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Press Statement

Le CCP de l'ONUSIDA souligne la nécessité d'une riposte au VIH intégralement financée afin de permettre à davantage de pays d'accélérer leur action pour en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030

 

GENÈVE, 12 décembre 2016—Lors de sa 39e réunion, le Conseil de coordination du Programme de l'ONUSIDA a salué les progrès significatifs enregistrés dans la riposte au VIH et souligné la nécessité d'un investissement soutenu, d'un engagement renforcé, de partenariats et d'innovations visant à permettre à davantage de pays d'accélérer la réalisation de services pour en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030.

Dans son discours d'ouverture, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a fait le bilan d'une année capitale pour la riposte au sida, au cours de laquelle l'accès au traitement antirétroviral s'est étendu à plus de 18 millions de personnes et qui a vu augmenter le nombre de pays ayant adopté une riposte d'accélération pour en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030. Une riposte d'accélération inclut un ensemble d'objectifs quantifiables qui doivent être atteints d'ici à 2020 afin que le monde soit sur la bonne voie pour en finir avec l'épidémie de sida d'ici à 2030.

M. Sidibé a souligné la nécessité de poursuivre la riposte aux problèmes sous-jacents qui accroissent la vulnérabilité des personnes à l'infection à VIH, notamment de groupes spécifiques de personnes comme les jeunes femmes, les adolescentes et les populations clés, en particulier les professionnel(le)s du sexe, les personnes transgenres, les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les détenus et les consommateurs de drogues injectables. Il a annoncé des plans pour une nouvelle coalition de prévention entre différentes initiatives et différents leaders, responsables de programmes et représentants communautaires engagés pour combler les lacunes en matière de prévention. 

Malgré les progrès réalisés dans la riposte au VIH, M. Sidibé a mis en garde contre les défis mondiaux émergents qui menacent de mettre un coup d'arrêt à l'accélération de la riposte.

« Il est essentiel que les pays continuent d'avoir accès à des ressources à long terme qui soient prévisibles et durables », a déclaré M. Sidibé. « Dans le cas contraire, ils ne pourront pas pérenniser et accélérer leurs ripostes au VIH et l'on pourrait assister à une reprise de l'épidémie de sida dans les années à venir ».

Durant cette réunion sur trois jours, le Conseil a constaté le déficit des engagements de financement en faveur du travail de l'ONUSIDA et insisté sur la nécessité d'un financement intégral du Programme commun. Dans le même temps, le Conseil a appelé à l'intensification des efforts pour éliminer les nouvelles infections chez les enfants et maintenir leurs mères en vie, de manière à atteindre les objectifs définis dans la Déclaration politique de 2016 sur la fin du sida et le cadre Start Free Stay Free AIDS Free. Le Conseil a salué la réussite de la reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et appelé à une hausse des investissements dans les services de santé communautaires et les partenaires de la société civile impliqués dans la riposte au sida, ainsi que dans le renforcement des autres mesures conçues pour consolider l'engagement des communautés.

Le Conseil a souligné que le leadership communautaire allait encore gagner en importance dans le cadre des Objectifs de développement durable, ce qui nécessite des ripostes inclusives et le contact avec les personnes qui risquent le plus d'être laissées pour compte. Dès le départ, les ripostes communautaires ont toujours été à l'avant-garde de la riposte au sida, mais elles ne remplacent pas les ripostes nationales ; elles constituent plutôt une partie intégrante de plans nationaux de mise en œuvre éclairée par des données probantes, en particulier pour une riposte d'accélération.

Pendant cette journée thématique, le Conseil s'est penché sur la situation de l'épidémie chez les personnes de 50 ans et plus vivant avec le VIH et exposées au risque d'acquérir le VIH, l'impact du vieillissement avec le VIH et les réponses correspondantes du secteur de la santé et du secteur social. Un large consensus s'est dégagé en faveur de la nécessité de soutenir les programmes et les structures de systèmes de santé qui répondent de manière complète aux besoins d'un nombre croissant de personnes vivant avec le VIH âgées de 50 ans et plus.

Des représentants des États membres, des organisations internationales, de la société civile et des organisations non gouvernementales ont assisté à la réunion, qui était présidée par la Suisse. Le Ghana a fait office de Vice-président et l'Équateur de Rapporteur.

Le rapport du Directeur exécutif de l'ONUSIDA au Conseil et les décisions de Conseil peuvent être consultés sur unaids.org. 

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Feature Story

La prévention du VIH au sein des populations clés

22 novembre 2016

Depuis 2010, le nombre annuel de nouvelles infections à VIH chez les adultes (à partir de 15 ans) est resté stable dans le monde, à un niveau estimé de 1,9 million. Les personnes issues des populations clés, qui incluent les professionnel(le)s du sexe, les consommateurs de drogues injectables, les personnes transsexuelles, les détenus et les hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que leurs partenaires sexuels, ont représenté 45 % de toutes les nouvelles infections à VIH en 2015.

Dans certains pays et régions, les taux d'infection au sein des populations clés sont extrêmement élevés ; la prévalence du VIH chez les professionnel(le)s du sexe varie entre 50 % et 70 % dans plusieurs pays d'Afrique australe. Une étude menée au Zimbabwe a révélé que les taux de prévalence du VIH étaient de 27 % chez les détenus et de 39 % chez leurs homologues féminines, et de 60 % chez les professionnel(le)s du sexe, avec parmi eux 9,6 % de personnes nouvellement infectées entre 2009 et 2014. Chez les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les nouvelles infections ont augmenté dans toutes les régions ces dernières années. Selon les pays, les populations clés sont entre 10 et 50 fois plus exposées au risque d'infection à VIH que les autres adultes. 

