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Augmentation des nouvelles contaminations au VIH en Amérique latine, en particulier parmi les populations clés

14 octobre 2019

Même si l’incidence du VIH a baissé considérablement dans plusieurs pays d’Amérique latine, le nombre de nouvelles infections dans la région a augmenté de 7 % entre 2010 et 2018 pour atteindre 100 000 personnes en 2018.

Près de la moitié des pays de cette zone ont vu l’incidence du VIH augmenter entre 2010 et 2018, avec en tête le Brésil (21 %), le Costa Rica (21 %), l’État plurinational de Bolivie (22 %) et le Chili (34 %). Au cours de la même période, l’incidence a connu une baisse vertigineuse au Salvador (-48 %), au Nicaragua (-29 %) et en Colombie (-22 %).

En 2018, 40 % des nouvelles infections au VIH en Amérique latine touchaient les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Les populations clés et leurs partenaires sexuels représentent la majorité des nouvelles contaminations dans la région.

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Recul de la pénalisation des relations sexuelles entre personnes du même sexe

07 octobre 2019

Cinquante ans après les émeutes de Stonewall à New York qui ont marqué un tournant dans la lutte moderne en faveur des droits des communautés lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuelles, le nombre de personnes jouissant des droits défendus par les manifestants de Stonewall augmente. Le nombre d’êtres humains vivant dans des pays criminalisant les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe baisse continuellement depuis 1969.

En juin 2019, le Botswana est devenu le plus récent pays à dépénaliser les relations homosexuelles, mais l’Afrique reste le continent où vit près de la moitié de la population mondiale soumise à des lois contre les homosexuel(le)s. En 2018, la part de la population mondiale vivant dans un pays pénalisant les relations sexuelles entre personnes du même sexe a connu une forte baisse, passant de 40 % à 23 %. Ce recul est dû à la décision de la Cour suprême indienne de dépénaliser toute relation sexuelle entre adultes consentants. Il s’agissait de la plus forte diminution annuelle depuis 1997, lorsque la Chine a dépénalisé les relations sexuelles entre personnes du même sexe.

Les lois et réglementations défavorisant les populations clés augmentent la vulnérabilité au VIH de ces dernières. Il est ainsi vital de garantir le respect total des droits humains pour toutes les personnes indépendamment de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre. Cela passe par l’abrogation des lois qui interdisent les relations sexuelles en privé entre adultes consentants, l’adoption de lois les protégeant contre la violence et les discriminations, ainsi que la lutte contre l’homophobie et la transphobie.

67 pays et territoires au moins pénalisent toujours les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe, à travers le monde.

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L'engagement de la société civile dans la couverture sanitaire universelle

26 juin 2019

Parvenir à une couverture sanitaire universelle dans un pays est un objectif ambitieux, mais porteur d'un changement salutaire. Les communautés jouent un rôle considérable dans la lutte contre le sida et seront essentielles au déploiement réussi de la couverture sanitaire universelle (CSU). Lorsque les gouvernements créent un comité de coordination CSU, il est important de veiller à ce que toutes les communautés concernées soient impliquées : la société civile, y compris les personnes vivant avec le VIH, doivent participer à la prise de décision. Si la société civile n'est pas impliquée dès le début du développement des initiatives de CSU, les décisions en matière de services de santé seront prises sans la voix des personnes les plus affectées par ces décisions. Le schéma ci-dessous illustre quatre manières pour les communautés de contribuer à l'élaboration et à la mise en œuvre de la CSU.

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L’ONUSIDA et le PNUD enjoignent à 48* pays et territoires d’éliminer toutes les restrictions de déplacement liées au VIH

De nouvelles données indiquent qu’en 2019, environ 48* pays et territoires appliquent encore des restrictions, incluant le dépistage obligatoire du VIH et sa divulgation, comme conditions aux visas d’entrée, de séjour, de travail et/ou d’études

GENÈVE, le 27 juin 2019—L’ONUDISA et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) enjoignent aux pays de tenir les promesses faites dans la Déclaration politique des Nations Unies 2016 sur la fin du sida, à savoir d’éliminer toutes les formes de restrictions de déplacement liées au VIH. Les restrictions de déplacements fondées sur le statut sérologique réel ou perçu sont discriminatoires, empêchent les personnes d’accéder aux services de lutte contre le VIH et propagent la stigmatisation et la discrimination. Depuis 2015, quatre pays ont pris des mesures pour lever leurs restrictions de déplacement liées aux VIH : le Bélarus, la Lituanie, la Corée et l’Ouzbékistan.

