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Les Premières dames d’Afrique s’engagent pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants

25 septembre 2018

Sur les 1,8 million d’enfants âgés de 0 à 14 ans vivant avec le VIH dans le monde, 1,7 million sont Africains. Dans le cadre des efforts pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant en Afrique, l’Union africaine et l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH/sida (OPDAS), avec l’appui de l’ONUSIDA, et leurs partenaires ont lancé une campagne baptisée « Free To Shine » (« Naître libre pour briller ») début 2018.

À l’heure actuelle, la campagne est prête à être déployée dans 42 pays d’Afrique, mais elle a un besoin urgent de financements. Pour permettre ce déploiement, l’Union africaine et l’OPDAS ont organisé un événement en marge de la 73e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, afin de contribuer à la collecte de ressources indispensables pour soutenir cette campagne.

Le déploiement de cette campagne va permettre aux membres de l’OPDAS de s’engager dans des activités au niveau communautaire afin de réduire la stigmatisation et la discrimination dans les familles et au sein des communautés, de sensibiliser ces communautés sur l’importance de bien suivre son traitement et de garder les femmes enceintes et les femmes qui allaitent dans le parcours de soins, et d’encourager l’implication des hommes.

Dans le cadre de cette campagne, les premières dames vont également utiliser leur position unique pour influer sur les décideurs politiques et ceux qui définissent les agendas afin de mieux prendre en compte les besoins des femmes vivant avec le VIH : plaidoyer pour des politiques et des lois qui découragent la stigmatisation et la discrimination en raison de la séropositivité au VIH et pour la suppression des frais pour les femmes enceintes et les femmes qui allaitent, ainsi que d’autres obstacles qui limitent l’accès aux services de santé et anti-VIH.

La réunion était animée par la journaliste de radio et de télévision Zeinab Badawi.

Quotes

« Nous nous trouvons à une étape critique de l’élimination des nouvelles infections chez les enfants, en particulier dans les régions en situation d’urgence, à savoir notamment l’Afrique centrale et occidentale. Je remercie notre partenaire fondateur, l’ONUSIDA, pour son engagement indéfectible en faveur de la fin de l’épidémie de sida en Afrique et dans le monde entier. »

Adjoavi Sika Kabore PREMIÈRE DAME DU BURKINA FASO ET PRÉSIDENTE PAR INTÉRIM DE L’ORGANISATION DES PREMIÈRES DAMES D’AFRIQUE CONTRE LE VIH/SIDA

« Tout a changé quand j’ai découvert que j’étais enceinte et que j’ai passé un test de dépistage du VIH. Ce qui devait être l’un des plus beaux jours de ma vie est devenu l’un de mes pires moments. Je n’ai eu aucun soutien psychosocial. C’est Mothers to Mothers qui a comblé ce vide, en m’apprenant comment prendre mes médicaments et lutter contre la stigmatisation autour du VIH. La meilleure chose, c’est que mon bébé est né sans le VIH. Mothers to Mothers m’a rendue autonome et ensemble nous construisons des sociétés en meilleure santé. Nous agissons pour l’avenir, une mère, un enfant, une communauté formant un tout. »

MÈRE DE TROIS ENFANTS ET FORMATRICE DE MOTHERS TO MOTHERS ORIGINAIRE DE KHAYELITSHA, AFRIQUE DU SUD

« Le sida est toujours là. C’est la dernière ligne droite, mais elle n’est pas facile. Nous devons être forts et veiller à ce que ce partenariat avec l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH/sida soit celui qui mettra fin à la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Quoi que nous parvenions à accomplir, vos efforts seront essentiels. »

Michel Sidibé DIRECTEUR EXÉCUTIF DE L’ONUSIDA

Feature Story

Un nouveau modèle de loi sur les drogues en Afrique occidentale

12 septembre 2018

Les lois injustes peuvent empêcher les individus d’accéder aux services de prévention ou de traitement du VIH dont ils ont besoin ; par ailleurs, les consommateurs de drogues ont besoin d’aide et de soins, et non de sanctions. Voilà deux des messages transmis par la nouvelle « Loi type sur les drogues pour l’Afrique de l’Ouest ». Présentée le 11 septembre à Dakar, au Sénégal, la loi type sur les drogues a pour but de guider les décideurs politiques de la région pour mieux structurer leur législation en matière de drogues.

