International leadership

Le débat de l'Assemblée générale des Nations unies met en évidence la nécessité d'une action urgente pour garantir l'accélération et la pérennité des progrès dans la lutte contre le VIH

26 juin 2024

Le 19 juin 2024, l'Assemblée générale des Nations Unies s'est réunie pour évaluer les progrès réalisés dans la riposte à l'épidémie de sida. Cette session annuelle a permis aux États membres de réfléchir aux réalisations, d'affronter les obstacles persistants et de tracer la voie à suivre pour mettre fin au sida d'ici à 2030. Le rapport d'activité du Secrétaire général des Nations unies a servi de base au débat.

Les États membres ont célébré les progrès significatifs accomplis dans la lutte contre le sida, tout en soulignant les défis qu'il reste à relever pour tenir la promesse de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030.  

L'engagement en faveur des objectifs 95-95-95 et les progrès réalisés dans l'élimination de la transmission verticale du VIH, en particulier grâce à l'utilisation de services communautaires décentralisés, ont été soulignés comme étant essentiels au succès de la riposte au VIH. 

De nombreux États membres ont souligné le rôle crucial que la promotion d'une approche axée sur les droits de l'homme a joué dans la lutte contre le VIH. Ils ont souligné l'importance des réponses multisectorielles globales, y compris l'éducation à la sexualité et un soutien solide à la santé et aux droits sexuels et reproductifs. Ils ont attiré l'attention sur les effets néfastes des actions qui portent atteinte à l'égalité des sexes et aux droits des personnes LGBTQI+. Ils ont insisté sur le devoir commun de chaque pays de protéger les droits de l'homme de chacun. 

La nécessité d'une solidarité mondiale continue et d'une coopération multilatérale renforcée a été soulignée comme étant essentielle pour relever les défis restants. Les appels à l'augmentation des financements nationaux et internationaux ont été repris, notant qu'un investissement soutenu est essentiel pour maintenir les progrès et élargir l'accès à des options de prévention et de traitement innovantes. 

L'examen annuel de l'Assemblée générale des Nations unies a rappelé de manière poignante la responsabilité collective de défendre les droits et la dignité de toutes les personnes touchées par le VIH.

Inspiré par les enseignements tirés de la riposte au sida, le prochain sommet du futur, prévu pour septembre 2024, explorera la manière dont les défis communs peuvent être relevés.

Dans un contexte de changements géopolitiques et d'incertitudes économiques, la lutte contre le VIH est un exemple de la manière dont la solidarité multilatérale sauve et transforme des vies. 

Un nouveau rapport préconise d'étendre les services de lutte contre le VIH afin de favoriser les progrès dans le domaine de la santé

15 avril 2024

WASHINGTON/GENÈVE, 15 avril 2024 —Un nouveau rapport publié aujourd'hui par l'ONUSIDA et les Amis de la lutte mondiale contre le sida, la tuberculose et le paludisme montre comment les pays tirent parti de leurs ripostes au VIH à la fois pour garantir l'impact de la riposte au VIH et pour améliorer plus largement la santé et le bien-être nationaux. Le rapport constate que le fait d'investir maintenant pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d'ici à 2030 permettra non seulement de respecter l'engagement de mettre fin à la pandémie, mais aussi d'amplifier les avantages plus larges des investissements spécifiques au VIH en matière de santé.

Le rapport, intitulé Expanding the HIV response to drive broad-based health gains, présente des exemples de pays comme la Colombie, la Côte d'Ivoire, la Jamaïque, l'Afrique du Sud, la Thaïlande et l'Ouganda. L'expérience de ces six pays montre que le renforcement de la riposte au VIH a contribué à des bénéfices plus larges en matière de santé. Loin d'être isolés, les programmes de traitement, de prévention et de soins du VIH contribuent également à la mise en place de systèmes de santé plus solides qui améliorent l'accès à des soins centrés sur la personne et renforcent la préparation à la pandémie.

Par exemple, l'intégration des services spécifiques au VIH et aux autres maladies améliore l'accès aux services de santé holistiques et complets dont ont besoin les personnes vivant avec le VIH et affectées par celui-ci. En Côte d'Ivoire, en Jamaïque, en Afrique du Sud et dans d'autres pays, les plateformes de services initialement développées pour répondre au VIH sont mises à profit pour fournir un large éventail de services de santé, y compris la prévention, le dépistage et le traitement des maladies non transmissibles.

Les soins liés au VIH inspirent des modèles de soins dans d'autres domaines. En Colombie, un modèle de soins spécifiquement développé pour le VIH est maintenant utilisé pour la fourniture de soins complets et coordonnés pour d'autres maladies chroniques, notamment le diabète, le cancer et les maladies cardiovasculaires.

Les composantes du système de santé renforcées grâce aux investissements dans la lutte contre le VIH améliorent également un large éventail de résultats sanitaires en plus de ceux liés au VIH et au sida. En Côte d'Ivoire, les systèmes de laboratoire renforcés grâce aux investissements dans la lutte contre le VIH contribuent à la mise en place de services de diagnostic pour de multiples problèmes de santé, notamment la santé maternelle et infantile, la tuberculose, l'hépatite virale et le COVID-19.

Alors que les progrès se font attendre dans la réalisation de nombreuses cibles sanitaires des Objectifs de développement durable, les efforts déployés pour mettre fin au sida apparaissent comme une lueur d'espoir. Depuis 2010, les nouvelles infections à VIH et les décès liés au sida ont diminué dans le monde de 38 % et 51 %, respectivement.

Angeli Achrekar, directrice exécutive adjointe des programmes à l'ONUSIDA, a déclaré : "Ce rapport souligne la nécessité d'efforts plus ciblés de la part des pays pour identifier et capitaliser sur des opportunités 'gagnant-gagnant' qui augmentent de manière efficace et effective la portée des services de santé afin d'accélérer les progrès pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 et pour atteindre d'autres objectifs de développement durable liés à la santé."

