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Maintenir la dynamique de la riposte au sida dans le monde
24 avril 2019
24 avril 2019 24 avril 2019Lors d’une visite en Afrique du Sud, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a formulé la mise en garde suivante : la riposte mondiale au sida se trouve à un point d’inflexion, auquel les acquis obtenus jusqu’ici pourraient facilement s’inverser, sauf si des actions urgentes sont entreprises pour atteindre les objectifs fixés pour 2020 et les buts ambitieux définis pour la décennie à venir.
Dans un entretien avec le Ministre de la Santé sud-africain, Aaron Motsoaledi, M. Sidibé a félicité le pays pour ses progrès accomplis à ce jour et encouragé le gouvernement à accélérer l’action pour atteindre les objectifs ambitieux qui mettront la riposte au VIH sur un chemin durable pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030. M. Sidibé a déclaré qu’il était temps d’exploiter pleinement le pouvoir des communautés pour combler les lacunes restantes dans les objectifs de traitement 90-90-90 de l’ONUSIDA.
Lors d’une rencontre avec la Première dame d’Afrique du Sud, Tshepo Motsepe, M. Sidibé a encouragé cette dernière à utiliser sa voix et sa popularité pour autonomiser les personnes qui n’ont pas de visibilité et n’ont pas accès aux services, en insistant particulièrement sur l’importance d’ouvrir aux adolescentes l’accès au vaccin contre le papillomavirus humain pour la prévention du cancer du col de l’utérus.
Mme Motsepe a fait part de sa volonté de s’engager sur les questions nationales et internationales dans l’intérêt du développement social. « La santé, ce n’est pas simplement l’absence de maladie », a-t-elle indiqué. « Certains m’appellent la Première dame, d’autres l’épouse du Président, mais quel que soit mon titre, je suis une travailleuse sociale pour l’Afrique du Sud ».
M. Sidibé a également rencontré l’ancien Président sud-africain Kgalema Motlanthe et l’a encouragé à faire en sorte que les gens restent conscients des risques sérieux de perdre la dynamique de la riposte au sida, et notamment de la nécessité d’impliquer davantage les hommes dans le dépistage du VIH et l’observance du traitement.
M. Motlanthe, qui est membre de Champions for an AIDS-free Generation en Afrique, a fait part de son appréciation des efforts menés par M. Sidibé tout au long de sa carrière, notamment en tant que Directeur exécutif de l’ONUSIDA. Il a fait remarquer que M. Sidibé n’avait cessé de définir les étapes cruciales dans les progrès de la riposte au sida, et d’en plaider la cause.
« Vous avez toujours répondu présent », a-t-il déclaré.
Lors de son séjour à Johannesburg, M. Sidibé s’est adressé aux directeurs des bureaux nationaux de l’ONUSIDA en Afrique orientale et australe. Il leur a rappelé la vocation première de l’ONUSIDA : répondre aux besoins des personnes vivant avec le VIH et des personnes exposées au risque d’infection. En tant qu’organisation œuvrant dans le domaine de la santé, il a souligné que l’ONUSIDA jouait un rôle unique dans la défense des droits des personnes vulnérables, en s’engageant fermement aux côtés de la société civile et en insistant sur le fait que personne ne devait subir de discrimination à cause de son mode de vie ou de ses choix amoureux.
« L’ONUSIDA n’est pas une organisation pilotée par la logistique ou le matériel », a-t-il déclaré. « C’est une organisation qui place l’humain au cœur de son action ».
« La riposte au sida, notamment en Afrique orientale et australe, délivre des enseignements et des approches qui permettent d’assurer la pérennité à travers le leadership politique, la mobilisation des ressources et l’engagement des communautés », a-t-il ajouté.
« Si les gens sont derrière vous, vous avez vraiment les moyens de rendre le monde meilleur. »
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Le Malawi lance sa cellule de surveillance sanitaire
12 avril 2019
12 avril 2019 12 avril 2019Le Malawi vient tout juste de lancer sa cellule de surveillance sanitaire, une plate-forme logicielle destinée à aider le gouvernement à prendre des décisions éclairées sur les politiques et les programmes en matière de santé, notamment sur le VIH.
