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Le Royaume-Uni lance l’Indicateur de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH

30 novembre 2009

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Un indicateur contenant des informations sur la stigmatisation dont sont victimes les personnes vivant avec le VIH au Royaume-Uni a été rendu public aux Chambres du Parlement, à Londres.

Le Royaume-Uni est le premier pays d’Europe à lancer l’Indicateur de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH dans son intégralité. Il s’agit d’une initiative novatrice dans les domaines de la recherche et du plaidoyer au niveau communautaire, développée par et pour les personnes vivant avec le VIH en vue de mesurer et d’expliquer la façon dont la stigmatisation et la discrimination liées au VIH touchent ces personnes et les possibilités d’action dont elles disposent pour s’attaquer à ces obstacles et les surmonter.

Plus de 20 autres pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine et du Pacifique utilisent l’Indicateur, avec le soutien d’un partenariat international entre la Fédération internationale pour la Planification familiale (FIPF), en association avec l’ONUSIDA, le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH/sida (GNP+) et la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW). L’initiative britannique a reçu l’appui de la Fondation M.A.C. AIDS, du Département pour le développement international (DFID) (Royaume-Uni) et du gouvernement écossais.

Le lancement de l’Indicateur a eu lieu en présence d’orateurs tels que Son Excellence Kenneth Kaunda, premier Président de la République de Zambie, M. Andy Burnham, député et Ministre britannique de la Santé, Annie Lennox, chanteuse ayant mis sur pied la campagne SING, et des membres de l’équipe de recherche au niveau communautaire. La cérémonie était présidée par David Borrow, député et président du Groupe parlementaire interpartis sur le sida.

Pour lutter contre la stigmatisation, j’ai non seulement versé des larmes, crié et fait entendre ma voix, mais j’ai aussi été aux prises avec des données concrètes pour pouvoir la mesurer. Je dispose désormais d’un outil qui, en tant que chercheur et militant, me faisait défaut.

Le programme du Royaume-Uni fait suite à des lancements du même ordre au Bangladesh, en Chine, en Éthiopie, aux Fidji, au Kenya, au Nigéria, au Pakistan, en Thaïlande et en Zambie.

S’agissant du rôle de l’Indicateur dans le cadre de la riposte au sida, un chercheur travaillant dans ce domaine en Ouganda a affirmé : « Pour lutter contre la stigmatisation, j’ai non seulement versé des larmes, crié et fait entendre ma voix, mais j’ai aussi été aux prises avec des données concrètes pour pouvoir la mesurer. Je dispose désormais d’un outil qui, en tant que chercheur et militant, me faisait défaut. »
L’Indicateur vise à mieux cerner la façon dont la stigmatisation et la discrimination touchent les personnes vivant avec le VIH et, dans un second temps, à utiliser les données concrètes qui en découlent pour mettre en place des futures interventions programmatiques et apporter des modifications aux politiques.

La stigmatisation et la discrimination constituent un des obstacles les plus graves à la lutte effective contre l’épidémie. Elles découragent les gouvernements de reconnaître l’importance du sida ou d’agir contre lui en temps utile. Elles empêchent les individus de chercher à connaître leur statut VIH. Elles découragent les personnes qui se savent infectées de faire connaître leur diagnostic et d’agir pour protéger autrui et de chercher pour elles-mêmes un traitement et une prise en charge.

Il est essentiel de donner des moyens d’agir aux personnes vivant avec le VIH ainsi qu’à leurs réseaux et communautés. L’Indicateur doit jouer un rôle de catalyseur visant à susciter et à promouvoir un changement au sein des communautés où il est utilisé.

L’Indicateur contribue à accroître l’efficacité de la communication, de l’information et de la vulgarisation en matière de lois relatives à la protection des personnes vivant avec le VIH dans les pays où il est utilisé, afin que ces personnes puissent connaître leurs droits. Il vise à orienter les politiques et les pratiques dans le domaine des droits de l’homme, de la confidentialité et du dépistage, notamment en faveur des jeunes.

Les informations tirées de l’Indicateur, recueillies par des personnes vivant avec le VIH, attesteront de la réussite (ou de l’échec) des programmes existants et mettront en évidence les domaines négligés qui devront faire l’objet d’interventions. Parmi ceux-ci figurent notamment l’amélioration des politiques sur le lieu de travail, la contribution aux débats sur la criminalisation de la transmission du VIH et la promotion du respect des droits de l’homme.

En conclusion, l’Indicateur promet d’être un outil de plaidoyer qui aidera les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les militants à atteindre l’objectif commun consistant à lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH.

Dans le document Une action conjointe en vue de résultats – Cadre de résultats de l’ONUSIDA , 2009–2011, l’ONUSIDA préconise la suppression des lois punitives, des politiques, des pratiques, de la stigmatisation et de la discrimination qui bloquent les ripostes efficaces au sida, au moyen d’une collaboration essentielle « avec la société civile et l’ensemble des parties prenantes pour faire respecter la non-discrimination dans toutes les activités, en s’opposant au jugement social et à la peur qui nourrit la stigmatisation ».

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Lancement du Réseau des personnes vivant avec le VIH au Vietnam

26 novembre 2009

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Launch of VNP+, 24 November 2009, Jan Beagle, Deputy Executive Director, Management and External Relations, UNAIDS
Credit: UNAIDS

Le Réseau des personnes vivant avec le VIH au Vietnam (VNP+) a été officiellement enregistré début novembre, puis lancé le 24 du mois, avec le soutien de l'Equipe commune des Nations Unies sur le VIH au Vietnam.

VNP+ fusionne les efforts de 150 groupes d'entraide et alliances de personnes vivant avec le VIH opérant dans diverses régions du Vietnam et s'assure que ces personnes participent de manière significative à la riposte nationale au sida.

Les réseaux de personnes vivant avec le VIH constituent des dispositifs très efficaces pour établir des partenariats et plaider en faveur de l'accès universel à la prévention, aux traitements et à l'appui médico-social.

Mme Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA

« Les réseaux de personnes vivant avec le VIH constituent des dispositifs très efficaces pour établir des partenariats et plaider en faveur de l'accès universel à la prévention, aux traitements et à l'appui médico-social », a déclaré Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, qui assistait à la cérémonie de lancement à Hanoi.

