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Soutenir les efforts pour mettre fin au mariage des enfants en Amérique latine et dans les Caraïbes
24 mars 2017
24 mars 2017 24 mars 2017Le mariage des enfants est très répandu dans une grande partie de l’Amérique latine et des Caraïbes : il représente 23 % des mariages dans la région, malgré les lois qui l’interdisent.
L’impact du mariage des enfants et des unions précoces (lorsque l’un des conjoints est âgé de moins de 18 ans) sur les filles et sur la société qui les entoure peut être dévastateur. Les données prouvent qu’il existe une forte corrélation entre d’une part le mariage des enfants et les unions précoces et d’autre part les grossesses précoces, la mortalité maternelle et infantile, un niveau d’éducation plus faible chez les filles et un score moindre sur le plan de l’indice de développement humain. Par ailleurs, le mariage des enfants et les unions précoces rendent les filles plus vulnérables aux infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH.
Lors d’un événement de haut niveau co-organisé par les Missions permanentes du Panama et du Guatemala auprès des Nations Unies, en collaboration avec ONU Femmes, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et l’ONUSIDA, l’expérience acquise et les options programmatiques et politiques en matière de lutte contre le mariage des enfants en Amérique latine et dans les Caraïbes ont été présentées.
À l’occasion de cette rencontre, qui s’est tenue le 17 mars au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, en marge de la soixante-et-unième session de la Commission sur le statut de la femme, les participants ont admis que le mariage des enfants et les unions précoces étaient une violation des droits de l’homme et une grave menace pesant sur la vie, la santé et le développement futur des filles.
La thématique abordée lors de cette réunion a porté sur l’importance d’appuyer les réformes législatives visant à relever l’âge légal du mariage à 18 ans et de promouvoir des programmes d’autonomisation des filles et des jeunes femmes.
Les participants ont recensé les approches et les stratégies couronnées de succès dans la réduction du nombre de mariages d’enfants. Au Panama par exemple, où on estime à 26 % le nombre de filles mariées avant l’âge de 18 ans et à environ 7 % le nombre de celles mariées avant l’âge de 15 ans, la législation nationale sur l’âge légal du mariage a été réformée. Désormais, au Panama, l’âge légal minimum pour le mariage est de 18 ans, tout comme l’âge de la majorité. Auparavant, avec la permission des parents, les jeunes filles pouvaient se marier à 14 ans et les jeunes garçons à 16 ans. Au Guatemala, grâce aux actions de sensibilisation menées par ONU Femmes, la société civile et la coopération internationale, des réformes du code civil et du code pénal ont été votées afin d’augmenter l’âge minimum du mariage à 18 ans.
Depuis 2015, l’ONUSIDA travaille en partenariat avec ONU Femmes, l’UNICEF, l’UNFPA et la PAHO/OMS dans le cadre d’une initiative conjointe visant à supprimer le mariage des enfants et les unions précoces, qui appuie les actions des gouvernements afin de veiller à ce que les besoins multiples des filles et des femmes soient reconnus et garantis tout au long de leur vie.
L’ONUSIDA travaille avec les pays dans le but d’éliminer les inégalités entre les sexes et toutes les formes de violence et de discrimination à l’encontre des femmes et des filles d’ici à 2020, comme le prévoit la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida.
Quotes
« Le mariage des enfants et les unions précoces sont une violation des droits de l’homme. Point à la ligne. »
« Mettre un terme au mariage des enfants est une obligation morale et légale, qui nécessite d’agir à de nombreux niveaux. Les gouvernements, la société civile et les autres partenaires doivent travailler ensemble pour s’assurer que les filles ont accès à l’éducation, à l’information et aux services de santé, et deviennent autonomes. »
« Je reconnais les efforts entrepris par des pays comme le Panama, le Guatemala, l’Équateur et le Mexique pour mettre fin au mariage des enfants. Ce sont des exemples à suivre pour garantir les droits des filles. »
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Réduire l'impact du VIH chez les adolescentes
11 novembre 2016
11 novembre 2016 11 novembre 2016Près de 180 jeunes femmes et adolescentes originaires du Malawi, du Kenya et de l'Ouganda ont mené un projet pilote visant à renforcer le leadership des jeunes femmes et des adolescentes dans la riposte au VIH. Baptisé Empowerment + Engagement = Equality (Autonomisation + Engagement = Égalité), le programme a pour objectif de lutter contre les problèmes d'inégalité entre les sexes qui accroissent la vulnérabilité des adolescentes à l'infection à VIH et de créer des espaces de partage d'expériences.
