North America

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Un appel en faveur d’une vision plus large de la réduction des risques

09 novembre 2018

En 2016, aux États-Unis d’Amérique, plus de 11 millions de personnes ont consommé abusivement des opiacés prescrits sur ordonnance et près d’un million ont consommé de l’héroïne, selon les chiffres du gouvernement américain. Alors que des millions de personnes dans le pays sont dépendantes des opiacés, seulement une sur dix bénéficie d’un traitement.

En 2017, au moins 64 000 personnes sont décédées d’une overdose de drogues aux États-Unis. La consommation abusive d’opiacés et la dépendance aux opiacés, y compris les analgésiques prescrits sur ordonnance, l’héroïne et les opiacés de synthèse tels que le fentanyl, représentent une crise nationale grave qui touche la santé publique et le bien-être social et économique, avec des conséquences désastreuses.

C’est dans ce contexte que la Coalition pour la réduction des risques (Harm Reduction Coalition), une organisation nationale américaine de sensibilisation et de renforcement des capacités qui œuvre à la promotion de la santé et de la dignité des personnes et des communautés touchées par la consommation de drogues, a organisé sa 12e Conférence nationale sur la réduction des risques à La Nouvelle-Orléans, entre le 18 et le 21 octobre derniers.

Lors de cette conférence, la Coalition pour la réduction des risques a appelé à la création d’espaces de dialogue et d’action pour remédier aux maux causés par des politiques racialisées en matière de drogues Elle a annoncé qu’elle allait se projeter au-delà des activités principales traditionnelles de formation, de renforcement des capacités et d’élaboration de politiques.

Les participants ont pu entendre un appel en faveur d’une vision plus large de la réduction des risques, qui s’étende au-delà de la prévention et de la réduction des risques vers des stratégies visant à prendre en compte les traumatismes, les divisions sociales, les injustices et les inégalités.

« Nous ne pourrons pas mettre fin à l’épidémie de sida si nous n’en finissons pas avec cette épidémie chez les consommateurs de drogues. L’ONUSIDA est engagé dans la réduction des risques. La réduction des risques fonctionne. La réduction des risques sauve des vies », a déclaré Ninan Varughese, Conseiller principal de l’ONUSIDA.

À l’approche de la partie ministérielle de la soixante-deuxième session de la Commission des stupéfiants des Nations Unies, qui doit se tenir en mars 2019, les Nations Unies abordent ainsi le sujet du problème de la drogue dans le monde au plus haut niveau. Le Secrétaire général des Nations Unies évoquera le sujet dans le cadre de ses réunions semestrielles avec les responsables des entités des Nations Unies et espère adopter une position commune qui soulignera l’engagement fort des Nations Unies visant à renforcer, grâce à la collaboration interagences, la mise en application du document final de la Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies de 2016 sur le problème mondial de la drogue.

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Le PEPFAR fête ses 15 ans

28 septembre 2018

Annoncé pour la première fois lors du discours sur l’état de l’Union en 2003 par le Président d’alors, George W. Bush, le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) fête ses 15 ans d’existence en cette année 2018. Au cours de ces 15 dernières années, le PEPFAR a apporté un changement radical au visage de la riposte mondiale au VIH, et le soutien bipartisan dont il a bénéficié au sein des administrations successives depuis son lancement s’est poursuivi, permettant au PEPFAR d’étendre son action visant la maîtrise de l’épidémie de sida.

Doté d’un budget initial de 15 milliards de dollars pour ses cinq premières années, le PEPFAR engage aujourd’hui 70 milliards de dollars dans la riposte au sida. Ces fonds ont permis d’obtenir des résultats remarquables : en 2017, le PEPFAR a soutenu 13,3 millions de personnes vivant avec le VIH sur les 21,7 millions sous traitement, dont 1 million d’enfants, et en mai 2018 il a annoncé que plus de 14 millions de personnes étaient désormais sous traitement.

Le PEPFAR a financé d’importants programmes de prévention du VIH. L’effet préventif de la circoncision masculine médicale volontaire sur la transmission du VIH a été intensifié grâce au financement de plus de 15,2 millions d’interventions depuis 2003. Les services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant ont permis à 2,2 millions de bébés de naître sans le VIH, tandis que 85,5 millions de personnes ont eu accès aux services de dépistage du VIH, avec la possibilité pour les personnes dépistées de démarrer un traitement ou d’accéder à des services de prévention du VIH pour se protéger du virus.

