UNAIDS governance

Les gouvernements, la société civile et les agences des Nations unies s'unissent pour "accélérer et soutenir" une réponse résiliente au VIH

27 juin 2024

GENÈVE, 27 juin 2024 — Lors de la 54e réunion du Conseil de Coordination du Programme (CCP) de l'ONUSIDA qui s'est achevée aujourd'hui à Genève, en Suisse, les gouvernements, la société civile et les institutions des Nations Unies se sont unis dans un engagement commun pour accélérer les progrès en vue d'atteindre les objectifs de lutte contre le sida de 2025 et de maintenir les acquis de la riposte mondiale au VIH à l'horizon 2030 et au-delà.  

Dans son discours d'ouverture de la réunion, la directrice exécutive de l'ONUSIDA, Winnie Byanyima, a souligné l'urgence d'accélérer les progrès pour atteindre l'objectif de 2030 visant à mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique. "Le monde a six ans pour réduire les nouveaux taux d'infection par le VIH, étendre les traitements antirétroviraux et réduire les décès liés au sida, mais seulement 18 mois pour atteindre les objectifs de 2025 qui détermineront si les pays pourront ou non mettre fin à leurs pandémies d'ici 2030."

Elle a averti qu'il n'y avait "rien de durable dans une pandémie en expansion" et a appelé les membres à se joindre à l'ONUSIDA pour "faire tout ce qui est en notre pouvoir" en matière de prévention du VIH, rendre les médicaments et les technologies de santé pour la prévention et le traitement du VIH équitables, abordables et accessibles, et construire des systèmes de santé plus solides".

"Nous avons le choix", a déclaré Mme Byanyima. "Nous pouvons accélérer maintenant, faire baisser les taux et réussir. Ou nous pouvons nous laisser distraire, nous concentrer uniquement sur ce que nous avons gagné jusqu'à présent et manquer l'occasion de mettre fin au sida. Nous devons accélérer afin de pérenniser notre action".

Elle a noté que la durabilité exigeait également des progrès en matière d'élargissement de l'espace budgétaire et de lutte contre l'endettement des pays à revenu faible et intermédiaire, de protection des droits de l'homme et d'égalité des sexes, et a appelé tous les partenaires et alliés à adopter une "vision audacieuse de la durabilité, capable de mettre un terme à la pandémie de sida".

Mme Byanyima a mis l'accent sur les contraintes financières qui entravent les progrès de la riposte au sida, en soulignant le manque de financement de 8,5 milliards de dollars pour le VIH. En 2022, 20,8 milliards de dollars étaient disponibles pour le financement de la lutte contre le VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire, alors que les besoins sont estimés à 29,3 milliards de dollars d'ici à 2025. Elle a appelé tous les donateurs à veiller à ce que le programme commun soit entièrement financé aux niveaux minimums convenus de 160 millions de dollars pour 2024.

Le jour de l'ouverture de la réunion, l'Allemagne a annoncé qu'elle augmenterait son financement à l'ONUSIDA. "L'Allemagne a décidé d'augmenter sa contribution à l'ONUSIDA en 2024 de 2 millions d'euros, passant de 4,75 millions d'euros en 2023 à 6,75 millions d'euros. Nous sommes convaincus que cette décision contribuera à répondre aux exigences budgétaires minimales de 160 millions de dollars US afin que l'ONUSIDA puisse mettre en œuvre son plan de travail et son budget de manière adéquate", a déclaré Binod Mahanty, conseiller politique principal au ministère fédéral de la Santé de l'Allemagne.

Le Conseil a examiné les résultats du Programme commun et a apprécié la vaste portée et la contribution approfondie de l'ONUSIDA à la riposte mondiale au sida aux niveaux mondial, régional et national.

Le rôle essentiel des communautés dans la poursuite de la riposte au VIH a été mis en évidence comme un élément central de la durabilité de la riposte au VIH, qui a fait l'objet du segment thématique de la dernière journée : Pérenniser les acquis de la riposte mondiale au VIH à l'horizon 2030 et au-delà.

Mme Byanyima a déclaré : "Pour mettre fin au sida, il faut s'appuyer sur les personnes vivant avec le VIH, la société civile et les communautés. Ils sont indispensables et non négociables pour mettre fin à la pandémie, soutenir la riposte et garantir la responsabilisation de tous.

Florence Riako Anam, codirectrice exécutive du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP+), a prononcé un discours liminaire puissant lors de la session thématique, en déclarant : "Les personnes vivant avec le VIH seront là en 2031. Pour nous, la durabilité de la riposte au VIH est un voyage de transformation et non une destination avec une date butoir." Parmi les autres orateurs principaux, citons S.E. Edwin. Dikoloti, ministre de la Santé du Botswana, et l'ancienne présidente de la République du Chili, Michelle Bachelet.

En amont du CCP, s'appuyant sur son partenariat de longue date avec le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l'ONUSIDA a signé un nouveau cadre stratégique de coopération et de collaboration pour mettre fin au sida. Se joignant aux discussions du CCP, le directeur du Fonds mondial, Peter Sands, a déclaré : "L'optimisation de l'intégration du VIH et des soins de santé primaires nécessite des partenariats bien coordonnés entre les gouvernements, les entreprises du secteur privé, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales".

John Nkengasong, coordinateur américain de la lutte mondiale contre le sida et responsable du PEPFAR, a déclaré que les progrès étaient fragiles et qu'ils devaient être maintenus. L'année 2030 est cruciale car, à ce moment-là, la communauté mondiale dira soit "nous avons fait de notre mieux et nous ne savons pas quoi faire d'autre", soit "OUI ! nous pouvons atteindre la ligne d'arrivée"... L'année 2030 est un moment important. Il a également demandé que l'ONUSIDA soit entièrement financé afin de poursuivre son travail qui sauve des vies.

La réunion du Conseil a été l'occasion pour l'ONUSIDA d'annoncer la création d'un nouveau groupe de haut niveau sur un Programme commun de l'ONUSIDA résilient et adapté aux besoins. Le groupe examinera l'évolution de la pandémie et de la riposte mondiale, ainsi que l'évolution des besoins des pays dans le contexte général du mandat du programme commun.

