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Feature Story
Martine Somda, activiste engagée dans la lutte contre le VIH au Burkina Faso, poursuit son combat pour défendre les droits des personnes vivant avec le VIH
26 juillet 2022
26 juillet 2022 26 juillet 2022Mme Martine Somda Dakuyo a 34 ans lorsqu’elle est diagnostiquée positive au VIH. Cette annonce, qu’elle décrit comme traumatisante, bouleverse soudainement tous les espoirs et projets de cette mère de quatre enfants. « J’ai beaucoup souffert de la peur de mourir prématurément et dans des conditions déplorables » explique-t-elle. Malgré un profond sentiment de colère et d’injustice, elle parvient finalement à accepter son statut et va même jusqu'à le rendre publique dans les médias pour encourager les personnes vivant avec le VIH à s’accepter et obtenir de l’aide.
Aujourd’hui, grâce à ses traitements qui contrôlent sa charge virale et la maintiennent en bonne santé, Martine peut espérer vivre une vie heureuse et productive. Elle est l’une des pionnières de la lutte contre le sida au Burkina Faso avec près de 29 ans de combat aux côtés de l’ONG Responsabilité Espoir Vie Solidarité (REVS+). Cette association, dont elle est l’initiatrice et la Présidente du Conseil d’Administration, œuvre en faveur de la prévention du VIH, la prise en charge des personnes exposées au virus et la promotion de leurs droits humains.
« La lutte contre le sida en Afrique de l’Ouest et du Centre reste une urgence sanitaire » alerte Mme Somda. Bien que le taux de prévalence du VIH s’élève à 0,7% au Burkina Faso, Mme Somda nous interpelle sur la situation des populations clés, davantage exposées aux dangers du VIH, et sur les raisons qui conduisent à cette triste réalité. Elle évoque notamment le contexte politique et sécuritaire de la région, les propositions de lois discriminatoires à l’égard des populations clés et la faible implication des personnes affectées par le VIH dans la lutte contre le sida comme obstacles à une prise en charge effective.
Afin de préserver les populations clés des dangers liés au VIH, Mme Somda a pour ambition de permettre l’accès universel aux méthodes de prévention, lesquelles sont un aspect crucial de la lutte contre le sida.
« Se concentrer sur l’accès effectif à la santé et aux droits des personnes en situation de rejet social et de criminalisation, c’est le défi auquel la lutte contre le sida devra répondre », affirme-t-elle.
Pour parvenir à un accès universel aux services de prévention, de soins et de suivi, Mme Somda préconise, entre autres, une plus grande implication des personnes affectées par le VIH dans l’élaboration des stratégies nationales de lutte contre le sida, une meilleure reconnaissance des actions menées sur le terrain et l’élimination des inégalités sociales et économiques qui alimentent l’épidémie.
En outre, Mme Somda nous fait part de ses préoccupations concernant le conservatisme et les pressions culturelles, religieuses et traditionnelles, qui favorisent la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH. Cette discrimination se manifeste sous diverses formes ; par des attaques verbales ou physiques, des menaces, du harcèlement, des arrestations arbitraires, observe-t-elle. De tels comportements sont dangereux et représentent un obstacle majeur à la lutte contre le sida puisqu’ils découragent les personnes vivant avec le VIH à se tourner vers les services appropriés. Il est ainsi urgent de mettre fin à ces violences pour créer un climat favorable au respect et à la protection des droits des personnes vivant avec le VIH. Instaurer un discours plus inclusif, sans préjugés discriminatoires et erronés, permettra une réponse plus efficace et guidée par des valeurs de respect, d'intégrité et d'égalité.
C’est dans cette dynamique que REVS+ a mis en place en 2015 des ateliers et formations destinés aux décideurs, dirigeants religieux et coutumiers, professionnels de santé, police et médias. L'objectif de ces activités est avant tout de dénoncer les stéréotypes autour des personnes vivant avec le VIH et de mettre fin à la discrimination.