Grâce au travail du PEPFAR auprès des enfants orphelins ou rendus vulnérables d’une façon quelconque par le VIH, plus de 6,4 millions d’enfants ont bénéficié d’un soutien en 2017, et le programme DREAMS du PEPFAR a favorisé une baisse de 25 à 40 % des nouvelles infections à VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes là où le programme a été mis en œuvre.

Le 27 septembre, le PEPFAR a publié son rapport d’avancement 2018, illustrant les progrès accomplis sur une année dans le cadre de sa stratégie pour 2017–2020. Le PEPFAR soutient la riposte au sida dans 53 pays, dont 13 sont déjà sur la bonne voie pour maîtriser leur épidémie de VIH d’ici à 2020, tandis que bien d’autres pourraient encore y parvenir en élargissant les ressources et les politiques garantissant l’accès aux services de prévention et de traitement du VIH.

« Les contributions du PEPFAR ont transformé la vie des personnes vivant avec le VIH ou touchées par le virus dans le monde entier », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé. « Nous sommes très fiers de notre partenariat de longue date et c’est avec enthousiasme que nous continuerons de travailler en étroite collaboration pour apporter des résultats pour les femmes, les hommes et les enfants, en particulier les plus marginalisés ».

Publication

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Merci, Mme Bush.

18 avril 2018

 

Par Tom Rosshirt — Première parution dans Creators Syndicate le 20 juin 2012

Aujourd’hui, cela fait 26 ans que mon frère Matt est décédé, emporté par le sida dans son lit, dans la maison de nos parents à Houston.

Une époque bien sombre pour les personnes vivant avec le VIH. Il n’y avait pas encore de médicaments antirétroviraux. À part lui tenir la main, on ne pouvait pas faire grand chose pour un patient atteint du sida. En plus, beaucoup de gens pensaient encore que l’on pouvait contracter le VIH par simple contact. Mes parents connaissaient des personnes qui avaient été renvoyées de leur travail pour avoir été bénévoles dans des organisations de lutte contre le sida. Oui, la peur en était à ce niveau de folie.

Alors que Matt était mourant, nous nous sommes liés d’amitié avec un homme du nom de Lou Tesconi, bénévole de l’organisation locale de lutte contre le sida. Lou venait rendre visite à Matt et offrait ses services et sa gentillesse à ma mère et mon père.

Peu de temps après la mort de Matt, Lou entame des études pour devenir prêtre catholique. Dans l’année, il est diagnostiqué séropositif au VIH et renvoyé du séminaire. Lou était avocat de formation et de caractère. Il fait appel de la décision auprès d’un évêque catholique, qui lui demande alors de créer et de diriger un ministère religieux pour les personnes atteintes du sida. Baptisé Damien Ministries, il est mis en place dans un quartier pauvre de Washington, D.C.

Au début de l’année 1989, alors que le pays est encore très ignorant et empli de peur face au sida, Lou reçoit un appel de la Maison Blanche. Barbara Bush, la Première dame, prévoit de visiter Grandma’s House, un foyer pour nourrissons atteints du sida. Il s’agit alors de l’une de ses toutes premières apparitions de son mandat de Première dame, et Lou est invité à rejoindre une équipe de personnes ayant pour mission de lui faire une brève présentation en privé avant la visite.

Lou me racontera plus tard que lors de cette réunion, il lui dit : « Mme Bush, c’est génial que vous preniez ces bébés atteints du sida dans vos bras. Mais le pays les considère comme des innocents, alors qu’il juge coupables les autres personnes comme nous vivant avec le sida. C’est toute la communauté des personnes atteintes du sida qui a besoin de votre étreinte collective aujourd’hui ».

Pour Lou, il s’agit d’une métaphore, mais visiblement, Mme Bush ne fait pas dans la métaphore. Elle se lève, se dirige vers Lou et le serre dans ses bras.

Après la réunion, Mme Bush fait le tour des locaux en s’adressant à la presse. Elle distribue les câlins et les bises et joue avec trois petites filles, puis lance au passage le message : « Vous pouvez prendre dans vos bras et câliner les bébés et les gens qui ont le (…) VIH. (...) Il faut faire preuve de compassion ».

Lors de la conférence de presse qui suit, Lou continue de défendre son point de vue sur la visite de Mme Bush : « J’ai peur que cela ne donne l’impression que les bébés sont innocents et peuvent être aidés », déclare-t-il, « mais pas nous autres ». Il ajoute : « Je lui ai dit qu’une étreinte collective de la part de la Première dame serait certainement utile ».