Cet outil innovant vient renforcer les systèmes d’information nationaux grâce à une visualisation en temps réel des données issues de multiples ensembles. Il permettra aux dirigeants et aux responsables des programmes d’améliorer les programmes de santé, dans le but d’atteindre les objectifs 90–90–90 selon lesquels, d’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH devront connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes devront être sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement devront présenter une charge virale indétectable.
Le Malawi a fait d’énormes progrès dans sa riposte au VIH. En 2017, 90 % des personnes vivant avec le VIH dans le pays connaissaient leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 71 % de ces personnes avaient accès au traitement et 61 % des personnes vivant avec le VIH présentaient une charge virale indétectable. Environ 1 million de personnes vivent avec le VIH au Malawi, et en 2017 les nouvelles infections à VIH avaient reculé de 40 % par rapport à 2010. Toutefois, les infections à VIH chez les jeunes femmes et les adolescentes âgées de 15 à 24 ans sont restées élevées et représentent plus d’une nouvelle infection sur quatre chaque année.
Dans son discours à l’occasion du lancement de la cellule de surveillance sanitaire dans la capitale, Lilongwe, le Président du Malawi, Arthur Peter Mutharika, a déclaré que cet outil était un important pas en avant.
« La cellule de surveillance sanitaire est la démonstration de l’engagement de mon gouvernement en matière de responsabilisation et de transparence », a indiqué M. Mutharika. « Mon souhait est que cette cellule nous montre sur quoi nous devons nous concentrer pour progresser encore davantage vers un Malawi en meilleure santé ».
Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a ajouté que ce lancement viendrait renforcer le secteur de la santé dans le pays.
« La cellule de surveillance sanitaire est une innovation capitale, car elle diffuse des données en temps réel qui permettent une meilleure compréhension de l’épidémie de VIH dans le pays et d’autres problèmes sanitaires », a déclaré M. Sidibé lors du lancement. « Elle va orienter la riposte du Malawi et aider ses dirigeants à combler les lacunes, pour faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte alors que le pays se met sur les rails pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030 ».
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Leçons sur l’évaluation
02 avril 2019
02 avril 2019 02 avril 2019« Le fait que quelque chose soit difficile à évaluer ne le rend pas impossible », affirme Anna Downie, responsable de l’information stratégique chez Frontline AIDS. Poursuivant sa réflexion sur la difficulté d’évaluer la sensibilisation, la formation de coalitions, la conclusion de nouveaux partenariats et le renforcement des capacités dans les communautés, elle ajoute : « Pour réussir, il est essentiel de laisser la place à l’innovation, d’écouter les retours des communautés sur ce qui est important pour elles et de les impliquer dès le départ pour que tout le monde recherche le même résultat, de manière à ce que l’évaluation soit vraiment utile ».
Mme Downie fait partie des experts qui se sont réunis au siège de l’ONUSIDA le 29 mars à Genève, en Suisse, pour la première consultation de l’ONUSIDA sur l’évaluation. Dans le but d’éclairer la nouvelle politique de l’ONUSIDA en matière d’évaluation, qui doit être présentée lors de la réunion du Conseil de Coordination du Programme (CCP) de l’ONUSIDA en juin, les participants ont échangé sur les enseignements qu’ils ont tiré de leur travail sur l’évaluation.
« Produire des évaluations qui soient indépendantes, crédibles et utiles, telle est la base de notre travail », a déclaré Susanne Frueh, Présidente du Groupe d’évaluation des Nations Unies et Présidente de la consultation.
Le rôle central des pays dans le soutien en faveur d’une fonction d’évaluation solide et indépendante au sein de l’ONUSIDA a été mis en avant. L’accent a également été mis sur la nécessité d’avoir des fonds dédiés pour l’évaluation, pour que la fonction d’évaluation soit indépendante et pour la transparence dans la nomination des responsables de cette fonction. La crédibilité et l’expertise du personnel du bureau d’évaluation, la création d’un comité consultatif indépendant et la nécessité de protéger le bureau contre toute politisation ont également été évoquées.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a souligné l’importance de la fonction d’évaluation. « Nous ne pourrons pas transformer ou pérenniser nos acquis dans la riposte au sida si nous ne tirons pas d’enseignements clairs de ce que nous faisons. Nous ne pourrons pas accélérer le rythme de l’action et aider les pays à intensifier leurs actions si nous ne sommes pas capables de partager le fruit de notre travail et l’expérience acquise », a-t-il expliqué.