« La contribution des services communautaires à la réponse au VIH est connue et avérée, en cela qu’elle vient en complémentarité des services offerts par le système sanitaire public », explique Mme Somda. Assurer la continuité de leurs activités, et permettre au plus grand nombre d'en profiter est une nécessité pour lutter efficacement contre le sida dans la région. C’est notamment grâce à la résilience des réseaux comme REVS+, qui ont assuré le maintien des activités de prévention et des services de prise en charge des personnes affectées par le VIH, que l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les personnes vivant avec le VIH a pu être minimisé.
Enfin, pour garantir l’efficacité de la lutte contre le sida dans la région, et plus particulièrement au Burkina Faso, Mme Somda espère voir des financements plus conséquents et « davantage orientés sur le terrain, sur l’alignement des politiques, des stratégies et en accord avec les besoins des groupes marginalisés ».
Grâce à cet échange avec Mme Somda, nous constatons une nouvelle fois que le chemin à parcourir est encore long pour mettre fin au sida dans la région. Cet objectif est toutefois à portée de main si l'ensemble des acteurs de la riposte au VIH travaillent conjointement à l'élaboration de stratégies multi-sectorielles. La mise en œuvre de mesures permettant un accès universel aux services de prévention, l'élimination des inégalités et des stéréotypes liés au VIH ainsi qu’une meilleure gestion des investissements sont des priorités incontournables pour mettre fin au sida d'ici 2030.
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Press Release
Réaction de l’ONUSIDA suite à l’annonce de ViiV concernant l’octroi d’une licence pour le cabotégravir à action prolongée
27 mai 2022 27 mai 2022ViiV, un fabricant de médicaments anti-VIH, a annoncé qu’il « négociait activement » une licence volontaire avec le Medicines Patent Pool concernant le cabotégravir à action prolongée.
L’Organisation mondiale de la Santé va bientôt publier une mise à jour des directives mondiales sur l’utilisation correcte de nouveaux médicaments anti-VIH à action prolongée.
En réponse à l’annonce faite par ViiV, le directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA, Matt Kavanagh, a déclaré : « L’année dernière, nous avons recensé 1,5 million de nouvelles infections au VIH. Ce chiffre illustre bien l’urgence pour le monde d’avoir accès à de nouveaux outils pour tourner la page de cette pandémie. La réussite d’une riposte mondiale au VIH dépend du partage technologique. L’annonce faite par ViiV relative à des négociations avec le Medicines Patent Pool nous conforte dans notre action. Elle fait suite à l’engagement de partenaires des Nations Unies, d’agences de financement, de la société civile et d’autres parties prenantes. Cette annonce est un signal fort en faveur d’un accès abordable à cette technologie dans le monde entier pour la riposte au VIH. Elle doit désormais se concrétiser rapidement afin que ces promesses se transforment en médicaments.
Pour que cet antirétroviral à action prolongée ait un impact transformateur en tant qu’outil de prévention du VIH à l’échelle nécessaire, il est vital qu’une licence soit octroyée rapidement et qu’elle s’accompagne de conditions d’utilisation et de production non exclusives et ouvertes aux pays à revenu faible et intermédiaire du monde entier. L’accord de licence devrait également s’accompagner d’un transfert efficace d’un ensemble de technologies, afin de faciliter la production dans les plus brefs délais des médicaments par des fabricants dans le monde entier ayant une assurance qualité. Il est urgent de lancer dès que possible une production à grande échelle en Afrique, en Asie, en Amérique latine et au-delà afin de ne pas attendre longtemps des produits abordables là où ils sont le plus nécessaire.
Étant donné que la fabrication de médicaments génériques prendra du temps à se mettre en place, même une fois qu’une licence aura été accordée, il est également essentiel que ViiV détermine un prix de transition que les pays à revenu faible et intermédiaire pourront se permettre.
Les personnes qui ont le plus besoin de nouveaux outils de prévention du VIH sont trop souvent celles qui y ont accès en dernier, mais il ne doit pas en être ainsi.
