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Press Statement

L’ONUSIDA soutient la décision d’organiser virtuellement la 23e Conférence internationale sur le sida et espère qu’une solution sera trouvée pour tenir le HIV2020

 

GENÈVE, le 27 mars 2020—L’ONUSIDA salue la décision de la Société internationale du sida d’organiser en juillet la 23e Conférence internationale sur le sida sous forme de rassemblement virtuel et elle souhaite que les réseaux de populations clés préparant la conférence HIV2020 trouvent une solution pour que leur manifestation voie le jour.

À l’heure de la pandémie de COVID-19, AIDS 2020: Virtual, sous l'égide de la Société internationale du sida, permettra aux participantes et participants d’y avoir accès en toute sécurité et de se pencher sur les dernières informations concernant le VIH dans les domaines de la science, de la lutte et des connaissances.

L'équipe d'organisation de la conférence HIV2020 qui devait se tenir au Mexique afin de fournir une alternative sécurisée aux personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas entrer aux États-Unis d’Amérique l’a annulée. L'équipe réfléchit à d’autres solutions pour la maintenir à la suite de l’annonce du gouvernement mexicain d’interdire tous les grands rassemblements dans le pays.

« Je remercie l'équipe d'organisation de continuer à préparer la Conférence internationale sur le sida 2020 d’une manière qui protégera les vies et le bien-être de milliers de participantes et de participants. J’invite tout le monde à établir un record de participation à la conférence AIDS 2020: Virtual et à renouveler son engagement en faveur de la collaboration pour mettre un terme à l’épidémie de sida », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « J’espère que HIV2020 pourra avoir lieu sous une forme ou sous une autre. L’ONUSIDA soutient par ailleurs la décision de l'équipe d'organisation de se soucier en priorité de la santé et de la sécurité des communautés. »

L'équipe d'organisation d’AIDS 2020 attendait une forte participation dans les villes américaines de San Francisco et Oakland. À la place, AIDS 2020: Virtual va permettre aux participantes et participants du monde entier de prendre virtuellement part à des discussions, au programme-cadre, à des expositions, à des podcasts et aux activités interactives de réseautage au sein de la communauté. Tout le monde espère qu’HIV2020 pourra être tenu d’une même manière.

Kevin Osborne, directeur exécutif de la Société internationale du sida (IAS), a déclaré : « Le thème de l’AIDS 2020: Virtual est la résilience. Et cela résume parfaitement ce dont nous avons besoin en ce moment. Aujourd’hui, cette résilience est mise à l’épreuve dans un paysage sanitaire mondial en évolution rapide auquel vient s’ajouter à présent la pandémie de COVID-19. La communauté du VIH doit aujourd’hui plus que jamais faire preuve de solidarité et resserrer ses rangs en suivant notre engagement commun afin de garantir que notre riposte continue de reposer sur des preuves et sur les droits humains. »

Rico Gustav, directeur exécutif du Global Network of People Living with HIV (GNP+), a indiqué : « Au titre de co-organisateur du HIV2020, le Global Network of People Living with HIV et d’autres réseaux mondiaux ont pris d’une seule voix la décision d’annuler la conférence. La santé et la sécurité de nos communautés sont prioritaires. À l’heure où la COVID-19 touche de plus en plus de pays et de communautés, nous nous adaptons et nous apportons notre soutien à nos membres en ces temps extrêmement difficiles. L'équipe d'organisation du HIV2020 va continuer de défendre et de renforcer le leadership des populations clés et des personnes vivant avec le VIH dans les ripostes sanitaires et du VIH au niveau local, national et mondial, ce qui passe par l’exploration des espaces virtuels. »

L’ONUSIDA enjoint à tout le monde de ne pas prendre la COVID-19 à la légère. Les personnes vivant avec le VIH doivent respecter toutes les mesures préventives afin de minimiser leur exposition au virus à l’origine de la COVID-19 et d’éviter toute infection.