Cette semaine a également vu la publication d'un nouveau rapport sur la consommation de drogues, la réduction des risques et le droit à la santé, qui démontre la nécessité pour la santé publique d'abandonner les approches punitives à l'égard des personnes qui consomment des drogues - un pas en avant pour garantir l'accès aux soins de santé pour les communautés marginalisées.

Le CCP (54th ) était présidé par le Kenya, représenté par Harry Kimtai, Secrétaire principal, Département d'Etat pour les services médicaux, Nairobi, le Brésil assurant la vice-présidence et les Pays-Bas le rôle de Rapporteur. Le rapport au Conseil par le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, les rapports pour chaque point de l'ordre du jour et les décisions du CCP peuvent être consultés à l'adresse suivante : 54th Conseil de Coordination du Programme de l'ONUSIDA.

La réunion 55e du CCP aura lieu du 10 au 12 décembre 2024, à Nairobi, au Kenya.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Rapport de la Directrice exécutive de l'ONUSIDA

Les gouvernements s'engagent à intensifier la riposte mondiale au VIH pour que le sida ne soit plus une menace pour la santé publique d'ici à 2030

14 décembre 2023

GENÈVE, le 14 décembre 2023 - La 53e réunion du Conseil de Coordination du Programme (CCP) de l'ONUSIDA s'est achevée aujourd'hui à Genève, en Suisse, et les membres du Conseil se sont fermement engagés à redoubler d'efforts pour mettre fin au sida d'ici à 2030.

Dans son allocution au conseil d'administration, la directrice exécutive de l'ONUSIDA, Winnie Byanyima, a déclaré : "J'aimerais pouvoir vous dire que le moment est venu de nous détendre, mais nous n'en avons pas encore fini. Et se retirer avant d'avoir fini, c'est ainsi que les pandémies resurgissent, que les moins puissants sont laissés pour compte, que le virus prospère. Dans une pandémie, il n'y a pas de place pour l'immobilisme. Si nous ne progressons pas, le virus le fera".

Cette réunion du CCP a eu lieu à un moment crucial pour la riposte au VIH, à mi-parcours de la stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026, alors que l'ONUSIDA redouble d'efforts pour atteindre les objectifs de 2025.

La première dame de Namibie, Monica Geingos, a prononcé le discours d'ouverture en déclarant : "Le succès partiel de la riposte au sida, conjugué à l'émergence de nouvelles pandémies, a donné lieu à une complaisance qu'il convient d'inverser. Il est urgent d'adopter une réflexion et des approches nouvelles pour atteindre les objectifs de 2025 et parvenir à mettre fin à la pandémie d'ici à 2030".

Abordant les insuffisances du financement mondial de la lutte contre le VIH et de l'ONUSIDA, Mme Byanyima a exhorté les donateurs à concentrer les ressources en début de période, à aider les pays en développement à accroître leur marge de manœuvre budgétaire et à financer pleinement l'ONUSIDA au moyen d'un financement pluriannuel (l'ONUSIDA accuse actuellement un déficit de 50 millions de dollars). En 2022, 20,8 milliards de dollars étaient disponibles pour la riposte mondiale au VIH, ce qui est loin des 29,3 milliards de dollars nécessaires d'ici 2025.

"Nous restons profondément préoccupés par la situation actuelle du financement du Programme commun et par l'impact attendu sur les différents domaines de résultats stratégiques. Nous encourageons tous les États membres et observateurs du CCP à rechercher des moyens d'accroître leur soutien au Programme commun en 2024", a déclaré Binod Mahanty, conseiller en matière de santé au ministère fédéral de la Santé de l'Allemagne.

Plusieurs donateurs ont récemment augmenté leurs contributions de base à l'ONUSIDA, notamment la Côte d'Ivoire, les Pays-Bas et les États-Unis. Au cours de la réunion, la France a annoncé une augmentation de 50 % de sa contribution volontaire à l'ONUSIDA, l'Allemagne a annoncé un million d'euros supplémentaires et le Luxembourg a annoncé 100 000 euros supplémentaires pour l'ONUSIDA.

D'autres pays ont également intensifié leur soutien récemment, notamment l'Australie qui a annoncé un investissement de 12 millions de dollars australiens pour un nouveau partenariat avec l'ONUSIDA afin de laisser les communautés mener la lutte contre le sida dans la région Asie-Pacifique. Confier le leadership aux communautés était le thème du rapport de la Journée mondiale contre sida de cette année de l'ONUSIDA, qui soulignait le rôle essentiel que jouent les communautés dans la riposte au VIH, ainsi que la manière dont le sous-financement et les obstacles nuisibles entravent leur travail de sauvetage et font obstacle à la fin du sida.

"L'ONUSIDA est une voix forte pour la promotion des droits de l'homme et la lutte contre les inégalités, par le biais d'un travail fondé sur des données probantes concernant les déterminants sociaux du VIH, notamment la stigmatisation et la discrimination fondées sur le genre et l'identité sexuelle ", a déclaré Mme Jannicke Graartrud, représentante permanente adjointe de la Norvège.

"L'ONUSIDA a apporté au Cambodge un soutien important par le biais de la mobilisation des ressources, d'une feuille de route pour la durabilité et d'un plan stratégique, de la collecte et de l'analyse d'informations et de données stratégiques, de l'élargissement d'outils de prévention et de traitement innovants, ainsi que de l'engagement communautaire et du renforcement des activités menées par les communautés ", a déclaré Mouly Ieng, ministre principal et président de l'Autorité nationale cambodgienne de lutte contre le sida, à Phnom Penh. "Les pays font des efforts considérables, s'il vous plaît, ne nous laissez pas tomber.

Un segment thématique sur le dépistage du VIH a été organisé le dernier jour du CCP. Les membres du Conseil ont discuté de la manière dont les services de dépistage du VIH sont la porte d'entrée vers la prévention, le traitement, les soins et d'autres services de soutien. L'orateur principal du segment sur le dépistage du VIH était le professeur Kevin Fenton CBE, Public Health England. Il a déclaré : "Dans nos efforts pour mettre fin à la transmission du VIH d'ici 2030, nous devons confier le leadership aux communautés en redoublant d'efforts pour fournir ce que nous savons être efficace - la prévention du VIH, le dépistage, la PrEP et le traitement du VIH - à l'échelle. Et nous devons nous efforcer de mettre fin à la stigmatisation liée au VIH, qui empêche tant de personnes de vivre leur vie authentique, pleine de compassion, libérée de la peur et capable de contribuer pleinement à la société".

