquement lorsque le bénéficiaire et le prestataire avancent main dans la main tout au long d’un parcours de soins. Alors que les pays sont aux prises avec la baisse du fardeau des maladies transmissibles couplé à une augmentation des MNT, nous avons besoin de construire des systèmes de santé solides, durables et plus réactifs. Cela nécessite une vision à long terme ciblée à la fois sur les individus et les systèmes.
TEDROS ADHANOM GHEBREYESUS
Je n’ai aucun doute sur le fait que les leçons tirées de la riposte au sida sont essentielles pour l’avenir de la santé mondiale, aussi bien sur ce que nous devons faire que sur comment nous devons le faire. La riposte au sida nous a d’abord et surtout appris l’importance de la sensibilisation politique, de la mobilisation communautaire et de la détermination à surmonter le désespoir grâce à l’ambition et à la solidarité. Les leçons de la riposte au sida nous ont montré la valeur et la puissance d’un engagement multipartite et le fait que nous ne pouvons pas résoudre un problème sanitaire à la racine uniquement en ciblant le secteur de la santé. Nous avons également appris qu’avec la solidarité mondiale, nous pouvons innover et mobiliser d’immenses ressources nationales et internationales pour la santé, ce qui a eu un impact profond non seulement sur le VIH, mais aussi sur le système de santé dans son ensemble. Par exemple, lorsque j’étais Ministre de la Santé en Éthiopie, nous avons créé un fonds de solidarité pour le VIH afin de lancer notre programme de traitement du VIH. Ce fonds commun était alimenté par une contribution de 2 % prélevée sur le salaire des fonctionnaires. C’est surtout face aux climats politiques en constante mutation que nous avons besoin de ce type de créativité, d’engagement et de riposte multisectorielle, tout en nous efforçant de mettre la couverture santé universelle au cœur de la mise en œuvre de tous les Objectifs de développement durable.
Question : Alors que la riposte au sida s’est élargie pour atteindre des millions de personnes, l’un des principaux problèmes reste la pénurie d’agents de santé communautaires et l’incapacité du système de santé à fournir des services à cette échelle. Comment allez-vous relever le défi de renforcer le système de santé pour le préparer aux prochaines épidémies et répondre aux problèmes sanitaires actuels, notamment le sida et les maladies non transmissibles ?
DAVID NABARRO
Les gouvernements s’intéressent de plus en plus aux meilleurs moyens de développer les infrastructures et les ressources humaines dans le domaine de la santé, de manière à ce que tout le monde puisse accéder aux soins de santé essentiels, tout en veillant à ce qu’il existe des structures appropriées qui permettent de proposer des soins aux personnes atteintes du VIH/sida ou exposées au risque, en leur apportant des services de santé et des informations sur l’hygiène de vie. Les gouvernements cherchent à garantir le bon fonctionnement des mécanismes d’approvisionnement en médicaments contre le sida et à permettre aux personnes qui en ont besoin d’accéder aux médicaments et les prendre conformément aux instructions. Ils font également de gros efforts pour assurer le soutien politique nécessaire au déploiement des infrastructures de santé d’une manière apte à répondre aux besoins des personnes vivant avec le VIH. Les services proposés devraient tenir compte de la réalité selon laquelle les personnes vivant avec le VIH sont susceptibles de développer à terme des maladies non transmissibles. À cette fin, les autorités nationales de plusieurs pays cherchent des moyens d’incorporer les soins pour le sida dans les programmes destinés aux maladies chroniques. Tous les gouvernements seront prêts à encourager la collaboration régionale et mondiale sur le financement, l’assistance technique, l’accès aux médicaments et aux diagnostics et la sécurisation de l’accès aux vaccins lorsqu’ils seront disponibles.
SANIA NISHTAR
Vous soulevez ici trois aspects distincts mais de même importance : le manque d’agents de santé, la nécessité de fournir des services adaptés et le problème d’organisation de systèmes de santé, et la meilleure façon de se préparer à la prochaine épidémie.
Tout d’abord, les agents de santé communautaires représentent la colonne vertébrale des services de santé dans de nombreux pays ; et dans de nombreux cas, ces agents de santé sont des femmes. Nous devons faire mieux pour rémunérer correctement ces femmes pour leur travail, car le modèle du bénévolat pur n’est pas tenable à long terme si nous voulons conserver cette catégorie de personnel. Plus largement, la mise en œuvre des recommandations de la Commission de haut niveau sur l’Emploi en Santé et la Croissance économique va bien fonctionner, aussi bien pour lutter contre la pénurie d’agents de santé que pour renforcer la croissance économique et les systèmes de santé.
