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L’OPDAS va élargir son champ d’activité

14 février 2019

L’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH/sida (OPDAS) a annoncé qu’elle était sur le point d’élargir son champ d’activité afin d’incorporer un spectre plus étendu de questions de développement concernant le continent. L’OPDAS a également changé de nom pour devenir l’Organisation des Premières dames d’Afrique pour le développement (OPDAD) et a adopté une vision intitulée « Une Afrique développée avec des enfants, des jeunes et des femmes en bonne santé et autonomes ».

Lors de son assemblée générale organisée à Addis Abeba, en Éthiopie, le 11 février, l’OPDAD nouvellement créée a adopté son plan stratégique pour 2019-2023, qui décrit les principales thématiques sur lesquelles les premières dames travailleront. En font notamment partie la poursuite de l’objectif de réduction des nouvelles infections à VIH et de la mortalité due au sida, les maladies non transmissibles, l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et des jeunes, la santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile, la sécurité sociale et la protection sociale.

Rendant hommage à M. Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, la Première dame du Burkina Faso et Présidente de l’OPDAD, Sika Kaboré, a déclaré : « Ce que nous retiendrons de la carrière de Michel Sidibé, c’est que nous pouvons atteindre des objectifs ambitieux si nous y croyons, si nous unissons nos forces de manière stratégique et si nous gardons foi en nos populations et dans les valeurs africaines de solidarité et de partage ». Plusieurs premières dames ont également prononcé quelques mots de soutien et d’appréciation concernant les nombreuses années de leadership et d’engagement de M. Sidibé, et ce dernier s’est vu remettre un certificat de reconnaissance.

« L’ONUSIDA travaille main dans la main avec l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH/sida depuis sa toute première réunion en 2002. J’ai eu le privilège d’être présent à l’époque et j’ai le privilège d’être encore avec vous aujourd’hui. Je vous invite toutes à rester engagées pour en finir avec le sida, car ensemble nous pouvons garantir un avenir meilleur à nos enfants et nos jeunes, et une génération sans sida », a déclaré M. Sidibé.

Les premières dames se sont engagées à poursuivre leurs travaux sur l’une de leurs campagnes phares, « Free to Shine », visant à mettre fin à l’épidémie de sida chez les enfants, les adolescents et les jeunes et à maintenir leurs mères en bonne santé. À ce jour, la campagne a été lancée dans 15 pays d’Afrique, dont beaucoup l’ont intégrée dans leurs plans nationaux de lutte contre le VIH. L’ONUSIDA est en train de mobiliser des fonds supplémentaires pour le lancement de Free to Shine au Zimbabwe et en Sierra Leone, avec un déploiement qui débutera en 2019.

Feature Story

L’ONUSIDA reçoit le Prix Science et médecine lors des 25e Steve Chase Awards

12 février 2019

Le Desert AIDS Project a décerné son prestigieux prix en Science et médecine à l’ONUSIDA. Le prix a été remis à Gunilla Carlsson, la Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, Gestion et gouvernance, lors des 25e Annual Steve Chase Humanitarian Awards à Palm Springs, aux États-Unis, le 9 février.

« L’ONUSIDA est profondément honoré de recevoir le prix Science et médecine d’une organisation telle que le Desert AIDS Project, qui a apporté, et continue d’apporter, une contribution aussi remarquable à la riposte au sida. Nous acceptons cette récompense au nom de toutes les personnes qui font en sorte que personne ne soit laissé pour compte ou exclu des services anti-VIH vitaux », a déclaré Mme Carlsson.

Mme Carlsson a été rejointe sur scène par Musah Lumumba El-nasoor, Chef d’équipe de l’Alliance des jeunes d’Afrique australe et orientale sur la santé sexuelle et reproductive et le VIH.

« L’ONUSIDA mobilise les soutiens politiques, donne le tempo et fixe l’agenda mondial, pour veiller à ce que la recherche scientifique bénéficie des ressources et des outils nécessaires pour donner des résultats utiles à tous, y compris ceux qui sont en marge de la société », a déclaré M. El-nasoor.

Baptisée ainsi en hommage à l’un des premiers soutiens financiers du Desert AIDS Project, le designer Steve Chase, la cérémonie des Steve Chase Humanitarian Awards est le plus grand événement de collecte de fonds annuel pour le Desert AIDS Project et une manifestation d’envergure sur le calendrier mondain de Palm Springs.

Steve Chase est décédé d’une maladie liée au sida en 1994 à l’âge de 52 ans, et il a laissé une empreinte extraordinaire sur le Desert AIDS Project à travers son œuvre philanthropique et sa capacité à rassembler les gens. La première cérémonie des Steve Chase Awards fut organisée en son honneur en 1995.

Le Desert AIDS Project propose des services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH aux personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus dans la région de Palm Springs. Créé par un groupe de bénévoles en 1984, le projet récolte actuellement des fonds pour agrandir son site de Palm Springs. Avec l’aide des bénévoles et des donateurs, il espère que les nouveaux fonds collectés permettront de répondre aux besoins de santé de 10 000 personnes, dont beaucoup vivant avec le VIH.

Environ 2 000 personnes ont assisté à l’événement, qui a permis de récolter plus d’un million de dollars, lesquels seront affectés au budget de 20 millions requis pour les plans d’extension du Desert AIDS Project. À ce jour, le Desert AIDS Project a recueilli 13 millions de dollars pour cet objectif.

« Sous le leadership fourni par les Nations Unies, et plus particulièrement l’ONUSIDA, nous travaillons tous ensemble, avec le Desert AIDS Project, pour parvenir à ce que l’on croyait autrefois impossible : la fin du sida », a déclaré David Brinkman, Directeur général du Desert AIDS Project.

Michael Gottlieb, Desmond Tutu et Anthony Fauci comptent parmi les précédents lauréats du prix Science et médecine.