La criminalisation et la stigmatisation des relations entre personnes de même sexe, du commerce du sexe et de la possession et l'usage de drogues, ainsi que la discrimination, y compris dans le secteur de la santé, empêchent les populations clés d'accéder aux services de prévention du VIH. Un soutien effectif des gouvernements et les programmes de prévention et de traitement du VIH mis en œuvre avec et par les communautés, proposant des services adaptés à chaque groupe, sont actuellement trop peu nombreux et trop peu étendus pour se traduire par une réduction significative des nouvelles infections.

Dans le but d'atteindre l'objectif d'une réduction des nouvelles infections à VIH au sein des populations clés de 75 % d'ici à 2020, une augmentation à grande échelle des programmes et la création d'un environnement social et juridique propice sont nécessaires.

 

Nous devons faire baisser les nouvelles infections à VIH au sein des populations clés

Depuis 2010, le nombre de nouvelles infections à VIH chez les adultes est resté stable dans le monde, à un niveau estimé de 1,9 million, mais les nouvelles avancées vers la fin de l'épidémie de sida sont menacées.

Les nouvelles infections à VIH chez les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes augmentent à l'échelle mondiale, et l'on n'observe aucune réduction apparente des nouvelles infections chez les professionnel(le)s du sexe, les personnes transsexuelles, les consommateurs de drogues et les détenus. Des études menées en Afrique australe ont montré que la prévalence du VIH était 10 à 20 fois plus élevée chez les professionnel(le)s du sexe que chez les adultes de la population générale, avec des taux d'infection à VIH atteignant 50 % de tous les professionnel(le)s du sexe testés et une prévalence du VIH atteignant 86 % dans une étude menée au Zimbabwe. Une synthèse des études portant sur plus de 11 000 personnes transsexuelles à l'échelle mondiale estime la prévalence du VIH à 19,1 % au sein de cette population.

Les populations clés demeurent parmi les plus vulnérables au VIH. Une analyse des données dont dispose l’ONUSIDA indique que plus de 90 % des nouvelles infections à VIH en Asie centrale, en Europe, en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en 2014 ont concerné des personnes issues des populations clés et leurs partenaires sexuels, qui ont représenté 45 % des nouvelles infections à VIH dans le monde en 2015.

Relancer la prévention du VIH au sein des populations clés nécessite des investissements nationaux et internationaux afin de fournir aux populations clés des outils, comme des préservatifs et des lubrifiants, une prophylaxie préexposition et des aiguilles et seringues stériles, ainsi que des tests de dépistage et un traitement. Cependant, la conception et la prestation de tels services de prévention combinés anti-VIH sont souvent limitées par une réticence à investir dans la santé des populations clés et à entrer en contact avec elles.

Dans de nombreux pays, les populations clés sont repoussées en marge de la société par la stigmatisation et la criminalisation des relations entre personnes de même sexe, de l'usage de drogues et du commerce du sexe. La marginalisation, y compris la discrimination dans le secteur de la santé, limite l'accès à des services anti-VIH efficaces. Il existe un besoin urgent de veiller à ce que les populations clés soient pleinement incluses dans les ripostes au sida et à mettre des services à leur disposition.

Des lignes directrices et des outils ont été développés pour et avec la participation des populations clés afin de renforcer l'autonomisation communautaire et d'améliorer la prestation des services de prévention combinée par les organisations de la société civile à base communautaire, les gouvernements et les partenaires de développement.

Les preuves disponibles montrent que lorsque les services sont mis à disposition dans un environnement libre de toute stigmatisation et discrimination, avec la participation des communautés de populations clés, les nouvelles infections à VIH baissent de manière significative. Par exemple, à Saint-Pétersbourg, les jeunes des rues ont vu une baisse de 73 % de la séroprévalence du VIH entre 2006 et 2012, principalement en raison du recul de l'initiation à l'usage de drogues injectables. Cette nette diminution de l'épidémie de VIH chez les jeunes des rues s'est produite suite à la mise en œuvre de programmes d'aide étendus et à des améliorations de la situation socio-économique.

La reproduction de telles réussites et l'élargissement des programmes de prévention combinée dans toutes les villes et tous les endroits où les populations clés vivent et travaillent, mis en œuvre par les pays et les réseaux d'organisations communautaires, contribueront à la remise sur les rails des efforts de prévention en vue d'atteindre l'objectif d'une baisse de 75 % des nouvelles infections à VIH d'ici 2020.

Quotes

« LE PRINCIPAL PROBLÈME, C'EST LE MANQUE D'INCLUSION ET UNE LARGE DISCRIMINATION. IL EST CLAIR QUE NOUS NE POUVONS PAS EN FINIR AVEC L'ÉPIDÉMIE DE SIDA SANS TENIR COMPTE DES BESOINS DES POPULATIONS CLÉS. »

LUIZ LOURES DIRECTEUR EXÉCUTIF ADJOINT DE L'ONUSIDA

Feature Story

Un regard positif

20 juillet 2016

Des photos ornent les murs du hall de la mairie de Durban. Elles sont éclairées par la lumière provenant de la coupole vitrée et les voix enregistrées des « artivistes », ainsi qu'ils se désignent, s'adressent à tous les visiteurs qui entrent dans le bâtiment. Cette exposition est intitulée Un regard positif : 10 ans. 9 villes. Ma photo. Mon histoire.

Le fil rouge apparaît sous plusieurs formes tandis que les visiteurs se plongent dans l'exposition. Sur une période de 10 ans, les deux directeurs du projet Un regard positif (Through Positive Eyes) David Gere et Gideon Mendel ont réuni des personnes vivant avec le VIH dans le monde entier.