Comme promis, nous pouvons mettre fin au sida en tant que crise de santé publique d’ici 2030, si les leaders font preuve d’audace dans la lutte contre les inégalités qui alimentent la pandémie. Cadenasser les découvertes scientifiques vitales nuit à tout le monde ; cette pratique perpétue les pandémies. Partager les sciences vitales profite à tout le monde. »




Feature Story
Offrir un traitement anti-VIH et une assistance aux personnes réfugiées ukrainiennes à Berlin
20 mai 2022
20 mai 2022 20 mai 2022Plus de 600 000 personnes réfugiées ukrainiennes sont arrivées en Allemagne depuis le début de la guerre. Parmi elles, beaucoup sont séropositives, dont une majorité de femmes.
Au début, les gens avaient surtout besoin d’un logement, puis s’est ensuivie une avalanche de demandes pour obtenir un traitement contre le VIH. De nombreuses personnes réfugiées étaient en effet parties sans leurs médicaments ou avaient juste pris le strict minimum.
Vasilisa Sutushko est née avec le VIH. Elle est arrivée à Berlin début mars avec un mois seulement de traitement dans ses bagages. Elle ne savait rien du fonctionnement du système de santé allemand. Une ONG locale, la Berliner AIDS Hilfe qui est aussi l’une des plus anciennes organisations allemandes de lutte contre le VIH, a été inondée d’appels à l’aide.
« J’ai payé 10 € pour ces médicaments qui me serviront pendant trois mois », explique Mme Sutushko en montrant une boîte de traitement du VIH. « Lorsque je suis arrivée à Berlin, il m’a fallu comprendre si mes médicaments allaient être gratuits ou payants », continue-t-elle.
Contrairement à son pays d’origine, elle explique que la plupart des médicaments sont délivrés sur ordonnance en Allemagne.
« En Ukraine, je peux obtenir facilement tous les médicaments dont j’ai besoin à la pharmacie », indique Mme Sutushko.
Le conseiller pour les migrants et migrantes de la Berliner Aids Hilfe, Sergiu Grimalschi, explique que les structures organisées étaient rares lorsque les premières personnes réfugiées sont arrivées. Il a donc fallu improviser dans tout le pays. « Nous avons dû trouver rapidement une solution », dit-il.
Les organisations ont aidé d’innombrables personnes réfugiées à obtenir des médicaments ou un logement, à effectuer des démarches administratives et à résoudre d’autres problèmes de santé urgents.
Selon la Berliner AIDS Hilfe, la plupart des personnes réfugiées vivant avec le VIH ne pourront pas revenir chez elles tant que les établissements médicaux bombardés ne seront pas reconstruits.
Mme Sutushko, fondatrice de Teens Ukraine, une ONG qui aide les jeunes vivant avec le VIH, et d’autres avec elle, tentent désormais de créer un réseau afin de renforcer l’aide apportée aux personnes séropositives. De fait, de nombreuses personnes réfugiées ont hésité à demander de l’aide ou à divulguer leur statut sérologique dans leur pays d’accueil à cause de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH en Ukraine. « Je suis heureuse de voir des gens comme moi qui ont besoin d’aide, je peux aussi être utile », déclare Mme Sutushko.
L’ONUSIDA estime que 260 000 Ukrainiens et Ukrainiennes vivent avec le VIH. 30 000 d’entre elles environ ont fui leur pays depuis le début de la guerre et ont besoin d’un traitement contre le VIH.
Une interruption même temporaire du traitement peut entraîner une résistance aux médicaments et un risque accru de progression du sida.
Vidéo : Aider des réfugiés Ukrainiens à Berlin
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Feature Story
« Mon but dans la vie est de mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination, et cela commence par I = I » : témoignage d’un militant anti-VIH en Thaïlande
01 mars 2022
01 mars 2022 01 mars 2022C’était une journée comme les autres à Bangkok, en Thaïlande. Pete allait au travail et menait une vie assez normale. Il gérait avec sa sœur l’entreprise familiale d’import-export de légumes frais avec des pays voisins d’Asie du Sud-Est. Il était heureux et avait une relation sérieuse depuis longtemps avec son petit ami. Tout semblait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ce jour-là, son partenaire et lui décident de faire un dépistage du VIH. Cette décision va brusquement bouleverser sa vie.
