NEW YORK/GENÈVE, le 28 septembre 2022—Au cours de la semaine de haut niveau de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, des ministres notables de la Santé en Afrique ont rejoint l’ONUSIDA, le PEPFAR, des institutions mondiales de santé et leurs partenaires à New York afin de soutenir leurs engagements pour mettre fin au sida et accélérer leur riposte aux pandémies actuelles et futures. La rencontre parallèle de haut niveau « Leadership politique dans la riposte au VIH » a mis en avant les progrès accomplis sans cesse dans la lutte contre le VIH en Afrique subsaharienne. Ces avancées ont été préservées en grande partie malgré les défis supplémentaires liés à la pandémie de COVID-19.
M. l’Ambassadeur John Nkengasong, coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et représentant spécial pour la diplomatie en matière de santé, qui fêtait ses 100 jours de mandat, a déclaré : « La riposte au VIH façonne la santé mondiale depuis 25 ans. Nous avons accompli des progrès remarquables, mais nous avons encore des défis tout aussi remarquables à relever pour mettre fin au sida. Il est temps de nous demander quelle direction prendre maintenant. Le PEPFAR, le Fonds mondial et l’ONUSIDA sont ce que l’humanité fait de meilleur lorsque nous mettons notre intelligence au service de la résolution de problèmes. »
M. Nkengasong a également profité de l’occasion pour lancer le programme « Reimagining PEPFAR’s Strategic Direction, Fulfilling America’s Promise to End the HIV/AIDS Pandemic by 2030 » qui se concentre sur des domaines clés, notamment : l’égalité en matière de santé pour les populations prioritaires, y compris les enfants, les adolescentes et les jeunes femmes, et les populations clés ; la pérennité des actions ; la création de plateformes destinées aux groupes de la société civile qui ne sont pas au premier plan ; et le leadership avec la recherche scientifique.
« Notre travail se poursuit avec un sentiment d’urgence renouvelé pour accélérer nos efforts afin de mettre fin au sida d’ici 2030 », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les actions nécessaires pour mettre fin au sida sont également essentielles pour surmonter d’autres pandémies et pour nous protéger contre les menaces futures. Nous pouvons mettre fin au sida d’ici 2030. Mais la courbe ne s’inversera pas d’elle-même – nous devons la tirer vers le bas. »
Les gouvernements africains étaient représentés par les ministres de la Santé du Botswana, de Côte d’Ivoire, de la République démocratique du Congo, d’Eswatini, du Malawi, du Rwanda et d’Afrique du Sud, et par le directeur de la Santé publique du Nigeria, s’exprimant au nom du président Buhari, ainsi que par la Première dame du Botswana, Neo Jane Masisi.
Le ministre de la Santé de la République démocratique du Congo, Jean-Jacques Mbungani, a déclaré : « Malgré nos nombreuses difficultés, le gouvernement a fait de la lutte contre le VIH une priorité nationale. En un an, nous avons fait passer notre financement national pour le VIH de 10 milliards à 15 milliards de CDF, et de 2002 à 2020, nous avons réduit de 42 % la mortalité liée au sida. »
M. Pierre Dimba, ministre de la Santé de Côte d’Ivoire, a souligné l’importance d’intégrer les leçons tirées de la COVID-19 dans la riposte au VIH. « La pandémie de COVID-19 a montré à quel point il est important d’investir dans la santé et de nous concentrer davantage sur le VIH », a déclaré M. Dimba. « Nous avons renforcé nos systèmes de santé et nous renforçons notre réseau d’agents et d’agentes de santé communautaires afin d’atteindre les personnes qui en ont le plus besoin. Nous travaillons également en étroite collaboration avec le secteur de l’éducation. »
Le Rwanda investit dans des réformes institutionnelles du secteur de la santé et continue d’augmenter la part de budget consacrée à la santé. « Pour une gestion efficace des ressources nationales, nous avons créé le centre biomédical rwandais qui adopte une approche multidimensionnelle », a déclaré le ministre de la Santé rwandais, Daniel Ngamije. « Plutôt que d’avoir des programmes individuels pour le VIH, la tuberculose et le paludisme, nous avons créé et financé un système durable et intégré. »
La sénatrice Lizzie Nkosi, ministre de la Santé d’Eswatini, a indiqué que le partenariat avec les donateurs et les partenaires techniques était essentiel au succès de la riposte au VIH dans son pays.
Elle a profité de l’événement pour communiquer de nouveaux résultats très encourageants dans les efforts de l’Eswatini pour mettre fin au sida. « Aujourd’hui, je déclare que l’Eswatini contrôle l'épidémie et a atteint les objectifs 95-95-95 », a annoncé Madame la ministre. « Nous avons engagé d’importantes ressources pour le VIH, que nous continuerons à mettre en œuvre malgré la COVID-19 et d’autres pandémies. Cependant, nous n’aurions pas pu atteindre ce résultat sans le PEPFAR, l’ONUSIDA, le Fonds mondial et tant d’autres partenaires. »
Le ministre de la Santé du Botswana a souligné les résultats remarquables enregistrés par son pays et reconnu le soutien solide et continu des partenaires dans les progrès du Botswana pour mettre fin au sida. « La contribution des partenaires est considérable pour nos bons résultats. Au début, notre population était sur le point d’être annihilée par le VIH, mais l’année dernière, nous avons fêté le dépassement des objectifs 95-95-95. Cela n’aurait pas été possible sans une volonté politique permanente au plus haut niveau et sans les partenariats noués à long terme », a déclaré M. Dikoloti.