Dans chacune des neuf villes choisies, le processus commence toujours de la même façon : un groupe de personnes qui ne se connaissent pas se voient remettre un appareil photo. D'abord objet étranger, l'appareil devient vite une extension d'eux-mêmes.

M. Mendel, photographe primé, dirige des ateliers d'initiation à la photo aux côtés de son associé, Crispin Hughes. M. Gere, professeur à l'Université de Californie, à Los Angeles, mène les entretiens.

« Entendre les histoires d'autres personnes a été une vraie thérapie », raconte l'artiviste Simiso Msoni de Durban. « Globalement, c'était plutôt marrant de raconter son histoire et ce que veut dire vivre avec le VIH au moyen d'images ».

L'exposition de Durban réunit un grand nombre des participants passés, ainsi que leurs œuvres. L'une des nouveautés, ce sont les séances de dialogue en direct, dans lesquelles deux participants se parlent de leurs expériences respectives, et les visiteurs peuvent les écouter raconter leur histoire.

Edwin Cameron, juge à la Cour constitutionnelle d'Afrique du Sud, qualifie cette exposition d'extraordinaire. « Cette exposition est importante pour sa contribution sur le plan de la visibilité et des voix qui se font ainsi entendre », explique-t-il. Il insiste sur la nécessité d'écouter et d'apprendre des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus et l'obligation de briser les barrières créées par la stigmatisation et la discrimination. 

L'exposition inclut des œuvres d'Adriana Bertini, Mandisa Dlamini, Daniel Goldstein, Ross Levinson, Gordon Mundie et Parthiv Shah et ses conservateurs sont Stan Pressner, Carol Brown et M. Gere. 

Press Release

L’ONUSIDA participe au camp d’été des enfants d’Afrique et de Chine

La version chinoise du livre lauréat a été lancée lors de la cérémonie d’ouverture.

PÉKIN/GENÈVE 29 juillet 2016—Le camp d’été des enfants d’Afrique et de Chine a ouvert ses portes aujourd’hui sous le thème « Love in the Sunshine » (« L’amour au soleil »), où il a accueilli 60 jeunes vivant ou affectés par le VIH en provenance de Chine, du Ghana, d’Afrique du Sud et du Zimbabwe.

La Première Dame de Chine, Peng Liyuan, la Première Dame d’Afrique du Sud, Thobeka Madiba-Zuma, ainsi que le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé et la Directrice Générale de l’Organisation Mondiale de la Santé, Margaret Chan ont participé à l’évènement organisé dans l’enceinte de la Cité Interdite.    

Tandis que les libellules, symbole de renouveau et d’indépendance, volaient dans la cour ouverte, la Première Dame de Chine a accueilli les participants en déclarant qu’il s’agissait d’un rêve que de pouvoir rassembler les enfants chinois affectés par le VIH qu’elle soutient depuis longtemps avec les jeunes enfants d’Afrique.

« Je suis très heureuse que nous soyons tous réunis ici », a déclaré Mme Peng.

C’est la première fois que des enfants vivant hors de Chine participent au camp d’été organisé en marge du Forum sur la coopération Chine-Afrique.

« Nous souhaitons que tous les enfants expriment pleinement leur potentiel et réalisent leur rêves », a déclaré Mme Zuma. « Ce camp d’été offre à nos enfants une opportunité rare de visiter ce pays magnifique et de partager des expériences afin de s’inspirer et se rendre plus fort mutuellement. »

M. Sidibé est monté sur scène avec à ses côtés, Julia, 16 ans en provenance du Ghana.

« C’est une opportunité pour vous remercier de votre courage et pour vous dire que l’on vous aime et que l’on croit en vous, » a déclaré M. Sidibé.

Durant la cérémonie et en partenariat avec l’organisation médiatique chinoise, l’agence de presse Xinhua, l’ONUSIDA a publié la version chinoise du livre lauréat traitant du VIH destiné aux enfants. La version chinoise de Le garçon le plus courageux que je connaisse a été remis aux participants présents lors du camp d’été des enfants de Chine et d’Afrique à Pékin. Ce livre deviendra un support pédagogique important dans les écoles chinoises et aidera à comprendre les questions entourant le VIH et ainsi à réduire la stigmatisation et la discrimination auxquelles doivent faire face les enfants affectés par le virus.

Le livre raconte l’histoire touchante de deux amis, Xiao Ming et Xiao Li, et de leurs aventures. Xiao Ming vit avec le VIH. L’histoire est illustrée par l’artiste de renom Sujean Rim. Ce récit plein de tendresse montre comment faire face au VIH de manière positive. La version originale du livre a pour décor l’Afrique et a largement été distribué en Afrique par le système Thank You Small Library (Merci Petite Librairie). 

« Ce livre constitue un outil précieux permettant d’aider les parents, les enseignants et le personnel soignant à expliquer les questions complexes et émotionnelles entourant le VIH aux enfants durant leur traitement, » a jouté M. Sidibé. « Chaque enfant mérite de se sentir protégé et aimé, et a le droit de vivre une enfance sans stigmatisation ni discrimination. Chaque enfant vivant avec le VIH doit avoir accès au traitement. »   

En 2015, selon les estimations, parmi les 1,8 millions d’enfants de moins de 15 ans vivant avec le VIH dans le monde, seulement la moitié d’entre eux avaient accès aux médicaments antirétroviraux afin de les maintenir en vie et en bonne santé. 150 000 nouvelles infections du VIH ont été diagnostiquées parmi les enfants âgés de 15 ans et moins en 2015.         

Le garçon le plus courageux que je connaisse, également disponible en anglais, en français et en portugais, est publié avec des fiches d’informations sur les enfants et le VIH ainsi qu’un guide de discussion pour les enseignants et le personnel soignant. En septembre 2015, le livre a remporté le premier prix de la catégorie Médecine Populaire du prix littéraire de la British Medical Association (BMA).