« Je souhaite donc féliciter le Gouvernement vietnamien pour cette initiative qui vise à garantir une participation des personnes vivant avec le VIH à tous les stades de la riposte nationale au VIH », a-t-elle ajouté.

Enregistrée en tant qu'ONG locale sous le nom de Centre d'action pour les personnes vivant avec le VIH, VNP+ a également pour mission d'assurer des formations et de créer des perspectives d'emploi pour les personnes vivant avec le VIH ou affectées par le VIH, de mener des activités d'information et de communication sur le VIH/sida et de promouvoir les programmes de recherche, de prévention, de prise en charge et de traitement.

« Les actions du réseau donneront aux personnes vivant avec le VIH ou affectées par le VIH les moyens de surmonter la stigmatisation et la discrimination et de contribuer à la riposte nationale », a pour sa part déclaré le représentant de VNP+, M. Do Dang Dong, avant d'ajouter : « Nous espérons un partenariat rapproché avec le Gouvernement et d'autres organisations de la société civile et des organisations internationales, afin que nous puissions remplir au mieux notre tâche. »

L'Equipe commune des Nations Unies sur le VIH et d'autres partenaires, notamment le PEPFAR, ont apporté à VNP+ un appui technique et financier depuis la création du réseau en 2008. En début d'année, l'Equipe commune des Nations Unies a assuré auprès de VNP+ des formations portant sur la gestion de projets axée sur les résultats, les aptitudes à défendre des politiques, l'organisation de réunions régulières de mise en commun des informations et l'organisation de la réunion d'évaluation annuelle du réseau.

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Group photo of UNAIDS Programme Coordinating Board Delegation meeting with Deputy Prime Minister of Viet Nam, Truong Vinh Trong on 24 November 2009
Credit: UNAIDS
La délégation du Conseil de coordination de l'ONUSIDA, en visite au Vietnam les 23 et 24 novembre, a assisté au lancement de VNP+.

En plus des visites aux projets soutenus par les Nations Unies sur le terrain, la délégation a également rencontré des dirigeants officiels, notamment le Président du Comité national pour la prévention du sida, de la drogue et de la prostitution, S.E. le Vice-premier ministre Truong Vinh Trong.

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Michel Sidibé salue les progrès accomplis par la Chine dans la riposte au sida

24 novembre 2009

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UNAIDS Executive Director, Michel Sidibé signs a red ribbon banner at the ITPC Positive Commitment Award Ceremony in Shanghai, China on 23 November 2009. Credit: UNAIDS

Au cours de sa tournée dans le pays, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a félicité la République populaire de Chine, qui, en dépit de la crise financière mondiale, a augmenté ses dépenses publiques consacrées à la prévention et aux soins en matière de VIH, alors que d’autres pays sont en train d’évaluer les risques que présentent des réductions budgétaires.

À l’ouverture de la cinquième conférence de l’International Cooperation Programme on AIDS (programme de coopération internationale en matière de sida) à Shanghai, M. Sidibé a prononcé une allocution dans laquelle il a complimenté le pays avec ces mots : « Les progrès de la Chine ont le potentiel de dynamiser une riposte au sida qui pourrait servir d’exemple au monde entier. »

Le monde se réjouit de pouvoir compter sur le rôle accru de la Chine en matière de gouvernance mondiale ainsi que sur son leadership dans le cadre de la riposte mondiale au sida.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Étaient également présents à la conférence le Dr Chen Zhu, Ministre chinois de la Santé, M. Han Zheng, Maire de Shanghai, le Dr Ren Minghui, Sous-directeur chargé de la Coopération internationale, le Dr Wu Zunyou du Centre national pour la prévention et la lutte contre le VIH/sida (Chine) et le Dr Bernard Coquelin de l’UNFPA.

Dans le cadre de cette tournée, M. Sidibé avait déjà tenu une réunion bilatérale avec le Dr Chen Zhu, Ministre chinois de la Santé, et salué les progrès accomplis par le pays dans la riposte au sida.

Alors qu’on estime que la prévalence du VIH au sein de l’ensemble de la population en Chine est inférieure à 0,1%, l’épidémie ne cesse de croître – les nouvelles infections étant pour la plupart associées à la consommation de drogues injectables et à la transmission par voies sexuelles.

Les hauts responsables chinois, notamment le Président Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiabao, ont, au fil des ans, montré leur attachement à la lutte contre l’épidémie de sida. Le budget de l’État alloué à la prévention et aux soins en matière de VIH a été augmenté, passant de CNY 390 millions (soit USD 48,75 millions) en 2003 à CNY 983 millions (soit USD 144,13 millions) en 2008. Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a récemment consenti à verser la somme d’USD 500 millions à la Chine, afin qu’elle élargisse ses programmes de prévention, traitement et soins en rapport avec le VIH.

M. Sidibé a ajouté : « Le monde se réjouit de pouvoir compter sur le rôle accru de la Chine en matière de gouvernance mondiale ainsi que sur son leadership dans le cadre de la riposte mondiale au sida. » Le pays a réussi à réduire ses taux de mortalité juvénile et maternelle ainsi que ses taux de prévalence du VIH, de la tuberculose et du paludisme, qui comptent désormais parmi les plus faibles.

Dans le cadre de la politique « Four Frees and One Care » que la Chine a mise en place, des services de conseil, de test et de prévention de la transmission mère-enfant sont fournis gratuitement, des traitements antirétroviraux sont administrés à titre gracieux, les frais de scolarité des enfants devenus orphelins à cause du sida sont pris en charge, et des soins sont administrés aux personnes vivant avec le VIH dans 127 structures à travers le pays.

En outre, la Chine compte le plus grand nombre de dispensaires proposant des traitements de substitution en matière de drogues et de programmes de commercialisation parallèle des seringues de toute l’Asie.

S’agissant du programme national de lutte contre le sida, M. Sidibé a précisé : « L’ampleur de ces changements me fait espérer, ainsi qu’à beaucoup d’autres, que la Chine pourra réaliser des progrès spectaculaires dans d’autres domaines de l’accès universel, pour peu que telle soit sa volonté. Et je suis convaincu que c’est le cas. »

Le Directeur exécutif a lancé un appel pour que les droits de l’homme, l’équité et la participation de la société civile et des communautés touchées soient respectés dans tous les volets de la riposte au sida.