Les participants ont convenu qu’il était essentiel non seulement d’assurer une dimension forte en termes de genre et d’équité dans les évaluations, mais aussi de mesurer ce qui fonctionnait et de répertorier les résultats dans le domaine de l’égalité des sexes et des droits de l’homme, qui sont les clés de voûte de la riposte au sida. Trianguler les données sur les droits de l’homme avec la société civile est un bon moyen de faire en sorte que l’évaluation dépeigne un tableau complet. L’importance d’évaluer l’appui fourni par l’ONUSIDA lorsque les grands donateurs font la transition depuis les pays a également été mis en avant.
À moyen et long terme, les participants ont souligné la nécessité de renforcer les capacités des jeunes évaluateurs et d’envisager de travailler avec le nombre croissant d’entreprises d’évaluation dans l’hémisphère Sud.
La politique de l’ONUSIDA sur l’évaluation doit recevoir sous peu une dernière série de commentaires de la part des parties prenantes. Elle fera ensuite l’objet d’un examen par les pairs au sein du Groupe d’évaluation des Nations Unies avant d’être présentée au CCP de l’ONUSIDA pour validation.
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31 octobre 2024


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L’ONUSIDA présente un nouveau plan visant à créer un environnement sain, équitable et favorable pour le personnel de l’ONUSIDA
01 avril 2019 01 avril 2019
GENÈVE, 1er avril 2019 — L’ONUSIDA a présenté un nouveau plan d’action aux membres de son Conseil de Coordination du Programme (CCP), réuni en session spéciale le 28 mars 2019. Ce plan d’action définit une série de domaines prioritaires sur lesquels l’ONUSIDA va travailler afin de créer une culture organisationnelle positive et d’accroître la sensibilisation des cadres et du personnel vis-à-vis de leurs responsabilités, de leurs droits et de leurs devoirs.
« Nous sommes en train de transformer un moment difficile en un moment d’opportunité », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Notre plan d’action a pour but de changer les choses et il va nous aider à créer un environnement de travail inclusif exemplaire sur lequel tout le monde à l’ONUSIDA s’engage. Cela nous permettra ensuite d’être plus efficaces dans notre travail pour en finir avec l’épidémie de sida ».
Il a répété que les ressources humaines de l’ONUSIDA représentaient son plus grand atout, et souligné que l’équipe de direction s’engageait en faveur du changement, de la responsabilisation et de la transparence. Il a ajouté que le plan avait été conçu en mettant le personnel au cœur de l’action et que ce dernier avait joué un rôle capital en contribuant au plan d’action et à son élaboration.
Lors de cette réunion, le CCP a pu entendre Laurie Newell, Présidente du groupe de travail du CCP visant à renforcer son rôle de suivi et d’évaluation de la politique de tolérance zéro en matière de harcèlement, y compris sexuel, d’intimidations et d’abus de pouvoir au sein de l’ONUSIDA. Mme Newell a expliqué que le groupe de travail allait soutenir l’ONUSIDA pour qu’il devienne une organisation exemplaire au sein du système des Nations Unies en termes de tolérance zéro sur le harcèlement et d’engagement en faveur de la dignité et du respect au travail. Le groupe de travail a particulièrement apprécié l’implication des membres du personnel dans l’élaboration du plan d’action en tant que modèle pour le système des Nations Unies.
Les membres du CCP ont fait part de leur soutien en faveur du plan d’action et encouragé l’ONUSIDA à poursuivre sa mise en œuvre et son amélioration. Ils ont exprimé leur souhait de voir le plan d’action devenir un précurseur au sein du système des Nations Unies dans la lutte contre le harcèlement sur le lieu de travail. Ils ont également renouvelé leur soutien au groupe de travail du CCP et déclaré qu’ils attendaient avec impatience ses recommandations prévues pour la réunion du CCP au mois de juin.