Chinese version of award-winning book is launched at the Opening Ceremony.

BEIJING/GENEVA, 29 July 2016—The China-Africa Children Summer Camp opened today under the theme of “Love in the Sunshine”, bringing together 60 young people living with or affected by HIV from China, Ghana, South Africa and Zimbabwe.

Held on the grounds of the Forbidden City, in attendance at the event were the First Lady of China, Peng Liyuan and the First Lady of South Africa, Thobeka Madiba-Zuma as well as the Executive Director of UNAIDS, Michel Sidibé and the Director-General of the World Health Organization, Margaret Chan.    

As dragonflies, a symbol of change and self-reliance, flew into the open square, the First Lady of China welcomed the participants saying it was a dream to bring together children affected by HIV she has long championed in China with young people from Africa.

“I am very happy that we can be here together,” said Mrs Peng.

This is the first time that young people from outside China have participated in the summer camp happening on the side lines of the Forum on China-Africa Cooperation.

“We want all children to grow to their full potential and realize their dreams, said Mrs Zuma. “This summer camp offers our children a rare opportunity to visit this beautiful country and to share experiences to inspire and strengthen one another.”

Mr Sidibé brought 16-year-old Julia from Ghana with him up to the stage.

“This is an opportunity to say thank you to all of you for your bravery and let you know that we love you and believe in you,” said Mr Sidibé.

At the ceremony and in partnership with the Chinese media organization, Xinhua News Agency, UNAIDS released a Chinese language version of an award-winning book on HIV for children. The Chinese version of The Bravest Boy I Know was given to participants attending the China-Africa Children Summer Camp in Beijing. The book will become an important teaching aid in schools across China to help children understand the issues surrounding HIV and reduce stigma and discrimination faced by children affected by the virus.

The book is the touching story of two friends, Xiao Ming and Xiao Li and their adventures together. Xiao Ming is living with HIV. The story is illustrated by the renowned artist Sujean Rim. It is the heart-warming tale of facing HIV in a positive way. The original version of the book takes place in Africa and has been distributed widely through the Thank You Small Library system in Africa. 

“This book is a valuable tool to help parents, teachers and carers explain the complex and emotional issues surrounding HIV to children in their care,” added Mr Sidibé. “Every child deserves to feel protected and loved and to experience a childhood free of stigma and discrimination and every child living with HIV must have access to treatment.”    

In 2015, of the 1.8 million children under 15 years of age estimated to be living with HIV worldwide, only half had access to antiretroviral medicines to keep them alive and well. There were 150 000 new HIV infections among children aged 15 and under in 2015.          

The Bravest Boy I Know is also available in English, French and Portuguese and is released together with a factsheet on children and HIV and a discussion guide for teachers and carers.  In September 2015, the book won first prize in the Popular Medicine category of the British Medical Association.

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Mettre à jour

Réaffirmer le leadership des personnes vivant avec le VIH dans la riposte au sida

18 juillet 2016

Depuis le début, les personnes vivant avec le VIH ont été en première ligne dans la riposte au sida, en tant que partenaires égaux apportant des solutions sur la manière de fournir les services et exigeant le respect et les droits pour toute personne touchée par le VIH.

« LIVING 2016: positive leadership summit » (sommet sur le leadership positif) a réuni 300 personnes vivant avec le VIH venues du monde entier les 16 et 17 juillet à Durban, en Afrique du Sud, à la veille de la 21e Conférence internationale sur le sida.

Les participants ont évoqué les besoins des personnes vivant avec le VIH et la riposte communautaire pour l'accès à des services de qualité fondés sur les droits, la stigmatisation et la discrimination, la criminalisation et la violence, l'accès au traitement ainsi que la santé et les droits sexuels et reproductifs.

Les participants ont fait le bilan des réussites obtenues depuis la conférence sur le sida de 2000 qui avait également eu lieu à Durban, tout en soulignant les problèmes qui persistent : la moitié seulement des personnes vivant avec le VIH ont accès au traitement, plus d'un million de personnes vivant avec le VIH décèdent chaque année, les ressources pour la riposte au sida sont en baisse, la stigmatisation et la discrimination restent des obstacles à l'accès aux services et les inégalités d'accès coûtent des vies.

L'engagement accru et intelligent des personnes vivant avec le VIH est apparu comme un fil rouge à travers les thématiques abordées tout au long des deux jours de réunion.

Les participants ont réaffirmé la diversité des personnes vivant avec le VIH et insisté sur la nécessité de travailler en collaboration avec les réseaux de populations clés en tant qu'activistes afin de mobiliser les ressources requises pour une riposte efficace au sida, de demander et de soutenir une réforme judiciaire et politique qui respecte les droits de chacun et de mettre face à leurs responsabilités les gouvernements, les donateurs, les Nations Unies et les réseaux de personnes vivant avec le VIH.