« J’ai découvert mon statut sérologique vis-à-vis du VIH en 2016 et peu après, j’ai quitté mon entreprise parce que je ne savais pas s’il allait me rester encore longtemps à vivre. Sans conseils ni assistance psychologique, j’avais beaucoup d’idées fausses sur le VIH et j’ai commencé à déprimer », explique-t-il.
« Je m’en voulais d’avoir contracté le VIH et je n’arrivais pas accepter cette idée. Je suis tombé dans la drogue, le chemsex [rapports sexuels accompagnés de consommation de drogues, ndt], j’ai rompu avec mon partenaire et j’ai fait plusieurs tentatives de suicide », poursuit-il. « Mais après avoir reçu le soutien d’organisations locales de personnes vivant avec le VIH, j’ai décidé de reprendre le contrôle de ma vie. J’ai commencé à parler ouvertement du VIH pour aider d’autres jeunes à vivre avec un statut sérologique positif. Même si je n’avais jamais prévu de faire cela, je savais que je devais le faire. C’est ainsi que je suis devenu militant de la cause du VIH », continue-t-il.
Aujourd’hui, Pete (dont le pseudonyme Pete Living with HIV est célèbre sur Internet) est un militant anti-VIH bien connu en Thaïlande. Il a fait beaucoup de chemin depuis son diagnostic. Il a passé ces dernières années à bâtir une communauté en ligne destinée aux personnes séropositives. Dans cet espace sécurisé, les internautes peuvent se connecter et partager librement leurs histoires et leurs expériences dans un environnement ouvert où la stigmatisation et la discrimination n’ont pas leur place. Son groupe Facebook, qui, pour des raisons évidentes, a des règles d’adhésion strictes, compte plus de 1 300 membres.
« J’ai créé cet espace parce que je n’avais pas d’endroit pour raconter mon histoire. Je voulais créer une plateforme où les personnes vivant avec le VIH peuvent être fières d’elles-mêmes et se rappeler qu’elles ne sont pas seules. Personne ne mérite d’être stigmatisé, harcelé, déshumanisé ou méprisé. Tout le monde mérite d’être aimé, respecté et accepté », explique-t-il.
En 2019, le pays a présenté le partenariat thaïlandais pour éradiquer la discrimination. Ce programme appelle le gouvernement et la société civile à intensifier leur collaboration sur la stigmatisation et la discrimination dans les environnements de santé et au-delà, y compris sur le lieu de travail, dans les systèmes éducatif, législatif et judiciaire. L’ONUSIDA a été impliquée dès les prémices de cette initiative. L’organisation a apporté une assistance technique pour élaborer une stratégie zéro discrimination et un plan quinquennal d’action, un plan de suivi et d’évaluation, mais aussi sa mise en œuvre grâce aux efforts communs du gouvernement et de la société civile.
Pete pense que cette initiative est un élément essentiel pour mettre fin à l’épidémie de sida, car la stigmatisation et la discrimination restent le principal obstacle aux services anti-VIH. « Bien que je remarque un net recul au fil des ans, je suis encore la cible de stigmatisation et de discrimination lorsque je me rends à des visites de contrôle pour les infections sexuellement transmissibles. Le personnel infirmier et les médecins continuent de me juger », indique-t-il.
Pete est également devenu un militant passionné et s’exprime sur l’importance de la stratégie I = I (indétectable = intransmissible) lors de conférences et de forums internationaux. « I = I a changé ma vie. Je lutte et je promeus sans cesse la stratégie I = I, car ses messages ont le pouvoir de changer la vie des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus. Mais, plus important encore, cela peut changer le comportement de la société et lutter contre la stigmatisation et la discrimination », poursuit-il.