Le CCP a également entendu Youri Ambrazevich, Représentant permanent du Bélarus au Bureau des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève et Président du Comité de recherche pour la sélection du prochain Directeur exécutif de l’ONUSIDA. Il a demandé l’aide du CCP pour le Comité de recherche afin de veiller à ce que le processus reste équitable et confidentiel pour tous les candidats et sollicité le soutien du CCP pour proposer un groupe aussi élargi que possible de candidats hautement qualifiés. Le CCP a confirmé sa confiance envers le Comité de recherche et attend les débats qui auront lieu lors de sa 44e réunion en juin 2019 concernant la liste proposée des candidats présélectionnés.
Les membres du CCP et les représentants des États membres des Nations Unies, des organisations internationales, de la société civile et des organisations non gouvernementales ont assisté à la session spéciale du CCP, qui était présidée par Li Mingzhu, membre de la Commission pour la santé nationale en Chine, aux côtés des États-Unis d’Amérique qui assuraient la vice-présidence et du Bélarus en tant que rapporteur.
Le rapport du Directeur exécutif de l’ONUSIDA au Conseil et les décisions de Conseil peuvent être consultés ici.
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Les Nations Unies et l’UA ensemble pour le développement durable
27 mars 2019
27 mars 2019 27 mars 2019« Nous ne pouvons pas avoir de développement durable sans une paix durable. Nous ne pouvons pas non plus bâtir un avenir sûr pour tous sans lutter contre les causes profondes de nos conflits et de nos vulnérabilités », a déclaré Amina Mohammed, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies.
Mme Mohammed s’exprimait à Marrakech, au Maroc, à l’occasion de la vingtième session du Mécanisme de coordination régional pour l’Afrique (RCM-Afrique), un organe conjoint des Nations Unies et de l’Union africaine qui soutient le développement de l’Afrique.
« Les Nations Unies travaillent avec l’Union africaine pour tenter de sortir de la pauvreté les 47 % de personnes du continent qui vivent encore sous le seuil de pauvreté, amener l’électricité jusque dans les foyers de 500 millions de personnes qui n’y ont pas accès et recueillir les 60 milliards de dollars nécessaires pour autonomiser les femmes africaines », a expliqué Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies.
Sarah Anyang Agbor, Commissaire de l’Union africaine chargée des Ressources humaines, de la Science et de la Technologie, a encouragé les participants à faire leur le principe de « l’Ubuntu ». « C’est ma, votre, notre responsabilité de renforcer la collaboration en faveur des réformes ».
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a co-présidé une table ronde avec Mme Anyang Agbor lors de cette session du RCM-Afrique. Durant cette table ronde, intitulée « Amplifier les solutions durables, y compris en abordant le lien entre développement et déplacement forcé », les participants ont noté que plus d’un tiers des personnes déplacées dans le monde étaient en Afrique. Les participants ont convenu de la nécessité de comprendre et de traiter les causes profondes du déplacement et de s’appuyer sur ce qui est notoirement efficace pour rompre le cycle de la vulnérabilité. M. Sidibé a souligné que le fait de promouvoir des sociétés résilientes suppose d’abord de lutter contre les inégalités de revenus.
La session du RCM-Afrique s’est tenue les 23 et 24 mars.
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La Journée internationale des Droits des Femmes en Éthiopie
12 mars 2019
12 mars 2019 12 mars 2019Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a célébré la Journée internationale des Droits des Femmes à Addis Abeba, en Éthiopie, lors d’un événement organisé par le Ministère des Femmes, de la Jeunesse et de l’Enfance, avec le soutien de l’ONUSIDA. Cet événement a rassemblé des femmes de premier plan et des représentantes d’associations féministes de tout le pays. S’adressant aux participants, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a souligné que les femmes étaient « les piliers de la nation ».
Yalem Tsegaye, Ministre des Femmes, de la Jeunesse et de l’Enfance, a quant à elle mis en avant l’initiative Jegnit. Jegnit signifie « héroïne » : il s’agit d’un mouvement novateur mené par le gouvernement éthiopien et destiné à autonomiser les femmes et à favoriser leur accès à un plus grand nombre de postes de premier rang, aussi bien au niveau communautaire que politique.
