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Pour la Journée mondiale de lutte contre le sida, Aishwarya Rai Bachchan, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, apporte son soutien aux femmes enceintes vivant avec le VIH
29 novembre 2012
29 novembre 2012 29 novembre 2012
Mme Rai Bachchan a visité les locaux du Lokmanya Tilak Municipal Medical College et de l'Hôpital général de Bombay, où elle a eu la possibilité de s'entretenir avec des femmes enceintes vivant avec le VIH.
À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l'Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA Aishwarya Rai Bachchan s'est rendue dans les établissements hospitaliers locaux de sa ville natale de Bombay, en Inde, pour en apprendre plus sur les services proposés aux femmes enceintes vivant avec le VIH.
Mme Rai Bachchan a visité les locaux du Lokmanya Tilak Municipal Medical College et de l'Hôpital général de Bombay, où elle a eu la possibilité de s'entretenir avec des femmes enceintes vivant avec le VIH et bénéficiant de services anti-VIH. « J'ai été très impressionnée par ce que j'ai vu. Les femmes avec qui j'ai parlé auront toutes des bébés en bonne santé parce qu'elles ont accès aux médicaments nécessaires », a expliqué Mme Rai Bachchan.
Mme Rai Bachchan a souligné l'importance pour toutes les femmes enceintes de se faire dépister et de connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH. L'accès aux services anti-VIH en temps opportun contribuera à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et à maintenir leurs mères en bonne santé. « Je m'engage à travailler en faveur de l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants, pas seulement en Inde, mais dans le monde entier », a-t-elle déclaré.
J'ai été très impressionnée par ce que j'ai vu. Les femmes avec qui j'ai parlé auront toutes des bébés en bonne santé parce qu'elles ont accès aux médicaments nécessaires
Aishwarya Rai Bachchan, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA
Lors de sa visite à l'hôpital, Mme Rai Bachchan a également rencontré Aradhana Johri, Secrétaire adjointe du Programme national de contrôle du sida. Mme Johri a indiqué que la prévalence du VIH dans le pays avait baissé à 0,27 % en 2011, que les nouvelles infections à VIH avaient été réduites de plus de moitié et que les décès liés au VIH étaient également en recul. « Nous sommes fiers d'être associés à ce qui a été reconnu comme une réussite globale », a déclaré Mme Johri. « Nous avons trouvé un équilibre entre approche préventive et traitement et, pour finir, nous travaillons pour veiller à ce que toutes les personnes infectées puissent vivre leur vie dans la dignité ».
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L'ONUSIDA encourage Haïti à éliminer le VIH chez les enfants
01 décembre 2012
01 décembre 2012 01 décembre 2012
Le Président d'Haïti, Michel Martelly (à gauche) et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé au Ministère de la Planification à Port-au-Prince.
Photo : ONUSIDA
Le Président d'Haïti a accompagné la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2012 avec une note d'espoir. « Ce serait une très belle réussite si nous pouvions arriver à une génération sans VIH, » a déclaré le Président Michel Martelly lors d'une réunion le 30 novembre avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.
En 2011, environ 77% des femmes enceintes vivant avec le VIH à Haïti avaient accès aux services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME). Entre 2009 et 2011 le pays a sécurisé une baisse de 25% du nombre d'enfants nés avec le VIH.
« L'Objectif zéro nouvelle infection chez les enfants devrait être l'héritage de cette administration, » déclare M. Sidibé. « Ce serait un accomplissement puissant. Chaque jour deux enfants naissent avec le VIH à Haïti. Songez à ce que cela pourrait signifier si nous pouvions faire l'impasse sur une génération née sans le VIH, » ajoutait-il.
Ce serait une très belle réussite si nous pouvions arriver à une génération sans VIH.
Michel Martelly, Président d'Haïti
Le Président Martelly a noté les impératifs moraux et économiques liés à la prévention du VIH chez les enfants, expliquant qu'avec seulement 150 US$ investis pour empêcher un enfant de naître avec le VIH, cela coûterait en revanche des centaines de milliers de dollars pour traiter pendant toute sa vie une personne vivant avec le virus. « Si vous pouvez sauver une mère, » ajoute-t-il, « vous empêchez un enfant de devenir orphelin. »
Lors de réunions séparées avec la Première dame, Sophia Martelly ainsi que la Ministre de la Santé, Florence Guillaume Duperval, M. Sidibé a souligné qu'Haïti avait le potentiel d'éliminer le VIH chez les enfants et de réduire de manière considérable les décès dus au sida chez les mères. La Première dame a souligné les efforts nationaux orientés vers la réalisation de ces deux objectifs, y compris une campagne pour garantir que plus de femmes enceintes, surtout celles vivant dans des zones rurales, aient accès aux services de dépistage et de traitement.

La Première dame d'Haïti, Sophia Martelly (à gauche) et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé au Palais national de Port-au-Prince.
