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Éthiopie : échanges autour de l’accès aux médicaments de qualité et des violences sexistes

22 novembre 2018

Afin de souligner la nécessité de disposer d’accès durable et abordable à des médicaments de qualité, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a évoqué la nécessité de mettre en application le Plan de fabrication de produits pharmaceutiques pour l’Afrique. S’exprimant à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la Semaine de l’industrialisation de l’Afrique 2018 à Addis Abeba, en Éthiopie, il a plaidé pour une collaboration étroite avec les communautés économiques régionales afin de bâtir des plates-formes de coopération pour la production et de conduire l’harmonisation réglementaire en matière pharmaceutique à l’échelle de l’Afrique.

À l’occasion d’entretiens entre M. Sidibé et Smail Chergui, Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, et Bineta Diop, Envoyée spéciale de l’Union africaine sur les femmes, la paix et la sécurité, les engagements dans le domaine des violences sexistes et des droits des femmes ont été évoqués, engagements qui avaient été pris lors d’un événement organisé en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre, intitulé En finir avec les violences sexuelles et sexistes et protéger la santé et les droits des femmes et des enfants dans les contextes de crise humanitaire.

Lors de ces entretiens, des discussions ont eu lieu sur les moyens d’accroître les efforts de riposte au VIH dans les situations de conflit et de crise humanitaire, ainsi que sur la nécessité d’intensifier la sensibilisation au dépistage du VIH et aux thématiques de la violence sexuelle et sexiste. M. Sidibé et M. Chergui sont convenus de mener une mission conjointe de haut niveau au Soudan du Sud afin de mettre en lumière les besoins des personnes davantage exposées au risque de VIH dans le pays en raison des violences sexistes et du conflit qui se prolonge.

Par ailleurs, cette visite en Éthiopie, entre le 17 et le 20 novembre, a été l’occasion pour M. Sidibé de rencontrer le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, qui a déclaré : « Je m’engage à faire évoluer la vision de l’Afrique et de l’Éthiopie grâce à des réformes suivies et je suis d’accord pour intensifier les efforts en faveur du développement d’un système de santé centré sur les individus pour l’Éthiopie ».

« Merci de bien vouloir vous faire le champion de la fin de l’épidémie de sida en Éthiopie et sur tout le continent », a répondu M. Sidibé.

L’agenda de la présidence éthiopienne sur l’égalité des genres et la paix, ainsi que sur la réinsertion des enfants des rues, a été au cœur d’un dialogue entre la Présidente, Sahle-Work Zewde, et M. Sidibé.

Lors d’un échange entre M. Sidibé et le Ministre de la Santé éthiopien, Amir Aman, un projet collaboratif a été élaboré, qui sera centré autour du renforcement de la mobilisation des ressources, de l’amélioration et de la pérennisation d’une riposte multisectorielle entre tous les secteurs, de l’engagement des jeunes et du renforcement des programmes de lutte contre le VIH suivant l’approche lieu-population.

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Message de la journée mondiale du sida 2018

1er décembre 2018

Cette année marque le 30e anniversaire de la première Journée mondiale de lutte contre le sida. Trente ans d’activisme et de solidarité sous la bannière de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Trente ans de campagne pour l'accès universel aux services de secours permettant de traiter et de prévenir le VIH. Mais après 30 ans, le sida n’est toujours pas éradiqué. Nous avons encore du chemin à parcourir.

La Journée mondiale de lutte contre le sida est une journée pour commémorer le décès de millions de personnes qui ont perdu la vie à cause de maladies liées au sida, dont beaucoup sont décédées parce qu'elles ne pouvaient pas accéder aux services de lutte contre le VIH, à cause de la stigmatisation, de la discrimination et de la tendance à l'incrimination des populations clés.