Lors de cet événement, M. Sidibé a également rendu hommage au Premier ministre éthiopien et à son gouvernement pour leurs réformes audacieuses dans la lutte contre les inégalités entre les sexes, avec la nomination de femmes à des postes à responsabilité dans tous les secteurs. Il a félicité le Premier ministre pour avoir appliqué la parité au sein de son gouvernement.
« L’heure est venue de promouvoir l’autonomisation des femmes et des filles, car la fin de l’épidémie de sida relève davantage d’un rééquilibrage des pouvoirs que de la santé. Cela signifie qu’il faut donner la priorité aux filles et aux jeunes femmes dans le cadre d’un véritable partenariat avec elles. Cela signifie qu’il faut donner plus d’options et de vrais choix aux adolescentes et aux jeunes femmes », a déclaré M. Sidibé.
Pendant son séjour à Addis Abeba, M. Sidibé a rencontré Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, première femme à occuper ce poste en 60 ans, afin de discuter de la poursuite de la collaboration sur les ripostes durables au sida à travers le continent africain.
M. Sidibé a également rencontré Amira Elfadil, Commissaire aux Affaires sociales de l’Union africaine. En cette année 2019, l’ONUSIDA et l’Union africaine célèbrent 20 ans d’un partenariat ciblé sur la fin de l’épidémie de sida en Afrique.
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À l’occasion de la Journée internationale de la femme, l’ONUSIDA appelle à davantage d’actions visant la protection des jeunes femmes et des adolescentes
08 mars 2019 08 mars 2019Chaque jour, 460 adolescentes contractent le VIH et chaque semaine, 350 adolescentes décèdent de maladies liées au sida.
GENÈVE, 8 mars 2019 — À l’occasion de la Journée internationale de la femme, l’ONUSIDA exhorte les pays à intensifier les mesures de protection des jeunes femmes et des adolescentes contre le VIH.
Les maladies liées au sida restent la principale cause de décès chez les femmes âgées de 15 à 49 ans dans le monde. En 2017, 66 % des nouvelles infections à VIH chez les 10 à 19 ans concernaient des femmes dans le monde. En Afrique orientale et australe, 79 % des nouvelles infections à VIH chez les 10 à 19 ans concernaient des femmes.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé a déclaré : « Il existe un cercle vicieux d’inégalités entre les sexes, de violence sexiste et d’infection à VIH dans de nombreuses régions du monde. L’oppression et les déséquilibres de pouvoir doivent être inversés et les masculinités néfastes abordées de manière à ce que les femmes et les filles aient le plein contrôle sur leur santé et leurs droits sexuels ».
Il reste encore beaucoup à faire pour atteindre les jeunes en matière de prévention, de traitement et de soins du VIH. Les jeunes femmes et les adolescentes sont particulièrement laissées pour compte. La violence sexiste, l'exploitation sexuelle et la consommation de drogue font partie des nombreux facteurs susceptibles d'accroître la vulnérabilité des jeunes femmes et des adolescentes au VIH.
Les efforts visant à mettre fin au sida sont sapés dans les contextes où les droits fondamentaux des jeunes femmes et des adolescentes, notamment leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive, ne sont pas protégés. Les pays doivent donc adopter des lois et politiques permettant aux jeunes femmes et aux adolescentes d'accéder aux services, notamment à la protection sanitaire et sociale, afin de les aider à revendiquer leur droit à la santé.
Le droit international donne aux personnes, notamment aux jeunes femmes et aux adolescentes, le droit d'accéder à des services leur permettant de protéger leur santé sexuelle et reproductive. Cependant, dans 45 pays du monde, des lois obligent toujours les personnes de moins de 18 ans à obtenir le consentement de leurs parents pour pouvoir subir un test de dépistage du VIH.