Press Statement

L'Union africaine reconnaît le Directeur exécutif de l'ONUSIDA pour ses réalisations exceptionnelles en luttant contre le SIDA

ADDIS-ABEBA / GENÈVE, 11 février 2019 — L'Union africaine a adopté une motion de soutien au Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, reconnaissant que le travail inestimable de l'ONUSIDA, sous la direction de M. Sidibé, a permis de sauver de nombreuses vies et a eu un impact décisif sur l’épidémie de sida en Afrique.

La motion a été adoptée lors de la 32ème session ordinaire de l'Assemblée de l'Union africaine à Addis-Abeba (Éthiopie) le 11 février 2019. Elle reconnaît la vision stratégique de M. Sidibé et son plaidoyer sans relâche pour que toutes les populations, y compris les plus vulnérables, aient accès aux services de santé. Elle le félicite également pour le maintien du VIH parmi les grandes priorités de santé mondiale et pour ses efforts visant à améliorer la santé des peuples d’Afrique.

« C’est un privilège de servir les peuples d’Afrique et du monde, et j’ai consacré mes quarante années de carrière à faire en sorte que les populations vulnérables partout dans le monde puissent vivre dignement », a déclaré M. Sidibé. « Le partenariat solide entre l’Union africaine et l’ONUSIDA est fondé sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale. Le soutien mondial à la riposte au sida et aux personnes vivant avec le VIH a été sans précédent et nous devons redoubler d’efforts pour mettre fin au sida. Je continuerai à faire de mon mieux pour que personne ne soit laissé pour compte. »

Les membres de l'Union africaine ont exprimé leur profonde gratitude pour son travail et son engagement, ainsi que pour sa contribution à la réalisation des objectifs de l'Union africaine, y compris l'Agenda 2063.

L’Union africaine a déclaré qu’elle reste déterminée à travailler avec l’ONUSIDA et tous ses partenaires afin de mobiliser toutes les énergies et ressources nécessaires pour mettre fin au sida comme menace à la santé publique d’ici 2030. Et « compte sur l’engagement sans faille et son leadership constant pour continuer à promouvoir le bien-être des peuples du continent africain. »

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Press Statement

L’ONUSIDA se félicite de l’appel du Pape François contre la discrimination

 

PANAMA CITY/GENÈVE, 28 janvier 2019 — À l’occasion d’une visite auprès de la fondation et du foyer du Bon Samaritain pour les personnes vivant avec le VIH au Panama, le Pape François a exhorté le public à ne pas faire preuve de discrimination envers son prochain. La Casa Hogar El Buen Samaritano, ou fondation et foyer du Bon Samaritain, accueille actuellement 16 personnes vivant avec le VIH âgées de 16 à 60 ans. Elles ont été parmi les premières à être saluées par Sa Sainteté lors de sa visite.

« Que ce soit dans la parabole ou dans tous vos foyers, le Bon Samaritain nous montre que notre prochain est d’abord une personne, quelqu’un qui possède un vrai visage, bien à lui, et non quelque chose qu’il faut éviter ou ignorer, quelle que soit sa situation », a déclaré le Pape François.

Le Pape François était en visite au Panama du 23 au 27 janvier pour les festivités des Journées mondiales de la Jeunesse, qui ont réuni des jeunes gens venus du monde entier. La visite à la Casa Hogar El Buen Samaritano a eu lieu le dernier jour de ce séjour. Sa Sainteté a déclaré que le travail de ce foyer venait confirmer la foi des individus « en soignant les blessures par l’onction, en redonnant de l’espoir et en encourageant la foi ». 

Depuis 15 ans, la Casa Hogar El Buen Samaritano propose des soins et un traitement complets pour aider les personnes vivant avec le VIH à retrouver leur santé et leur dignité et à reprendre contact avec leur communauté et leur famille. Elle propose aussi une éducation à la prévention du VIH pour des milliers de gens, notamment les jeunes dans les écoles et les jeunes exposés au risque du VIH.  

Lorena Castillo de Varela, Première dame du Panama et Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour le sida en Amérique latine, ainsi que Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, étaient également présents lors de cette visite.

« La Casa Hogar El Buen Samaritano accueille tout le monde, quel que soit son état de santé ou son statut vis-à-vis du VIH », a déclaré M. Sidibé. « Les organisations confessionnelles comme le Buen Samaritano possèdent une aptitude étonnante à influer sur la vie des personnes les plus difficiles à atteindre et à lever les barrières de la stigmatisation et de la discrimination. Les communautés religieuses qui s’expriment sur le VIH peuvent nous rapprocher de la fin de l’épidémie de sida », a-t-il ajouté.

L’ONUSIDA travaille en étroite collaboration avec l’Église catholique et le Saint-Siège sur des objectifs communs, comme l’élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et l’élargissement de l’accès au dépistage et au traitement pour les enfants. La discrimination zéro est fondamentale pour atteindre ces objectifs.

À l’échelle mondiale, des lacunes importantes demeurent dans la prévention, le diagnostic et le traitement du VIH chez les enfants. En 2017, 180 000 nouvelles infections à VIH ont été dénombrées chez les enfants dans le monde. La moitié seulement (52 %) des nourrissons exposés au VIH dans le monde a bénéficié de tests de dépistage précoce au cours des deux premiers mois de la vie, et seulement 52 % des enfants vivant avec le VIH ont eu accès au traitement en 2017.

Le Vatican a convoqué une réunion de haut niveau, intitulée Élargir le diagnostic précoce et le traitement pour les enfants et les adolescents, rassemblant des responsables de grands laboratoires pharmaceutiques, des organisations multilatérales, des donateurs et des représentants gouvernementaux. Bien qu’il reste du chemin à parcourir, des résultats positifs ont été enregistrés dans l’accélération du diagnostic et du traitement pour les enfants. L’ONUSIDA continue de travailler en collaboration avec tous ses partenaires, y compris le Vatican, afin d’élargir l’accès aux services anti-VIH pour les enfants.

