Social media

Pour la communauté LGBTI, l’intelligence artificielle n’est pas forcément bénéfique

21 mai 2018

L’un des événements médiatiques les plus suivis de l’année a laissé Cynthia Weber plutôt sceptique : l’utilisation par Sky News de l’intelligence artificielle (IA) lors du mariage du Prince Harry et de Meghan Markle est-elle une bonne chose ?

Pour la première fois de l’histoire, une chaîne d’information a eu recours à une technologie de reconnaissance faciale par IA lors d’une diffusion en direct. Professeure en relations internationales et études sur le genre à l’Université du Sussex, Cynthia explique que l’emploi d’un logiciel pour nommer les invités au mariage représente certes un « truc » plutôt habile, mais ses implications soulèvent quelques inquiétudes.

« Certains prétendent que cette technologie est capable de déterminer l’orientation sexuelle d’une personne », a déclaré Cynthia dans son intervention lors d’un événement organisé à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie au siège de l’ONUSIDA à Genève.

Elle faisait référence à une étude de l’Université de Stanford qui a analysé plus de 35 000 images sur un site de rencontre en ligne américain, représentant des individus de race blanche valides âgés de 18 à 40 ans, dans laquelle les chercheurs ont procédé à une comparaison entre les orientations sexuelles générées par IA pour ces individus et celles qu’ils ont trouvées dans leurs profils. L’étude fait valoir que la technologie de reconnaissance faciale par IA permettrait de déterminer l’orientation sexuelle d’une personne avec une précision jusqu’à 30 % supérieure à ce que les gens peuvent faire.

Cynthia ajoute que les organisations de défense LGBTI ont qualifié cette étude de « science au rabais », car elle s’appuie sur un échantillon déséquilibré en termes de race et d’âge et met sur le même plan orientation sexuelle et activité sexuelle. « Le résultat, c’est que l’algorithme d’intelligence artificielle de l’étude trouve uniquement ce pourquoi il a été programmé : des stéréotypes sur les personnes hétérosexuelles, les gays et les lesbiennes », conclut Cynthia.

Cynthia estime que les connaissances en IA sont évidemment susceptibles de créer des opportunités dans de nombreux domaines, mais elle perçoit beaucoup plus de risques et de dangers que d’avantages pour les personnes LGBTI.

Quand l’IA rencontre la technologie de reconnaissance faciale et un algorithme d’orientation sexuelle, ce sont au moins quatre problèmes qui apparaissent. À commencer par la vie privée. En droit national et international, le visage d’une personne n’est pas protégé par les lois sur la protection de la vie privée. Les visages peuvent donc être scannés et examinés par n’importe qui, du gouvernement à la chaîne Sky News.

Ensuite, la précision. « En dehors du mariage royal, dans le monde réel, la technologie de reconnaissance faciale par intelligence artificielle est loin d’être parfaite, même lorsqu’elle se contente d’essayer de faire correspondre des noms et des visages, et encore moins lorsqu’elle tente de trouver une correspondance entre un visage et une orientation sexuelle présumée », explique Cynthia.

Pour Cynthia, l’élément clé, c’est la connaissance. Comment un algorithme d’orientation sexuelle peut-il connaître la sexualité d’un individu mieux que la personne concernée ? Cynthia estime que l’approche binaire d’un code et de données informatisées n’est pas compatible avec le vaste spectre en matière de genre et de sexualité.

Enfin, ce qui inquiète Cynthia, c’est la finalité de l’utilisation des informations générées par l’IA. « Que Sky News s’en serve pour commenter un mariage, c’est une chose, mais qu’en est-il d’une utilisation par la police dans les pays où l’homosexualité est hors-la-loi ? », se demande Cynthia.

Pour elle, IA et orientation sexuelle ne se traduisent pas forcément par un bénéfice réciproque. Cynthia admet que l’IA influence l’imagination et stimule l’innovation, mais elle pense que le fait de classer les gens dans des catégories induit généralement un effet plus négatif que positif.

Elle conclut en déclarant que « les gens doivent veiller à ce que l’intelligence artificielle s’appuie sur l’éthique, et pas seulement sur la technologie ».