Et c’est ainsi, devant les caméras cette fois, que Mme Bush enlace à nouveau Lou avec affection.

Mme Bush parle de cette visite dans ses mémoires. Elle note qu’à ce moment-là, « les gens croyaient encore que toucher une personne atteinte du virus était dangereux ». Mais elle ne s’accorde aucun mérite pour avoir porté un vrai coup dur à la stigmatisation en enlaçant un homme gay atteint du sida en 1989.

Lou est resté très marqué par ce geste.

À l’automne 1991, juste avant Thanksgiving, je reçois un appel d’un ami me disant que Lou est à nouveau hospitalisé. Il n’a pas besoin de me dire que c’est la dernière fois. J’appelle alors la Maison Blanche et je demande à être mis en relation avec le bureau de la Première dame. Pour eux, je ne suis qu’un obscur attaché de presse. Je ne m’attends pas à ce que quelqu’un de la Maison Blanche veuille bien me parler. Tout à coup, je me retrouve à parler avec l’attachée de presse de la Première dame, Anna Perez, qui avait accompagné Mme Bush au Grandma’s House ce jour-là. Je me mets à lui rappeler ce qui s’était passé deux ans auparavant, mais elle me fait gagner du temps : « Je me souviens de M. Tesconi », me dit-elle. Je lui explique dans quel état est Lou et je lui dis : « ça le réconforterait tellement de recevoir une lettre de Mme Bush ».

Quelques jours plus tard, je rends visite à Lou à l’hôpital. À peine m’aperçoit-il qu’il saisit quelque chose à coté de son lit d’une main tremblante et hésitante, et brandit une lettre : « Regarde ce que j’ai reçu », dit-il.

Cette lettre est pleine de détermination et d’amour. Elle n’esquive pas le fait que Lou est mourant. Elle se sert d’une pirouette en disant « bien joué ». Au bas de cette lettre, elle écrit à Lou de sa propre main que sa vie a compté, qu’il a eu un impact.

Tout ça s’est passé il y a bien longtemps. Mais il y a des choses qu’on n’oublie pas, et qu’on ne devrait pas oublier. À une époque où l’ignorance régnait, sa sagesse a permis d’apaiser la douleur de l’exclusion pour mon ami et beaucoup d’autres.

Merci, Mme Bush.

Tom Rosshirt a été rédacteur de discours sur la sécurité nationale pour le Président Bill Clinton et porte-parole dans le domaine des affaires étrangères pour le Vice-Président Al Gore.

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La riposte au sida au Canada

01 décembre 2017

À l’occasion d’une visite à Ottawa, au Canada, du 29 novembre au 1er décembre, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est entretenu avec des responsables du gouvernement sur les moyens de renforcer la collaboration avec le gouvernement canadien. Il a également rencontré des représentants de la société civile.

M. Sidibé s’est rendu au Comité du Sida d’Ottawa, afin de constater sur le terrain comment un organisme de prestation directe de services contre le sida agit contre la crise des opiacés au Canada. Lors d’une table ronde avec des organisations de la société civile canadiennes, les succès et les défis de la riposte au VIH au Canada ont été mis en avant. À l’occasion de ces entrevues, M. Sidibé a souligné qu’une société civile dynamique était essentielle pour élargir les ripostes en faveur d’un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui anti-VIH.

M. Sidibé a également rencontré Marie-Claude Bibeau, Ministre du Développement international et de la Francophonie, et Diane Jacovella, Sous-ministre du Développement international, qui ont mis en avant les progrès accomplis dans la prévention des nouvelles infections à VIH et l’importance de l’impact de ces actions sur la santé des femmes, notamment la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes.

M. Sidibé s’est entretenu avec de hauts responsables du gouvernement lors d’une réunion publique sur le thème des approches sanitaires fondées sur les droits de l’homme et la fonction de catalyseur que peut endosser la riposte au VIH pour l’accélération des progrès vers les Objectifs de développement durable. Il a partagé sa vision et son point de vue sur les opportunités d’en finir avec le sida et s’est exprimé sur la récente réforme de l’ONUSIDA. Le lien entre santé sexuelle et reproductive et VIH a été évoqué, de même que la nécessité d’une plus grande efficacité et d’une réforme de l’architecture de la santé à l’échelle mondiale.