En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, l’ONUSIDA mène une campagne visant la sensibilisation des personnes à connaître leur statut VIH et leur charge virale. En 2017, 9,4 millions de personnes ignoraient simplement qu'elles vivent avec une maladie potentiellement mortelle, mais traitable. Si les personnes ne connaissent pas leur statut VIH, celles vivant avec le VIH ne peuvent pas commencer le traitement et celles séronégatives ne peuvent pas acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour préserver leur statut. Si les personnes ne connaissent pas leur statut VIH, elles ne peuvent pas se protéger, protéger leurs familles et leurs partenaires. Si les personnes vivant avec le VIH ne connaissent pas leur charge virale, elles ne seront pas sûres de l'efficacité du traitement protégeant leur santé et mettant un terme à la transmission du VIH.

Vivez la vie positivement. Informez-vous de votre statut VIH.

Michel Sidibé

Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Secrétaire général adjoint des Nations Unies

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Le Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA découvre par lui-même la riposte au sida en Afrique du Sud

07 novembre 2018

À la veille de sa 43e réunion en décembre, le Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) a effectué une visite de quatre jours en Afrique du Sud, entre le 15 et le 18 octobre. Lors de ce séjour, les délégués ont rencontré un large panel de partenaires nationaux et de développement qui travaillent sur la riposte au sida, et réalisé plusieurs visites de terrain afin de voir concrètement l’appui apporté par le Programme commun à la riposte nationale au sida dans un pays fortement touché.

L’Afrique du Sud présente la plus importante épidémie de VIH du monde, avec 7,2 millions de personnes vivant avec le VIH. Ces 10 dernières années, le pays a enregistré des progrès importants dans sa riposte au sida, avec 4,4 millions de personnes vivant avec le VIH désormais sous traitement. Le pays investit aussi massivement, avec environ 75 % de la riposte financés par le gouvernement, à hauteur d’un peu plus de 2 milliards de dollars en 2017. Les nouvelles infections à VIH restent cependant élevées, à un niveau de 270 000 en 2017.

La délégation du CCP, menée par la Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA Gunilla Carlsson et par Danny Graymore, Président du CCP, originaire du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, était composée de sept représentants des États membres, un représentant de la société civile et plusieurs participants au Programme commun.

« La force du Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA réside dans sa représentation multipartite unique, qui comprend la société civile et les organismes coparrainants des Nations Unies, en plus des États membres », a déclaré M. Graymore. « Pour 2019, le Royaume-Uni mettra surtout l’accent sur la prévention. En venant en Afrique du Sud, nous voulions voir comment obtenir de meilleurs résultats en matière de prévention du VIH dans le contexte d’un environnement incitatif et d’un investissement significatif dans la riposte nationale ».

À l’occasion d’une rencontre avec le Forum de la société civile du Conseil national sud-africain sur le sida (SANAC), Valeria Rachinska, déléguée du CCP représentant la société civile, a encouragé les membres de la société civile d’Afrique du Sud à faire entendre leur voix auprès du CCP de l’ONUSIDA par l’intermédiaire des deux représentants de la région africaine.

« Le Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSIDA est unique, car la société civile en est membre à part entière et notre voix est entendue. C’est ainsi que nous pouvons influer sur l’agenda mondial. Je vous encourage à contacter vos représentants africains et à faire entendre vos voix », a-t-elle déclaré en réponse aux préoccupations concernant le financement et le caractère durable des organisations de la société civile en Afrique du Sud.

Pendant la visite, les délégués du CCP ont rencontré d’autres représentants du SANAC, des autorités nationales et locales, de la société civile et du secteur privé, et découvert des initiatives à base communautaire dans les provinces du Gauteng et du KwaZulu-Natal.

« Je suis ravie de visiter l’Afrique du Sud avec une délégation du Conseil de Coordination du Programme aussi large et bien informée. Il est évident que l’appui du Programme commun est apprécié et important. Nous devons cibler davantage la prévention du VIH et veiller à atteindre les personnes laissées pour compte par la riposte au sida, tout en trouvant des moyens de proposer des services de prévention efficaces pour les jeunes femmes et les adolescentes », a déclaré Mme Carlsson.

