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L'ONUSIDA en appelle à des partenariats renforcés pour ne laisser personne pour compte

GENÈVE, 16 mai 2018 — A l'occasion de la Journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie (IDAHOT), l'ONUSIDA en appelle à des partenariats renforcés pour soutenir les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) et leurs familles vivant avec le VIH ou face à la discrimination.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a déclaré : « La stigmatisation, la discrimination et la violence sociale et physique contre les minorités sexuelles et de genre les empêchent d'accéder aux services de santé. Chacun a droit à la santé, peu importe son sexe ou son orientation sexuelle. Pour cela, nous avons besoin d'éviter toute forme de discrimination pour tout le monde, partout ».

Les hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ainsi que les femmes transgenres font partie des populations les plus touchées par le VIH dans le monde.

Plus de 40 % des 100 pays qui ont répondu à l'ONUSIDA criminalisent les relations homosexuelles. La criminalisation des personnes en raison de leur sexe ou de leur orientation sexuelle les oblige à se rétracter, s'éloignant des services sociaux et de santé essentiels, ce qui les rend vulnérables à une mauvaise santé et à l'itinérance.

Pour mettre fin au sida, il est essentiel de veiller à ce que les personnes puissent accéder aux technologies de prévention du VIH, notamment les préservatifs et la PrEP, et à un traitement et des soins de qualité contre le VIH sans discrimination. ONU Femmes, le Programme des Nations Unies pour le développement et l'ONUSIDA travaillent avec le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH pour mettre fin à toutes les formes de stigmatisation et de discrimination liées au VIH. L'initiative nécessitera un appui multisectoriel rapide et un leadership de la société civile, et permettra de concrétiser les engagements assortis d'un délai déterminé par les États Membres des Nations Unies pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030.

Un engagement politique croissant et des investissements pour la santé et le bien-être de certaines des personnes les plus vulnérables de la société permettront de garantir que personne ne soit laissée pour compte.

IDAHOT, une manifestation mondiale de la diversité sexuelle et de genre, est commémorée chaque année le 17 mai. Le thème de cette année est : Alliances pour la solidarité afin de faire respecter les personnes LGBTI et leurs familles. 

Contact

UNAIDS
Charlotte Sector
tel. +41227915587
sectorc@unaids.org

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Message de clôture d’une réunion du Directeur exécutif de l'ONUSIDA avec des dirigeants de la société civile en Afrique du Sud

GENÈVE, 10 mai 2018  Lors de ma récente visite en Afrique du Sud, je vous ai écouté attentivement et je vous ai compris. L'épidémie de VIH a un rapport inextricable avec la violence sexuelle et sexiste. On ne peut compter sans la détermination des défenseurs que vous êtes pour faire avancer cette cause.

Rassemblons-nous et abordons le harcèlement sexuel et l'inégalité entre les sexes. Il faut mettre en place un programme de transformation visant à lutter contre le harcèlement sexuel et l'inégalité entre les sexes. Travaillons ensemble à cet effet, consacrons notre temps et notre énergie à cet important programme.

La société civile a pour devoir sacré de remonter la réalité du terrain vers les décideurs et ne devrait jamais se lasser face à la peur de la perte de ressources (financières et autres). Vous êtes une contributrice autonome et importante à la riposte au sida et devez le rester. Les femmes et les hommes de l'ONUSIDA, dans toute leur diversité, apprécient le soutien de la société civile qui leur est restée solidaire et les a accompagné dans la lutte pour l'égalité et les droits des femmes.

Rassemblons le mouvement du VIH autour de ces problématiques. En travaillant ensemble, nous pouvons mettre en place un mouvement dynamique qui aborde les intersections entre le VIH, le harcèlement sexuel et l'inégalité entre les sexes. En collaboration avec vous, je lance un appel en faveur d'une rencontre des femmes en Afrique pour trouver la voie à suivre en vue de mettre fin au harcèlement sexuel.

Je vous ai compris. Je vous ai tous écouté. Je vais agir.