L’événement, qui s’est tenu le 16 mai, était organisé en collaboration avec l’association LGBTI suisse Pride@Work et UN Globe, une organisation LGBTI des Nations Unies.

Partenaires

Pride@Work

UN Globe

Journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie

L'ONUSIDA en appelle à des partenariats renforcés pour ne laisser personne pour compte

Les nouvelles technologies au service de la santé et du bien-être des gays et des autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes

22 mai 2015

Les nouvelles technologies d'information et de communication changent la façon dont les gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes rencontrent leurs partenaires sexuels. De nos jours, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, y compris ceux qui ne sont pas ouvertement gays ou qui ont peur de la stigmatisation, peuvent organiser des rendez-vous avec d'autres hommes, rechercher un divertissement, trouver des informations sur la santé et se mobiliser à travers des applications de rencontre, Internet et d'autres médias numériques.

Ces technologies représentent également une ressource importante pour élargir la portée et renforcer l'efficacité des programmes de prévention du VIH chez les gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Elles ont le potentiel pour favoriser des améliorations programmatiques quantifiables en collectant et en diffusant des informations, en reliant des contenus virtuels à des services physiques et en complétant les composantes hors ligne des programmes de lutte contre le VIH.

Afin d'améliorer la portée des services anti-VIH et l'impact des programmes de prévention du VIH, l'ONUSIDA, en collaboration avec le Forum mondial sur les HSH et le VIH, le programme LINKAGES financé par USAID et le Health Policy Project, a organisé une consultation pour élaborer un cadre destiné à impliquer les secteurs public et privé et les communautés dans l'utilisation des nouvelles technologies pour la prévention du VIH chez les gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Participants

Parmi les participants figuraient des experts dans le domaine des nouvelles technologies et du VIH chez les gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, notamment des représentants des plus grosses sociétés privées propriétaires de sites de rencontres, des responsables de la mise en œuvre des programmes, des chercheurs et des activistes.

Principaux messages

  • Un grand nombre d'applications populaires et lucratives de rencontres entre gays et de sociétés Internet, avec une multitude de clients, soutiennent déjà des initiatives visant à favoriser la santé et le bien-être de leurs clients. Elles disposent du potentiel pour atteindre les personnes les plus exposées au risque d'infection à VIH avec des informations et les orienter vers des prestataires de services anti-VIH.
  • Les partenariats public-privé sur les nouvelles technologies pour la santé des gays et des autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes doivent être renforcés. Une meilleure compréhension des forces et des limites des secteurs privé et public ainsi que des organisations communautaires et des réseaux est nécessaire.
  • Des projets innovants utilisent de plus en plus les nouvelles technologies de l'information pour renforcer la riposte au VIH auprès des gays et des autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes tout au long du cycle de ces projets, de la planification à la mise en œuvre, en passant par le suivi et l'évaluation. Ces projets doivent être évalués et étendus.
  • Les programmes nationaux de lutte contre le sida doivent inclure davantage l'utilisation des nouvelles technologies d'information et de communication dans leurs stratégies et leurs politiques, bâtir leurs propres capacités technologiques d'information et de communication et financer ces programmes.
  • Les questions de sécurité des données doivent être abordées.
  • L'utilisation des nouveaux médias devrait figurer dans les principaux ensembles et programmes de lutte contre le VIH ; des orientations internationales devraient être élaborées concernant les normes minimales, les exigences de formation ou les évaluations de résultat.

Déclarations

« Il est encourageant de voir les Nations Unies se tourner vers les nouvelles technologies pour découvrir la façon dont notre plate-forme pourrait contribuer à stopper la propagation du sida dans le monde. »

Steve Levin, Directeur des ventes, Grindr

« C'est une occasion rare de voir réunis dans une même pièce le secteur privé, les responsables opérationnels et les représentants communautaires : de cette rencontre est ressorti un message fort et clair disant que nous avons les mêmes objectifs, les mêmes préoccupations et un terrain d'entente à partir duquel il est possible d'avancer ensemble. »

Matt Avery, Strategic Behavioural Communications Officer, Linkages Project, Asie-Pacifique