Le rapport se termine par une série de recommandations visant à tirer davantage parti des avantages plus larges en matière de santé grâce à des investissements accrus et durables dans la lutte contre le VIH. Il indique qu'une attention particulière est nécessaire pour maintenir et renforcer les investissements dans des réseaux communautaires solides et durables de personnes vivant avec le VIH et de populations clés, y compris des réseaux dirigés par des femmes et des jeunes.

Chris Collins, président-directeur général de Friends of the Global Fight, a déclaré : "La riposte au VIH est une force pour l'engagement de multiples parties prenantes, la programmation fondée sur les droits de l'homme, le leadership communautaire et l'innovation constante. Ce sont des atouts que nous devons apporter aux services de santé de manière plus générale, notamment en ce qui concerne la préparation aux pandémies et la couverture sanitaire universelle. Mais ce rôle de catalyseur de la riposte au VIH n'est possible que si les gouvernements, les donateurs et les communautés investissent de manière adéquate et s'engagent à accélérer les progrès dans la lutte contre le VIH."

Pour participer au webinaire du 16 avril (09:00 ET/15:00 CET) présentant les conclusions du rapport, veuillez vous inscrire ici.

 

Amis de la lutte mondiale

Les Amis de la lutte mondiale contre le sida, la tuberculose et le paludisme plaident pour que les États-Unis soutiennent le Fonds mondial et l'objectif de mettre fin aux épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme. Pour plus d'informations sur les Amis de la lutte mondiale, consultez le site www.theglobalfight.org.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Michael Hollingdale
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Expanding the HIV response to drive broad-based health gains: Six country case studies

Message du Secrétaire général de l'ONU à l’occasion de la Journée mondiale contre le sida 2023

27 novembre 2023

Le 1er décembre 2023 

La Journée mondiale du sida arrive à un moment décisif.

Les décès liés au sida ont chuté de près de 70 % depuis 2004, année la plus meurtrière, et le nombre de nouvelles infections à VIH est au plus bas depuis les années 1980.

Pourtant, aujourd’hui encore, chaque minute, une personne meurt du sida.

Nous pouvons – et nous devons – mettre fin à la menace qu’il fait peser sur la santé publique d’ici à 2030. 

Pour atteindre cet objectif, il faut mettre en application le thème de cette année et  « confier le leadership aux communautés ».

C’est grâce à elles qu’il sera possible d’éliminer le sida.

Et ce, qu’il s’agisse d’accéder aux traitements, aux services et au soutien nécessaires ou de militer sur le terrain pour que toutes les personnes puissent exercer leur droit à la santé.

C’est en soutenant celles et ceux qui sont en première ligne que nous gagnerons la lutte contre le sida.

Le leadership des communautés doit donc être au cœur de tous les plans, programmes et budgets et de toutes les activités de suivi en lien avec le VIH.

Nous devons également lever les obstacles à ce leadership et faire en sorte que les groupes locaux de la société civile puissent avancer dans leur travail essentiel.

Plus que tout, nous avons besoin de financements.

La lutte contre le sida dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire souffre d’un déficit de 8 milliards de dollars par an.

Il faut notamment accroître le financement des programmes locaux menés par des personnes vivant avec le VIH ainsi que celui des initiatives de prévention conduites par les communautés.

Le sida n’est pas invincible.

Finissons le travail : aidons les communautés à mettre fin à ce fléau dans leurs quartiers, dans leurs pays et dans le monde entier.

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Matériels

Fiche d'information

Avis aux médias : lancement international du rapport de l’ONUSIDA

ONUSIDA : ce qu’il faut retenir de la 78e Assemblée générale des Nations Unies

29 septembre 2023

GENÈVE, le 29 septembre 2023— Lors de l’Assemblée générale des Nations Unies qui s’est tenue la semaine dernière à New York, le thème de la riposte mondiale au sida, y compris ses succès et les leçons inestimables pour la gestion des pandémies, a fait l’objet de nombreuses discussions. Évoquées au cours de trois réunions de haut niveau sur la santé, du Sommet sur les Objectifs de développement durable (ODD) ou encore dans les remarques faites à l’Assemblée générale et lors d’événements parallèles de haut niveau, les leçons tirées de 40 ans de riposte au VIH, y compris le principe consistant à ne laisser personne de côté, ont été citées à plusieurs reprises dans les discussions sur l’avenir de la santé et de l’égalité pour tous et toutes.

Au cours de sa prise de parole devant l’Assemblée générale, le Président des États-Unis, Joe Biden, a évoqué le succès de la lutte contre le sida, la prenant en exemple pour illustrer ce que la solidarité mondiale et la responsabilité partagée peuvent accomplir. « Le recul des infections et des décès dus au VIH/sida revient dans une portion non négligeable aux efforts déployés par le PEPFAR dans plus de 55 pays qui ont permis de sauver plus de 25 millions de vies », a déclaré le Président Biden. « [Ce résultat] est une preuve tangible de ce que nous sommes capables d’accomplir lorsque nous agissons ensemble pour relever des défis difficiles. C’est aussi une invitation à accélérer de toute urgence nos progrès afin que personne ne soit laissé de côté. »