M. Sidibé a également rencontré la Ministre de la Santé, Ginette Petitpas Taylor, ainsi que la Ministre des Services aux Autochtones, Jane Philpott, pour parler de l’épidémie de sida au Canada et entendre leurs avis respectifs sur les besoins et les problèmes actuels de la riposte au sida dans le pays, en particulier au sein des populations indigènes. La tuberculose et les hépatites ont été évoquées comme des causes majeures de décès au sein des populations indigènes du Canada. Ils ont discuté de la manière dont la coopération entre l’ONUSIDA et le Canada pourrait contribuer à répondre aux besoins spécifiques des autochtones.

La visite s’est achevée lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida, avec le lancement d’un rapport révolutionnaire sur l’accroissement de l’implication des hommes dans les services de santé, et la levée par M. Sidibé d’un drapeau au sommet de la colline du Parlement, en compagnie de Mme Bibeau, Mme Petitpas Taylor et des représentants des personnes vivant avec le VIH. 

Quotes

« Nous avons besoin du leadership du Canada pour atteindre la justice sociale et pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Nous devons lutter contre les inégalités entre les sexes qui permettent au VIH de prospérer ; pour les femmes et les filles, mais aussi pour les hommes et les garçons. Cette année, le rapport de l’ONUSIDA nous explique que les hommes sont moins susceptibles de faire un test de dépistage du VIH ou de s’adresser au milieu médical lorsqu’ils sont malades, et lorsqu’ils accèdent au traitement, ils sont moins susceptibles de le suivre correctement. Nous devons faire mieux pour atteindre les hommes et les jeunes avec les services anti-VIH, aussi bien pour eux-mêmes que pour leurs partenaires et leurs familles. »

Marie-Claude Bibeau Ministre du Développement international et de la Francophonie, Canada

« Le Canada s’est engagé sur les objectifs de traitement 90-90-90 de l’ONUSIDA et sur l’objectif d’éliminer le sida d’ici à 2030. Nous avons d’importants projets communautaires et de recherche dans tout le Canada, qui reflètent l’intérêt du gouvernement en faveur du soutien à la prévention, de la réduction de la stigmatisation et de la discrimination, et de l’élargissement de l’accès au dépistage et au traitement pour les personnes vivant avec le VIH et d’autres infections transmissibles par voie sexuelle et sanguine. »

Ginette Petitpas Taylor Ministre de la Santé, Canada

Region/country

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Les parlementaires du Québec et la société civile, acteurs essentiels de la riposte au sida

29 novembre 2017

À l’occasion d’une visite au Canada le 28 novembre, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a rencontré des membres du gouvernement du Québec, des parlementaires et des représentants de la société civile dans les locaux de l’Assemblée nationale du Québec.

Dans ses entretiens avec le Ministre québécois de la Santé, Gaétan Barrette, et le Sous-Ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Jean-Stéphane Bernard, M. Sidibé a souligné qu’il était important d’harmoniser le travail de l’ONUSIDA avec celui du gouvernement du Québec, et il a insisté sur la nécessité d’adapter la riposte au VIH en fonction des besoins du pays ou de la région concerné(e). Il a également évoqué l’urgence de rendre la prévention du VIH plus efficace, ainsi que l’importance d’investir dans la prévention du VIH et la réduction du nombre de nouvelles infections à VIH.

M. Sidibé a également discuté de la riposte au sida au Québec et visité Point de Repères, une organisation communautaire qui défend la réduction des risques liés à la consommation de drogues. Il a rencontré les dirigeants de MIELS-Québec, un organisme communautaire qui œuvre depuis plus de 30 ans au service des personnes vivant avec le VIH, et de Ruban en route, un organisme sans but lucratif qui propose des programmes d’éducation à la prévention conçus pour réduire les comportements sexuels à risque.

Dans le cadre de sa rencontre avec les parlementaires québécois, notamment Jacques Chagnon, Président de l’Assemblée nationale et Président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, M. Sidibé a mis l’accent sur l’importance du rôle des parlementaires dans la riposte mondiale au VIH. Il a affirmé que les parlementaires jouaient un rôle critique dans la progression de la vision d’une fin du sida d’ici 2030 à travers leur leadership, leur fonction de sensibilisation et leur capacité à autoriser et à superviser les dépenses en faveur de la lutte contre le sida. 