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Le CCP de l’ONUSIDA appelle à une mise en œuvre immédiate de l’agenda du changement de l’ONUSIDA

 

GENÈVE, 13 décembre 2018 — Le Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) a appelé l’ONUSIDA à mettre pleinement en œuvre la réponse de la direction (agenda du changement de l’ONUSIDA) destinée à lutter contre le harcèlement, y compris le harcèlement sexuel, les brimades et les abus de pouvoir, au Secrétariat de l’ONUSIDA, réponse qui a été présentée aux membres du CCP par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA le mardi 11 décembre.

Cette décision a été adoptée ce jour par les membres du CCP en conclusion de la 43e réunion du CCP à Genève, en Suisse. Le CCP a décidé d’établir un groupe de travail pour superviser la mise en œuvre immédiate de la réponse de la direction et examiner le rapport du Groupe d’experts indépendants dans le cadre d’une réunion spéciale du CCP qui doit se tenir avant mars 2019. Le CCP a également salué la déclaration de l’Association du personnel du Secrétariat de l’ONUSIDA et le rôle critique qu’a joué celle-ci en attirant l’attention du CCP sur la question du harcèlement sur le lieu de travail.

« Nous n’avons pas un instant à perdre pour faire avancer la réponse de la direction. Nos actions rendront l’ONUSIDA meilleur et plus fort », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Je suis impatient de travailler avec l’ensemble du personnel pour faire de l’ONUSIDA un lieu de travail exemplaire pour ses collaborateurs dans toute leur diversité. Je me réjouis d’avoir un dialogue inclusif, transparent et ouvert avec le personnel et de collaborer avec lui pour façonner un nouvel ONUSIDA ».

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a également annoncé au CCP qu’il souhaitait que la transition du leadership de l’ONUSIDA se fasse de manière méthodique au cours de sa dernière année de mandat. Il a informé le CCP de l’ONUSIDA que la réunion en juin 2019 serait sa dernière avec le CCP et qu’il mettra fin à ses fonctions fin juin 2019.

« Je suis fier des réussites de l’ONUSIDA. Ces dix dernières années, nous avons joué un rôle capital en sauvant des millions de vies et en évitant des millions de nouvelles infections à VIH. Les membres du personnel de l’ONUSIDA représentent notre ressource la plus importante et c’est pour moi un privilège de servir à leurs côtés », a déclaré M. Sidibé. « Je vais m’employer à assurer une transition en douceur et je m’engage à rester à l’écoute de notre personnel et à obtenir des résultats pour les personnes que nous servons ».

L’agenda du changement de l’ONUSIDA jouera un rôle essentiel pour faire en sorte que le personnel de l’ONUSIDA puisse continuer de contribuer à ces réussites et de fournir un maximum de résultats pour les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus. Cet agenda cible cinq domaines d’action : approche centrée sur le personnel, conformité et normes, leadership et gouvernance, management et capacités. Chaque domaine couvre des mesures clés que le Secrétariat de l’ONUSIDA va prendre.

L’ONUSIDA réaffirme son engagement à montrer l’exemple dans l’élimination de toutes les formes de harcèlement, de brimades et d’abus de pouvoir, en créant un environnement respectueux, transparent et responsable qui permette à tous les membres du personnel d’apporter tout leur potentiel pour répondre aux besoins des personnes qu’ils servent.

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PCB-43 meeting

UNAIDS EXECUTIVE DIRECTOR'S REPORT TO PCB

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L’Afrique du Sud lance sa campagne pour l’élargissement de l’accès au traitement anti-VIH

04 décembre 2018

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l’Afrique du Sud a lancé une campagne nationale sur le bien-être axée sur plusieurs fronts, dans le but d’accélérer le dépistage du VIH, de la tuberculose et des maladies non transmissibles, comme l’hypertension artérielle, le diabète, le cancer et les maladies cardiovasculaires. Cette campagne est une réponse directe à l’appel du Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, lancé lors de son premier discours sur l’état de la Nation en février 2018, visant à mettre sous traitement anti-VIH 2 millions de personnes en plus d’ici à fin 2020.

L’Afrique du Sud a accompli d’énormes progrès dans sa riposte au sida ces dix dernières années, et compte actuellement 4,4 millions de personnes sous traitement antirétroviral vital, soit 20 % de toutes les personnes sous traitement dans le monde. Résultat : le nombre de décès dus au sida a baissé de façon considérable, passant de 200 000 en 2010 à 110 000 en 2017. Pourtant, en 2017, le nombre de nouvelles infections à VIH a été élevé, atteignant 270 000, dont environ 77 000 ont concerné des adolescentes et des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans.

Lors de son discours de lancement, le Vice-Président sud-africain, David Makhura, a appelé ses compatriotes à mettre un terme aux violences sexistes et à se faire dépister ainsi qu’à suivre un traitement en cas de séropositivité au VIH.

« Nous ne sommes pas seuls. Nous avons toujours eu des partenaires comme l’ONUSIDA, le Fonds mondial et le PEPFAR à nos côtés, travaillant sans relâche avec nous. Nous savons ce que veulent dire les mots unité et lutte. Nous ne céderons pas et nous ne reviendrons pas en arrière », a déclaré M. Makhura.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a assisté à la commémoration du 30e anniversaire de la Journée mondiale de lutte contre le sida en Afrique du Sud, afin de montrer son soutien au lancement de cette campagne.