Il est de plus en plus communément admis que les lois actuelles sur les drogues ne sont pas efficaces et engendrent des coûts énormes. La loi type sur les drogues montre que les pays peuvent modifier leurs lois de manière à protéger la santé et le bien-être des personnes, tout en permettant de cibler la mise en application de la loi sur les délits les plus graves en matière de stupéfiants.

« Le risque de contracter le VIH est 23 fois plus élevé chez les consommateurs de drogues injectables, et pourtant ils sont toujours confrontés à des violations de leurs droits, à des environnements juridiques répressifs, et ils sont exclus des programmes sur la santé et le VIH », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il est capital que les pays adoptent une approche fondée sur les droits de l’homme, qui s’appuie sur des preuves scientifiques et englobe des services de réduction des risques afin de protéger la santé et le bien-être des consommateurs de drogues injectables et de leurs communautés ».

Rédigée par la Commission Ouest-Africaine sur les Drogues, un groupe convoqué par Kofi Annan et composé d’experts originaires d’Afrique occidentale, la loi type sur les drogues indique que les obstacles qui empêchent les consommateurs de drogues d’accéder aux services de santé doivent être levés. Les consommateurs de drogues injectables font partie des groupes les plus exposés au risque d’infection à VIH, mais ils restent marginalisés et souvent hors de portée des services sanitaires et sociaux.

La loi type sur les drogues propose de supprimer les sanctions pénales pour les consommateurs de drogues et de mettre à disposition des mesures de réduction des risques. Il a été démontré que la réduction des risques fonctionne : quand de tels services sont accessibles, les nouvelles infections à VIH baissent radicalement. En ce qui concerne la consommation de drogues et la détention de drogues à des fins de consommation personnelle, la loi type prévoit des alternatives à la condamnation et à la répression.

« Nos lois actuelles sur les drogues stigmatisent et pénalisent les consommateurs de drogues. Pourtant, les rejeter en marge de la société ou les enfermer en nombres de plus en plus importants ne résoudra pas le problème. Au contraire, la situation sanitaire ne fait qu’empirer et une pression énorme est exercée sur des systèmes de justice pénale déjà débordés », a expliqué Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigeria et Président de la Commission Ouest-Africaine sur les Drogues.

La loi type sur les drogues vise aussi à améliorer l’accès aux médicaments essentiels comme la morphine et d’autres opiacés destinés à soulager la douleur. En Afrique occidentale, de nombreuses personnes se voient refuser l’accès aux antalgiques dont ils ont besoin car les médecins et les autres professionnels de santé ne prescrivent pas d’opiacés par crainte d’être poursuivis en justice. La loi type sur les drogues propose une protection spécifique pour le personnel médical afin de contribuer à lever les obstacles à l’accès aux antidouleurs.

Des expériences menées dans le monde entier ont montré qu’il était possible de faire évoluer positivement les lois sur les drogues. La nouvelle loi type sur les drogues représente une étape vers de telles évolutions en Afrique occidentale.

Press Statement

L’ONUSIDA salue la nomination de Michelle Bachelet au poste de Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

GENÈVE, 10 août 2018 — L’ONUSIDA salue la nomination de l’ancienne Présidente du Chili, Michelle Bachelet, en tant que nouvelle responsable des droits de l’homme aux Nations Unies.

Mme Bachelet a achevé son second mandat de quatre ans à la présidence de son pays plus tôt cette année, après un premier mandat entre 2006 et 2010. Elle a été la première femme élue à la fonction suprême chilienne. Après son premier mandat, elle avait été nommée première Directrice exécutive de l’Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes, l’ONU-Femmes, basée à New York.

Ancienne pédiatre, cette femme politique a également occupé des postes clés au sein du gouvernement chilien, notamment en tant que Ministre de la Défense et Ministre de la Santé.

« Nous nous réjouissons de travailler en étroite collaboration avec Michelle Bachelet, qui a toujours été une fervente militante en faveur des droits de l’homme et de la justice sociale pour les plus vulnérables et les plus marginalisés dans nos sociétés »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Le Haut-Commissaire est le principal responsable s’exprimant au nom des droits de l’homme dans l’ensemble du système des Nations Unies, pour renforcer les mécanismes des droits de l’homme, promouvoir l’égalité, lutter contre la discrimination sous toutes ses formes, améliorer la responsabilisation et l’état de droit, élargir l’espace démocratique et protéger les plus vulnérables contre toutes les formes de violation des droits de l’homme. Depuis son siège situé à Genève, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a pour mission de promouvoir et de protéger l’exercice universel et la pleine réalisation des droits de l’homme, dans le monde entier, comme l’établit la Charte des Nations Unies.

