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Investir dans les communautés pour faire la différence en Afrique occidentale et centrale

09 octobre 2019

Plus de 5 millions de personnes vivent avec le VIH en Afrique occidentale et centrale, la région accuse un retard pour parvenir à l’objectif de mettre fin au sida d’ici 2030. Chaque jour, on y recense plus de 760 nouvelles contaminations et seulement 2,6 millions des 5 millions de personnes porteuses du virus suivent un traitement.

Un désintéressement de la classe politique, des systèmes de santé fragiles et un faible soutien accordé aux organisations citoyennes, auxquels viennent s’ajouter des barrières telles que la pénalisation liée au VIH, sont les principaux obstacles à toute amélioration. Un plan de rattrapage régional vise à aider la région à combler son retard pour atteindre son objectif de tripler le nombre de personnes suivant une thérapie antirétrovirale d’ici 2020 et de contrôler l’épidémie. Même si des progrès sont faits, leur rythme reste trop lent. La situation des enfants est particulièrement préoccupante dans cette région : seulement 28 % des moins de 15 ans vivant avec le VIH ont accès à une thérapie antirétrovirale.

« Nous avons besoin de réglementations et de programmes qui mettent l’accent sur les personnes et non les maladies. Cela permettra d’impliquer totalement les communautés dès les premières phases de conception, d’élaboration et de réalisation des stratégies de santé », a expliqué Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim de l’ONUSIDA, lors de son allocution au cours de la 6e Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme organisée en France à Lyon les 9 et 10 octobre.

En effet, les exemples d’investissements réussis dans les communautés ne manquent pas. « La riposte est plus rapide et efficace lorsqu’elle est menée par les personnes qui en ont le plus besoin », a indiqué Jeanne Gapiya qui vit avec le VIH depuis de nombreuses années et est à la tête de l’organisation non gouvernementale ANSS au Burundi.

Le dépistage et la prévention du VIH sont plus efficaces, en particulier parmi les groupes marginalisés, lorsqu’ils sont offerts par les communautés. « La plupart des personnes dépistées par les communautés le faisaient pour la première fois, ce qui illustre bien l’importance unique et cruciale des organisations citoyennes », a expliqué Aliou Sylla, directeur de Coalition Plus Afrique.

L’un des défis fondamentaux de la région consiste à réduire le nombre de nouvelles infections parmi les enfants et de garantir que les femmes accèdent aux services dont elles ont besoin. Les réseaux de mères séropositives qui s’entraident pour rester en bonne santé et pour éviter la transmission du VIH de la mère à l’enfant constituent un moyen efficace d’améliorer la santé aussi bien des mères que des enfants.

« Notre stratégie reposant sur les communautés fonctionne. Les endroits où nous sommes présents ont atteint l’objectif de zéro nouvelle infection au VIH parmi les enfants et tous les enfants qui viennent chez nous suivent un traitement », a indiqué Rejane Zio de Sidaction.

Le financement reste toutefois un problème. Même si les ressources totales allouées à la riposte au sida ont augmenté et que le VIH reste le thème prioritaire du développement de l’aide sanitaire, les investissements nationaux ne représentent toujours que 38 % des ressources disponibles pour lutter contre le VIH en Afrique occidentale et centrale, contre 57 % dans le monde entier. L’accélération de la riposte régionale nécessite d’intensifier les investissements nationaux et de renforcer simultanément l’aide apportée par les donateurs internationaux. Bintou Dembele, directrice exécutive d’ARCAD-Sida au Mali, a expliqué : « Les communautés disposent de l’expertise, mais les fonds nous manquent pour satisfaire les besoins. »

Les stratégies impliquant la base de la société dans la région jouissent d’un support croissant. Reconnaissant l’importance des efforts menés par les communautés, Expertise France et l’Institut de la Société Civile pour la Santé et le VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre ont annoncé un nouveau partenariat, le 9 octobre. « L’institut réunit 81 organisations de 19 pays. Sa mission consiste à améliorer l’influence politique au niveau national et international, ainsi qu’à galvaniser l’expertise de la société civile dans la réalisation des programmes. Ce partenariat attire l’attention sur notre contribution essentielle », a déclaré Daouda Diouf, directeur d’Enda Santé et président du comité de direction de l’institut. « La situation en Afrique de l’Ouest et centrale reste une priorité. Il est indiscutable que les stratégies impliquant les communautés offrent plus de souplesse et sont mieux adaptées pour apporter une réponse aux pandémies », a ajouté Jérémie Pellet d’Expertise France.