Michel Sidibé
Directeur exécutif de l'ONUSIDA
Secrétaire général adjoint des Nations Unies

Press centre

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Feature Story

Un cri de ralliement unitaire : il est temps de rendre les systèmes de santé plus flexibles et innovants

16 avril 2018

Sept mois après le lancement du plan de rattrapage en Afrique centrale et occidentale, les progrès visant à augmenter le nombre de personnes sous traitement antirétroviral continuent de stagner dans la région. De nombreux pays n’atteindront pas les objectifs ciblés d’ici à 2020 si les systèmes actuels restent inchangés.

« Globalement, nous avons constaté une augmentation de 10 % du nombre de personnes sous traitement, ce qui est insuffisant », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Aujourd’hui, l’urgence est encore plus grande ».

M. Sidibé a tout de même mis en avant la réussite de la République démocratique du Congo, qui a connu une nette hausse du nombre de personnes vivant avec le VIH ayant accès aux médicaments antirétroviraux. Cette tendance positive est imputable notamment à une étroite collaboration entre le leadership politique et la société civile, ainsi qu’au dépistage du VIH à l’échelon communautaire et à la formation de 11 000 agents de santé.

« Plus que jamais, il est indispensable de repenser les systèmes de santé et d’imaginer des alternatives pour l’accès des personnes aux soins », a-t-il ajouté. 

L’appel à déléguer les soins des patients aux communautés a été largement relayé lors de l’AFRAVIH, la Conférence internationale francophone de lutte contre le VIH et les hépatites organisée début avril à Bordeaux, en France. Lors de la cérémonie d’ouverture, M. Sidibé a brièvement partagé la scène avec l’organisation de la société civile Coalition PLUS. Ses représentants ont déclaré que la clé du succès pour en finir avec le sida impliquait d’unir les forces entre les médecins et les agents de santé communautaires et de donner davantage de marge de manœuvre aux communautés pour répondre aux besoins locaux de leurs propres populations.

Avec pour mot d’ordre « Démédicaliser », l’organisation a expliqué que les médecins ne seraient jamais remplacés, mais qu’ils étaient trop peu nombreux et que les personnes vivant avec le VIH n’avaient pas besoin de soins intensifs.

Le récent rapport de Coalition Plus affirme que les gouvernements et les médecins devaient déléguer davantage de tâches aux infirmières et aux agents de santé communautaires. En plus de permettre une prévention plus ciblée et un accès plus rapide au traitement, la délégation des actes non médicaux soulagerait des systèmes de santé déjà surchargés. L’Afrique centrale et occidentale représente 17 % de la population totale de personnes vivant avec le VIH, mais 30 % des décès sont dus à des maladies liées au sida dans la région. Selon l’ONUSIDA et ses partenaires, cette région pourrait tirer un vrai bénéfice des modèles de soins communautaires.

Ce qui inquiète Médecins Sans Frontières (MSF), c’est le risque de voir une baisse significative des ressources allouées au traitement nuire aux récentes améliorations en Afrique centrale et occidentale. Cette inquiétude provient du fait que le Fonds mondial estime à 30 % la baisse des dotations de fonds à la région pour 2018-2020, par rapport aux subventions accordées pour la riposte au VIH lors de la période précédente. En 2016, MSF a été parmi les premiers à tirer la sonnette d’alarme concernant le nombre élevé de décès dus au VIH dans la région, et le fait que jusqu’à 80 % des enfants n’ont pas la possibilité d’accéder au traitement antirétroviral. Nathalie Cartier, Conseillère sur la politique concernant le VIH et chargée de la sensibilisation chez MSF, a déclaré que son organisation soutenait le plan de rattrapage pour l’Afrique centrale et occidentale, mais qu’il fallait le mettre en œuvre dans son intégralité. « La volonté politique était prometteuse, mais il est temps maintenant d’en faire une réalité sur le terrain, pour que les personnes vivant avec le VIH puissent en récolter les bénéfices », a-t-elle expliqué.