Quotes

« Il faut que les personnes vivant avec le VIH soient à nouveau au cœur de l'action. L'énergie qu'elles ont apportée au début de la riposte nous a amenés vers les succès que nous avons connus ; nous avons besoin de vous pour la retrouver aujourd'hui. Soyez fiers de ce que vous avez fait et comptez sur nous pour vous soutenir. »

Luiz Loures Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

« Non seulement nous avons besoin de vous, mais vous devez aussi être à nos côtés pour veiller à ce que la discrimination ne soit pas tolérée. »

Deborah Birx Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale

« Les injustices qui prédominaient en 2000 sont toujours là aujourd'hui. Les personnes vivant avec le VIH ont besoin d'une révolution positive, qui ait du sens et un impact. »

Shaun Mellors Alliance internationale contre le VIH/sida

« Il est essentiel que les personnes vivant avec le VIH soient présentes, qu'elles fassent entendre leur voix. Nous avons encore un long chemin à faire : 17 millions de personnes sous traitement, c'est impressionnant, mais nous en avons encore 20 millions de plus à atteindre. »

Gottfried Hirnschall Directeur du Département VIH/sida et du Programme mondial de lutte contre les hépatites, Organisation mondiale de la Santé

« Nous sommes les experts. Vous avez besoin de notre engagement. Nous sommes ceux qui disposent concrètement de l'expérience requise pour aider les personnes à accéder aux médicaments antirétroviraux et passer outre la stigmatisation. »

Julian Hows Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH

« La réalité, c'est que nous ne pouvons pas mettre nos gouvernements face à leurs responsabilités si nous ne nous présentons pas devant eux en exigeant qu'ils soient à la hauteur. »

Marama Pala Directrice exécutive de la Fondation Maori, Indigène et Pacifique Sud de lutte contre le VIH et le sida

Press Release

L’ONUSIDA et le PEPFAR annoncent une baisse spectaculaire des nouvelles infections à VIH chez les enfants dans les 21 pays les plus touchés par le VIH en Afrique

Les efforts concertés à l’échelle mondiale ont permis une baisse de 60 % des nouvelles infections chez les enfants, ce qui a permis d’éviter 1,2 million de nouvelles infections à VIH chez les enfants dans 21 pays prioritaires depuis 2009.

NEW YORK/GENÈVE, 8 juin 2016 — L’ONUSIDA et le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) ont annoncé aujourd’hui la baisse de 60 % du nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants depuis 2009 dans les 21 pays d’Afrique subsaharienne qui sont le plus touchés par l’épidémie.

Les nouvelles infections à VIH chez les enfants dans ces 21 pays sont passées de 270 000 [230 000 – 330 000] en 2009 à 110 000 [78 000 – 150 000] en 2015. Des progrès tout aussi impressionnants ont été réalisés pour combler les lacunes de traitement chez les enfants. En 2005, moins d’un enfant sur dix avait accès au traitement antirétroviral ; cet écart est aujourd’hui passé à un sur deux. Au cours des seules cinq dernières années, l’accès au traitement pour les enfants a été multiplié par deux. En conséquence, les décès liés au sida chez les enfants ont été réduits de 44 %.

« Ces résultats extraordinaires montrent que le monde est en voie d’accélération pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et veiller à ce que leurs mères restent en vie et en bonne santé », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « C’est magnifique de penser que nous pourrions bientôt avoir une nouvelle génération sans VIH ».

Ces résultats ont fait l’objet d’un nouveau rapport intitulé On the Fast-Track to an AIDS-free generation (Accélérer vers une génération sans sida), présenté lors d’un événement organisé par l’ONUSIDA et le PEPFAR le jour de l’ouverture de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui se tient à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin.

« Cela montre ce qui est possible grâce au pouvoir combiné de la science, des communautés et d’une action ciblée », a expliqué Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale. « Le PEPFAR s’appuie sur ce succès, en travaillant plus dur et plus intelligemment pour prévenir les infections à VIH et en finir avec le sida chez les enfants, les adolescents et les jeunes femmes par l’intermédiaire de notre partenariat DREAMS, pour l’accélération de l’initiative de traitement du VIH/sida chez les enfants et d’autres efforts ».

À cette occasion, l’ONUSIDA a également publié des données mondiales concernant les enfants qui montrent que les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont globalement baissé de 50 % depuis 2010, passant de 290 000 en 2010 à 150 000 en 2015. Ces données indiquent par ailleurs que 49 % des enfants vivant avec le VIH dans le monde ont désormais accès à un traitement qui leur sauve la vie. À la veille de cet événement, l’ONUSIDA et ses partenaires ont annoncé que l’Arménie, le Belarus et la Thaïlande avaient rejoint Cuba dans le groupe des pays bénéficiaires de certificats officiels de validation de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. La Thaïlande est le premier pays présentant une épidémie de VIH importante (450 000 personnes vivant avec le VIH en 2014) à recevoir une telle validation.

C’est en 2011, lors de la Réunion de haut niveau sur le VIH et le sida, que l’ONUSIDA et le PEPFAR se sont associés à des partenaires pour lancer le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie (le Plan mondial). L’objectif numéro un du Plan mondial était d’accroître les efforts de prévention des nouvelles infections à VIH dans tous les pays, mais plus particulièrement dans les 22 pays qui, en 2009, représentaient 90 % des femmes enceintes vivant avec le VIH.

Le nouveau rapport publié aujourd’hui montre les progrès accomplis depuis le lancement du Plan mondial. Il indique que sept pays ont réduit les nouvelles infections à VIH chez les enfants de plus de 70 % depuis 2009 (année de référence du Plan mondial), à savoir : l’Ouganda de 86 % ; l’Afrique du Sud et le Burundi de 84 % ; le Swaziland de 80 % ; la Namibie de 79 % ; le Mozambique de 75 % et le Malawi de 71 %. En revanche, au Nigéria, la baisse a été bien moindre, à seulement 21 %. En Inde, seul pays du Plan mondial situé hors de l’Afrique subsaharienne, les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont chuté de 44 % et la couverture des services aux femmes enceintes est passée de moins de 4 % en 2010 à 31 % en 2015. 

Le nouveau rapport montre que la couverture de traitement ou de prophylaxie (exception faite de la névirapine monodose moins efficace) pour les femmes enceintes vivant avec le VIH dans les pays les plus touchés par l’épidémie s’est accrue de manière spectaculaire depuis 2009. En 2015, plus de 80 % des femmes enceintes vivant avec le VIH dans les 21 pays d’Afrique subsaharienne ont eu accès aux médicaments permettant de prévenir la transmission du virus à leur enfant, contre seulement 36 % en 2009 (exception faite de la névirapine monodose moins efficace).