Cette initiative conçue et mise en œuvre par ONU Femmes et la Fédération internationale pour la planification familiale a permis de mobiliser plus de 1 000 jeunes activistes, dont des jeunes femmes vivant avec le VIH, pour défendre leurs intérêts au niveau local, régional et national. En plus de partager leurs connaissances entre elles, les participantes ont organisé des rencontres face à face et en ligne avec des parents, des enseignants, des chefs religieux et d'autres acteurs communautaires pour discuter des moyens de faire évoluer les normes sexuelles négatives et les inégalités qui augmentent le risque d'infection à VIH.
Gertrude Mutharika, Première dame du Malawi, a participé à l'une des discussions et s'est engagée à soutenir la lutte contre les problèmes qui augmentent le risque d'infection à VIH chez les jeunes femmes, notamment les violences sexistes. Les jeunes leaders ont poursuivi leur travail de sensibilisation au plus haut niveau, en participant à des débats lors de la Conférence internationale sur le sida organisée à Durban, en Afrique du Sud, en juillet 2016.
« L'une des contributions les plus épanouissantes que j'ai apportée dans le cadre de ce projet, c'est le soutien à d'autres filles comme moi pour se sentir plus autonomes et prendre le contrôle de leur vie », raconte Divina Kemunto, originaire du Kenya. « J'ai partagé ma propre expérience et encouragé les filles vivant avec le VIH à croire qu'elles aussi pouvaient marcher la tête haute avec le sourire aux lèvres ».
La prévention des nouvelles infections à VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique subsaharienne est vitale si le monde veut en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030 : en 2015, 75 % des nouvelles infections à VIH chez les adolescents d'Afrique subsaharienne ont concerné des adolescentes âgées de 10 à 19 ans. Prévenir les infections, cela signifie donner les moyens aux jeunes femmes et aux filles de rester scolarisées pour avoir de meilleures perspectives économiques, veiller à ce qu'elles disposent des connaissances, des informations et des outils pour éviter les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles et s'assurer qu'elles sachent quoi faire lorsqu'elles sont confrontées à des violences sexuelles.
Les lois et les politiques discriminatoires envers les femmes et les filles doivent être démantelées et leur santé comme leurs droits sexuels et reproductifs doivent être pleinement respectés.
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Journée mondiale du sida 2016
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Combler les lacunes en matière de diagnostic du VIH chez les nourrissons
25 octobre 2016
25 octobre 2016 25 octobre 2016Pour atteindre les objectifs de la stratégie Accélérer et mettre fin à l'épidémie de sida d'ici à 2030, il faut éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants. Le VIH peut être transmis de la mère à l'enfant pendant la grossesse, à la naissance et pendant l'allaitement, mais avec un traitement antirétroviral les taux de transmission de la mère à l'enfant peuvent tomber à 5 % ou moins.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) défend une approche complète pour la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Une part importante de cette stratégie vise à fournir un traitement, des soins et un appui adéquats aux mères vivant avec le VIH, à leurs enfants et aux autres membres de la famille.
Depuis 2005, grâce aux programmes efficaces de prévention de la transmission de la mère à l'enfant, le nombre d'enfants nés séropositifs au VIH a baissé d'environ 70 %. En 2015 dans le monde, près de 1,4 million de mères vivant avec le VIH ont accouché et 150 000 nourrissons ont été infectés par le VIH. La mortalité est maximale chez les nourrissons séropositifs au VIH au cours des trois premiers mois de la vie, de sorte que leur statut sérologique doit être diagnostiqué rapidement pour qu'ils reçoivent le traitement dont ils ont besoin.