À l’occasion de l’ouverture du Sommet sur les ODD, le Premier ministre irlandais, Leo Eric Varadkar, a noté qu’à mi-parcours de l’échéance de 2030 et avec seulement 15 % des ODD respectant le calendrier, nous ne sommes pas là où nous souhaiterions être. Il a toutefois ajouté que des progrès sont notables. « Plus de 800 millions de personnes ont obtenu un accès à l’électricité depuis 2015, 146 pays ont atteint ou sont en passe d’atteindre l’objectif d’éliminer les décès évitables des moins de cinq ans, et un traitement efficace contre le VIH a réduit de moitié les décès liés au sida dans le monde depuis 2010, » a déclaré M. Varadkar. « Ces progrès montrent que le changement est possible, que la situation ne doit pas inéluctablement empirer et que la pauvreté, la pollution et les inégalités entre les sexes ne sont pas gravées dans le marbre. Ce sont des tendances qui peuvent être inversées, des problèmes qui peuvent être résolus et des tragédies qui peuvent être évitées. »

Tout en célébrant le succès collectif de la lutte contre le sida, l’ONUSIDA a encouragé les leaders à maintenir le VIH en tête des priorités politiques pour trois raisons. « Premièrement », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, « le travail n’est pas encore terminé : après 43 ans de pandémie, plus de 9 millions de personnes attendent encore un traitement vital, plus de 1,3 million de nouvelles contaminations au VIH sont recensées chaque année et une personne est morte chaque minute des suites du SIDA en 2022. Deuxièmement : nous savons comment mettre fin au sida, nous en avons les capacités et nous connaissons la marche à suivre. Troisièmement : la riposte au sida est un investissement judicieux qui a des répercussions positives sur la santé, la société et l’économie. »  

Plusieurs ministres, chefs et cheffes d’État ont parlé des défis économiques auxquels ils sont confrontés en raison de crises multiples et concomitantes, ainsi que du besoin de coopération et de solidarité pour surmonter ces crises tout en continuant à réaliser des investissements indispensables dans le développement et la santé. De nombreuses figures politiques ont noté que, même si la volonté politique est présente, les moyens nationaux manquent pour investir dans la santé, l’éducation et la protection sociale.

Le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a rappelé à la communauté internationale qu’il est urgent de repenser et de reconfigurer l’architecture financière internationale pour atteindre les ODD. Il en va de même pour la mission de l’ONUSIDA de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique et de veiller à pérenniser ces avancées bien au-delà de 2030. L’éradication du sida nécessite des moyens nouveaux et durables, ainsi qu’un discours politique différent sur le financement du développement. L’ONUSIDA a attiré l’attention sur l’importance du maintien des financements bilatéraux pour le PEPFAR et des financements multilatéraux pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Elle a indiqué qu’à l’heure où nous développons une architecture mondiale pour la prévention, la préparation et la riposte aux pandémies, nous devons tirer parti de plus de 40 ans de riposte au sida, car celle-ci incarne la prévention, la préparation et la riposte aux pandémies.

Elle a par ailleurs mis en avant l’importance des ripostes dirigées par les communautés, car elles sont essentielles pour atteindre les groupes marginalisés et les personnes les plus affectées par les pandémies. L’ONUSIDA a souligné que l’Accord sur les pandémies doit reconnaître la place centrale des ripostes dirigées par les communautés et engager les États membres à inclure les communautés et la société civile dans la prise de décision, la planification, l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi. 

L’appel à mettre fin aux inégalités a été un thème central du message de l’ONUSIDA lors de l’Assemblée générale des Nations Unies. L’ONUSIDA a insisté sur la nécessité d’un accès équitable et abordable aux produits médicaux vitaux et a souligné la manière dont les inégalités alimentent et prolongent les pandémies. L’ONUSIDA a défendu le recours à des indicateurs, des objectifs et des systèmes de responsabilisation afin de ne pas disperser les efforts de la riposte, mais aussi pour faire progresser les droits humains en vue d’améliorer la santé publique. Elle a par ailleurs averti que les violations des droits humains érodaient la confiance et éloignaient des personnes des services de santé.

Enfin, l’ONUSIDA a appelé à une approche multisectorielle/pour l’ensemble de la société afin de prévenir, préparer et répondre efficacement aux pandémies, car ces dernières ne sont pas seulement des crises sanitaires. Elles présentent également des défis politiques, sociaux et économiques qui nécessitent une action transformative de la part de tous et toutes.

La directrice exécutive de l’ONUDC, Mme Ghada Waly, s’est exprimée au nom des coparrainants de l’ONUSIDA. Elle a reconnu que « le partenariat multisectoriel sur le VIH/sida est plus important que jamais. Il concentre le savoir-faire, les capacités et les avantages comparatifs de 11 coparrainants. Ce partenariat peut servir d’exemple pour élaborer la stratégie pour les ODD. »

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Global HIV Progress to End AIDS and Advance the SDGs — Remarks by UNAIDS Executive Director

Pandemic Prevention, Preparedness and Response — Remarks by UNAIDS Executive Director

Prioritizing Children in the HIV Response — Remarks by UNAIDS Executive Director

Lettre de remerciement de la directrice exécutive de l’ONUSIDA, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida : le PEPFAR est la plus importante contribution faite par un pays pour mettre fin au sida.

12 juin 2023

La directrice exécutive de l’ONUSIDA a écrit une lettre au peuple américain à l’occasion du 20e anniversaire du PEPFAR. Voici sa lettre. 

Chères amies et chers amis des États-Unis,

Lorsque le sida s’est abattu sur l’Afrique, il a déchiré mon continent. Dans de nombreuses communautés, on disait que chaque famille élargie avait perdu quelqu’un, et ma famille ne fait pas figure d’exception. Le Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida a vu le jour sous la présidence de George W. Bush et a été reconduit par tous les présidents et congrès depuis lors. Ce programme a changé la donne. Il a sauvé des millions de vies, repoussé une pandémie et favorisé le développement et la stabilité économiques. Il montre également bien l’impact que peut avoir un pays par son action, sa compassion et ses partenariats. Le PEPFAR est la plus importante contribution faite par un pays pour mettre fin au sida. Aujourd’hui, alors que nous pouvons envisager de manière réaliste d’éradiquer le sida cette décennie, le monde a besoin du PEPFAR pour y parvenir.