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La Première dame du Botswana en visite à l’ONUSIDA pour changer les choses en faveur des jeunes femmes

24 octobre 2018

Le 24 octobre, la Première dame du Botswana, Neo Masisi, a visité le siège de l’ONUSIDA à Genève en Suisse pour discuter de l’amélioration de la situation sanitaire des jeunes, en particulier des adolescentes.

La Première dame a rencontré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, ainsi que des membres du personnel de l’ONUSIDA.

« Nous pouvons travailler ensemble pour répondre aux problèmes qui touchent les 8-18 ans, afin de faire en sorte que la génération future qui va diriger le Botswana soit en bonne santé, sans VIH et bien dotée en compétences psychosociales essentielles », a déclaré Mme Masisi.

Le Botswana a franchi des étapes majeures vers la fin de l’épidémie de sida, mais des actions sont nécessaires pour inverser la tendance de la récente augmentation des nouvelles infections à VIH, en particulier chez les jeunes : au total, ce sont 14 000 personnes qui ont été nouvellement infectées par le VIH en 2017. Les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables : 67 % des femmes connaissent des actes de violence sexiste et le taux de grossesse chez les adolescentes est de 9,7 %.    

Mme Masisi a défendu l’autonomisation des adolescentes et des jeunes femmes afin de réduire leur vulnérabilité. Elle a évoqué les allocations de protection sociale, les programmes économiques et la promotion de la santé sexuelle et reproductive comme des éléments fondamentaux pour que les femmes vivent une vie épanouie et en bonne santé.  

« Vous occupez une position stratégique pour plaider en faveur du changement pour les jeunes femmes et encourager ce changement », a déclaré M. Sidibé. « L’ONUSIDA s’engage à vous soutenir, vous et le Botswana ».

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Le Premier ministre et la Première dame du Lesotho en visite à l’ONUSIDA

GENÈVE, 24 octobre 2018 — Le Premier ministre Thomas Thabane et la Première dame du Lesotho, Maesaiah Thabane, ont visité le siège de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse, dans le cadre de l’action pour en finir avec l’épidémie de sida et réduire son impact sur les jeunes.

Ils ont rencontré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, ainsi que des membres du personnel de l’ONUSIDA. 

Au Lesotho, environ une personne sur six vit avec le VIH, l’un des taux les plus élevés au monde. Les femmes sont davantage touchées que les hommes : 27,7 % des femmes vivent avec le VIH, contre 19,7 % des hommes. Des progrès ont été accomplis, avec une baisse du nombre de décès dus au sida de 15 000 en 2005 à environ 5 000 en 2017, mais il faut en faire davantage pour prévenir les nouvelles infections à VIH, en particulier de la mère à l’enfant, car le taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant est de 11,3 %.

« Nous pouvons et nous allons en finir avec les nouvelles infections à VIH chez les bébés », a déclaré M. Thabane.

De son côté, la Première dame défend la jeunesse avec ferveur. Elle a fait preuve d’un engagement affirmé en faveur de la réduction du cancer du sein et du col de l’utérus et elle encourage l’accès à des services de santé reproductive intégrés. 

« Si nous voulons réduire puis mettre fin aux violences sexistes à l’égard des femmes, nous devons envoyer nos filles à l’école et faire en sorte qu’elles y restent », a expliqué Mme Thabane. « Nos investissements doivent miser sur les filles ».

M. Sidibé a fait part de son total soutien en félicitant le Lesotho pour les progrès significatifs accomplis dans sa riposte au VIH. « Pour en finir avec l’épidémie de sida, il faut commencer par les jeunes », a-t-il déclaré. « Cela signifie qu’il faut impliquer les filles et les garçons et leur donner des informations via les canaux traditionnels et les réseaux sociaux ».