Il existe pourtant de sérieuses lacunes dans le diagnostic. Seulement 51 % des nourrissons exposés au VIH dans le monde sont dépistés à l'âge de six semaines, soit l'âge recommandé par l'OMS. La moitié d'entre eux ne reçoivent jamais les résultats. Et parmi ceux dont le test est positif et qui reçoivent les résultats, seulement la moitié sont mis sous traitement. Ainsi, sur 150 000 enfants nés séropositifs au VIH en 2015, seulement la moitié environ seront mis sous traitement.
UNITAID contribue à combler ces lacunes de diagnostic. Par l'intermédiaire de ses partenaires, UNITAID a investi plus de 300 millions de dollars pour élargir l'accès à des technologies de diagnostic abordables et de qualité certifiée dans les pays à revenu faible et intermédiaire. UNITAID mène une action cruciale en rendant ces tests disponibles là où les gens ont besoin de soins, même dans les endroits les plus reculés, afin de veiller à ce que les jeunes patients reçoivent rapidement le traitement dont ils ont besoin.
Les tests de dépistage précoce chez le nourrisson sont adaptés aux nourrissons, au contraire des tests de dépistage rapides, car les anticorps de la mère peuvent rester présents dans le sang de l'enfant jusqu'à 18 mois après la naissance. UNITAID a pour objectif de mettre à disposition ces tests de dépistage précoce pour moins de 30 dollars. Il faut moins de deux heures pour les effectuer, de sorte que les nourrissons peuvent être diagnostiqués et dirigés immédiatement vers un traitement le même jour. Cela permet de réduire le nombre de nourrissons dont les résultats sont perdus ou retardés et de faire des économies par rapport à un diagnostic plus tardif.
Avec quelques ajustements supplémentaires, le dépistage sur le lieu des soins pourrait faire baisser davantage la mortalité chez les nourrissons. Robert Matiru, Directeur des opérations chez UNITAID, souligne l'importance d'un dépistage régulier. « Le dépistage à la naissance indique aux médecins si un bébé a été infecté in utero », explique-t-il. « Mais si un enfant est infecté à la naissance, la séroconversion au VIH ne sera pas détectable dans le sang avant plusieurs semaines. Un nouveau dépistage à l'âge de 6 semaines, comme cela est recommandé, est essentiel ».
Actuellement, UNITAID a des projets en cours pour mettre à disposition des tests de dépistage précoce pour les nourrissons et des tests de détection de charge virale abordables sur le lieu des soins dans 16 pays d'Afrique. Des plates-formes innovantes, adaptées à des établissements de santé décentralisés, facilitent la tâche aux agents de santé pour la réalisation de plusieurs types de tests. UNITAID finance des recherches opérationnelles pour vérifier que chaque solution sanitaire soit rentable, adaptée au contexte et évolutive. L'expérience acquise par ce travail permet ensuite d'éclairer les consignes de traitement, les plans nationaux et les politiques de prévention et de traitement du VIH, ainsi que les stratégies mondiales de lutte contre le VIH, en alimentant un cycle de programmes toujours plus efficaces.
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Journée mondiale du sida 2016
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La menace mondiale d'une résistance aux médicaments mise en avant dans un nouveau rapport de l'OMS sur la tuberculose
13 octobre 2016
13 octobre 2016 13 octobre 2016Dans son rapport 2016 sur l'état de l'épidémie mondiale de tuberculose et la riposte à celle-ci, l'Organisation mondiale de la Santé a annoncé que le nombre de nouveaux cas de tuberculose avait été estimé à 10,4 millions en 2015, soit plus que les précédentes estimations. Toutefois, seulement 6,1 millions de cas de tuberculose ont été détectés et officiellement signalés en 2015, ce qui illustre des lacunes considérables dans le recensement et le dépistage des personnes susceptibles d'être atteintes de tuberculose. Six pays comptabilisent 60 % du fardeau mondial total de la tuberculose : Chine, Inde, Indonésie, Nigéria, Pakistan et Afrique du Sud. La tuberculose reste une cause majeure de décès chez les personnes vivant avec le VIH, alors que la maladie peut être guérie à moindre coût. En revanche, le coût de l'absence de traitement de la tuberculose est élevé en termes de propagation de la maladie et de décès.
