UNESCO The United Nations Educational Scientific and Cultural Organization

Investir dans l'éducation et la santé des femmes et des jeunes filles pour mettre fin au sida en Afrique

11 mars 2024

Malgré une baisse substantielle des nouvelles infections par le VIH au niveau mondial, l'épidémie de VIH/sida continue d'affecter de manière disproportionnée les adolescentes et les jeunes femmes dans de nombreux pays, en particulier en Afrique subsaharienne. En 2022, 3 100 nouvelles infections hebdomadaires ont été enregistrées chez les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans.  En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes représentaient plus de 77 % des nouvelles infections chez les personnes âgées de 15 à 24 ans en 2022.

C'est pourquoi l'Initiative Education Plus a co-organisé avec le Grand-Duché de Luxembourg un événement parallèle de haut niveau en marge de la Commission de la condition de la femme 68th (CSW68) pour attirer l'attention sur le coût de l'inaction, en appelant à un investissement plus cohérent dans l'éducation, la santé et les droits économiques des adolescentes et des jeunes femmes en Afrique. La Commission de la condition de la femme, qui se tient du 11 au 22 mars 2024, est le plus grand rassemblement annuel des Nations Unies sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes. Le thème prioritaire de cette année est "Accélérer la réalisation de l'égalité des sexes et l'autonomisation de toutes les femmes et les filles en s'attaquant à la pauvreté et en renforçant les institutions et le financement dans une perspective de genre".

Parmi les intervenants figuraient quatre ministres du Luxembourg, du Bénin, de la Sierra Leone et de l'Ouganda, des hauts fonctionnaires du Cameroun et de l'Afrique du Sud, ainsi que des responsables d'agences des Nations unies qui codirigent Education Plus, le réseau ATHENA. Hannah Dolly Kargbo, une jeune activiste de Freetown, en Sierra Leone, et fondatrice du réseau Girls Advocacy Development Network (GADNET), a préenregistré une vidéo montrant son travail avec les jeunes pour faire avancer les droits.

L'événement, intitulé "Education Plus investment cases for transformative results : leverage girls completion of secondary education for gender equality and HIV prevention", a mobilisé les gouvernements, les partenaires et les principales parties prenantes en vue d'accélérer les actions et de traduire les engagements en actions en faveur de l'égalité des sexes et de la prévention du VIH en Afrique.

Le coût de l'inaction face aux taux de VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes reste significatif, non seulement en termes d'impacts néfastes sur la vie des filles, mais aussi dans la manière dont ils sapent les perspectives d'éradication de la pauvreté ainsi que le bien-être et la résilience des familles, des communautés, des sociétés et des économies nationales.  Par exemple, on estime que le manque d'opportunités éducatives et économiques qui se traduit par une diminution de la participation des femmes à la force de travail coûte à la région africaine 60 milliards de dollars US en pertes économiques chaque année. Pourtant, l'Afrique pourrait gagner 500 milliards de dollars par an grâce à des investissements multisectoriels en faveur des adolescents et des jeunes, en particulier des filles, en tirant parti des fenêtres d'opportunité démographiques.

Education Plus appelle à investir dans l'éducation et l'autonomisation des adolescentes et des jeunes femmes, et 15 pays champions se sont déjà engagés à utiliser l'éducation comme moyen de réduire les taux élevés de VIH.  Les investissements qui garantissent l'éducation de tous les jeunes, des environnements scolaires exempts de violence, la fourniture de services de santé exempts de stigmatisation, une éducation sexuelle complète, l'accès aux services de santé et de droits sexuels et reproductifs, ainsi que l'autonomie économique et l'autonomisation sont essentiels pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d'ici à 2030. Lorsque les adolescentes et les jeunes femmes terminent l'école secondaire, leur risque de contracter le VIH est considérablement réduit.

Déclarations

"Nous devons prendre des mesures immédiates pour changer cette situation, ramener les filles à l'école et veiller à ce qu'elles terminent leurs études secondaires. Pour ce faire, les États membres africains doivent s'engager à lutter contre les inégalités entre les sexes, la stigmatisation et la discrimination qui alimentent ces infections. Des progrès sont réalisés en Afrique, mais ils ne sont tout simplement pas assez rapides. C'est pourquoi nous avons lancé cette initiative - Education Plus".