La protection sociale, l'éducation, notamment l'éducation sexuelle intégrale, et les services de prévention du VIH intégrés aux services de santé sexuelle et reproductive améliorent la santé des jeunes femmes et des adolescentes et renforcent leur autonomie. Une étude sud-africaine a montré que la prévalence du VIH chez les filles ayant terminé leurs études secondaires était environ la moitié de celle des filles qui ne l’avaient pas fait (8,6 % contre 16,9 %). Les résultats se sont avérés similaires pour des enfants qui ont accès à l'enseignement primaire universel au Botswana, au Malawi et en Ouganda.
Investir dans l'éducation. Investir dans le VIH et d’autres services de santé. Prévenir et protéger les femmes et les filles contre la violence. Éradiquer les pratiques néfastes telles que les mariages précoces, forcés et les mariages d'enfants. Promouvoir les droits des femmes. Grâce à ces actions, les jeunes femmes et les adolescentes peuvent être protégées du VIH et le monde peut contribuer à éliminer le sida d’ici 2030.
Contact
ONUSIDA GenèveAnne-Claire Guichard
tel. +41 22 791 2321
guicharda@unaids.org
Média de l'ONUSIDA
tel. +41 22 791 42 37
communications@unaids.org
Press centre
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L'ONUSIDA demande que des mesures soient prises pour modifier les lois discriminatoires afin de rétablir la dignité, le respect et sauver des vies
01 mars 2019 01 mars 2019À l'occasion de la Journée zéro discrimination, l'ONUSIDA appelle les pays à examiner les dispositions discriminatoires de leurs lois et politiques et à apporter des changements positifs pour garantir l'égalité, l'inclusion et la protection de tous
GENÈVE, 1er mars 2019—En 2018, un certain nombre de pays ont pris la décision historique de modifier les lois et projets de loi discriminatoires. La Cour suprême de l'Inde a invalidé l'article 377 du Code pénal, qui pénalisait les relations sexuelles entre personnes de même sexe, les Philippines ont abaissé l'âge du consentement au test volontaire de dépistage du VIH sans qu'il soit nécessaire d'obtenir le consentement d'un parent ou d'un tuteur légal et le Malawi a écarté les dispositions d'un projet de loi qui aurait pénalisé la non-divulgation, l'exposition et la transmission du VIH.
La Journée zéro discrimination donne à l'ONUSIDA l'occasion de rappeler l'égalité de toutes les personnes, en matière de dignité et de valeur, consacrées dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme ; et appelle à agir pour modifier les lois et pratiques discriminatoires, qui constituent un obstacle d'envergure à l'accès à la santé et à d'autres services. .
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé a déclaré, « Des violations des droits de l'homme se produisent dans le monde entier à cause de lois et de pratiques discriminatoires. Les lois doivent protéger et non causer du préjudice. Tous les pays doivent examiner attentivement leurs lois et leurs politiques afin de garantir l'égalité et la protection de tous, sans exception ».
La sensibilisation, la mobilisation et des actions concrètes sont essentielles. Lors de la Journée zéro discrimination, l'ONUSIDA propose des actions spécifiques que les individua, les organisations de la société civile, les parlementaires et les organisations de donateurs peuvent entreprendre pour modifier les lois discriminatoires. Celles-ci vont du soutien aux personnes touchées par une loi discriminatoire, à l'adhésion à une organisation non gouvernementale en passant par le dépôt d'amendements à la loi et l'appel à un réexamen de la législation.
Faire un changement positif est possible et une loi peut être modifiée ou abolie à travers différentes approches. Parmi celles-ci :
- La réforme ou la suppression des lois par le biais de processus et vote des parlementaires.
- Il est donc essentiel de sensibiliser les parlementaires, comme cela a été fait lors de la révision des lois sur le VIH aux Philippines et des projets de loi au Malawi.
- Dans de nombreux pays, les tribunaux ont le pouvoir d’annuler des lois discriminatoires. Cette annulation peut être faite si une personne ou une organisation touchée par la loi intente une action en justice et gagne grâce à des arguments en faveur du changement.
- L'affaire de la Cour suprême de l'Inde, qui a supprimé l'article 377 en 2018, en est un exemple frappant.
- Dans certains pays, les citoyens ou les politiciens peuvent proposer une réforme législative par le biais d'une pétition et demander un vote ou un référendum national.
- C'est une méthode standard de législation en Suisse.
