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Les hommes, les garçons et le sida : donner un nouveau cadre au dialogue
09 décembre 2015
09 décembre 2015 09 décembre 2015Si l'approche Accélérer pour mettre fin à l'épidémie de sida doit être couronnée de succès, les droits, les rôles et responsabilités des hommes dans la riposte au sida doivent figurer en bonne place sur l'agenda mondial.
On sait depuis longtemps que la stratégie Accélérer ne peut être menée à bien sans agir sur l'égalité des sexes et les droits humains. La vulnérabilité des jeunes femmes et des filles a été au cœur de nombreux programmes et fait l'objet de nombreux débats, mais il faut davantage mettre l'accent sur le fait que les normes négatives favorisent aussi l'épidémie chez les hommes. Les systèmes de santé ne répondent pas aux besoins des hommes, ce qui a un impact négatif sur la santé aussi des hommes que des femmes.
« Les hommes jouent un rôle essentiel. Lorsque nous engageons les hommes pour leur propre santé et pour changer les normes sexuelles négatives, nous améliorons la santé des hommes et celle des femmes. Ceci est un élément essentiel de l'approche Accélérer de l'ONUSIDA pour mettre fin à l'épidémie de sida », explique Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Les services de prévention, de traitement, de soins et d'appui anti-VIH doivent impérativement atteindre les hommes. Les hommes et les adolescents représentent près de 49 % de la population globale parmi les 34,3 millions d'adultes vivant avec le VIH et 52 % de toutes les nouvelles infections à VIH chez les adultes. Environ 60 % des 1,2 million de personnes décédées de maladies liées au sida en 2014 étaient de sexe masculin.
Selon l'ONUSIDA, il y a un manque de services pour les hommes qui sont les plus exposés au risque d'infection à VIH. La diversité de ces hommes, notamment leur âge, leurs comportements à risque et leur orientation sexuelle, doit être prise en compte lors de la planification des programmes.
Les femmes de moins de 25 ans sont souvent vulnérables au VIH, et l'inégalité entre les sexes ainsi que les structures de la société les empêchent souvent d'accéder à l'information et aux services anti-VIH qui peuvent les protéger. Les hommes, en revanche, sont touchés plus tard dans la vie et sont davantage en mesure d'accéder aux services mais, pour de nombreuses raisons, ils ne le font pas.
L'accès des hommes aux services anti-VIH est important pour leur propre santé, mais c'est aussi une manière essentielle de réduire la vulnérabilité chez les femmes. L'implication des hommes dans les services de santé pour leur propre santé peut aussi servir de point d'entrée pour les programmes également capables de transformer les normes sexuelles négatives.
L'ONUSIDA appelle à travailler davantage pour étudier précisément comment les normes sexuelles négatives et les notions de masculinité sont susceptibles d'accroître la vulnérabilité des hommes. Par exemple, les stéréotypes de « force » virile et d'invincibilité peuvent conduire les hommes à ne pas utiliser de préservatifs et à éviter les services de santé, comme le dépistage du VIH. Des études menées dans 12 pays à revenu faible et intermédiaire ont démontré que les hommes ayant des attitudes moins équitables envers les femmes sont moins enclins à se faire dépister.
Par ailleurs, des études ont révélé que les hommes sont plus enclins à ne pas demander, et donc à ne pas respecter, un traitement antirétroviral.
L'ONUSIDA pense que les professionnels de la santé eux-mêmes partent souvent du principe que les hommes n'ont pas besoin de services anti-VIH, ou ne sont pas prêts à les utiliser. Il est nécessaire que de telles idées préconçues changent avec le développement de politiques et de programmes complets qui favorisent l'accès des hommes aux programmes et répondent à leurs besoins spécifiques. Cela implique de changer les perceptions des hommes dans la riposte au VIH, car ils sont souvent cités comme étant les « émetteurs » ou « vecteurs », des stéréotypes qui en font les responsables de l'infection, les stigmatisent et les isolent encore plus en les empêchant d'accéder aux services.
