NEW YORK/GENÈVE, 9 juin 2016 — À l’occasion de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui se tient à New York, aux États-Unis, l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) a appelé à une plus grande intégration des services afin d’améliorer les résultats en matière de santé chez les adolescentes et les jeunes femmes.
Les Premières dames d’Afrique ont été rejointes par la Première dame d’Haïti et celle du Panama dans leur appel à l’émancipation des jeunes femmes et des adolescentes dans la riposte au sida. Les Premières dames ont déclaré que les adolescentes devaient assumer des fonctions de leadership afin d’assurer le développement de programmes et de politiques adaptés à leurs besoins qui respectent pleinement leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs. Elles ont encouragé les prestataires de services de soins à mieux intégrer la délivrance de ces services et la conception des programmes pour renforcer la capacité des adolescentes et des jeunes femmes à faire des choix de vie éclairés et à se maintenir en bonne santé, notamment en se protégeant de l’infection à VIH.
Au plan mondial, les maladies liées au sida demeurent la principale cause de décès chez les femmes en âge de procréer. En 2015, il y a eu environ 250 000 [180 000 – 340 000] nouvelles infections à VIH dans le monde chez les adolescents (âgés de 15 à 19 ans), dont 65 % ayant touché des adolescentes. On estime que les maladies liées au sida représentent la principale cause de décès chez les adolescents en Afrique subsaharienne. Les violences sexistes, l’inégalité entre hommes et femmes, des normes de genre négatives, la stigmatisation et la discrimination empêchent souvent les femmes et les filles de connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH et d’accéder à des services appropriés de prévention et de traitement du VIH.
La réunion de l’OPDAS a permis d’exposer des exemples de politiques et de programmes innovants centrés sur les adolescents présentés par des responsables gouvernementaux, des adolescentes et des jeunes femmes, ainsi que des représentants d’organisations internationales, du secteur privé et des donateurs internationaux. Cette manifestation était organisée dans le cadre de la Réunion de haut niveau sur la fin du sida par l’OPDAS en collaboration avec l’ONUSIDA, l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI) et le Plan présidentiel américain d’aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR).
Citations des intervenants
« L’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH/sida est convaincue qu’en progressant vers les objectifs de la stratégie Accélérer, nous devons veiller à ne laisser de côté aucune jeune fille ni aucun jeune garçon. Nous devons répondre aux besoins des jeunes, en particulier les jeunes filles, pour mettre fin aux inégalités et autres facteurs qui augmentent leur vulnérabilité au VIH. » Lordina Mahama, Première dame du Ghana
« Être informé permet aux jeunes de faire des choix, et l’émancipation, c’est la possibilité de choisir. Je vous encourage tous à rester à l’écoute des meilleures pratiques de manière à pouvoir jouer le rôle de catalyseurs et défendre les politiques qui fonctionnent vraiment pour les jeunes femmes. » Lorena Castillo de Varela, Première dame du Panama
« Malgré les progrès accomplis, nous devons redoubler d’efforts. Nous devons proposer de façon simple les informations concernant l’infection à VIH. » Claudine Talon, Première dame du Bénin
« Alors que nous entrons dans une nouvelle phase de la riposte au sida, nous devons accorder une attention particulière aux femmes, aux jeunes filles et aux nourrissons. Nous avons besoin de nouvelles stratégies pour faire cesser les violences à l’égard des femmes et des filles, lutter contre la déscolarisation et mettre un terme aux mariages précoces forcés. » Adjoavi Sika Kabore, Première dame du Burkina Faso
« Nous devons proposer aux communautés un ensemble d’approches intégrées qui incluent la vaccination, la santé et les droits sexuels et reproductifs et l’éducation. » Antoinette Sassou-Nguesso, Première dame du Congo
« Nous devons redoubler d’efforts pour proposer un traitement antirétroviral et protéger l’avenir de nos pays, car nos jeunes représentent cet avenir. Plus particulièrement, nos jeunes femmes doivent bénéficier d’un accès à l’éducation et aux soins de santé conforme aux principes d’égalité et d’équité. » Dominique Ouattara, Première dame de Côte d’Ivoire
« Je souhaite lancer un appel en faveur d’une solidarité internationale effective qui permettra à Haïti de protéger les jeunes femmes et les adolescentes. » Ginette Michaud Privert, Première dame d’Haïti
« La question est de savoir comment prévenir les nouvelles infections à VIH chez les jeunes femmes. Nous avons besoin d’une éducation sexuelle complète dans nos cursus scolaires et nous devons leur parler avec des mots qu’elles comprennent (...). Nous en avons beaucoup fait, mais il reste encore beaucoup à faire. » Monica Geingos, Première dame de Namibie
« Il est extrêmement important de répondre aux besoins des jeunes Africains en matière de santé reproductive pour mettre fin à l’épidémie de VIH dans le cadre des Objectifs de développement durable. » Aissata Issoufou Mahamadou, Première dame du Niger
« Nous devons défendre la santé et les droits sexuels et reproductifs dans leur intégralité et assurer l’accès à ces droits pour toutes les jeunes femmes et les filles dans toute leur diversité, y compris celles issues des populations clés. Nous ne mendions pas pour nos droits humains, nous les exigeons. » L’Orangelis Thomas Negron, militante de la lutte contre le VIH
« Nous devons faire entendre notre voix pour en finir avec les abus et les violences de toutes sortes. Ça suffit ! » Thandiwe Mudhumo, jeune militante
« Thandiwe Mudhumo est l’incarnation du courage, de la résilience et de l’espoir. Si nous continuons de ne pas répondre aux besoins des adolescentes et des jeunes femmes, nous n’en finirons pas avec l’épidémie de sida. » Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA
« Nous devons valoriser les jeunes filles, résoudre les problèmes découlant du manque d’impact dans la réduction des infections à VIH chez les jeunes filles et favoriser le développement de jeunes femmes déterminées, résilientes, émancipées, protégées du VIH, encadrées, qui vivent en sécurité et sont prêtes à prendre la tête de la prochaine génération de filles. » Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale
« La génération des jeunes actuelle est la plus nombreuse de l’histoire. Si nous voulons produire un dividende démographique à partir de cette génération, nous devons investir dans les adolescents dès maintenant. Il incombe à chacun de nous de rompre les silos et d’adopter des solutions innovantes. » Seth Berkley, Président directeur général de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI)
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.