Une approche fondée sur les droits de l’homme est essentielle pour en finir avec le sida comme menace de santé publique

Un long chemin reste à parcourir - combler les écarts, rompre les barrières, réparer les injustices

Press Release

Des experts de premier plan lancent un appel au système judiciaire pénal pour faire en sorte que la science éclaire l’application du droit dans les affaires pénales en lien avec le VIH

 

Les poursuites touchant des personnes vivant avec le VIH pour des actes qui ne présentent pas de risque d’exposition au VIH ou de transmission du virus ont incité les scientifiques à publier une déclaration appelant le système judiciaire pénal à s’appuyer sur la science lors de l’étude des poursuites pour non-divulgation de séropositivité au VIH, exposition au VIH ou transmission du VIH.

AMSTERDAM/GENÈVE, 25 juillet 2018 — Un groupe de 20 scientifiques de premier plan spécialistes du VIH, venus du monde entier, a publié une déclaration de consensus scientifique invitant les gouvernements et les personnes travaillant au sein du système juridique et judiciaire à prêter davantage attention aux avancées scientifiques significatives sur le VIH, afin de faire en sorte que la science éclaire l’application du droit pénal dans les affaires en lien avec le VIH.

« La science a connu de grandes avancées ces dernières années, qui ont joué un rôle énorme en permettant aux pays de prendre des décisions éclairées par des données probantes dans le cadre de leurs programmes de lutte contre le VIH », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Avec tous les nouveaux progrès scientifiques disponibles aujourd’hui, nous devons continuer d’utiliser la science comme élément de preuve pour rendre la justice. Personne ne devrait être traité comme un criminel en raison d’un manque d’informations ou de compréhension de la part du système judiciaire quant aux risques de transmission du VIH ».

Ce groupe d’experts scientifiques, réuni par l’ONUSIDA, l’International Association of Providers of AIDS Care (IAPAC) et la Société internationale du sida, met en garde contre le fait qu’une application trop vaste et inappropriée du droit pénal à l’encontre des personnes vivant avec le VIH continue de susciter des inquiétudes majeures dans le monde entier. Près de 73 pays présentent des lois qui font de la non-divulgation de la séropositivité au VIH, l’exposition au VIH ou la transmission du VIH un délit, et 39 pays ont appliqué d’autres dispositions pénales dans des affaires similaires.

« Un grand nombre de ces lois ne tiennent pas compte des mesures qui permettent de réduire la possibilité de transmettre le VIH, notamment l’usage du préservatif, et elles ont été adoptées bien avant que ne soit pleinement caractérisé l’avantage préventif du traitement antirétroviral ou de la prophylaxie pré-exposition », explique José M. Zuniga, Président et CEO de l’IAPAC. « La plupart des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique prennent des mesures pour empêcher la transmission du VIH aux autres. Ainsi, les lois qui criminalisent précisément la non-divulgation de la séropositivité au VIH, l’exposition au VIH ou la transmission du VIH ont pour principale conséquence d’exacerber la stigmatisation liée au VIH et de faire reculer le recours aux services anti-VIH ».

La plupart des poursuites sont entamées sur la base d’une perception d’un risque de transmission du VIH par l’intermédiaire d’une activité sexuelle. Certaines concernent aussi des cas de morsure, de crachat ou même d’égratignure. Souvent, les poursuites, et les condamnations, sont influencées par un manque de connaissances ou d’appréciation des preuves scientifiques concernant la possibilité de transmission du virus. Dans de nombreux cas, elles sont le reflet d’une stigmatisation et d’une peur solidement ancrées associées au VIH, qui continuent d’exister malgré les immenses progrès du traitement et de la prévention du VIH.

« Nous soutenons cette déclaration de consensus d’experts éminents à l’échelle internationale, que nous appelons depuis longtemps de nos vœux », a déclaré Sally Cameron, analyste en chef sur les politiques du réseau HIV Justice Network, au nom du Comité directeur de HIV Justice Worldwide, une coalition mondiale de la société civile qui milite pour la fin des poursuites judiciaires injustes. « La criminalisation du VIH est un phénomène mondial croissant qui cible injustement les personnes vivant avec le VIH à travers des poursuites pénales et des sanctions très dures. Cette déclaration bienvenue affirme clairement le fait que notre compréhension actuelle des recherches scientifiques sur le VIH, en parallèle des droits de l’homme et des principes juridiques fondamentaux, ne soutient pas ce déni de justice ».