Quotes

« L’Assemblée nationale du Québec est un allié essentiel pour la justice sociale et pour garantir le droit à la santé pour tous. Ensemble, nous pouvons en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« À travers le Réseau parlementaire de lutte contre le VIH/SIDA, créé par l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, en partenariat avec ONUSIDA, l’Assemblée nationale du Québec est heureuse de contribuer, à la mesure de ses moyens, à l’échange d’informations et d’expériences sur les pratiques exemplaires dans la lutte contre le VIH/SIDA »

Jacques Chagnon Président de l’Assemblée nationale du Québec et Président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, Canada

« Dans le cadre des cibles 90-90-90 proposées par l’organisme ONUSIDA, le Québec s’est mobilisé et a déployé de nombreux efforts. Bien que les derniers pourcentages soient les plus difficiles à atteindre, nous sommes sur la bonne voie. Nous pouvons compter sur de précieux partenaires à cet égard, notamment du côté des organismes communautaires, comme en témoigne notre collaboration récente lors de l’implantation des sites d’injection supervisée à Montréal. »

Gaétan Barrette Ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Canada

Region/country

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Les nouvelles infections à VIH en baisse de 18 % aux États-Unis

16 février 2017

L’État de Géorgie, qui abrite le Ponce de Leon Center à Atlanta, a connu une baisse annuelle de 6 % des nouvelles infections à VIH entre 2008 et 2014. Cette clinique traite plus de 6 000 personnes vivant avec le VIH. Marianne Swanson, une infirmière de l’établissement qui vit également avec le VIH, a parlé à l’ONUSIDA du traitement antirétroviral qu’elle-même et ses patients prennent pour rester en bonne santé et veiller à ce que leurs proches ne contractent pas le VIH. Le traitement contre le VIH joue un rôle majeur dans la prévention du VIH. De nouvelles données probantes rendues publiques montrent que le nombre annuel de nouvelles infections à VIH a baissé de 18 % aux États-Unis entre 2008 et 2014, mais toutes les catégories de populations n’en bénéficient pas équitablement.

 

Ces estimations ont été publiées par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) américains à l’occasion de la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes qui s’est tenue à Seattle, aux États-Unis, du 13 au 16 février.

Les chiffres du CDC montrent que si le nombre de nouvelles infections à VIH a diminué de 56 % chez les consommateurs de drogues injectables entre 2008 et 2014, il n’y a pas eu de baisse chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes au cours de la même période. Le nombre de jeunes hommes blancs ayant des rapports sexuels avec des hommes qui ont contracté le VIH a chuté sur cette période de 6 ans, mais les hausses au sein des autres groupes, surtout chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes âgés de 25 à 34 ans, avec une augmentation de 35 %, sont à l’origine de la stagnation générale des nouvelles infections chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans le pays.

La baisse des nouvelles infections à VIH varie également en fonction du lieu, avec des États et des districts enregistrant une baisse annuelle jusqu’à 10 %, comme à Washington, DC, par exemple, tandis que d’autres connaissent des baisses moins importantes, comme au Texas avec une diminution de 2 %, ou des chiffres stables. En revanche, aucun État n’a enregistré d’augmentation des nouvelles infections à VIH.

Les CDC attribuent la baisse de 18 % entre 2008 et 2014 en grande partie à l’augmentation du nombre de personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut, ont accès au traitement et dont la charge virale est indétectable, comme c’est le cas des patients du Ponce Center, ainsi qu’au succès des programmes passés en faveur des consommateurs de drogues injectables et à l’élargissement du recours à la prophylaxie préexposition (PPrE). Cela démontre l’importance de la stratégie Accélérer et de ses objectifs 90-90-90 pour 2020 en vue d’en finir avec le sida d’ici à 2030, à savoir 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable.

Même si la baisse de 18 % des nouvelles infections entre 2008 et 2014 est très encourageante, de nouveaux programmes sur mesure sont nécessaires pour parvenir à une diminution de 75 % d’ici à 2020, comme le prévoit la Déclaration politique de 2016 sur la fin du sida.  

La variation de la baisse des nouvelles infections à VIH entre les différentes catégories de population et d’un État à l’autre illustre l’importance d’une approche en fonction du lieu et de la population visés, dans laquelle les programmes sont ciblés sur les personnes et les endroits qui auront le plus d’impact. L’approche de prévention Impact maximum des CDC prévoit d’élargir les programmes de prévention à travers une telle riposte axée sur les lieux et les populations.

En intensifiant les programmes de prévention et en s’assurant que davantage de personnes restent à l’abri du VIH, l’espoir est que le recours à des cliniques comme le Ponce Center et ses milliers d’homologues dans le monde pour fournir un traitement aux personnes vivant avec le VIH soit beaucoup moins important à l’avenir.