Lors d’une conférence de presse ayant eu lieu dans la journée, M. Sidibé avait annoncé la publication de deux rapports : Perspectives sida 2010 et Le point sur l’épidémie de sida 2009. Ont également assisté à la conférence, qui a été retransmise sur le Web en direct depuis Shanghai, le Dr Chen Zhu, Ministre chinois de la Santé, le Dr Hiroki Nakatani, Sous-directeur général du Département VIH/sida, tuberculose, paludisme et maladies tropicales négligées de l’OMS et Mme Zhao Chunki, travailleuse sociale.

Le Directeur exécutif a prévu de s’entretenir avec le vice-Premier ministre chinois, M. Li Keqiang, et de présenter, dans ses grandes lignes, l’indicateur de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH en Chine, un recueil de données sur la stigmatisation et la discrimination dont sont victimes ces personnes dans le pays.

Au cours de la semaine, M. Sidibé participera également au lancement de deux supports utilisés dans le cadre d’une campagne de sensibilisation au sida, à savoir une affiche et un message du service public délivré par une vedette du basket-ball et un groupe de personnes vivant avec le VIH.

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Très bon accueil de l’exposition de photographies prises par des femmes vivant avec le VIH, lors du vernissage à New York

20 novembre 2009

20091120_NewYork_260_200.jpg “Circle in the sun” from The House is Small but the Welcome is Big exhibition
Credit: www.thehouseissmall.org/Aires

Le 17 novembre, l'ONUSIDA a accueilli une réception à l'occasion du vernissage de l'exposition intitulée The House Is Small But The Welcome Is Big (la maison est petite mais l'accueil est chaleureux), projet de Venice Arts, basée à Los Angeles, qui présente plus de 40 photographies extraordinaires prises par des femmes sud-africaines vivant avec le VIH et des enfants mozambicains qui ont perdu leurs deux parents du sida. Cette exposition se trouve au siège de l'ONU à New York.

Elle dure jusqu'au 11 décembre et montre les espoirs et les aspirations des personnes touchées par l'épidémie, ainsi que la discrimination et la stigmatisation associées au VIH. Assortie de panneaux biographiques, l'exposition raconte la vie quotidienne de 15 femmes et de 18 enfants confrontés à des difficultés considérables à cause du VIH. Les photos sont empreintes d'austérité et d'espoir à la fois, elles sont vivantes et éloquentes. Certaines sont difficiles à regarder. Toutes sont difficiles à ignorer.

cette exposition rappelait les propos du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki–moon: «Le VIH concerne tout le monde. Il ne s'agit pas de «nous» contre «eux». Il n'y a pas d’«eux», il n'y a que «nous», unis.»

Bertil Lindblad, Directeur du bureau de l'ONUSIDA à New York

Bertil Lindblad, Directeur du bureau de l'ONUSIDA à New York, a déclaré que cette exposition rappelait les propos du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki–moon: «Le VIH concerne tout le monde. Il ne s'agit pas de «nous» contre «eux». Il n'y a pas d’«eux», il n'y a que «nous», unis.» Cette exposition est l'un des nombreux événements qui se tiennent dans le monde entier pour célébrer la Journée mondiale sida le 1er décembre.

20091120_NewYork_hand_260_200.jpg “The Mozambican handshake” from The House is Small but the Welcome is Big exhibition
Credit: www.thehouseissmall.org/Farida

Neal Baer, M.D., producteur exécutif/scénariste nommé aux Emmy Awards pour la série télévisée Law and Order: Unité spéciale, et cofondateur du projet, a déclaré: «ces femmes et ces enfants ont beaucoup à dire par ces images sur ce que cela représente de vivre seul et d'élever seul des frères et sœurs plus jeunes. C'est la vérité crue concernant le sida. Des millions d'enfants grandissent sans les conseils ou l'amour de l'un des parents ou des deux parents, et beaucoup assument des responsabilités parentales.» Stéphanie March, star de la série, a rejoint le Dr Baer lors de cet événement.

L'Ambassadeur Baso Sangqu, Représentant permanent de l'Afrique du Sud auprès des Nations Unies, a aussi participé à la réception.

Le titre de cette exposition vient de l'une des photographies de Funeka Nceke, âgée de 28 ans, du Cap. Sur le mur de chez son ami, il y a un tissu brodé qui dit The House Is Small But the Welcome Is Big (la maison est petite mais l'accueil est chaleureux). Funeka habite dans une cabane dépourvue d'électricité ou d'eau courante avec ses deux enfants et deux autres membres de sa famille.

Une magnifique photo intitulée Mes souvenirs montrent deux mains qui touchent avec douceur de vieilles photographies en noir et blanc. «On y voit les photos de mes parents, qui montrent leur passé. Je montre à tout le monde mes parents [lorsqu'ils étaient] vivants grâce à ces photos, ce qui est une grande joie pour moi », a déclaré Joaquim Macamo, le photographe âgé de 16 ans. Il a perdu ses deux parents du sida en 2001 et vit avec sa sœur de 20 ans.

Cette exposition a fait le tour du monde: des villes comme New York; Los Angeles, Oakland et Palo Alto en Californie; Boston dans le Massachusetts; Colorado Springs et Denver au Colorado; Tallahassee en Floride; Maputo au Mozambique; Toronto au Canada; Mexico au Mexique; et Paris en France l’ont notamment accueillie.

Venice Arts, organisation primée, mène des programmes novateurs en matière de photographie documentaire, de réalisation de films et de média/arts numériques depuis 1993. Cette organisation met aussi en place des projets de photographie documentaire avec les adultes et les enfants –qui prennent les photos-, et co-dirige l'Institut pour l'autonomie photographique en collaboration avec l’Annenberg Center for Communication Leadership de l'Université de Californie du Sud.