À l’instar de la population en général, les personnes âgées vivant avec le VIH ou les personnes séropositives ayant des problèmes cardiaques ou pulmonaires sont potentiellement exposées à un risque plus élevé de contracter le virus et de développer des symptômes plus graves. Les informations que vont fournir les pays et les communautés luttant contre les épidémies de VIH et de COVID-19 nous permettront d’en apprendre davantage sur l’impact combiné de ces deux infections sur les personnes vivant avec le VIH. Nous partagerons au fur et mesure les enseignements tirés de la mise en œuvre d’innovations ou de l’adaptation de services visant à minimiser l’impact sur les personnes séropositives.

La riposte au VIH a démontré qu’une riposte forte et efficace au niveau de la santé publique impliquant les communautés concernées doit reposer sur les droits humains et se pencher aussi bien sur les aspects biologiques que sociaux des maladies. À l’heure où la COVID-19 arrive dans des environnements à forte densité de population et menace des personnes et des communautés marginalisées. Il est essentiel de prioriser et de prendre en compte les besoins en information, les produits nécessaires à une hygiène de base comme le savon et l’eau, des réserves suffisantes en nourriture et des aides sociales en vue d’apporter une solution à la perte de revenus et à la pauvreté.

« La pandémie de COVID-19 est en train de toucher la vie de milliards de personnes dans le monde », a ajouté Mme Byanyima. « Néanmoins, nous ne devons pas oublier que l’épidémie de VIH n’a pas disparu. Même en cette période difficile, nos partenaires garantissent la poursuite de la riposte au sida. Des héros anonymes œuvrent afin que le traitement et les services de prévention du VIH continuent d’être mis à la disposition des personnes vivant avec le VIH et concernées par le virus. »

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UNAIDS Geneva
Sophie Barton-Knott
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Les sources d’infection au VIH chez les bébés en Afrique

11 février 2020

En Afrique, le pays de résidence d’une femme enceinte vivant avec le VIH a une grande influence sur la santé à la naissance et sur les risques futurs de contamination au VIH de son bébé.

Les raisons de la transmission verticale du VIH (de la mère à l’enfant) sont multiples et variées au cours de la grossesse ou de l’allaitement : les femmes ne reçoivent pas de services prénataux et de prévention de la transmission verticale, elles commencent une thérapie antirétrovirale, mais l’arrêtent, ou encore elles sont infectées par le virus pendant cette période. Toutefois, tous les pays ne sont pas confrontés aux mêmes défis. Si nous voulons réaliser rapidement des progrès dans l’élimination de la transmission verticale, il est crucial d’identifier les principales sources de nouvelles infections du VIH chez les enfants d’un pays ou d’une région.

Les causes ont beau varier selon les régions, une chose reste certaine : le VIH continue d'infecter trop de bébés.

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Les populations clés et la violence

27 janvier 2020

Certes, des progrès ont été réalisés dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH ; toutefois, les comportements discriminants restent monnaie courante dans beaucoup trop de pays. Cela peut prendre la forme de lois pénales qui autorisent la discrimination, d’une application agressive de la loi ou encore de harcèlement et de violences qui marginalisent les populations clés et les privent de l’accès aux services sociaux et de santé fondamentaux, y compris ceux du VIH.

Des études menées dans différentes régions révèlent qu’une part non négligeable des populations clés a été victime de violences physiques et sexuelles. Dans huit pays sur 36 ayant fourni des données actuelles, plus de la moitié des travailleur(se)s du sexe a indiqué avoir été victime de violences physiques et dans deux pays sur 36, au moins la moitié de cette population a signalé avoir subi des violences sexuelles.

Dans quatre pays sur 17 ayant fourni des données récentes, plus de 20 % des gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont indiqué avoir déjà été victimes de violences sexuelles.

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Statut sérologique inconnu : les jeunes et les hommes particulièrement concernés

17 décembre 2019

Il est essentiel que les personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique. Ainsi, elles peuvent avoir accès à un traitement pour rester en bonne santé. Et lorsque leur charge virale atteint un niveau indétectable grâce au traitement, elles ne peuvent plus transmettre le virus à leurs partenaires sexuels. Néanmoins, le pourcentage de personnes connaissant leur statut sérologique varie selon les régions et les tranches de la population.

