Gender based violence

Lors de la 68e session de la Commission de la condition de la femme, l'ONUSIDA lance un appel à l'action pour parvenir à l'égalité entre les sexes et mettre fin au sida

11 mars 2024

GENÈVE/NEW YORK, 11 mars 2024 — L'ONUSIDA se prépare pour la 68e session de la Commission de la condition de la femme (#CSW68) qui commence aujourd'hui et se poursuivra jusqu'au 22 mars 2024. La #CSW68, le plus grand rassemblement annuel des Nations Unies sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, se tient cette année sous le thème prioritaire " Accélérer la réalisation de l'égalité des sexes et l'autonomisation de toutes les femmes et les filles en s'attaquant à la pauvreté et en renforçant les institutions et le financement dans une perspective sexospécifique ".

Malgré les progrès réalisés, aucun pays n'a atteint l'égalité des sexes à ce jour, et les violations des droits humains des femmes et les violences fondées sur le genre continuent d'alimenter la pandémie de sida. Le monde n'est pas sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de genre fixés dans les Objectifs de développement durable (ODD) et, dans de nombreux pays parmi les plus pauvres du monde, la crise de la dette réduit les investissements dans l'éducation, la santé et la protection sociale, ce qui nuit particulièrement aux femmes et aux filles.

Aujourd'hui dans le monde, 129 millions de filles ne sont pas scolarisées, ce qui les prive d'informations vitales sur la manière de se protéger du VIH. Toutes les trois minutes, une adolescente ou une jeune femme (15-24 ans) a contracté le VIH en 2022 en Afrique subsaharienne, et dans toute l'Afrique, le sida reste la principale cause de décès chez les femmes en âge de procréer.

"Il n'y a plus d'excuses. Mettre fin au sida chez les femmes et les filles n'est pas seulement un impératif moral, mais aussi une priorité stratégique pour atteindre les objectifs de développement durable", a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA. "Ce n'est qu'en protégeant les droits des femmes et des filles et en investissant dans ces droits que nous pourrons protéger leur santé, et ce n'est qu'en protégeant la santé des femmes que nous pourrons mettre fin à la pandémie de sida. Nous devons saisir cette occasion pour accélérer les progrès vers un monde où chaque femme et chaque fille pourra non seulement survivre, mais aussi s'épanouir."

Pendant la #CSW68, l'ONUSIDA co-organisera plusieurs événements clés, notamment une réunion de haut niveau co-organisée par le Grand-Duché du Luxembourg et Education Plus (une initiative conjointe de l'ONUSIDA, de l'UNESCO, de l'UNFPA, de l'UNICEF et d'ONU Femmes) qui mobilisera les gouvernements, les partenaires et les parties prenantes pour accélérer les actions à plus grande échelle sur les droits des femmes et tirer parti de l'éducation des filles pour l'égalité entre les sexes et la prévention du VIH dans toute l'Afrique.

L'ONUSIDA appelle à un regain d'action et s'attend à ce que la #CSW68 débouche sur des résultats solides. L'ONUSIDA attend avec impatience les partenariats qui seront forgés pour accélérer les progrès vers l'égalité des sexes et mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique mondiale.

L'ONUSIDA reste fidèle à son engagement de travailler en collaboration avec les gouvernements, la société civile et d'autres partenaires pour créer un monde où les droits et la dignité de toutes les femmes et de toutes les filles sont respectés et protégés, y compris les femmes et les filles qui vivent avec le VIH, qui sont exposées au risque d'infection et qui sont affectées par le virus.

La #CSW68, organisée par les Nations unies, réunira des dirigeants, des défenseurs, des gouvernements, des organisations de la société civile, des activistes et des experts pour discuter, convenir d'actions et d'investissements susceptibles de mettre fin à la pauvreté des femmes et de faire progresser l'égalité entre les hommes et les femmes.