Photo : ONUSIDA
Les Caraïbes ont le taux de couverture de prévention de la transmission mère-enfant le plus élevé de toutes les régions en développement. De nombreux autres plus petits pays des Caraïbes sont déjà proches de l'élimination de nouvelles infections à VIH chez les enfants. D'autres services élargis de prévention de la transmission mère-enfant à Haïti, l'un des pays les plus peuplés de la région, aideront toute la Caraïbe à se rapprocher de l'élimination de toute nouvelle infection du VIH chez les enfants, un objectif clé de la Déclaration politique sur le VIH/sida.
En plus de l'élargissement des services de prévention de la transmission mère-enfant, Haïti a progressé dans d'autres domaines liés à sa riposte nationale au VIH. Ente 2001 et 2011, par exemple, les nouvelles infections à VIH dans le pays ont chuté de 54%. Haïti a également atteint une baisse de 47% des décès dus au sida entre 2005 et 2011.
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Le Kenya lance une campagne pour stopper toute nouvelle infection chez les enfants d'ici 2015 et maintenir leurs mères en vie
28 novembre 2012
28 novembre 2012 28 novembre 2012
Dr Francis Kimani, Directeur des services médicaux, Maya Harper, Coordonnatrice de l'ONUSIDA, Robert Godec, ambassadeur des Etats-Unis au Kenya et Hon Beth Mugo, Ministre de la Santé publique et du Système sanitaire du Kenya.
Une campagne nationale pour stopper toute nouvelle infection chez les enfants d'ici 2015 et maintenir leurs mères en vie a été annoncée le 16 novembre par la Ministre de la Santé publique et du Système sanitaire kenyan, Beth Mugo. La nouvelle initiative fait partie de l'engagement kenyan fait lors de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le sida à New York en 2011 et marque une étape importante dans le programme national de lutte contre le sida au Kenya.
Le VIH est la cause principale de tous les décès dans le pays et contribue à 20% des décès maternels et 7% de tous les décès des enfants de moins de cinq ans. Environ 13 000 enfants ont été nouvellement infectés par le VIH en 2011. Le Kenya est l'un des 22 pays listés comme pays prioritaire dans le Plan mondial—qui contribue à la fondation du mouvement des actions au niveau des pays pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie.
La nouvelle campagne a pour objectif de mobiliser les citoyens, et surtout les femmes en âge de procréer, pour l'accès aux services de prévention. Le gouvernement du Kenya s'est engagé à améliorer la qualité des services anti-VIH disponibles en fournissant à toutes les femmes enceintes séropositives au VIH un traitement antirétroviral à vie, même après l'accouchement (une stratégie connue en tant qu'Option B+).
Madame Mugo a reconnu les multiples bénéfices liés à la fourniture du traitement antirétroviral à vie aux femmes enceintes séropositives au VIH, ce qui inclut la prévention de la transmission du VIH à leurs enfants et l'amélioration globale de la santé des mères séropositives. Madame Mugo a toutefois noté que la mise en œuvre de cette approche se fera par étapes et exigera un système de santé renforcé. « Ne nous focalisons pas uniquement sur les services anti-VIH, mais adoptons un service intégré et une approche multisectorielle pour maintenir les mères et les enfants en vie », déclare t-elle.
Mettre les femmes au centre
Les femmes vivant avec le VIH ont été le point central de la campagne du programme kenyan mère référente, où les mères séropositives au VIH donnent des conseils et encouragent d'autres femmes enceintes à accéder aux services anti-VIH.
Mercy, une mère séropositive au VIH de trois enfants travaille comme mère référence dans le nouveau programme. Elle-même a bénéficié de l'accès aux services anti-VIH pour empêcher la transmission du VIH à ses enfants et a souligné que la stigmatisation a initialement rendu difficile son accès aux services de prévention, de traitement et de soins. Elle a souligné que la stigmatisation et la discrimination sont des barrières continuelles aux services anti-VIH et qu'ils doivent être abordés pour que la campagne soit un succès.
« J'ai eu la chance d'avoir accès aux services de santé. Mon bébé est séronégatif grâce à l'information, aux services et aux appuis dont j'ai bénéficié de la part du centre de santé, » commente Mercy. « Aujourd'hui je sers ma communauté comme mère référente où je soutiens les femmes enceintes séropositives au VIH et je les encourage à adhérer au traitement et à l'allaitement exclusif. »
Le rôle des hommes est également pris en compte dans la nouvelle campagne. « La santé maternelle et pédiatrique a été compliquée et ralentie par le VIH. Pire encore, la santé maternelle et pédiatrique est affectée par la faible implication des hommes, » déclare le Directeur des services médicaux, Dr Francis Kimani. Il en appel aux hommes pour qu'ils participent pleinement en assurant que leurs enfants et leurs mères soient en bonne santé et encourage les hommes à connaître leur statut sérologique et à accompagner leur partenaire lors de toutes les visites dans les dispensaires prénatals.