Avec I = I, le traitement du VIH a transformé le paysage de la prévention du VIH. Le message est clair et change la vie : les personnes vivant avec le VIH qui suivent une thérapie antivirale et ont une charge virale indétectable ne peuvent pas transmettre le VIH à leur partenaire. Savoir qu’elles ne peuvent plus transmettre le VIH lors de rapports sexuels peut redonner confiance aux personnes séropositives et la réelle volonté de reprendre le contrôle de leur relation avec leur partenaire du moment ou à venir.
Pete a lancé en 2020 une campagne axée sur I = I et la sensibilisation à la santé mentale. « Grâce à mes publications sur les réseaux sociaux, je sensibilise à l'importance d’écouter et de respecter les gens et leurs expériences. I = I est la clé pour aider les personnes vivant avec le VIH à surmonter l’autostigmatisation et les sentiments négatifs comme la honte, qui les empêchent d’accéder à un traitement ou de le suivre durablement. La stratégie I = I est une source d’encouragements, qui rappelle aux personnes vivant avec le VIH qu’elles peuvent être fières d’elles », conclut-il.
Pete renforce aujourd’hui ses partenariats avec des acteurs et des alliés nationaux de la riposte au VIH afin de veiller à ce que les messages liés à I = I, à la prévention du VIH et à l’éradication de la discrimination soient relayés et atteignent différents publics. Il représente également un groupe de travail multisectoriel chargé de concevoir et de mettre en œuvre l’Indice de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH en Thaïlande, une enquête qui sera menée cette année. Il a apporté son soutien aux Nations Unies en Thaïlande dans diverses campagnes, notamment la campagne Everybody Deserves Love Valentine’s Day et la campagne Zéro discrimination, dans laquelle il implique des jeunes originaires de toute la Thaïlande.
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Press Statement
L’identification d’un variant du VIH à propagation rapide montre bien qu’il est urgent de stopper la pandémie et que le dépistage et le traitement ne doivent oublier personne
07 février 2022 07 février 2022Près de 10 millions de personnes vivent avec le VIH sans recevoir de thérapie antirétrovirale
GENÈVE, le 7 février 2022—Des recherches publiées récemment ont révélé l’existence aux Pays-Bas d’un variant du VIH plus transmissible et virulent. Les personnes qui vivent avec le sous-type de VIH découvert il y a peu voient leur système immunitaire (taux de CD4) décliner deux fois plus rapidement, ont une charge virale (quantité de virus dans le sang) plus élevée et sont susceptibles de développer le sida deux à trois fois plus vite après le diagnostic que si elles vivaient avec d’autres souches du virus. L’étude, menée par une équipe du Big Data Institute de l’Université d’Oxford, a été la première à découvrir ce variant du sous-type B du virus. Elle a également révélé que la variante circule aux Pays-Bas depuis des années et reste réceptive au traitement anti-VIH.
La pandémie de VIH continue d’être responsable d’un décès toutes les minutes et les scientifiques ont peur depuis longtemps que le VIH ne développe de nouveaux variants qui se transmettent plus facilement. Le variant qui vient d’être identifié ne représente pas une menace majeure pour la santé publique, mais montre bien qu’il est urgent d’accélérer les efforts pour mettre fin à la pandémie de VIH.
« Dix millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde ne suivent pas encore de traitement, ce qui alimente la propagation du virus et le potentiel de nouveaux variants », a déclaré le directeur exécutif adjoint par intérim de la branche Programme de l’ONUSIDA, Eamonn Murphy. « Nous devons de toute urgence mettre en place les dernières innovations médicales de manière à ce qu’elles atteignent les communautés qui en ont le plus besoin. Qu’il s’agisse d’un traitement contre le VIH ou de vaccins contre la COVID-19, les inégalités d’accès alimentent les pandémies ce qui nuit à toutes et tous. »
Le VIH reste la pandémie la plus mortelle de notre époque : on estime à ce jour que 79 millions de personnes ont été contaminées par ce virus pour lequel il n’existe toujours ni vaccin ni remède. Depuis le début de la pandémie, 36 millions de personnes environ sont mortes de maladies opportunistes et 1,5 million de personnes ont été infectées par le VIH en 2020. Sur les 38 millions de personnes vivant avec le VIH aujourd’hui, 28 millions suivent une thérapie antirétrovirale essentielle qui les maintient en vie et en bonne santé tout en empêchant la transmission du virus.