« Les preuves montrant que les technologies de l'information et de la communication ont une portée significative et offrent un potentiel considérable pour la santé publique et la prévention du VIH, en particulier dans le domaine des applications mobiles, sont extrêmement encourageantes. »

Jack Mackenroth, Responsable Communication, Forum mondial sur les HSH et le VIH

« J'ai été ravi de participer à cette importante consultation sur la construction de partenariats public-privé efficaces sur les questions de santé sexuelle des personnes gays, bisexuelles et des autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Nous sommes impatients de travailler plus étroitement avec les Nations Unies pour trouver des solutions intelligentes destinées à réduire le nombre d'infections à VIH et d'IST dans le monde. »

David Novak, Directeur général, Online-Buddies Research Institute

« Il est indéniable que les applications de réseaux sociaux pour les gays peuvent être un outil formidable. En tant qu'application de rencontres pour gays avec une responsabilité sociale, Blued se réjouit de mettre sa plate-forme à disposition pour les interventions de lutte contre le VIH. Il nous suffit d'apprendre à travailler plus efficacement et de manière innovante. »

Geng Le, Président directeur général de Danlan, Chine.

Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie

14 mai 2015

Message du Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé

GENÈVE, 17 mai 2015—Nous vivons à une époque de changement social rapide. Les personnes lesbiennes, gay, bisexuelles, transsexuelles et intersexuées (LGBTI) franchissent de nouvelles frontières et célèbrent des réalisations remarquables.

Malgré cette transformation, des actes de discrimination et de violence continuent d’être dirigés contre la communauté LGBTI.

Nous ne pouvons tolérer le fait de trier et de sélectionner les droits dans une société moderne – une société où la diversité est mise en avant ; une société où chaque individu, peu importe où il vit et qui il aime, peut vivre dans la paix et la sécurité ; une société où chacun peut contribuer à la santé et au bien-être de sa communauté.

Nous pouvons faire de cette société une réalité, mais nous aurons besoin de solidarité au niveau mondial.

Nous l’avons fait lorsque nous nous sommes battus contre l’apartheid – et nous avons gagné !

Alors que nous observons la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, j’appelle chacun à se joindre au mouvement en faveur de la justice sociale, de l’égalité et de l’équité afin que tous les individus puissent vivre dans le respect et la dignité.

C’est l’avenir auquel je m’engage – c’est l’avenir vers lequel je me tourne.

Xinhua News réaffirme son engagement envers la riposte au sida

19 novembre 2014

Le Vice-Président de Xinhua News, Shen Haixiong, a réaffirmé son engagement à continuer de sensibiliser le public à la riposte au sida en Chine et ailleurs, à l'occasion d'une rencontre avec le Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA Luiz Loures le 19 novembre.

Xinhua et l'ONUSIDA avaient signé un premier protocole d'accord en septembre 2011, dans lequel ils convenaient de tirer parti du savoir-faire de chaque organisation pour atteindre les objectifs d'accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH. Le partenariat a été renouvelé en février 2014 par le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, et le Président de Xinhua, Li Congjun, au siège de l'agence de presse à Pékin, en Chine. Ces dernières années, le partenariat a permis de produire des campagnes médiatiques mondiales destinées à sensibiliser le public à la lutte contre le VIH et aux actions dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le sida.

M. Loures a pris acte de l'engagement fort de Xinhua en matière de responsabilité sociale et de son travail de promotion de la vision de l'ONUSIDA de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida. Tout en se réjouissant de la poursuite de ce partenariat fructueux, M. Loures a souligné l'importance d'étendre ces efforts conjoints dans des domaines tels que la coopération entre la Chine et l'Afrique en matière de santé.

Déclarations

« Les Nations Unies ne vivent qu'à travers leurs partenaires. Des organisations comme la vôtre ont la capacité de diffuser l'information de Genève au reste du monde. Alors que nous entamons le parcours vers la fin de l'épidémie de sida décrit dans le rapport Accélérer, nous comptons sur Xinhua. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

« Notre partenariat avec l'ONUSIDA est très spécial et nous nous réjouissons de continuer à faire la différence ensemble dans la riposte au sida. »

Shen Haixiong, Vice-Président de Xinhua News

Utiliser le pouvoir de la technologie pour la transformation sociale

27 octobre 2014

La société civile, les organisations publiques et privées et l'ONUSIDA s'appuient sur les avancées dans les technologies mobiles pour donner des moyens aux communautés. Ensemble, ils ont mis au point une nouvelle application mobile baptisée iMonitor+, qui permet aux utilisateurs d'accéder aux services de prévention et de traitement du VIH et de formuler des commentaires sur la qualité de ces services.