Je me suis rendue récemment à Washington, où j’ai rencontré des activistes enthousiastes originaires des quatre coins de l’Amérique. Ces personnes se sont rassemblées pour afficher leur soutien au travail inspirant du PEPFAR lors des réunions avec des membres du Congrès. Le peuple américain a le droit d’être fier de la contribution du PEPFAR en faveur de la santé et du développement de dizaines de millions de personnes dans le monde.

Au cours des 20 dernières années, le gouvernement des États-Unis a investi plus de 110 milliards de dollars en faveur de la riposte au VIH et au sida dans les 55 pays à revenu faible et intermédiaire les plus touchés par l’épidémie. Les progrès que le PEPFAR a contribué à rendre possibles sont remarquables : le taux de nouvelles infections au VIH a diminué de près de moitié, les décès liés au sida ont été réduits de deux tiers et les trois quarts des personnes vivant avec le VIH reçoivent un traitement vital. Des millions de décès ont été évités et des millions d’enfants sont nés sans le VIH.

Au travers de la riposte mondiale au VIH, le travail du PEPFAR a renforcé les systèmes communautaires et de santé et a des répercussions plus larges au niveau du développement sanitaire, économique et humain, ou encore de l’équité. Ainsi, il participe à l’accélération des progrès en direction des Objectifs de développement durable. Chaque année, le PEPFAR apporte son soutien et ses services au travers de plus de 70 000 centres de soins de santé communautaires, 3 000 laboratoires et près de 30 laboratoires nationaux reconnus, ainsi que par le biais de plus de 340 000 membres du personnel de santé et d’aide communautaire. L’investissement du PEPFAR dans les systèmes de santé a considérablement contribué à la capacité de surveillance et d’information sur la santé des pays. Cette dernière a joué un rôle essentiel dans les ripostes nationales à la COVID-19 et reste cruciale pour répondre aux futures pandémies et autres menaces pour la santé publique.

L’exemple du PEPFAR nous montre l’importance primordiale d’impliquer les communautés et la société civile pour accomplir des progrès dans le domaine de la santé et du développement durable. Le Plan d’urgence aide les organisations confessionnelles à fournir des services de soins et d’assistance anti-VIH essentiels dans toute l’Afrique et, depuis le début du conflit ukrainien, il assure le soutien à la société civile locale en étant le fer de lance de la riposte au VIH.

Acteur incontournable de la diplomatie américaine, le PEPFAR s’engage sans relâche contre les discriminations et les inégalités dans les services anti-VIH. Il envoie un signal fort à l’humanité pour qu’elle n’oublie personne si nous voulons mettre fin au sida.

Le PEPFAR mise sur les partenariats. Je me réjouis de ma prochaine mission conjointe en Afrique avec le PEPFAR et le Fonds mondial. Pour nous, l’ONUSIDA, qui travaillons sur le terrain dans plus de 90 pays, y compris dans les 55 pays partenaires du PEPFAR, nous voyons chaque jour la différence que fait le PEPFAR.

Il y a vingt ans, le président Bush a lancé la création du PEPFAR en disant que « l’histoire offre rarement une telle chance de faire autant pour autant de personnes ». En 2003, le Congrès américain n’a mis que quelques semaines pour prendre la décision d’autoriser PEPFAR. La législation PEPFAR a été reconduite en 2008, 2013 et 2018. Elle est portée par les deux grands partis et jouit du soutien du Congrès américain. Alors que la vie de dizaines de millions de personnes est en jeu, les pays, les communautés et l’ONUSIDA sont convaincus que nous pouvons compter sur le peuple américain, mais aussi que le gouvernement et le Congrès américains continueront à faire preuve d’un leadership sans égal par le biais de leur soutien au PEPFAR.

L’éradication du sida d’ici 2030, autrefois un rêve, aujourd’hui une possibilité réaliste grâce à la collaboration du PEPFAR, reflète les valeurs de la population américaine. Aujourd’hui, je souhaitais vous écrire pour vous dire un grand merci.

Bien cordialement,

Winnie Byanyima

Directrice exécutive de l’ONUSIDA

Secrétaire générale adjointe des Nations Unies

Partenaires

PEPFAR

Lettre

Le nouveau Centre de collaboration de l’ONUSIDA à Georgetown exploite les compétences liées à la législation, aux politiques et à la réglementation en matière de VIH/sida

12 avril 2023

WASHINGTON DC, le 12 avril 2023 — Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a aujourd’hui désigné la Global Health Policy and Politics Initiative à Georgetown comme un Centre de collaboration des Nations Unies pour soutenir et promouvoir des politiques et des lois ayant un impact sur le VIH/sida, l’objectif principal étant de lutter contre les inégalités qui alimentent la pandémie.

Établissant un lien entre la Georgetown School of Health et l’O’Neill Institute for National & Global Health Law, la Global Health Policy and Politics Initiative tire parti des compétences techniques et universitaires des experts politiques et juridiques présents dans toute l’Université de Georgetown. Matthew Kavanagh, PhD, directeur de la Global Health Policy and Politics Initiative à l’O’Neill Institute, et professeur adjoint de santé mondiale à la School of Health, sera à la tête du Centre de collaboration.

« Des forces juridiques et politiques continuent de façonner non seulement le sida, mais aussi toutes les pandémies de notre époque. Sous la direction du professeur Kavanagh, ce nouveau Centre de collaboration contribuera à renforcer le travail qu’il a accompli au sein de l’ONUSIDA au cours des 18 derniers mois, et à approfondir nos efforts conjoints pour bâtir l’environnement législatif et politique nécessaire pour mettre fin au sida », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, lors d’une visite à Georgetown le 12 avril.