Très bon accueil de l’exposition de photographies

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA se joint au ministre principal pour inaugurer un centre d’apprentissage sur le VIH et le commerce du sexe à Bangalore (Inde)

12 octobre 2009

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est joint au ministre principal du Karnataka, B.S. Yediyurappa, pour inaugurer officiellement l’Ashodya Academy. Bangalore, 12 octobre 2009.
Photo: ONUSIDA

Aujourd’hui, à Bangalore, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, s’est joint au ministre principal du Karnataka, B.S. Yediyurappa, pour inaugurer officiellement l’Ashodya Academy – le premier centre d’apprentissage sur le VIH dans la région Asie-Pacifique entièrement géré par des professionnel(le)s du sexe. Le ministre principal s’est félicité de l’ouverture de ce lieu à Mysore. Le centre entame le premier stage de formation sur le VIH avec plus de 200 professionnel(le)s du sexe d’Ashodya ainsi que des participants venus d’autres régions de l’Inde et de plus loin encore, à savoir du Bangladesh, du Cambodge, du Myanmar et du Népal.

Le fait que vous souteniez la lutte contre le VIH alors que vous vous trouvez au cœur d’une crise humanitaire est un geste remarquable qui témoigne de votre leadership et de votre dévouement envers les personnes pauvres et vulnérables, dépourvues de moyen d’expression .

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Michel Sidibé a rendu hommage au dévouement du ministre principal, qui a pris du temps sur les actions de secours et de relèvement menées à la suite des inondations qui frappent le Karnataka. « Le fait que vous souteniez la lutte contre le VIH alors que vous vous trouvez au cœur d’une crise humanitaire est un geste remarquable qui témoigne de votre leadership et de votre dévouement envers les personnes pauvres et vulnérables, dépourvues de moyen d’expression », a déclaré le Directeur exécutif.

« C’est un moment dont nous sommes fiers, et nous nous sommes réunis pour lutter contre la propagation du VIH », a affirmé Partima, une professionnelle du sexe de Mysore.

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Le centre Ashodya développera le potentiel d’action d’organisations en matière d’amélioration et de développement d’approches à l’initiative des communautés visant à faire connaître le VIH aux professionnel(le)s du sexe. Photo: ONUSIDA 

Ashodaya Samathi, une association de professionnel(le)s du sexe à Mysore, a également dit combien elle appréciait que le ministre principal, B.S. Yediyurappa, ait pris le temps de participer à l’ouverture du centre et qu’il ait apporté son soutien public à celui-ci. L’association a fait don de 50 000 roupies au gouvernement du Karnataka, une somme qu’elle a rassemblée pour participer au financement des actions de relèvement menées à la suite des inondations.

Le ministre principal a fait savoir qu’il était profondément touché par ce don généreux et il a déclaré que celui-ci avait plus de valeur à ses yeux qu’un don d’une valeur 10 000 fois supérieure de la part de donateurs fortunés.

un exemple remarquable d’une communauté soutenant des frères et sœurs d’une autre communauté se trouvant dans une situation d’urgence et ayant besoin d’aide.

Charles Gilks, Coordonnateur de l’ONUSIDA dans le pays

Le coordonnateur de l’ONUSIDA dans le pays, Charles Gilks, a déclaré que le symbole de ce don allait au-delà de sa valeur monétaire et qu’il constituait « un exemple remarquable d’une communauté soutenant des frères et sœurs d’une autre communauté se trouvant dans une situation d’urgence et ayant besoin d’aide ».

Au Karnataka, l’épidémie de VIH est relativement avancée. La prévalence de cet État se classe au deuxième rang des prévalences les plus élevées des États de l’Inde du Sud. La prévalence du VIH chez les adultes dans plusieurs districts dépasse 1% depuis neuf ans, et le commerce du sexe est une des causes principales de transmission du VIH. Des activités de cartographie ont montré que les zones urbaines comptaient plus de 64 000 professionnelles du sexe, contre 61 000 dans les zones rurales.

Les activités de proximité à l’intention de ces communautés de professionnel(le)s du sexe constituent un volet essentiel de la riposte au sida dans cette région. Le centre Ashodya développera le potentiel d’action d’organisations en matière d’amélioration et de développement d’approches à l’initiative des communautés visant à faire connaître le VIH aux professionnel(le)s du sexe. Il est soutenu par la Fondation Bill & Melinda Gates, l’Université du Manitoba et la Banque asiatique de développement, en partenariat avec l’ONUSIDA.

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Union russe des personnes vivant avec le VIH

09 juillet 2009

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 L’enregistrement officiel de l’Union russe des personnes vivant avec le VIH représente une avancée capitale dans la riposte nationale au sida en Fédération de Russie. L’Union russe a été officiellement enregistrée en mai 2009 et a tenu sa première conférence en juin 2009 sous le thème « Union russe des personnes vivant avec le VIH : de vraies questions de développement ».

L’organisation a parcouru un long chemin depuis la première réunion de 1998, lorsque quelques personnes vivant avec le VIH et des représentants de diverses organisations publiques se sont rassemblées et ont compris la nécessité d’unir leurs efforts pour mieux travailler en faveur de la riposte au sida. Il n’a pas été facile d’élaborer la mission et de se mettre d’accord sur les principes d’un travail conjoint et une structure organisationnelle. Des discussions, des débats, des disputes et des réconciliations se déroulaient parallèlement au réel travail quotidien dans différentes ONG qui œuvraient à la riposte au sida.

Aujourd’hui, l’organisation réunit des personnes issues de 50 régions de la Russie. Elle est fondée sur un principe de districts, qui assure la démocratie et la représentation dans le cadre du réseau et la consolidation des efforts des participants.

« Notre mission organisationnelle est la suivante : nous, personnes vivant avec le VIH, unissons notre potentiel et nos efforts pour améliorer la qualité de vie de chaque individu affecté par le VIH en Russie, » déclare Vladimir Mayanovsky, président du Conseil de coordination de l’Union russe des personnes vivant avec le VIH. « Notre organisation offre une excellente occasion d’améliorer la participation des personnes vivant avec le VIH à la riposte nationale au sida et de contribuer à la lutte contre le VIH aux niveaux fédéral et régional. Nous sommes qualifiés et munis des diverses connaissances et compétences nous permettant de devenir de vrais leaders dans la riposte de la société civile au VIH. »

Les membres de l’Union russe des personnes vivant avec le VIH s’emploient à fournir des programmes de prévention, des groupes d’entraide, des soins palliatifs, à organiser des manifestations spéciales de plaidoyer et à travailler avec les groupes de la population les plus exposés au risque d’infection. Les membres sont répartis en sous-comités axés sur différents domaines thématiques. Ces sous-comités offrent des services de consultation à des milliers de personnes vivant avec le VIH en Russie.