« Les restrictions de déplacement fondées sur le statut sérologique violent les droits humains et entravent les objectifs de santé publique dans la lutte contre la transmission du VIH », a déclaré Gunilla Carlsson, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA. « L’ONUSIDA enjoint à tous les pays qui appliquent encore des restrictions de déplacement liées au VIH de les lever. »

« Les restrictions de déplacement liées au VIH entretiennent l’exclusion et l’intolérance en encourageant l’idée fausse et dangereuse que les personnes en déplacement propagent la maladie », a déclaré Mandeep Dhaliwal, Directrice du groupe VIH, santé et développement du PNUD. « Les conclusions du Supplément de la Commission mondiale sur le VIH et le droit de 2018 sont très claires : ces politiques sont contreproductives et entravent la riposte au sida. »

Sur les 48 pays et territoires qui appliquent encore des restrictions, au moins 30 imposent toujours l’interdiction d’entrée ou de séjour et résidence en fonction du statut sérologique et 19 déportent les non nationaux au motif de leur statut sérologique. D’autres pays et territoires imposent un dépistage du VIH ou un diagnostic comme condition à un visa d’études, de travail ou d’entrée. La majorité des pays appliquant encore des restrictions de déplacement se situent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, mais de nombreux pays en Asie-Pacifique, en Europe de l’Est et en Asie centrale imposent aussi des restrictions.

« Les restrictions de déplacement liées au VIH violent les droits humains et encouragent la stigmatisation et la discrimination. Elles ne réduisent pas la transmission du VIH et se fondent sur des notions morales relatives aux personnes vivant avec le VIH et aux populations clés. Il est totalement incompréhensible que des restrictions d’entrée et de résidence liées au VIH soient encore appliquées », a déclaré Rico Gustav, Directeur exécutif du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH.

Réuni cette semaine à Genève en Suisse pour sa 41e session, le Conseil des droits de l’homme a toujours attiré l’attention de la communauté internationale et sensibilisé à l’importance de la promotion des droits humains dans la riposte au VIH, sa dernière déclaration étant actée dans sa résolution du 5 juillet 2018 sur les droits humains dans le contexte du VIH.

« Les politiques imposant le dépistage obligatoire du VIH pour restreindre le déplacement ne reposent sur aucune preuve scientifique, entravent la jouissance des droits humains et perpétuent la discrimination et la stigmatisation », a déclaré Dainius Pūras, Rapporteur spécial sur le droit qu'a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible. « Elles constituent un obstacle direct à l’accès aux soins de santé, et sont donc inefficaces sur la santé publique. J’enjoins aux États d’abolir les politiques discriminatoires qui exigent un dépistage obligatoire et imposent des restrictions de déplacement liées au statut sérologique. »

Les nouvelles données compilées par l’ONUSIDA incluent pour la première fois une analyse des types de restrictions de déplacement imposées par certains pays et territoires ainsi que des cas dans lesquels les personnes sont forcées de subir un test pour renouveler leur permis de résidence. Ces données ont été validées par les États membres via leur mission permanente aux Nations Unies.

L’ONUSIDA et le PNUD, en qualité de coordonnateurs de la Commission programmatique mixte Droits de l’homme, stigmatisation et discrimination, poursuivent leur collaboration avec les partenaires, les gouvernements et les organisations de la société civile pour modifier toutes les lois restreignant le déplacement en fonction du statut sérologique, dans le cadre du Partenariat mondial pour l’élimination de toutes les formes de stigmatisation et de discrimination liées au VIH. Ce partenariat entre les États membres des Nations Unies, les organes des Nations Unies, la société civile et les secteurs privés et universitaires crée une synergie des efforts dans les pays pour mettre en œuvre et déployer les programmes et améliorer le partage des responsabilités et le devoir de reddition des comptes afin de mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH.