On estime que 1,8 million de personnes sont décédées de la tuberculose en 2015, dont 0,4 million étaient également séropositives au VIH. Plus de 20 % des personnes vivant avec le VIH et la tuberculose n'ont pas reçu de médicaments antirétroviraux vitaux : une opportunité manquée de fournir un traitement et des soins complets et intégrés. La tuberculose peut aussi être évitée chez les personnes vivant avec le VIH grâce à un traitement antirétroviral précoce et un traitement préventif par isoniazide, mais le recours au traitement préventif reste inadéquat.
L'une des conclusions particulièrement inquiétante du rapport concerne la riposte inadaptée au fardeau grandissant d'une tuberculose multirésistante aux médicaments. Seule une personne sur cinq éligibles à un traitement pour une tuberculose multirésistante en a bénéficié en 2015. Par ailleurs, le taux de guérison de la tuberculose multirésistante reste désespérément faible, à environ 52 % à l'échelle mondiale, malgré les récents progrès dans l'accès aux nouveaux traitements.
La résistance croissante aux médicaments est l'une des plus graves menaces pour la réduction du fardeau de la maladie et des décès dus à des maladies infectieuses, comme le VIH, la tuberculose et le paludisme, qui empêchent de nombreuses personnes vivant dans les pays à revenu faible et intermédiaire de réaliser pleinement leur potentiel. Une action urgente est nécessaire pour prévenir le développement et la propagation de la résistance aux médicaments et les investissements dans la recherche de nouveaux traitements pour remplacer ceux devenus inefficaces à cause de la résistance aux médicaments sont indispensables.
Quotes
« Nous nous trouvons face à une lutte difficile pour atteindre les objectifs mondiaux relatifs à la tuberculose. Il faudra intensifier massivement nos efforts ou les pays continueront de prendre du retard sur cette épidémie mortelle et ces objectifs ambitieux ne seront pas atteints. »
« À chaque fois que nous perdons un traitement de première intention efficace pour une maladie infectieuse en raison du développement d'une résistance aux médicaments, le monde perd une autre opportunité de sauver des vies et de promouvoir la santé, le bien-être et l'épanouissement des individus, en particulier des personnes qui vivent dans la pauvreté. Il est impératif et urgent de prêter attention, d'agir, d'investir et de mener des recherches pour traiter cette crise latente. »
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Réaffirmer le leadership des personnes vivant avec le VIH dans la riposte au sida
18 juillet 2016
18 juillet 2016 18 juillet 2016Depuis le début, les personnes vivant avec le VIH ont été en première ligne dans la riposte au sida, en tant que partenaires égaux apportant des solutions sur la manière de fournir les services et exigeant le respect et les droits pour toute personne touchée par le VIH.
« LIVING 2016: positive leadership summit » (sommet sur le leadership positif) a réuni 300 personnes vivant avec le VIH venues du monde entier les 16 et 17 juillet à Durban, en Afrique du Sud, à la veille de la 21e Conférence internationale sur le sida.
Les participants ont évoqué les besoins des personnes vivant avec le VIH et la riposte communautaire pour l'accès à des services de qualité fondés sur les droits, la stigmatisation et la discrimination, la criminalisation et la violence, l'accès au traitement ainsi que la santé et les droits sexuels et reproductifs.
Les participants ont fait le bilan des réussites obtenues depuis la conférence sur le sida de 2000 qui avait également eu lieu à Durban, tout en soulignant les problèmes qui persistent : la moitié seulement des personnes vivant avec le VIH ont accès au traitement, plus d'un million de personnes vivant avec le VIH décèdent chaque année, les ressources pour la riposte au sida sont en baisse, la stigmatisation et la discrimination restent des obstacles à l'accès aux services et les inégalités d'accès coûtent des vies.