Le Fond mondial soutient le plan de rattrapage en Afrique de l'Ouest et du Centre et collabore étroitement avec les pays pour maximiser l'impact des ses investissements. Selon eux, la mobilisation de ressources domestiques additionnelles est essentielle pour renforcer les systèmes de santé à long terme et favoriser leur appropriation par les pays.

Une raison de plus pour décentraliser les systèmes de santé et tirer profit des innovations pour maintenir les frais de santé à un faible niveau.  L’auto-dépistage du VIH, les nouveaux médicaments et les stratégies à fort impact impliquant les communautés sont des aspects fondamentaux pour améliorer l’efficacité.  « Avec le dépistage sur le lieu des soins au sein des communautés et des ménages, le délai est réduit au minimum entre le diagnostic et la mise sous traitement », a expliqué Cheick Tidiane Tall, Directeur du Réseau EVA, un réseau de pédiatres spécialisés dans les soins liés au VIH. « Sur le long terme, cela représente beaucoup de vies sauvées et de ressources économisées », a-t-il ajouté.

Le Professeur Serge Eholié, spécialiste ivoirien des maladies infectieuses et tropicales, ne pouvait pas être plus d’accord avec lui.  « Des systèmes de santé flexibles profitant des diverses innovations sont une question de bon sens », a-t-il déclaré. S’adressant au Ministre de la Santé de République centrafricaine, Pierre Somse, il lui a demandé : « Que répondez-vous à cela ? »

M. Somse, lui aussi médecin de formation, lui a fait cette réponse : « Nous autres médecins restons des médecins, mais il est nécessaire que nous nous appuyions sur les communautés, et inversement ».  « Les patients sont au cœur de cette question ; ils sont et devraient toujours demeurer notre priorité », a-t-il ajouté.

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TV Globo en visite à l’ONUSIDA après la nomination aux Emmy Kids Awards

11 avril 2018

Une équipe de TV Globo a visité le siège de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse, avant de se rendre à Cannes, en France, pour l’édition 2018 des Emmy Kids Awards. Globo et l’ONUSIDA ont été nominés pour un Emmy Kids Award dans la catégorie numérique pour la web-série Eu Só Quero Amar, (Jeunes cœurs – Je veux juste aimer), qui raconte l’histoire d’une romance de lycéens entre un adolescent vivant avec le VIH et sa petite amie. 

Cette série est dérivée du feuilleton télévisé brésilien Malhação – Seu Lugar No Mundo (Malhação –Ta place dans le monde), une production à la longévité record développée et diffusée par TV Globo. L’un des épisodes raconte une histoire d’amour entre adolescents qui a fait un carton auprès du public. Le feuilleton réunit chaque jour en moyenne 24 millions de téléspectateurs, principalement des pré-adolescents et leurs parents. L’ONUSIDA, partenaire officiel de Globo depuis 2015, a prodigué ses conseils techniques et assisté les scénaristes de la série.

La web-série dérivée est une production commune de l’ONUSIDA, TV Globo et Gshow, et elle est disponible sur la plate-forme de streaming de Globo. La web-série en cinq épisodes est devenue la troisième série originale la plus regardée sur la plate-forme, avec près d’un million de vues.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a félicité Globo en expliquant à quel point les médias jouent un rôle clé dans l’éradication de la stigmatisation et de l’exclusion dues au VIH. Il a fait l’éloge du partenariat avec Globo, qui se sert du divertissement éducatif pour diffuser des informations pertinentes et convaincantes sur le VIH auprès des jeunes.

Emmanuel Jacobina, l’auteur de la saison 2015-2016 de Malhação et de la web-série, a expliqué que l’idée lui était venue d’une conversation qu’il avait eue avec l’équipe de l’ONUSIDA sur le VIH au Brésil. Il raconte qu’il s’est senti troublé par le fait que des dizaines de milliers de gens étaient encore infectés par le VIH chaque année au Brésil malgré les méthodes de prévention disponibles. Selon lui, la web-série semblait donc le meilleur moyen de faire avancer le débat et de parler sans tabou des relations amoureuses, de la sexualité et du VIH.