J’ai toujours pensé que des systèmes de santé forts peuvent permettre d’obtenir des résultats sur n’importe quel objectif spécifique à une maladie. C’est en effet le message que je voulais faire passer dans mon livre, Choked Pipes (Tuyaux bouchés). Outre ces objectifs spécifiques à des maladies, des systèmes forts et efficaces peuvent aussi jouer un rôle crucial dans la riposte aux pandémies. Je ferai en sorte que l’OMS s’engage dans une action de renforcement du cadre international pour coordonner et consolider les efforts en faveur de la concrétisation de la couverture santé universelle, avec un renforcement des systèmes de santé parmi ses éléments clés. Cela impliquera également des efforts pour surmonter les obstacles systémiques et lutter contre la collusion dans les systèmes de santé, ainsi que pour fournir une assistance technique aux pays afin de développer de nouveaux mécanismes d’intendance et exploiter le potentiel des prestataires de services dans les secteurs non étatiques, qui jouent un rôle prépondérant dans la délivrance de services dans de nombreuses régions du monde. Sous mon leadership, l’OMS agira en faveur d’une couverture santé universelle en tant qu’objectif de politique sanitaire pour tous les pays, et aidera les ministères de la santé à mobiliser les engagements à la tête des États. Promouvoir la couverture santé universelle, cela veut dire s’appuyer sur les précédents engagements envers les soins de santé et intégrer un engagement de politique sociale à long terme, l’attribution de ressources nationales et un mouvement de liaison entre la couverture des services essentiels et la protection contre les risques financiers.
Enfin, concernant les épidémies, des actions peuvent être entreprises aussi bien dans les pays qu’au niveau de l’OMS. L’OMS doit travailler plus efficacement avec les États membres pour renforcer leurs principales capacités en matière de santé publique, comme l’exige le Règlement sanitaire international. L’amélioration dans la surveillance des maladies permettra de faire avancer la planification sanitaire ; par ailleurs, détecter les maladies et y réagir rapidement permettra de sauver des vies. Un nouveau Programme de gestion des situations d’urgence sanitaire a été initié au sein de l’OMS : j’y suis totalement favorable et ma priorité sera de le renforcer.
TEDROS ADHANOM GHEBREYESUS
Élargir les capacités des agents de santé communautaires et des systèmes de santé doit constituer un élément fondamental de nos efforts pour atteindre la couverture santé universelle, qui sera ma priorité absolue si je suis élu Directeur général. Ces efforts peuvent s’appuyer sur les progrès spectaculaires réalisés et l’expérience acquise au cours des vingt dernières années dans la lutte contre le VIH, la tuberculose, le paludisme, les maladies tropicales négligées et la mortalité maternelle et infantile. Dans le cadre de ces efforts, nous devons aussi renforcer les systèmes de soins de santé primaires avec un engagement communautaire intégré, afin de lutter contre les maladies transmissibles et non transmissibles comme le cancer, les maladies cardiaques, les maladies respiratoires chroniques, le diabète et les traumatismes. Ces actions permettront non seulement de fournir des services de promotion de la santé, de prévention, de traitement et de réadaptation fondés sur des données probantes, mais aussi de renforcer les efforts de prévention, de dépistage, de riposte et de réhabilitation pour les situations d’urgence sanitaire.
En tant que Directeur général, je m’appuierai sur mon expérience de terrain en matière de lutte contre ces problèmes de capacités acquise en Éthiopie pour soutenir les efforts des États membres et des autorités sanitaires nationales en faveur du développement et de la mise en œuvre des politiques visant à assurer des soins de santé universels. À titre d’exemple, en Éthiopie, notre programme phare d’élargissement de la couverture de santé a permis de déployer 40 000 agents de santé communautaires dans chaque village du pays. La prévention du VIH a été l’une de leurs principales activités, ce qui a permis d’obtenir une baisse de 90 % des nouvelles infections à VIH entre 2001 et 2012. L’OMS a un rôle clé à jouer dans le partage de ces types de leçons acquises entre les pays. Elle doit aussi contribuer à bâtir et maintenir des partenariats entre les divers acteurs impliqués dans la santé mondiale (gouvernements nationaux, donateurs, secteur privé, société civile et milieux universitaires) afin de surmonter les obstacles à la réalisation de la couverture santé universelle, y compris en améliorant l’accès à un diagnostic et des soins de qualité, aux médicaments de base et aux protections financières. Pour finir, je travaillerai également pour inscrire et maintenir la couverture santé universelle à l’ordre du jour aux plus hauts niveaux politiques possibles, en maintenant la volonté politique et les ressources nécessaires pour parvenir à ces objectifs.
Question : Comment veillerez-vous à ce que les personnes touchées par le VIH, en particulier les populations clés telles que les professionnel(le)s du sexe, les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables, les personnes transgenres et les migrants, ne soient pas laissées pour compte dans les efforts de mise en œuvre d’une couverture santé universelle ?