"Mettre fin au sida est possible, mais seulement si nous prenons des mesures audacieuses pour révolutionner la prévention du VIH, élargir le dépistage, lutter contre la stigmatisation, la discrimination et les inégalités, atteindre les jeunes femmes et les filles ainsi que les populations clés avec des services liés au VIH, supprimer les lois nuisibles, augmenter les ressources et renforcer l'approche multisectorielle", a déclaré Mme Byanyima.

Le CCP de l'ONUSIDA est le principal forum mondial et des Nations unies sur le VIH, réunissant la société civile, les coparrains et les États membres pour aider à définir la cocréation de l'avenir de la riposte au VIH, y compris l'élaboration de la prochaine stratégie mondiale de lutte contre le sida, la vision pour 2030 et au-delà.

La 53e réunion du CCP a été présidée par l'Allemagne, le Kenya assurant la vice-présidence et le Brésil le rôle de rapporteur. La 54e réunion, qui se tiendra en juin 2024, sera présidée par le Kenya, le Brésil assurant la vice-présidence et les Pays-Bas le rôle de rapporteur.

Lire le rapport du directeur exécutif de l'ONUSIDA au Conseil.

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PCB-53

Le Conseil de l’ONUSIDA se termine sur un engagement à apporter les ressources à la riposte au VIH et à lutter contre les inégalités qui freinent les progrès

28 juin 2023

GENÈVE, le 28 juin 2023—La 52e réunion du Conseil de coordination du Programme (CCP) de l’ONUSIDA s’est achevée aujourd’hui à Genève, en Suisse, par une importante manifestation de soutien de la part des membres du Conseil en faveur du financement complet du Programme commun et des efforts pour surmonter les obstacles en vue de mettre fin au sida d’ici 2030.

Dans son discours d’ouverture, la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a indiqué que la riposte au sida était soumise à de fortes contraintes liées à l’émergence de nouveaux défis causés par ce qu’on appelle à présent une « polycrise ». Elle a révélé qu’en 2021, les remboursements de la dette pour les pays les plus pauvres du monde ont atteint 171 % de l’ensemble des dépenses de santé, d’éducation et de protection sociale combinées, ce qui tue dans l’œuf leurs capacités à riposter au sida.

Elle a également mis en avant des défis fondamentaux touchant un large panel de questions relatives aux droits humains à travers le monde, notamment les droits des femmes et l’égalité des sexes, les droits et la santé de la reproduction et sexuelle, les droits humains des personnes LGBTQI, la liberté de réunion de la société civile, etc.

« Les problèmes liés aux droits humains affectent notre capacité à établir un lien entre les personnes et les services de santé pour contrôler le sida et toutes les pandémies », a déclaré Mme Byanyima. « Nous devons arrêter ces tendances néfastes et les inverser. Pour cela, nous avons besoin d’un financement à plus long terme, car il faut du temps pour que ces efforts portent leurs fruits et les financements sont essentiels pour garder une longueur d’avance. »

Elle a appelé à la solidarité mondiale et à un engagement renouvelé de la part de tous les partenaires pour que l’objectif de mettre fin au sida soit atteint, pour tout le monde, partout. « Le travail que nous accomplissons ensemble pour mettre fin au sida n’est pas seulement crucial pour surmonter les pandémies dans leur ensemble. La riposte mondiale au sida est le moyen d’encourager les progrès pour d’autres Objectifs de développement durable (ODD), » a-t-elle continué.

Elle a noté que 12 % seulement des ODD sont sur la bonne voie et que l’un des seuls bons résultats est l’ODD 3 – Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge – et en particulier l’ODD 3.3 qui inclut la fin de la SIDA et qui affiche de bons progrès.

Suite à l’annonce du Royaume-Uni l’année dernière d’augmenter son financement en faveur de l’ONUSIDA pour le faire passer de 2,5 millions de livres sterling en 2021 à 8 millions en 2022, le pays s’est engagé à maintenir le financement au même niveau en 2023. Cette annonce a été chaleureusement accueillie par l’ONUSIDA, tout comme celle de l’Irlande concernant un engagement pluriannuel de 10 millions d’euros envers l’organisation.

Mme Byanyima a mis en avant les efforts considérables déployés par l’ONUSIDA pour réduire les coûts, notamment une réduction de 10 % des coûts totaux de personnel et la refonte de l’aide régionale aux pays d’Europe de l’Est et d’Asie centrale ainsi qu’au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Malgré ces efforts, elle a indiqué être très inquiète concernant les 51 millions de dollars manquant par rapport au budget de base de l’ONUSIDA de 210 millions de dollars : « nous avons épuisé toutes les options pour améliorer l’efficacité du travail que nous fournissons. Nous n’avons plus de marge de manœuvre pour « faire plus avec moins ». »

Un segment thématique a été organisé le troisième et dernier jour du Conseil et portait sur Les populations prioritaires et clés, en particulier les personnes transgenres, et la voie vers les objectifs 2025. Le Conseil a ainsi eu l’occasion de débattre des inégalités qui entravent les progrès de la riposte au sida pour les populations clés et de la manière dont la riposte au VIH peut réduire plus efficacement le risque de VIH et les répercussions du virus parmi ces populations.

Erika Castellanos, directrice des programmes de Global Action for Trans Equality, a raconté son histoire pour illustrer ce que cela signifie de grandir quand on est une personne transgenre et de vivre avec le VIH. Elle a parlé des énormes défis auxquels elle a été confrontée en grandissant et de la raison pour laquelle elle dédie sa vie pour aider les autres. Son intervention émouvante et passionnée a été accueillie par une ovation debout de la part des membres du Conseil.