L'adoption d'une approche mettant en avant les individus figure au cœur des réformes régionales. On assiste à un renforcement de la volonté régionale d’accélérer la riposte et de renforcer les stratégies communautaires éprouvées. Cela donne espoir en l’avenir pour ce qui est de la lutte contre l’épidémie du VIH en Afrique occidentale et centrale.

L’ONUSIDA salue la nomination de Michel Sidibé en tant que ministre de la Santé et des Affaires sociales du Mali

08 mai 2019

L’ONUSIDA adresse ses sincères remerciements au Directeur exécutif pour sa contribution exceptionnelle à la riposte mondiale au VIH.

GENÈVE, 8 mai 2019—L’ONUSIDA salue la nomination de Michel Sidibé en tant que ministre de la Santé et des Affaires sociales du Mali. M. Sidibé a occupé les fonctions de Directeur exécutif de l’ONUSIDA pendant plus de dix ans suite à sa nomination en janvier 2009 comme deuxième Directeur exécutif de l’ONUSIDA et Secrétaire général adjoint des Nations Unies.

Véritable champion d'une démarche centrée sur les personnes en matière de santé et de développement et ardent défenseur de la justice sociale, M. Sidibé a apporté une contribution remarquable à la lutte contre le sida, aidant à sauver et à améliorer la vie de millions de personnes dans le monde.

Depuis que M. Sidibé a pris ses fonctions de Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le nombre de personnes ayant accès à un traitement antirétroviral a augmenté de 170%, passant de 8 millions en 2010 à 21.7 millions en 2017. Le nombre de décès liés au sida a, quant à lui, diminué de 45% (passant de 1.7 million en 2008 à 940.000 en 2017) et les nouvelles infections à VIH ont été réduites de 22% (de 2.3 millions en 2008 à 1.8 million en 2017).

“Ce fut un honneur pour moi de servir l’ONUSIDA en tant que Directeur exécutif et de contribuer à la riposte mondiale au sida” a déclaré M. Sidibé. “J’aimerais remercier tous les partenaires de l’ONUSIDA, le personnel, ainsi que les membres de la communauté affectés par le VIH, qui ont rendu nos réussites possibles. Grâce à leur engagement et à leur détermination inébranlables, nous avons été en mesure d’offrir des services pouvant sauver des vies à des millions de personnes. Si le cap est maintenu et si les choses sont faites correctement – en mettant les gens au centre et en leur apportant des résultats concrets - alors nous parviendrons à mettre fin au sida.”

La vision de M. Sidibé de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida ainsi que son plaidoyer sans relâche pour que tout le monde ait accès aux services de santé ont maintenu le VIH à la première place des priorités mondiales. Ses appels à la solidarité mondiale et à la responsabilité partagée ont vu les ressources consacrées au VIH augmenter de plus d’un tiers, passant de 15.9 milliards de dollars des Etats-Unis à 20.6 milliards de dollars en 2017 dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Son plaidoyer en faveur de l’appropriation par les pays a contribué à faire en sorte que 56% des ressources liées au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire proviennent désormais de sources nationales, afin de garantir des réponses durables et à long terme au VIH.

Son engagement pourl’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien du VIH a été tel que l’objectif d’atteindre 15 millions de personnes vivant avec le VIH bénéficiant d’un traitement antirétroviral avant 2015 a été atteint avec sept mois d’avance. En mettant l’accent sur les plus vulnérables et les plus marginalisés, il a donné la parole aux personnes sans-voix, y compris les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnels du sexe, les personnes transgenres, les consommateurs de drogues et les prisonniers et les personnes déplacées.

Croyant fermement qu’aucun enfant ne devrait naître avec le VIH, son leadership appelant à l’élimination de nouvelles infections à VIH chez les enfants a contribué à une réduction de 60% des nouvelles infections à VIH chez les enfants depuis 2009 dans les 21 pays prioritaires du Plan mondial pour l’élimination de nouvelles infections à VIH chez les enfants d’ici à 2015 et le maintien de leurs mères en vie.