Contact
UNAIDS GenevaSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 68 96
bartonknotts@unaids.org
UNAIDS Media
communications@unaids.org


Mettre à jour
Cent cinquante mille nouvelles infections au VIH auraient pu être évitées chez les enfants en 2020
31 janvier 2022
31 janvier 2022 31 janvier 2022La plupart des 150 000 nouvelles infections au VIH chez les enfants auraient pu être évitées en 2020. Il serait efficace de mieux prendre en charge les femmes et les filles exposées à un risque élevé d’infection au VIH dans les services de soins prénataux et anti-VIH intégrés. Cela passe par la prévention et le dépistage du VIH assurés au niveau local, ainsi que la garantie que celles qui sont séropositives au VIH reçoivent un traitement avant la grossesse. Près de 65 000 infections infantiles se sont produites en 2020 parce que des femmes déjà séropositives n’ont pas été diagnostiquées pendant la grossesse et n’ont pas commencé de traitement.
Plus de 35 000 infections infantiles supplémentaires sont survenues parce que des femmes ont contracté le VIH pendant la grossesse ou l’allaitement, ce qui a entraîné un pic de leur charge virale et un risque élevé de transmission verticale. Les femmes exposées à un risque important d’infection au VIH ont besoin d’une prévention combinée sur mesure du VIH, notamment une prophylaxie pré-exposition, des conseils plus complets, un dépistage répété du VIH et la fourniture de kits d’autodépistage pour les partenaires.
Plus de 38 000 infections infantiles supplémentaires se sont produites à cause d’une interruption de la thérapie antirétrovirale pendant la grossesse et l’allaitement et près de 14 000 sont imputables à des femmes qui suivaient un traitement, mais qui ne présentaient pas une charge virale indétectable. L’amélioration de la qualité du traitement et des soins, y compris l’utilisation de meilleurs schémas thérapeutiques et des actions de rétention en soin fournies par d'autres mères (tels que des marrainages), peut aider à combler ces lacunes.
Notre action
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Mettre à jour
Beaucoup d’hommes séropositifs non identifiés ou sans traitement
24 janvier 2022
24 janvier 2022 24 janvier 2022Dans le monde, les objectifs de dépistage et de traitement pour 2020 ont quasiment été atteints chez les femmes adultes (15 ans et plus) vivant avec le VIH. Cependant, les résultats sont toujours moins bons pour leurs homologues masculins à chaque étape du dépistage et du traitement du VIH. Ainsi, par rapport aux femmes séropositives, ils sont 740 000 en plus à vivre avec le VIH sans connaître leur statut sérologique, 1,3 million en plus à ne pas être sous traitement et 920 000 en plus dont la charge virale reste détectable.
Bien que les normes de genre qui récompensent chez les hommes la force et le stoïcisme expliquent en partie pourquoi ils tardent souvent à chercher une prise en charge, d’autres facteurs sont également en jeu. Ainsi, les services de soins de santé primaires en Afrique orientale et australe mettent énormément l’accent sur les femmes en âge de procréer, et les services de santé de la reproduction, mais aussi ceux pour la mère et l’enfant offrent des points d’entrée parfaits pour les services anti-VIH. À l’opposé, des points d’entrée similaires pour les hommes sont plus rares. Les interventions visant à atteindre et inclure plus efficacement les hommes dans les services de dépistage et de traitement du VIH se multiplient, notamment grâce à des interventions sur le lieu de travail et à une utilisation accrue des approches d’autodépistage, et en fournissant des services dans les services ambulatoires. Toutefois, une compréhension plus fine des raisons pour lesquelles l’utilisation des services anti-VIH par les hommes continue à accuser du retard permettra de trouver d’autres moyens de combler cet écart.