Les membres de l’Union préconisent également d’aborder des problèmes urgents tels que le manque de confidentialité pour les enfants vivant avec le VIH dans le cadre des soins prodigués à l’école primaire ou dans des institutions médicales, ou la loi qui ne permet pas aux personnes vivant avec le VIH d’adopter des enfants. Les membres de l’Union russe des personnes vivant avec le VIH coopèrent avec le système pénitentiaire et apportent un soutien social aux détenus après leur libération.

Les antennes locales de l’Union ont également lancé de nouveaux projets dans leurs domaines. Par exemple, une antenne au Daghestan a introduit un cours spécial d’éducation sur la prévention du VIH à l’Université sociale du Daghestan, qui est mis en œuvre par un des membres de l’Union. L’antenne de Volgograd a ouvert une ligne téléphonique d’urgence qui donne des informations de qualité sur des questions liées au sida. L’antenne de la région fédérale de Khanty-Mansiysk, qui est une des régions de Russie les plus touchées par le VIH, fournit une assistance en matière d’accès au traitement antirétroviral aux personnes qui en ont besoin. En Sibérie, un autre membre de l’Union a lancé le test VIH dans des zones reculées et invité des professionnels médicaux des Centres régionaux de lutte contre le sida à s’y rendre.

Le Dr Larisa Dementyeva, une représentante du Département sur le VIH/sida du Service fédéral de surveillance en matière de protection des droits des consommateurs et du bien-être de l’individu, a salué la conférence russe des personnes vivant avec le VIH.

« Les membres de l’Union russe des personnes vivant avec le VIH sont des jeunes gens bien informés et enthousiastes, » a déclaré le Dr Dementyeva. « Nous considérons l’Union comme notre partenaire pour répondre aux besoins des personnes vivant avec le VIH. L’Union joue un rôle significatif dans la sensibilisation relative à la prévention du VIH, la réduction de la stigmatisation et la promotion de la tolérance. »

Plus de 200 participants venus de 54 régions de la Russie ont discuté du développement stratégique de l’Union russe des personnes vivant avec le VIH pour les deux années à venir et adopté une résolution.

« L’Union russe des personnes vivant avec le VIH possède fort leadership, une structure transparente, des partenaires au gouvernement et au sein de la société civile. L’organisation a un énorme potentiel. Nous la considérons comme l’un de nos principaux partenaires de la société civile pour le renforcement des ripostes au VIH au niveau national, » a déclaré le Dr Marina Semenchenko, Chef d’Equipe de l’ONUSIDA en Russie.

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Des projets locaux pour soutenir les personnes vivant avec le VIH

12 juin 2009

Dans le cadre de la réunion 2009 des responsables de la mise en œuvre des programmes sur le VIH/sida qui se tient actuellement à Windhoek en Namibie, les délégués présents ont eu l'occasion de visiter des projets en rapport avec le VIH dans les environs, afin de découvrir ce qui est fait sur le terrain pour soutenir les personnes vivant avec le virus.

Un de ces projets, le Centre de services sociaux Bernhard Nordkamp, propose des formations et des programmes de proximité sur le VIH comprenant prévention, appui médico-social, dépistage volontaire, services de conseil et groupes de soutien post-dépistage, ainsi qu'un programme d'apprentissage extrascolaire.

Depuis sa création en 1999 par l'Action catholique contre le sida, ce lieu, le premier centre confessionnel de soutien et de proximité sur le VIH en Namibie, a accueilli plus de 1500 orphelins et enfants vulnérables. Dans ce centre, les enfants pratiquent le chant choral, reçoivent des cours de musique, suivent une thérapie par l'art et bénéficient d'une aide aux devoirs. Ils ont également accès à une salle informatique qui leur permet d'améliorer leurs connaissances en mathématiques et en anglais à travers des apprentissages assistés par ordinateur.

« Le dévouement du personnel et des bénévoles du centre est impressionnant », a déclaré Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint par intérim de l'ONUSIDA. « C'est l'engagement d'organisations comme celle-ci qui permet de faire vraiment une différence dans la vie des gens au niveau des communautés. »

Le centre organise en outre quotidiennement une soupe populaire pour 130 enfants se trouvant pour la plupart dans le plus grand besoin, notamment des enfants vivant avec le VIH et des orphelins.

Quelques 60 bénévoles travaillent au centre et apportent un réconfort à près de 600 familles à travers des services de soins à domicile. Ce programme concerne également près de 990 orphelins qui reçoivent un soutien psychosocial.

Une autre activité du centre consiste à mettre sur pieds des projets générateurs de revenus pour les personnes vivant avec le VIH. Un de ces projets, appelé « Ruban rouge perlé », assure des revenus à près de 25 familles. D'autres projets portent sur la production de cartes de vœux, de bijoux et de décorations de Noël.

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Le Secrétaire général de l’ONU salue les efforts accomplis pour lutter contre le sida en République démocratique populaire lao

13 mai 2009

Une version de ce reportage a déjà été publiée sur unicef.org
Mr Ban
Au cours d’une récente visite dans un centre pour jeunes de Vientiane, la capitale du pays, Ban Ki-moon a rencontré des représentants de personnes vivant avec le VIH (PVV), notamment M. Kinoy, du Réseau lao des personnes vivant avec le VIH (LNP+).
Photo: UNICEF
Lao PDR/2009/Holmes.

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a salué les efforts entrepris par l’Equipe de pays des Nations Unies et ses partenaires pour soutenir les activités de prévention, de traitement et d’appui médico-social à destination des personnes vivant avec le VIH et pour améliorer la connaissance et la compréhension en la matière en République démocratique populaire (RDP) lao.

Au cours d’une récente visite dans un centre pour jeunes de Vientiane, la capitale du pays, Ban Ki-moon a rencontré des représentants de personnes vivant avec le VIH (PVV), notamment M. Kinoy, du Réseau lao des personnes vivant avec le VIH (LNP+).