Suivez l'événement Education Plus en direct le mardi 12 mars de 08:00 à 09:30 EST - Making Education Investment Cases Work for Gender Equality and HIV Prevention (Faire en sorte que les cas d'investissement dans l'éducation fonctionnent pour l'égalité des sexes et la prévention du VIH) 

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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À l’occasion de la Journée internationale des femmes, l’ONUSIDA appelle à protéger leurs droits pour protéger leur santé

06 mars 2024

GENÈVE, le 6 mars 2024— En amont de la Journée internationale des femmes, célébrée le 8 mars, l’ONUSIDA appelle à la protection de leurs droits pour protéger leur santé.

L’humanité affiche un retard considérable pour atteindre les ambitions en matière de genre, d’égalité et de VIH telles que définies dans les Objectifs de développement durable. Au rythme actuel, il faudra environ 300 ans pour mettre fin au mariage des enfants, 140 ans pour que les femmes soient représentées à parts égales avec les hommes à des postes de pouvoir et de direction au travail et 47 ans pour parvenir à une représentation égale dans les parlements nationaux.

De plus, dans le monde, au moins cinq femmes ou filles sont tuées chaque heure par un membre de leur propre famille. Une femme sur trois subit des violences basées sur le genre ou sexuelles.

Les femmes victimes de violences sont davantage susceptibles d’être infectées par le VIH. Ce risque est accru pour les 600 millions de femmes et de filles qui vivent dans les pays touchés par les conflits dans le monde et qui sont exposées à un danger supplémentaire de violence sexuelle. Et dans la plupart des pays les plus pauvres du monde, la crise de la dette tarit les investissements dans l’éducation, la santé et la protection sociale, ce qui nuit particulièrement aux femmes et aux filles.

Une autre menace qui plane sur les femmes sont les campagnes organisées visant les droits qu’elles ont acquis. « Aujourd’hui, les droits des femmes durement gagnés sont la cible d’attaques violentes et coordonnées dans le monde entier. Les attaques les plus malveillantes visent les femmes qui sont déjà les plus marginalisées », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les injustices auxquelles les femmes sont confrontées ne sont pas des catastrophes naturelles auxquelles nous devons nous préparer, comme les ouragans ou les tempêtes. Elles sont d’origine humaine et, à ce titre, nous pouvons les déconstruire. »

La bonne nouvelle est que les femmes et les filles luttent pour leur égalité et leurs droits dans le monde entier. Les femmes s’opposent à l’oppression dans leur foyer, sur leur lieu de travail et au sein de leurs communautés. Les mouvements de femmes apportent un soutien concret aux femmes et aux filles victimes de violences tout en manifestant et faisant grève pour décrocher l’égalité. Afin de protéger les droits des femmes, il est essentiel de soutenir et de fournir des ressources à ces organisations communautaires, groupes de la société civile et organisations de femmes, car il s’agit de la première ligne de défense de ces droits.

La santé, tout comme la justice, n’est jamais donnée. Elle est une victoire.

À l’occasion de la Journée internationale des femmes 2024, l’ONUSIDA appelle à protéger la santé et les droits des femmes et des filles. Ainsi, l’humanité mettra fin au sida et surmontera les inégalités qui alimentent l’épidémie.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Soutenir les femmes et les filles touchées par la violence des gangs en Haïti

29 juin 2023

Au Refuge des Femmes d'Haïti, une petite organisation communautaire de femmes de la commune de Croix-des-Bouquets, Port-au-Prince, Martha Norcimè, une femme enceinte de 34 ans de la commune voisine de Delmas, complète sa formation en couture et en macramé, une forme de textile produite à l'aide de techniques de nouage.

Elle fait partie d'un groupe de femmes vulnérables profondément touchées par la violence et la guerre des gangs qui ont touché plusieurs quartiers de la capitale depuis début 2022. La plupart de ses pairs venaient de Croix-de-Bouquets. Tous, y compris les femmes vivant avec le VIH, vivent dans des circonstances difficiles, qui ont vu leurs moyens de subsistance disparaître complètement au cours de ces deux dernières années à mesure que la violence augmentait.

