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Échanges entre les experts de Tanzanie et d’Afrique du Sud
20 février 2019
20 février 2019 20 février 2019Dirigée par Oscar Rwegasira Mukasa, Président de la Commission parlementaire sur le VIH et les stupéfiants de la République unie de Tanzanie, la délégation était composée de députés tanzaniens et de représentants de la Commission tanzanienne sur le sida (TACAIDS). Lors de cette visite qui s’est déroulée du 13 au 15 février, M. Mukasa a expliqué que les responsables politiques avaient un rôle important à jouer dans l’union des efforts relatifs à la riposte au sida et la mobilisation des ressources nationales, afin, selon ses mots, « de pouvoir voler de nos propres ailes ».
La République unie de Tanzanie va prendre la présidence de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en août et les parlementaires ont indiqué qu’ils allaient profiter de cette opportunité pour impliquer les ministres de la Santé de la SADC dans l’élaboration de politiques sur le VIH et la tuberculose dans la région. « Nous devons aligner les politiques et la législation sur la programmation technique pour le VIH et la tuberculose afin de faire en sorte d’être synchro avec la stratégie 90-90-90 », a déclaré M. Mukasa.
Ces propos ont trouvé un écho lors d’une rencontre avec Aaron Motsoaledi, Ministre de la Santé sud-africain, qui a insisté sur la nature régionale de l’épidémie de sida, de tuberculose et de paludisme, et appelé la République unie de Tanzanie à profiter de son futur rôle de leadership à la tête de la SADC pour faire avancer les politiques et les actions coordonnées. M. Motsoaledi, qui préside le Conseil d’administration du Partenariat Halte à la tuberculose, a rappelé aux délégués les liens inextricables entre le VIH et la TB et fait remarquer que la TB était la première cause de décès en Afrique du Sud et chez les personnes vivant avec le VIH.
Les délégués ont examiné toute une série de questions, notamment la riposte multisectorielle en Afrique du Sud, la législation, la durabilité et les contrats de prestation de services, y compris à l’échelon public, privé et communautaire. Ce voyage d’étude incluait également des visites sur le terrain, dans un centre de santé communautaire et un distributeur automatique de médicaments.
Lors d’une réunion organisée par le Conseil national sud-africain sur le sida (SANAC), son Directeur général, Sandile Buthelezi, a expliqué à la délégation que le VIH représentait toujours une urgence sanitaire. Évoquant le lourd fardeau de la tuberculose résistante aux médicaments, il a déclaré que l’Afrique du Sud était en train d’adopter de nouvelles options de traitement. « L’Afrique du Sud dispose d’un fort leadership politique, mais il y a encore beaucoup à faire pour atteindre nos objectifs », a-t-il indiqué. M. Buthelezi a souligné l’importance de faire participer la société civile et de travailler avec les institutions gouvernementales et le secteur privé afin de coordonner les efforts et de veiller à ce que les besoins des individus les plus exposés au risque d’infection à VIH et des personnes vivant avec le VIH soient pris en compte dans les programmes de lutte contre le VIH.
Mbulawa Mugabe, Directeur national de l’ONUSIDA en Afrique du Sud, s’est félicité de l’immense succès de la riposte dans la région, en indiquant toutefois qu’il existait un risque de céder à l’autosatisfaction. « Les personnes sont sous traitement anti-VIH tout au long de leur vie et nous avons besoin d’un engagement politique pour investir des ressources nationales afin de pérenniser les efforts de prévention et de traitement à long terme », a-t-il déclaré.
Leonard Maboko, Directeur exécutif de TACAIDS, a fait savoir que les parlementaires se serviraient des conclusions de leur voyage d’étude pour renforcer leur riposte nationale, étudier des modèles de prestation de services innovants et encourager une approche multisectorielle. « Nous restons trop souvent entre nous pour débattre : nous devons consulter d’autres personnes sur ces questions », a-t-il reconnu.
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Le Royaume-Uni promet d’en finir avec la transmission du VIH dans le pays d’ici 10 ans
07 février 2019
07 février 2019 07 février 2019Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord a annoncé qu’il allait mettre fin à la transmission du VIH dans le pays d’ici 10 ans : un engagement largement salué par l’ONUSIDA.