Un appel est lancé en faveur d'un changement global dans la discussion sur le VIH et les sexes, pour inclure davantage les hommes et les encourager à s'engager de manière plus positive dans tous les aspects de la riposte au sida et pour faire progresser l'égalité des sexes. La santé sexuelle et reproductive ne relève pas seulement de la responsabilité des femmes. Des services de santé sexuelle et reproductive ciblés et intégrés doivent être mis à la disposition des hommes et des adolescents. Bien que davantage de recherches sur le sujet soient nécessaires, il existe déjà un ensemble de données qui jette les bases pour l'élaboration et la mise en œuvre de politiques et de programmes plus complets.
Afin de tenir compte de la gravité de cette question et de la nécessité de tracer la voie à suivre, une réunion mondiale de haut niveau sur les hommes, les adolescents et le sida se tiendra à Genève les 10 et 11 décembre. Elle est coorganisée par l'ONUSIDA, Sonke Gender Justice et la Fédération internationale pour la planification familiale. Les principaux objectifs sont, dans les grandes lignes, de bâtir un consensus sur ce que nous disent les données probantes sur les hommes et les adolescents dans la riposte au VIH et sur le rôle qu'ils ont à jouer pour mettre fin à l'épidémie du sida.
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L'ICASA célèbre la Journée mondiale de lutte contre le sida
02 décembre 2015
02 décembre 2015 02 décembre 2015Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, se joint à des représentants des populations clés, à des personnes vivant avec le VIH, à des leaders politiques africains et à d'autres dignitaires lors d'un événement spécial pour célébrer la Journée mondiale de lutte contre le sida au cours de la 18e Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique, qui se déroule à Harare, Zimbabwe.
Le thème de l'événement était « Arriver à zéro en Afrique - la responsabilité de l'Afrique, la responsabilité de tous. » Les orateurs ont décrit les progrès accomplis contre le VIH depuis que la Journée mondiale de lutte contre le sida a été instaurée en 1988, tout en soulignant la nécessité d'accélérer la riposte pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 et l'importance de ne laisser personne de côté.
Les jeunes ont diverti le public avec une série de spectacles, y compris des poèmes, des danses et une chanson spéciale pour la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Plus tôt dans la journée, l'Union africaine a organisé un événement dans le cadre de cette Journée mondiale de lutte contre le sida appelant à une action renouvelée pour mettre fin à l'épidémie de VIH, de tuberculose et de paludisme d'ici 2030 avec, dans l'assistance, un certain nombre de ministres et de parlementaires des pays africains de premier plan. Dans son discours d'ouverture, la vice-présidente de la Zambie, Inonge Wina, a lancé un appel aux parlementaires pour mettre l'accent sur le rôle clé des décideurs afin d'assurer un financement durable pour la riposte au sida et pour la création d'un environnement juridique favorable, en particulier pour les femmes.
Quotes
« Je suis la maman d'une magnifique petite fille née sans être infectée par le VIH grâce aux médicaments antirétroviraux. Je suis tellement reconnaissante que ma fille soit heureuse et en bonne santé. J'encourage chacun d'entre vous à se faire dépister et à observer le traitement. »
« Sur notre continent, le sida a le visage d'une femme. Nous ne pouvons pas mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 si nous ne responsabilisons pas nos mères, nos sœurs et nos enfants. »
« Nous sommes les voix là où la langue est une barrière, ainsi nous parlons du VIH et de toutes les questions s’y rapportant à travers la musique, nous utilisons la musique comme un outil pour lutter contre le VIH et la discrimination. »
« L'objectif de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida ne peut être atteint que grâce à un leadership fort à tous les niveaux et en incluant les populations clés. »
« Les travailleurs du sexe, les gays et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles, les consommateurs de drogues, les personnes vivant avec le VIH, les personnes handicapées – c'est seulement à travers la solidarité et sans laisser personne de côté que nous pouvons mettre fin à l'épidémie de sida. »
« Nous partageons tous la responsabilité de l'action pour mettre fin à l'épidémie et éliminer cette menace pour la santé publique qu’est le VIH. Ensemble, nous pouvons créer un avenir très différent : celui qui offre des services vitaux et entraîne une transformation pour les mères, les pères, les frères, les sœurs et les enfants méritant un avenir sans sida. »
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Le réseau des personnes vivant avec le VIH en République de Corée ouvre ses portes à Séoul
10 novembre 2015
10 novembre 2015 10 novembre 2015Munsu vit avec le VIH depuis 20 ans et a joué un rôle actif dans le mouvement de lutte contre le sida en République de Corée. Toutefois, comme des milliers de personnes dans sa situation, il n'a pas partagé sa séropositivité avec sa famille parce qu'il a peur de leur réaction et de l'isolement social qu'un tel aveu pourrait sans doute provoquer.