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En visite à l’ONUSIDA, le Président du Botswana lance un appel pour un partenariat unifié et efficace et la détermination de priorités régionales en matière de VIH

Le Président se félicite de l’engagement indéfectible de l’ONUSIDA

GENÈVE, 25 octobre 2018 — Le Président du Botswana, Mokgweetsi E.K. Masisi, était en visite au siège de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse, ce 25 octobre 2018, pour partager la vision du Botswana sur une question de santé publique fondamentale : le VIH.

Le Président a rencontré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, et félicité l’organisation pour son humilité et son professionnalisme dans la conduite de l’agenda sur le sida. 

« Nous continuons de compter sur votre assistance », a déclaré M. Masisi. « Le Botswana est prêt à courir les derniers kilomètres pour en finir avec le sida comme menace de santé publique ».

Il y a vingt ans, le sida a fait des ravages dans ce petit pays d’Afrique australe de 2 millions d’habitants. Aujourd’hui, même s’il présente l’un des taux de prévalence du VIH les plus élevés au monde (23 % des adultes vivant avec le VIH), le Botswana a accompli des progrès remarquables. Les nouvelles infections à VIH ont chuté de 63 % depuis le pic de 1996 et les décès dus au sida sont passés de 15 000 en 2008 à 4 100 à l’heure actuelle. Ce pays a été le premier de la région à proposer un traitement antirétroviral universel et gratuit aux personnes vivant avec le VIH, montrant la voie à suivre à de nombreux autres pays de la région.

M. Sidibé a décrit le Président comme un champion de la sensibilisation pour la région. « M. Masisi amène une nouvelle énergie et un nouvel élan à la riposte au sida au Botswana, avec une focalisation sur la prévention du VIH », a déclaré M. Sidibé. Le Président a participé à un débat ouvert en compagnie d’une délégation de haut niveau dont faisaient partie le Ministre des Affaires internationales et de la Coopération et le Ministre de Santé et du Bien-être, ainsi que la Première dame du Botswana. Au cours de cet échange, le Président a présenté les investissements financiers du Botswana dans la santé, le VIH et sa population.  Il a souligné que la transmission du VIH de la mère à l’enfant était sur le point de disparaître et que plus de 80 % des personnes vivant avec le VIH étaient sous traitement.

Il reste cependant des problèmes à résoudre. « Quand une jeune fille est privée de son autonomie à cause de la violence ou d’un rapport sexuel non consenti, elle est touchée à vie », a expliqué M. Masisi. Pour faire reculer les nouvelles infections à VIH, le Président s’est engagé à redéfinir les rôles et l’implication des jeunes garçons et des hommes. MM. Masisi et Sidibé ont ensuite rendu hommage aux efforts de longue date de l’ancien Président Festus Mogae qui ont permis au pays de passer du désespoir à l’espoir à l’époque où le Botswana s’est vu confronté pour la première fois à la crise du VIH.  

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L’ONUSIDA revoit sa politique sur l’adoption, la paternité et les congés pour maternité de substitution

15 octobre 2018

L’ONUSIDA a révisé sa politique interne concernant les congés pour adoption et les congés de paternité, et mis en place de nouvelles règles concernant les congés en cas de maternité de substitution, marquant ainsi une étape importante dans la garantie d’un environnement de travail plus inclusif.

Cette nouvelle politique inclut la prolongation du congé pour adoption de 8 à 16-18 semaines, en fonction du nombre d’enfants adoptés, la prolongation du congé de paternité de 4 à 16 semaines, et la mise en place d’un congé de 16 semaines pour la naissance d’un enfant par mère porteuse et de 18 semaines pour des naissances multiples par mère porteuse.

Ces nouvelles mesures sont le fruit des efforts de sensibilisation concertés menés par l’Association du Personnel du Secrétariat de l’ONUSIDA (USSA), en collaboration avec la direction de l’ONUSIDA, et représentent l’un des engagements pris dans le cadre du Plan d’action pour l’égalité des genres 2018-2023 de l’ONUSIDA, récemment lancé.