« Je vais bientôt donner naissance à mon premier enfant. Avant, je vendais de la nourriture et des produits d'entretien que j'achetais à la frontière haïtiano-dominicaine entre Jimani et Malpasse, et je vendais ensuite sur les marchés de la ville et de mon quartier », se souvient Martha. « Mais je ne pouvais plus continuer, compte tenu du blocus de l'entrée nord de la ville contrôlé par des gangs armés. Tant de femmes commerçantes sont violées, kidnappées ou volées par eux. »

À l'automne 2022, un projet conjoint des Nations Unies coordonné par le bureau pays de l'ONUSIDA en Haïti, avec la participation de l'UNFPA, du PNUD et de l'UNICEF, a été lancé en partenariat avec le Refuge des Femmes d'Haïti et avec le soutien du FOSREF, un organisme haïtien organisation non gouvernementale. L'objectif est de soutenir les femmes et les filles qui vivent cette réalité quotidienne en les responsabilisant et en leur donnant les outils pour rester en bonne santé et vaincre la féminisation du VIH en Haïti.

Les progrès importants réalisés par Haïti au cours de la dernière décennie dans le contrôle de son épidémie de VIH sont désormais menacés, en particulier dans la capitale, où résident un tiers des 11,8 millions d'Haïtiens. Le poids d'une crise socio-économique et sécuritaire en cours déclenchée par l'assassinat de l'ancien président Jovenel Moïse en juillet 2021 est supporté par les adolescentes, les jeunes et les femmes adultes.

La féminisation du VIH est depuis longtemps une caractéristique de la pandémie haïtienne avec une prévalence du VIH chez les femmes de 2,3 %, contre 1,6 % chez les hommes. Pourtant, la crise persistante aux multiples facettes et profonde, alimentée par de tels niveaux de violence, expose des milliers de femmes à l'infection par le VIH.

En octobre 2022, un rapport conjoint sur les droits humains publié par le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), intitulé Violences sexuelles à Port-au-Prince : une arme utilisée par des gangs pour semer la peur a dénoncé le viol collectif par des gangs dans la capitale comme une arme de guerre. En mai 2023, une recherche menée par l'Initiative mondiale contre le crime organisé transnational à Cité-Soleil, une autre commune pauvre de Port-au-Prince profondément touchée par l'activité des gangs, a révélé que 80 % des femmes et des filles qui ont participé à l'étude avaient été victimes d'une ou plusieurs formes de violences basées sur le genre par un ou plusieurs auteurs.

« Nous travaillons en étroite collaboration avec les Agences des Nations Unies pour soutenir les femmes victimes de violences, les rendre financièrement indépendantes et ainsi réduire la féminisation du VIH, les violences sexuelles et basées sur le genre et la mortalité maternelle et néonatale », déclare Novia Augustin, Présidente de Ref-Haïti, et de la Fédération des Organisations Féminines pour l'Egalité et les Droits Humains (FEDOFEDH). « Les difficultés sont multiples, mais la plus grande est l'insécurité et le manque de moyens financiers. Ma motivation vient de nos résultats : Quand je regarde la satisfaction sur les visages des femmes que nous avons accompagnées, la reconnaissance qu'elles manifestent, je me dis que c'est en vaut la peine, malgré toutes les difficultés rencontrées et les risques encourus. »

Martha se souvient comment Novia lui a ouvert la porte pour un entraînement intensif tous les jours de 8 h à 16 h. A l'époque, elle était déjà enceinte. Et malgré la fatigue liée à la grossesse, elle n'a pas manqué une seule journée de cours. « Je peux coudre des jupes, des bonnets, des chemisiers et même des sandales !" dit-elle fièrement. "Mais je ne peux plus rien faire à cause de cette crise. Parfois, je manque même mes rendez-vous prénataux chez le médecin simplement parce que j'ai peur de sortir. »

Outre la formation, Ref-Haïti a également inclus des discussions sur le risque et la prévention du VIH, la violence sexiste, la santé sexuelle et reproductive, la planification familiale et le choléra. Les activités de sensibilisation ont ciblé les femmes bénéficiaires et des centaines de jeunes filles des autres communes affectées.