La déclaration de consensus revue par des pairs, validée par 70 autres scientifiques du monde entier, a été publiée aujourd’hui dans le Journal de la Société internationale du sida. Elle décrit les preuves scientifiques concernant la possibilité de transmission du VIH dans différents contextes, l’impact à long terme de l’infection à VIH et les moyens de preuve de la transmission du VIH afin d’assurer une meilleure compréhension dans les affaires de droit pénal.

Fondée sur une analyse détaillée des meilleures preuves scientifiques existantes en matière de transmission du VIH et d’efficacité du traitement, la déclaration indique qu’il est impossible de transmettre le VIH par la salive suite à une morsure ou un crachat, même lorsque la salive contient de petites quantités de sang. Les possibilités de transmission du VIH lorsqu’un préservatif est correctement utilisé pendant un rapport sexuel, ou lorsqu’un partenaire vivant avec le VIH présente une charge virale indétectable, sont infimes, voire nulles.

En outre, un traitement antirétroviral efficace, une faible charge virale, le recours à la prophylaxie pré-exposition (médicaments antirétroviraux pris par une personne séronégative au VIH avant une exposition possible) ou à la prophylaxie post-exposition (médicaments antirétroviraux pris après une exposition possible) sont autant de moyens permettant de réduire de manière significative la possibilité d’une transmission du VIH.

Des orientations internationales sur le VIH dans le contexte du droit pénal formulent la recommandation suivante : « la preuve du lien de causalité, en relation avec la transmission du VIH, devrait toujours se fonder sur des éléments de preuve provenant de plusieurs sources pertinentes, notamment les dossiers médicaux, des méthodes scientifiques rigoureuses et le passé sexuel de la personne » (Ending overly broad criminalization of HIV non-disclosure, exposure and transmission: critical scientific, medical and legal considerations) (Mettre fin à la criminalisation excessive de la non-divulgation de la séropositivité au VIH, l’exposition au VIH et la transmission du VIH : considérations critiques sur le plan scientifique, médical et juridique).

Les experts recommandent fortement de faire preuve d’une plus grande prudence lorsqu’il s’agit d’envisager des poursuites pénales, notamment en procédant à une appréciation minutieuse des preuves scientifiques actuelles en matière de risque et d’effets néfastes liés au VIH. La déclaration de consensus devrait permettre aux décideurs politiques, aux procureurs et aux tribunaux de s’orienter en fonction des meilleures preuves scientifiques existantes et d’éviter ainsi une application abusive du droit pénal, comme c’est le cas à l’heure actuelle dans de nombreux pays du monde.

Lire l’intégralité de la déclaration Expert Consensus Statement on the Science of HIV in the Context of Criminal Law

 

Press Statement

Les États membres des Nations Unies soulignent la nécessité d’intensifier les efforts critiques pour en finir avec le sida

Le Secrétaire général des Nations Unies a présenté son rapport sur le VIH à l’occasion de la réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies pour examiner les progrès vers la fin de l’épidémie de sida

NEW YORK/GENÈVE, 13 juin 2018—À mi-chemin de la période prévue pour remplir les objectifs d’accélération pour 2020 adoptés par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2016, les États membres des Nations Unies se sont réunis afin d’examiner les progrès de la riposte au VIH. Rassemblés au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, les États membres ont présenté les avancées et les problèmes observés dans leurs pays respectifs et écouté le Secrétaire général des Nations Unies exposer son rapport sur la riposte mondiale au VIH.

Miroslav Lajčák, Président de l’Assemblée générale, a ouvert la réunion en ces termes : « Nous ne pouvons pas ignorer que ce que nous faisons aujourd’hui est étroitement lié à nos autres buts et objectifs », a-t-il déclaré. « La réunion d’aujourd’hui peut nous aider à examiner les opportunités de renforcer encore davantage notre action. Nous devons continuer, continuer de lutter contre ce virus et la stigmatisation qui va avec ».

Le Secrétaire général des Nations Unies a ensuite présenté son rapport intitulé Mettre la lutte contre le sida au service de la réforme de l’Organisation des Nations Unies et de la santé mondiale, et déclaré : « Le monde fait des progrès vers la fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030, mais ces progrès sont inégaux et fragiles. Le moment est critique et nous devons renouveler notre engagement prioritaire et commun en faveur d’un monde sans sida ».