L'engagement accru et intelligent des personnes vivant avec le VIH est apparu comme un fil rouge à travers les thématiques abordées tout au long des deux jours de réunion.
Les participants ont réaffirmé la diversité des personnes vivant avec le VIH et insisté sur la nécessité de travailler en collaboration avec les réseaux de populations clés en tant qu'activistes afin de mobiliser les ressources requises pour une riposte efficace au sida, de demander et de soutenir une réforme judiciaire et politique qui respecte les droits de chacun et de mettre face à leurs responsabilités les gouvernements, les donateurs, les Nations Unies et les réseaux de personnes vivant avec le VIH.
Quotes
« Il faut que les personnes vivant avec le VIH soient à nouveau au cœur de l'action. L'énergie qu'elles ont apportée au début de la riposte nous a amenés vers les succès que nous avons connus ; nous avons besoin de vous pour la retrouver aujourd'hui. Soyez fiers de ce que vous avez fait et comptez sur nous pour vous soutenir. »
« Non seulement nous avons besoin de vous, mais vous devez aussi être à nos côtés pour veiller à ce que la discrimination ne soit pas tolérée. »
« Les injustices qui prédominaient en 2000 sont toujours là aujourd'hui. Les personnes vivant avec le VIH ont besoin d'une révolution positive, qui ait du sens et un impact. »
« Il est essentiel que les personnes vivant avec le VIH soient présentes, qu'elles fassent entendre leur voix. Nous avons encore un long chemin à faire : 17 millions de personnes sous traitement, c'est impressionnant, mais nous en avons encore 20 millions de plus à atteindre. »
« Nous sommes les experts. Vous avez besoin de notre engagement. Nous sommes ceux qui disposent concrètement de l'expérience requise pour aider les personnes à accéder aux médicaments antirétroviraux et passer outre la stigmatisation. »
« La réalité, c'est que nous ne pouvons pas mettre nos gouvernements face à leurs responsabilités si nous ne nous présentons pas devant eux en exigeant qu'ils soient à la hauteur. »
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Un quart pour la prévention du VIH : une priorité à assurer dans l'agenda mondial
18 juillet 2016
18 juillet 2016 18 juillet 2016La nouvelle campagne « Un quart pour la prévention du VIH », qui appelle à la hausse des investissements dans des programmes de prévention efficaces jusqu'à au moins 25 % des ressources mondiales consacrées au VIH, est en train de prendre de la vitesse.
Afin de profiter de cet élan, l'ONUSIDA et la Banque mondiale ont organisé ensemble un événement dans le cadre de la 21e Conférence internationale sur le sida qui se tient actuellement à Durban, en Afrique du Sud, sous la forme d'une table ronde de haut niveau à laquelle ont participé Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale, les Ministres de la Santé d'Afrique du Sud, du Swaziland et du Zimbabwe, des responsables de programmes nationaux de lutte contre le sida , ainsi que des représentants du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et de la société civile. Organisée le 17 juillet, la table ronde était animée par David Wilson, Directeur du Programme VIH/sida de la Banque mondiale.
Sur le thème des défis et des opportunités de l'élargissement des programmes de prévention du VIH, les participants ont échangé leurs idées et leurs expériences, tout en examinant les moyens d'assurer à la fois la disponibilité d'investissements suffisants et l'inclusion des populations clés, des femmes et des jeunes.
La table ronde a également mis en avant la nécessité d'aborder aussi les facteurs comportementaux et structurels, en plus des aspects biomédicaux.
Les participants ont fait valoir que seul un doublement des efforts de prévention permettrait de lutter contre la tendance inquiétante des nouvelles infections à VIH chez les adultes qui ne baissent plus depuis au moins cinq ans ; une tendance soulignée dans le nouveau rapport de l'ONUSIDA sur les lacunes en matière de prévention. Bien que d'importants progrès aient été enregistrés dans le traitement et la baisse de la mortalité, les participants ont admis que le traitement à lui seul ne pouvait permettre d'en finir avec l'épidémie de sida.