Il est trop conscient de la stigmatisation et de la discrimination subie par les personnes séropositives au VIH dans son pays.
Munsu est l'un des membres fondateurs du réseau coréen des personnes vivant avec le VIH / sida (KNP +), une organisation basée à Séoul comptant quelques 2 000 membres, créée en 2011 pour fédérer cinq organisations existantes en une seule et donner une voix concertée et connectée à la communauté séropositive du pays. Le 30 Octobre 2015, après plusieurs années d'efforts, KNP + a ouvert son premier siège et espace communautaire officiels.
Une épidémie de peur
Selon les Centers for Disease Control and Prevention coréens, il ya plus de 10 000 personnes vivant avec le VIH dans le pays. L'épidémie de la République Corée est fortement concentrée parmi les hommes homosexuels en milieu urbain, avec les hommes représentant 92% de toutes les infections à VIH depuis que la collecte des données a débuté en 1985.
Malgré la faible prévalence du VIH du pays, la peur du VIH est un problème. Une enquête nationale menée en 2005 a révélé que seulement la moitié des personnes interrogées prendrait soin d'un membre de la famille si il ou elle était séropositif. Les rapports indiquent également que la phobie du VIH est présente dans les établissements de santé.
Lors de l'événement au centre communautaire KNP + Minji Kim, un jeune médecin et bénévole de KNP +, a partagé l'ignorance envers le VIH qu'elle a rencontré lors de ses études de médecine. « L'un de nos cours abordait le sida et j'ai été choquée par les réactions de mes camarades de classe», a déclaré Minji. « Ils s'amusaient et se moquaient des personnes vivant avec le VIH. Je savais que je devais faire quelque chose pour changer cela. »
Munsu pense que l'une des raisons pour laquelle le VIH est si redouté dans la société coréenne est qu'il est lié à l'homosexualité, la sexualité transgenre et d'autres questions considérées de manière négative. Cette « double peine » d'exclusion, a-t-il dit, oblige de nombreuses personnes vivant avec le VIH à être isolées, en particulier de leur famille.
Comme l'attachement aux proches est particulièrement fort dans la société coréenne, le rejet par les membres de la famille peut signifier que de nombreuses personnes vivant avec le VIH sont abandonnées et séparées des événements sociaux. Cette situation va jusqu'à la fourniture de soins de santé, a-t-il noté. « De nombreuses personnes vivant avec le VIH ne peuvent pas être admises à l'hôpital car elles n'ont pas de membre de leur famille responsable pour eux, pour être leur soignant. Cela est essentiel en Corée si vous voulez les services médicaux », a déclaré Munsu.
Surmonter la stigmatisation est une priorité
Comme la stigmatisation dans la vie quotidienne est l'une des principales préoccupations les plus cités par les membres du KNP + l'organisation et ses partenaires donnent la priorité aux efforts pour y répondre. Avec son siège permanent en place, KNP + se prépare à compiler le premier Index des personnes vivant avec le VIH en Corée.
L'initiative Index de la stigmatisation est une collaboration entre le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH, la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH / sida et l'ONUSIDA. L'initiative vise à documenter la stigmatisation et la discrimination liées au VIH et à fournir un mécanisme permettant de comparer les expériences dans différents contextes et à travers le temps. Les résultats seront utilisés pour plaider en faveur d'un changement et de progrès pour redresser la situation. L'Index de la stigmatisation est également important car il responsabilise les personnes vivant avec le VIH dans le processus, en les impliquant directement dans la conception, le déploiement et les phases d'analyse. Cette approche participative est menée par les organisations de personnes vivant avec le VIH avec le soutien des partenaires internationaux et nationaux.
L'Index de la stigmatisation sera réalisé en 2016. Une équipe de recherche pour superviser son développement et le déploiement est prévu pour être opérationnel en janvier 2016.