« Il faut contrer l’oppression et les déséquilibres de pouvoir. Les femmes et les filles doivent gagner en autonomie, et les comportements masculins nocifs doivent être relégués dans les livres d’histoire. Nos filles et nos jeunes femmes méritent de pouvoir vivre dans la dignité et le respect, dans un monde sans violence ni VIH », a déclaré M. Sidibé.

Aaron Motsoaledi, Ministre sud-africain de la Santé, a remercié M. Sidibé pour avoir donné à l’Afrique du Sud, il y a près de dix ans en arrière, l’inspiration nécessaire pour transformer la riposte au sida sud-africaine en success story, caractérisée par un long chemin du désespoir à l’espoir et du déni à l’acceptation et à l’appropriation.

« Ça suffit ! Le patriarcat, le sexisme, la misogynie, l’homophobie, la transphobie, la stigmatisation et la discrimination doivent cesser. Nous sommes capables de faire mieux pour notre peuple, parce qu’il compte », a déclaré Steve Letsike, Président du Forum de la société civile du Conseil national sud-africain sur le sida.

Press Release

L’ONUSIDA présente un agenda de transformation pour créer un environnement de travail exemplaire au sein de l’organisation

 

L’ONUSIDA décrit les cinq éléments d’action principaux qui s’appuient sur les recommandations d’un Groupe d’experts indépendants

GENÈVE, 7 décembre 2018 — L’ONUSIDA est en train de mettre en place un agenda du changement pour transformer l’ONUSIDA en un environnement de travail exemplaire pour l’ensemble du personnel, garantissant la sécurité et l’inclusivité, et favorisant le respect des normes les plus strictes en matière de responsabilité et d’intégrité. Cet agenda insiste sur le fait que le harcèlement, y compris le harcèlement sexuel, les brimades et les abus de pouvoir à tous les niveaux seront soumis à une tolérance zéro et que leurs auteurs devront rendre des comptes sur leurs actes.

Cet agenda s’appuie sur une approche centrée sur les victimes de harcèlement et permettra de faire en sorte que tous les membres du personnel soient formés, équipés et soutenus pour dénoncer les incivilités, le sexisme et l’intolérance, ainsi que d’autres comportements indésirables et intolérables. Il va permettre de renforcer les systèmes d’encadrement pour s’adapter aux exigences d’une organisation décentralisée et veiller à ce que la prise de décision se fasse au bon niveau, en toute transparence et avec les contrôles internes de conformité aux politiques et aux normes.

Cet agenda se fonde sur un ensemble de travaux solide déjà en cours pour créer un environnement de travail exemplaire, et s’inspire des recommandations émises par un Groupe d’experts indépendants. Ce Groupe a été convoqué par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA en février 2018 afin de formuler des recommandations sur les moyens de renforcer davantage la mise en œuvre de la politique de tolérance zéro de l’ONUSIDA sur le harcèlement sexuel.

Les recommandations du Groupe et la réponse de la direction du Secrétariat de l’ONUSIDA ainsi que l’agenda du changement seront présentés au Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA le premier jour de sa 43e réunion, qui aura lieu du 11 au 13 décembre 2018.

« Sous l’effet de la crise du sida, l’ONUSIDA est devenu un modèle en termes d’efforts harmonisés à l’échelle d’un système au sein des Nations Unies. Aujourd’hui, inspirés par le mouvement #MeToo, nous avons pour objectif de devenir un lieu de travail exemplaire, pour le système des Nations Unies et au-delà », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Nos membres du personnel sont notre principale ressource et ils doivent pouvoir exercer leurs fonctions dans un environnement sûr, favorable et enrichissant. Cette transformation nous permettra d’attirer les plus grands talents et de donner des moyens supplémentaires à notre personnel pour être à la hauteur de notre mandat crucial ».

L’agenda du changement cible cinq domaines d’action clés : approche centrée sur le personnel, conformité et normes, leadership et gouvernance, management et capacités. Chaque domaine couvre une série d’actions que le Secrétariat de l’ONUSIDA va entreprendre.

Dans le sens de cette approche centrée sur le personnel, l’agenda du changement inclura une formation témoin pour faire en sorte que chacun au sein de l’ONUSIDA se sente équipé et soutenu pour dénoncer les incivilités, le sexisme et l’intolérance, ainsi que d’autres comportements indésirables et intolérables. Il permettra aussi d’établir des mécanismes pour s’adresser de manière confidentielle à un service de conseil orienté sur les victimes, d’étendre les cadres des conseillers Dignité au travail et de proposer un renforcement des compétences à tous les membres du personnel sur la prévention et la lutte contre le harcèlement, sur l’éthique et l’intégrité, sur la connaissance de ses droits sur le lieu de travail, sur la diversité et sur l’inclusion.

L’un des éléments clés concerne la recommandation du Groupe d’établir un système externe et indépendant d’enquête, de sanction disciplinaire et de réparation, et l’ONUSIDA travaillera avec les différentes parties prenantes, y compris les victimes et des experts des droits des femmes, afin d’examiner les options qui permettront d’avancer sur ce point.

L’ONUSIDA va renforcer les capacités de sa direction en mettant en œuvre une nouvelle procédure de sélection des postes de directeurs nationaux de l’ONUSIDA, qui aura pour objectif de s’étendre à toutes les autres nominations au niveau de directeur. Cela permettra de faire en sorte que les responsables de l’ONUSIDA disposent de la bonne dose de compétences et d’expérience pour gérer le personnel, en plus des compétences et de l’expérience dans les domaines techniques.

En outre, l’ONUSIDA va mettre en place un mécanisme de feedback à 360 degrés dans les évaluations de la direction pour les personnels de niveau directeur, afin d’apprécier les compétences en matière de gestion des personnes et des ressources et de détecter les indices de mauvaise gestion et de comportements inacceptables.