Pour aider à élaborer une marche à suivre concrète, les participants ont proposé une série de nouvelles mesures en faveur de l'élargissement des plans et des programmes de prévention pour faire en sorte qu'un quart pour la prévention du VIH devienne une réalité.
Quotes
« L'objectif 90–-90–-90 devrait être associé à une prévention complète et nous avons des piliers de prévention clés qui couvrent la prévention combinée pour les jeunes femmes et les adolescentes, des programmes pour les populations clés, l'accès universel aux préservatifs, la circoncision masculine médicalisée volontaire et la prophylaxie préexposition. »
« Il est évident que notre réussite s'est appuyée jusqu'à présent sur des interventions biomédicales. Le plus gros défi que le monde doit relever aujourd'hui, ce sont les interventions en matière de prévention sociale et comportementale. Voilà notre nouvelle cible. »
« Le vrai problème qui nous attend est d'ordre démographique et épidémiologique. Avec de meilleures données, nous pourrons cibler les bonnes populations aux bons endroits. Il nous faut le même engagement et la même rigueur dans les données sur la prévention qu'avec celles qui concernent le traitement. »
« Nous devons être capables d'atteindre les populations à risque et leur donner les moyens de demander l'accès aux services de prévention. »
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Près de 5 millions de travailleurs touchés par l'initiative VCT@WORK de l'OIT et 3 millions de dépistage du VIH effectués
14 juillet 2016
14 juillet 2016 14 juillet 2016L'Organisation internationale du Travail (OIT) a annoncé que la phase initiale de son initiative VCT@WORK avait permis de toucher 5 millions de travailleurs avec des actions d'information directes sur les bénéfices du dépistage du VIH. Dans le cadre de ce programme, qui s'est déroulé entre juillet 2013 et décembre 2015, près de 3 millions de travailleurs ont été dépistés, et plus de 85 000 personnes diagnostiquées séropositives au VIH ont été orientées vers des services de traitement. L'OIT, l'ONUSIDA et leurs partenaires présenteront les résultats de l'initiative lors de la 21e Conférence internationale sur le sida qui aura lieu du 18 au 22 juillet à Durban, en Afrique du Sud.
Quotes
« Pour la première fois, nous avons des résultats qui démontrent clairement l'impact d'une riposte au VIH sur le lieu de travail. Lorsque les travailleurs ont connaissance assez tôt de leur séropositivité au VIH, ils peuvent prendre le traitement adéquat et continuer d'être des membres en bonne santé et productifs de la population active. »
« Il s'agit du type d'innovation nécessaire pour que les services anti-VIH puissent atteindre les personnes dans leur vie quotidienne. C'est cela, la stratégie d'accélération en action : banaliser le dépistage et faire en sorte que davantage de personnes connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH pour être orientées vers des soins et un appui locaux. »
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L'ONUDC présente son Rapport mondial sur les drogues 2016
23 juin 2016
23 juin 2016 23 juin 2016L'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a présenté son Rapport mondial sur les drogues annuel, qui montre que le nombre de personnes décrites comme dépendantes aux drogues a augmenté pour atteindre plus de 29 millions en 2014, contre environ 27 millions l'année précédente. En 2014, environ 250 millions de personnes entre 15 et 64 ans ont consommé au moins une drogue, un chiffre qui est resté stable ces quatre dernières années.
Ce rapport arrive peu après la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies (UNGASS) sur le problème mondial de la drogue, qui s'est tenue en avril et a débouché sur une série de recommandations concrètes que les pays peuvent adopter pour réduire l'impact des drogues.
À la veille de l'UNGASS, l'ONUSIDA avait publié un rapport intitulé Pour moins de risque, qui montrait que la non-adoption par de nombreux pays d'approches basées sur la santé et les droits de l'Homme s'était traduite par l'absence de baisse du nombre de nouvelles infections à VIH chez les consommateurs de drogues injectables dans le monde entre 2010 et 2014.