KNP + est optimiste que les résultats de l'Index de la stigmatisation influenceront les politiques, en particulier autour des droits humains, amélioreront les programmes de soutien psychosocial pour les personnes vivant avec le VIH et intensifieront l'utilisation des services en leur rendant la tâche plus facile pour se faire connaitre. L'organisation espère également utiliser les données recueillies pour élaborer une campagne nationale de stigmatisation zéro qu'elle prévoit de lancer en 2017. Le plus important pour l'organisation est que l'Index de la stigmatisation devrait ouvrir un dialogue depuis trop longtemps absent sur la suppression de la peur profonde du VIH dans la société coréenne.
Steve Kraus, Directeur de l'équipe de soutien régional de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique, a applaudi l'organisation pour faire avancer l'Index de la stigmatisation, déclarant qu'il est un outil clé dans le changement pour les personnes vivant avec et affectées par le VIH.
« Notre expérience dans tous les pays de notre région qui avancent dans la compilation de l'Index de la stigmatisation montre que des choses remarquables se produisent, qu'un plus grand dialogue et la compréhension se mettent en place et qu'un espace pour la mobilisation politique est créé », a déclaré M. Kraus. « Il sert également à défendre les budgets, les politiques, les programmes et surtout à toucher la communauté et faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte, et tout le monde se sent inclus dans la riposte nationale. »
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Guide de terminologie de l’ONUSIDA
20 novembre 2019
Le langage donne forme aux concepts et peut influencer les comportements. L’emploi réfléchi d’un langage approprié est de nature à renforcer la riposte mondiale à l'épidémie de sida. Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a le plaisir de mettre ce guide de la terminologie à privilégier à la libre disposition des membres de son personnel, de leurs collègues des onze organisations coparrainantes du Programme et des autres partenaires de la riposte mondiale au VIH.
Ce guide peut être librement copié et reproduit, à condition que ce ne soit pas dans un but lucratif et que la source soit précisée. Les commentaires et suggestions en matière d’ajout, de suppression ou de modification doivent être adressés à communications@unaids.org.
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31 octobre 2024





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Une exposition photo pour réduire la stigmatisation et la discrimination dues au VIH au Pakistan
07 septembre 2015
07 septembre 2015 07 septembre 2015Le 7 septembre, une exposition photo retraçant les histoires édifiantes de personnes vivant avec le VIH a ouvert ses portes à Islamabad, au Pakistan.
« Une histoire en images des personnes vivant avec le VIH au Pakistan » est une collection de 25 portraits de femmes et d'hommes vivant avec le VIH qui ont décidé de partager avec le public leur expérience de la stigmatisation liée au VIH. Il s'agit de la première exposition qui met en avant la résilience des personnes vivant avec le VIH au Pakistan. Chaque photo s'accompagne d'une courte interview dans laquelle ces personnes font part de leurs difficultés et de leurs préoccupations, mais aussi de leur détermination à faire changer les choses pour éliminer la stigmatisation et la discrimination.
Nazir Masih, Président de la New Lights AIDS Control Society, une organisation à but non lucratif dont la mission est de fournir un traitement, des soins et un appui aux personnes vivant avec le VIH, est l'une des personnes représentées dans cette exposition. Selon lui, « le VIH est un problème d'êtres humains et non une question de religion ou de nationalité. C'est pourquoi aucune barrière ni menace ne peut m'écarter de mon chemin qui consiste à aider ceux qui en ont besoin et rien ne m'arrêtera, quoi qu'il advienne, car c'est pour ça que je suis fait ».
Au Pakistan, il est souvent difficile de diffuser des informations essentielles sur le VIH, en raison des obstacles culturels et sociaux. Le but de cette exposition est de donner un visage humain à l'épidémie, avec des photos qui ont un impact durable et peuvent être partagées sur de multiples plates-formes.
« Nous saluons le courage et la volonté des femmes et des hommes représentés dans cette exposition de dévoiler leur état dans l'espoir de transformer la société », a déclaré Steve Kraus, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Asie et le Pacifique, qui a inauguré l'exposition. « Embrassons nos frères et nos sœurs vivant avec le VIH. Ce n'est que lorsque nous atteindrons zéro discrimination que nous pourrons mettre fin à l'épidémie de sida au Pakistan ».
La stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH restent un problème largement répandu au Pakistan. L'Indice de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH dans le pays a révélé en 2010 de hauts niveaux de stigmatisation et d'exclusion de la part des familles et des instances religieuses, et de discrimination dans le milieu professionnel. Un tiers des personnes interrogées ont indiqué qu'elles s'étaient vu refuser l'accès aux soins au cours des 12 derniers mois.
Abdul Baseer Khan Achakzai, Responsable national Programme, du Programme national de contrôle du sida, a déclaré : « Le gouvernement pakistanais s'engage à intensifier les interventions ciblées afin de lutter contre la hausse de la prévalence du VIH au sein des populations les plus touchées et vulnérables et à favoriser une riposte nationale organisée pour mettre un terme aux nouvelles infections à VIH, améliorer la santé et la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus et lancer une campagne de dépistage du VIH sur une base communautaire afin de combler le fossé entre le nombre de cas recensés et le nombre estimé ».
L'exposition a été réalisée en collaboration avec le Programme national de contrôle du sida du Pakistan, le Centre d'information des Nations Unies et l'ONUSIDA.
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Investir dans les ripostes communautaires au VIH
18 août 2015
18 août 2015 18 août 2015Il est largement reconnu que les ripostes communautaires au VIH doivent être élargies, financées à des niveaux bien plus élevés et intégrées dans les plans nationaux de lutte contre le sida si les objectifs de la stratégie Accélérer de l'ONUSIDA doivent être atteints d'ici 2020. Un nouveau rapport de l'ONUSIDA et de Stop AIDS Alliance propose une synthèse des preuves existantes qui montrent que les ripostes communautaires permettent d'obtenir des résultats positifs en termes de santé et d'amélioration de la qualité de vie pour les individus et les communautés dans leur ensemble.
Communities deliver explique comment les ripostes communautaires atteignent les personnes qui ont besoin de prévention, de traitement et de soins à travers des actions de sensibilisation, de financement, de participation aux mécanismes de responsabilité, de recherche et de fourniture de services. Le rapport classe en différentes catégories les types de ripostes communautaires au VIH et inclut des exemples du monde entier pour illustrer chaque type d'action communautaire.
Le rapport est actuellement disponible en anglais et sera bientôt traduit en français, en russe et en espagnol.
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Les visages d'une génération sans sida en Afrique australe et orientale
14 août 2015
14 août 2015 14 août 2015Un nouveau livre relatant les belles histoires de 12 mères vivant avec le VIH et de leurs enfants nés sans le virus a été présenté lors d'un événement communautaire près de Polokwane, dans la province de Limpopo en Afrique du Sud, à l'occasion de la Journée nationale des femmes (9 août). Ce livre intitulé Faces of an AIDS Free Generation in eastern and southern Africa (Les visages d'une génération sans sida en Afrique australe et orientale) vise à favoriser et étendre le recours aux services de prévention de la transmission de la mère à l'enfant (PTME) pour aider à empêcher la transmission du VIH aux enfants lors de la grossesse et durant les premières années de maternité.
Ces dernières années, l'expansion rapide des services de PTME dans la région a produit des résultats significatifs. Fin 2014, on estimait à 88 % le taux de femmes enceintes vivant avec le VIH en Afrique australe et orientale qui avaient accès aux services pour éviter la transmission du virus à leurs enfants. Ainsi, on a enregistré une baisse de 60 % du nombre d'infections à VIH chez les enfants entre 2009 et 2014, dont le nombre est passé de 230 000 à 93 000.
Malgré ces progrès, il y a encore du travail à accomplir pour atteindre les objectifs du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie. De hauts niveaux d'inégalité des sexes, y compris les violences sexistes et la stigmatisation, continuent de rendre difficile l'accès de nombreuses femmes aux services de santé sexuelle et reproductive.
Ce livre met en avant la nécessité urgente d'étendre davantage les services de PTME pour sécuriser la grossesse et l'allaitement chez les femmes vivant avec le VIH, car plus de 90 % des nouvelles infections à VIH chez les enfants se produisent lorsque les femmes sont mal entourées pendant leur grossesse et les premières années de leur maternité.