Pusadee Tamthai, Vice-Gouverneur de Bangkok, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Ayu Oktariani, Responsable de la campagne publique de la Coalition indonésienne contre le sida, et Surang Janyam, Directrice de Service Workers in Group Foundation (SWING), ont lancé iMonitor+ le 27 octobre à Bangkok, en Thaïlande.

« C'est une révolution des données : des systèmes d'information sur la santé mobiles en temps réel. iMonitor+ n'est pas un simple gadget, mais un outil de transformation sociale. Il va donner aux individus les moyens d'exiger des services et encourager la responsabilité des pouvoirs publics », a déclaré M. Sidibé.

iMonitor+ se sert de la technologie de géolocalisation par satellite pour localiser un utilisateur, qui peut alors recevoir des informations sur les endroits où trouver des préservatifs, faire un test de dépistage du VIH, obtenir des conseils et accéder à un traitement et à d'autres services essentiels. En cas de rupture de stock de médicaments antirétroviraux et d'autres moyens de lutte contre le VIH, l'utilisateur peut envoyer une alerte à un système central et être redirigé en temps réel vers d'autres services à proximité. Les utilisateurs peuvent également signaler au système central les cas de stigmatisation ou de violation de leurs droits auprès des services anti-VIH et d'autres établissements de services. Les autorités de santé publique et les partenaires communautaires travaillent alors ensemble pour résoudre aussi vite que possible les problèmes soulevés par les alertes.

« iMonitor+ présente un excellent potentiel en tant qu'outil d'alerte précoce, capable de signaler aux autorités de santé publique des lacunes dans les services essentiels », explique le Vice-Gouverneur de Bangkok. « En collaborant avec la société civile pour développer iMonitor+, nous avons ouvert une voie de dialogue importante et renforcé des partenariats clés pour la transformation sociale ».

Depuis début juin, plus d'une centaine de volontaires de cinq réseaux communautaires en Thaïlande, en Indonésie, en Inde et aux Philippines ont participé à des tests pilotes d'iMonitor+ afin de formuler des commentaires et d'adapter l'application aux besoins spécifiques de chaque réseau. En Thaïlande, l'Administration métropolitaine de Bangkok s'est associée à SWING pour tester et affiner l'application.

« iMonitor+ est une plate-forme efficace pour la collaboration avec les autorités de santé publique », explique la Directrice de SWING. « Elle nous donne la possibilité d'influer directement sur la manière dont les services sont fournis aux communautés. »

La Coalition indonésienne contre le sida a mené des essais avec iMonitor+ dans quatre villes, dont Jakarta. Selon Ayu Oktariani, « nous constatons que les autorités de santé prennent au sérieux les alertes en temps réel que nous enregistrons avec iMonitor+ et qu'elles réagissent beaucoup plus rapidement qu'avant pour combler les lacunes dans la fourniture des services ».

Les commentaires des communautés et des prestataires de services permettront une innovation continue et l'adaptabilité de l'application. Cet outil de contrôle participatif n'est pas seulement un outil communautaire important pour l'assurance qualité et la réactivité des services anti-VIH, mais peut également donner aux personnes les moyens de contrôler les services dans de nombreux domaines en marge de la santé publique et servir d'instrument pour une amélioration de la responsabilité publique.

CrowdOutAIDS : phase suivante !

04 janvier 2012

90 jeunes leaders du Kazakhstan se sont réunis à Almaty pour faire le bilan de leurs débats et émettre des recommandations pour le projet CrowdOutAIDS.
Photo : ONUSIDA

En octobre 2011, l'ONUSIDA a lancé CrowdOutAIDS, un projet collaboratif en ligne/hors ligne destiné à « externaliser » la nouvelle stratégie de l'organisation vis-à-vis de la jeunesse.