*Les 48 pays et territoires appliquant toujours une forme de restriction de déplacement liée au VIH sont : Angola, Aruba, Australie, Azerbaïdjan, Bahreïn, Belize, Bosnie-Herzégovine, Brunéi Darussalam, Îles Caïmanes, Îles Cook, Cuba, République Dominicaine, Égypte, Indonésie, Iraq, Israël, Jordanie, Kazakhstan, Koweït, Kirghizistan, Liban, Malaisie, Maldives, Îles Marshall, Maurice, Nouvelle-Zélande Oman, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Paraguay, Qatar, Fédération de Russie, Saint-Kitts-et-Nevis, Samoa, Arabie Saoudite, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Singapour, Îles Salomon, Soudan, République arabe syrienne, Tonga, Tunisie, Turkménistan, Îles Turques et Caïques, Tuvalu, Ukraine, Émirats arabes unis et Yémen.

Contact

UNAIDS Geneva
Anne-Claire Guichard
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Afrique occidentale et centrale : les jeunes femmes plus touchées que les jeunes hommes

18 juin 2019

Des données recueillies au cours d’études laissent penser que la prévalence du VIH chez les femmes de 20 à 29 ans vivant en Afrique occidentale et centrale dépasse celle des hommes de la même tranche d’âge dans tous les pays. Ce taux serait même entre 5 et 9 fois supérieur dans certains pays comme la Gambie, la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Dans la tranche d’âge des 40-49 ans, le taux des hommes « rattrape » celui des femmes et l’on retrouve des valeurs similaires de prévalence du VIH. Seuls la République démocratique du Congo, le Ghana et le Gabon font figure d’exceptions, car la prévalence parmi les femmes de ce groupe y est encore presque deux fois supérieure.

L’écart de prévalence du VIH constaté entre les femmes et les hommes dans la tranche d’âge des 20-29 ans dépasse aussi celui observé dans les pays d’Afrique orientale et dans certains pays d’Afrique australe. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette situation, comme le taux élevé de circoncision médicale volontaire chez les hommes dans les pays d’Afrique occidentale et centrale. Trois études cliniques menées en Afrique du Sud, en Ouganda et au Kenya ont montré que la circoncision masculine protège de la transmission du VIH de la femme vers l’homme dans 60 % des cas. La très faible utilisation de préservatifs et le faible nombre d’hommes suivant une thérapie antirétrovirale figurent également au nombre des explications possibles.

 

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Les femmes qui s'injectent des drogues sont plus susceptibles de vivre avec le VIH

11 juin 2019

La consommation de drogues est plus courante chez les hommes. Les femmes ne représentent qu'un tiers des consommateurs de drogues et seulement un cinquième des personnes qui s'injectent des drogues. La santé des femmes fait toutefois l'objet de risques de santé spécifiques.

Même si peu de pays mettent à disposition de l'ONUSIDA des données ventilées par sexe relatives aux personnes s'injectant des drogues, la majorité des données accessibles au public indiquent que les femmes, qui s'injectent des drogues sont plus vulnérables que les hommes au VIH, à l'hépatite C et aux infections transmises par le sang. Dans 16 des 21 pays qui ont fourni de telles données depuis 2013, les femmes qui s'injectent des drogues sont plus susceptibles de vivre avec le VIH que leurs homologues masculins. En Allemagne, en Ouganda et en Ouzbékistan, la prévalence du VIH parmi les femmes, qui s'injectent des drogues est presque deux fois plus élevée que chez leurs homologues masculins.