Il souligne également le besoin d'un élargissement rapide des dépistages et des traitements pédiatriques pour éviter les décès dus au sida chez les enfants. Sans connaître l'état sérologique d'un enfant vis-à-vis du VIH, il est impossible de lui administrer un traitement vital. En 2014, seulement 38 % des enfants vivant avec le VIH en Afrique australe et orientale ont eu accès aux médicaments antirétroviraux. Sans traitement, la moitié des enfants nés avec le VIH meurent avant l'âge de 2 ans, et la majorité avant l'âge de 5 ans.
Faces of an AIDS Free Generation in eastern and southern Africa a été publié avec le soutien de la Swedish International Development Cooperation (Sida) et de la Norwegian Agency for Development Cooperation (Norad).
Quotes
« Nous espérons initier un mouvement qui vise à réengager notre continent en faveur du recul de l'épidémie de VIH chez nos femmes et nos filles. Favoriser l'émancipation des femmes est essentiel pour mettre fin à l'épidémie de sida, et je me sens encouragée et inspirée par l'énergie, la solidarité, le courage et la conviction que nous avons constatés ici à Polokwane. »
« En lançant ce livre à Polokwane, l'ONUSIDA montre que le leadership au niveau communautaire est fondamental pour mettre fin à l'épidémie de sida. »
« Pas un jour ne passe sans que je ne motive quelqu'un. J'ai décidé de consacrer ma vie à rester positive et à utiliser mon expérience pour motiver les autres. Je veux vous poser une question, à vous tous : quel héritage laisserez-vous quand vous ne serez plus là ? »
Multimédia
Enfants et accès au traitement (en anglais)
Prévention de la mère à l'enfant (en anglais)
Les communautés jouent un rôle clé dans la prévention du sida (en anglais)
À la rencontre d'Evelyn, une femme vivant avec le VIH qui a transformé sa vie (en anglais)
Success stories across eastern and southern Africa (en anglais)
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Cartes postales du premier SIDA RIDE de Chine
29 juillet 2015
29 juillet 2015 29 juillet 2015Liu Jiulong est la première personne en Chine à avoir terminé un SIDA RIDE. Cet événement de collecte de fonds et de sensibilisation au VIH en vélo est populaire depuis de nombreuses années dans d'autres pays comme les États-Unis. Toutefois, en Chine, la peur de la stigmatisation et de la discrimination a empêché de nombreuses personnes vivant avec le VIH de participer à des événements publics.
« Le cyclisme favorise un mode de vie sain et le SIDA RIDE est un bon moyen de promouvoir les connaissances correctes sur la prévention du VIH au grand public », a déclaré Liu Jiulong.
Sa mission était d'utiliser le défi pour éliminer l'ignorance, l'incompréhension, la peur et la discrimination contre les personnes vivant avec le VIH. Son odyssée a commencé le 4 mai dans la ville de Nanchang, sa ville natale. Il a fait 3 000 km à vélo en passant par 27 villes. Il a terminé son voyage à Pékin 43 jours plus tard. Liu Jiulong a participé à 30 événements de sensibilisation au cours de son voyage, atteignant 16 millions de personnes en ligne.
Parlant de son exploit après avoir franchi la ligne d'arrivée, il a déclaré « Il y avait tellement de personnes impliquées et j'ai apprécié le soutien mutuel que nous nous sommes donnés. »
La vie était tout sauf rose en 2007 lorsque Liu Jiulong a été diagnostiqué séropositif au VIH. Il travaillait dans une société de publicité à Pékin. « Je pensais que je ne vivrais pas mon 35ème anniversaire. Je me sentais inutile et aussi très coupable et mal envers ma famille », rajoute Liu Jiulong. Il a également connu la stigmatisation et la discrimination quand les gens s'arrêtaient de lui parler une fois qu'ils connaissaient son statut.
Il se sentait tellement désespéré qu'il a même tenté de se suicider. Finalement, avec le soutien des médecins, des infirmières et des bénévoles bienveillants à l'hôpital Youan de Pékin il a vaincu ces jours sombres et a décidé de revenir dans sa ville natale. Il a fondé une organisation appelée « Love Service Station » pour soutenir les personnes vivant avec le VIH dans la ville de Nanchang.