« Cette réforme va permettre aux pères de passer plus de temps avec leur famille à un moment crucial de la vie », déclare un membre du personnel qui sera bientôt papa. « Les hommes peuvent et doivent jouer un rôle essentiel dans la prise en charge des enfants et lutter activement contre les normes de genre qui font peser la plus grande part de responsabilité de cette tâche sur les femmes », explique-t-il.

Adopter une ligne de conduite plus équitable qui favorise la prise en charge des enfants aussi bien par les hommes que par les femmes peut contribuer à rejeter l’idée que les femmes en âge de procréer sont potentiellement trop chères à embaucher ou présentent un risque d’absentéisme plus important que les hommes, à qualifications égales.

« L’Association du Personnel du Secrétariat de l’ONUSIDA salue cette évolution importante dans notre cadre politique interne, qui non seulement apportera des avantages directs aux futurs parents parmi les membres du personnel, mais aussi à l’ensemble du personnel, car elle remet en cause des normes de genre généralisées », déclare Pauliina Nykanen-Rettaroli, Présidente de l’USSA.

La mise en place d’un congé spécifique pour les naissances par mère porteuse reflète l’engagement de l’ONUSIDA en faveur de la diversité. « Que vous deveniez parent par une naissance naturelle, par l’adoption ou par une maternité de substitution, il n’y a pas de différence : vous devenez parent et vous devriez bénéficier des mêmes avantages », indique une membre du personnel. « Cette politique est le reflet de l’engagement de l’organisation à être aussi inclusive que possible et à passer de la parole aux actes dans ce qu’elle défend, à savoir la dignité et le respect pour tous », ajoute-t-elle.

« Dans le cadre de notre nouveau Plan d’action pour l’égalité des genres, nous nous sommes engagés à adopter une politique de congé parental unique et je suis fière que l’ONUSIDA soit désormais à la hauteur de ses engagements. Tous les parents doivent être encouragés à passer du temps avec leurs enfants. En y apportant son soutien, l’ONUSIDA contribue à répartir les responsabilités vis-à-vis des enfants et à faire avancer l’égalité entre les sexes », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, Gestion et gouvernance.

Plan d’action pour l’égalité des genres 2018-2023 de l’ONUSIDA

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L’ONUSIDA travaillera avec les personnels en uniforme de la République Centrafricaine pour en finir avec les abus et la violence sexuelle et mettre un terme aux nouvelles infections à VIH

Une nouvelle initiative est lancée pour engager les militaires et personnels en uniforme dans la prise de conscience, la prévention et le traitement du VIH et pour éliminer les violences sexuelles et basées sur le genre

BANGUI/GENEVE, 9 octobre 2018— L’ONUSIDA a signé un protocole d’accord avec le département de la défense nationale et de la reconstruction de l’armée, le ministère de la santé et de la population, et le comité national de la République Centrafricaine. Le but de cet accord est de réduire les nouvelles infections à VIH parmi les militaires, réduire la violence sexuelle et les abus par les militaires et augmenter l’utilisation des services de traitement, de soin et de soutien pour le VIH par les personnels en uniforme.

Ce protocole d’accord vient à un moment critique. La République Centrafricaine est le second pays dans le centre de l’Afrique avec le taux de VIH le plus élevé. Celui-ci était estimé à 4% en 2017. Cependant, parmi les personnels en uniforme, ce taux a atteint 7,8%. La connaissance du VIH parmi les personnels en uniforme en République Centrafricaine est particulièrement faible, et les comptes rendus d’abus sexuels et de violences exercées par le personnel militaire sont nombreux.

"Nous avons la responsabilité de protéger notre peuple de la violence et du VIH, en particulier les femmes et les filles qui sont les plus vulnérables. En nous concentrant sur le personnel en uniforme, nous visons à transformer les relations entre la nouvelle armée et la population et continuer la reconstruction de notre pays, » a déclaré Faustin-Archange Touadéra, Président de la République centrafricaine.