Winnie Byanyima Directrice exécutive de l’ONUSIDA et Secrétaire générale adjointe des Nations Unies

"Ce que je trouve extrêmement inquiétant, c'est la montée en puissance des politiques extrêmement conservatrices en matière de santé et de droits sexuels et génésiques. C'est le cas dans le monde entier, mais aussi en Afrique subsaharienne. Nous devons éviter de revenir en arrière. Nous devons donner aux filles les moyens d'agir, car c'est la seule façon de donner aux femmes les moyens d'agir.

Yuriko Backes MINISTRE DE L'EGALITE DES SEXES ET DE LA DIVERSITE, LUXEMBOURG

"Nous pouvons faire du VIH une maladie du passé, mais nous n'y parviendrons pas sans écouter, comprendre et soutenir les jeunes filles et les femmes pour qu'elles prennent l'initiative. Le moment est venu de faire en sorte que chaque fille vive à l'abri de la violence, qu'elle ait un accès sans entrave à une éducation de qualité, aux droits et aux services en matière de santé sexuelle et génésique et qu'elle ait des possibilités significatives de mener une vie productive".

Catherine Russell SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU ET DIRECTRICE EXÉCUTIVE DE L'UNICEF

"Nous savons que l'investissement dans l'éducation et la santé des filles est un levier important. Nous ne pouvons pas construire le développement de notre pays en laissant de côté 53 % de notre population"

Véronique Tognifodé MINISTRE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA MICROFINANCE, RÉPUBLIQUE DU BÉNIN

"Dans le cadre de la politique d'inclusion radicale, nous ramenons les filles enceintes à l'école, nous retenons les filles lorsqu'elles tombent enceintes. L'éducation et le VIH vont donc très loin ! Lorsqu'elles sont éduquées et sensibilisées au VIH, à leur bien-être et à leurs droits en matière de reproduction et de sexualité, elles sont plus sûres d'elles lorsqu'elles négocient des rapports sexuels protégés.

Isata Mahoi MINISTRE DE L'ÉGALITÉ DES SEXES ET DE L'ENFANCE, SIERRA LEONE

"Les organisations d'adolescentes et de jeunes femmes sont les moins bien financées. Moins de 5 % du financement de l'égalité des sexes va aux organisations de défense des droits des femmes, et encore moins aux organisations dirigées par de jeunes féministes. Nous devons faire en sorte que les personnes les plus touchées et les plus affectées soient à la tête de la réponse. Nous ne sommes pas là pour demander un leadership, mais pour offrir un leadership afin de co-diriger à vos côtés".

Catherine Nyambura DIRECTRICE DES PROGRAMMES, RÉSEAU ATHENA

"La politique actuelle veut que, lors de la construction d'une école, il y ait des installations sanitaires séparées pour les filles et les garçons, ainsi que des vestiaires et un espace pour les filles. Nous avons également intensifié l'éducation, la communication et le plaidoyer sur le VIH/sida et ouvert des écoles pour donner des informations sur la santé sexuelle et génésique. Nous travaillons avec les filles qui ont abandonné l'école pour leur donner des compétences.

Amongi Betty Ongom MINISTRE DU GENRE, DU TRAVAIL ET DU DEVELOPPEMENT SOCIAL, OUGANDA

"Les filles ne sont pas en mesure de réaliser leur plein potentiel en raison d'obstacles, mais ces obstacles peuvent être démantelés. L'Afrique n'est pas pauvre, mais les femmes et les filles africaines lèchent une cuillère, une cuillère qu'elles ne possèdent même pas. Changeons donc de discours pour que les ressources disponibles dans les pays soient utilisées en priorité pour investir dans l'éducation, la prévention du VIH et les filles.

Nyaradzayi Gumbonzvanda SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU ET DIRECTRICE EXÉCUTIVE ADJOINTE DE L'ONU POUR L'APPUI NORMATIF, LA COORDINATION DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES ET LES RÉSULTATS DES PROGRAMMES

à lire aussi: Lors de la 68e session de la Commission de la condition de la femme, l'ONUSIDA lance un appel à l'action pour parvenir à l'égalité entre les sexes et mettre fin au sida

Vidéo

Lors de la 68e session de la Commission de la condition de la femme, l'ONUSIDA lance un appel à l'action pour parvenir à l'égalité entre les sexes et mettre fin au sida

11 mars 2024

GENÈVE/NEW YORK, 11 mars 2024 — L'ONUSIDA se prépare pour la 68e session de la Commission de la condition de la femme (#CSW68) qui commence aujourd'hui et se poursuivra jusqu'au 22 mars 2024. La #CSW68, le plus grand rassemblement annuel des Nations Unies sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, se tient cette année sous le thème prioritaire " Accélérer la réalisation de l'égalité des sexes et l'autonomisation de toutes les femmes et les filles en s'attaquant à la pauvreté et en renforçant les institutions et le financement dans une perspective sexospécifique ".