Ne nous focalisons pas uniquement sur les services anti-VIH, mais adoptons un service intégré et une approche multisectorielle pour maintenir les mères et les enfants en vie
Beth Mugo, la Ministre de la Santé publique et du Système sanitaire kenyan
Maya Harper, Coordonnatrice de l'ONUSIDA pour le Kenya, a noté que les services pour la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant sont un point d'entrée clé pour la fourniture des services anti-VIH à toute la famille. « Cette campagne est une excellente occasion pour catalyser un nouveau mouvement pour la planification familiale, les droits à la santé sexuelle et reproductive dans le pays », dit-elle.
L'événement a également vu le lancement du cadre stratégique national pour guider la mise en œuvre de la campagne 2012 – 2015 en plus de la stratégie de communication nationale pour l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants et les directives nationales pour une éducation par les pairs destinée à prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant.
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Le Myanmar s'engage à atteindre zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants d'ici 2015
29 octobre 2012
29 octobre 2012 29 octobre 2012
Le ministre de la Santé du Myanmar, Professeur Dr. Pe Thet Khin et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.
Le ministre de la Santé du Myanmar, Professeur Dr. Pe Thet Khin, déclare que son ministère s'engage à travailler vers l'élimination de nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2015 et prolonger la vie de leurs mères pour les élever. Le ministre Pe Thet Khin a annoncé cet engagement conjointement avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, lors d'une réunion le 27 octobre à Mandalay.
« Le ministre de la Santé est d'avis que d'ici 2015 les enfants du Myanmar peuvent naître sans le sida et leurs mères rester en santé pour les élever », déclare le ministre Pe Thet Khin. « Ce plan est réaliste, réalisable et soutenu par des preuves. Prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants est un investissement judicieux qui sauve des vies et permet de donner aux enfants un démarrage sain dans la vie. Cela sera réalisé en intensifiant les services de dépistage et en fournissant des médicaments simples et sûrs à toutes les femmes enceintes qui en ont besoin. »
Avec un traitement en début de grossesse jusqu'à la période d'allaitement, le risque de transmission du VIH de la mère vivant avec le VIH à son enfant peut être à moins de 5% Le programme national de lutte contre le sida au Myanmar a graduellement intensifié ses services de prévention du VIH pour les femmes enceintes. En 2011, 84% parmi les quelques 3 700 femmes enceintes vivant avec le VIH ont reçu un traitement antirétroviral pour éviter la transmission du VIH à leurs enfants. Toutefois, moins d'un tiers des femmes enceintes ont actuellement effectué un test de dépistage du VIH. Les autorités de santé du Myanmar prévoient de décentraliser les services de dépistage du VIH pour atteindre plus de femmes enceintes.
Le ministre de la Santé est d'avis que d'ici 2015 les enfants du Myanmar peuvent naître sans le sida et leurs mères rester en santé pour les élever
Le ministre de la Santé du Myanmar, Professeur Dr. Pe Thet Khin
« Je félicite le Myanmar pour son engagement vers une génération sans sida d'ici 2015 », déclare le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. « Je suis persuadé que si les ressources sont disponibles pour le Myanmar, le pays atteindra son objectif ambitieux et j'appelle tous les donateurs à soutenir le ministère de la Santé. »
M. Sidibé et le ministre Pe Thet Khin ont lancé un appel aux donateurs internationaux et autres partenaires pour collaborer avec le ministère de la Santé du Myanmar afin de maintenir les réalisations obtenues jusqu'à présent et d'élargir l'accès aux services de prévention et de traitement anti-VIH.
Les deux leaders ont également évoqué l'appropriation par le pays et la pérennité des programmes de santé. Le système de santé du Myanmar est actuellement réformé. M. Sidibé a suggéré l'application des « Trois Principes » pour la santé : un plan de santé national évalué ; un mécanisme de coordination du secteur de la santé ; et un système de suivi et d'évaluation national que tous les partenaires de développement suivent.
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La Première dame de la République démocratique du Congo appelle à l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants
16 octobre 2012
16 octobre 2012 16 octobre 2012
Le 14 octobre, la Première dame du RDC (sur la photo) a visité la Clinique Ngaliema à Kinshasa en compagnie du personnel médical.
En marge du 14e Sommet de la Francophonie, la Première dame de la République démocratique du Congo (RDC), Marie Olive Lembé Kabila, a lancé l'initiative « Repousser le paludisme et éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant ».
S'exprimant lors du lancement de la campagne, la Première dame a appelé à une amélioration de la santé reproductive en RDC, avec notamment l'intégration du VIH dans les services de planification familiale. Elle a mis en avant l'importance de l'implication des partenaires masculins dans les programmes de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants, ainsi que de la mobilisation des jeunes dans les activités de prévention du VIH. Tout en soulignant que l'abstinence et la fidélité sont des moyens de prévention du VIH, la Première dame a rappelé à son public qu'il avait à sa disposition un autre outil efficace : le préservatif.