De septembre 2021 à janvier 2023, M. Kavanagh a été directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA et conseiller spécial auprès de Mme Byanyima. Sa mission a consisté en la création d’une nouvelle branche de l’ONUSIDA dédiée aux politiques, à la sensibilisation et aux connaissances. M. Kavanagh a défendu les structures nécessaires pour atteindre les objectifs ambitieux de la nouvelle Stratégie mondiale de lutte contre le sida qui vise à mettre fin aux inégalités sous-jacentes qui alimentent la pandémie de sida.

« En tant que Centre de collaboration, nous avons hâte de collaborer avec les collègues des Nations Unies appartenant à l’ensemble du Programme commun afin d’explorer en profondeur les facteurs politiques déterminant la santé et de contribuer à l’élaboration de lois et de politiques susceptibles d’aider à mettre fin à la pandémie de VIH/sida et à renforcer la résilience face aux futures pandémies », a déclaré M. Kavanagh. « Avec mes collègues travaillant sur la santé mondiale à l’O’Neill Institute, School of Health, et par l’intermédiaire du Global Health Institute de Georgetown, nous serons en mesure d’amplifier notre travail collectif pour défendre une utilisation efficace de la loi et des réglementations pour riposter aux problèmes de santé publique mondiale, y compris au VIH. »

Le travail de la Global Health Policy & Politics Initiative comprend le HIV Policy Lab, une collaboration entre l’Université de Georgetown, l’ONUSIDA et le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH. Il vise à documenter, effectuer une veille et, en fin de compte, améliorer les environnements politiques liés au VIH dans le monde entier, ainsi qu’à travailler sur le suivi dirigé par les communautés et la recherche scientifique sur les facteurs politiques qui déterminent la santé.  Cette initiative a été fondée à l’O’Neill Institute, l’un des premiers instituts de droit et de politique de la santé au monde qui estime que le droit est un outil fondamental pour résoudre des problèmes de santé cruciaux dans le monde.

« Nous sommes ravis de collaborer avec l’ONUSIDA pour lancer ce Centre de collaboration innovant », a déclaré Lawrence O. Gostin, JD, directrice de la faculté de l’O’Neill Institute, qui est également un Centre de collaboration de l’OMS. « Depuis 15 ans, l’O’Neill Institute a pour mission de défendre la santé et la justice en promouvant des lois et des politiques capables de relever des défis de santé cruciaux dans le monde entier. Le sida a changé le monde et montré le pouvoir de la mobilisation sociétale. Sous la direction extraordinaire de Matt Kavanagh et en collaboration avec la School of Health, le Centre aura un impact majeur sur la santé publique et la justice mondiale. Je suis fier de notre partenariat étroit avec l’ONUSIDA. »

« Cette collaboration reflète notre engagement en faveur de l’équité en matière de santé et ouvre de nouvelles perspectives interdisciplinaires aux étudiants et à la faculté pour faire progresser les connaissances et apporter des informations aux politiques dans le contexte des inégalités, des lois, des politiques et du VIH », a déclaré Christopher J. King, PhD, doyen de la School of Health, qui accueille des universitaires et des étudiants afin de leur permettre de collaborer de manière transdisciplinaire sur différents aspects de la santé et du bien-être humains. « Nous avons également la chance de travailler aux côtés de professeurs du Global Health Institute de Georgetown, qui apportent des connaissances et des compétences techniques considérables dans de nombreux domaines du travail visant à l’éradication du VIH/sida. »

L’accord instituant le Centre de collaboration, signé plus tôt aujourd’hui, fournit un cadre pour le dialogue et la coopération interinstitutionnels. Les prochains mois verront les institutions élaborer un ensemble d’activités axées sur les inégalités et mettre en place des réunions consultatives bilatérales formelles et régulières. Par ailleurs, elles collaboreront pour partager des données et des analyses politiques pendant les années à venir.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Karen Teber, Georgetown
km463@georgetown.edu 

Sophie Barton-Knotts, UNAIDS
bartonknotts@unaids.org

 

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Les membres du Conseil de l’ONUSIDA s’engagent en faveur d’une action audacieuse pour parvenir à éradiquer le sida

16 décembre 2022

La 51e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA s’est achevée aujourd’hui avec des engagements en faveur d’une action audacieuse visant à remettre l’humanité sur la bonne voie pour éradiquer le sida d’ici 2030. Cette rencontre, qui a réuni les États membres, la société civile et les organismes des Nations Unies, a été le cadre d’une série d’engagements et d’accords en faveur d’un travail conjoint qui permettra de lutter contre les inégalités qui alimentent la pandémie de sida.

« La réunion de cette semaine a vu des avancées cruciales : sur les ressources, les communautés et les inégalités. Les représentants et représentantes se sont engagés à financer pleinement la riposte au sida, à soutenir le leadership des communautés, à renforcer le message U=U (Undetectable=Untransmittable, indétectable = non transmissible), à lutter contre la stigmatisation et la discrimination et à soutenir l’éducation, l’autonomisation et l’éducation sexuelle complète. En concrétisant les engagements pris cette semaine, l’humanité sera sur la bonne voie pour éradiquer le sida d’ici 2030 », a indiqué la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Nous n’avons pas le droit à l’échec. Tout échec se traduira par des morts. Ensemble, nous devons gagner. En veillant à ce que les organisations communautaires soient responsabilisées et incluses, à ce que les inégalités soient combattues et à ce que la riposte au VIH soit entièrement financée, cette génération de leaders peut être celle qui vaincra la pandémie de sida. »

Le Conseil de coordination du Programme a souligné qu’il est indispensable de financer totalement l’ONUSIDA et de lui donner le personnel nécessaire pour progresser et mettre fin au sida. Comme l’a dit la délégation des ONG : « La survie est en jeu, des vies bien réelles sont en jeu, nous avons besoin de votre aide maintenant, pas plus tard. » Plusieurs pays donateurs, dont le Royaume-Uni et l’Irlande, ont annoncé une augmentation de leurs contributions financières. Les pays donateurs ont indiqué vouloir passer à un financement à plus long terme, et donc plus prévisible, en optant pour des engagements pluriannuels. Les représentants et représentantes se sont également engagés à soutenir la collecte de fonds auprès de nouveaux donateurs de tous les secteurs. Les membres du Conseil ont salué les recommandations formulées dans le rapport du Bureau du CCP. Celles-ci reposent sur les recommandations de l’Équipe de travail multipartite informelle sur la situation de financement de l’ONUSIDA et sont en mesure de garantir un financement complet de l’ONUSIDA.