En 2016, tous les États membres des Nations Unies s’étaient engagés à en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030 dans le cadre de la Déclaration politique des Nations Unies sur la fin du sida. Ce nouvel engagement du Royaume-Uni est une bonne nouvelle, qui montre que le pays reste déterminé à atteindre cet objectif.
Le Royaume-Uni a accéléré massivement ses efforts de riposte au VIH ces dernières années, avec pour résultat une baisse de 28 % des nouveaux cas de VIH au cours des deux dernières années notamment. Toutefois, le gouvernement dit pouvoir en faire davantage.
Le 30 janvier, à Londres, le Secrétaire d’État à la Santé et aux Affaires sociales, Matt Hancock, a lancé une campagne soutenue par un budget supplémentaire de 600 000 £ prélevé sur le fonds pour l’innovation dans la prévention du VIH de Public Health England, à l’occasion du Forum mondial AIDSfree Cities. Ces 600 000 £ seront utilisées pour soutenir 14 organisations volontaires qui pilotent de nouvelles approches dans la prévention du VIH et œuvrent pour impliquer les communautés plus exposées au risque ou défavorisées.
À cette même occasion, la Secrétaire d’État au Développement international, Penny Mordaunt, a fait une déclaration audacieuse concernant l’engagement de son pays dans la fin du sida à l’échelle mondiale. « Même si le monde a franchi un grand pas dans la lutte contre le VIH et le sida, nous devons accélérer nos efforts », a-t-elle affirmé. « Nous sommes convaincus de pouvoir créer un avenir sans sida pour le monde entier. Tel est le niveau de notre ambition. »
Le gouvernement britannique joue un rôle prépondérant dans la riposte mondiale au VIH depuis le début de l’épidémie. Il a investi 1,2 milliard de livres dans le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et élargi l’accès au traitement antirétroviral par l’intermédiaire de UK Aid, un programme quinquennal de 150 millions de livres mis en place pour changer la vie de plus de 3 millions de personnes parmi les plus pauvres du monde.
« Cette annonce représente un autre exemple de l’engagement réel du Royaume-Uni en faveur de la fin de l’épidémie de sida, non seulement dans le pays, mais aussi dans le monde entier », a déclaré Tim Martineau, Directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA. « L’ONUSIDA travaille en étroite collaboration avec le Royaume-Uni depuis 1996 et nous nous réjouissons de poursuivre ce partenariat afin de veiller à ce que chaque penny investi nous rapproche de la fin du sida. »
L’événement organisé à Londres a eu lieu dans le cadre de la campagne AIDSfree Appeal, à l’initiative de la Fondation Elton John contre le sida et les journaux London Evening Standard et The Independent. L’argent des dons du public récolté lors de cette collecte de fonds sera utilisé pour soutenir les projets de la Fondation Elton John dans six villes clés du monde : Atlanta aux États-Unis, Delhi en Inde, Kiev en Ukraine, Londres, Maputo au Mozambique et Nairobi au Kenya. Par l’intermédiaire de UK Aid Match, le gouvernement britannique a promis de doubler les dons du public jusqu’à hauteur de 2 millions de livres, à investir dans des projets à Maputo et Nairobi.
Le Forum mondial AIDSfree Cities a accueilli des responsables venus de ces six villes afin de parler de leurs espoirs pour l’avenir. L’événement s’inscrit dans les préparatifs de la conférence internationale de l’initiative Les villes s’engagent, qui aura lieu à Londres en septembre 2019 et réunira des représentants de plus de 275 villes participantes, dans le cadre du premier rassemblement mondial de villes qui accélèrent leurs actions pour en finir avec le sida comme menace de santé publique.
L’initiative Les villes s’engagent a été lancée en 2014 par l’ONUSIDA, en partenariat avec la Ville de Paris, l’International Association of Providers of AIDS Care et ONU-Habitat, dans le but de soutenir les villes dans l’accélération de leur riposte au VIH et d’en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030.