Pour continuer de faire preuve d’une transparence accrue, l’ONUSIDA publiera des rapports sur les mesures disciplinaires et de responsabilisation entreprises et signalera de manière proactive les cas suspectés de harcèlement sexuel, de harcèlement, de brimades et d’abus de pouvoir.

L’ONUSIDA va également poursuivre la promotion de la mise en œuvre du Plan d’action à l’échelle du système des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, ainsi que du Plan d’action pour l’égalité des genres actualisé, afin de s’appuyer sur les réalisations significatives effectuées ces dernières années et sur les avancées vers les nouveaux objectifs ambitieux fixés par l’ONUSIDA.

Dans ses conclusions, le Groupe formule des observations concernant le leadership de l’ONUSIDA et lance un appel au changement. « J’ai bien pris note des critiques émises par le Groupe », a déclaré M. Sidibé. « En proposant cet agenda, je suis certain que nous pouvons nous concentrer sur l’avenir. Je passerai les 12 prochains mois à mettre en œuvre cet agenda du changement et à faire de l’ONUSIDA un lieu de travail où chacune et chacun se sentira en sécurité et intégré(e) ».

Le rapport souligne également que la riposte mondiale au sida a connu des réussites majeures sous le leadership de M. Sidibé. Son appel à l’élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants a galvanisé les actions et des baisses significatives de ces nouvelles infections ont été enregistrées dans toutes les régions du monde. Onze pays ont d’ores et déjà éliminé les nouvelles infections à VIH chez les enfants.

De même, durant cette période, les objectifs 90-90-90 de l’ONUSIDA ont suscité un mouvement considérable en faveur de l’accès au traitement anti-VIH. Aujourd’hui, plus de 21,7 millions de personnes ont accès à un traitement antirétroviral qui leur sauve la vie, contre seulement un peu plus de 5 millions fin 2008.

L’ONUSIDA a soutenu activement l’engagement de la société civile, défendu les droits de l’homme, et plaidé pour les droits d’accès aux services anti-VIH des professionnel(le)s du sexe, des hommes gays et des autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des consommateurs de drogues injectables, des personnes transgenres, des détenus et des migrants. Le Directeur exécutif a fait des droits des femmes et des filles une priorité, notamment l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, l’élimination des violences sexistes et la suppression des normes néfastes liées au genre.

Aujourd’hui, les personnes vivant avec le VIH jouissent d’une plus grande liberté de mouvement, car l’ONUSIDA a travaillé avec les pays afin de lever les restrictions de déplacement. Les questions liées au VIH et à la santé ont été maintenues au premier plan des agendas politiques. L’ONUSIDA a fait figure de pionnier dans le concept de solidarité mondiale et de responsabilité partagée, et aujourd’hui plus de la moitié de toutes les ressources investies dans les pays à revenu faible et intermédiaire provient de sources nationales. L’agenda du changement de l’ONUSIDA jouera un rôle essentiel pour faire en sorte que le personnel de l’ONUSIDA puisse continuer de contribuer à ces résultats exceptionnels.

L’ONUSIDA est déterminé dans son engagement à montrer l’exemple dans l’élimination de toutes les formes de harcèlement, de brimades et d’abus de pouvoir au sein de l’ONUSIDA, en créant un environnement respectueux, transparent et responsable qui permette à tous les membres du personnel d’apporter tout leur potentiel pour répondre aux besoins des personnes qu’ils servent.

Rapport du Groupe d’experts indépendants sur la prévention et la riposte au harcèlement, y compris le harcèlement sexuel, les brimades et les abus de pouvoir, au sein du Secrétariat de l’ONUSIDA :

http://www.unaids.org/en/resources/documents/2018/report-iep

Transformer l’ONUSIDA, un agenda pour l’élimination de toutes les formes de harcèlement et pour la défense de la dignité, de la responsabilité et du bien-être sur le lieu de travail. Réponse de la direction de l’ONUSIDA au rapport du Groupe d’experts indépendants

http://www.unaids.org/en/resources/documents/2018/management-response-to-iep-report

 

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Report on the work of the Independent Expert Panel

UNAIDS management response to the IEP report

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Victoria Beckham espère une génération sans sida

03 décembre 2018

Victoria Beckham reste une fervente porte-drapeau des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus, en particulier les femmes et les enfants. Ses priorités : réduire la stigmatisation et la discrimination et faire en sorte que les personnes aient accès aux services de dépistage, de traitement et de prévention. Victoria Beckham a fait part de ses réflexions lors d’un entretien exclusif avec Media Planet à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida.

Pourquoi le soutien à la cause du VIH est si important pour vous, et pourquoi vouliez-vous devenir Ambassadrice itinérante internationale de l’ONUSIDA ?

J’ai toujours été convaincue que les femmes devaient s’entraider. Dans ma vie, j’ai eu beaucoup de chance d’être inspirée et soutenue par des femmes formidables qui ont changé ma vision de la vie et qui m’ont encouragée à croire en moi et en mes capacités.

Travailler avec l’ONUSIDA m’a donné l’opportunité de rencontrer des femmes incroyables vivant avec le VIH, ainsi que les personnes qui les aident : les agents de santé communautaires, les groupes d’entraide par les pairs, les infirmières, les médecins qui consacrent leur vie à aider les personnes vivant avec le VIH. Si je peux apporter ma contribution pour faire changer les choses en utilisant ma voix pour raconter leurs histoires, je ne vais pas hésiter un seul instant : qui ne le ferait pas ?

Quels sont les problèmes que nous rencontrons encore dans la lutte contre le VIH ?

Je ne m’étais pas rendu compte de l’impact immense que le VIH continue d’avoir sur les familles et les communautés, en particulier en Afrique. Environ 37 millions de personnes vivent aujourd’hui avec le VIH dans le monde, le chiffre le plus élevé jamais atteint, et la plupart en Afrique. Vivre avec le VIH n’est pas simple.