« Nous devons faire mieux. Nous devons cesser de diaboliser, de sexualiser et de haïr les personnes transgenres et de genre divers, » a déclaré Mme Castellanos. « Plutôt que des allié·es, nous avons besoin que les gens, notre famille, nos proches, nos collègues nous considèrent sur un pied d’égalité et constatent aussi que nous sommes identiques. Lorsque nous voyons le monde sous l’angle de ce qui nous unit, plutôt que de ce qui nous divise, nous avons beaucoup plus de chances d’améliorer la vie, la santé et les droits humains de toutes les personnes sur cette planète. Et après tout, n’est-ce pas notre désir le plus cher ? Aimer et l'être en retour ? »

Parmi les discussions thématiques, l’intervention de l’ancien juge de la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud, Edwin Cameron, a été particulièrement remarquée. Il a appelé les pays à « créer un environnement juridique qui crée des possibilités, un système juridique qui n’en prive pas les groupes marginalisés et vulnérables. À recourir à la loi pour autonomiser plutôt que pour opprimer. Nous devons nous défaire des lois pénales qui punissent sans raison en invoquant des motifs moraux. Nous devons assurer l’égalité devant la loi. » Au sujet de la place centrale des ripostes communautaires dans la lutte contre le VIH, la délégation non gouvernementale du CCP a rappelé au public que « les communautés ne sont pas seulement les bénéficiaires des interventions, nous sommes aussi ces interventions. »

La réunion du Conseil a également été l’occasion de lancer le Compendium of Promising Practices, un guide sur la place des interventions des communautés religieuses africaines pour mettre fin au VIH chez les enfants et les ados. De fait, la prévalence du VIH parmi ces classes d’âge reste très préoccupante en Afrique. Il en va de même pour l’accès au traitement, où plus des trois quarts des adultes vivant avec le VIH ont accès à un traitement contre seulement la moitié des enfants. Ce document présentera des modèles et des pratiques efficaces mis en œuvre par des organisations confessionnelles afin de partager les connaissances et de renforcer la riposte au VIH chez les enfants et les ados.

La réunion était présidée par l’Allemagne, le Kenya étant le vice-président et le Brésil le rapporteur. Le rapport de la directrice exécutive de l’ONUSIDA destiné au Conseil, les rapports pour chaque point à l’ordre du jour et les décisions du CCP sont disponibles à l’adresse : Rapport de la directrice exécutive de l’ONUSIDA à la 52e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA. La 53e réunion du CCP se tiendra à Genève du 12 au 14 décembre 2023.

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Documents de la 52e réunion

PCB-52

Les membres du Conseil de l’ONUSIDA s’engagent en faveur d’une action audacieuse pour parvenir à éradiquer le sida

16 décembre 2022

La 51e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA s’est achevée aujourd’hui avec des engagements en faveur d’une action audacieuse visant à remettre l’humanité sur la bonne voie pour éradiquer le sida d’ici 2030. Cette rencontre, qui a réuni les États membres, la société civile et les organismes des Nations Unies, a été le cadre d’une série d’engagements et d’accords en faveur d’un travail conjoint qui permettra de lutter contre les inégalités qui alimentent la pandémie de sida.

« La réunion de cette semaine a vu des avancées cruciales : sur les ressources, les communautés et les inégalités. Les représentants et représentantes se sont engagés à financer pleinement la riposte au sida, à soutenir le leadership des communautés, à renforcer le message U=U (Undetectable=Untransmittable, indétectable = non transmissible), à lutter contre la stigmatisation et la discrimination et à soutenir l’éducation, l’autonomisation et l’éducation sexuelle complète. En concrétisant les engagements pris cette semaine, l’humanité sera sur la bonne voie pour éradiquer le sida d’ici 2030 », a indiqué la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Nous n’avons pas le droit à l’échec. Tout échec se traduira par des morts. Ensemble, nous devons gagner. En veillant à ce que les organisations communautaires soient responsabilisées et incluses, à ce que les inégalités soient combattues et à ce que la riposte au VIH soit entièrement financée, cette génération de leaders peut être celle qui vaincra la pandémie de sida. »

Le Conseil de coordination du Programme a souligné qu’il est indispensable de financer totalement l’ONUSIDA et de lui donner le personnel nécessaire pour progresser et mettre fin au sida. Comme l’a dit la délégation des ONG : « La survie est en jeu, des vies bien réelles sont en jeu, nous avons besoin de votre aide maintenant, pas plus tard. » Plusieurs pays donateurs, dont le Royaume-Uni et l’Irlande, ont annoncé une augmentation de leurs contributions financières. Les pays donateurs ont indiqué vouloir passer à un financement à plus long terme, et donc plus prévisible, en optant pour des engagements pluriannuels. Les représentants et représentantes se sont également engagés à soutenir la collecte de fonds auprès de nouveaux donateurs de tous les secteurs. Les membres du Conseil ont salué les recommandations formulées dans le rapport du Bureau du CCP. Celles-ci reposent sur les recommandations de l’Équipe de travail multipartite informelle sur la situation de financement de l’ONUSIDA et sont en mesure de garantir un financement complet de l’ONUSIDA.

« Voir les représentants et représentantes s’engager à trouver les fonds nécessaires au travail de l’ONUSIDA pour mener des actions dans le monde pour mettre fin au sida a été un spectacle très encourageant », a déclaré Anutin Charnvirakul, vice-premier ministre thaïlandais de la Santé publique et président du Conseil de coordination du Programme.  « Avec les crises mondiales et les inégalités oubliées qui ont mis en danger la riposte au sida, l’humanité ne peut pas risquer un sous-financement du Programme commun de l’ONUSIDA. Financer entièrement le travail intégré et vital du secrétariat et des 11 organismes coparrainants qui fournissent les données favorise les changements politiques essentiels et fait entendre les voix des communautés. Cela permettra de sauver des vies et d’aider à mettre fin à la pandémie la plus mortelle au monde. Les représentants et représentantes ont parlé vigoureusement et sans ambiguïté. En 2023, nous nous engageons tous et toutes à veiller à ce que l’ONUSIDA dispose des ressources dont le monde a besoin. »

Au cours de cette rencontre, la première définition internationale d’une riposte communautaire à une pandémie a été publiée. Elle est le fruit d’un processus de consultation de deux ans qui a réuni 11 gouvernements, représentant chaque région du monde, et 11 figures de la société civile. À partir de ces nouvelles définitions et recommandations, le ministre allemand de la Santé, Karl Lauterbach, et la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, ont publié aujourd’hui un article dans The Lancet où ils appellent à intégrer « toute l’infrastructure communautaire de lutte contre les pandémies » au sein des nouveaux plans, accords internationaux et financements de la lutte, de préparation et de riposte contre les pandémies.