Londres a rejoint l’initiative Les villes s’engagent en 2018. Ces dernières années, les nouvelles infections à VIH dans la capitale britannique ont reculé de plus de 40 % et, avec un résultat exceptionnel déjà atteint de 95-98-97, Londres a dépassé les objectifs 90-90-90, à savoir 90 % des personnes vivant avec le VIH devant connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement présentant une charge virale indétectable.
« Nous sommes impatients de tirer les leçons du forum en vue de la grande réunion de l’initiative Les villes s’engagent plus tard cette année à Londres, qui permettra de prendre la mesure des progrès accomplis et des problèmes qui restent à résoudre », a déclaré José M. Zuniga, Président et Directeur général de l’International Association of Providers of AIDS Care.
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L’ONUSIDA salue la promesse du Président des États-Unis d’Amérique d’en finir avec la transmission du VIH dans son pays d’ici à 2030
06 février 2019 06 février 2019
GENÈVE, 6 février 2019 — L’ONUSIDA salue la promesse du Président des États-Unis d’Amérique d’en finir avec la transmission du VIH dans son pays d’ici à 2030. Le Président a fait cette annonce lors de son discours sur l’état de l’Union devant le Congrès le 5 février 2019.
« L’engagement indéfectible des États-Unis dans la riposte au VIH et leur soutien en faveur de l’appel de l’ONUSIDA à en finir avec le sida d’ici à 2030 ont permis de sauver des millions de vie », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Je salue l’engagement du Président d’en finir avec le sida aux États-Unis, ce qui nécessitera une riposte fondée sur les droits de l’homme pour atteindre toutes les personnes vivant avec le VIH et exposées au risque de VIH, y compris les plus marginalisées ».
L’ONUSIDA estime à environ 1,2 million le nombre de personnes qui vivaient avec le VIH aux États-Unis en 2015. L’épidémie se concentre massivement en milieu urbain et touche de manière disproportionnée les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les femmes et les hommes afro-américains, hispaniques et latinos, et les consommateurs de drogues.
« La contribution des États-Unis à la riposte mondiale au VIH, par l’intermédiaire du Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida, a eu un énorme impact », a expliqué M. Sidibé. « À l’échelle mondiale, les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont reculé de 35 % depuis 2010 et 22 millions de personnes ont désormais accès au traitement antirétroviral, ce qui sauve des millions de vies ».
À travers le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida, les États-Unis ont investi plus de 80 milliards de dollars dans la riposte mondiale au VIH depuis 2003. « Un soutien constant et fort en faveur de la riposte mondiale de la part des États-Unis est nécessaire, compte tenu du déficit de 5 milliards de dollars sur les 26 milliards requis pour une riposte efficace au VIH en 2020 », a ajouté M. Sidibé.
L’ONUSIDA attend avec impatience de voir les détails de la nouvelle stratégie des États-Unis sur le VIH et se réjouit de poursuivre son étroite collaboration avec les États-Unis pour en finir avec le sida, aussi bien dans le pays qu’à l’échelle mondiale.
Contact
Sophie Barton-Knotttel. +41 22 791 1697/+4179 514 6896
bartonknotts@unaids.org
UNAIDS Media
tel. +41 22 791 42 37
communications@unaids.org
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Avec le soutien de l’ONUSIDA, tout le monde compte
28 janvier 2019
28 janvier 2019 28 janvier 2019Durant cinq semaines en 2018, des équipes comprenant jusqu’à 10 personnes, formées dans chacun des 120 dispensaires et hôpitaux du Lesotho, ont passé au crible plus de 180 000 dossiers de personnes diagnostiquées séropositives au VIH et bénéficiant de soins. Objectif : compter combien de personnes vivant avec le VIH étaient sous traitement en juin 2018.
Durant de longues journées poussiéreuses, ces équipes ont apposé des autocollants verts (pour un traitement actif) ou d’autres couleurs (indiquant qu’une personne a abandonné le traitement, a été transférée ou est décédée) sur près de 80 % de tous les dossiers de patients dans le pays. Établissement par établissement, le recensement des personnes identifiées comme suivant activement leur traitement a été comparé aux recensements précédemment transmis au Ministère de la Santé du Lesotho ou à d’autres partenaires, notamment le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida. Tout cela pour confirmer que les rapports transmis par le pays ont du sens.