La Première dame a insisté sur l'importance d'augmenter les ressources nationales pour la riposte au VIH dans le pays : « Avant de compter sur les autres, nous devons d'abord compter sur nous-mêmes », a-t-elle déclaré, faisant écho au concept de responsabilité partagée de l'ONUSIDA.
Le Ministre de la Santé, Félix Kabange Numbi, qui est intervenu aux côtés de la Première dame lors de la cérémonie de lancement, a fait remarquer que 89 % des maternités du RDC ne proposaient pas de services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME). « Même si les programmes nationaux de lutte contre le VIH sont officiellement en place depuis 10 ans, la situation n'est pas toute rose », a-t-il déclaré. Le ministre a décrit le plan national pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants qui vise, d'ici 2017, à :
- réduire le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants de moins de 15 ans de 90 % ;
- réduire la mortalité maternelle et infantile liée au sida de 50 % ;
- fournir un accès au traitement antirétroviral pour plus de 87 000 femmes séropositives au VIH et plus de 87 000 enfants nés avec le VIH.
Affirmant l'engagement du Président du RDC Joseph Kabila envers l'objectif de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, le Ministre Numbi a souligné la nécessité d'une augmentation du nombre de maternités proposant des services de PTME, d'un approvisionnement régulier en médicaments et en tests de dépistage, ainsi que de l'engagement communautaire.
Avant de compter sur les autres, nous devons d'abord compter sur nous-mêmes
Marie Olive Lembé Kabila, Première dame de la République démocratique du Congo
Le Dr Leodegal Bazira, Représentant de l'Organisation mondiale de la Santé au RDC, a réaffirmé que les organisations internationales restaient engagées pour appuyer le pays dans ses efforts en faveur de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2015 et du maintien de leurs mères en vie. Les partenaires du pays ont félicité la Première dame pour cette campagne et déclaré qu'ils espéraient qu'elle allait servir de tremplin pour l'action dans le cadre de la riposte nationale au sida.
Après la cérémonie de lancement, la Première dame s'est rendue à la Clinique Ngaliema en compagnie du Dr Pascal Tshamala, son Directeur médical. Elle a visité la clinique prénatale, le laboratoire de biologie, les salles d'accouchement et le service pédiatrique. La Première dame a profité de l'occasion pour faire don à la clinique de moustiquaires et de tests de diagnostic pour le paludisme et le VIH.
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Naomi Watts, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, milite en faveur d'une génération sans VIH
05 octobre 2012
05 octobre 2012 05 octobre 2012
Naomi Watts, actrice et Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, a évoqué son travail en soutien aux efforts de l'ONUSIDA en faveur d'une génération sans sida alors qu'elle se trouvait au Mozambique.
Le Mozambique est l'un des lieux utilisés pour le tournage d'un nouveau film sur la vie de Diana, Princesse de Galles. C'est également là que UNAIDS.org a rencontré l'actrice et Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA Naomi Watts. Elle a évoqué son travail en soutien aux efforts de l'ONUSIDA en faveur d'une génération sans sida, pour zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et le maintien de leurs mères en vie.
« Aux États-Unis et en Europe, nous sommes quasiment parvenus à concrétiser l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants et de nombreux pays d'Afrique maintiennent le cap dans cette même direction », a déclaré Mme Watts. « À l'ONUSIDA, nous appelons cela « l'objectif zéro » - zéro enfant né avec le VIH et zéro mère décédée de causes liées au sida. Et pour nous, l'objectif zéro n'est ni un rêve ni un slogan vide de sens mais bien une réalité à notre portée », a-t-elle ajouté.
Le pays dans lequel le film est tourné possède l'un des taux de VIH les plus élevés d'Afrique subsaharienne, puisque 11,5 % de la population adulte vit avec le virus. Néanmoins, il fait aussi partie des 22 pays qui mettent en œuvre un effort concerté pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants dans le Plan mondial défendu par l'ONUSIDA et ses partenaires.
Au Mozambique, en 2011, 98 000 femmes enceintes vivant avec le VIH avaient besoin d'un traitement antirétroviral pour éviter la transmission du VIH à leurs enfants ; ce chiffre est le troisième le plus élevé après l'Afrique du Sud (241 000 femmes) et le Nigéria (229 000 femmes).