Les organisations de personnes vivant avec le VIH ont présenté, par le biais du rapport du représentant du CCP ONG, des résultats vitaux sur l’importance de renforcer la communication du message « U=U » ou « Undetectable = Untransmittable » (Indétectable = non transmissible). Cette formule synthétise le fait que les personnes vivant avec le VIH qui atteignent et maintiennent une charge virale indétectable ne peuvent pas transmettre le VIH par voie sexuelle. Ce comité a expliqué comment la communication de ces informations importantes joue en faveur du dépistage et du traitement, mais aussi contribue à lutter contre la stigmatisation à laquelle sont confrontées les personnes vivant avec le VIH. Son appel à intensifier la communication du message U=U a reçu un large soutien de la part des représentants et des représentantes.

Le travail du Partenariat mondial pour l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH, qui compte à présent 33 pays, a également été reconnu. La Barbade a reçu des éloges en devenant cette semaine le dernier pays en date à mettre fin à la criminalisation des relations entre personnes de même sexe.

Considérant le pouvoir de l’éducation pour lutter contre les inégalités entre les sexes et aider à prévenir la transmission du VIH, le CCP a approuvé l’appel à une riposte au VIH intégrée, multisectorielle et coordonnée. Le comité soutient des initiatives telles que Education Plus qui fait des écoles un point d’entrée pour répondre à tous les besoins des élèves en matière d’éducation, de santé et de protection. Par ailleurs, il approuve la collaboration intersectorielle entre les ministères, les familles, le corps enseignant, l’administration scolaire et les communautés locales pour protéger les droits. Il a pris conscience de la nécessité de mettre en place des mécanismes alternatifs pour répondre aux besoins des jeunes déscolarisés, ainsi que de l’importance de l’appui de l’ONUSIDA aux pays pour renforcer leur éducation sexuelle complète.

La rencontre a mis en lumière des lacunes inacceptables dans l’accès aux services anti-VIH, notamment dans le cadre d’une partie thématique sur les manières de changer les contreperformances actuelles par rapport aux objectifs mondiaux de lutte contre le VIH chez les hommes. Une table ronde de grande envergure a présenté des approches innovantes pour impliquer cette population dans toute sa diversité, en trouvant des moyens de surmonter les normes de genre néfastes qui freinent les progrès. Ce point est crucial pour atteindre l’objectif 2030 de mettre fin au sida.

La réunion s’est tenue à Chiang Mai en Thaïlande. C’est la première fois depuis 14 ans que le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA ne s’était pas réuni à Genève. Ce changement important rapproche la prise de décision des communautés les plus touchées. Les représentants et les représentantes ont visité des programmes pionniers dirigés par des communautés et des organisations publiques qui aident la Thaïlande à lutter contre le VIH. Ils ont notamment appris les raisons et la manière dont la Thaïlande est passée d’une approche punitive à une approche de réduction des risques. L’objectif étant d’aider à réduire les risques de contamination au VIH et d’autres risques pour les consommateurs et consommatrices de drogues injectables. La délégation a également vu comment les communautés religieuses s’engagent pour lutter contre la stigmatisation à laquelle sont confrontées les personnes LGBT. Cette approche inclusive a permis à la Thaïlande de réduire considérablement les nouvelles infections.

« La Thaïlande a su montrer les leçons importantes clés que nous avons tirées de la riposte dans le monde », a déclaré la directrice pays de l’ONUSIDA pour la Thaïlande, Patchara Benjarattanaporn, « y compris en autonomisant et soutenant les communautés, en décriminalisant les populations marginalisées et en luttant contre la stigmatisation. La Thaïlande s’est également inspirée des leçons tirées du monde entier et a retrouvé un nouvel élan pour nous garantir d’achever notre travail : mettre fin au sida d’ici 2030. »

La direction du Conseil pour 2023 a été aussi élue : l’Allemagne assurera la présidence, le Kenya la vice-présidence et le Brésil aura la fonction de rapporteur. Le Conseil a approuvé la composition de la délégation des ONG au CCP pour l’année prochaine. Dans un message vidéo adressé au Conseil de coordination du Programme, Karl Lauterbach, ministre allemand de la Santé, a déclaré : « Des tâches difficiles nous attendent, mais je suis convaincu que, ensemble, nous pourrons y répondre efficacement en 2023. Pour ceux et celles que nous avons perdus à cause du sida au fil des dizaines d’années, pour les millions de personnes vivant avec le virus, pour les communautés et les pays touchés, et pour ces personnes, principalement des jeunes, que nous pouvons empêcher d’être infectés, faisons en sorte de garder notre envie commune de mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030 et travaillons ensemble. »

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Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

51e réunion, Conseil de coordination du Programme

UNAIDS Executive Director's report to the 51st UNAIDS Programme Coordinating Board

Cette semaine, la Thaïlande accueille une rencontre mondiale sur le VIH centrée sur le leadership de la riposte au sida

11 décembre 2022

BANGKOK, le 11 décembre 2022—La 51e réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA (CCP) se tient du 13 au 16 décembre à Chiang Mai en Thaïlande. La rencontre est organisée par le gouvernement thaïlandais qui assume la présidence du CCP en 2022. C’est la première fois en 14 ans que le conseil ne se réunit pas à Genève en Suisse, et c’est la deuxième fois qu’elle est organisée à Chiang Mai.

« Nous sommes reconnaissants à la Thaïlande pour son rôle de leader mondial dans la riposte au sida. Le pays a fait des progrès considérables pour mettre fin à son épidémie de VIH. Il montre bien à l’humanité qu’il est possible de transformer la volonté politique en action », a déclaré Taoufik Bakkali, directeur par intérim de l’équipe d’appui aux régions de l’ONUSIDA pour l’Asie et le Pacifique.

M. Bakkali a déclaré que l’organisation de cette rencontre en Thaïlande contribue à pérenniser la dynamique dans la région afin que l’Asie-Pacifique respecte les engagements pris par la communauté des nations dans la déclaration politique 2021 sur le VIH.