Sous l’égide de ce protocole d’accord, les parties mobiliseront les partenaires nationaux pour répondre au VIH et à la violence basée sur le genre parmi les personnels de défense et de sécurité, réduire la prévalence à VIH et les nouvelles infections et améliorer les relations entre les personnels de défense et de sécurité, et la population générale à travers des activités intégrés autour de la prévention du VIH et de la violence basée sur le genre.

« Ce protocole est une première », a dit Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Cela traduit la résolution 1983 du Conseil de sécurité en actions concrètes. Il place la prévention au centre de nos efforts pour mettre fin à la violence basée sur le genre en tant que cause et conséquence du VIH. Cela est essentiel pour renforcer la responsabilisation en ce qui concerne la violence sexuelle en République centrafricaine. »

Une attention particulière sera donnée à la formation et à la prise de conscience de tous les personnels de défense et de sécurité en utilisant des méthodes qui ont démontré leur efficacité en matière de réduction de la violence basée sur le genre et de prévention du VIH. Celles-ci comprennent l’amélioration des mécanismes pour dénoncer la violence sexuelle et le soutien aux survivant(e)s, et l’assurance d’accès à des outils de prévention efficaces. Des programmes de soutien social et psychosocial seront aussi mis à la disposition des personnels de défense et des forces de sécurité, ainsi que leurs familles.

Les principaux bénéficiaires des programmes et des activités seront les personnels de défense et de sécurité de la République Centrafricaine qui incluent les militaires, la police, la gendarmerie, les douaniers, les officiers des eaux et forêts, et la police municipale. La mise en œuvre de cet accord cadre bénéficiera aussi à la population plus large, en particulier à travers les activités intégrées entre les militaires et les civiles qui sont prévues, et à travers l’impact des programmes de prévention du VIH, des programmes de soins et traitement ainsi que des efforts pour éliminer la violence et les abus sexuels et basés sur le genre.

L’ONUSIDA apportera son leadership et son soutien technique à cette initiative et mobilisera les partenaires et les organisations coparrainantes en particulier les organisations travaillant sur le genre et la santé, pour appuyer la mise en œuvre des activités détaillées dans cet accord cadre. L’ONUSIDA assurera aussi la collaboration parmi tous les partenaires du projet, y compris en assurant la participation active de la société civile. L’ONUSIDA jouera un rôle clé pour faire le plaidoyer pour les ressources et soutenir le suivi, l’évaluation et la documentation de cette initiative.

Ces nouveaux engagements joueront un rôle important pour avancer le Plan National de Relèvement et de Consolidation de la Paix de la République Centrafricaine 2017-2021. Ils font partie du travail de mise en œuvre de la Résolution 1983 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui souligne l’importance d’efforts concertés pour en finir avec la violence sexuelle et basée sur le genre et répondre au VIH dans les contextes de conflit et post-conflit.

Données du VIH en République Centrafricaine, 2017

  • 160 000 [130 000–190 000] personnes vivant avec le VIH
  • 53% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut
  • 32% des personnes vivant avec le VIH ont accès à la thérapie antirétrovirale
  • 8700 [7600–11 000] personnes nouvellement infectées à VIH
  • 15 000 [12 000–17 000] personnes décédées de causes liées au SIDA

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Santé mentale et services anti-VIH : une meilleure intégration est nécessaire

10 octobre 2018

La Journée mondiale de la santé mentale a lieu chaque année le 10 octobre. Pour cette édition, l’ONUSIDA insiste sur le fait que les autorités publiques doivent en faire davantage pour intégrer les services consacrés à la santé mentale et au VIH.

Les personnes vivant avec le VIH sont davantage exposées au risque de développer des problèmes de santé mentale, souffrant souvent de dépression et d’anxiété car elles doivent s’adapter à leur diagnostic et à une vie avec une maladie infectieuse chronique.