Les femmes doivent avoir accès aux services vitaux de prévention et de traitement du VIH pour elles-mêmes et pour leurs enfants et je sais que, ensemble, nous pouvons y arriver
Naomi Watts, actrice et Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA
Le programme national ayant pour but de stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants et de maintenir leurs mères en vie s'est étendu rapidement depuis sa création en 2002. Le nombre de site proposant des services anti-VIH visant à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants a augmenté dans l'ensemble du pays, passant de 356 en 2009 à plus d'un millier en 2010. De ce fait, le nombre de femmes enceintes ayant pu bénéficier de conseils et de tests de dépistage du VIH a également enregistré une hausse considérable, de 12 % en 2005 à 87 % en 2010, soit l'un des taux les plus élevés de la région. En outre, depuis 2009, le pourcentage de femmes enceintes vivant avec le VIH au Mozambique et qui reçoivent un traitement antirétroviral afin d'éviter la transmission du VIH à leurs enfants a augmenté, passant de 38 à 51 %.
Toutefois, ces progrès sont insuffisants étant donné que près de la moitié des femmes vivant avec le VIH au Mozambique ne reçoivent pas les médicaments nécessaires pour éviter sa transmission à leurs enfants.
« J'aurais aimé passer plus de temps dans ce magnifique pays qu'est le Mozambique. J'encourage vivement tous les partenaires à la riposte au sida à redoubler d'efforts ici et dans les 21 autres pays les plus affectés », a précisé Mme Watts. « Les femmes doivent avoir accès aux services vitaux de prévention et de traitement du VIH pour elles-mêmes et pour leurs enfants et je sais que, ensemble, nous pouvons y arriver. »
En qualité d'Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, Mme Watts s'est associée à l'ancien Président Bill Clinton et au Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon pour lancer le Plan mondial en juin 2011 au siège des Nations Unies à New York. Elle a visité des sites utilisés par les programmes de santé maternelle et pédiatrique de Lusaka en Zambie à New Delhi en Inde, où elle a œuvré sans relâche pour garantir que tous les pays mettent bien en place les efforts nécessaires pour parvenir à une génération née sans VIH. La semaine dernière à New York, Mme Watts a appelé le Forum des femmes dirigeantes, qui a rassemblé des PDG de tout premier plan et les Premières dames de plusieurs pays africains, à combiner leurs efforts pour atteindre l'objectif zéro.
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Rompre le cycle de stigmatisation et de discrimination dans l'Uganda rural
10 septembre 2012
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Son Altesse Royale la princesse Mette-Marit de Norvège décerne le Prix Ruban rouge au Giramatsiko Post Test Club pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants et maintenir leurs mères en vie lors de la 19e Conférence internationale sur le sida, Washington D.C.
Photo : IAS/Ryan Rayburn
Justine, une femme ougandaise de 38 ans, a été testée séropositive au VIH lors d'une visite prénatale au centre de soins local lorsqu'elle était enceinte de son quatrième enfant. Après en avoir informé son mari, celui-ci a quitté le domicile et n'est jamais revenu.
Elle n'a toutefois pas poursuivi sa grossesse toute seule. Justine avait le soutien de ses pairs au Giramatsiko Post Test Club, une organisation locale établie en 2002 à Kabwohe, Ouganda.
L'organisation a été établie par sept femmes vivant avec le VIH, l'objectif étant d'émanciper et d'éduquer leurs pairs sur tout ce qui touche la prévention au VIH, le traitement, les soins et le soutien. En plus de privilégier leur santé et leur bien-être physique, Giramatisko a également émancipé les femmes à comprendre leurs droits à l'accès aux services de santé.
Apprendre que vous être séropositive entraîne une détresse physique et spirituelle ainsi que la honte qui va avec, et la discrimination a freiné de nombreuses personnes pour demander un traitement et mener une vie productive
Fara Twinamatsiko, fondatrice et présidente de Giramatsiko
« Le fait d'apprendre que vous être séropositive entraîne une détresse physique et spirituelle ainsi que la honte qui va avec, et la discrimination a freiné de nombreuses personnes à demander un traitement et à mener une vie productive » note Fara Twinamatsiko, fondatrice et présidente de Giramatsiko.
Une éducatrice chez Giramatsiko a envoyé Justine dans un centre de santé pendant sa grossesse où elle a reçu des médicaments antirétroviraux afin de prévenir la transmission du VIH à son enfant. Les médicaments ont servi à garantir que Justine donne naissance à un bébé en bonne santé et séronégatif au VIH.
Avec une équipe réduite et une douzaine de volontaires, le Giramatsiko Post Test Club touche actuellement des femmes dans 19 centres du district de Sheema dans l'Ouest de l'Ouganda où il apporte un soutien émotionnel et psychologique, des dépistages du VIH et des conseils tout en envoyant les femmes dans des centres de soins pour avoir accès aux médicaments antirétroviraux, aux soins prénatals et à d'autres services.
Lutte contre la stigmatisation et la discrimination
Bien que des histoires comme celle de Justine ne soient pas rares en Ouganda, et dans de nombreuses autres parties du monde, il y a des signes d'espoir lorsque des personnes et des communautés agissent pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH ainsi que les normes sociales négatives.