Ressources

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NYC Condom atteint les populations clés grâce à une distribution ciblée, des actions de promotion et une appli mobile

03 octobre 2016

La ville de New York a été la première au monde à disposer de préservatifs portant sa propre marque et elle possède à l'heure actuelle le plus large programme de distribution gratuite de préservatifs de tous les États-Unis d'Amérique. Même dans cette ville cosmopolite à revenu élevé, la distribution gratuite de préservatifs joue un rôle essentiel dans la prévention du VIH, des autres infections sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées au sein des populations clés. La distribution gratuite de préservatifs s'inscrit dans une stratégie de prévention économique et rentable dans le cadre du Schéma directeur 2015 pour la fin de l'épidémie de sida dans l'État de New York d'ici à 2020.

Nombre de nouveaux cas de VIH diagnostiqués à New York City, 2001-2014

Source : New York City Health Department

Le programme de distribution gratuite de préservatifs de New York a démarré en 1971, avec des préservatifs gratuits distribués par l'intermédiaire des établissements de santé de la ville afin de lutter contre les infections sexuellement transmissibles. C'est en 2007 que les services de santé de la ville (Health Department) ont lancé le NYC Condom. Depuis, à l'occasion de chaque Journée nationale de sensibilisation au préservatif (le jour de la Saint-Valentin), l'aspect de l'emballage du NYC Condom est modifié ou un nouveau volet de marketing social est ajouté au programme.

Les services de santé de la ville fournissent gratuitement des préservatifs masculins, des préservatifs féminins et des lubrifiants à toutes les organisations ou entreprises new-yorkaises désireuses d'en distribuer. En 2011, les services de santé ont créé le NYC Condom Finder, une application pour téléphone mobile qui se sert du GPS pour aider les utilisateurs à trouver des points de distribution de préservatifs dans la ville ; cette application a été téléchargée par des dizaines de milliers de personnes.

Le New York City’s Condom Availability Program (NYCAP) a plus de 3 500 partenaires de distribution de préservatifs et, en 2014, ce sont plus de 37,1 millions de préservatifs masculins et près de 1,2 million de préservatifs féminins qui ont été distribués dans les cinq arrondissements de la ville. Ces partenaires ciblent la distribution dans les quartiers où les taux de VIH sont les plus élevés de la ville et dans les lieux de services aux personnes vivant avec le VIH et aux populations clés, comme les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Le programme permet d'accroître la sensibilisation, la disponibilité et l'accessibilité des préservatifs pour les résidents de New York en maintenant une forte présence communautaire. En 2014, le NYCAP a participé à plus de 105 événements communautaires, organisé 825 présentations dans les établissements des services de santé municipaux qui traitent les infections sexuellement transmissibles, et pris part à tous les événements officiels et non officiels de la Gay Pride dans la ville, atteignant ainsi plus de 53 500 individus.

La sensibilisation et l'accès aux préservatifs NYC sont importants au sein des populations clés. Plus de 75 % des personnes interrogées lors des événements de la Gay Pride et de la parade de la Journée des Afro-Américains ont vu ou entendu parler des préservatifs NYC et en ont reçu.

Dans les établissements traitant les infections sexuellement transmissibles des services de santé de la ville, 86 % des personnes interrogées connaissent les préservatifs NYC et 76 % en ont déjà reçu. L'usage du préservatif est également répandu et concerne entre 69 et 81 % des personnes ayant reçu des préservatifs NYC.

Depuis le lancement du NYC Condom, plus de 300 millions de ces préservatifs ont été distribués. La tendance des nouveaux cas d'infections à VIH transmises par voie hétérosexuelle s'est inversée, avec une baisse de 52 % entre 2007 et 2014.

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Plus d'engagement pour les populations et les lieux qui en ont le plus besoin alors que les États-Unis mettent à jour leur stratégie nationale sur le VIH/sida

05 août 2015

Les Etats-Unis d'Amérique (États-Unis) ont publié le 30 juillet la révision de leur stratégie sur le sida qui fixe le cap de leur riposte nationale au VIH pour les cinq prochaines années. La Strategie nationale VIH/sida : révisée jusqu'à l'horizon 2020 fixe des objectifs ambitieux qui mettent particulièrement l'accent sur les populations et les lieux qui en ont le plus besoin.