« Voir les représentants et représentantes s’engager à trouver les fonds nécessaires au travail de l’ONUSIDA pour mener des actions dans le monde pour mettre fin au sida a été un spectacle très encourageant », a déclaré Anutin Charnvirakul, vice-premier ministre thaïlandais de la Santé publique et président du Conseil de coordination du Programme.  « Avec les crises mondiales et les inégalités oubliées qui ont mis en danger la riposte au sida, l’humanité ne peut pas risquer un sous-financement du Programme commun de l’ONUSIDA. Financer entièrement le travail intégré et vital du secrétariat et des 11 organismes coparrainants qui fournissent les données favorise les changements politiques essentiels et fait entendre les voix des communautés. Cela permettra de sauver des vies et d’aider à mettre fin à la pandémie la plus mortelle au monde. Les représentants et représentantes ont parlé vigoureusement et sans ambiguïté. En 2023, nous nous engageons tous et toutes à veiller à ce que l’ONUSIDA dispose des ressources dont le monde a besoin. »

Au cours de cette rencontre, la première définition internationale d’une riposte communautaire à une pandémie a été publiée. Elle est le fruit d’un processus de consultation de deux ans qui a réuni 11 gouvernements, représentant chaque région du monde, et 11 figures de la société civile. À partir de ces nouvelles définitions et recommandations, le ministre allemand de la Santé, Karl Lauterbach, et la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, ont publié aujourd’hui un article dans The Lancet où ils appellent à intégrer « toute l’infrastructure communautaire de lutte contre les pandémies » au sein des nouveaux plans, accords internationaux et financements de la lutte, de préparation et de riposte contre les pandémies.

Les organisations de personnes vivant avec le VIH ont présenté, par le biais du rapport du représentant du CCP ONG, des résultats vitaux sur l’importance de renforcer la communication du message « U=U » ou « Undetectable = Untransmittable » (Indétectable = non transmissible). Cette formule synthétise le fait que les personnes vivant avec le VIH qui atteignent et maintiennent une charge virale indétectable ne peuvent pas transmettre le VIH par voie sexuelle. Ce comité a expliqué comment la communication de ces informations importantes joue en faveur du dépistage et du traitement, mais aussi contribue à lutter contre la stigmatisation à laquelle sont confrontées les personnes vivant avec le VIH. Son appel à intensifier la communication du message U=U a reçu un large soutien de la part des représentants et des représentantes.

Le travail du Partenariat mondial pour l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH, qui compte à présent 33 pays, a également été reconnu. La Barbade a reçu des éloges en devenant cette semaine le dernier pays en date à mettre fin à la criminalisation des relations entre personnes de même sexe.

Considérant le pouvoir de l’éducation pour lutter contre les inégalités entre les sexes et aider à prévenir la transmission du VIH, le CCP a approuvé l’appel à une riposte au VIH intégrée, multisectorielle et coordonnée. Le comité soutient des initiatives telles que Education Plus qui fait des écoles un point d’entrée pour répondre à tous les besoins des élèves en matière d’éducation, de santé et de protection. Par ailleurs, il approuve la collaboration intersectorielle entre les ministères, les familles, le corps enseignant, l’administration scolaire et les communautés locales pour protéger les droits. Il a pris conscience de la nécessité de mettre en place des mécanismes alternatifs pour répondre aux besoins des jeunes déscolarisés, ainsi que de l’importance de l’appui de l’ONUSIDA aux pays pour renforcer leur éducation sexuelle complète.

La rencontre a mis en lumière des lacunes inacceptables dans l’accès aux services anti-VIH, notamment dans le cadre d’une partie thématique sur les manières de changer les contreperformances actuelles par rapport aux objectifs mondiaux de lutte contre le VIH chez les hommes. Une table ronde de grande envergure a présenté des approches innovantes pour impliquer cette population dans toute sa diversité, en trouvant des moyens de surmonter les normes de genre néfastes qui freinent les progrès. Ce point est crucial pour atteindre l’objectif 2030 de mettre fin au sida.

La réunion s’est tenue à Chiang Mai en Thaïlande. C’est la première fois depuis 14 ans que le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA ne s’était pas réuni à Genève. Ce changement important rapproche la prise de décision des communautés les plus touchées. Les représentants et les représentantes ont visité des programmes pionniers dirigés par des communautés et des organisations publiques qui aident la Thaïlande à lutter contre le VIH. Ils ont notamment appris les raisons et la manière dont la Thaïlande est passée d’une approche punitive à une approche de réduction des risques. L’objectif étant d’aider à réduire les risques de contamination au VIH et d’autres risques pour les consommateurs et consommatrices de drogues injectables. La délégation a également vu comment les communautés religieuses s’engagent pour lutter contre la stigmatisation à laquelle sont confrontées les personnes LGBT. Cette approche inclusive a permis à la Thaïlande de réduire considérablement les nouvelles infections.