« Nous travaillons pour soutenir une réponse sanitaire intégrée pour les femmes et les filles si gravement touchées par la violence des gangs et par les inégalités socio-économiques », déclare Christian Mouala, directeur national de l'ONUSIDA pour Haïti. « Nous sommes fiers des organisations locales dirigées par des femmes telles que Refuge des Femmes et leurs efforts incommensurables pour aider les femmes à surmonter les défis auxquels elles sont confrontées. »

Photos : PNUD Haïti

L’ONUSIDA nous appelle à unir nos forces pour mettre fin aux violences sexistes à l’encontre des femmes et des filles

25 novembre 2022

GENÈVE, le 25 novembre 2022—À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’ONUSIDA nous appelle à nous unir pour mettre fin à la violence sexiste sous toutes ses formes et lutter contre les inégalités entre les sexes qui alimentent la pandémie de VIH.

« La violence à l’égard des femmes et des filles est une honte pour tout le monde, au niveau individuel et collectif, une violation grave des droits humains qui se produit à une échelle démesurée », a déclaré la directrice de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Cette pandémie de violence continue d’entraîner des milliers de nouvelles infections au VIH chaque semaine et complique considérablement l’éradication du sida. Il s’agit d’une question systémique qui doit être traitée à tous les niveaux de la société. »

Chaque semaine, l’année dernière, 4 900 jeunes femmes ou adolescentes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées par le VIH. Dans le monde, une femme et une adolescente sur trois subissent des violences physiques, sexuelles ou les deux de la part de leur mari, de leur partenaire masculin ou de tiers. Ces violences ont souvent lieu chez elles et dans leur quartier, autrement dit dans des endroits où elles devraient se sentir le plus en sécurité. Et ce chiffre affligeant ne prend pas en compte les millions de femmes et de filles qui sont victimes d’autres formes très diverses de violences sexistes et de pratiques nuisibles telles que le mariage forcé, le mariage des enfants, les mutilations génitales des femmes et la violence sexuelle.

Dans les pays à haute prévalence du VIH, les violences exercées par un partenaire intime augmentent jusqu’à 50 % le risque de contamination au VIH chez les femmes. La violence ou la peur de la violence empêche les femmes d’accéder aux services et entrave leur capacité à négocier l’utilisation du préservatif avec les auteurs de cette violence, à divulguer leur statut sérologique ou à respecter leur traitement antiviral. La scolarisation des filles est un des moyens de réduire leur exposition à la violence et leur risque d’infection au VIH de 50 %.

L’Organisation mondiale de la Santé a désigné la violence à l’égard des femmes comme un problème de santé mondial qui a atteint les proportions d’une épidémie. Pourtant, des décennies après la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée le 10 décembre 1948 et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) instituée en 1979, le monde parle encore d’éliminer la violence à l’égard des femmes.

Aujourd’hui marque le coup d’envoi de 16 jours d’activisme contre la violence sexiste dont le thème cette année est Tous UNiS ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles !

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre

Les femmes et les filles portent le fardeau de l’épidémie de VIH en Afrique subsaharienne

07 mars 2022

Les inégalités entre les sexes et la discrimination privent les femmes et les filles de leurs droits humains fondamentaux, y compris le droit à l’éducation, à la santé et aux opportunités économiques. La dépendance qui en résulte nuit également à l’autonomie sexuelle des femmes et des filles, à leur capacité à prendre des décisions, à leur dignité et à leur sécurité.

Ces répercussions sont les plus marquées en Afrique subsaharienne, où les adolescentes et les jeunes femmes (15 à 24 ans) représentaient 25 % des nouvelles infections au VIH en 2020, alors qu’elles ne comptaient que pour 10 % de la population.