Au cours de son mandat, M. Sidibé a dirigé deux des déclarations politiques sur le VIH les plus réussies de l’Assemblée générale des Nations Unies qui ont désigné les populations clés et qui, pour la première fois, ont fixé des objectifs ambitieux de mise en œuvre accélérée, tant au niveau régional que mondial. Il a plaidé avec succès pour sortir le sida de son isolement, en encourageant une approche holistique fondée sur les droits de l’homme pour inclure le VIH dans la santé sexuelle et reproductive et intégrer les réponses aux maladies liées entre elles, notamment la tuberculose et le cancer du col de l’utérus.

“Je voudrais remercier le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, pour son soutien de longue date à l’ONUSIDA et d’avoir accepté de me laisser prendre rapidement mes nouvelles fonctions” a déclaré M. Sidibé. “Je suis également reconnaissant envers le système des Nations Unies qui m’a permis un parcours professionnel allant d’un poste de jeune administrateur de courte durée en République démocratique du Congo en 1987 pour l’UNICEF à celui de Secrétaire général adjoint des Nations Unies 20 ans plus tard – je m’en rends compte et je serai éternellement redevable pour les opportunités qui m’ont été offertes.”

Les pays les plus touchés par le VIH se sont ralliés à l’appel de M. Sidibé pour les objectifs 90-90-90, à savoir 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90% des personnes connaissant leur statut ont accès à un traitement et 90% des personnes sous traitement ont une charge virale durablement supprimée. Près de 75% des personnes vivant avec le VIH connaissent maintenant leur statut et l’attention se porte davantage sur le dépistage du VIH et sur l’augmentation du traitement antirétroviral.

Son appel à des partenaires pour établir une coalition de prévention du VIH a abouti à une nouvelle Feuille de route pour la prévention du VIH 2020 visant à renforcer et à maintenir l’engagement politique en faveur de la prévention primaire du VIH et à établir la nécessité de fournir des services à grande échelle pour lutter contre les nouvelles infections à VIH.

Son engagement visant à améliorer la vie des femmes et des filles a galvanisé l’action en vue de l’adoption de la résolution 1983 du Conseil de sécurité en 2011, axée sur la garantie de l’accès à la prévention et au traitement du VIH pour les femmes et les filles, sur la prévention de la violence sexuelle liée aux conflits et pour y faire face, ainsi que sur la consolidation de la paix après les conflits.

La conviction profonde de M. Sidibé du pouvoir des communautés a ouvert la voie à des réponses communautaires au VIH qui se sont révélées extrêmement efficaces pour accroître le recours aux services relatifs au VIH et créer des réseaux de soutien pour améliorer l’adhésion au traitement et à la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH.

Son engagement indéfectible, son dévouement et sa passion sans faille ont permis à M. Sidibé de mobiliser à la foi les chefs d’Etat, les personnes vivant avec le VIH, les donateurs, les premières dames, la société civile et les responsables de programmes de lutte contre le VIH, les réunissant autour de la même table pour renforcer la lutte contre le sida en élaborant des solutions ciblées et durables qui ne laissent personne pour compte.

En tant que dirigeant, M. Sidibé a été une source d’inspiration visionnaire pour l’ONUSIDA et pour la riposte mondiale au VIH, et l’ONUSIDA lui adresse ses sincères remerciements pour ses années de service dévoué. M. Sidibé assumera ses nouvelles fonctions de ministre de la Santé et des Affaires sociales du Mali avec effet immédiat et sa remplaçante par intérim est Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de la branche Gestion et gouvernance de l'ONUSIDA.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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L’ONUSIDA au Sommet Afrique-France 2017

13 janvier 2017

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a été désigné par le nouveau Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, pour le représenter lors du Sommet Afrique-France 2017 à Bamako, au Mali. Co-organisé par la France et le Mali, ce sommet a eu lieu les 13 et 14 janvier. Près de 2 000 participants ont été accueillis au cours des deux journées. Parmi eux, une trentaine de chefs d’État et de gouvernement étaient présents, notamment le Président français François Hollande et le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta.

Ce sommet avait pour thème les partenariats, la paix et la sécurité. Outre le renforcement de la coopération entre l’Afrique et la France, les discussions ont porté sur les menaces actuelles et émergentes pesant sur la paix et la sécurité et les moyens de les combattre, notamment par l’amélioration de l’éducation et de la formation, l’accroissement des investissements et le soutien aux efforts de développement.

Les chefs d’État se sont rencontrés dans le cadre de sessions à huis clos consacrées à deux thèmes principaux : d’une part la sécurité, y compris la lutte contre le terrorisme, et d’autre part l’économie et le développement.