Beatriz Azeredo, Directrice Responsabilité sociale d’entreprise de TV Globo, a rappelé l’engagement de son groupe à mobiliser la société brésilienne autour de thèmes sociaux majeurs par l’intermédiaire des séries télévisées et d’annonces de service public. Sergio Valente, Directeur de la Communication de TV Globo, a mis en avant la présence de Globo dans plus d’une centaine de pays et expliqué qu’elle couvrait 99 % des foyers brésiliens.

Parmi les trois nominés dans la catégorie numérique, le prix a été décerné à la série norvégienne Jenter (Jeunes filles), produite par NRK.

L’ONUSIDA œuvre pour que d’ici 2020, 90 % des jeunes aient les connaissances et les capacités requises pour se protéger eux-mêmes du VIH et puissent accéder aux services de santé sexuelle et reproductive.

Quotes

« Apprenez-nous comment bien raconter des histoires, car nous savons comment transformer l’information en divertissement. »

Sergio Valente Directeur de la Communication de TV Globo

« TV Globo est un pont qui nous permet de lutter contre la stigmatisation et les préjugés et de changer, nous l’espérons, les comportements. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« TV Globo est une véritable source d’inspiration, car elle possède une longue expérience dans la mise en avant des femmes comme exemples à suivre et l’information des gens sur la discrimination zéro. »

Maria Nazareth Farani Azevêdo Représentante permanente du Brésil auprès des Nations Unies à Genève

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Bordeaux signe la Déclaration de Paris sur la fin de l’épidémie de sida dans les villes

05 avril 2018

Le 4 avril, Bordeaux est devenue la plus récente ville à signer la Déclaration de Paris sur la fin de l’épidémie de sida dans les villes. Le Maire de Bordeaux et ancien Premier Ministre français Alain Juppé a signé la déclaration aux côtés du Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé dans le cadre de l’ouverture de l’AFRAVIH, la Conférence internationale francophone de lutte contre le VIH et les hépatites organisée à Bordeaux, en France, du 4 au 7 avril 2018.

En signant la Déclaration de Paris, les maires s’engagent à mettre leurs villes sur la voie d’accélération pour en finir avec l’épidémie de sida. M. Juppé s’est engagé à atteindre dans un délai de deux ans, dans la ville de Bordeaux, les objectifs 90-90-90, à savoir 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable. Il s’est également engagé à éliminer la stigmatisation et la discrimination et à développer une approche de la riposte au sida centrée sur l’individu. Il a par ailleurs déclaré qu’il était capital d’éduquer les jeunes sur le VIH, en évoquant un manque de connaissances au sein de la jeunesse française.

Depuis son lancement le 1er décembre 2014, plus de 250 villes et municipalités ont signé la Déclaration de Paris. Les dirigeants de ces villes ont reconnu que leurs stratégies de riposte à l’épidémie de sida leur offraient aussi une plate-forme qui répond aux besoins en termes d’inclusion sociale, de protection, de sécurité et de santé.

Plus de la moitié de la population mondiale vit actuellement dans les villes et les zones urbaines, et ces dernières abritent une proportion importante et croissante de personnes vivant avec le VIH, la tuberculose (TB) et d’autres maladies ; les villes vont donc jouer un rôle essentiel dans la fin de l’épidémie de sida. Le risque de contracter une infection à VIH ou la tuberculose, de même que la vulnérabilité à ces maladies, sont souvent plus élevés dans les zones urbaines par rapport aux zones rurales, et ce pour plusieurs raisons, notamment la migration, le chômage et les inégalités sociales et économiques.

La conférence de l’AFRAVIH porte essentiellement sur les objectifs 90-90-90 et sur les innovations en matière de traitement et de prévention du VIH, ainsi que sur les avancées scientifiques.