Message de la Directrice exécutive de l’ONUSIDA pour la Journée internationale des droits des femmes 2022

08 mars 2022

8 mars 2022

Winnie Byanyima

Directrice exécutive de l’ONUSIDA

Secrétaire générale adjointe des Nations Unies

Je félicite aujourd’hui lors la Journée internationale des droits des femmes celles et ceux dont la détermination et la solidarité apportent une lueur d’espoir et sont un moteur du changement.

Les femmes ne sont pas en train d’attendre qu’on leur donne un siège à table, elles apportent leur propre chaise pliante.

Le thème de cette année invite à parvenir à « L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable ». Comme le soulignent les mouvements des femmes, mais aussi toutes les preuves, la réussite de chaque objectif de développement dépend de la concrétisation des droits de toutes les femmes et filles.

Les inégalités entre les sexes sont une menace pour tout le monde. Nous ne pouvons pas maintenir le patriarcat et vaincre le sida.

La crise de la COVID a exacerbé les multiples inégalités auxquelles sont confrontées les femmes : augmentation notable de la violence sexiste, des mariages forcés d’enfants et des grossesses adolescentes. Près d’une femme sur deux a indiqué avoir été victime de violences depuis la pandémie de COVID-19 ou connaître une femme qui l’a été. Les appels aux numéros d’assistance ont été multipliés par cinq dans certains pays pendant la pandémie. La violence et le harcèlement à l’encontre des personnes LGBTIQ+ ont augmenté, tout comme la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des communautés marginalisées. Avant la pandémie de COVID, on estimait à 100 ans le temps nécessaire pour atteindre la parité homme-femme, depuis, 36 ans sont venus s’y ajouter.

Il est impossible que l’objectif ne consiste qu’à revenir à la normale, car justement la situation normale était le problème. Au lieu de cela, les dirigeantes et dirigeants doivent saisir ce moment de crise et cette opportunité de consolider la transformation. Les leaders doivent maintenant engager des changements de politique audacieux et intensifier les investissements qui garantiront l’égalité.

Nous devons mettre fin à la violence sexiste. La violence enfreint la dignité et la liberté des femmes. La violence est le moteur de la pandémie de sida. Dans les régions très touchées par le VIH, les femmes victimes de violences commises par leur partenaire intime ont jusqu’à 50 % de risque en plus de contracter le VIH.

Nous devons supprimer tous les obstacles à l’accès à la santé et aux droits sexuels et reproductifs. 55 % des femmes et des adolescentes seulement déclarent contrôler leurs propres décisions en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs. La mortalité maternelle est la principale cause de décès chez les adolescentes de 15 à 19 ans dans le monde, et le VIH est la troisième chez les femmes âgées de 15 à 49 ans. Ces deux causes de mortalité peuvent être évitées lorsque les femmes contrôlent leur propre corps.

Nous devons veiller à ce que chaque fille reçoive une éducation et soit émancipée. Des recherches montrent que le risque d’infection au VIH des filles peut diminuer de moitié lorsqu’elles ont la chance de terminer l’école secondaire, et il peut reculer encore plus si la scolarisation est complétée par un ensemble de droits et de services. Nous avons besoin de toutes les filles, y compris de celles qui ont quitté l’école à cause de la COVID et de celles qui n’étaient plus scolarisées avant la COVID. Nous avons besoin d’elles à l’école, en sécurité et fortes.

Alors que les pays sont confrontés aux défis budgétaires actuels, les services vitaux pour l’égalité des sexes font partie des secteurs qui subissent les réductions budgétaires les plus importantes. Si nous ne trouvons pas l’argent aujourd’hui, nous en paierons le prix fort demain.

La seule feuille de route efficace pour mettre fin au sida, atteindre les objectifs de développement durable et garantir la santé, les droits et la prospérité partagée est une feuille de route féministe. L’égalité est le moyen d’assurer le progrès et chaque femme y a droit.