Premièrement, il faut connaître son statut et se faire dépister : 9,4 millions de personnes vivant avec le VIH ignorent toujours encore qu’elles ont le virus, et c’est pourquoi l’ONUSIDA a choisi cette année le dépistage comme thème de la campagne de la Journée mondiale de lutte contre le sida.

Deuxièmement, il faut faire face à la stigmatisation, qui reste très répandue dans de nombreuses régions du monde. Est-ce que je dois le dire à ma famille ? Comment protéger mon/ma partenaire ? Et si mon employeur l’apprend ? Est-ce que mes enfants sont touchés ?

Troisièmement, il faut entamer un traitement quotidien que vous devrez prendre à vie… C’est une maladie difficile à gérer aussi bien physiquement que psychologiquement, et des gens continuent d’être infectés à un rythme alarmant.

Comme l’a montré l’ONUSIDA, nous avons encore un long chemin à faire pour en finir avec le sida. L’année dernière, 1,8 million de personnes ont été nouvellement infectées : il est clair qu’il faut en faire beaucoup plus.

Quelles ont été vos expériences les plus bouleversantes en tant qu’Ambassadrice itinérante internationale de l’ONUSIDA ?

Pour moi, ce sont les rencontres avec ces femmes qui se battent chaque jour pour améliorer la vie de leurs enfants. Certaines mettent littéralement leur vie en danger juste pour joindre les deux bouts, pour pouvoir s’assurer que leurs enfants aient de quoi manger, soient en bonne santé et puissent aller à l’école, dans l’espoir d’un avenir meilleur. En tant que mère, je ne peux pas m’empêcher d’être émue par ces démarches.

Quand on a des enfants, la chose la plus importante est de veiller à ce que tout aille bien pour eux : nos enfants passent en premier, systématiquement. J’ai aussi été bouleversée par ces enfants nés avec le VIH, dont les parents sont morts du sida, que j’ai rencontrés lors de mon voyage en Éthiopie avec l’ONUSIDA. C’est une tragédie qui se produit encore dans le monde entier à l’heure actuelle, malgré la disponibilité de médicaments préventifs.

Avez-vous l’espoir qu’un jour nous pourrons vivre dans un monde sans VIH ?

Je suis convaincue qu’il est possible de trouver un vaccin et un remède, et je suis certaine que je serai encore là pour le voir. D’ici là, il y a bien des choses que nous pouvons faire aujourd’hui pour en finir avec l’impact du VIH sur les individus, les familles et les communautés.

Supprimer la stigmatisation permettra aux jeunes d’obtenir les bonnes informations pour savoir comment se protéger et stopper les nouvelles infections. Cela permettra aux personnes qui pensent avoir été exposées à un risque de VIH d’aller se faire dépister et aux personnes vivant avec le VIH de ne pas avoir peur de prendre un traitement et de demander les soins et l’appui dont elles ont besoin. En finir avec le sida, oui, un jour. En finir avec l’impact du VIH… ça nous pouvons le faire dès maintenant.

Première Publication

Press Statement

Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes : le message de l’édition 2018

Alors que nous célébrons la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous rappelons et nous renouvelons notre engagement mondial pour en finir avec les violences faites aux femmes et les autres formes de violences sexistes. 

Les violences à l’égard des femmes demeurent l’une des violations les plus persistantes des droits de l’homme à travers le monde, compromettant la santé, la dignité, la sécurité et l’autonomie des femmes et des filles. Les femmes qui ont été victimes d’abus physiques ou sexuels commis par leurs partenaires présentent des taux plus élevés de problèmes de santé mentale, notamment dépression et anxiété, et de consommation d’alcool, ainsi qu’un contrôle moindre sur leurs décisions en matière de rapports sexuels.

Il existe un lien indéniable entre les violences à l’égard des femmes et le VIH. Les études montrent clairement que les femmes vivant avec le VIH sont davantage susceptibles d’avoir vécu des violences, et les femmes qui ont vécu des violences sont davantage susceptibles de vivre avec le VIH. Dans certaines régions, les femmes victimes de violences physiques ou sexuelles commises par un partenaire intime sont 1,5 fois plus susceptibles de contracter le VIH que les femmes n’ayant pas vécu de violences. Au sein des populations marginalisées, une forte prévalence des violences est associée à des taux supérieurs d’infection à VIH, en particulier chez les femmes transgenres.

Les violences ou la peur des violences peuvent fortement compromettre la capacité des femmes à insister pour avoir des rapports sexuels à moindre risque et à utiliser et bénéficier des services de santé sexuelle et reproductive et anti-VIH. La peur des violences commises par un partenaire intime représente aussi un obstacle important au recours au dépistage et au conseil en matière de VIH, à la divulgation d’un statut séropositif au VIH et à la mise sous traitement ainsi qu’à l’observance du traitement, en particulier chez les femmes enceintes vivant avec le VIH. La violence à l’égard des femmes vivant avec le VIH se manifeste également dans les établissements de santé, avec des femmes racontant même avoir été stérilisées contre leur volonté. 

Les programmes qui autonomisent les femmes et les filles par le biais d’approches intégrées, qui transforment les normes sociales et culturelles et favorisent la mise en œuvre de lois et de politiques sur les violences à l’égard des femmes, l’égalité des sexes et le VIH, sont incroyablement efficaces. Le recours à de tels programmes, associé à une volonté politique de promouvoir l’égalité entre les sexes et d’éliminer la discrimination à l’égard des femmes, est fondamental pour lutter contre les violences à l’égard des femmes. L’ONUSIDA reste engagé pour poursuivre les actions urgentes contre les violences à l’égard des femmes en tant qu’obligation impérative relevant des droits de l’homme, parce que ces violences sont aussi une cause et une conséquence du VIH.