M. Kinoy a remercié le Secrétaire général pour l’appui des Nations Unies aux PVV en RDP lao. Il a déclaré qu’il était vital de continuer de garantir un accès gratuit aux services de traitement, de soins et d’appui à toutes les personnes dans le besoin, de lutter contre la stigmatisation et la discrimination à tous les niveaux et de renforcer la participation des PVV à la riposte nationale au sida.

L’Equipe commune des Nations Unies sur le sida en RDP lao soutient les PVV et une plus grande implication des personnes vivant avec le VIH dans de nombreuses régions du pays par le biais d’activités de renforcement des capacités et de soutien direct, ainsi que d’efforts de mobilisation des ressources. L’ONUSIDA plaide pour que les personnes vivant avec le VIH soient pleinement associées à la riposte nationale au sida car il s’agit d’un élément clé de la réussite continue de cette riposte.

L’ONUSIDA, avec un consortium de soutien regroupant plusieurs partenaires, travaille en étroite collaboration avec le LNP+ pour faire du Réseau la « voix » des personnes vivant avec le VIH. Un soutien est également apporté aux groupes de soutiens locaux aux PVV afin de renforcer leurs capacités d’autogestion et de représentation.

Mr Ban and reporters Ban Ki-moon a raconté aux jeunes journalistes sa récente rencontre avec l’UN+ (Groupe des employé(e)s du système des Nations Unies vivant avec le VIH) et leur a affirmé son engagement personnel dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination.
Photo: UNICEF
Lao PDR/2009/Holmes.

« Je suis très impressionné par tout ce que vous faites pour aider les jeunes lao, pour les sensibiliser et leur apprendre l’importance de la prévention au VIH/sida », a déclaré le Secrétaire général à des journalistes d’une émission de radio pour les jeunes, parrainée par l’UNICEF.

Ban Ki-moon a raconté aux jeunes journalistes sa récente rencontre avec l’UN+ (Groupe des employé(e)s du système des Nations Unies vivant avec le VIH) et leur a affirmé son engagement personnel dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination.

Bien que les taux d’infection à VIH soient faibles en RDP lao par rapport à d’autres régions d’Asie du sud-est, certains signes montrent que le VIH gagne du terrain parmi certains groupes d’adolescents.

Au cours de sa visite au centre pour les jeunes de Vientiane, Ban Ki-moon a salué le travail accompli par les jeunes conseillers et volontaires, notamment un groupe de moines bouddhistes, pour aider les personnes vivant avec le VIH à vaincre la stigmatisation et à s’intégrer dans la société.

Soulignant le fait que la riposte mondiale au sida constituait une priorité pour l’ONU, Ban Ki-moon a ajouté qu’il « [était] très important pour la communauté, le gouvernement et les citoyens lao de travailler ensemble, de fournir de bons conseils et un bon appui médico-social, et d’être une bonne source d’encouragement pour les personnes vivant avec le VIH. »

Mr Ban and reporters Au cours de sa visite au centre pour les jeunes de Vientiane, Ban Ki-moon a salué le travail accompli par les jeunes conseillers et volontaires, notamment un groupe de moines bouddhistes, pour aider les personnes vivant avec le VIH à vaincre la stigmatisation et à s’intégrer dans la société.
Photo: UNICEF
Lao PDR/2009/Holmes.

Créé en 2001 sous l’égide de l’Union des femmes lao, le centre pour les jeunes de Vientiane est le fruit d’une initiative pionnière conçue pour encourager le développement des capacités des jeunes et leur autonomisation. Avec l’aide du Fonds des Nations Unies pour la population, de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime et de l’UNICEF, le centre offre les services de conseil-téléphonique sur les questions liées au sida, d’un dispensaire dans le domaine de la santé génésique et d’une éducation par les pairs.
Au début de sa visite au Laos (la première effectuée par un Secrétaire général en près de 25 ans), Ban Ki-moon s’est entretenu avec Son Excellence Choummaly Sayasone, Président de la RDP lao et d’autres dirigeants gouvernementaux. Dans son discours prononcé lors de l’inauguration d’un nouveau siège des Nations Unies, le Secrétaire général a affirmé son optimisme quant à la capacité de la RDP lao de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement et de ne plus faire partie des pays les moins avancés (PMA) d’ici 2020, échéance que le pays s’est fixé.
Le Secrétaire général a qualifié le récent rapport sur les Objectifs du Millénaire pour le développement d’outil de qualité pour le gouvernement et ses partenaires du développement. Afin de parvenir à réaliser les améliorations nécessaires dans plusieurs domaines, il a appelé à un « accroissement des investissements dans le domaine du développement humain, du secteur social et du respect de l’environnement. »

Dans une allocution prononcée devant plus de 200 membres du personnel de l’ONU, Ban Ki-moon a dit qu’encourager un esprit de collaboration entre les diverses institutions de l’ONU était le meilleur moyen d’encourager le développement.

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Consultation technique internationale sur la « prévention positive »

27 avril 2009

Two men and paper Le concept de « prévention positive » fournit une occasion de mettre l'accent sur les besoins de prévention des personnes ayant connaissance de leur séropositivité.

Depuis la mise au point des tests de dépistage du VIH au tout début de l'épidémie, le rôle des personnes vivant avec le VIH dans la prévention constitue un élément important de la riposte au sida. Suite à l'apparition des traitements par association d'antirétroviraux, dont les effets sur la durée et la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH sont significatifs, les appels se sont multipliés afin que ce qu'on appelle la  « prévention positive » soit incorporé dans l'éventail des programmes et services de prévention et de prise en charge.

Le concept de « prévention positive » fournit une occasion de mettre l'accent sur les besoins de prévention des personnes ayant connaissance de leur séropositivité et offre un outil permettant de comprendre les liens importants existant entre prévention, traitement et appui médico-social.

Cependant, malgré l'augmentation des financements destinés à la prévention positive, la perception par beaucoup du concept, de ses objectifs et de ses aspects programmatiques manque de clarté à l'échelle mondiale et régionale, qu'il s'agisse de la population et des représentants des personnes vivant avec le VIH ou des organisations de la société civile et d'autres partenaires.