L’Organisation mondiale de la Santé recommande que toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH se voient proposer un traitement contre le VIH à vie, avec une extension au-delà de l’Option B+ afin d’inclure toutes les femmes diagnostiquées séropositives au VIH, qu’elles soient enceintes ou non. En 2015, tous les pays du Plan mondial, à l’exception du Nigéria, ont proposé systématiquement un traitement anti-VIH à vie à toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH. L’élargissement massif de l’accès au traitement a permis de réduire le nombre de décès dus au sida chez les femmes en âge de procréer, qui a baissé de 43 % entre 2009 et 2015.  

Un parcours incroyable

Six pays (Botswana, Mozambique, Namibie, Afrique du Sud, Swaziland et Ouganda) ont atteint l’objectif du Plan mondial d’assurer à au moins 90 % des femmes enceintes vivant avec le VIH un accès aux médicaments antirétroviraux qui leur sauvent la vie. Six autres pays ont fourni des médicaments antirétroviraux à plus de 80 % des femmes enceintes vivant avec le VIH : Burundi, Cameroun, Malawi, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe.

Des réussites majeures ont également été constatées dans l’élargissement de l’accès au traitement pour les enfants vivant avec le VIH dans les 21 pays : l’accès a plus que triplé depuis 2009, passant de 15 % en 2009 à 51 % en 2015. Toutefois, cela ne représente toujours que la moitié des enfants ayant besoin d’un traitement. Des efforts importants sont nécessaires pour veiller à ce que tous les enfants nés de mères séropositives au VIH bénéficient d’un dépistage du VIH au cours des deux premiers mois de leur vie. Sans accès immédiat au traitement, environ 30 % des enfants vivant avec le VIH mourront avant leur premier anniversaire et plus de 50 % avant leur cinquième anniversaire.

Le Plan mondial aspirait également à réduire les nouvelles infections à VIH chez les femmes en âge de procréer de 50 %. La baisse réelle a été de seulement 5 %, bien en dessous de l’objectif fixé. Cela signifie que les femmes, y compris les jeunes femmes, restent des laissées-pour-compte de la riposte et que les services de prévention du VIH ne les atteignent pas. Entre 2009 et 2015, environ 4,5 millions [3,8 millions – 5,4 millions] de femmes ont été nouvellement infectées par le VIH dans les 21 pays prioritaires d’Afrique subsaharienne et les maladies liées au sida demeurent la cause principale de décès chez les adolescents sur le continent.

À l’occasion de la présentation du rapport, l’ONUSIDA, le PEPFAR et leurs partenaires ont également lancé un super cadre d’accélération pour en finir avec le sida chez les enfants, les adolescents et les jeunes femmes : Start Free, Stay Free, AIDS-Free. Cette initiative va s’appuyer sur les progrès déjà accomplis dans le cadre de la stratégie Accélérer pour mettre fin à l’épidémie de sida et fixe des objectifs ambitieux pour éliminer les nouvelles infections chez les enfants, trouver et assurer l’accès au traitement pour tous les enfants vivant avec le VIH et prévenir les nouvelles infections à VIH chez les adolescents et les jeunes femmes. Ensemble, ces actions mettront le monde sur la bonne voie pour en finir avec le sida chez les enfants.

 

Contact

UNAIDS
Sophie Barton-Knott
tel. +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
PEPFAR
David Haroz
tel. +1 202 445 3269
harozd@state.gov

Press centre

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Feature Story

Les mères vivant avec le VIH font entendre leur voix en Chine

06 mai 2016

Lorsque le train arriva en gare de Pékin, le cœur de Mei Zi se mit à battre plus fort. Elle avait fait le trajet jusqu'à la capitale depuis un petit village près de Shenzhen, dans le sud-est de la Chine. C'était l'hiver 2009 et Mei Zi était sur le point de rencontrer pour la première fois l'homme qu'elle avait l'intention d'épouser.

« Je me souviendrai toujours de l'excitation et de l'émotion des instants de notre première rencontre », raconte Mei Zi. « Il était venu me chercher à la gare. Il m'avait acheté une doudoune rouge ».

Mei Zi a rencontré son mari par le biais d'un groupe de discussion en ligne destiné aux personnes vivant avec le VIH.

« Après avoir été diagnostiquée séropositive au VIH en 2007, j'ai cru que je ne serai plus jamais heureuse », explique Mei Zi, qui préfère ne pas utiliser son vrai nom pour ce reportage. Peu après son mariage, elle est tombée enceinte. « À ce moment-là, j'avais déjà été diagnostiquée séropositive au VIH et à l'hépatite C et mon mari vivait lui aussi avec le VIH », raconte-t-elle. « J'ai donc décidé d'avorter et de ne plus avoir d'enfant à l'avenir ».

Mais en mars 2014, elle est à nouveau enceinte. Cette fois, elle bénéficie de soins au centre clinique pour les MST et le sida de l'Hôpital You'an de Pékin et son directeur, Sun Lijun, la rassure. Le médecin lui explique qu'en prenant des médicaments antirétroviraux, Mei Zi peut éviter la transmission du VIH à son enfant, et qu'il existe également un traitement efficace contre l'hépatite C.

« Les conseils et les encouragements du médecin m'ont motivée », explique Mei Zi.

Au sixième mois de sa grossesse, son niveau d'acide biliaire atteint un niveau dangereusement élevé et elle est hospitalisée.

« Tout au long du processus, les médecins et les infirmières de l'Hôpital You'an n'ont montré aucune discrimination et ne m'ont pas traitée différemment des autres », déclare Mei Zi. « J'ai été profondément touchée ».