Le rapport montre que l’élargissement exponentiel de l’accès au traitement antirétroviral atteint désormais plus de la moitié de toutes les personnes vivant avec le VIH, ce qui a contribué à la baisse d’un tiers des décès dus au sida, le chiffre étant passé de 1,5 million en 2010 à 1 million en 2016. Il prend également acte des progrès accomplis dans l’élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et met l’accent sur la possibilité d’éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant si le monde parvient à maintenir le cap.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a assisté à la séance plénière. « Nous sommes arrivés à une étape décisive de notre parcours vers la fin de l’épidémie de sida. Nous devons nous unir et utiliser nos forces collectives pour faire reculer le VIH de manière permanente », a-t-il déclaré.

Plus de 30 États membres ont fait part des progrès accomplis dans leurs pays respectifs, et nombre d’entre eux ont exprimé leur estime et leur soutien pour le travail de l’ONUSIDA et du Programme commun, tout en réitérant leur engagement en faveur des objectifs de la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida.

« Les États-Unis soutiennent fermement l’ONUSIDA et son leadership dans la lutte contre la pandémie de VIH/sida », a déclaré Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale. « L’action prioritaire de l’ONUSIDA sur la production de la base de données la plus étendue sur l’épidémiologie du VIH reste absolument fondamentale et constitue notre feuille de route pour le contrôle de cette pandémie. Nous ne pourrons pas atteindre les objectifs pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030 sans les bonnes données pour suivre nos avancées, détecter les besoins à combler et orienter les ressources de manière performante et efficace pour un impact maximum ».

Le rapport du Secrétaire général des Nations Unies montre que, même si le nombre de personnes ayant accès au traitement a quasiment triplé entre 2010 et juin 2017, passant de 7,7 millions de personnes sous traitement à 20,9 millions, il reste encore 15,8 millions de personnes qui ont besoin d’un traitement et les progrès dans l’élargissement de l’accès au traitement pour les enfants sont particulièrement lents. En 2016, seulement 43 % des enfants vivant avec le VIH ont eu accès au traitement.

Le rapport souligne également qu’il faut en faire davantage pour mettre un coup d’arrêt aux nouvelles infections à VIH. Leur nombre a baissé de 18 % entre 2010 et 2016, passant de 2,2 millions à 1,8 million, mais pour atteindre l’objectif de 500 000 nouvelles infections d’ici à 2020, les efforts de prévention du VIH vont devoir être considérablement accélérés, en particulier au sein des populations plus exposées au risque ; un sentiment relayé par un grand nombre des intervenants de la séance plénière.

Lazarus O. Amayo, Représentant permanent du Kenya auprès des Nations Unies, s’est exprimé au nom du groupe africain. « Il reste beaucoup à faire car le sida continue de frapper l’Afrique subsaharienne de manière disproportionnée, avec un risque de nouvelle infection à VIH qui demeure extrêmement élevé chez les jeunes femmes d’Afrique orientale et australe », a-t-il déclaré. « Nous répétons qu’il est nécessaire d’adopter une approche globale, universelle et intégrée du VIH et du sida, assortie des investissements requis ». En Afrique orientale et australe, les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans représentent 26 % des nouvelles infections à VIH, alors qu’elles ne constituent que 10 % de la population.

Le rapport montre qu’il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour atteindre les objectifs fixés dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida, notamment pour couvrir les 7 milliards de dollars manquants dans le financement de la riposte au sida. Il formule cinq recommandations fortes pour remettre les pays sur la bonne voie, notamment encourager une révolution dans le domaine du dépistage du VIH, protéger les droits de l’homme et promouvoir l’égalité des sexes et utiliser la Feuille de route de la prévention du VIH pour 2020 pour réduire plus rapidement le nombre de nouvelles infections à VIH.  

Estimations 2016 (*juin 2017) :

  • *20,9 millions [18,4 millions–21,7 millions] de personnes ayant accès au traitement antirétroviral (en juin 2017)
  • 36,7 millions [30,8 millions–42,9 millions] de personnes vivant avec le VIH dans le monde
  • 1,8 million [1,6 million–2,1 millions] de personnes nouvellement infectées par le VIH
  • 1 million [830 000–1,2 million] de décès dus à des maladies liées au sida

Contact

UNAIDS
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896
bartonknotts@unaids.org

Plus de 30 États membres ont fait part des progrès accomplis dans leurs pays respectifs

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Monaco rejoint l’initiative Les villes s’engagent

09 juillet 2018

Monaco vient de rejoindre un réseau de plus de 250 villes du monde entier en signant la Déclaration de Paris, s’engageant ainsi à accélérer sa riposte à l’épidémie de VIH et à adopter les objectifs 90-90-90.