En Afrique orientale et australe, par exemple, les jeunes et les hommes vivant avec le VIH en sont généralement moins conscients que les femmes. Alors que près de 90 % des femmes de plus de 25 ans porteuses du virus connaissaient leur statut en 2018 (résultat imputable principalement aux efforts visant à empêcher la transmission de la mère à l’enfant du VIH), seuls 80 % des hommes de la même classe d’âge, 66 % des jeunes femmes et 50 % des jeunes hommes (ces deux groupes comprenant des individus âgés de 15 à 24 ans) savaient qu’ils étaient séropositifs. Quant à l’Afrique occidentale et centrale, ces écarts y sont encore plus criants.

Ressources

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Supprimer les barrières à la PPrE

09 décembre 2019

La prophylaxie pré-exposition (PPrE) orale s’est montrée très efficace dans la réduction des nouvelles infections lorsqu’elle est proposée en tant qu’option supplémentaire de prévention du VIH chez les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, aux personnes transgenres et aux travailleur(se)s du sexe.

Cette méthode est à présent déployée en Afrique subsaharienne où elle s’adresse aux couples sérodifférents, ainsi qu’aux adolescentes et aux jeunes femmes qui sont exposées à un risque supérieur de contamination. Ce moyen de prévention est bien accepté lorsque des mesures sont prises pour lutter contre la stigmatisation et les idées préconçues dans les communautés, lorsque les femmes et les filles disposent d’informations précises et pertinentes sur la PPrE et lorsque cette solution est présentée comme une méthode de prévention autonomisante et un choix en faveur d’une vie épanouie.

Cependant, pour continuer à étendre l'accès à la PPrE dans le monde, les pays doivent se pencher sur les aspects réglementaires et sur les obstacles qui empêchent les personnes souhaitant l’utiliser de le faire

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Augmentation continue du nombre de personnes suivant un traitement contre le VIH

02 décembre 2019

Pour les personnes vivant avec le VIH, suivre un traitement présente deux avantages : elles restent en bonne santé et, si leur charge virale atteint un niveau indétectable, alors elles ne peuvent plus transmettre le virus à leurs partenaires sexuels.

Le nombre de personnes séropositives suivant une thérapie antirétrovirale continue d’augmenter. On l’estimait à 24,5 millions à la mi-2019, soit plus du double par rapport à 2012. Toutefois, l’intensification de l’accès au traitement accuse toujours un retard par rapport à l’objectif de 30 millions de personnes vivant avec le VIH prenant des antirétroviraux fixé pour fin 2020. Avec une population de 37,9 millions de personnes séropositives à la fin 2018, l’écart entre les besoins et l’accès réel au traitement est encore trop important.

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Les travailleur(se)s du sexe ont rarement accès à la prévention du VIH

18 novembre 2019

Malgré la multiplication d’outils et de méthodes efficaces de prévention du VIH, ainsi que la démocratisation de la thérapie antirétrovirale au cours des dernières années, les progrès restent insuffisants pour réduire les nouvelles infections. Ces dernières n’ont en effet reculé que de 16 % dans le monde depuis 2010.

La Déclaration politique de 2016 sur le VIH et le sida de l’Assemblée générale des Nations Unies appelle toutefois les pays à garantir que 90 % des personnes exposées à un risque d’infection au virus aient accès à des services complets de prévention d’ici 2020. Malheureusement, dans bien des cas, les travailleur(se)s du sexe et d’autres populations clés n’ont pas accès aux services de prévention nécessaires. Les données pays fournies à l’ONUSIDA au cours des trois dernières années révèlent que la couverture apportée par les services de prévention combinée du VIH est très contrastée.

Il suffit de voir que les travailleuses du sexe ont 21 fois plus de risque de contamination par rapport à la population générale pour comprendre qu’un accès à des options adaptées de prévention du VIH est vital.