Quotes
« En donnant un aperçu complet des principales évolutions sur les marchés des stupéfiants, dans les routes de trafic et dans l'impact sanitaire de la consommation de drogues, le Rapport mondial sur les drogues 2016 met en avant l'appui en faveur d'approches globales, équilibrées et intégrées fondées sur les droits, comme le reflète le document final de la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies. »
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OMS : deux technologies de pointe pour le dépistage du VIH chez les nourrissons préqualifiées par l'OMS
23 juin 2016
23 juin 2016 23 juin 2016Deux techniques innovantes pour le dépistage précoce du VIH chez le nourrisson qui viennent d'être préqualifiées par l'OMS vont permettre de diagnostiquer rapidement encore plus de nourrissons dans le but de pouvoir leur administrer un traitement vital.
Ces produits, Alere™ q HIV-1/2 Detect (fabriqué par Alere Technologies GmbH) et Xpert® HIV-1 Qual Assay (fabriqué par Cepheid AB), peuvent être utilisés pour le dépistage sur des nourrissons âgés d'une heure seulement, au lieu d'envoyer un échantillon en laboratoire, qui peut prendre des semaines ou des mois pour renvoyer un résultat.
En 2015, sur plus de 1,2 million de nourrissons nés de mères séropositives au VIH dans le monde, un peu plus de la moitié seulement ont eu accès à un test de dépistage pour nourrissons. C'est l'une des raisons pour lesquelles seulement la moitié de tous les enfants dont on estime qu'ils vivent avec le VIH reçoivent effectivement le traitement dont ils ont besoin. La meilleure façon de dépister l'infection à VIH chez les nourrissons est d'utiliser des tests qui recherchent des signes de présence du virus dans le sang, au lieu de tests détectant des anticorps ou des antigènes. Jusqu'à présent, ces tests nécessitaient de longues procédures menées dans un environnement spécial en laboratoire et exigeant des infrastructures et une formation conséquentes. Ces nouvelles technologies simplifient ces procédures en permettant de dépister davantage de nourrissons, avec des résultats plus rapides.
« Ces tests représentent une avancée significative dans notre riposte au VIH chez les jeunes enfants », déclare Mike Ward, qui dirige le service de réglementation du Département Médicaments essentiels et produits sanitaires de l'OMS. « Ce sont des plates-formes plus simples, plus rapides et automatisées qui ne nécessitent pas autant d'infrastructures que les systèmes conventionnels en laboratoire et peuvent être utilisées sur le lieu des soins ou à proximité ».
Ces deux produits font actuellement l'objet d'études dans des pays fortement touchés par le VIH afin de définir comment et où ils devraient être utilisés. La préqualification de l'OMS donne aux agences de l'ONU et aux pays une garantie de la qualité, l'innocuité et l'efficacité des tests, ainsi que la confiance requise pour les acheter et les utiliser.
« L'utilisation sur le lieu des soins ou à proximité de technologies permettant le dépistage précoce du VIH chez le nourrisson présente un potentiel de rapprochement du dépistage du couple mère-enfant et, au final, sauve la vie de ces enfants », explique Gottfried Hirnschall, Directeur du Département VIH/sida de l'OMS.
Les deux tests utilisent des cartouches jetables chargées au préalable des produits chimiques nécessaires à l'identification du VIH dans un échantillon de sang. Ainsi, ils sont plus rapides, moins encombrants et plus faciles à gérer que d'autres tests qui exigent le type d'infrastructure et la formation technique que l'on trouve en général exclusivement dans les grands laboratoires.
Le test Xpert® fonctionne avec la même technique que celle déjà utilisée pour diagnostiquer la tuberculose. Pour un dépistage du VIH, il suffit de changer la cartouche, ce qui en fait une plate-forme rentable pouvant être utilisée pour dépister plusieurs maladies. Xpert a besoin d'une alimentation électrique constante mais nécessite très peu de formation et de maintenance, et il peut être réalisé avec du sang total ou des prélèvements de sang séché.
La plate-forme Alere peut fonctionner sur batterie pendant un maximum de 8 heures, ce qui la rend plus pratique dans les zones rurales reculées où il n'existe pas de laboratoires et où les agents de santé sont souvent peu qualifiés.