Le 25 novembre, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes a donné le coup d’envoi des 16 jours de la campagne d’action contre la violence sexiste, qui s’achèvera le 10 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme. Le bon moment pour rappeler et renouveler notre engagement à en finir avec les violences faites aux femmes et les autres formes de violences sexistes. 

 

25 novembre 2018

Michel Sidibé

Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Sous-Secrétaire général des Nations Unies

Contact

UNAIDS Geneva
Sophie Barton-Knott
tel. +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

Press Release

Un nouveau rapport de l’ONUSIDA révèle que 75 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur sérologie VIH

Le rapport appelle également à redoubler d’efforts pour atteindre les 9,4 millions de personnes vivant avec le VIH qui ignorent qu’elles ont contracté le virus et les quelque 19,4 millions de personnes vivant avec le VIH dont la charge virale n’est pas supprimée

ABIDJAN/GENÈVE, 22 novembre 2018 Un nouveau rapport de l’ONUSIDA révèle que l’intensification des efforts en matière de dépistage et de traitement du VIH a permis d’atteindre davantage de personnes vivant avec le VIH. En 2017, trois quarts des personnes vivant avec le VIH (75 %) connaissaient leur sérologie VIH contre seulement deux tiers (67 %) en 2015 et 21,7 millions de personnes vivant avec le VIH (59 %) avaient accès à une thérapie antirétrovirale contre 17,2 millions en 2015. Le rapport montre toutefois que 9,4 millions de personnes vivant avec le VIH ne savent pas qu’elles ont contracté le virus et doivent bénéficier de toute urgence d’un dépistage et d’un traitement du VIH.

Ce rapport intitulé Savoir, c’est pouvoir révèle que, bien que le nombre de personnes vivant avec le VIH dont la charge virale est supprimée ait augmenté d’environ 10 points de pourcentage ces trois dernières années pour atteindre 47 % en 2017, 19,4 millions de personnes vivant avec le VIH n’en bénéficient toujours pas. Pour rester en bonne santé et ne pas transmettre le virus, celui-ci doit être ramené à des niveaux indétectables ou très faibles grâce à une thérapie antirétrovirale permanente. En outre, pour surveiller efficacement la charge virale, les personnes vivant avec le VIH doivent avoir accès à un dépistage de la charge virale tous les 12 mois.

« Le dépistage de la charge virale est la norme absolue en matière de surveillance du traitement du VIH, a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA. Il montre que le traitement fonctionne, maintient les gens en vie et en bonne santé tout en maîtrisant totalement le virus. »

Le rapport indique également que l’accès au dépistage de la charge virale varie. Dans certaines parties du monde, il est facile d’obtenir un dépistage de la charge virale car ce test est totalement intégré au schéma thérapeutique du VIH. Mais, dans d’autres pays, il peut n’y avoir qu’une seule machine de dépistage de la charge virale pour l’ensemble du pays.

« La surveillance de la charge virale doit être aussi disponible à Lilongwe qu’à Londres, a ajouté M. Sidibé. Les dépistages du VIH et de la charge virale doivent être également accessibles à toutes les personnes vivant avec le VIH, sans exception. »


Message de la journée mondiale du sida 2018 de Michel Sidibé


En Côte d’Ivoire, le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le SIDA soutient un plan national de renforcement du dépistage de la charge virale. En seulement trois ans, alors que le nombre de personnes sous traitement doublait, 10 laboratoires supplémentaires ont commencé à effectuer le dépistage de la charge virale. Par la suite, la couverture du dépistage de la charge virale est passée de 14 % en 2015 à 66 % en 2017 et devrait atteindre 75 % à la fin de 2018.

« Le thème de l’ONUSIDA de cette année pour la Journée mondiale du SIDA (Vis ta vie positivement : connais ta sérologie VIH) rappelle que le dépistage du VIH reste le seul moyen de connaître sa sérologie et d’adopter un plan pour vivre sa vie en bonne santé, a affirmé Eugène Aka Aouele, ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Côte d’Ivoire. »

Les enfants et le dépistage du VIH et de la charge virale

Le dépistage de la charge virale est particulièrement important pour les nouveau-nés car le VIH progresse beaucoup plus rapidement chez les enfants : le pic de mortalité des enfants nés avec le VIH se situe dans les deux ou trois premiers mois de leur vie. Les tests de diagnostic rapide standard sont inefficaces jusqu’à l’âge de 18 mois. Le seul dépistage valable du VIH chez les très jeunes enfants est donc un test virologique qu’ils doivent subir dans les quatre à six premières semaines de leur vie. Néanmoins, en 2017, seule la moitié (52 %) des enfants exposés au VIH dans les pays fortement touchés ont subi un test de dépistage au cours des deux premiers mois de leur vie.

Des avancées importantes sont en train de se produire. La nouvelle méthode du dépistage sur le lieu des soins, un dépistage effectué sur un lieu aussi proche que possible de la personne, a fait passer le temps nécessaire pour envoyer les résultats du dépistage des enfants de plusieurs mois à quelques minutes, ce qui sauve des vies.

Les obstacles persistants à la connaissance de sa sérologie

Le rapport montre que les principaux obstacles au dépistage du VIH, entre autres, sont la stigmatisation et la discrimination. Des études menées auprès de femmes, d’hommes, de jeunes et de populations clés ont révélé que la crainte d’être vu lors de l’utilisation de services liés au VIH et, en cas de diagnostic positif, la peur que cette information soit communiquée à la famille, aux amis, aux partenaires sexuels ou à la communauté les empêchaient d’accéder aux services VIH, notamment au dépistage du VIH.