Depuis l’Afrique du Sud, le pays qui présente la plus grande épidémie de VIH au monde, le ministre de la Santé, Joe Phaahla, a appelé à une accélération pour mettre fin au sida et à l’urgence de stopper l’incidence du VIH, en particulier chez les jeunes en Afrique du Sud. « Nous avons réduit l’incidence du VIH de plus de 45 %, nous recensons maintenant 5,2 millions de personnes sous traitement et nous avons lancé notre stratégie de lutte contre le VIH en mettant l’accent sur les jeunes », a déclaré M. Phaahla.« À l’avenir, nous nous concentrerons sur l’intégration des programmes. Il s’agit d’un enseignement tiré de la COVID et du VIH. Notre solution est l’intégration, car notre pays est sous pression pour sauver des vies. Cela passe par un volontarisme politique pour mobiliser les leaders dans tous les secteurs, le personnel de santé et communautaires, ainsi que par leur intégration aux programmes et par la préservation de la dynamique. »
Lisant une déclaration du président Buhari du Nigeria, le docteur Morenike Alex-Okah, directeur de la Santé publique pour le Nigeria, a mis en avant l’appel pour mettre fin au sida pédiatrique : « je rappelle l’engagement total du gouvernement nigérian en faveur des Objectifs de développement durable et d’autres initiatives internationales et régionales pour mettre fin au sida d’ici 2030, et pour lutter contre les urgences sanitaires actuelles et futures. Comme preuve d’engagement, mon gouvernement réunira les responsables africaines et africains, ainsi que nos partenaires internationaux à Abuja en novembre 2022 pour lancer l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez l’enfant d’ici 2025. »
Loyce Maturu du Global Fund Advocates Network au Zimbabwe a évoqué les lacunes de la riposte au VIH. « Nous savons que nous n’avons pas fait assez dans la gestion du VIH chez les enfants et la prévention du VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes. Nous devons nous pencher sur le soutien psychosocial, la santé mentale et la surveillance de la charge virale, qui font défaut en matière d’engagement communautaire. Nous devons nous concentrer sur la gestion du VIH au niveau communautaire, autonomiser le suivi dirigé par les communautés, soutenir les familles et renforcer les systèmes communautaires. »
Le directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Peter Sands, a exprimé sa reconnaissance pour le soutien apporté au Fonds mondial lors de sa 7e reconstitution des ressources qui a mobilisé 14,2 milliards de dollars. « C’est une excellente occasion de remercier ceux et celles qui ont promis une contribution au Fonds mondial, et en particulier les pays opérationnels qui ont énormément renforcé leur soutien », a déclaré M. Sands. « L’une des grandes forces de la riposte au VIH est de rester toujours centrée sur les résultats, ainsi que sur la réduction des victimes et des infections. L’une des choses que nous avons apprises avec la COVID, c’est que nous devons nous améliorer pour réaliser des investissements capables de répondre à plusieurs besoins à la fois. Nous avons besoin d’élargir notre approche pour des systèmes de santé capables de combattre de multiples maladies et de faire face aux menaces futures. »
La directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, a souligné la nécessité pour les gouvernements d’accélérer le rythme pour mettre fin au sida en Afrique. « Cette réunion est fantastique, elle rassemble des leaders qui joueront un rôle clé dans l’éradication du sida en Afrique », a déclaré Mme Moeti. « Avec le VIH, nous avons appris beaucoup de choses. Les inégalités continuent d’être un facteur majeur de vulnérabilité au VIH et de l’accès aux services. Nous pouvons améliorer l’effet des ressources et obtenir de meilleurs résultats contre le VIH. »
L’ambassadrice française pour la santé mondiale, Stéphanie Seydoux, a conclu : « Le temps de la mise en œuvre commence maintenant. Nous connaissons le chemin à suivre : s'approprier la riposte et investir à l'échelle nationale. »
La réunion, « Political Leadership in the HIV Response », a été co-organisée par l’ONUSIDA et le PEPFAR en marge de la semaine de haut niveau de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. La vidéo de la réunion est disponible sur : Réunion parallèle de haut niveau de l’ONUSIDA/PEPFAR.
PEPFAR
Le PEPFAR illustre l’engagement le plus important jamais pris par un pays pour combattre une seule maladie. Géré et supervisé par le Secrétariat d’État des États-Unis et jouissant de la compassion et de la générosité du peuple états-unien, le PEPFAR a sauvé 20 millions de vies, empêché des millions de contaminations au VIH et aidé à transformer la riposte internationale au sida. Le Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida - Secrétariat d’État des États-Unis
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.