Vous, les femmes, dans toute votre merveilleuse diversité, sachez qu’à l’ONU, nous sommes de votre côté et à vos côtés.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Trop d'enfants souffrent de violence

07 février 2022

Les violences surviennent trop souvent à un jeune âge. La violence au cours de l’enfance augmente les risques suivants : VIH et autres infections sexuellement transmissibles ; problèmes de santé mentale ; retard de développement cognitif ; mauvais résultats scolaires et déscolarisation ; grossesse précoce ; problèmes de santé reproductive ; maladies transmissibles et non transmissibles ; et blessures.

Parmi les 11 pays disposant de données sur les enfants (13-17 ans) pour la période 2016-2020, les chiffres concernant les garçons ayant subi des violences (physiques, sexuelles et/ou émotionnelles) au cours des 12 derniers mois vont de 19,2 % en République de Moldavie et au Zimbabwe à 65,4 % en Ouganda. Pour les filles, ces chiffres vont de 17,7 % en République de Moldavie à 57,5 % en Ouganda.

Le pourcentage de jeunes (18-24 ans) victimes d’un ou de plusieurs types de violence pendant leur enfance (avant 18 ans) est élevé dans ces 11 pays entre 2016 et 2020. Pour les hommes, il va de 26,3 % au Zimbabwe à 75,6 % en Ouganda et de 26,5 % au Zimbabwe à 75,3 % en Ouganda chez les femmes.

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La directrice exécutive de l’ONUSIDA appelle à l’action contre les fléaux que représentent la violence faite aux femmes et aux filles, ainsi que le VIH

24 novembre 2021

« Pour mettre fin à la violence sexiste, nous avons besoin d’une approche qui implique les gouvernements et la société dans leur ensemble. Je suis toutefois convaincue que tout le monde profitera de ces actions clés si elles bénéficient de l’appui des décideurs et décideuses au minimum : moins de violences à l’égard des femmes et des filles, mais aussi moins de femmes et de filles qui contractent le VIH ou qui glissent entre les mailles du filet pour accéder à une thérapie antirétrovirale ou respecter leur traitement. Nous devons révolutionner les moyens d’agir dans la riposte au sida. L’égalité des sexes et les droits des femmes doivent être au centre de nos préoccupations. L’autocongratulation ou l’acceptation de la violence sexiste n’ont pas leur place si nous voulons mettre fin au sida comme urgence de santé publique d’ici 2030 afin d’atteindre les Objectifs de développement durable », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.

Dans le monde, une femme et une adolescente sur trois subissent des violences physiques, sexuelles ou les deux de la part de leur mari, de leur partenaire masculin ou de tiers. Ces violences ont lieu chez elles et dans leur quartier, autrement dit dans des endroits où elles devraient se sentir le plus en sécurité. Et ce chiffre affligeant ne prend pas en compte les millions de femmes et de filles qui sont victimes d’autres formes très diverses de violences sexistes et de pratiques néfastes. Depuis l’arrivée de la COVID-19, on signale une augmentation de la violence exercée par un partenaire intime, des mariages forcés ou des enfants, de la mutilation génitale féminine et de la violence sexuelle.

Pour les femmes et les filles vivant avec le VIH, les risques de violences se multiplient, notamment de la part de leurs partenaires intimes, de leur famille et de leurs communautés ou lorsqu’elles souhaitent accéder à des services. La violence sexiste n’est pas sans conséquences : elle compromet les acquis chèrement acquis dans la prévention du VIH, ainsi que l’objectif de mettre un terme au sida en tant qu’urgence de santé publique.

Dans les pays à haute prévalence du VIH, les violences exercées par un partenaire intime augmentent jusqu’à 50 % le risque de contamination au VIH chez les femmes. La violence ou la peur de la violence empêche les femmes d’accéder aux services et entrave leur capacité à négocier l’utilisation du préservatif avec les auteurs de cette violence, à divulguer leur statut sérologique ou à respecter leur traitement antiviral. 