Quotes

« En signant cette déclaration, nous nous engageons à faire en sorte que ces services soient accessibles à tous de manière équitable et efficace. L’enjeu ne concerne pas seulement le VIH, c’est une question de santé en général. »

Alain Juppé Maire de Bordeaux, France

« Nous devons agir pour plus d’intégration des services de santé et mettre les communautés fragiles au cœur de nos efforts. C’est ainsi que l’on construit des communautés et des villes résilientes dans le monde. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Peu importe que Bamako soit en avance sur Bordeaux puisque nous avons signé la Déclaration de Paris avant Bordeaux, notre priorité reste la même : prévention du VIH et soins aux patients pour pouvoir éliminer le sida. »

Adama Sangare Maire de Bamako, Mali

Region/country

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Le H6 s’engage pour accélérer les résultats dans le domaine de la santé

26 mars 2018

Le partenariat H6 réunit les forces de six organisations internationales pour aider les pays à mettre en application la stratégie Every Woman Every Child du Secrétaire général des Nations Unies. Ce partenariat mobilise l’engagement politique et les ressources pour transformer les sociétés, de manière à ce que les femmes, les enfants et les adolescents puissent faire valoir leur droit à jouir du niveau de santé et de bien-être le plus élevé que l’on peut atteindre.

Des représentants de haut niveau des six organisations se sont retrouvés à New York, aux États-Unis, afin de façonner la vision commune du H6. Lors de cette rencontre, qui a eu lieu le 21 mars, les leaders de la santé se sont engagés à favoriser ensemble des résultats plus nombreux et plus rapides dans les pays.

Le Président du H6, Michel Sidibé, a présenté sa vision du partenariat, notamment la manière dont il peut évoluer pour répondre aux exigences des Objectifs de développement durable, en particulier dans le contexte humanitaire, et faire office de plate-forme pour permettre à la réforme des Nations Unies d’avancer.

« En tant que plate-forme encourageant la transformation, je considère le H6 comme une opportunité de faire rapidement voir le jour à la réforme des Nations Unies et de produire des résultats pour chaque femme, enfant et adolescent sur le terrain », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Les participants ont été unanimes dans leur ambition de faire du H6 un « guichet unique » pour les pays en matière de conseil politique stratégique, d’assistance technique et d’information stratégique. La santé des adolescents, en particulier pour les 10-18 ans, a été l’un des principaux sujets de discussion.

« Je considère qu’un partenariat H6 efficace est un moyen important pour stimuler l’impact sur la santé au niveau des pays pour tous les enfants, y compris en traitant mieux les lacunes des services pour la tranche d’âge entre 10 et 18 ans, et en semant les graines du développement dans les situations de crise humanitaire », a déclaré Henrietta Fore, Directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance.

Les participants se sont également engagés à assurer l’élaboration de politiques dans lesquelles les communautés peuvent faire entendre leur voix et ont décidé de bâtir des partenariats innovants avec des acteurs extérieurs aux Nations Unies.

Une transparence et une responsabilité renforcées du H6, tout en limitant la fragmentation et les doublons au sein du système des Nations Unies, ainsi qu’entre les Nations Unies et la Banque mondiale, seront essentielles à la réussite des opérations, tout comme une focalisation maximale sur un bilan conjoint des résultats obtenus. Le H6 travaillera par ailleurs en étroite collaboration avec le Mécanisme de financement mondial et le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant.

« Le Fonds des Nations Unies pour la population est fermement engagé auprès du partenariat H6, qui a démontré qu’une collaboration étroite et l’apport d’une expertise et d’une expérience diversifiées autour de la table ne sont pas seulement efficaces pour permettre aux pays de proposer des soins de qualité aux femmes et aux filles les plus défavorisées, mais aussi pour assurer une appropriation nationale massive », a déclaré Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population.

Les leaders du H6 vont maintenant élaborer un cadre de résultats et se retrouveront au mois de mai pour faire le point et le valider. Ils ont pour objectif d’adopter une feuille de route afin de déployer de nouvelles méthodes de travail d’ici le milieu de l’année.

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Afrique, terre d’accueil : histoires de réfugiés en Ouganda, entre espoir et résilience

29 mars 2018

« Ce que je veux maintenant, c’est juste aller dans un pays en paix », explique un jeune étudiant qui a fui le conflit dans son pays natal, la République démocratique du Congo. Son nouveau foyer, c’est désormais le camp de réfugiés de Kyangwali, dans le district de Hoima, en Ouganda : un endroit qui va lui donner la chance d’accomplir son rêve d’une vie en paix.