L'ONUSIDA a recensé une série de lois discriminatoires, qui entravent l'accès aux services de santé et aux services sociaux, limitent la liberté de mouvement et violent les droits de l'homme.
En 2018 :
- Au moins 20 pays ont imposé des restrictions de voyage d'une certaine forme aux personnes vivant avec le VIH.
- Environ 29 pays ont déclaré exiger le consentement du mari ou du partenaire de la femme pour son accès aux services de santé sexuelle et reproductive.
- Cinquante-neuf pays ont indiqué que la loi, les règlements ou les politiques prévoyaient un test de dépistage obligatoire du VIH pour les permis de mariage, de travail ou de résidence ou pour certains groupes de personnes.
- Dix-sept pays ont incriminé les personnes transgenres.
- Quarante-cinq pays avaient des lois imposant le consentement des parents aux adolescents et aux jeunes de moins de 18 ans pour accéder aux services de dépistage du VIH.
- Trente-trois pays ont légalement imposé la peine de mort pour des infractions liées à la drogue.
- Les relations sexuelles entre personnes de même sexe ont été pénalisées dans au moins 67 pays et territoires du monde entier.
L’ONUSIDA collabore activement avec les partenaires des Nations Unies, les gouvernements et les organisations de la société civile pour modifier ces lois dans le cadre du Partenariat mondial pour l’élimination de toutes les formes de stigmatisation et de discrimination liées au VIH.
Campagne zéro discrimination, 2019 - Agir pour changer les lois discriminatoires.
Contact
ONUSIDA GenèveAnne-Claire Guichard
tel. +41 22 791 2321
guicharda@unaids.org
UNAIDS Media
tel. +41 22 791 42 37
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Des populations en bonne santé pour des économies saines en Afrique
15 février 2019
15 février 2019 15 février 2019Des populations en bonne santé jouent un rôle important dans la croissance économique à long terme de l’Afrique, en augmentant les gains économiques grâce à une productivité accrue, à la création d’emplois et à la promotion de l’égalité. Pourtant, les systèmes de santé africains nécessitent des investissements considérables afin de répondre aux besoins de ces populations et de tenir compte de l’évolution des maladies sur le continent.
Malheureusement, la prise en charge médicale en Afrique est limitée par un manque de fonds publics et un financement par des donateurs restreint et imprévisible. Dans le cadre d’efforts innovants visant à trouver un moyen durable de renforcer les systèmes de santé nationaux à travers le continent, des responsables des secteurs public et privé africains se sont réunis le 12 février lors du Forum Afrique Entreprises : Santé, afin de promouvoir le dialogue et de recenser les opportunités de collaboration.
« Donner la priorité à la santé est un choix politique et les dépenses de santé doivent être considérées comme un investissement et non comme un coût. Les investissements dans la santé sont des investissements dans le capital humain », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien, a ajouté : « Nous avons besoin de soins de santé abordables et de qualité pour tout le monde, qui soient supervisés par les gouvernements et le secteur privé dans un cadre de travail collaboratif afin de permettre un accès équitable ».
Lors de cet événement organisé à Addis Abeba, en Éthiopie, en marge de la 32e session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine, le rapport Santé et croissance économique en Afrique a été présenté. Ce rapport va permettre d’orienter les investissements et de créer des modèles autour de la santé en Afrique. Il met en avant les opportunités sur lesquelles les gouvernements et le secteur privé peuvent travailler ensemble pour améliorer les résultats en matière de santé et assurer des soins de qualité accessibles à tous.
« D’ici à 2030, on estime que 14 % de toutes les opportunités économiques dans le domaine de la santé et du bien-être se situeront en Afrique, au deuxième rang seulement derrière l’Amérique du Nord. Il s’agit d’une immense opportunité pour le secteur privé », a déclaré Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique.
L’événement a également été l’occasion de lancer l’African Business Coalition for Health (Coalition des entreprises africaines pour la santé), une plate-forme conçue pour mobiliser un noyau dur de champions du secteur privé afin de débloquer les synergies et de faire progresser les résultats en matière de santé dans le but de bâtir des économiques saines dans toute l’Afrique.