À la 34e semaine, le médecin lui annonce qu'elle va accoucher par césarienne le lendemain. Mei Zi donne naissance à un garçon en novembre 2014. Il n'a pas le VIH et pèse 2,2 kilos.

« Il ne parle pas beaucoup, alors tout le monde l'appelle L'Ange calme », précise Mei Zi. « Je crois que mon Ange calme est un don de Dieu. Quand il n'est pas sage, je l'ignore juste pour l'embêter un peu, puis il court se cacher dans mes bras ».

Mei Zi est l'une des 15 mères vivant avec le VIH en Chine à avoir partagé leurs histoires après avoir donné naissance à des enfants en bonne santé. Leurs voix et leurs photos apparaissent dans deux livres, Mon enfant et moi et Le pouvoir de femmes, présentés le 6 mai dernier à l'occasion d'un événement qui s'est tenu à l'Hôpital Ditan de Pékin, organisé par le Réseau des femmes contre le sida en Chine et le Foyer du Ruban rouge de Pékin.

En Chine, les femmes vivant avec le VIH sont souvent prises en étau entre l'immense pression sociale pour devenir mère et la pression inverse qui les incite à ne pas faire d'enfant en raison du risque de transmettre le virus à leur bébé. Avec le traitement antirétroviral, ce risque est considérablement réduit.

Le premier programme pilote de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant en Chine a été lancé en 2001 dans le comté de Shangcai, dans la province de Henan, avant d'être étendu à tout le pays. Selon les estimations du gouvernement, 82,6 % des mères vivant avec le VIH ont reçu des médicaments antirétroviraux en 2014 et la transmission de la mère à l'enfant est passée de 34,8 % à 6,1 % en dix ans. En 2010, le gouvernement a élargi son programme de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant pour y inclure la prévention de la syphilis et de l'hépatite B, qui peuvent également être transmises de la mère à l'enfant pendant la grossesse et l'accouchement.

Les femmes qui apparaissent dans les livres sont originaires de différentes régions de Chine et la plupart racontent ainsi leurs histoires publiquement pour la première fois. Parmi elles, il y a Tang Juan (nom d'emprunt), mère d'une petite fille de huit ans. Elle a été la première personne à recevoir un traitement pour éviter la transmission du VIH à son enfant à Xiangfang, dans la province de Hu Bei.

Elle voulait faire passer un message aux autres femmes vivant avec le VIH : « Je veux que vous sachiez qu'il y a de l'espoir. Il faut juste s'y accrocher avec courage ».

L'ONUSIDA, ONU Femmes et l'Ambassade du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord ont soutenu la publication de ces livres, et leurs représentants ont participé au lancement.

Catherine Sozi, Directrice nationale de l'ONUSIDA en Chine, a déclaré : « Ces histoires montrent que les femmes vivant avec le VIH peuvent avoir des bébés en bonne santé, qui naissent sans le VIH, dès lors qu'elles ont accès à des services de santé accueillants conçus pour veiller à ce qu'elles reçoivent un traitement précoce et soient soutenues tout au long de leur grossesse et après l'accouchement ».

Même si certaines des femmes apparaissant dans les livres racontent avoir vécu des situations de discrimination de la part des professionnels de santé, beaucoup partagent l'expérience positive de Mei Zi.

Selon Chen Hang, Secrétaire du Foyer du Ruban rouge de Pékin : « Le Foyer du Ruban rouge de Pékin a pour mission de soutenir les personnes vivant avec le VIH et de veiller à ce que tout le monde soit traité avec dignité ».

Press Release

L’ONUSIDA va collaborer à une nouvelle plateforme de technologie mobile afin d’améliorer la collecte de données et de promouvoir la lutte contre le VIH

GENÈVE, 8 mars 2016 – L’ONUSIDA et l’opérateur de télécommunications Orange viennent de signer un protocole d’accord de collaboration qui porte sur un nouveau projet destiné à renforcer les liens entre les prestataires de soins et les personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus grâce à l’utilisation de la technologie mobile.

La technologie mobile servira à améliorer les services de prise en charge du VIH afin de garantir la rétention des patients suivis et l’observance des traitements. Elle contribuera également à l’éradication de la stigmatisation et de la discrimination. Des données seront collectées et analysées, les lacunes des services identifiées et des mesures prises pour améliorer la qualité des soins des personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus. Les informations collectées resteront anonymes et leur confidentialité totalement préservée.

« Pour atteindre les ambitieux objectifs d’accélération de l’ONUSIDA d’ici à 2020, les pays doivent innover » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Ce partenariat avec Orange permettra aux pays de bénéficier d’une technologie de pointe, simple d’utilisation et qui présente un bon rapport coût-efficacité afin d’assurer la fourniture des meilleurs services aux personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus ».

L’ONUSIDA et ses partenaires utiliseront la plateforme Internet Mobile Training EveryWhere (M-Tew) d’Orange qui a été conçue pour être pleinement intégrée aux systèmes de santé et mise en œuvre à grande échelle. La plateforme M-Tew permettra aux travailleurs de santé de communiquer avec les personnes qui participent à des programmes de soins grâce à des SMS ou par téléphone et messagerie vocale. Les professionnels de santé pourront adresser des messages, réaliser des enquêtes par SMS ou de vive voix afin d’évaluer la manière dont les utilisateurs perçoivent la qualité des services et de répondre aux questions par le biais d’un centre d’appel virtuel.

La technologie est simple d’utilisation et les personnes participant au projet auront uniquement besoin d’un téléphone mobile de base et d’une connexion 2G pour envoyer et recevoir des messages, sans qu’il soit nécessaire de télécharger une application ou d’avoir une connexion à Internet.