Le camp de réfugiés de Kyangwali se situe sur les rives du Lac Albert, à la frontière entre l’est de la République démocratique du Congo et le nord de l’Ouganda. La plupart des réfugiés de Kyangwali ont fui le conflit interethnique qui frappe l’est de la République démocratique du Congo en se risquant à effectuer la périlleuse traversée du Lac Albert à bord de bateaux de pêche pour rejoindre l’Ouganda. Depuis janvier 2018, près de 59 000 personnes ont fait ce trajet. En une journée normale, on dénombre 500 réfugiés à l’arrivée ; les jours d’affluence, ce chiffre peut monter jusqu’à 2 000.

Des familles arrivent avec tous les effets personnels qu’elles ont pu emporter, allant des matelas aux ustensiles de cuisine, en passant par des objets de valeur, comme des panneaux solaires, empilés entre les passagers sur les bateaux. La traversée peut prendre seulement six heures lorsque le bateau est équipé d’un moteur, mais il faut compter au moins 12 heures en canoë. « Parfois, les bateaux tombent en panne sèche au milieu du lac et la police maritime ougandaise doit venir à leur secours », explique Bornwell Kantande, Représentant du Bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés en Ouganda. « D’autres bateaux chavirent parce qu’ils sont surchargés ; au plus fort de l’afflux de réfugiés, on a compté jusqu’à 200 personnes entassées à bord d’un seul canoë ».

À leur arrivée au centre d’accueil de Kyangwali, les réfugiés sont enregistrés par des travailleurs humanitaires et se voient remettre un bracelet d’identification. On leur donne des biscuits protéinés et de l’eau et ceux qui en ont besoin reçoivent des soins d’urgence. Les réfugiés restent au centre d’accueil pendant une journée ou deux, avant d’être transportés au camp où ils reçoivent une petite parcelle de terrain, du matériel et des équipements pour construire un abri temporaire, le temps qu’ils s’installent correctement.

Lors d’une récente visite au centre d’accueil, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a pu se rendre compte par lui-même des services de santé proposés aux nouveaux arrivants dans le petit dispensaire de fortune. Ici, les réfugiés ont accès à des soins de santé d’urgence et reçoivent des informations sur l’ensemble de services de base minimum pour la santé reproductive, répartis tout au long des différentes phases de leur arrivée : passage de la frontière, court séjour au centre d’accueil, avant le transport au camp et pendant le séjour au camp. Ces services incluent un dépistage du VIH et de la tuberculose, des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, la fourniture de médicaments contre le VIH et la tuberculose pour les personnes déjà sous traitement et d’autres services de santé sexuelle et reproductive.

Lors de sa visite, M. Sidibé a écouté les histoires de nombreux réfugiés, qui lui ont raconté non seulement l’impact que le déplacement a eu sur leur santé et leur vie, mais aussi leurs aspirations et leurs rêves de vie meilleure pour eux-mêmes et leur famille. « J’ai entendu des histoires tristes, mais aussi pleines d’espoir et de résilience », déclare M. Sidibé.

L’Ouganda accueille la plus forte population de réfugiés de toute l’Afrique, avec près de 1,4 million de réfugiés répartis sur 13 camps dans tout le pays. La majorité de ces réfugiés est originaire du Soudan du Sud et de République démocratique du Congo, ce dernier pays comptant près de cinq millions de personnes déplacées, soit presque autant qu’en Syrie.

« C’est plus qu’admirable d’offrir généreusement un abri à des centaines de milliers de femmes, d’enfants et d’hommes qui ont besoin d’une protection internationale », note M. Sidibé. « La politique d’accueil des réfugiés en Ouganda fait partie des plus avancées au monde et c’est un exemple à suivre pour d’autres pays ».