DAVID NABARRO
Je vois beaucoup d’exemples de professionnels de santé, de membres de la société civile, de groupes confessionnels, de personnels des Nations Unies et d’autres qui s’intéressent au travail avec les gouvernements afin de réduire la stigmatisation concernant les personnes exposées au risque de VIH et de limiter l’étendue de la discrimination dont elles sont victimes et qui se traduit par leur impossibilité d’accéder à des soins corrects. Pour mieux faire ce travail, les professionnels de santé et les autres parties prenantes ont besoin de soutien, de manière à pouvoir exercer tout en réduisant la stigmatisation et la discrimination ; ils ont besoin d’accéder à des données probantes, de pouvoir interagir avec le grand public et de pouvoir travailler en étroite collaboration les uns avec les autres de façon solidaire, car ce travail peut être difficile et problématique, avec autant d’échecs que de réussites.
SANIA NISHTAR
Tout le monde a droit à la santé. Dans tous ses domaines d’intervention, tout en reconnaissant le caractère essentiel de la souveraineté nationale, pour accomplir sa mission de promotion de la santé pour tous, l’OMS doit aussi défendre et promouvoir à la fois le droit à la santé et une approche de la santé fondée sur les droits de l’homme.
L’Agenda 2030 et les Objectifs de développement durable réaffirment la responsabilité des États membres de « respecter, protéger et promouvoir les droits de l’homme, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance, de handicap ou de toute autre situation », renouvelant ainsi l’engagement en faveur des droits de l’homme dans le futur agenda pour la santé mondiale et le développement.
Tout au long de ma carrière de médecin, au sein du gouvernement, dans la société civile, au niveau universitaire et dans le travail avec les agences internationales, j’ai toujours fondé mon travail sur le principe selon lequel chacun a droit à des services de santé de qualité. C’est cet ancrage solide qui m’a conduite à mettre en place une structure de financement innovante au Pakistan qui vient en aide aux communautés les plus pauvres et les plus marginalisées afin de leur éviter des frais catastrophiques dans l’accès à la santé. En tant que Directrice générale de l’OMS, je poursuivrai dans cette voie vers le droit à la santé pour tous.
TEDROS ADHANOM GHEBREYESUS
Nos efforts pour parvenir à la couverture santé universelle doivent faire des besoins des personnes vulnérables et marginalisées une priorité. Plus précisément, je pense que l’OMS doit défendre des mécanismes permettant d’écouter avec intelligence ces groupes, de tirer les leçons de leur expérience et de les impliquer dans l’action. Cet engagement, et les leçons que nous en tirons, devrait ensuite être au cœur de nos efforts visant à mobiliser les ressources et à responsabiliser les autorités en matière de santé pour tous, sans distinction d’âge, de sexe, de revenus, d’orientation sexuelle ou d’appartenance religieuse. En outre, il sera essentiel d’améliorer notre base de données probantes avec des moyens efficaces pour atteindre les plus vulnérables et les plus marginalisés. De nouvelles études pourront nous permettre d’élaborer des solutions fondées sur des données et orientées vers les résultats, ce qui nous aidera à maximiser l’impact des interventions dans lesquelles nous investissons. Une partie de ces efforts exigera également de notre part la construction et l’amélioration des infrastructures pour la collecte des données et la garantie que les données que nous collectons sont utilisées pour éclairer la mise au point des politiques. Enfin, l’OMS occupe une place idéale pour lutter contre les inégalités dans les soins de santé et, si je suis élu Directeur général, je serai une voix forte et un fervent défenseur du droit à la santé pour tous.
Question : Que signifie l’ONUSIDA pour vous ?
DAVID NABARRO
L’ONUSIDA est une expression très importante de l’esprit et de la solidarité avec lesquels nous devons tous travailler ensemble pour favoriser des actions qui conduiront au recul des inconvénients et de la souffrance rencontrés par les personnes exposées au risque du VIH/sida, ainsi que celles qui sont effectivement touchées par la maladie. Cette organisation a eu une puissante influence sur le comportement non seulement du système des Nations Unies, mais de toute la communauté des acteurs engagés dans la lutte pour un accès équitable aux besoins en matière de prévention, de diagnostic et de traitement du VIH/sida.
SANIA NISHTAR
L’ONUSIDA a été l’un des premiers exemples de partenariat qui a exploité les forces et les principales compétences de toutes les agences des Nations Unies. Sous l’égide de l’ONUSIDA, les Nations Unies ont mené un agenda ambitieux et, ensemble, nous avons avancé plus loin et plus vite vers la fin de l’épidémie : des objectifs ambitieux pour l’accès au traitement et à la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant sont en passe d’être atteints dans certains pays et, pour la première fois, le contrôle de l’épidémie et la fin de la transmission semblent possibles dans une poignée de pays africains parmi les plus durement touchés.