Les objectifs 90-90-90 visent, d’ici à 2020, à ce que 90 % de toutes les personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de toutes les personnes vivant avec le VIH ait accès à un traitement antirétroviral, et 90 % des personnes sous traitement antirétroviral voient leur charge virale disparaître.

Lors d’une cérémonie à laquelle a assisté la Princesse Stéphanie de Monaco, également Présidente de Fight AIDS Monaco et Ambassadrice itinérante internationale de l’ONUSIDA, le Maire de la ville, Georges Marsan, a souligné l’importance du dépistage en tant que point d’accès pour mettre les personnes sous traitement et les maintenir en bonne santé.

Depuis 2012, Monaco organise deux fois par an une campagne de dépistage du VIH dans les rues de la Principauté, baptisée Test in the City. Dans son discours, le maire a également insisté sur l’importance de la prévention des nouvelles infections à VIH.

Lors de son intervention à cette occasion, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé s’est souvenu de sa visite en Afrique du Sud en compagnie de la Princesse Stéphanie en 2009, à une époque où seulement quelques centaines de personnes dans le pays avaient accès à un traitement antirétroviral pour les maintenir en vie et en bonne santé. Selon lui, ce chiffre s’élève aujourd’hui à 4,3 millions de personnes.

M. Sidibé a ajouté que les villes avaient un rôle crucial à jouer en tant que pôles pour l’innovation et la recherche et qu’elles avaient la capacité de contribuer à atteindre des groupes de personnes oubliés exposés au risque d’infection à VIH.

Didier Gamerdinger, Ministre de la Santé et des Affaires sociales de Monaco, et Bertrand Audoin, Vice-président de l’International Association of Providers of AIDS Care, étaient également présents lors de cet événement.

Mettre à jour

Ouverture du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA

26 juin 2018

La 42e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) se tient à Genève, en Suisse, du 26 au 28 juin.

Lors de son ouverture, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a décrit les dernières évolutions des progrès accomplis dans la riposte au sida et évoqué les défis et les opportunités à venir. Il a souligné que les progrès de la riposte au sida étaient inégaux et fragiles et qu’ils nécessitaient une attention redoublée et un engagement partagé pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030.

M. Sidibé a également mis l’accent sur la nécessité d’une approche de l’épidémie encourageant la transformation, avec des lois et des politiques réformatrices pour mettre un terme à la discrimination, étendre les approches de prestation des services anti-VIH à base communautaire, centrées sur les individus, utiliser des données opportunes sur les lieux et les populations afin d’éclairer la prise de décision, combler les lacunes en matière de financement pour atteindre les objectifs de la stratégie d’accélération et renforcer les liens entre la fin de l’épidémie de sida et la mise en place d’une couverture santé universelle.

Les membres du CCP ont également été informés des mesures proactives prises pour lutter contre le harcèlement sexuel, les comportements contraires à l’éthique sur le lieu de travail et toutes les formes d’abus au sein de l’ONUSIDA. Ces mesures incluent la mise en place d’un plan interne en cinq points pour veiller à ce que des actions soient entreprises rapidement et efficacement en cas de comportement inapproprié et d’abus d’autorité, mais aussi un engagement de collaboration avec les acteurs extérieurs, y compris la société civile, pour recueillir des contributions précieuses sur les moyens de renforcer le travail de l’ONUSIDA dans ce domaine.

Plus tard dans la journée, le CCP a été informé du déroulement de la mise en place du Groupe d’experts indépendants sur la prévention et la riposte au harcèlement, y compris le harcèlement sexuel, les brimades et les abus de pouvoir, au sein du Secrétariat de l’ONUSIDA.

La partie thématique de la réunion sera abordée le dernier jour et portera sur la fin de la tuberculose et du sida. Les participants examineront les problèmes de la lutte contre la tuberculose, la tuberculose associée au VIH et la tuberculose résistante aux médicaments dans le contexte de la couverture santé universelle et des Objectifs de développement durable. Les participants évoqueront également des exemples de bonnes pratiques qui démontrent une collaboration efficace dans le cadre des programmes nationaux contre la tuberculose et le VIH et avec les communautés pour parvenir à des soins intégrés contre la tuberculose et le VIH et renforcer les systèmes de santé.