De nombreuses femmes séropositives sont également victimes de discrimination et de violations des droits sexuels et reproductifs dans les établissements de santé. Les travailleuses du sexe, les consommatrices de drogue, ainsi que les personnes bisexuelles et transsexuelles sont confrontées à des risques exceptionnellement élevés de contamination au VIH, de violences sexistes et d’agression sexuelle, le tout renforcé par la stigmatisation, la discrimination et la criminalisation liées au VIH.

 

Cinq actions clés

Conformément à la Déclaration politique sur le VIH/sida de l’Assemblée générale des Nations Unies : Mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030, Mme Byanyima appelle les gouvernements, les agences des Nations Unies, les donateurs et donatrices, les prestataires de services et toutes les parties prenantes de la riposte au VIH à s’attaquer immédiatement et systématiquement aux liens entre le VIH et la violence à l’égard des femmes et des filles, dans toute leur diversité. Cela passe en particulier par les cinq points suivants :

  1. Atteindre les exigences fondamentales : les pays doivent se conformer au minimum aux normes internationales en matière de prestation de services de santé pour les femmes et les filles vivant avec le VIH ou exposées à un risque plus élevé, en intégrant des mesures de prévention et de riposte à la violence sexiste au sein des services anti-VIH, y compris pour les femmes issues des populations clés, et en assurant la protection de la santé et des droits sexuels et reproductifs.
  2. Commencer tôt avec la prévention du VIH et de la violence sexiste : travailler avec les adolescentes et les adolescents pour lutter contre les normes de genre néfastes en investissant dans l’éducation et les interventions transformatives sur le genre, notamment une éducation sexuelle complète, en instaurant des valeurs de respect pour l’intégrité physique, le consentement sexuel, les rencontres amoureuses sans danger et l’utilisation des préservatifs comme norme, et en garantissant une tolérance zéro sur la violence sexiste, ainsi que la stigmatisation et la discrimination liées au VIH dans les écoles.
  3. Ne pas se contenter d’atteindre les hommes pour les attirer vers les services anti-VIH : tirer parti des programmes de lutte contre le VIH impliquant les hommes et les garçons pour intégrer des approches transformatives du genre qui remettent en question les masculinités toxiques qui alimentent à la fois le VIH et la violence à l’égard des femmes et des filles. Les hommes et les garçons doivent être intégrés au dépistage et au traitement du VIH, ainsi que dans les efforts pour garantir le respect de la santé et des droits sexuels et reproductifs des femmes et de leurs droits afin qu’elles soient à l’abri de toute violence sexiste.
  4. Mettre fin à l’impunité pour la violence à l’égard des femmes et des filles vivant avec le VIH : accélérer les réformes légales et l’application des lois pour défendre les droits humains de toutes les femmes afin qu’elles ne soient pas victimes de violences, quel que soit leur statut sérologique vis-à-vis du VIH ou pour tout autre motif, et mettre fin au recours excessif à des lois pénales qui ciblent ou ont un impact disproportionné sur les femmes à cause de leur sexualité, de leur activité sexuelle, de leur statut sérologique, de leur sexe ou de leur consommation de drogue. Élargir les connaissances juridiques et relatives aux droits humains des femmes et des filles vivant avec le VIH ou exposées au risque de contamination afin qu’elles connaissent leurs droits et sachent où chercher une aide juridique et accéder à la justice, et veiller à ce que les mécanismes de dépôt de plainte et de recours pour la violence sexiste et les violations des droits reproductifs soient accessibles dans l’ensemble des services de santé et autres.
  5. Investir dans le leadership des femmes pour inverser la tendance sur le VIH et la violence sexiste : mettre en place des mécanismes pour la participation profonde et le leadership des femmes et des filles vivant avec le VIH et exposées au risque, dans toute leur diversité, dans la prise de décision pour riposter aux pandémies jumelles du sida et de violence à leur égard. Investir dans le leadership féministe et les interventions communautaires dirigées par les femmes sur le VIH, et valoriser leurs expériences et leur expertise, car elles sont fondamentales à une riposte efficace au VIH.

 

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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