À la veille de l’événement, M. Sidibé avait prononcé le discours d’ouverture du Forum des jeunes, soutenu par le Fonds des Nations Unies pour la population, dans lequel il a lancé un appel à l’autonomisation des jeunes et à la création de dispositifs de protection sociale visant à assurer un avenir plus sûr à la jeunesse africaine. Les jeunes ont préparé une déclaration dans laquelle ils appellent à une hausse des investissements en faveur des jeunes afin de leur permettre de développer tout leur potentiel.

En plus de sa participation au programme officiel du Sommet Afrique-France et de ses rencontres individuelles avec des représentants de haut niveau, M. Sidibé a assisté à une manifestation destinée aux Premières dames organisée par la Première dame du Mali, Keita Aminata Maiga, dont le but était de faire avancer l’agenda sur la santé reproductive pour les jeunes de tout le continent africain. À l’issue de cette session, les Premières dames devaient adopter une déclaration d’engagement à agir pour la santé et la jeunesse.

Déclarations

LA PAIX ET LA SÉCURITÉ SONT ESSENTIELLES AU DÉVELOPPEMENT DES ENTREPRISES ET À LA CRÉATION DE RICHESSE. LE DÉVELOPPEMENT NE SERA PAS POSSIBLE SANS LA PAIX. IL EST VITAL QUE LES JEUNES S’ENGAGENT ET S’EMPARENT DE LA NOTION DE PAIX. JEUNES GENS D’AFRIQUE, DE FRANCE ET DE LA DIASPORA, VOUS DEVEZ DEVENIR LES AGENTS DE LA PAIX POUR POUVOIR DEVENIR LES ENTREPRENEURS DU FUTUR.

Modibo KEITA PREMIER MINISTRE DU MALI

INVESTIR DANS LES JEUNES, C’EST UNE ASSURANCE POUR LE PRÉSENT ET UNE ÉPARGNE POUR L’AVENIR.

Michel Sidibé DIRECTEUR EXÉCUTIF DE L’ONUSIDA

LES PROBLÈMES DE GOUVERNANCE ONT UN GRAVE IMPACT SUR LA VIE DES JEUNES, QUI LES POUSSE À PARTIR OU MÊME À SE RETROUVER EMBRIGADÉS PAR DES GROUPES TERRORISTES. LOIN D’ÊTRE UN PONT ENTRE DEUX CONTINENTS, LA MER MÉDITERRANÉE EST UN POINT DE RUPTURE ENTRE ESPOIR ET DÉSESPOIR.

Mohamed TOURE PRÉSIDENT DU CONSEIL NATIONAL DE LA JEUNESSE DU MALI

DANS TOUTE L’AFRIQUE, LES JEUNES DEMANDENT LA PAIX ET NOUS DEVONS VEILLER À CE QUE LES 200 MILLIONS DE JEUNES AFRICAINS PUISSENT VIVRE EN PAIX ET PARTICIPER AU DÉVELOPPEMENT DU CONTINENT AFRICAIN ET DU MONDE ENTIER.

Evelyne Descorps AMBASSADRICE DE FRANCE AU MALI

JE SOUHAITE UNE PLUS GRANDE IMPLICATION DES JEUNES DANS LES PROGRAMMES DE DÉVELOPPEMENT AFIN DE NOUS PERMETTRE DE BÉNÉFICIER DE LEUR CRÉATIVITÉ, DE LEUR EXPERTISE ET DE LEUR ATTITUDE PROACTIVE. J’APPELLE LES JEUNES À SE MOBILISER POUR FAIRE PRESSION SUR LES DIRIGEANTS AFRICAINS, DE MANIÈRE À CE QUE LE PROCHAIN SOMMET DE L’UNION AFRICAINE DISPOSE D’ACTIONS CONCRÈTES VISANT À PERMETTRE AUX JEUNES D’ATTEINDRE LEUR PLEIN POTENTIEL.

Francine Muyumba PRÉSIDENTE DE L’UNION PANAFRICAINE DE LA JEUNESSE

L'ONUSIDA et l'OMS en mission conjointe au Mali pour soutenir la riposte à Ebola

24 novembre 2014

Le virus Ebola continue de faire des ravages en Afrique de l'Ouest. La Guinée, le Libéria et la Sierra Leone sont les pays les plus touchés, avec une transmission qui reste répandue. Environ 15 300 cas ont été signalés depuis le début de l'épidémie et plus de 5 450 personnes ont trouvé la mort. Le Mali, jusqu'ici épargné par le virus, est le dernier pays à avoir signalé des cas d'Ebola, six au total, tous mortels.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a accompagné la Directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé, Margaret Chan, lors d'une récente visite au Mali visant à soutenir le pays dans ses efforts pour contrer la propagation d'Ebola et appliquer les leçons tirées de l'épidémie de sida dans des actions de terrain.

Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et Jean-François Delfraissy, Coordinateur français des opérations nationales et internationales de riposte à Ebola, se sont joints à cette visite de haut niveau.

En compagne du Ministre malien de la Santé, la délégation a visité un centre de traitement d'Ebola à Bamako géré par Médecins Sans Frontières, où un patient atteint d'Ebola est en cours de traitement. Ils ont ensuite rencontré des représentants de la société civile, des chefs religieux et des professionnels de santé.

Les 15 prochains jours seront critiques pour éradiquer Ebola au Mali. La coordination des actions et de la communication stratégique représente la clé du succès, tout comme un financement et une assistance technique immédiats de la part de la communauté internationale.

Pendant sa visite au Mali, M. Sidibé a rencontré le Président Ibrahim Boubacar Keïta et le Premier ministre Moussa Mara et il a accompagné la Première dame Keïta Aminata Maïga pour une visite dans un centre de santé qui travaille dans la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Déclarations

« Mettre un terme à Ebola est une priorité nationale. »

Ibrahim Boubacar Keïta, Président du Mali

« La meilleure façon d'éradiquer Ebola est une approche multisectorielle. Le gouvernement et la société civile doivent travailler ensemble. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Africa Rising : rencontre entre les dirigeants pour discuter d'un développement durable qui ne laisse personne de côté

22 septembre 2014

Les moyens de réalisation du potentiel de l'Afrique pour l'avenir de tous ses peuples et la constitution d'un appui international au développement du continent ont été les principales questions évoquées lors de la première session du forum Africa Rising cette semaine à New York.

Organisé à l'Africa Center par la Fondation Mo Ibrahim, la rencontre du 22 septembre a réuni plusieurs chefs d'État africains, des partenaires des Nations Unies ainsi que des responsables de la société civile et de la communauté économique africaines.

Ils se sont intéressés à la manière d'aller au-delà des paroles sur la nécessité d'une transformation économique et d'un développement durable à large base en prenant des mesures concrètes pour en faire une réalité, notamment au regard de l'agenda pour le développement après 2015.

Une session sur les moyens d'assurer une prospérité partagée s'est penchée sur l'amélioration des investissements et de la mobilisation des ressources, la défense de l'esprit d'entreprise et l'organisation de la protection sociale. Une autre session a mis en avant le fait que le développement ne pouvait être atteint sans l'existence d'une bonne gouvernance, la paix, la sécurité et le respect des droits humains.

Tous ont admis que la garantie de la santé pour tous constituait un élément fondamental de l'évolution de l'Afrique et que la fin de l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 était devenue un objectif réaliste. Un consensus s'est également dégagé sur le fait que l'évolution du continent ne devait pas seulement être mesurée en termes de richesse générée globale, mais au regard de l'inclusivité d'un progrès socioéconomique qui ne laisse personne de côté.

Le Fonds mondial reprend le financement d'un programme de lutte contre le VIH à grande échelle au Mali

11 février 2013

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, s'est rendu ce week-end à Bamako, capitale du Mali, pour participer à une cérémonie marquant la remise en place du financement par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme d'un programme de lutte contre le VIH à grande échelle au Mali.

Dans le cadre du nouvel accord, le Fonds mondial a approuvé un financement à hauteur de 75 millions de dollars US pour le dépistage, la prévention et le traitement du VIH au Mali durant les trois prochaines années. Les efforts seront accrus pour étendre les services de prévention du VIH, en particulier au niveau des populations les plus exposées au risque. L'une des principales priorités sera également d'éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et d'élargir les efforts de dépistage volontaire. Des améliorations seront également mises en œuvre dans la coordination, le suivi et l'évaluation de la riposte au VIH au Mali.

Cette cérémonie marque une étape importante de la reprise des financements avec le Fond Mondial. Le PNUD, l’ONUSIDA et tous les partenaires du Mali ont appuyé ce projet. L’ONUSIDA a joué un rôle important de plaidoyer, de mobilisation et de facilitation auprès du Fond Mondial et des partenaires ; et a apporté un appui technique direct à l’aboutissement de ce projet.