La stratégie des États-Unis reflète bon nombre des objectifs de la stratégie Accélérer de l'ONUSIDA. Elle appelle à 90% des personnes vivant avec le VIH à être conscients de leur statut, vise à augmenter à au moins 90% le pourcentage de personnes vivant avec le VIH à bénéficier de soins médicaux et garantir que 80% de toutes les personnes diagnostiquées avec le VIH bénéficient d'une suppression de la charge virale qui réduit d'environ 96% le risque de transmission du virus.

Commentant la nouvelle stratégie, le président Obama déclare qu'il a mesuré les changements rapides de la science et de la politique au fur et à mesure qu'il en a plus appris sur la maladie. Il a également souligné que la stratégie vise à garantir que tous les américains puissent avoir accès à des soins prolongeant la vie, peu importe qui ils sont, où ils vivent ou le montant de leurs revenus.

La stratégie recommande que les efforts soient concentrés sur les personnes laissées pour compte dans la riposte au VIH, à savoir les hommes homosexuels et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, surtout les hommes afro-américains, les femmes et les hommes hétérosexuels, les jeunes, les consommateurs de drogues injectables et les femmes transgenres. Il en appelle à un accès complet aux services de prophylaxie préexposition (PPrE) pour ceux pour qui ils sont appropriés et souhaités. La stratégie privilégie également certaines zones géographiques où l'incidence du VIH est élevée et en liaison avec, et où l'accès aux soins est faible, y compris le sud des États-Unis et les grandes régions métropolitaines spécifiques, comme Washington, DC.

« Je félicite le président Obama pour ces nouveaux objectifs audacieux, fixés dans la stratégie américaine révisée qui sont en phase avec la stratégie Accélérer de l'ONUSIDA. Les États-Unis se joignent à d'autres nations dans la poursuite des objectifs clés de prévention, de dépistage et de traitement qui, s'ils sont remplis d'ici à 2020, mettent le monde sur orbite pour mettre fin au sida d'ici 2030 comme une menace pour la santé publique », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.

Selon les dernières données disponibles auprès des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), il ya environ 1,2 millions de personnes vivant avec le VIH aux États-Unis, dont 1 à 8 ne sont pas conscientes de leur statut VIH. Le CDC estime également que 50% des américains diagnostiqués avec le VIH ne bénéficient pas de soins médicaux et que seuls 37% ont accès aux traitements vitaux contre le VIH.

Lors de l'événement pour le lancement de la stratégie révisée qui a eu lieu à Atlanta, Géorgie, il a également été annoncé que le maire Kasim Reed a signé la Déclaration de Paris intitulée « Les villes qui s'engagent » : Mettre fin à l'épidémie de sida. En signant la déclaration, le maire a engagé Atlanta dans la stratégie Accélérer pour mettre fin à l'épidémie de sida à travers un ensemble d'engagements. Ces engagements comprennent la réalisation des objectifs 90-90-90 de l'ONUSIDA pour que 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH soient sous traitement antirétroviral et que 90 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable, afin de les maintenir en bonne santé et de réduire le risque de transmission du virus.

L'initiative « Mettre fin à l’épidémie de sida : les villes s’engagent » est soutenue par ses principaux partenaires, à savoir la Ville de Paris, l'International Association of Providers of AIDS Care (IAPAC), l'ONUSIDA et le Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat).

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États-Unis d'Amérique : de nouvelles initiatives pour intensifier les efforts afin de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030

03 décembre 2014

Le 3 décembre, les États-Unis ont dévoilé deux nouvelles initiatives pour intensifier les efforts afin de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.

Dans le but d'atteindre certaines des populations les plus vulnérables laissées de côté dans la riposte au sida, les nouvelles initiatives cibleront les adolescentes et l'accélération du développement et de la fourniture de médicaments pédiatriques pour traiter le sida.

Ces nouveaux engagements américains attireront l'attention sur le besoin urgent de programmes plus efficaces pour réduire les niveaux disproportionnés de nouvelles infections à VIH chez les jeunes femmes et élargir rapidement les services de traitement pour les enfants.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a salué cette annonce et félicité le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) pour sa réussite capitale dans la hausse du nombre de personnes sous traitement contre le VIH.

« Nous félicitons le PEPFAR pour ces deux nouvelles initiatives. Si nous voulons atteindre notre objectif de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030, nous devons tous accélérer notre travail pour réduire les nouvelles infections à moins de 500 000 par an, élargir l'accès au traitement pour remplir les objectifs 90-90-90 et éliminer la stigmatisation et la discrimination », a déclaré M. Sidibé. « Nous aurons toujours besoin des États-Unis pour aider à ouvrir la voie vers l'accomplissement de ces objectifs ambitieux ».