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Encore trop de discriminations liées au VIH

12 novembre 2019

Au début de l'épidémie de VIH, la stigmatisation et la discrimination généralisées des personnes présentant un risque élevé d'infection au VIH ainsi que de celles vivant avec le virus ont pratiquement paralysé la riposte au sida. Cette forme de discrimination empêche en effet ces personnes d'accéder aux services du VIH dont elles ont besoin pour rester en bonne santé, tout en affectant parfois leurs revenus et leur subsistance, ainsi que de nombreux aspects de leur vie.

Dans un nombre bien trop élevé de pays, les comportements discriminants envers les personnes vivant avec le VIH restent monnaie courante. Des études récentes menées auprès de la population de 26 pays révèlent que 16,9 % des 15-49 ans en Afrique du Sud et jusqu'à 80 % en Guinée adoptent une attitude discriminante envers les personnes vivant avec le VIH.

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Absence de services fondamentaux de lutte contre le VIH dans de nombreuses prisons

28 octobre 2019

Le risque de contracter la tuberculose et le VIH en prison est considérablement plus élevé en raison de facteurs environnementaux, sociaux, culturels, biologiques et relevant des droits fondamentaux.

Les personnes incarcérées sont en effet davantage exposées à une contamination au VIH et à d’autres infections à cause de comportements à risque comme le partage d’aiguilles et de seringues utilisées, les rapports sexuels non protégés, les violences sexuelles et le manque d’accès à la prévention complète du VIH ainsi qu’à des services de réduction des risques. Dans le monde, la prévalence du VIH parmi les personnes en prison est beaucoup plus importante que parmi le reste de la population : elle est en moyenne cinq fois plus élevée parmi les personnes incarcérées par rapport aux adultes en liberté. Les populations clés (personnes qui s’injectent des drogues, professionnel(le)s du sexe et, dans certains pays, personnes transgenres ou gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes) sont généralement surreprésentées parmi la population carcérale.

Même s’il est relativement simple d’entrer en contact avec les personnes dans les prisons, les établissements pénitentiaires dans de nombreux pays n’offrent pas de services de lutte contre le VIH. Les rapports nationaux des trois dernières années fournis à l’ONUSIDA révèlent que rares étaient les pays à fournir des données programmatiques sur la distribution de préservatifs (32 pays), la thérapie de substitution aux opiacés (24 pays) et les équipements d’injection stérile (trois pays) en prison, mais 74 pays fournissent des données programmatiques sur la thérapie antirétrovirale, et 83 pays indiquent fournir un dépistage du VIH en prison.

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4,1 millions de circoncisions masculines médicales volontaires réalisées en 2018

21 octobre 2019

La circoncision masculine médicale volontaire (CMMV), autrement dit l’ablation totale ou partielle du prépuce par un professionnel de santé, réduit de 60 % environ la vulnérabilité des hommes hétérosexuels face à une infection au VIH. Et son effet dure toute la vie. La CMMV est ainsi une première étape pour fournir aux hommes et aux garçons une offre de santé plus large afin d’améliorer leur santé, mais aussi, indirectement, celles des femmes et des filles.

La CMMV peut avoir un impact considérable sur les épidémies de VIH dans les situations présentant une prévalence élevée. Les services autour de la CMMV incluent différentes mesures de prévention, dont l’éducation à des rapports sexuels à moindre risque et à l'usage de préservatifs, la distribution de ces derniers, le dépistage du VIH et la gestion des infections sexuellement transmissibles.

Depuis début 2016, 11 millions de CMMV environ ont été réalisés dans 15 pays prioritaires d’Afrique orientale et australe. Rien que pour 2018, 4,1 millions environ d’hommes de tout âge se sont fait volontairement circoncire, une légère hausse par rapport aux 4 millions d’interventions en 2017.

Il s’agit d’une nouvelle étape pour atteindre l’objectif de 25 millions de circoncisions supplémentaires entre 2016 et 2020 dans le cadre de la prévention du VIH. Cependant, à la fin 2018, alors que l’objectif intermédiaire était de 15 millions de circoncisions, le monde accusait un retard de 4 millions d’interventions.

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