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Baisse, malheureusement insuffisante, du nombre de décès liés à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH

03 juin 2019

La tuberculose est une maladie qui peut être évitée et guérie. Cependant, elle occupe la première place des maladies infectieuses mortelles dans le monde et fauche près de 4 400 vies chaque jour. Principale cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH, la tuberculose est responsable d’un tiers des décès dus au sida. Toutefois, des progrès ont été réalisés. De fait, le nombre de décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH, qui s'élevait en 2005 à 600 000 décès, a chuté de moitié pour tomber à 300 000 décès en 2017.

Les pays signataires de la Déclaration politique des Nations Unies pour mettre fin au sida de 2016 se sont engagés à réduire de 75 % le nombre de décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH, d’ici 2020. Cinq pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire ont atteint ou dépassé cet objectif en 2017. Dix-huit autres pays ont diminué de plus de moitié le nombre de décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH et sont bien partis pour atteindre l’objectif d’ici la fin de l’année 2020, à condition que le déploiement des services soit maintenu. Cependant, les estimations révèlent aussi que la plupart des pays ne sont pas en bonne voie, et que les décès augmentent dans certaines régions et certains pays.

 

Tuberculose

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Consommateurs de drogues injectables : les laissés-pour-compte de l’accès au traitement anti-VIH

20 mai 2019

Des progrès ont été enregistrés vers l’accomplissement des objectifs 90-90-90, selon lesquels les États membres des Nations Unies se sont engagés à ce que, d’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes soient sous traitement et 90 % des personnes sous traitement présentent une charge virale indétectable.

Pourtant, les consommateurs de drogues injectables et d’autres populations clés sont souvent laissés pour compte. Parmi les 13 pays qui ont récemment transmis des données à l’ONUSIDA concernant la couverture du traitement chez les personnes vivant avec le VIH qui consomment des drogues injectables, huit ont déclaré que cette couverture était plus faible chez les consommateurs de drogues injectables qu’au sein de la population plus large des adultes vivant avec le VIH.

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Baisse des infections à VIH chez les enfants

13 mai 2019

La baisse continue du nombre d’enfants infectés par le VIH est une immense réussite dans le domaine de la santé publique. À l’échelle mondiale, 1,6 million de nouvelles infections ont été évitées chez les enfants entre 2008 et 2017, un progrès qui découle de la très nette augmentation du pourcentage de femmes enceintes vivant avec le VIH recevant des médicaments antirétroviraux destinés à prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant ou dans le cadre d’un traitement à vie, qui est passé de 25 % en 2008 à 80 % en 2017.

Il reste néanmoins beaucoup à faire. Les efforts de prévention de la transmission de la mère à l’enfant ont été freinés par une observance irrégulière du traitement chez les femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH et par le nombre important de femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH mais non diagnostiquées. Le risque élevé d’acquisition du VIH touchant les femmes africaines en cours de grossesse et d’allaitement a également été sous-estimé.

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Les frais de santé non remboursés compromettent l’accès aux services anti-VIH

06 mai 2019

Les frais facturés aux usagers et les autres dépenses non remboursées (définies comme des paiements directs effectués par les personnes aux prestataires de santé au moment du recours au service) représentent un obstacle majeur pour les personnes qui se font dépister pour le VIH, les personnes vivant avec le VIH sous traitement et les personnes vivant avec le VIH suivant un parcours de traitement et de soins.

Même si les médicaments antirétroviraux sont disponibles gratuitement, les frais correspondant aux tests de diagnostic, aux consultations et aux médicaments contre les infections opportunistes ont un impact immense sur les personnes dont les revenus sont modestes. Il a également été montré que les frais facturés aux usagers limitent plus fortement l’accès à la santé chez les personnes les plus vulnérables au sein de la société. Les frais non remboursés représentent une part significative des dépenses totales de santé dans toutes les régions du monde, et dans certains pays à revenu faible et intermédiaire, on estime que les dépenses privées non remboursées correspondent à plus de 60 % des dépenses totales de santé.

Selon la Banque mondiale, environ 3,4 milliards de personnes gagnant au maximum 5,50 dollars par jour dans le monde pourraient tomber dans la pauvreté à cause d’une seule facture médicale.

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