« Avec notre équipe, nous avons passé en revue le statut de traitement de plus de 5 000 personnes au dispensaire de Senkatana à Maseru, au Lesotho, l’un des centres de traitement les plus anciens et les plus fréquentés du pays. Au bout de deux jours d’examen des dossiers papier, nous avons découvert qu’il y avait environ 30 % de personnes sous traitement en plus par rapport au chiffre transmis par le dispensaire au Ministère de la Santé en juin 2018 », a déclaré Motselisi Lehloma, agent du Ministère de la Santé. Globalement, cet exercice a permis de constater une différence de 3 % supérieure aux chiffres transmis au Ministère de la Santé sur l’ensemble des 120 établissements visités.
Depuis début 2017, l’ONUSIDA et d’autres partenaires internationaux ont apporté leur soutien à plus de 15 pays, principalement en Afrique subsaharienne, dans le but de vérifier que le nombre de personnes signalées comme étant actuellement sous traitement était exact. Ce travail permet également d’aider les établissements à améliorer la précision des données transmises par l’intermédiaire de leurs systèmes d’information sanitaire, en examinant les registres de patients et les procédures pour recenser, compiler et transmettre les chiffres de traitement.
« L’exercice entrepris par le Lesotho visant à contrôler et à valider les chiffres en matière de traitement met en avant l’engagement du pays à superviser avec précision l’impact des programmes », a déclaré Kim Marsh, Conseillère principale, Épidémiologie et surveillance, ONUSIDA. Grâce à ces efforts, et aux efforts de bien d’autres pays de la région, l’ONUSIDA et les autres parties prenantes peuvent avoir confiance dans les chiffres en matière de traitement, ce qui nous permet de surveiller les progrès vers les objectifs 90-90-90. Par le biais de réunions avec le personnel médical et de rapports écrits, les défauts mineurs ont pu être corrigés immédiatement et les problèmes systématiques plus larges ont été portés à l’attention du Ministère et des partenaires de mise en œuvre afin qu’ils adoptent les mesures correctives nécessaires.
Le Lesotho compte parmi les pays du monde qui paient le plus lourd tribut au VIH. En 2017, 320 000 personnes vivaient avec le VIH dans ce pays, soit une prévalence du VIH de 23,8 %.
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La Première dame du Botswana plaide pour une relance de la prévention du VIH auprès des adolescentes et des jeunes femmes
27 décembre 2018
27 décembre 2018 27 décembre 2018Bien que le Botswana ait fait des progrès remarquables sur les objectifs 90-90-90 de l’ONUSIDA en matière de traitement, les preuves montrent qu’il a connu une hausse de 4 % des nouvelles infections à VIH entre 2010 et 2017, qui sont passées de 13 000 à 14 000. Ce chiffre contraste avec la baisse massive de 30 % des nouvelles infections à VIH dans la région d’Afrique orientale et australe.
Les adolescentes et les jeunes femmes sont particulièrement exposées au risque d’infection à VIH, ainsi qu’aux grossesses non désirées et aux violences sexuelles et sexistes. En 2017, on a dénombré 1 500 nouvelles infections à VIH chez les adolescentes âgées de 10 à 19 ans, contre moins de 500 chez leurs homologues masculins du même âge.
En conséquence, Neo Masisi, Première dame du Botswana, fait entendre sa voix pour plaider en faveur de meilleurs résultats en matière de santé pour les adolescentes et les jeunes femmes. Dans un effort visant à susciter des interventions à fort impact, adaptées à l’âge et au genre, elle organise des dialogues avec les adolescentes et les jeunes femmes sur leurs expériences.