La réunion du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA adopte une approche inclusive. Des organisations de la société civile, y compris des associations de personnes vivant avec le VIH, seront présentes autour de la table avec les États membres et les organismes des Nations Unies. Les participants et participantes se rendront ensemble sur des programmes d’aide aux personnes touchées afin d’apprendre de ces initiatives. « Cette approche inclusive est essentielle pour assurer l’efficacité de la stratégie de l’ONUSIDA », a déclaré M. Bakkali. « Les gens scrutent de plus en plus les processus internationaux pour ce qui est du lieu, des personnes participantes et du lien entre les processus et les expériences des personnes les plus touchées. Cette rencontre a lieu dans un pays qui a tant de leçons à partager en puisant dans sa riposte au sida. »

Le Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA supervise et donne une orientation stratégique au Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida, qui à son tour guide et soutient la riposte au VIH dans le monde.

En 2008, la 22e réunion du CCP s’était également tenue à Chiang Mai sous l’égide de l’ancien ministre de la Santé publique, Chavarat Charnvirakul. La réunion à venir sera présidée par son fils, le vice-premier ministre et ministre de la Santé publique, Anutin Charnvirakul.

La riposte au VIH en Thaïlande

En 2021, 520 000 personnes environ vivaient avec le VIH dans le pays.

La Thaïlande a accompli des progrès considérables dans sa lutte contre le sida, en particulier en fournissant un dépistage et un traitement vitaux aux personnes séropositives. En 2016, elle a été le premier pays de la région à être reconnu comme ayant éliminé la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Elle a également intégré le Partenariat mondial pour l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH.

Depuis 2010, les décès dus au sida ont diminué de près de deux tiers (65 %) tandis que les nouvelles infections ont chuté de 58 %. L’année dernière, on estime que 94 % des personnes vivant avec le VIH en Thaïlande connaissaient leur état sérologique. 91 % des personnes diagnostiquées étaient sous traitement et 97 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable.

En amont du CCP, les participants et participantes découvriront de grandes réussites de la riposte au VIH en Thaïlande. Le pays a été un pionnier dans l’intégration des services anti-VIH dans le programme de couverture sanitaire universelle. Ce dernier est désormais un moyen de financer durablement la riposte au VIH en augmentant considérablement les investissements dans les services de santé dirigés par les populations clés et les communautés.

La Thaïlande s’est appuyée sur plusieurs bonnes pratiques pour mettre fin au sida, notamment en légalisant la vente libre de kits d’auto-dépistage du VIH, en élargissant le démarrage du traitement le jour même du diagnostic et en déployant un programme de prophylaxie pré-exposition (PPrE). (La PPrE est un médicament qu’une personne séronégative au VIH prend tous les jours pour éviter de contracter le virus.) Ces progrès ont été rendus possibles, car la Thaïlande a mis l’accent sur la santé publique et la lutte contre la stigmatisation et la discrimination.

« La Thaïlande est sur la bonne voie pour atteindre et dépasser les objectifs de 95 % de dépistage et de traitement pour 2025. Pour ce faire, elle doit arriver jusqu’à ceux et celles qui n’ont toujours pas accès aux services de prévention, de dépistage, de traitement et de soins anti-VIH », a déclaré la directrice nationale de l’ONUSIDA pour la Thaïlande, Patchara Benjarattanaporn. Et de souligner que l’une des principales priorités aujourd’hui pour la Thaïlande est de diagnostiquer les personnes plus tôt et de réduire davantage les nouvelles infections. L’année dernière, on estime que 6 500 personnes ont été contaminées dans le pays. Il est important de noter que la moitié des nouvelles infections touchent des jeunes âgés de 15 à 24 ans, principalement parmi les populations clés.

« La Thaïlande fournit d’excellents services anti-VIH. Malheureusement, trop de jeunes n’obtiennent pas les informations, les services et l’assistance de prévention nécessaires. Et certaines personnes vivant avec le VIH ne prennent conscience que tardivement de leur statut sérologique, alors que leur état est déjà avancé. Alors que nous travaillons pour atteindre les personnes laissées pour compte, nous devons lutter contre les inégalités dans l’accès à l’information, aux services et au soutien et continuer à innover et à élargir les approches efficaces dirigées par les communautés », a déclaré Mme Benjarattanaporn. « Grâce à des actions audacieuses pour lutter contre les inégalités, nous pouvons mettre fin au sida d’ici 2030. »

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

51e réunion, Conseil de coordination du Programme, 13-16 décembre 2022

Les membres du conseil d’administration mettent en garde : le manque important de budget de fonctionnement de l’ONUSIDA risque de prolonger la pandémie de sida

03 novembre 2022

La directrice exécutive de l’ONUSIDA appelle à investir immédiatement 35 millions de dollars dans le financement de l’organisation pour la fin de l’année et à s’engager pour financer le budget de fonctionnement à hauteur de 210 millions de dollars en 2023

GENÈVE, le 3 novembre 2022—Les membres du conseil d’administration du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) se sont réunis pour discuter de la manière de rassembler les 35 millions de dollars manquant au budget de fonctionnement minimum de l’organisation s’élevant à 187 millions de dollars. Ce déficit compromet les efforts pour mettre fin à la pandémie de sida en tant que menace de santé mondiale d’ici 2030. Le budget requis pour répondre totalement aux besoins opérationnels de l’organisation est fixé à 210 millions de dollars.

Dans son discours d’ouverture à une réunion spéciale organisée à Genève pour discuter des solutions au manque de financement, l’Ambassadeur de la Mission permanente de Thaïlande auprès du Bureau des Nations Unies à Genève, Rongvudhi Virabutr, a déclaré que le Programme commun continuait à jouer un rôle important dans la collecte et l’analyse des données en vue d’apporter des preuves et de mobiliser le leadership politique.

« Comme l’a si bien dit le plus grand bailleur de fonds de la riposte au sida en début d’année, le Programme commun est « l’étoile Polaire, sans laquelle nous serions dans l'obscurité. Notre succès commun repose sur un Programme commun entièrement financé et efficace. Nous n’avons pas de temps à perdre. »

Appelant à débloquer immédiatement 35 millions de dollars de financement pour la fin d’année, la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a déclaré que la santé financière de l’organisation s’était encore détériorée depuis la dernière réunion du CCP en juin. Elle a expliqué que la guerre en Ukraine et les fluctuations sur le marché des devises avaient aggravé la situation.