« La Thaïlande a su montrer les leçons importantes clés que nous avons tirées de la riposte dans le monde », a déclaré la directrice pays de l’ONUSIDA pour la Thaïlande, Patchara Benjarattanaporn, « y compris en autonomisant et soutenant les communautés, en décriminalisant les populations marginalisées et en luttant contre la stigmatisation. La Thaïlande s’est également inspirée des leçons tirées du monde entier et a retrouvé un nouvel élan pour nous garantir d’achever notre travail : mettre fin au sida d’ici 2030. »

La direction du Conseil pour 2023 a été aussi élue : l’Allemagne assurera la présidence, le Kenya la vice-présidence et le Brésil aura la fonction de rapporteur. Le Conseil a approuvé la composition de la délégation des ONG au CCP pour l’année prochaine. Dans un message vidéo adressé au Conseil de coordination du Programme, Karl Lauterbach, ministre allemand de la Santé, a déclaré : « Des tâches difficiles nous attendent, mais je suis convaincu que, ensemble, nous pourrons y répondre efficacement en 2023. Pour ceux et celles que nous avons perdus à cause du sida au fil des dizaines d’années, pour les millions de personnes vivant avec le virus, pour les communautés et les pays touchés, et pour ces personnes, principalement des jeunes, que nous pouvons empêcher d’être infectés, faisons en sorte de garder notre envie commune de mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030 et travaillons ensemble. »

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

51e réunion, Conseil de coordination du Programme

UNAIDS Executive Director's report to the 51st UNAIDS Programme Coordinating Board

À la veille du Sommet mondial de la santé, l’ONUSIDA exhorte les pays à mettre fin aux inégalités à l’origine de la pandémie de VIH et d’autres menaces pour la santé

14 octobre 2022

BERLIN/GENÈVE, le 14 octobre 2022 - Alors que les leaders de la santé mondiale arrivent à BERLIN pour le Sommet mondial de la Santé, l’ONUSIDA appelle les pays à lutter contre les inégalités et les injustices qui entravent les efforts pour mettre fin à la pandémie de VIH et affaiblir les ripostes aux autres menaces pour la santé. 

Le récent rapport de l’ONUSIDA In Danger a révélé une riposte au VIH en berne dans de nombreux pays, avec des groupes entiers de personnes très vulnérables à l’infection à VIH et incapables d’accéder aux services de traitement, de prévention et de soins anti-VIH. Les données incluses dans le rapport ont montré que les infections à VIH augmentent dans 38 pays dans le monde et que la pandémie continue d’avoir l’impact le plus important sur les adolescentes et les jeunes femmes et les populations clés telles que les hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleur·euses du sexe, les personnes transgenres et les consommateur·ices de drogues.

En 2021, 1,5 million de nouvelles infections à VIH ont été recensées dans le monde, soit plus d’un million de plus que l’objectif de 2020. Dans le monde, 250 000 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées par le VIH en 2021, tandis que quatre nouvelles infections sur cinq au sein de ce groupe se sont produites en Afrique subsaharienne. « Les populations clés et leurs partenaires sexuels représentent 70 % des nouvelles infections au VIH en Afrique occidentale et centrale. Dans le même temps, près de 10 millions des 38,4 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde attendent encore un traitement pour les maintenir en vie et en bonne santé et les empêcher de transmettre le virus.

« Il est toujours possible pour les pays de mettre fin à la pandémie du sida d’ici 2030, mais cela nécessitera des investissements supplémentaires et une attention constante pour lutter contre les violences sexistes, les inégalités entre les sexes et les autres injustices sociales qui rendent les personnes vulnérables à l’infection et les empêchent de bénéficier des services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, qui est à Berlin pour le sommet. « Les lois qui criminalisent et marginalisent les groupes vulnérables de personnes refusent le droit à la santé à des groupes entiers de personnes et freinent la riposte au VIH. »     

Lors de ce sommet, l’ONUSIDA soulignera également la nécessité pour les pays à revenu élevé de poursuivre leur soutien à la riposte mondiale au VIH, en particulier lorsque la crise économique bat son plein. De nombreux pays à revenu faible et intermédiaire ont réduit leurs budgets consacrés à la santé, à l’éducation et à d’autres services essentiels au cours des deux dernières années, alors qu’ils font face aux retombées économiques de la pandémie de COVID-19 et luttent pour faire face à la crise des dettes envers des pays plus riches.

« Il serait tragique, malavisé et injuste de s’attendre à ce que les plus pauvres du monde paient pour la crise économique mondiale actuelle pour laquelle ils n’ont aucune responsabilité », a déclaré Mme Byanyima. « En fait, des investissements supplémentaires dans des services essentiels tels que la santé et l’éducation sont importants aujourd’hui pour aider les pays à revenu faible et intermédiaire à surmonter la tempête et à devenir des sociétés plus justes contribuant à la sécurité sanitaire mondiale. »

Pour atteindre les objectifs de la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 de l’ONUSIDA, les investissements annuels dans les services anti-VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire doivent atteindre un pic de 29 milliards de dollars d’ici 2025. Il y a actuellement un déficit d’environ 8 milliards de dollars. L’ONUSIDA a félicité l’Allemagne pour son engagement de 1,3 milliard d’euros pour le 7e renouvellement du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, soit une augmentation de 30 % par rapport à son engagement de 2019. L’Allemagne a également apporté 6 millions d’euros à l’ONUSIDA en 2022, ce qui en fait le cinquième plus grand donateur de l’organisation.

Lors du Sommet mondial de la santé, Mme Byanyima participera à un événement organisé par le ministère fédéral allemand de la Santé : L’effort mondial pour mettre fin au VIH et au sida : Lutter contre les inégalités dans la riposte au sida pour que l’argent fonctionne. La session aura lieu le dimanche 16 octobre entre 14h00 et 15h30 CET et sera diffusée en direct ici.