Le 9 décembre 2018, au lendemain de la Journée mondiale de lutte contre le sida, elle a accueilli une manifestation qui a rassemblé une centaine d’adolescentes et de jeunes femmes, afin de mettre en lumière les problèmes qu’elles rencontrent au quotidien : grossesses non désirées, violences sexistes, accès aux droits en matière de santé sexuelle et reproductive, et leur recoupement avec le VIH. « Je me sens concernée par le fait que ces jeunes gens n’ont pas connu la vie sans le VIH et par leur vulnérabilité aux maux de la société qui en résulte », a déclaré Mme Masisi.
Lors de ce débat, Richard Matlhare, représentant de l’Agence nationale de coordination de la lutte contre le sida, a souligné que « le Cadre stratégique quinquennal national du Botswana sur le VIH/sida apporte un changement méthodologique, à savoir une stratégie sectorielle spécifique qui cible explicitement les adolescentes et les jeunes femmes et leurs partenaires masculins ».
Les participants au débat ont également assisté à une diffusion en avant-première du film panafricain Faces, réalisé par Joseph Adesunloye, avec l’actrice sud-africaine Terry Pheto qui interprète le personnage d’Aisha, une femme qui doit faire face à l’infection à VIH et à la violence sexiste.
Mme Pheto, qui a assisté au débat, a évoqué son rôle en qu’actrice et influenceuse et son objectif visant « non seulement à divertir, mais aussi à éduquer les adolescentes, les jeunes femmes et les hommes sur le VIH et les violences sexistes ». « Des projets comme celui-ci me tiennent très à cœur et se passent chez moi », a-t-elle ajouté.
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L’Afrique du Sud lance sa campagne pour l’élargissement de l’accès au traitement anti-VIH
04 décembre 2018
04 décembre 2018 04 décembre 2018À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l’Afrique du Sud a lancé une campagne nationale sur le bien-être axée sur plusieurs fronts, dans le but d’accélérer le dépistage du VIH, de la tuberculose et des maladies non transmissibles, comme l’hypertension artérielle, le diabète, le cancer et les maladies cardiovasculaires. Cette campagne est une réponse directe à l’appel du Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, lancé lors de son premier discours sur l’état de la Nation en février 2018, visant à mettre sous traitement anti-VIH 2 millions de personnes en plus d’ici à fin 2020.
L’Afrique du Sud a accompli d’énormes progrès dans sa riposte au sida ces dix dernières années, et compte actuellement 4,4 millions de personnes sous traitement antirétroviral vital, soit 20 % de toutes les personnes sous traitement dans le monde. Résultat : le nombre de décès dus au sida a baissé de façon considérable, passant de 200 000 en 2010 à 110 000 en 2017. Pourtant, en 2017, le nombre de nouvelles infections à VIH a été élevé, atteignant 270 000, dont environ 77 000 ont concerné des adolescentes et des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans.
Lors de son discours de lancement, le Vice-Président sud-africain, David Makhura, a appelé ses compatriotes à mettre un terme aux violences sexistes et à se faire dépister ainsi qu’à suivre un traitement en cas de séropositivité au VIH.
« Nous ne sommes pas seuls. Nous avons toujours eu des partenaires comme l’ONUSIDA, le Fonds mondial et le PEPFAR à nos côtés, travaillant sans relâche avec nous. Nous savons ce que veulent dire les mots unité et lutte. Nous ne céderons pas et nous ne reviendrons pas en arrière », a déclaré M. Makhura.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a assisté à la commémoration du 30e anniversaire de la Journée mondiale de lutte contre le sida en Afrique du Sud, afin de montrer son soutien au lancement de cette campagne.
« Il faut contrer l’oppression et les déséquilibres de pouvoir. Les femmes et les filles doivent gagner en autonomie, et les comportements masculins nocifs doivent être relégués dans les livres d’histoire. Nos filles et nos jeunes femmes méritent de pouvoir vivre dans la dignité et le respect, dans un monde sans violence ni VIH », a déclaré M. Sidibé.
Aaron Motsoaledi, Ministre sud-africain de la Santé, a remercié M. Sidibé pour avoir donné à l’Afrique du Sud, il y a près de dix ans en arrière, l’inspiration nécessaire pour transformer la riposte au sida sud-africaine en success story, caractérisée par un long chemin du désespoir à l’espoir et du déni à l’acceptation et à l’appropriation.