Les fondatrices de Giramatsiko ont été confrontées à la discrimination engendrée par fait de révéler son propre statut sérologique. En agissant ainsi, elles ont aidé des centaines d'autres hommes et femmes en Ouganda, jeunes et vieux, à discuter ouvertement de leurs expériences. Elles franchissent les tabous et luttent contre la stigmatisation associée au VIH.
« Nous avons une attitude très conservatrice envers le VIH dans notre communauté, mais aucun problème social ne peut être réglé sans une discussion ouverte et sans éducation, » explique Tumushabe Sedrida, coordinatrice de Giramatsiko.
Selon les indicateurs d'enquêtes VIH de 2011 en Ouganda, la prévalence du VIH en Ouganda a augmenté de 6,4% en 2004-5 à 6,7% en 2011. A ce jour, la prévalence du VIH parmi les femmes dans la tranche d'âge 15 - 49 ans est de 7,7% alors que celle des hommes est de 5,6%. Concernant les femmes enceintes vivant avec le VIH, environ 53% bénéficient de services pour prévenir les nouvelles infections au VIH chez leurs enfants et seulement 17% reçoivent un traitement pour leur propre santé. Ces écarts dans l'accès aux services anti-VIH soulignent la nécessité d'organisations comme Giramatsiko.
Prix Ruban rouge
Dix ans plus tard, Giramatsiko continue d'apporter la preuve qu'un petit groupe de personnes peut faire une grande différence dans les vies de toute une communauté.
En reconnaissance de leurs efforts pour réduire les nouvelles infections à VIH chez les enfants, la survie de leurs mères et le changement des perceptions de la communauté par rapport aux personnes vivant avec le VIH, Giramatsiko reçoit le Prix Ruban rouge de l'ONUSIDA lors de la 19e Conférence internationale sur le sida en juillet 2012. Le prix a récompensé dix organisations de par le monde qui ont mené un travail communautaire innovant et hors pair dans la riposte au sida.
Malgré les récentes accolades, le travail de Giramatsiko’s est loin d'être terminé. «Notre souhait est de toucher le plus grand nombre et de sauver plus de vie » déclare Madame Sedrida.
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Investir dans l'avenir : vaincre le sida en éliminant les nouvelles infections à VIH chez les enfants au Zimbabwe
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M. et Mme Chikonyora en compagnie de leurs jumelles, toutes deux testées séronégatives au VIH.
Photo : ONUSIDA
Madziva-Anoziva et Anotida Chikonyora sont deux vraies jumelles âgées d'un an, nées d'un couple sérodifférent (un couple dans lequel l'un des deux conjoints est séropositif au VIH et l'autre pas) à Centenary, une localité située à environ 120 kilomètres au nord de Harare, la capitale du pays. Souriantes dans les bras réconfortants de leurs parents, les jumelles ont toutes les deux été testées séronégatives au VIH, grâce au programme d'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants soutenu par le gouvernement.
« Nous sommes reconnaissants du soutien que reçoit notre communauté pour prévenir la transmission de la mère à l'enfant. Je pense aussi qu'il ne faudrait pas que les gens soient dépendants des dons sur le long terme, mais qu'il faut leur donner les moyens de mettre sur pied leurs propres projets », explique Innocent Chikonyora, le père des deux jumelles.
Elizabeth Tafira, une amie de la famille Chikonyora, a vécu une histoire similaire. Leur amitié remonte au début des années 1990, lorsqu'elle a été diagnostiquée séropositive au VIH et a rejoint un groupe d'appui pour les personnes vivant avec le VIH. Selon Mme Tafira, les choses ont beaucoup changé depuis cette époque.
Elle raconte : « Dans les années 1990, lorsque j'ai appris que j'étais séropositive, il y avait peu d'espoir, le traitement était tout à fait inabordable, il y avait beaucoup de stigmatisation et de discrimination et mettre un bébé au monde n'était absolument pas envisageable pour moi. » Elle évoque le manque d'information et de soutien de la part des professionnels de santé et de la communauté qui empêchait les femmes vivant avec le VIH d'accéder à certains services. « Par le passé, j'ai hésité à étudier les possibilités qui sont apparues pour mettre au monde des enfants sans leur transmettre le VIH », reconnaît Elizabeth.
Elizabeth a récemment accouché d'une petite fille, Anashe, et elle attend avec anxiété les résultats de son test de dépistage du VIH. Elle s'est inscrite au programme gouvernemental de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME) et elle est sûre que le test sera négatif. Après avoir obtenu le résultat, elle se rendra au dispensaire voisin pour s'entretenir avec les membres du personnel médical qui lui avaient déconseillé d'avoir un enfant. « Je veux leur montrer qu'une femme séropositive au VIH peut effectivement avoir des enfants séronégatifs ».
Par l'intermédiaire de son Ministère de la Santé et de l'Enfance et du Conseil national sur le sida, le gouvernement du Zimbabwe travaille en collaboration avec divers partenaires au niveau des communautés dans le but de fournir un large éventail de services anti-VIH.