Mardi 18 octobre entre 19h00 et 21h00 CET, Mme Byanyima sera en conversation en direct avec la Fondation Heinrich Böll : La vie avant les profits : Une conversation avec Winnie Byanyima sur la Justice pour la santé mondiale.

Lors de sa visite à Berlin, Mme Byanyima rencontrera également des communautés et des militants impliqués dans la riposte au VIH en Allemagne, notamment des représentants d’Aktionsbündnis gegen AIDS, Deutsche AIDS Hilfe et AIDS Action Europe. Les discussions porteront notamment sur les obstacles juridiques à la fourniture de services anti-VIH pour tous en Allemagne, le soutien continu aux réfugiés ukrainiens et les leçons tirées de la pandémie de COVID-19.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

World Health Summit

Un an après l’adoption de la nouvelle stratégie audacieuse sur le VIH/sida, il est vital de passer à la vitesse supérieure, déclarent des États membres les Nations Unies

10 juin 2022

Un an après l’adoption de la nouvelle Déclaration politique sur le VIH et le sida : Mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030, les États membres des Nations Unies ont souligné la nécessité de travailler ensemble pour accélérer sa mise en œuvre.

En amont de la réunion, le Secrétaire général des Nations Unies a publié un rapport intitulé Lutter contre les inégalités pour mettre fin à la pandémie de sida. Ce document porte sur la mise en œuvre de la déclaration politique sur le VIH/sida. Le rapport explique comment les inégalités et les investissements insuffisants « laissent le monde dangereusement mal préparé pour affronter les pandémies d’aujourd’hui et de demain »

La pandémie de sida cause plus de 13 000 décès chaque semaine.

Les données du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) montrent que le recul des infections au VIH et des décès dus au sida est trop lent pour tenir la promesse de mettre fin à la pandémie d’ici 2030.

Le rapport du Secrétaire général présente des solutions, notamment (a) la prévention du VIH et les leviers sociétaux ; (b) les interventions menées par les communautés ; (c) l’accès équitable aux médicaments, aux vaccins et aux technologies sanitaires ; (d) le financement durable de la lutte contre le sida et de l’action de prévention, de préparation et de riposte menée face aux pandémies ; (e) les systèmes de données axés sur l’être humain et (f) le renforcement des partenariats mondiaux.

La déclaration du Secrétaire général de l’ONU à l’Assemblée générale faite par l’entremise de son Chef du Cabinet, Courtenay Rattray, décrit trois actions immédiates pour inverser les tendances actuelles et combler le retard. « Tout d’abord, nous devons lutter contre les inégalités, la discrimination et la marginalisation qui touchent en même temps des communautés entières et qui sont souvent renforcées par des lois, des politiques et des pratiques punitives ». Il a appelé à des réformes politiques pour réduire les risques liés au VIH au sein des communautés marginalisées, notamment les travailleur-ses du sexe, les consommateur-rices de drogues injectables, les personnes incarcérées ou transgenres et les hommes gays. Il a souligné que la stigmatisation est une entrave à la santé publique : « Tout le monde souffre de la stigmatisation. La solidarité sociale protège tout le monde ».

La deuxième étape consiste à assurer le partage des technologies de santé, y compris les antirétroviraux à action prolongée, afin de les mettre à disposition des personnes dans tous les pays du monde.

La troisième étape consiste à augmenter les ressources allouées à la lutte contre le sida. « Investir dans la lutte contre le sida, c’est investir dans la sécurité sanitaire du monde entier. Ces investissements sauvent des vies... et permettent d’économiser de l’argent. »

Dans son discours d’ouverture, le président de l’Assemblée générale, M. Abdulla Shahid, a noté que « l’accès équitable aux soins de santé est un droit humain essentiel pour garantir la santé publique de tout le monde. Personne n’est en sécurité tant que tout le monde ne l’est pas. Les objectifs 2025 en matière de sida nous donnent l’occasion de travailler ensemble afin d’augmenter les investissements dans les systèmes de santé publique et dans les ripostes aux pandémies, ainsi que de tirer les leçons chèrement apprises de la crise du VIH/sida pour assurer la reprise post-COVID-19, et vice versa. »

Plus de 35 États membres, observateurs et observatrices ont fait des déclarations lors de l’état des lieux de la situation du sida. Des contributions ont été apportées notamment au nom du Groupe africain, de la Communauté caribéenne, du Système d’intégration de l’Amérique centrale et de l’Union européenne.

Les déclarations ont mis l’accent sur l’urgence d’intensifier l’action collective en vue d’atteindre les objectifs 2025 et sur l’importance de prendre en compte les inégalités pour garantir la réussite de la riposte au VIH.

Le Président de l’Assemblée générale, le Secrétaire général, le Groupe africain, l’UE et plusieurs États membres ont souligné l’importance de financer pleinement la riposte au VIH et de renforcer les investissements dans la santé mondiale.

Le Groupe africain, ainsi que beaucoup d’autres intervenants et intervenantes, a abordé le thème de la lutte contre la stigmatisation et des lois discriminatoires qui empêchent certaines personnes d’accéder aux soins de santé et aux services sociaux.

Le débat a clairement montré qu’il est possible de mettre fin au sida, mais que cela nécessite une collaboration internationale et une action courageuse de la part des pays dans la lutte contre les inégalités. « Le message le plus important aujourd’hui », a conclu le Secrétaire général, « c’est que si nous travaillons ensemble pour lutter contre les inégalités qui perpétuent le VIH/sida, nous sommes toujours en mesure d’y mettre fin comme menace de santé publique à l’horizon 2030. »

Secretary General's report to the General Assembly

Political Declaration on HIV and AIDS: Ending Inequalities and Getting on Track to End AIDS by 2030

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