Durant les deux premières phases, les réseaux de jeunes se sont connectés via les réseaux sociaux et huit forums en ligne en sept langues ont été organisés dans chaque région du monde, où les jeunes ont pu débattre des priorités essentielles pour les jeunes et le VIH.

Grâce à cette approche inclusive, CrowdOutAIDS a recruté plus de 20 000 jeunes originaires de tous les pays ou presque, à l'aide de listes de diffusion, de Twitter, de bibliothèques collectives sur le VIH et les jeunes, et des forums. Lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2011, près de 25 millions d'usagers du service de microblogging Twitter ont pu voir les principaux messages sur la sensibilisation à la lutte contre le VIH grâce à la bannière CrowdOutAIDS.

Pour que les personnes qui vivent dans des pays et des communautés où la présence de l'internet est faible puissent avoir l'opportunité de contribuer au projet, des forums ouverts hors ligne ont été organisés par des volontaires mobilisés par le biais de la plate-forme CrowdOutAIDS.

Des rapports de ces forums ouverts hors ligne sont remontés de plus de 30 pays et l'on a compté parmi les participants des étudiants, des pairs-éducateurs et des travailleurs sociaux communautaires, ainsi que des personnes issues des populations les plus exposées au risque comme les jeunes hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les jeunes qui consomment des drogues et les jeunes qui vivent avec le VIH.

« Les rencontres hors ligne ont été une expérience unique et les contributions ont été enrichissantes », a écrit dans son rapport Anthony Karanja Mute, animateur du forum ouvert au Kenya. « C'est la première fois que l'ONUSIDA indique clairement la nécessité d'avoir une contribution inclusive de grande ampleur de la part des jeunes gens ».

Les rencontres hors ligne ont été une expérience unique. C'est la première fois que l'ONUSIDA indique clairement la nécessité d'avoir une contribution inclusive de grande ampleur de la part des jeunes gens

Anthony Karanja Mute, animateur du forum ouvert CrowdOutAIDS au Kenya

« Les jeunes se sentent toujours marginalisés et personne ne cherche jamais à interagir avec eux de manière positive. J'espère sincèrement que ce n'est que la première de nombreuses autres rencontres de ce type », a écrit M. Mute. « Sur le plan personnel, le fait de savoir que j'étais du bon côté a été une expérience épanouissante ».

L'équipe de CrowdOutAIDS se prépare maintenant pour la prochaine phase, qui consistera à transformer les rapports des forums ouverts en stratégie apte à être mise en œuvre. Une application en ligne va être lancée pour collecter des solutions spécifiques aux problèmes soulevés dans les forums, et un comité de rédaction indépendant composé de jeunes participants au projet est actuellement mis sur pied. Le comité de rédaction élaborera le document final de CrowdOutAIDS de façon collaborative en se servant des outils en ligne lors de sessions de rédaction en direct.

Étude de cas CrowdOutAIDS : 2 000 étudiants ont leur mot à dire au Kazakhstan

Une table ronde spéciale a été organisée par le centre de lutte contre le sida de la République du Kazakhstan et le Forum de débat des étudiants d'Almaty pour discuter des moyens de combattre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH dans le pays. Le but de cette rencontre était également de fournir des recommandations pour la nouvelle stratégie de l'ONUSIDA sur le VIH et les jeunes.

Plus de 2 000 étudiants ont participé à une série de débats préliminaires, qui a débuté le 11 novembre et à laquelle ont succédé des forums organisés dans 14 universités de sept régions du pays. Les discussions se sont ensuite poursuivies sur Facebook. En décembre, plus de 90 jeunes leaders de tout le pays se sont réunis à Almaty pour faire le bilan de leurs débats et émettre des recommandations pour le projet CrowdOutAIDS.

La participation des jeunes à ces discussions est non seulement importante pour accroître la sensibilisation au VIH chez les jeunes, mais elle représente aussi une source précieuse de nouvelles idées et approches pour l'ONUSIDA

Roman Gailevich, coordonnateur de l'ONUSIDA au Kazakhstan

Les participants sont arrivés à la conclusion que l'une des principales causes de discrimination à l'encontre des personnes vivant avec le VIH trouvait en fait ses racines dans la campagne contre le VIH elle-même : les principaux messages de la couverture médiatique sur le sida sont souvent axés sur la peur, ce qui stigmatise les personnes vivant avec le VIH.