Le Plan stratégique national de lutte contre le sida du Zimbabwe II (2011-2015) fait de la PTME une priorité et vise à réduire le taux de transmission de la mère à l'enfant de 14 % en 2010 à 7 % en 2013 et moins de 5 % d'ici 2015.
Selon le Chef Chiveso de la province du Mashonaland Central, même si les résultats sont encourageants, les autorités gouvernementales du Zimbabwe, les communautés et les partenaires de développement devraient intensifier leurs efforts pour permettre à un plus grand nombre de mères d'accéder à des services de qualité.
« Mon peuple n'a plus peur de se faire dépister. Mais nous n'avons pas encore de services adéquats pour le conseil et le dépistage du VIH, la numération des CD4 et le dépistage systématique de la tuberculose », souligne le Chef Chiveso.
Il insiste également sur le fait que l'information, l'éducation et la communication en faveur d'un changement des comportements sont aussi des éléments clés de cet effort, en ajoutant : « les accouchements à domicile demeurent un problème dans la lutte contre les nouvelles infections chez les enfants ».
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29 juin 2012
29 juin 2012 29 juin 2012
La Première dame du Panama et la présidente du CONAVIH, Madame Marta Linares De Martinelli ainsi que le Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, Dr Paul De Lay. Panama City, Panama. 28 juin 2012.
Photo : ONUSIDA
L'autorité nationale de lutte contre le sida du Panama (CONAVIH) a tenu sa session trimestrielle le 26 juin 2012. Cette réunion a examiné la rupture de stocks de médicaments antirétroviraux qui a touché le pays ces derniers mois.
La Première dame du Panama et la présidente du CONAVIH, Madame Marta Linares De Martinelli ont souligné la nécessité pour tous les partenaires concernés par la riposte nationale au sida de mettre en œuvre les actions nécessaires pour fournir les médicaments antirétroviraux de manière régulière et permanente. Madame Linares souligne qu'il s'agit d'une question de « Vie ou de mort ».
Cette rencontre a réuni les représentants gouvernementaux de haut niveau du ministère de la Santé, du ministère des Finances et du ministère de l'Education ainsi que les leaders de la société civile et les personnes vivant avec le VIH. Le Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, Dr Paul De Lay, a participé à cette session sur invitation spéciale de la Première Dame.
Le Dr De Lay a félicité les autorités pour les progrès réalisés dans l'élargissement de l'accès au traitement antirétroviral, cependant il a également souligné la nécessité d'identification de nouveaux mécanismes pour la distribution des traitements antirétroviraux pour éviter les ruptures de stocks dans le futur. « La fourniture rapide et ininterrompue de médicaments aux personnes vivant avec le VIH est une question d'engagement pour les droits humains » affirme le Dr De Lay.
Les ruptures de stocks qui ont eu lieu dans le pays s'expliquent par les délais d'achat de traitements antirétroviraux en raison de règlementations institutionnelles complexes. Les participants à cette réunion s'accordent à établir un comité de coordination afin d'identifier les barrières existantes pour l'achat et la fourniture de traitements antirétroviraux. Ce comité inclura les représentants de la société civile, les pharmaciens et les médecins des institutions de services de santé.
La nécessité pour un calcul plus précis des exigences de traitements antirétroviraux annuels a également été prise en compte comme un facteur clé pour éviter les ruptures de stocks avec un process d'importation plus rapide, la légalisation et la distribution de médicaments aux 15 centres de santé locaux où se rendent les personnes vivant avec le VIH. A l'heure actuelle il y a environ 11 000 personnes vivant avec le VIH au Panama parmi lesquelles 6 000 reçoivent un traitement antirétroviral.
Éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants
Le Dr De Lay a félicité le leadership de la Première dame pour la mise en œuvre de la stratégie nationale pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et maintenir leurs mères en vie. « Ce pays est sans doute l'un des premiers pays d'Amérique Latine à atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants d’ici 2015 » fait remarquer le Dr De Lay. « Le Panama a tout ce qu'il faut pour atteindre cet objectif, même avant 2015. Toutefois, il est encore nécessaire d'étendre la couverture actuelle de 76% de tests de dépistage de toutes les femmes enceintes, surtout dans les zones rurales », a t-il ajouté.
La Première dame a souligné son engagement en tant que présidente de la Commission nationale sur le sida pour augmenter la couverture des services de prévention de la transmission de la mère à l'enfant à toutes les femmes qui en ont besoin dans le pays. « Nous augmenterons nos efforts afin d'atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection chez les enfants. » conclut la Première dame.

Feature Story
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA souligne les avancées de la riposte au sida au Tchad
31 mai 2012
31 mai 2012 31 mai 2012
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA reçoit un honneur national du Président du Tchad, Idriss Deby Itno. De gauche à droite : Fritz Lherisson, Directeur régional d'Afrique centrale et occidentale, M. Sidibé et le Président Deby Itno. 30 mai 2012. Ndjamena, Tchad.