Liu Jiulong a démarré un traitement antirétroviral pour le VIH en 2009 et dit que cela a changé sa vie, « Avec un traitement vital, je suis en bonne condition. Je ne peux faire les 3 000 km du SIDA RIDE. »
Liu Jiulong souhaite que d'autres personnes vivant avec le VIH sachent que l'autogestion efficace du VIH et en prenant un traitement antirétroviral, ils peuvent améliorer la qualité de leur vie. Il est fier de son récent exploit « C'est un sentiment magnifique. »
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Insister sur l'importance du VIH dans les situations d'urgence humanitaire
06 juillet 2015
06 juillet 2015 06 juillet 2015Les stratégies et les actions de lutte contre le sida doivent donner davantage la priorité aux situations d'urgence humanitaire et aux millions de personnes qu'elles concernent : tel est le constat des membres de l'organe de direction de l'ONUSIDA réunis lors du volet thématique de la 36e réunion du Conseil de coordination du Programme (CCP) qui a eu lieu à Genève, en Suisse, le 2 juillet.
Les nouvelles données présentées lors de la session thématique par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Secrétariat de l'ONUSIDA estiment que sur les 314 millions de personnes touchées par des situations d'urgence humanitaire en 2013, 1,6 million (soit 1 sur 22) vivent avec le VIH et plusieurs milliers sont davantage exposées au risque.
« Nous parlons de nombres incalculables de personnes et de couches de vulnérabilité multiples. L'ampleur et l'impact sont trop importants pour être ignorés. Nous devons veiller à ce que la prévention et le traitement du VIH soient systématiquement intégrés dans les réactions aux situations d'urgence », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
La session thématique s'est penchée sur la question vaste et complexe du VIH dans les contextes d'urgence, notamment la délivrance de services sanitaires et anti-VIH dans les situations de conflit, de catastrophe naturelle, d'urgences de santé publique, de déplacement et de migration. S'agissant de la protection, parmi les sujets de discussion figuraient la vulnérabilité au VIH en raison de violences sexuelles, les violations des droits humains, les restrictions, ainsi que les lois et politiques punitives. Concernant la résilience, les participants ont parlé de la nécessité d'un renforcement communautaire et de mesures de préparation.
Des intervenants venus de plusieurs pays, dont le Burundi, la République centrafricaine, Djibouti, Haïti, le Liban, le Liberia, le Népal, le Nigéria, la Sierra Leone et l'Ukraine, ont évoqué la réalité sur le terrain. Ils ont parlé des obstacles et des opportunités et donné des exemples d'actions positives des gouvernements et de la société civile pour lutter contre le VIH dans toute une série de situations d'urgence humanitaire.
Dans son discours d'ouverture, M. Noé Sebisaba, ancien réfugié du Burundi, qui a créé l'organisation Stop SIDA à l'origine d'initiatives majeures dans les camps de réfugiés, a appelé à l'implication de la communauté des personnes vivant avec le VIH dans tous les aspects de la planification et de la mise en œuvre. « J'ai été confronté à beaucoup de discrimination, mais j'ai brisé le silence sur le VIH pour essayer de faire du travail sur le VIH une question communautaire et montrer que nous pouvons intervenir car, en tant que réfugiés, nous avons une réelle compréhension des problèmes et des réalités », raconte-t-il. « Je suis heureux de constater que nous parlons tous de cette question, mais je veux voir des actions concrètes ».
De nombreux participants ont répété que l'implication communautaire et l'émancipation des personnes vivant avec le VIH et les plus touchées par le virus sont essentielles pour obtenir des résultats pour les personnes dans des contextes aussi difficiles. « Si nous voulons mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030, nous devons mettre en avant les causes profondes de la vulnérabilité dans les contextes d'urgence humanitaire et intensifier les actions pour la promotion du respect des droits et de la dignité humaine de base », a déclaré M. George Okoth-Obbo, Haut Commissaire assistant en charge des opérations au HCR.
Les stratégies interrégionales ont été encouragées afin de permettre un impact et une portée maximums. Le problème des violences sexuelles dans les situations d'urgence et les inégalités entre les sexes ont été mis en avant un problème fondamental nécessitant davantage d'attention, d'action et d'investissement.
36e réunion du CCP
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