L’ONUSIDA a également joué un rôle clé dans le maintien d’une approche fondée sur les droits de l’homme pour notre riposte et le fait d’assurer l’accès à la prévention et au traitement essentiels aux populations clés exposées au risque, notamment avec la réduction des risques pour les consommateurs de drogues injectables et les adolescents. L’ONUSIDA a par ailleurs montré la voie dans la manière dont nous pouvons travailler avec plusieurs acteurs (société civile, communautés, bénévoles et secteur privé) dans le domaine de la santé pour améliorer la coordination et mieux utiliser les compétences, l’expérience et les ressources des partenaires.
TEDROS ADHANOM GHEBREYESUS
Je commencerai par une remarque personnelle. C’est avec un immense plaisir et un grand honneur que j’ai eu la chance de présider le Conseil de coordination du Programme (CCP) lorsque j’étais Ministre de la Santé de l’Éthiopie en 2009-2010, et que j’ai pu considérer l’ONUSIDA comme un partenaire proche pendant plus d’une décennie. C’est lors de mon mandat auprès du CCP que l’ONUSIDA s’est davantage concentré sur le renforcement des systèmes de santé et la prévention du VIH, notamment sur l’appropriation par les pays, plantant ainsi le décor pour nos actions en faveur de la couverture santé universelle. Nous avons aussi œuvré pour appliquer le nouveau mandat de l’ONUSIDA, qui décrit ses priorités et sa vision pour l’avenir.
Je pense que le leadership provocateur de l’ONUSIDA a joué un rôle capital dans la lutte contre l’épidémie de sida et dans son passage du statut de condamnation à mort à celui d’un état de santé chronique. Son rôle mondial a non seulement suscité le soutien au plus haut niveau politique en faveur de la riposte au sida, mais aussi permis de mettre au cœur de cette riposte les voix des personnes touchées par le VIH, notamment en intégrant la société civile dans sa structure de gouvernance. Je pense qu’il sera utile de consolider ces expériences pour aborder les changements structurels, sociaux et économiques nécessaires en vue d’en finir avec le sida dans le cadre des Objectifs de développement durable. Je prends également note des récentes recommandations du Groupe de réflexion mondiale sur l’avenir du modèle du Programme commun de l’ONUSIDA.
Si je suis élu Directeur général de l’OMS, j’espère pouvoir continuer ce travail conjoint et cette collaboration étroite entre partenaires.
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31 octobre 2024

Press Statement
L'ONUSIDA accueille David Beasley comme nouveau directeur exécutif du Programme alimentaire mondial
31 mars 2017 31 mars 2017GENÈVE, 31 mars 2017 - L'ONUSIDA se félicite de la nomination de David Beasley en tant que Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM).
« La nomination de David Beasley arrive à un moment difficile », a déclaré le Directeur général de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. « La sécurité alimentaire est l’objectif principal du Programme alimentaire mondial et occupe une place fondamentale dans les efforts mondiaux visant à briser le cycle de la faim et de la pauvreté. Cette sécurité est essentielle pour l’atteinte des Objectifs de développement durable, notamment l’éradication de l'épidémie de sida ».
Le Programme alimentaire mondial a récemment rapporté que plus de 100 millions de personnes sont confrontées à une grave insécurité alimentaire à travers le monde ; et que 20 millions de personnes répartis dans quatre pays à savoir le Sud-Soudan, la Somalie, le Nigéria et le Yémen sont actuellement confrontées à la famine.
Au cours des crises humanitaires, l'accès aux services de santé et la disponibilité de médicaments pour les personnes vivant avec le VIH sont perturbés et les populations ont du mal à répondre à leurs besoins nutritionnels, ce qui les expose davantage au risque de dégradation de leur santé.
Le Programme alimentaire mondial, coparrainant l'ONUSIDA, travaille à intégrer l'alimentation et la nutrition dans le programme exhaustif de soins, de traitement et de soutien aux personnes vivant avec le VIH et / ou la tuberculose active (TB). Le Programme alimentaire mondial coopère également avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés pour veiller à ce que la sécurité alimentaire et les besoins connexes soient adéquatement abordés chez les populations déplacées, réfugiées et rapatriées. Ensemble, ils soutiennent la prévention et les soins du VIH et de la tuberculose, ainsi que des activités d'assistance alimentaire et nutritionnelle dans les situations d'urgence humanitaire.
L'intégration des composantes alimentaires et nutritionnelles dans les programmes de traitement et de soutien du VIH et de la tuberculose est essentielle pour assurer de meilleurs résultats pour la santé des personnes vivant avec le VIH et / ou la tuberculose. En 2015, les activités du Programme alimentaire mondial pour le VIH et la tuberculose ont bénéficié à 540 000 personnes.