Photo : ONUSIDA
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a terminé sa visite officielle au Tchad le 31 mai après avoir rencontré le Président Idriss Deby Itno, la Première dame Hinda Deby Itno, les hauts responsables gouvernementaux et la société civile pour souligner les avancées nationales de la riposte au sida.
M. Sidibé a rencontré le Président Deby Itno pour débattre des opportunités et des difficultés rencontrées dans la riposte au sida au Tchad. L'un des domaines de la riposte nationale au sida qui a vu des avancées est l'accès au traitement antirétroviral. Depuis 2007, la fourniture de traitement du VIH a été offerte par l'État, à titre gratuit. Selon le Rapport d'avancement 2011 : Riposte mondiale sur le VIH/sida, publié conjointement par l'ONUSIDA, l'OMS et l'UNICEF, environ 32 000 personnes bénéficiaient de traitements antirétroviraux fin 2010, couvrant 39 % des personnes qui devraient recevoir un tel traitement.
Le Président Deby Itno a fait remarquer que le Tchad finance plus de la moitié (53 %) des ressources exigées pour les traitements. Il a souligné que la riposte au sida a permis au Tchad de mettre les personnes au centre de l'agenda de développement du pays.
Le Tchad a une prévalence nationale au VIH de 3,4 %. Le taux d'infection à VIH est particulièrement élevé parmi les professionnels du sexe, estimé à 25,5 % dans la capitale Ndjamena.
M. Sidibé a partagé son inquiétude avec le Président pour ce qui concerne les hauts niveaux de stigmatisation et de discrimination dans le pays, surtout parmi les personnes vivant dans les zones rurales. Il a insisté sur le fait que la stigmatisation et la discrimination conduisent les personnes vivant avec le VIH à la clandestinité, loin des services anti-VIH pourtant indispensables, et s'ils ne sont pas soignés ils pourraient saper l'efficacité des récentes avancées du pays.
Promouvoir l'appropriation nationale
En vue du prochain sommet de l'Union africaine au Malawi, M. Sidibé a encouragé le Président Deby Itno d'appuyer et de promouvoir l'agenda d'appropriation nationale et la responsabilité partagée parmi les autres chefs d'État africains. Il a souligné que le Tchad tient une occasion sans précédent pour financer des ressources nationales plus importantes afin de compléter les investissements dans la lutte contre le VIH de la part de partenaires internationaux. Le Tchad s'appuie actuellement sur des sources externes pour financer plus de 85 % de ses programmes nationaux de lutte contre le sida.
« Le Tchad a fait preuve d'avancées remarquables en renforçant l'accès aux traitements, en combattant la stigmatisation et la discrimination et en garantissant que les doits des personnes vivant avec le VIH soient protégés. La riposte au sida représente une importante occasion de changer le modèle de développement, » déclare M. Sidibé.
Éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants
Lors de leurs discussions, le Président Deby Itno et M. Sidibé ont reconnu qu'un rythme plus important était nécessaire pour augmenter les services destinés à prévenir la transmission du virus de la mère à l'enfant (PTME). Bien que le nombre de centres PTME dans le pays a augmenté de 93 en 2009 à 140 en 2011, la couverture reste faible, à 10 %. L'une des principales contraintes est le manque de coordination et d'intégration entre la PMTCT et les programmes maternels et reproductifs.
Le Tchad a fait preuve d'avancées remarquables en renforçant l'accès aux traitements, en combattant la stigmatisation et la discrimination et en garantissant que les doits des personnes vivant avec le VIH soient protégés. La riposte au sida représente une importante occasion de changer le modèle de développement
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
M. Sidibé a participé avec le Président Deby Into à un événement le 31 mai pour lancer le plan national pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. Le Tchad est l'un des 22 pays inclut dans le Plan mondial pour l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et le prolongement de la vie de leurs mères.
Dans le cadre de sa visite, M. Sidibé a participé à des réunions avec le Premier ministre du Tchad, Emmanuel Nadingar, le ministre de la Santé, Mamouth Nahor Ngawara, et le ministre des Finances, Christian Georges Dinguimbaye.
Avant de conclure son voyage de deux jours, M. Sidibé a rencontré la Première dame du Tchad, Hinda Deby Itno, pour discuter son travail en relation avec la Campagne pour l'Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA). Il a également pris l'occasion d'interagir avec le réseau national de personnes vivant avec le VIH (RNTAP+) et a participé à un forum sur les droits de l'homme et le VIH organisé par le ministre des Affaires étrangères.
Pendant la visite, le Président Deby Itno a décoré M. Sidibé de l'une des plus hautes distinctions du pays, celle de Grand Chancelier de l'ordre National du Tchad, en reconnaissance pour son engagement et sa contribution à la riposte mondiale au sida.
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