L'an dernier, au mois de novembre, le Fonds mondial avait annoncé qu'il allait reprendre son financement après une baisse des fonds alloués en 2011 suite à la découverte de dysfonctionnements dans la gestion de ces fonds. Depuis lors, le gouvernement malien et le Fonds mondial ont pris les mesures qui s'imposaient pour restaurer la confiance envers la gestion des subventions et assurer la continuité des services anti-VIH pour les personnes qui en ont le plus besoin.

À l'heure actuelle, on estime à 50 000 environ le nombre de personnes vivant avec le VIH au Mali et 30 000 d'entre elles bénéficient d'un traitement antirétroviral.

Déclarations

La mise en œuvre de ce projet est essentielle pour le Mali. Il permettra de protéger les générations futures en mettant un terme aux nouvelles infections à VIH chez les enfants et de veiller à ce que les personnes qui sont actuellement sous traitement antirétroviral puissent continuer à recevoir un traitement qui leur sauve la vie.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Ces fonds vont faciliter la réussite de nos efforts en faveur de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH.

Soumana Makadji, Ministre de la Santé du Mali

L’Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA, SAR la princesse héritière Mette-Marit de Norvège, lance un appel à l'action lors du sommet de la jeunesse sur le VIH au Mali

19 avril 2011

L’Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA, SAR la princesse héritière Mette-Marit de Norvège, s'exprimant devant les jeunes au sommet de la jeunesse au Mali. 16 avril 2011.
Crédit : ONUSIDA/AFP H. KOUYATE.

L’Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA, SAR la princesse héritière Mette-Marit de Norvège s'est rendue à Bamako, au Mali, pour participer au sommet de la jeunesse sur le VIH, sous l'égide du Président de la République du Mali, Amadou Toumani Touré et co-organisé par l'ONUSIDA

SAR la princesse héritière Mette-Marit de Norvège a pris la parole devant un public de plus de 150 jeunes leaders lors du sommet de la jeunesse. S'exprimant lors d'une séance sur les mouvements sociaux transformatifs, la princesse héritière a souligné les opportunités offertes par les outils des médias sociaux pour donner aux jeunes les moyens d'agir dans de nouveaux domaines de mobilisation.

« Les jeunes doivent être mobilisés pour répondre à la stigmatisation et la discrimination profondément enracinées et au regain croissant de conservatisme qui menace leur accès aux services de santé sexuelle et génésique, leur éducation sexuelle, leur expression sexuelle, la réduction des risques et leur sécurité en tant que défenseurs des droits de l'homme », a déclaré SAR la Princesse héritière Mette-Marit.

Elle a encouragé les jeunes à tirer les leçons de différents mouvements sociaux pour en engager d’autres dans la riposte au sida. La Princesse héritière a souligné que ce sont les jeunes qui disposent des solutions et qu’ils doivent avoir la possibilité d'être entendus. 

Utilisez vos réseaux pour créer une dynamique afin que nos dirigeants n’aient pas d’autre choix que de vous écouter. Construisez des réseaux si puissants que les dirigeants du monde ne puissent pas les négliger.

SAR la princesse héritière Mette-Marit de Norvège, Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA

« Mon message pour vous est le suivant : lorsque vous êtes confrontés à un manque de financement de base, à un manque de données sur les jeunes, à un manque de respect des droits individuels, ou à un manque d'accès au traitement, utilisez votre courage, vos idées et créez vos propres mouvements sociaux », a déclaré la princesse héritière. « Utilisez vos réseaux pour créer une dynamique afin que nos dirigeants n’aient pas d’autre choix que de vous écouter. Construisez des réseaux si puissants que les dirigeants du monde ne puissent pas les négliger. »

Visite conjointe à une clinique locale

Accompagnée de Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, l’Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA, SAR la princesse héritière Mette-Marit a visité une petite clinique dans un des quartiers de Bamako qui offre gratuitement des services de santé sexuelle et génésique ainsi que des services spécialisés dans le VIH.

Dans moins de 70 mètres carrés, les membres de la communauté ont accès à l'information sur le VIH, à une formation sur l'utilisation des contraceptifs et à un dépistage gratuit au VIH. La clinique fournit également un soutien aux personnes vivant avec le VIH ainsi que le traitement du VIH.

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