Par ailleurs, les personnes ayant des problèmes de santé mentale peuvent aussi être davantage exposées au risque de contracter le VIH. Ce risque est exacerbé par un faible accès à l’information et à la connaissance du VIH, notamment en ce qui concerne les moyens de prévention, la consommation de drogues injectables, le contact sexuel avec des consommateurs de drogues injectables, les abus sexuels, les rapports sexuels non protégés entre hommes et un faible recours au préservatif.

« Le VIH touche les plus vulnérables et les plus marginalisés dans la société, qui sont aussi touchés de manière disproportionnée par les problèmes de santé mentale », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé. « En intégrant les services consacrés au VIH et à la santé mentale, nous allons pouvoir atteindre davantage de personnes avec des soins spécialisés et le soutien vital dont elles ont besoin de manière urgente ».

À l’heure actuelle, très peu de services de santé prennent en charge les besoins liés au VIH des personnes ayant des problèmes de santé mentale, ou les problèmes de santé mentale des personnes vivant avec le VIH. Cette situation doit changer. Des études menées sur les cinq continents ont estimé que la prévalence du VIH chez les personnes présentant des troubles mentaux graves pouvait se situer entre 1,5 % en Asie et 19 % en Afrique.

Les personnes vivant avec le VIH peuvent être atteintes de problèmes de santé mentale susceptibles de nuire à leur qualité de vie et de les empêcher de recourir aux soins, d’observer leur traitement ou de poursuivre les soins. Des études menées dans 38 pays montrent que 15 % des adultes et 25 % des adolescents vivant avec le VIH se disent dépressifs ou se sentent dépassés, ce qui peut représenter un obstacle à l’observance du traitement antirétroviral.

En outre, le traitement lui-même peut être à l’origine d’un large éventail d’effets secondaires sur le système nerveux central, notamment dépression, nervosité, euphorie, hallucinations et psychoses. Les études menées en Afrique font état d’une prévalence de la dépression de 24 % chez les personnes vivant avec le VIH.

Détecter les problèmes de santé mentale chez les personnes vivant avec le VIH est fondamental et pourtant, bien trop souvent, ils ne sont ni diagnostiqués ni traités. Il existe de nombreuses raisons à cela, et toutes doivent être prises en compte. Il arrive que les personnes ne souhaitent pas révéler leur état psychologique aux professionnels de santé, par peur de la stigmatisation et de la discrimination ; quant aux professionnels de santé, ils n’ont pas forcément les compétences ou la formation requises pour détecter les symptômes psychologiques ou ne prennent pas les mesures nécessaires pour une évaluation, une orientation et une prise en charge plus approfondies lorsque de tels symptômes sont détectés.

Les services de santé mentale devraient assurer l’accès à un dépistage volontaire et confidentiel du VIH et à des conseils en matière de VIH pour les personnes susceptibles d’être exposées à un risque accru de contracter le virus. Les prestataires de soins de santé primaires doivent être formés afin de reconnaître et traiter les problèmes de santé mentale courants et les troubles liés à la prise de substances, et d’orienter les personnes vers des soins spécialisés.

Les services de prévention, de dépistage, de traitement et de soins doivent répondre aux besoins médicaux, psychologiques et sociaux complexes des personnes touchées par le VIH et les problèmes de santé mentale, pour lesquels la meilleure gestion passe par des programmes intégrés. Ces approches intégrées doivent être intersectorielles et impliquer les services sociaux, juridiques, sanitaires et éducatifs tout en favorisant la participation des organisations communautaires.

Des programmes intégrés pour la santé mentale et le VIH permettent de prévenir les nouvelles infections à VIH et d’améliorer la santé et le bien-être des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus.

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Cancer du col de l’utérus et VIH : deux maladies, une seule riposte

01 octobre 2018

Le cancer du col de l’utérus est une maladie qui peut être évitée grâce à la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) et qui peut être guérie si elle est détectée et traitée à temps. Plus de 500 000 femmes développent cette maladie chaque année, et la moitié d’entre elles en meurent. Si les actions de prévention, de dépistage et de traitement du cancer du col de l’utérus ne sont pas élargies rapidement, ce nombre pourrait être multiplié par deux d’ici à 2035.