La préqualification est l'aboutissement de 18 mois d'efforts, dans le cadre d'une collaboration entre l'OMS, le National Health Laboratory Service d'Afrique du Sud et les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains.
« Il nous a fallu 150 échantillons prélevés sur des nourrissons séropositifs au VIH, ce qui, fort heureusement, a été difficile à obtenir », explique Mercedes Perez Gonzalez, agent technique du Département Médicaments essentiels et produits sanitaires qui a coordonné les évaluations des performances des deux tests pour l'OMS.
Chaque année, des milliards de dollars de médicaments et d'autres produits sanitaires sont achetés par des organismes d'approvisionnement internationaux en vue d'une distribution dans les pays à faible revenu. Le Programme de préqualification de l'OMS œuvre pour s'assurer que ces organismes puissent choisir dans une vaste gamme de produits de qualité certifiée pour des achats en gros à des prix très réduits. Conçues à l'origine comme un système d'assurance qualité pour les agences des Nations Unies, les listes de produits préqualifiés de l'OMS servent aujourd'hui à de nombreux pays à faible revenu de référence pour éclairer leurs achats de produits médicaux.
Le programme préqualifie en moyenne 80 produits médicaux par an, parmi lesquels des médicaments, des vaccins, des techniques de diagnostic et des substances pharmaceutiques actives.
Quotes
« Ces tests représentent une avancée significative dans notre riposte au VIH chez les jeunes enfants. »
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Favoriser l'émancipation des femmes pour prévenir les infections à VIH en Afrique
05 avril 2016
05 avril 2016 05 avril 2016Une première version de cet article a été publiée sur UNESCO.org.
Quarraisha Abdool Karim vient de recevoir un prix décerné par L'Oréal et le Programme pour les Femmes et la Science de l'UNESCO pour sa contribution à la compréhension du VIH et pour son action en faveur de l'émancipation des femmes afin d'aider à la prévention du VIH en Afrique.
Mme Abdool Karim travaille dans la recherche sur le VIH depuis 25 ans et ses travaux ont apporté de nouvelles découvertes sur la manière dont l'épidémie de VIH se propage et touche les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique. Son savoir scientifique et sa connaissance des personnes touchées par le VIH dans son Afrique du Sud natale, qui compte le plus grand nombre d'infections à VIH dans le monde, ont renforcé sa détermination à mettre la prévention du VIH entre les mains de femmes, en particulier les adolescentes et les jeunes femmes.
En 2002, au plus fort de la vague de déni du sida en Afrique du Sud, elle fonde avec son mari CAPRISA, le Centre du programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud.
Mme Abdool Karim a mené des recherches sur un gel anti-VIH que les femmes pourraient utiliser avant, pendant et après un rapport sexuel. En 2010, l'étude CAPRISA 004 pilotée par Mme Abdool Karim avait montré qu'un gel contenant le médicament antirétroviral tenofovir réduisait le risque d'infection à VIH chez les femmes de 39 %. Aujourd'hui, elle continue d'étudier les possibilités de prévention du VIH qui apporteront aux femmes des populations les plus exposées au risque une protection durable contre le virus.
« Tant que nous n'aurons pas éradiqué le sida en découvrant un vaccin ou un remède, je serai convaincue que mon travail n'est pas fini », a déclaré Mme Abdool Karim.
Le Programme pour les Femmes et la Science a été créé en 1998 par la Fondation l'Oréal et l'UNESCO dans un but simple : veiller à ce que les femmes soient représentées équitablement à tous les niveaux dans la science. Chaque année, le prix du programme est décerné à cinq chercheuses émérites en reconnaissance de leur excellence scientifique et de leur capacité à emmener la communauté internationale dans des directions positives et productives.
« Je voudrais encourager les jeunes femmes qui se sentent motivées pour changer le monde et faire la différence à mener une carrière scientifique », a déclaré Mme Abdool Karim devant l'Académie des Sciences française, où elle a reçu son prix.