L'ignorance et la désinformation sur les modes de transmission du VIH et les moyens de prévention ont également été évoquées comme des sources d'inquiétude. Les étudiants ont indiqué que les gens continuaient d'avoir peur parce qu'ils ne disposaient toujours pas des connaissances de base sur le VIH.

« La participation des jeunes à ces discussions est non seulement importante pour accroître la sensibilisation au VIH chez les jeunes, mais elle représente aussi une source précieuse de nouvelles idées et approches pour l'ONUSIDA », a expliqué Roman Gailevich, coordonnateur de l'ONUSIDA au Kazakhstan.

Les jeunes qui ont participé à la rencontre d'Almaty ont émis différentes suggestions sur de meilleures façons de diffuser les informations relatives à la santé. « Nous en avons assez des gens qui veulent nous faire la morale. Laissez tomber les affiches ennuyeuses ! Allez là où les gens cherchent des informations : Facebook, Twitter et YouTube », ont déclaré les participants.

Pour en savoir plus sur CrowdOutAIDS et les modalités de participation, rendez-vous sur : www.crowdoutaids.org.

L'ONUSIDA présente son nouveau site web à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida

17 novembre 2013

Plus de nouveautés, plus de reportages et de nouveaux produits pour le site web de l'ONUSIDA

À la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l'ONUSIDA présente un site web relooké destiné à proposer à l'utilisateur une expérience plus visuelle et rationnalisée. Ce nouveau design inclut toutes les actualités concernant l'ONUSIDA, accessibles au moyen de toute une série d'options multimédia.

« La riposte au sida a connu des avancées phénoménales », déclare Annemarie Hou, Chef de la Communication et Sensibilisation mondiale. « Nous pouvons maintenant mieux partager les articles concernant les personnes, les données et les preuves scientifiques à l'origine de ces réussites ».

Le design épuré et sobre de la plate-forme vise à donner à l'utilisateur les moyens de trouver et de partager les informations. Le site propose désormais de nouveaux modes de présentation du travail essentiel de l'ONUSIDA à travers des images, des reportages et des galeries photos, tous optimisés pour l'accès sur smartphone et tablette.

« Nous savons que, de plus en plus, l'inspiration vient aux gens lorsqu'ils se déplacent : nous avons donc tenté de faire en sorte que ce site web devienne une expérience visuelle pour chaque visiteur », ajoute Mme Hou.

Le site met également en avant les progrès vers les buts et les objectifs fixés par les États membres des Nations Unies, ainsi que les avancées vers la réalisation de la vision de l'ONUSIDA de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.

Son Altesse Royale (SAR) la princesse Mette-Marit à la réunion en ligne CrowdOutAIDS

17 février 2012

Mme Medha Sharma, M. Manuel Rosas-Vázquez, Son Altesse Royale (SAR) la princesse Mette-Marit de Norvège et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé

Son Altesse Royale (SAR) la princesse Mette-Marit de Norvège, ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, a rencontré des jeunes à l'occasion de la réunion en ligne CrowdOutAIDS au siège de l'ONUSIDA à Genève. CrowdOutAIDS est un projet en ligne du secrétariat de l'ONUSIDA destiné à externaliser le développement d'une nouvelle stratégie de l'ONUSIDA vis-à-vis de la jeunesse. Cette stratégie a pour but de définir une nouvelle approche des jeunes actifs.

« Créer un espace dans lequel les jeunes puissent disposer d'un vrai pouvoir de décision et d'une réelle influence est un sujet qui me tient à cœur depuis toujours », a déclaré la princesse Mette-Marit. « Je suis très heureuse que l'ONUSIDA prenne ce thème au sérieux. »

Une table ronde a réuni la princesse ainsi que les membres du comité de rédaction stratégique Mme Medha Sharma et M. Manuel Rosas-Vázquez, et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, afin de répondre aux questions posées par les jeunes sur facebook et twitter concernant l'initiative CrowdOutAIDS, l'engagement de l'ONUSIDA à travailler avec les jeunes et le rôle des jeunes dans la riposte au sida.