« Ça suffit ! Le patriarcat, le sexisme, la misogynie, l’homophobie, la transphobie, la stigmatisation et la discrimination doivent cesser. Nous sommes capables de faire mieux pour notre peuple, parce qu’il compte », a déclaré Steve Letsike, Président du Forum de la société civile du Conseil national sud-africain sur le sida.
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Tirer les leçons des approches au niveau des villes pour accélérer la riposte au sida
09 novembre 2018
09 novembre 2018 09 novembre 2018La Déclaration de Paris pour la fin de l’épidémie de sida dans les villes a suscité un élan politique auprès des dirigeants municipaux à s’engager en faveur de la fin de l’épidémie de sida et de la lutte contre les disparités dans l’accès à la santé et aux services sociaux. À ce jour, environ 300 villes et municipalités du monde entier ont signé la déclaration.
Avec le soutien d’USAID, un projet commun de l’ONUSIDA et de l’International Association of Providers of AIDS Care sur l’initiative Les villes s’engagent a été élaboré dans le but d’apporter un appui technique essentiel et stratégique aux villes prioritaires les plus touchées, en vue d’accélérer la riposte au sida et d’honorer les engagements pris en signant la Déclaration de Paris. Le 2 novembre, dix villes, représentées par des autorités locales, des organisations de la société civile, des partenaires de développement et d’autres partenaires, se sont retrouvées à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour mener une réflexion sur les expériences et les leçons à tirer de la première année de mise en œuvre de ce projet.
Dans ces dix villes, le leadership politique de la riposte au VIH s’est mobilisé et les services municipaux chargés de la santé sont activement impliqués dans le pilotage de la riposte au VIH. En outre, les projets bénéficient d’un appui de haut niveau de la part des autorités locales et nationales, ainsi que des conseils nationaux sur le sida. Au Cameroun, à Yaoundé, le projet a été l’occasion de réunir les partenaires à intervalles réguliers, sous le leadership des sept maires de la municipalité, afin d’améliorer la coordination des activités, de supprimer les doublons potentiels et de suivre les avancées.
Le projet contribue à l’innovation dans les villes. À Jakarta, en Indonésie, un essai de concept de solutions mobiles a permis de définir une approche efficace et pertinente pour atteindre les jeunes et une application mobile est en cours de développement pour cibler les jeunes hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes avec des messages clés concernant le dépistage, la prévention et le conseil sur le VIH.
« Les villes possèdent leurs propres avantages uniques dans la constitution d’une approche multisectorielle du VIH et peuvent bénéficier d’opportunités de transformation sociale associées à une riposte au sida renforcée. L’équité, l’inclusivité, la résilience et la durabilité sont non seulement fondamentales pour une stratégie de santé réussie, mais forment aussi les pierres angulaires d’une ville prospère », a déclaré Catherine Sozi, Directrice de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Afrique orientale et australe.
La société civile s’engage activement dans ces dix villes. À Kinshasa, en République démocratique du Congo, la société civile est active dans la mise en œuvre du projet, dans les réunions de sensibilisation avec les dirigeants politiques, les autorités nationales et d’autres partenaires, portant sur les questions de stigmatisation, de discrimination et de droits de l’homme. Au Rwanda, l’équipe de Kigali a mis en avant l’appui apporté par le projet concernant les activités stratégiques de proximité visant à fournir des services anti-VIH aux populations clés, notamment avec la distribution de plus de 10 000 préservatifs dans trois endroits différents.
« Grâce au projet de kiosque à préservatifs mené avec les autorités municipales, nous avons pu atteindre avec succès les populations clés de Kigali », a expliqué Nadège Uwase, Responsable de programme de l’association Kigali Hope. « Les personnes qui accèdent à ces services font confiance aux autres membres de la communauté, et nous y voyons un moyen de nous engager intelligemment auprès des pouvoirs publics pour accélérer la riposte ».