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Une Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA reçoit le Prix du leadership de l’UNWDPA

23 mars 2018

L’ONG United Nations Women for Peace Association (UNWDPA) a rendu hommage à Lorena Castillo de Varela, Première dame du Panama et Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour le sida en Amérique latine, en lui remettant son Prix du leadership. Ce prix est une reconnaissance de son travail dans la riposte au VIH, la promotion des droits de l’homme et l’autonomisation des femmes.

La cérémonie s’est déroulée à l’occasion du déjeuner annuel de l’UNWDPA, organisé au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, lors de la Journée internationale des Droits des Femmes. Ce prix récompense les personnes qui ont fait une différence dans la vie des femmes et des filles.

Depuis sa nomination en tant qu’Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA en 2016, Lorena Castillo de Varela a mené une campagne Zéro discrimination qui est allée bien au-delà des frontières du Panama et a gagné une reconnaissance internationale. Dans ses fonctions de Présidente de la Commission nationale de lutte contre le sida, elle a catalysé le soutien de 45 institutions gouvernementales en vue de la signature d’un acte d’engagement visant à promouvoir la prévention du VIH et la discrimination zéro. 

Quotes

« Zéro discrimination : tel est le message fondamental qui transparaît dans toutes mes actions. Chacun de nous doit continuer de faire entendre sa voix et d’agir pour faire en sorte que tout le monde, en particulier les jeunes femmes, puisse s’exprimer pour faire valoir ses droits et vivre une vie épanouie et hors du commun. »

Lorena Castillo de Varela Première dame du Panama et Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour le sida en Amérique latine

« Ce prix témoigne de l’engagement de Lorena Castillo de Varela pour la discrimination zéro. C’est une porte-parole forte et passionnée qui travaille sans relâche pour que personne ne soit laissé pour compte. »

César A. Núñez Directeur de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Amérique latine et les Caraïbes

UNAIDS Special Ambassador for AIDS in Latin America

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Utiliser les réseaux sociaux pour une riposte au VIH sexotransformatrice

21 mars 2018

À l’occasion d’un événement organisé en marge de la 62e session de la Commission sur le statut de la femme, des dirigeants politiques et des activistes du mouvement pour les femmes et des groupes de sensibilisation au VIH ont évoqué les nouvelles stratégies destinées à impliquer les femmes et les filles dans la riposte au sida.

En soulignant de quelle façon les technologies et les médias, en particulier les réseaux sociaux, pourraient être utilisés pour renforcer le leadership des jeunes femmes, les participants ont également parlé des moyens de parvenir à une égalité entre les sexes dans la riposte au sida.

La campagne #WhatWomenWant (Ce que veulent les femmes) a été mise en avant lors de cette rencontre, ainsi que la manière dont elle a utilisé les réseaux sociaux en vue de mobiliser à l’occasion de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida en 2016. Dans le cadre de la campagne, une série de blogs tenus par des féministes a été développée, servant de plate-forme à destination des jeunes femmes dirigeantes pour partager leur expertise et leurs priorités. Grâce à des groupes WhatsApp et à des conversations sur Twitter, les jeunes femmes ont pu participer et accéder aux informations sur les orientations mondiales de l’ONUSIDA en matière de prévention complète du VIH. La consultation et les échanges sur les réseaux sociaux sont résumés dans le document .#WhatWomenWant: HIV prevention that works for adolescent girls and young women (Ce que veulent les femmes : une prévention du VIH qui marche pour les adolescentes et les jeunes femmes).

« Nous avons une nouvelle génération de jeunes femmes dirigeantes qui utilisent les réseaux sociaux pour amplifier et intégrer le leadership féministe et assurer des résultats durables et transformateurs dans la riposte au sida », a déclaré Catherine Nyambura de FEMNET, une organisation régionale de féministes africaines basée au Kenya.