La 42e réunion du CCP est présidée par le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, avec la Chine en qualité de vice-président et l’Algérie comme rapporteur.

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Un nouveau portail web de l’ONUSIDA qui renforce son engagement en faveur de la responsabilité et de la transparence

27 juin 2018

L'ONUSIDA a lancé son portail sur la transparence entièrement remanié, open.unaids.org, qui présente les données actuelles sur le travail mené par l’ONUSIDA pour en finir avec le sida comme menace de santé publique d’ici à 2030.

Ce portail inclut des résultats conjoints, des informations de niveau national, des rapports financiers, des données sur les contributions des donateurs, les tendances des indicateurs et des informations détaillées sur les actions accomplies par les organismes coparrainants de l’ONUSIDA.

« Ce portail s’inscrit dans nos efforts collectifs entrepris afin de renforcer notre transparence, notre responsabilité et nos communications concernant nos méthodes de travail et ce que nous accomplissons. Il fournit une excellente ressource, très accessible, aux États membres, aux donateurs, aux partenaires et au personnel », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA.

Pour la première fois, le portail sur la transparence de l’ONUSIDA montre comment travaille l’ONUSIDA avec l’initiative internationale en faveur de la transparence de l’aide (International Aid Transparency Initiative – IATI). L’ONUSIDA publie dans le cadre de l’IATI depuis fin 2016, avec des publications régulières contenant des informations détaillées sur le financement et les programmes dans le format standardisé du registre de l’IATI.

L’engagement de l’ONUSIDA à se montrer ouvert et responsable s’est traduit par des efforts de partage avec le grand public des données financières et de programmation depuis 2014, au moment du lancement du premier portail sur la transparence dans le cadre du premier dialogue de financement de l’ONUSIDA. Depuis, le portail a présenté toutes les informations sur les résultats et les rapports financiers présentés au Conseil de coordination du Programme chaque année. L’adoption de la norme IATI, un format et un cadre pour la publication des données, a représenté une autre étape importante visant à faire en sorte que les données soient accessibles et disponibles pour tout le monde.

Le portail est accessible à l’adresse https://open.unaids.org/.

Portail sur la transparence

Pour en savoir plus

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La Coalition mondiale pour la prévention du VIH accélère les actions pour faire baisser les nouvelles infections à VIH

23 mai 2018

La Coalition mondiale pour la prévention du VIH vient de présenter son premier rapport d’avancement.

En faisant le bilan des progrès accomplis dans le renforcement de l’engagement politique en faveur de la prévention du VIH et de la baisse des nouvelles infections à VIH, le rapport montre que des avancées considérables ont été réalisées depuis le lancement de la Coalition mondiale pour la prévention du VIH il y a six mois. Des coalitions de prévention nationales ont été mises en place dans le but d’accélérer et de mieux coordonner les ripostes, de nouveaux objectifs programmatiques ambitieux en matière de prévention ont été fixés dans de nombreux pays et des stratégies de lutte contre le VIH ciblées sur la prévention ont été mises en œuvre.

« Il existe de nombreux exemples nationaux prometteurs au sein de la coalition, dont nous pouvons tirer des leçons », a déclaré Sicily Kariuki, Ministre de la Santé du Kenya.

Parmi les bons exemples de programmes mis en avant lors de la présentation, on citera des programmes renforcés de distribution de préservatifs dans certains pays d’Afrique australe, ainsi qu’une large couverture de la circoncision masculine médicale volontaire dans plusieurs pays d’Afrique orientale. Des programmes solides à destination des populations clés, notamment en Inde et en Ukraine, ainsi qu’une introduction et un élargissement rapides de la prophylaxie pré-exposition au Brésil et au Mexique, de même qu’en Afrique du Sud et au Kenya, ont également été évoqués.

Néanmoins, le rapport d’avancement montre également qu’il y a encore beaucoup à faire. Les politiques concernant l’âge de la majorité continuent de représenter un obstacle majeur pour l’accès aux services pour les adolescents. Les lois punitives et les pratiques répressives d’application de ces lois empêchent l’accès des populations clés.