Le cancer du col de l’utérus est une maladie classante du sida, car les femmes vivant avec le VIH qui sont infectées par le HPV sont davantage susceptibles de développer des lésions préinvasives qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent rapidement se transformer en cancer invasif. Les femmes vivant avec le VIH sont quatre à cinq fois plus susceptibles de développer un cancer du col de l’utérus invasif. On a constaté que l’infection à HPV augmentait de manière significative le risque de transmission du VIH aussi bien pour les hommes que pour les femmes.

Grâce au traitement contre le VIH, beaucoup plus de femmes vivant avec le VIH mènent une vie longue et en bonne santé, mais il est impératif que ces femmes ne succombent pas à d’autres maladies, notamment le cancer du col de l’utérus. « Cela n’a pas de sens de sauver la vie d’une femme du sida si on la laisse mourir d’un cancer qui peut être traité et empêché », avait déclaré en octobre 2015 le Président George W. Bush, dont l’Institut George W. Bush mène les efforts pour en finir avec le sida et le cancer du col de l’utérus.

Neuf femmes sur dix qui décèdent d’un cancer du col de l’utérus vivent dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Étant donné que le fardeau du VIH pèse principalement sur ces pays, et plus particulièrement sur les adolescentes et les jeunes femmes, lutter à la fois contre le cancer du col de l’utérus et le VIH dans ces pays est vital. Pourtant, la plupart des pays à revenu faible et intermédiaire ayant une forte prévalence du VIH n’ont malheureusement que des programmes limités de prévention et de contrôle du cancer du col de l’utérus.

Il existe une prise de conscience croissante de la nécessité de maximiser les synergies entre la riposte au sida et les actions de prévention, de diagnostic et de traitement du cancer du col de l’utérus grâce à la vaccination contre le HPV, l’éducation, le dépistage et le traitement. De même, les programmes anti-VIH existants peuvent jouer un rôle stratégique dans l’expansion des services de prévention du cancer du col de l’utérus.

Faire reculer le nombre de décès dus au cancer du col de l’utérus nécessite une approche élargie qui inclut les mesures suivantes :

  • éducation sanitaire, notamment une éducation sexuelle complète adaptée à l’âge ;
  • vaccination contre le HPV pour les adolescentes ;
  • dépistage pour toutes les femmes présentant un risque de développer un cancer du col de l’utérus. Les programmes de dépistage devraient inclure des conseils relatifs au VIH, le dépistage et le traitement du VIH, en plus d’autres services de santé sexuelle et reproductive et de traitement des lésions précancéreuses du col de l’utérus ainsi que des cancers du col de l’utérus invasifs et avancés ;
  • assurer l’accès aux soins palliatifs, le cas échéant.

« Toutes les femmes vivant avec le VIH doivent pouvoir accéder à l’information sur le HPV et devraient se voir proposer un dépistage du cancer du col de l’utérus ainsi qu’un traitement, le cas échéant », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

En mai 2018, le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida, l’Institut George W. Bush et l’ONUSIDA ont lancé un effort conjoint par le biais d’un partenariat à hauteur de 30 millions de dollars visant à accélérer les actions dans huit pays d’Afrique subsaharienne, pour veiller à ce que les femmes et les filles vivant avec le VIH soient une priorité dans les programmes nationaux de prévention et de contrôle du cancer du col de l’utérus.

« Grâce à la générosité du peuple américain, le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida a sauvé la vie de millions de femmes séropositives au VIH dans le monde », a déclaré Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale, lors du lancement du partenariat en mai 2018. « Nous devons faire en sorte que ces mêmes femmes vivant avec le VIH, qui sont des mères, des filles, des tantes et des grand-mères prospères, ne succombent pas au cancer du col de l’utérus ».

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