« Il est évident que les gouvernements africains ne peuvent pas à eux seuls résoudre les problèmes de santé du continent. Nous n’avons pas d’autre alternative que de nous tourner vers le secteur privé pour compléter les financements gouvernementaux », a déclaré Aigboje Aig-Imoukhuede, Président de l’Initiative africaine pour la gouvernance et Co-président de GBC Health.
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L’Éthiopie montre que les communautés sont à la hauteur
15 février 2019
15 février 2019 15 février 2019Le projet Community, Health Education and Knowledge Building (CHECK – Communauté, éducation à la santé et développement des connaissances) mené en Éthiopie est un projet collaboratif commun de l’Agence italienne pour la coopération et le développement (IACS) et de l’ONUSIDA. Ce projet a pour but de soutenir la sensibilisation sur la prévention du VIH et d’accroître la demande et le recours aux services de santé anti-VIH et autres, y compris sur les maladies non transmissibles.
Le projet est géré par l’intermédiaire de quatre partenaires d’exécution à Awasa, dans la Région des nations, nationalités et peuples du Sud, en Éthiopie. Il cible les femmes, les jeunes et les personnes vivant avec le VIH, y compris les personnes âgées, les professionnelles du sexe, les détenus et les employés de grands projets du secteur privé.
Le 7 février, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Tibero Chiari, Directeur de l’IACS, et Seharla Abdulahi, Ministre de la Santé éthiopienne, ont visité trois sites de mise en œuvre du projet CHECK afin d’évaluer les progrès et de rencontrer les bénéficiaires du projet.
« Le VIH crée des déchirures dans le tissu social qui nous relie tous ensemble. Mais en Éthiopie, les liens communautaires intègrent des anticorps qui permettent de contrer le VIH. Quand la communauté dispose des bonnes connaissances, elle est capable de rompre le cercle du VIH et de créer des liens plus forts entre les gens », a déclaré M. Chiari.
L’Association Tilla de femmes séropositives gère un centre de broderie qui soutient les femmes vivant avec le VIH à Awasa à travers des activités génératrices de revenus. Dans ce centre, les femmes vivant avec le VIH fabriquent toutes sortes d’articles brodés et tricotés, par exemple des maillots scolaires et des uniformes pour le secteur de la sécurité. Non seulement le centre apporte une aide financière aux femmes qui travaillent ici, mais il leur offre aussi un espace sûr et un appui émotionnel.
« Tilla, c’est un peu comme la maison de maman », explique Aster Kebede, une femme vivant avec le VIH qui travaille au centre. « C’est ma maison, mon école, mon lieu de travail… c’est tout pour moi ».
À quelques pas de Tilla se trouve l’Association Medhin de personnes âgées vivant avec le VIH, qui a le même impact sur ses membres. Beaucoup d’entre eux évoquent les conséquences que la stigmatisation et la discrimination ont eues sur leur vie, en particulier par rapport à leur statut de personnes âgées vivant avec le VIH, ainsi que la perte d’un mari, d’une épouse, d’un foyer ou d’un revenu à cause de la stigmatisation. L’association propose également de petites bourses à un grand nombre de ses membres, qui utilisent ce financement catalyseur pour générer des revenus, créer de petites entreprises et améliorer leur vie.
« Medhin m’a redonné confiance en moi », raconte Bizunesh Kensa, une femme vivant avec le VIH âgée de 64 ans. « Je ne me sens plus vulnérable et je ne m’inquiète plus ».
Le Parc industriel d’Awasa est un mégaprojet qui emploie 28 000 personnes, dont 92 % de jeunes femmes qui, pour un grand nombre d’entre elles, sont originaires des zones rurales de la région. Par l’intermédiaire du projet CHECK, le Bureau régional de la santé d’Awasa a produit et diffusé des supports documentaires sur la prévention du VIH et la santé sexuelle et reproductive pour les employés de ce mégaprojet.
« Ces projets montrent que ce qui compte le plus, c’est la vie des individus. Ils sont la preuve du pouvoir des projets à base communautaire pour rétablir la dignité des personnes vivant avec le VIH et leur redonner espoir en l’avenir », a déclaré M. Sidibé.