Notre action
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Rapport mondial actualisé sur le sida — Faire face aux inégalités — Leçons tirées de 40 ans de lutte contre le sida pour les ripostes à la pandémie
14 juillet 2021
Les personnes vivant avec le VIH sont davantage exposées au risque de contracter la COVID-19 sous une forme grave et d'en mourir, mais la grande majorité d’entre elles se voient refuser l’accès aux vaccins contre la COVID-19. Les populations clés et leurs partenaires sexuels représentent 65 % des nouvelles infections au VIH, mais sont largement exclues des ripostes au VIH et à la COVID-19. 800 000 enfants vivant avec le VIH ne suivent pas le traitement indispensable pour les maintenir en vie. Lire le Communiqué de presse
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Press Statement
L’ONUSIDA salue la signature du premier accord de licence dans le cadre du Groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19 de l’OMS
24 novembre 2021 24 novembre 2021GENÈVE, le 24 novembre 2021—L’ONUSIDA salue la signature du premier accord de licence dans le cadre du Groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19 (C-TAP) de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L'accord a été négocié entre le Consejo Superior de Investigaciones Científicas (conseil supérieur de recherche scientifique espagnol) et le Medicines Patent Pool.
L’initiative C-TAP s’appuie sur un modèle performant visant à accroître l’accès aux médicaments contre le VIH, la tuberculose et l’hépatite C dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Elle a révélé son efficacité pour surmonter certains obstacles à l’accès aux technologies de santé contre la COVID-19. Toutefois, l’initiative a été jusqu’à présent négligée et les sociétés pharmaceutiques et autres détenteurs de technologies de la COVID-19 ont été réticents à la rejoindre.
« Je salue ce nouvel accord, mais j’encourage vivement les autres entreprises pharmaceutiques et détenteurs de technologies contre la COVID-19 à partager leur savoir-faire », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Pensez au nombre de vies qui pourraient être sauvées si, avec ce mécanisme, les vaccins, les médicaments et les autres technologies contre la COVID-19 étaient mis à disposition de toutes les personnes qui en ont besoin. »
Ce nouvel accord de licence montre qu’il est possible de partager des connaissances, des technologies et des droits de propriété intellectuelle dans le cadre de la lutte contre la COVID-19.
Le partage des droits de propriété intellectuelle, des données et du savoir-faire devrait être un élément fondamental de la préparation et de la riposte aux pandémies. L’ONUSIDA encourage les instituts de recherche et les détenteurs de technologies vitales, y compris les fabricants de vaccins, à suivre l’exemple du Consejo et à rejoindre le C-TAP. Elle enjoint aux gouvernements de pays qui accueillent des sociétés pharmaceutiques sur leur sol de s’assurer qu’elles proposent sans attendre leurs technologies au C-TAP.
L'accord de licence contient des dispositions d’accès essentielles, telles que le droit non exclusif de développer les brevets, le savoir-faire et le matériel sous licence. Il n’est soumis à aucune limitation géographique : les entreprises qualifiées du monde entier seront donc en mesure d’utiliser les licences et de commercialiser des produits qui en découlent. Les conditions de l’accord seront rendues publiques dans un souci de transparence. L'accord comprend un ensemble de transferts technologiques,
dont l’octroi d’une licence pour une technologie de détection des anticorps contre le SRAS-CoV-2, le virus à l’origine de la COVID-19, soit à partir d’une infection au coronavirus, soit à partir d’un vaccin anti-COVID-19. Elle permettra ainsi de gérer l’efficacité des programmes de rappel vaccinal. Les tests dérivés de cette méthode sont simples à utiliser, ce qui permettra de le faire dans des environnements aux ressources limitées. Par ailleurs, les entreprises basées dans des pays à revenu faible et intermédiaire profiteront de la technologie sans devoir verser de redevances.
En mai 2020, l’ONUSIDA a soutenu un appel à l’action mené par le gouvernement du Costa Rica et l’OMS, qui a conduit à la mise en place du C-TAP. L’ONUSIDA est membre du Comité directeur C-TAP.
L’organisation remercie le gouvernement espagnol pour avoir soutenu et facilité l’accord, ainsi que pour son aide financière en faveur de l’initiative C-TAP.