En Afrique du Sud, à Durban et à Johannesburg, le projet bénéficie d’un soutien politique de haut niveau, aussi bien de la part des autorités locales que nationales. À Johannesburg, le projet va soutenir la création d’un conseil municipal sur le sida, avec pour objectif clé de coordonner la riposte au VIH dans la ville.
Durban, Jakarta, Johannesburg, Kigali, Kinshasa, Lusaka, Maputo (Mozambique), Nairobi (Kenya), Windhoek (Namibie) et Yaoundé sont les dix premières villes à participer au projet.
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Le Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA découvre par lui-même la riposte au sida en Afrique du Sud
07 novembre 2018
07 novembre 2018 07 novembre 2018À la veille de sa 43e réunion en décembre, le Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) a effectué une visite de quatre jours en Afrique du Sud, entre le 15 et le 18 octobre. Lors de ce séjour, les délégués ont rencontré un large panel de partenaires nationaux et de développement qui travaillent sur la riposte au sida, et réalisé plusieurs visites de terrain afin de voir concrètement l’appui apporté par le Programme commun à la riposte nationale au sida dans un pays fortement touché.
L’Afrique du Sud présente la plus importante épidémie de VIH du monde, avec 7,2 millions de personnes vivant avec le VIH. Ces 10 dernières années, le pays a enregistré des progrès importants dans sa riposte au sida, avec 4,4 millions de personnes vivant avec le VIH désormais sous traitement. Le pays investit aussi massivement, avec environ 75 % de la riposte financés par le gouvernement, à hauteur d’un peu plus de 2 milliards de dollars en 2017. Les nouvelles infections à VIH restent cependant élevées, à un niveau de 270 000 en 2017.
La délégation du CCP, menée par la Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA Gunilla Carlsson et par Danny Graymore, Président du CCP, originaire du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, était composée de sept représentants des États membres, un représentant de la société civile et plusieurs participants au Programme commun.
« La force du Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA réside dans sa représentation multipartite unique, qui comprend la société civile et les organismes coparrainants des Nations Unies, en plus des États membres », a déclaré M. Graymore. « Pour 2019, le Royaume-Uni mettra surtout l’accent sur la prévention. En venant en Afrique du Sud, nous voulions voir comment obtenir de meilleurs résultats en matière de prévention du VIH dans le contexte d’un environnement incitatif et d’un investissement significatif dans la riposte nationale ».
À l’occasion d’une rencontre avec le Forum de la société civile du Conseil national sud-africain sur le sida (SANAC), Valeria Rachinska, déléguée du CCP représentant la société civile, a encouragé les membres de la société civile d’Afrique du Sud à faire entendre leur voix auprès du CCP de l’ONUSIDA par l’intermédiaire des deux représentants de la région africaine.
« Le Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA est unique, car la société civile en est membre à part entière et notre voix est entendue. C’est ainsi que nous pouvons influer sur l’agenda mondial. Je vous encourage à contacter vos représentants africains et à faire entendre vos voix », a-t-elle déclaré en réponse aux préoccupations concernant le financement et le caractère durable des organisations de la société civile en Afrique du Sud.
Pendant la visite, les délégués du CCP ont rencontré d’autres représentants du SANAC, des autorités nationales et locales, de la société civile et du secteur privé, et découvert des initiatives à base communautaire dans les provinces du Gauteng et du KwaZulu-Natal.
« Je suis ravie de visiter l’Afrique du Sud avec une délégation du Conseil de Coordination du Programme aussi large et bien informée. Il est évident que l’appui du Programme commun est apprécié et important. Nous devons cibler davantage la prévention du VIH et veiller à atteindre les personnes laissées pour compte par la riposte au sida, tout en trouvant des moyens de proposer des services de prévention efficaces pour les jeunes femmes et les adolescentes », a déclaré Mme Carlsson.
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Plusieurs villes du Portugal rejoignent l’initiative Les villes s’engagent
12 octobre 2018
12 octobre 2018 12 octobre 2018Le 10 octobre, les maires des villes portugaises d’Almada, Amadora, Loures, Odivelas, Oeiras, Portimão et Sintra ont signé la Déclaration de Paris sur la fin de l’épidémie de sida dans les villes. Avec Cascais, Lisbonne et Oporto, ce sont désormais 10 villes du Portugal qui ont adopté cette déclaration. En signant la Déclaration de Paris, les maires s’engagent à mettre leurs villes sur la voie d’accélération pour en finir avec l’épidémie de sida.