Le PEPFAR a également publié un nouveau rapport intitulé PEPFAR 3.0 – Controlling the Epidemic: Delivering on the Promise of an AIDS-free Generation. Ce rapport relate les progrès du programme et dévoile la stratégie du PEPFAR pour travailler avec ses partenaires afin d'atteindre les objectifs 90-90-90 de l'ONUSIDA et parvenir à une génération sans sida.

Actuellement, le programme du PEPFAR fournit un traitement vital à 7,7 millions de personnes et a permis à plus de 56 millions de personnes d'accéder au dépistage et aux conseils en 2014.

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Le rapport Accélérer de l'ONUSIDA inspire une nouvelle génération d'activistes

18 novembre 2014

Le 18 novembre, l'Université de Californie, Los Angeles (UCLA), a accueilli l'ONUSIDA sur son prestigieux campus à l'occasion du lancement du Rapport de l'ONUSIDA 2014 – Journée mondiale de lutte contre le sida, intitulé Accélérer : mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. Organisé pour la première fois à Los Angeles, le lancement du Rapport de l'ONUSIDA – Journée mondiale mondiale de lutte contre le sida, a réuni des étudiants, des décideurs politiques, des scientifiques, des militants de la lutte contre le sida et des célébrités afin de créer un nouveau mouvement de solidarité autour de l'action pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.

David Gere, Professeur et Directeur de l'Art & Global Health Center de l'UCLA, militant éminent de la lutte contre le sida, a animé l'événement, qui a pris la forme d'un dialogue interactif avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. M. Sidibé a partagé avec le public sa vision de l'avenir de la riposte au sida et de la manière dont on pourrait mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.

L'événement s'est ouvert sur un clip plein de fraîcheur mettant en scène l'UCLA Sex Squad, un groupe d'étudiants de premier cycle dont la mission est d'assurer la santé sexuelle et le bien-être des lycéens et des étudiants de Los Angeles.

La Sex Squad fait partie d'un large réseau de programmes et d'études sur le VIH à l'UCLA, notamment le développement d'un vaccin à l'UCLA AIDS Institute, des recherches sur la santé à la Fielding School of Public Health et des interventions à base artistique, comme la Sex Squad, créée par l'UCLA Art & Global Health Center. Zakk Marquez, membre de la Sex Squad, est intervenu sur scène et a raconté son histoire personnelle sur les difficultés d'une relation sérodifférente : un couple dans lequel l'un des partenaires est séronégatif et l'autre séropositif au VIH.

Charlize Theron, invitée spéciale, Messagère de la paix des Nations Unies et Fondatrice du Charlize Theron Africa Outreach Project, a accueilli M. Sidibé sur scène et fait part de son soutien aux nouvelles cibles de l'initiative Accélérer de l'ONUSIDA. Elle a également appelé à poursuivre les efforts pour répondre aux besoins spécifiques des adolescents touchés par le VIH afin que personne ne soit laissé de côté.

Quotes

« L'UCLA souhaite être totalement associée à cette stratégie de l'ONUSIDA à long terme. Pour avoir un quelconque espoir de stopper l'épidémie de sida d'ici 2030, toutes ses actions sont les bienvenues, de la recherche en laboratoire aux projets à base artistique. »

David Gere, Professeur et Directeur de l'Art & Global Health Center de l'UCLA

« C'est un privilège de travailler avec l'Art & Global Health Center et de faire partie de la Sex Squad. Je pense qu'ils m'ont aidé à rester en vie, à garder la tête sur les épaules, à conserver mon humanité. Notre but est de faire de ce monde un lieu plus sûr et plus sexy grâce à l'art, à l'éducation, au jeu et à notre propre vulnérabilité. Nous représentons tous les visages du VIH parce que nous sommes tous des êtres humains. »

Zakk Marquez, étudiant de quatrième année de l'UCLA et membre de la Sex Squad

« Nous avons une certaine marge de manœuvre. En saisissant cette opportunité, nous pouvons non seulement progresser, mais aussi rompre la trajectoire de cette épidémie et faire en sorte que le sida fasse partie du passé. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Le VIH fait partie de la personne que je suis et du pays d'où je viens. L'Afrique du Sud représente 1 % de la population mondiale et 18 % du poids mondial du VIH. Si nous pouvons accélérer la lutte contre l'épidémie, tous les pays le peuvent. »

Charlize Theron, Messagère de la paix des Nations Unies et Fondatrice du Charlize Theron Africa Outreach Project

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