Par conséquent, le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP+) et l'ONUSIDA ont décidé d'organiser une consultation technique sur le sujet les 27 et 28 avril 2009 en Tunisie, afin d'élaborer une vision commune de la « prévention positive », ainsi que des directives et des plans d'action susceptibles d'influencer les politiques et les programmes.

Le terme même de « prévention positive » sera débattu pendant la consultation technique, car bien qu'il s'agisse du terme le plus communément admis, d'autres termes sont également utilisés par différentes organisations et certains programmes, comme « prévention et prise en charge auprès des personnes vivant avec le VIH/sida » ou « prévention auprès des personnes séropositives ».

Les participants à la consultation représenteront la société civile, les institutions gouvernementales, les organismes coparrainants et le secrétariat de l'ONUSIDA, ainsi que les agences de développement international. La majorité des participants seront des personnes vivant avec le VIH car les débats autour de la prévention positive dans la phase de développement du concept se trop souvent déroulés en leur absence, ce qui a conduit à d'importantes lacunes dans les approches actuelles.

Cette consultation technique fait suite au Sommet sur le leadership des personnes séropositives, qui s'est tenu au Mexique en 2008, et fait partie d'un processus continu visant à assurer que les actions de prévention s'appuient sur un solide consensus parmi les personnes séropositives. Dans ce but, des experts identifieront des stratégies visant à rassembler les expériences et les connaissances des différentes parties prenantes, en particulier des personnes vivant avec le VIH aux niveaux régional, national et local.

Person being tested for HIV Si l'on souhaite aborder correctement les besoins des personnes séropositives en matière de prévention, les personnes ayant connaissance de leur séropositivité doivent être impliquées dans la définition et l'élaboration des programmes.

On attend de la réunion qu'elle facilite l'élaboration d'un ensemble de principes, qui d'une part serviront de base aux travaux des organisations multilatérales, bilatérales, gouvernementales et issues de la société civile pour la mise au point de programmes de prévention positive, et d'autre part orienteront les partenariats entre ces différents intervenants. Les participants élaboreront également des recommandations sur l'intensification des programmes et des politiques, influencées par le contexte local.

Les programmes de « prévention positive »

De nombreux programmes sur le VIH dans le monde cherchent à intégrer des personnes vivant avec le VIH dans leurs actions de prévention. Diverses activités programmatiques sont mises en oeuvre, notamment le soutien aux groupes d'entraide et à la responsabilisation des communautés, le conseil dans le contexte du dépistage du VIH et de la planification familiale, la participation de personnes séropositives aux programmes d'éducation (entre autres par des témoignages personnels), et des activités sur les changements de comportements destinées aux personnes séropositives ou aux partenaires sérodifférents. Les objectifs de ces actions de programmation sont très variables et ne sont pas toujours ni explicites, ni cohérents. Assez souvent, les programmes de prévention positive se concentrent sur le dépistage du VIH et sont donc perçus comme inutiles par les personnes ayant déjà connaissance de leur statut sérologique. La plupart des interventions existantes sont presque entièrement axées sur l'arrêt de la transmission du VIH, ce qui peut avoir des effets contre-productifs pour les programmes basés sur une approche holistique de la prévention et de l'appui médico social auprès des personnes séropositives.

Si l'on souhaite aborder correctement les besoins des personnes séropositives en matière de prévention, les personnes ayant connaissance de leur séropositivité doivent être impliquées dans la définition et l'élaboration des programmes. Une approche de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination fondée sur les droits de l'homme est essentielle au succès de la prévention positive. Cette prévention nécessite un traitement des formes de vulnérabilité sociale comme la pauvreté, la violence fondée sur le sexe, la xénophobie et l'homophobie. Elle est également étroitement liée à l'accès aux traitements et à l'appui médico-social.

Bien que la plupart des gens s'accordent à dire que le succès de la prévention positive se mesure notamment en termes de diminution de la transmission du VIH, beaucoup pensent également que la prévention positive ne doit pas se limiter à la seule prévention des nouvelles contaminations. Le débat sur les besoins en matière de prévention positive doit se pencher sur les efforts effectués par les personnes vivant avec le VIH pour apprendre et mettre en pratique des moyens leur permettant d'améliorer leur propre santé et de prévenir les maladies.

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En mémoire de Lynde Francis : une militante du VIH et une figure phare de l’espoir

03 avril 2009

Sophie Dilmitis,
Alliance mondiale des unions chrétiennes féminines (YWCA), coordonnatrice du VIH et du sida, et représentante régionale pour l’Europe de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW).

Lynde Francis (8 novembre 1947 - 31 mars 2009)

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Lynde Francis (8 novembre 1947 - 31 mars 2009)

Il est des personnes que l’on rencontre et qui nous marquent à jamais. Il est des personnes dont les paroles restent ancrées en nous et dont les conseils nous tiennent à cœur. Lynde était de ces personnes. Pas uniquement à mes yeux, mais pour nombre de gens dans le monde.

Lynde est l’une des premières femmes du Zimbabwe à avoir divulgué sa séropositivité au VIH, et ce afin de soutenir les habitants de ce pays. Lynde avait fondé un groupement appelé the Centre (le Centre), dont les réunions se tenaient dans son salon. Ce groupement s’est ensuite développé pour devenir une organisation à assise communautaire, apportant un appui à des milliers de personnes et dirigée par et pour des personnes vivant avec le VIH. Le centre et les actions que Lynde menait aux niveaux national, régional et international sont devenus son héritage.

Lynde inspirera toujours le respect dans le monde. Ce monde qui gardera en mémoire son plaidoyer et ses activités éducatives touchant l’ensemble des aspects de la gestion intégrée du VIH. On se souviendra d’elle également comme d’une partisane de la participation réelle des personnes vivant avec le VIH (MIPA). Lynde était aussi la représentante régionale pour l’Afrique australe de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW), ainsi qu’un membre fondateur du Pan African Treatment Activists movement (mouvement panafricain pour l’accès aux traitements) (PATAM). Elle a siégé aux conseils d’administration du Women and AIDS Support Network (réseau de soutien pour les femmes touchées par le sida) (WASN), de Community and Enterprise Development Against Stigma (développement communautaire et des entreprises contre la stigmatisation) (CEDAS Trust), et de Zimbabwe Activists on HIV and AIDS (militants du Zimbabwe contre le VIH et le sida) (ZAHA). Membre du groupe régional de référence de l’Initiative œcuménique de lutte contre le VIH et le sida en Afrique (EHEIA), Lynde faisait aussi partie du mécanisme national de coordination du Zimbabwe et était également un membre fondateur du Réseau zimbabwéen des personnes vivant avec le VIH.