« Le déficit budgétaire est d’une telle ampleur qu’il ne peut pas être comblé en nous serrant la ceinture ou mettant en place de nouvelles mesures pour gagner en efficacité. Cela nous confronte à des choix cornéliens, parmi lesquels réduire considérablement la présence de l’ONUSIDA dans les pays ou procéder à d’autres réductions envers nos coparrainants », a déclaré Mme Byanyima. « Ces choix sont dévastateurs et tous les scénarios vont remettre encore plus en question la riposte mondiale au sida en refusant les services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH à des millions de personnes vulnérables. »

L’ONUSIDA a pris des mesures importantes pour combler le manque de financement. Elle a instauré une discipline budgétaire, développé une nouvelle stratégie de mobilisation des ressources et travaillé en étroite collaboration avec une équipe spéciale composée de membres du CCP afin de proposer des actions et des recommandations visant à renforcer sa situation financière en 2023.

Les coparrainants de l’ONUSIDA, les communautés de personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus et les organisations de la société civile ont appelé conjointement au financement total de l’ONUSIDA afin que l’organisation puisse accomplir sa mission vitale.

« Le monde est en danger et, aujourd’hui, nos efforts communs pour atteindre l’objectif de développement durable visant à éliminer le VIH/sida comme menace de santé publique sont en jeu », a déclaré Christian Hui de la Prevention Access Campaign, Canada. « La contribution du Programme commun est indéniable. La société civile, en particulier les populations marginalisées et les populations clés, bénéficie énormément du travail du Programme commun : extension de l’accès aux antirétroviraux vitaux et à la prévention combinée, lutte en faveur des droits humains et de la participation active des communautés aux programmes de lutte contre le VIH. »

Reconnaissant la complémentarité du travail de l’ONUSIDA, d’autres partenaires de la riposte au VIH, notamment le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et le Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), se sont aussi prononcés en faveur du financement total de l’ONUSIDA.

L’ONUSIDA est présente dans 70 pays du monde et travaille en partenariat avec les gouvernements, la société civile et les communautés. Elle collecte les données qui façonnent la riposte au VIH, milite contre les lois et politiques néfastes afin d’instaurer un cadre juridique propice aux transformations, œuvre pour mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH, et combat les inégalités qui favorisent la pandémie de VIH parmi les groupes de personnes vulnérables et marginalisées. En 2020-2021, l’ONUSIDA a soutenu plus de 80 % des candidatures au Fonds mondial, canalisant 5 milliards de dollars de financement pour la lutte contre le VIH.

« Nous souhaitons inviter toutes les parties prenantes à renforcer le soutien, la coordination et la collaboration avec l’ONUSIDA pour poursuivre la mission inachevée de sauver des vies et de n’oublier personne dans nos efforts pour mettre fin au sida », a déclaré Alegnta Gebreyesus Guntie de la Mission permanente de l’Éthiopie au Bureau des Nations Unies à Genève.

« L’appui qu’apporte l’ONUSIDA aux pays aide à élaborer des stratégies fondées sur des preuves et la science, mais aussi adaptées à la réalité de l’épidémie. Par ailleurs il permet de mettre au point des programmes afin de les mettre en œuvre correctement », a déclaré Mme Byanyima. « Aujourd’hui, le travail du Programme commun est plus que jamais nécessaire pour aider les pays à se préparer à la prochaine session de dépôt de dossier auprès du Fonds mondial alors que la conjoncture d’attribution des aides est difficile. »

Le rapport actuel de l’ONUSIDA sur le sida, In Danger, révèle un affaiblissement de la riposte au VIH suite à la pandémie de COVID-19, à la crise économique mondiale et à la guerre en Ukraine. Au total, en 2021, 650 000 personnes sont décédées de maladies opportunistes et 1,5 million de nouvelles contaminations ont été recensées, soit 1 million de plus que l’objectif 2020 fixé à 500 000. Le nombre de nouvelles infections a augmenté dans 38 pays.

« L’ONUSIDA travaille sans relâche pour inverser la tendance et remettre la riposte au VIH sur la bonne voie », a déclaré Mme Byanyima.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

UNAIDS Executive Director remarks

L’ONUSIDA salue la nomination d’Angeli Achrekar et Christine Stegling aux postes de directrice exécutive adjointe

05 octobre 2022

NEW YORK/GENÈVE, le 5 octobre 2022 — Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a annoncé aujourd’hui la nomination de deux directrices exécutives adjointes de l’ONUSIDA.

Angeli Achrekar, actuellement première adjointe du coordonnateur du PEPFAR, le plan des États-Unis pour la lutte contre le sida, sera directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA pour le service Programme. Christine Stegling, actuellement directrice exécutive de Frontline AIDS, sera directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA pour le département Politique, sensibilisation et connaissances.

Elles seront également secrétaires générales adjointes des Nations Unies.

La directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a déclaré :

« Je suis ravie d’accueillir au sein de l’ONUSIDA deux personnalités exceptionnelles de la riposte mondiale au VIH. Angeli Achrekar et Christine Stegling font un travail exemplaire pour établir des partenariats solides qui changent la donne entre les communautés, les gouvernements et les Nations Unies. Leur travail a sauvé et transformé des vies et contribue à faire progresser la dignité et les droits de tous et toutes. L’ONUSIDA qu’elles intègrent a été réorganisée pour veiller à n’oublier personne au cours de cette période difficile de l’histoire de l’humanité. Le monde est en mesure d’éradiquer le sida en faisant preuve d’un volontarisme courageux pour mettre fin aux inégalités qui perpétuent la pandémie de sida. Avec l’aide d’Angeli et de Christine, l’ONUSIDA va galvaniser cette volonté ».