Pour les populations clés, à savoir les homosexuels et les autres hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, les hommes et femmes transgenres, les travailleurs du sexe, les consommateurs de drogues, les détenus dans les prisons et dans d’autres lieux fermés et les migrants, ces obstacles peuvent avoir un impact encore plus important sur l’accès. La stigmatisation et la discrimination de la part de la société et des services de santé peuvent dissuader les membres des populations clés d’accéder aux soins de santé tandis que les lois pénales peuvent aggraver la discrimination, augmenter les taux de violence et créer des obstacles supplémentaires, notamment la peur de l’arrestation et du harcèlement.

« En Côte d’Ivoire, la prévalence du VIH est de 11 % chez les travailleurs du sexe, de 13 % chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et de 9,2 % chez les personnes qui s’injectent des drogues, a confié Pélagie Kouamé, Président du réseau des populations clés en Côte d’Ivoire. Nous ne pouvons pas négliger ces populations clés. Il faut que la situation change et évolue afin que nous puissions sortir de l’ombre et ne plus vivre dans la peur. »

D’autres obstacles incluent la violence ou la menace de violences surtout chez les jeunes femmes et les jeunes filles. Les lois et les politiques en matière de consentement parental constituent également un obstacle car, dans certains pays, les mineurs de moins de 18 ans ont besoin du consentement de leurs parents pour subir un test de dépistage du VIH. En outre, les services sont souvent trop éloignés et difficiles d’accès ou trop coûteux. Les résultats du dépistage du VIH peuvent également être transmis avec retard ou jamais reçus et le début du traitement peut en être retardé. Dans certains pays, les personnes ne recherchent pas le dépistage du VIH car elles estiment ne pas être à risque : au Malawi, une étude a révélé que, parmi les adolescentes et les jeunes femmes (âgées de 15 à 24 ans), considérées comme présentant un risque plus élevé de contracter le VIH, plus de la moitié (52 %) ne se considéraient pas à risque et avaient donc peu de chances de faire appel à des services de dépistage du VIH.

La prochaine génération des possibilités de dépistage

Le rapport souligne que la fourniture d’une gamme variée de possibilités de dépistage et de services, comme le dépistage basé sur la communauté et le dépistage à domicile, peut aider à atténuer de nombreux obstacles logistiques, structurels et sociaux au dépistage du VIH. Ils offrent des possibilités de dépistage pour les personnes qui vivent loin des services de santé, ne sont pas soumis à des contraintes d’heures d’ouverture peu pratiques, ce qui est particulièrement important pour les hommes et les populations clés, et ne sont pas accompagnés de la stigmatisation et de la discrimination souvent ressenties dans les services de santé et liés au VIH traditionnels.

« Nous ne pouvons pas attendre que les gens tombent malades, a prévenu l’Imam Harouna Koné, Président de la plate-forme des réseaux de lutte contre le SIDA. Nous devons aller dans nos communautés et proposer le dépistage et traitement du VIH. »

Le rapport insiste sur l’importance d’une approche des cinq C : consentement, confidentialité, conseil, conformité des résultats du dépistage et connexion à la prévention, aux soins et au traitement. « Il n’existe pas une approche type du dépistage du VIH qui convient pour tout le monde, a précisé M. Sidibé. Mais, un certain nombre de stratégies différentes sont nécessaires pour atteindre les personnes à risque de VIH, y compris des approches innovantes telles que l’autodépistage, qui peut donner aux personnes le sentiment que leur vie privée est respectée. »

Une autre étape importante consiste à intégrer le dépistage du VIH à d’autres services de santé, notamment les services de santé maternelle et infantile, les services de lutte contre la tuberculose et les services de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et l’hépatite virale. La tuberculose est la principale cause de décès chez les personnes vivant avec le VIH, représentant un décès sur trois lié au SIDA. Toutefois, selon les estimations, 49 % des personnes vivant avec le VIH et la tuberculose ne sont pas au courant de leur co-infection et ne reçoivent donc pas de soins.

L’accès au dépistage du VIH est un droit humain fondamental et l’ONUSIDA appelle à un engagement mondial pour éliminer les obstacles empêchant les personnes de subir ce dépistage, notamment en éliminant la stigmatisation et la discrimination liées au VIH ; en garantissant la confidentialité du dépistage et du traitement du VIH ; en déployant une combinaison optimale de stratégies de dépistage du VIH pour atteindre les populations qui en ont le plus besoin, l’intégration avec d’autres services de santé, la suppression des obstacles politiques et juridiques entravant l’accès au dépistage et au traitement du VIH, l’élargissement de l’accès à la surveillance de la charge virale dans les pays à revenu faible et intermédiaire et en garantissant aux nouveau-nés l’accès au diagnostic précoce du nourrisson.

Le rapport montre que la mise en œuvre de ces mesures entraînera de grands progrès vers la réalisation de l’objectif qui vise à garantir pour toutes les personnes vivant avec le VIH et affectées par ce virus l’accès aux services vitaux dont elles ont besoin.

En 2017, selon les estimations :

36,9 millions [de 31,1 à 43,9 millions] de personnes vivaient avec le VIH dans le monde

21,7 millions [de 19,1 à 22,6 millions] de personnes avaient accès à un traitement

1,8 million [de 1,4 à 2,4 millions] de personnes ont contracté le VIH

940 000 [de 670 000 à 1,3 million] de personnes sont décédées d’une maladie liée au SIDA

Contact

UNAIDS
Sophie Barton-Knott
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bartonknotts@unaids.org

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Ce qu’il faut savoir à propos du dépistage du VIH

Vivre sa vie positivement — Connaître son statut sérologique VIH

Infographie : Dépistage du VIH : ce qu’il faut savoir

Infographie : Connaître son statut sérologique VIH : avantages

Cartes postales

Message du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres (2018)

L’auto-dépistage du VIH : rapide et simple

Auto-dépistage du VIH : ce qu’il faut savoir

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