Les réalisations de Lynde, notamment dans le domaine du VIH et du sida, sont trop nombreuses pour pouvoir toutes figurer dans cet article. Même si on leur donnait dix vies, bien des personnes ne seraient pas capables de faire tout ce que Lynde a accompli en une seule.

Lynde possédait d’immenses qualités et, à bien des égards, c’était une pionnière. Elle était dotée d’une grande capacité d’écoute et elle savait soulager les autres. C’était une partisane courageuse, une enseignante stimulante, une amie et une mère pour bon nombre d’entre nous chez qui le VIH a été diagnostiqué.

C’est avec une éternelle gratitude que je me rappelle combien elle était disponible pour moi et que j’y réfléchis. Je me demandais si elle adoptait la même attitude avec tous ceux avec qui elle travaillait. Mais plus je la voyais, plus je me rendais compte que Lynde se comportait ainsi avec tout le monde et qu’elle donnait toujours beaucoup d’elle-même. En dépit de toutes les activités qu’elle menait, elle prenait réellement soin des gens. Quant à moi, je savais que Lynde serait toujours à mes côtés.

Sophie Dilmitis, coordonnatrice du VIH et du sida du YWCA et représentante régionale pour l’Europe de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW)

J’ai rencontré Lynde il y a plus d’une dizaine d’années, à l’âge de 22 ans. On venait de diagnostiquer ma séropositivité, et mon médecin avait très peu d’informations sur le VIH. Je me sentais accablée par la vie, et c’est Lynde qui m’a expliqué ce qu’était le VIH, comment le virus agissait et ce que je pouvais faire pour protéger mon organisme. En prenant soin de moi et en s’investissant comme elle l’a fait, elle m’a permis d’avoir la chance de mener la vie que je mène actuellement. Il y a 10 ans, le traitement contre le VIH (thérapie antirétrovirale) n’était pas facilement accessible au Zimbabwe, et la plupart des gens n’avaient pas les moyens de se le procurer. Je ne savais plus où j’en étais et j’essayais d’examiner un grand nombre de possibilités différentes pour trouver ce que je devais faire. De sa voix calme, Lynde m’a fait comprendre qu’elle était d’accord avec mes choix relatifs à ma façon de vouloir mener ma vie tout en étant séropositive. C’est elle qui a pris le temps de dompter la fureur qui s’était emparée de moi, et cela tout en menant des activités avec bien d’autres personnes, en dirigeant une organisation et en conduisant des campagnes nationales.

C’est avec une éternelle gratitude que je me rappelle combien elle était disponible pour moi et que j’y réfléchis. Je me demandais si elle adoptait la même attitude avec tous ceux avec qui elle travaillait. Mais plus je la voyais, plus je me rendais compte que Lynde se comportait ainsi avec tout le monde et qu’elle donnait toujours beaucoup d’elle-même. En dépit de toutes les activités qu’elle menait, elle prenait réellement soin des gens. Quant à moi, je savais que Lynde serait toujours à mes côtés.

Lynde m’a transmis beaucoup, et je souhaiterais partager avec vous ce qui suit:

  1. Nous sommes responsables de notre vie – Un jour, Lynde nous a dit, à moi et à bien d’autres, qu’elle avait une petite boîte de « trucs » qu’elle aurait pu utilisés pour mettre fin à ses jours. Elle l’avait créée quand elle avait découvert sa séropositivité, mais son amour de la vie était tel que cette boîte n’a finalement été pour elle qu’une manière de se rappeler que cela valait la peine de se battre pour rester vivant. Elle a enseigné ce combat à beaucoup de gens et elle leur a appris à devenir responsables de leur vie.
  2. Lynde respectait profondément les gens et leur culture. Elle était dotée d’une incroyable capacité à comprendre les autres et à se mettre à leur place, en dépit des difficultés que cela pouvait parfois présenter. Lynde m’a enseigné qu’il était important d’aller à la rencontre des gens tels qu’ils sont, mentalement, émotionnellement et culturellement, plutôt que de les forcer à venir à soi.
  3. Notre statut de militant ne nous oblige pas à assister à toutes les réunions du monde. Le monde ne va pas s’écrouler sans nous. Les choses se poursuivent, et nous n’avons pas la capacité d’être partout et de tout faire. Certaines personnes vivant avec le VIH ont toujours le sentiment que le temps presse, un sentiment contre lequel Lynde elle-même luttait.

Lynde a vécu pleinement. Il ne fait aucun doute que de nombreuses personnes l’aimaient profondément et louent aujourd’hui sa personnalité et ses actions. Il se peut que Lynde, à l’instar de certains d’entre nous, ait parfois eu peur, mais durant toute la période où je l’ai connue, je ne l’ai jamais vue tourner le dos à un défi. Ouverte, elle était disponible pour tous ceux qui avaient besoin d’elle : elle avait un cœur d’or.

Lynde, tu nous manques à tous. Tu représentais énormément pour nous, et la seule chose que nous puissions faire dorénavant, c’est nous accrocher au souvenir de ta personnalité forte et profonde et faire en sorte que tu continues à vivre en nous tous, dont tu as transformé l’existence. Nous rendons hommage à ta vie et à tout ce que tu as transmis.

En mars de cette année, cela a fait 23 ans que Lynde vivait avec le VIH. Elle laisse derrière elle, dans le monde entier, une immense famille qui compte notamment 10 petits-enfants. Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille et à ses amis. Nous partageons votre peine, car nous prenons la mesure de la vie que Lynde a passée au service de femmes et d’hommes, notamment celles et ceux vivant avec le VIH, ainsi que de son indéfectible dévouement pour les jeunes.

Pour nous tous, Lynde restera une figure phare de l’espoir.

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