Angeli Achrekar a déclaré :

« Je suis honorée de rejoindre l’ONUSIDA et de diriger le service Programme. La manière dont l’ONUSIDA rallie l’humanité à travers sa stratégie en faveur d’un engagement commun pour mettre fin aux inégalités qui favorisent la pandémie de sida est une source d’inspiration pour moi. L’ONUSIDA repose sur les communautés, les données et les informations livrées par les différents programmes, elle rassemble les forces vives et milite courageusement. Tout cela est au cœur des progrès accomplis dans la riposte au sida et est plus que jamais nécessaire aujourd’hui. Ensemble, en partenariat avec les communautés, les ONG, le secteur privé, les gouvernements et les organisations multilatérales, nous pouvons et allons mettre fin au sida. »

Christine Stegling a déclaré :

« Je suis ravie de rejoindre l’ONUSIDA et de diriger le nouveau service Politique, sensibilisation et connaissances. L’ONUSIDA a encouragé des avancées vitales en matière de lois, de politiques et d’investissements nécessaires pour lever les obstacles à la prévention, au dépistage et au traitement. En veillant au partage des découvertes scientifiques, à la protection universelle des droits humains, à la lutte contre les inégalités et au soutien du leadership des communautés, nous pouvons permettre au monde de respecter l’engagement international de mettre fin au sida. »

L’annonce du secrétaire général des Nations Unies sera disponible sur https://www.un.org/sg/en/content/sg/personnel-appointments.

La Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026, « Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida. » est disponible sur Stratégie mondiale contre le sida 2021-2026

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Un an après l’adoption de la nouvelle stratégie audacieuse sur le VIH/sida, il est vital de passer à la vitesse supérieure, déclarent des États membres les Nations Unies

10 juin 2022

Un an après l’adoption de la nouvelle Déclaration politique sur le VIH et le sida : Mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030, les États membres des Nations Unies ont souligné la nécessité de travailler ensemble pour accélérer sa mise en œuvre.

En amont de la réunion, le Secrétaire général des Nations Unies a publié un rapport intitulé Lutter contre les inégalités pour mettre fin à la pandémie de sida. Ce document porte sur la mise en œuvre de la déclaration politique sur le VIH/sida. Le rapport explique comment les inégalités et les investissements insuffisants « laissent le monde dangereusement mal préparé pour affronter les pandémies d’aujourd’hui et de demain »

La pandémie de sida cause plus de 13 000 décès chaque semaine.

Les données du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) montrent que le recul des infections au VIH et des décès dus au sida est trop lent pour tenir la promesse de mettre fin à la pandémie d’ici 2030.

Le rapport du Secrétaire général présente des solutions, notamment (a) la prévention du VIH et les leviers sociétaux ; (b) les interventions menées par les communautés ; (c) l’accès équitable aux médicaments, aux vaccins et aux technologies sanitaires ; (d) le financement durable de la lutte contre le sida et de l’action de prévention, de préparation et de riposte menée face aux pandémies ; (e) les systèmes de données axés sur l’être humain et (f) le renforcement des partenariats mondiaux.

La déclaration du Secrétaire général de l’ONU à l’Assemblée générale faite par l’entremise de son Chef du Cabinet, Courtenay Rattray, décrit trois actions immédiates pour inverser les tendances actuelles et combler le retard. « Tout d’abord, nous devons lutter contre les inégalités, la discrimination et la marginalisation qui touchent en même temps des communautés entières et qui sont souvent renforcées par des lois, des politiques et des pratiques punitives ». Il a appelé à des réformes politiques pour réduire les risques liés au VIH au sein des communautés marginalisées, notamment les travailleur-ses du sexe, les consommateur-rices de drogues injectables, les personnes incarcérées ou transgenres et les hommes gays. Il a souligné que la stigmatisation est une entrave à la santé publique : « Tout le monde souffre de la stigmatisation. La solidarité sociale protège tout le monde ».

La deuxième étape consiste à assurer le partage des technologies de santé, y compris les antirétroviraux à action prolongée, afin de les mettre à disposition des personnes dans tous les pays du monde.

La troisième étape consiste à augmenter les ressources allouées à la lutte contre le sida. « Investir dans la lutte contre le sida, c’est investir dans la sécurité sanitaire du monde entier. Ces investissements sauvent des vies... et permettent d’économiser de l’argent. »

Dans son discours d’ouverture, le président de l’Assemblée générale, M. Abdulla Shahid, a noté que « l’accès équitable aux soins de santé est un droit humain essentiel pour garantir la santé publique de tout le monde. Personne n’est en sécurité tant que tout le monde ne l’est pas. Les objectifs 2025 en matière de sida nous donnent l’occasion de travailler ensemble afin d’augmenter les investissements dans les systèmes de santé publique et dans les ripostes aux pandémies, ainsi que de tirer les leçons chèrement apprises de la crise du VIH/sida pour assurer la reprise post-COVID-19, et vice versa. »

Plus de 35 États membres, observateurs et observatrices ont fait des déclarations lors de l’état des lieux de la situation du sida. Des contributions ont été apportées notamment au nom du Groupe africain, de la Communauté caribéenne, du Système d’intégration de l’Amérique centrale et de l’Union européenne.

Les déclarations ont mis l’accent sur l’urgence d’intensifier l’action collective en vue d’atteindre les objectifs 2025 et sur l’importance de prendre en compte les inégalités pour garantir la réussite de la riposte au VIH.

Le Président de l’Assemblée générale, le Secrétaire général, le Groupe africain, l’UE et plusieurs États membres ont souligné l’importance de financer pleinement la riposte au VIH et de renforcer les investissements dans la santé mondiale.

Le Groupe africain, ainsi que beaucoup d’autres intervenants et intervenantes, a abordé le thème de la lutte contre la stigmatisation et des lois discriminatoires qui empêchent certaines personnes d’accéder aux soins de santé et aux services sociaux.

Le débat a clairement montré qu’il est possible de mettre fin au sida, mais que cela nécessite une collaboration internationale et une action courageuse de la part des pays dans la lutte contre les inégalités. « Le message le plus important aujourd’hui », a conclu le Secrétaire général, « c’est que si nous travaillons ensemble pour lutter contre les inégalités qui perpétuent le VIH/sida, nous sommes toujours en mesure d’y mettre fin comme menace de santé publique à l’horizon 2030. »

Secretary General's report to the General Assembly

Political Declaration on HIV and AIDS: Ending Inequalities and Getting on Track to End AIDS by 2030

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