En tant que jeune, il est fascinant de faire partie du processus de décision politique. CrowdOutAIDS a ainsi vaincu les stéréotypes existants dans le système des Nations Unies

Medha Sharma, membre du comité de rédaction de CrowdOutAIDS

« CrowdOutAIDS a mis en place une toute nouvelle équipe stratégique objective au lieu de se baser sur des spécialistes en stratégie professionnelle », a déclaré Mme Sharma en réponse à une question concernant la confiance qu'elle accorde au document final de la stratégie. « Le résultat final sera une politique sur la jeunesse plus significative et plus efficace pour les jeunes qu'elle concerne. »

Modérée par l'animatrice de MTV Afrique, Vanessa Mdee, la réunion était une étape importante du projet CrowdOutAIDS, dans le but de donner aux participants du monde entier un espace pour interroger et aider l'ONUSIDA à faire progresser la stratégie finale.

« Nous ouvrons nos portes pour manifester la profondeur de notre engagement auprès des jeunes et je suis très heureux de leur réponse », a précisé M. Sidibé. « L'ONUSIDA mettra pleinement en œuvre cette stratégie et je sais que les jeunes ne nous laisseront pas échouer. »

Plus tôt le même jour, les représentants du comité de rédaction ont informé SAR Mette-Marit de leurs perspectives concernant la participation des jeunes. Ils ont souligné la nécessité de garantir la pérennité de l'engagement des jeunes dans la mise en œuvre du programme et de la politique de l'ONUSIDA et ont fourni des suggestions sur la manière dont cette pérennité pourrait être assurée au niveau national et régional.

Engagement actif des jeunes dans CrowdOutAIDS

Huit forums régionaux en ligne sous l'égide du projet CrowdOutAIDS ont donné aux jeunes l'opportunité de partager leurs inquiétudes sur le leadership et l'engagement de la jeunesse en faveur de la riposte au sida. De plus, les jeunes des pays et des communautés où la présence de l'internet est faible ont été en mesure de participer aux forums ouverts hors ligne organisés par de jeunes volontaires.

Plus de 5 000 jeunes ont ainsi échangé leurs points de vue - tant en ligne qu'hors ligne. Ces idées et suggestions sont désormais en cours de consolidation et utilisées pour façonner la stratégie de l'ONUSIDA sur la jeunesse. Une application spéciale de solutions en ligne, gérée par des jeunes, a été préparée afin de leur permettre de surveiller les avancées et de modeler la stratégie en temps réel.

Regroupés autour de sept domaines stratégiques prioritaires, les jeunes ont apporté plus de 220 idées via cette application de « solutions ».

Les prochaines étapes

 Mme Sharma et M. Rosas-Vázquez, avec les huit autres membres du comité de rédaction de CrowdOutAIDS, mettront en œuvre les suggestions transmises via l'application de solutions dans la nouvelle stratégie.

 Le comité de rédaction utilisera une application en ligne personnalisée pour travailler en étroite collaboration dans le but de finaliser la stratégie en tenant compte des avis et positions des jeunes du monde entier.

Créer un espace dans lequel les jeunes puissent disposer d'un vrai pouvoir de décision et d'une réelle influence est un sujet qui me tient à cœur depuis toujours

Son Altesse Royale (SAR) la princesse Mette-Marit de Norvège

 Selon M. Rosas-Vázquez, ce processus a été un moyen tout simplement unique pour réaffirmer l'importance de l'engagement des jeunes et de leur positionnement au centre de tous les agendas, tout en leur permettant de prendre une position de leaders. « Cette initiative a atteint jusqu'au niveau local et a fourni une plate-forme permettant de transformer des opinions en orientations stratégiques. » 

Mme Medha Sharma a ajouté que, « en tant que jeune, il est fascinant de faire partie du processus de décision politique. CrowdOutAIDS a ainsi vaincu les stéréotypes existants dans le système des Nations Unies. »

La Stratégie de leadership de la nouvelle génération 2012-2015 sera la toute première stratégie externalisée de l'histoire des Nations Unies. Pour en savoir plus, rendez-vous sur : http://www.crowdoutaids.org

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