« Chaque jour, on compte 1 000 nouvelles infections à VIH chez les jeunes femmes et les adolescentes. Les lacunes des programmes de prévention restent très importantes », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Pour que les efforts de prévention soient durables, la société civile doit être impliquée de façon intelligente dans toutes les coalitions de prévention nationales ; son expertise et ses avantages comparatifs en matière de mise en œuvre doivent être exploités. Il faut également veiller au financement adéquat de la prévention du VIH.

« Quatre raisons principales qui nous empêchaient d’avancer ont été recensées quand nous avons créé la coalition : les lacunes en matière de leadership politique, les obstacles politiques à une prévention efficace, le manque de financement de la prévention et l’absence de mise en œuvre systématique des programmes à grande échelle. Avec l’adoption de la Feuille de route de la prévention du VIH pour 2020 à l’échelle mondiale, nous nous sommes engagés à trouver des solutions à ces problèmes », a déclaré David Parirenyatwa, Ministre de la Santé et de l’Enfance du Zimbabwe.

Plus de 200 délégués, dont 11 ministres de la Santé des pays de la coalition, ainsi que des ministres de trois autres pays qui viennent de rejoindre la coalition (Botswana, République islamique d’Iran et Myanmar), ont assisté à la présentation du rapport, un événement qui s’est tenu le 22 mai lors de la 71e Assemblée mondiale de la Santé à Genève, en Suisse.

Press Statement

L'ONUSIDA en appelle à une intensification de la recherche sur le vaccin anti-VIH pour empêcher de nouvelles infections

GENÈVE, 16 mai 2018  Le 18 mai, Journée mondiale de sensibilisation au vaccin anti-VIH, l'ONUSIDA en appelle à une intensification de la recherche et des investissements pour trouver un vaccin efficace pour protéger les personnes contre le VIH et empêcher de nouvelles infections à VIH.

En 2016, environ 1,8 million de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH et bien que le nombre de nouvelles infections ait diminué ces dernières années, le monde est encore loin d'atteindre la cible Fast-Track de l'ONUSIDA de réduire les nouvelles infections à moins de 500 000 en 2020.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA a déclaré : « Le nombre de nouvelles infections à VIH ne diminue pas assez rapidement et l'arrêt des infections doit devenir une priorité mondiale.

Aujourd'hui, 36,7 millions de personnes vivent avec le VIH et ont toutes besoin d'un traitement coûteux à vie, qui sera difficile à maintenir à long terme.

Pour vraiment mettre fin au sida, il est essentiel de trouver un vaccin efficace contre le VIH et un traitement curatif ».

À la mi-2017, plus de la moitié (20,9 millions) des 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH avaient accès à des médicaments antirétroviraux pour les maintenir en vie.

Au cours des dix prochaines années, les efforts seront intensifiés afin que toutes les personnes vivant avec le VIH puissent avoir accès à ce traitement vital.

À défaut d’un traitement curatif ou d'un vaccin thérapeutique, des millions de personnes continueront d'avoir besoin d'un traitement à vie.

Des mesures prometteuses ont été prises au cours des récentes années, avec quatre essais à grande échelle actuellement en cours et des avancées en perspective.

Les approches innovantes de la vaccination sont très prometteuses dans les modèles animaux et une gamme toujours plus grande d'anticorps largement neutralisants très puissants ont été découverts et peuvent être conçus pour persister dans le corps humain afin que nous puissions un jour prévenir l'infection par le VIH avec une injection unique chaque année.

Des vaccins sûrs et efficaces peuvent  changer le monde.

Certaines maladies infectieuses qui étaient autrefois monnaie courante, tuant des millions de personnes et laissant d'innombrables autres atteintes de handicaps permanents, sont devenues rares.

La variole a été éradiquée, 17 personnes seulement ont développé la poliomyélite en 2017 et en 2016, l'Organisation panaméricaine de la santé a déclaré que la rougeole avait été éliminée des Amériques.

Un vaccin efficace, durable, abordable et sûr contre le VIH permettrait de faire progresser considérablement les efforts pour mettre fin au sida.

Au cours des dix dernières années, les investissements sont restés stables, autour de 900 millions de dollars US par an, ce qui représente moins de 5 % du total des ressources nécessaires à la riposte au sida.

En augmentant les investissements dans la recherche de vaccins contre le VIH, en diversifiant les financements et en attirant les meilleurs scientifiques du monde entier, un vaccin contre le VIH pourrait devenir une réalité.

Contact

UNAIDS
Sophie Barton-Knott
tel. +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

Press centre

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