Le Portugal est un pionnier de la riposte au sida depuis les débuts de l’épidémie : il a créé un environnement juridique favorable, adopté des politiques progressistes en matière de drogues et rendu le traitement du VIH gratuit pour tous, y compris les migrants. Aujourd’hui, le Portugal continue sur sa lancée, en favorisant des modèles de soins à base communautaire et en promouvant une meilleure intégration des services de santé.
Lors d’une visite à Cascais, au Portugal, Tim Martineau, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA par intérim, a assisté au lancement national d’une initiative visant à rapprocher les services anti-VIH des personnes qui en ont besoin : le dépistage du VIH dans les pharmacies d’officine. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie adoptée par Cascais dans le cadre de l’initiative Les villes s’engagent. L’auto-dépistage devrait être disponible vers la fin de l’année, étant donné que la législation requise vient tout juste d’être approuvée par le gouvernement portugais.
Lors de son déplacement au Portugal, M. Martineau a également visité le Programme mobile de proximité d’Aires do Pinhal, une association pour l’inclusion sociale. Depuis 1986, avec le soutien du Ministère de la Santé, ce programme propose des services de réduction des risques et d’aide sociale aux consommateurs de drogues injectables, en donnant accès à ces services à près de 1 200 personnes chaque jour. Ces services, qui incluent le dépistage et le traitement du VIH, de l’hépatite C, de la tuberculose et de la syphilis, ainsi que la délivrance de méthadone, le remplacement de seringues et la distribution de préservatifs, sont fournis sans aucune discrimination à toutes les personnes, quelle que soit leur nationalité, y compris les migrants sans papiers.
La cérémonie de signature de la Déclaration de Paris s’est tenue au Pálacio de São Bento à Lisbonne, au Portugal, en présence de Graça Freitas, Directrice générale de la Santé, de M. Martineau et de représentants de la société civile. Dans son discours de clôture, le Secrétaire d’État, Fernando Araújo, a exprimé l’espoir de voir le Portugal continuer de montrer la voie à suivre dans l’accélération de la riposte au VIH.
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La Première dame du Botswana en visite à l’ONUSIDA pour changer les choses en faveur des jeunes femmes
24 octobre 2018
24 octobre 2018 24 octobre 2018Le 24 octobre, la Première dame du Botswana, Neo Masisi, a visité le siège de l’ONUSIDA à Genève en Suisse pour discuter de l’amélioration de la situation sanitaire des jeunes, en particulier des adolescentes.
La Première dame a rencontré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, ainsi que des membres du personnel de l’ONUSIDA.
« Nous pouvons travailler ensemble pour répondre aux problèmes qui touchent les 8-18 ans, afin de faire en sorte que la génération future qui va diriger le Botswana soit en bonne santé, sans VIH et bien dotée en compétences psychosociales essentielles », a déclaré Mme Masisi.
Le Botswana a franchi des étapes majeures vers la fin de l’épidémie de sida, mais des actions sont nécessaires pour inverser la tendance de la récente augmentation des nouvelles infections à VIH, en particulier chez les jeunes : au total, ce sont 14 000 personnes qui ont été nouvellement infectées par le VIH en 2017. Les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables : 67 % des femmes connaissent des actes de violence sexiste et le taux de grossesse chez les adolescentes est de 9,7 %.
Mme Masisi a défendu l’autonomisation des adolescentes et des jeunes femmes afin de réduire leur vulnérabilité. Elle a évoqué les allocations de protection sociale, les programmes économiques et la promotion de la santé sexuelle et reproductive comme des éléments fondamentaux pour que les femmes vivent une vie épanouie et en bonne santé.
« Vous occupez une position stratégique pour plaider en faveur du changement pour les jeunes femmes et encourager ce changement », a déclaré M. Sidibé. « L’ONUSIDA s’engage à vous soutenir, vous et le Botswana ».