L’événement a aussi vu le lancement d’un nouveau rapport intitulé « Accountability in Action: Putting Women and Girls in all their Diversity at the Center Through New Social Media » (La responsabilité en action : mettre au centre les femmes et les filles dans toute leur diversité grâce aux nouveaux médias sociaux), rédigé par le réseau ATHENA, un réseau mondial de 70 partenaires présents dans plus de 35 pays, dédié à l’action pour faire avancer l’égalité entre les sexes, les droits de l’homme et le leadership communautaire dans la riposte au VIH. #WhatWomenWant: a toolkit for putting accountability into action (Ce que veulent les femmes : une boîte à outils pour mettre la responsabilité en action) donne des exemples des moyens à mettre en œuvre pour informer et impliquer efficacement les jeunes femmes grâce aux outils numériques tels que WhatsApp, Twitter et Facebook. Le but est également d’apporter un point de vue inclusif en matière de genre dans le développement et la mise en œuvre de politiques et de programmes et de faire en sorte que les jeunes femmes, y compris celles qui vivent avec le VIH, puissent accéder et contribuer à ces processus.

« Nous nous tournons vers les outils et les technologies numériques pour faire évoluer le suivi et le programme de responsabilité dans la riposte au sida. Notre expérience peut désormais être partagée dans le monde entier et en temps réel, ouvrant ainsi tout un nouveau monde de possibilités d’apprendre et d’agir ensemble », a expliqué Tyler Crone du réseau ATHENA.

« L’ONUSIDA salue le renforcement de la focalisation sur la responsabilité qu’a généré la campagne #WhatWomenWant. Ensemble, nous nous engageons à travailler main dans la main pour renforcer la participation intelligente des femmes, avec en priorité la concrétisation du respect des droits et de l’égalité des sexes à tous les niveaux de la riposte au sida », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA.

La rencontre, qui s’est déroulée le 19 mars au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, était organisée par l’ONUSIDA, en partenariat avec le réseau ATHENA et les partenaires de la campagne #WhatWomenWant.

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La Journée internationale des Droits des Femmes en Ouganda

12 mars 2018

À l’occasion de la Journée internationale des Droits des Femmes, célébrée chaque année le 8 mars, Yoweri Museveni, Président de l’Ouganda, a affirmé son engagement à favoriser l’autonomisation des femmes sur le lieu de travail et dans le contexte domestique. Dans le cadre d’une fête organisée pour cette journée dans le district de Mityana, dans la région Centre de l’Ouganda, le Président Museveni a décrit les mesures prises par le gouvernement pour promouvoir les femmes au sein de la fonction publique, y compris dans l’armée, la police et au Parlement. Le gouvernement est également en train d’élaborer une loi visant à promouvoir les droits des femmes à la maison.

Lors de cet événement, en présence du Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé, le Président a inauguré la Cellule de surveillance présidentielle pour la stratégie Accélérer, une plate-forme de visualisation des données extraites de multiples sources, destinée à fournir des données en temps réel pour le suivi de la mise en œuvre de l’initiative présidentielle Accélérer pour en finir avec le sida en Ouganda d’ici à 2030. Cette initiative constitue un effort multisectoriel visant à consolider les progrès dans des domaines clés de la prévention du VIH, et à redynamiser la prévention du VIH, le dépistage et le traitement.

À l’occasion d’une cérémonie spéciale, le Président a remis à M. Sidibé la plus haute distinction civile du système de titres honorifiques ougandais, le Most Excellent Order of the Pearl of Africa, en reconnaissance de la contribution de M. Sidibé à la riposte mondiale au sida et de son soutien ininterrompu au gouvernement ougandais et à ses partenaires.

Quotes

« Les femmes sont le fondement de notre société. Nous devons leur donner les moyens de leur autonomisation. Si les filles et les jeunes femmes ne sont pas autonomes, elles resteront vulnérables à l’infection à VIH et à la violence. L’Ouganda a pris des mesures pour assurer cette autonomisation sur le lieu de travail et à la maison. »

Yoweri Museveni Président de l’Ouganda

« Je suis heureux de célébrer la Journée internationale des Droits des Femmes dans ce district de Mityana, en tant qu’invité du Président Museveni. Son engagement ciblé sur le transfert de compétences, la constitution d’une économie de la connaissance et l’éducation permet d’autonomiser les femmes et les filles sur tout le territoire de l’Ouganda. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

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