Une phase pilote de quatre mois débutera à la fin mars 2016 à Abidjan (Côte d’Ivoire) et portera sur 1 000 personnes vivant avec le VIH participant à des programmes de traitement contre le virus. Les personnes les plus durement touchées par le VIH, notamment 300 professionnel(le)s du sexe et hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, participeront à l’étude pilote.

« Le président Alassane Ouattara a lancé un appel pour que l’on réduise à moins de 1 % la prévalence du VIH en Côte d’Ivoire d’ici à 2020 » a déclaré Mme Raymonde Goudou-Coffie, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique de Côte d’Ivoire. « Nous nous sommes engagés à atteindre cet objectif et cette nouvelle plateforme nous aidera à accélérer nos efforts pour garantir la réalisation de cet ambitieux objectif ».

L’ONUSIDA collaborera à ce projet avec le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique de Côte d’Ivoire, le District autonome d’Abidjan, Orange Côte d’Ivoire et des partenaires de la société civile, y compris des organisations de personnes vivant avec le VIH. Après la phase pilote, le projet sera plus largement déployé dans les établissements de santé d’Abidjan et il est prévu qu’il soit étendu à d’autres pays prioritaires de la région.

Le partenariat promouvra les efforts d’accélération de la riposte au VIH afin de mettre un terme à l’épidémie de sida en tant que menace de santé publique à l’horizon 2030. Pour y parvenir, de nouvelles innovations seront nécessaires, de même que des investissements en amont sur les cinq prochaines années, la réalisation de l’objectif de traitement 90-90-90 de l’ONUSIDA, l’élargissement de l’accès aux services de prévention du VIH et l’éradication de la discrimination. 

Press centre

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Feature Story

De jeunes Nigérians engagés avec passion dans la prévention du VIH

09 février 2016


Isah Mohammed Takuma a 32 ans, il est marié et père d'une petite fille âgée d'un an. Il est titulaire d'un diplôme universitaire et occupe actuellement la fonction de Coordinateur national de l'Association des Jeunes séropositifs vivant avec le VIH/sida au Nigeria.

Il explique qu'il tire son inspiration quotidienne de sa propre expérience personnelle pour soutenir les actions de prévention du VIH au Nigeria. « J'avais 19 ans quand j'ai eu mon premier rapport sexuel. Je pensais qu'une seule fois ce n'était pas suffisant pour être infecté par le VIH », explique-t-il.

Même lorsqu'il est tombé malade, il ne pouvait tout simplement pas croire que le VIH était à l'origine de ses problèmes de santé. Il avait 23 ans lorsqu'il a été diagnostiqué positif au VIH et sa vie a changé pour toujours.

« Ce fut un cauchemar ; j'ai dû franchir de nombreux obstacles pour me rétablir. Mon taux de CD4 était faible et ma charge virale élevée. Je ressemblais à un cadavre ambulant », raconte M. Takuma.

Grâce au traitement antirétroviral, il a vite recouvré la santé. Il est retourné à l'université et a terminé ses études beaucoup plus tard que prévu, mais il était heureux d'être en vie et à nouveau en bonne santé.

À l'université, il a lancé un groupe de soutien pour les jeunes vivant avec le VIH. Il a raconté son histoire à ses pairs comme un moyen de prévenir de nouvelles infections à VIH. « Beaucoup d'autres personnes de ma promotion ont décidé de prendre connaissance de leur état sérologique vis-à-vis du VIH grâce à mon action, et j'en suis très fier », explique M. Takuma.

D'après le gouvernement nigérian, plus de 6,7 millions de personnes ont été soumises à un dépistage du VIH en 2014 et les efforts pour l'élargissement du traitement vont se poursuivre, avec une couverture qui a atteint 22 % en 2014. L'objectif de traitement mondial fixé pour 2020 est que 90 % des personnes vivant avec le VIH bénéficient d'un traitement antirétroviral qui leur sauve la vie.

Malgré les difficultés auxquelles sont confrontées les personnes vivant avec le VIH dans le pays, M. Takuma déclare que le fait que son épouse et lui ont un enfant né sans le VIH « est un exemple de ce que la riposte au VIH du Nigeria a fait dans la vie de nombreux jeunes comme [lui] ».

Le Nigeria est le deuxième pays au monde le plus touché par l'épidémie de VIH. En 2014, 3,4 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le pays, dont 380 000 enfants de moins de 14 ans. La prévalence du VIH chez les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans était de 1,3 % en 2014, soit quasiment le double du taux constaté chez leurs homologues masculins.

Tout comme M. Takuma, Faith, 16 ans, est une militante passionnée de la prévention du VIH chez les jeunes.

Cette étudiante pleine de douceur et de gaieté est née avec le VIH, mais elle n'a appris son état qu'à l'âge de 10 ans. Elle a seulement démarré un traitement antirétroviral lorsqu'elle est tombée malade il y a deux ans.

Elle est maintenant en bonne santé et milite pour un traitement universel. « Je me suis même exprimée à la radio pour parler du VIH », raconte-t-elle. « Nous voulons que les adolescents et les jeunes comprennent qu'il est possible d'avoir une vie normale et sans contrainte ».

« Nous voulons aussi prendre part aux engagements internationaux pour partager nos histoires et servir d'exemples aux autres jeunes gens et jeunes filles », explique-t-elle.

Faith considère son engagement auprès de l'Association des Jeunes séropositifs vivant avec le VIH/sida au Nigeria comme une action vitale pour s'assurer que les femmes et les filles puissent avoir une vie productive en bonne santé.

Elle souhaite faire des études pour devenir infirmière et aider à sauver des vies au Nigeria.

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