Malgré les progrès réalisés, aucun pays n'a atteint l'égalité des sexes à ce jour, et les violations des droits humains des femmes et les violences fondées sur le genre continuent d'alimenter la pandémie de sida. Le monde n'est pas sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de genre fixés dans les Objectifs de développement durable (ODD) et, dans de nombreux pays parmi les plus pauvres du monde, la crise de la dette réduit les investissements dans l'éducation, la santé et la protection sociale, ce qui nuit particulièrement aux femmes et aux filles.

Aujourd'hui dans le monde, 129 millions de filles ne sont pas scolarisées, ce qui les prive d'informations vitales sur la manière de se protéger du VIH. Toutes les trois minutes, une adolescente ou une jeune femme (15-24 ans) a contracté le VIH en 2022 en Afrique subsaharienne, et dans toute l'Afrique, le sida reste la principale cause de décès chez les femmes en âge de procréer.

"Il n'y a plus d'excuses. Mettre fin au sida chez les femmes et les filles n'est pas seulement un impératif moral, mais aussi une priorité stratégique pour atteindre les objectifs de développement durable", a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA. "Ce n'est qu'en protégeant les droits des femmes et des filles et en investissant dans ces droits que nous pourrons protéger leur santé, et ce n'est qu'en protégeant la santé des femmes que nous pourrons mettre fin à la pandémie de sida. Nous devons saisir cette occasion pour accélérer les progrès vers un monde où chaque femme et chaque fille pourra non seulement survivre, mais aussi s'épanouir."

Pendant la #CSW68, l'ONUSIDA co-organisera plusieurs événements clés, notamment une réunion de haut niveau co-organisée par le Grand-Duché du Luxembourg et Education Plus (une initiative conjointe de l'ONUSIDA, de l'UNESCO, de l'UNFPA, de l'UNICEF et d'ONU Femmes) qui mobilisera les gouvernements, les partenaires et les parties prenantes pour accélérer les actions à plus grande échelle sur les droits des femmes et tirer parti de l'éducation des filles pour l'égalité entre les sexes et la prévention du VIH dans toute l'Afrique.

L'ONUSIDA appelle à un regain d'action et s'attend à ce que la #CSW68 débouche sur des résultats solides. L'ONUSIDA attend avec impatience les partenariats qui seront forgés pour accélérer les progrès vers l'égalité des sexes et mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique mondiale.

L'ONUSIDA reste fidèle à son engagement de travailler en collaboration avec les gouvernements, la société civile et d'autres partenaires pour créer un monde où les droits et la dignité de toutes les femmes et de toutes les filles sont respectés et protégés, y compris les femmes et les filles qui vivent avec le VIH, qui sont exposées au risque d'infection et qui sont affectées par le virus.

La #CSW68, organisée par les Nations unies, réunira des dirigeants, des défenseurs, des gouvernements, des organisations de la société civile, des activistes et des experts pour discuter, convenir d'actions et d'investissements susceptibles de mettre fin à la pauvreté des femmes et de faire progresser l'égalité entre les hommes et les femmes.

Suivez l'événement Education Plus en direct le mardi 12 mars de 08:00 à 09:30 EST - Making Education Investment Cases Work for Gender Equality and HIV Prevention (Faire en sorte que les cas d'investissement dans l'éducation fonctionnent pour l'égalité des sexes et la prévention du VIH) 

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

UNAIDS New York
Rupa Bhadra
tél. +1 646 468 4129
bhadrar@unaids.org

Contact

UNAIDS Geneva
Sophie Barton Knott
tél. +41 79 5146896
bartonknotts@unaids.org

Un chatbot répond aux questions que se posent les jeunes sur le VIH, la santé et les relations

15 octobre 2020

Un chatbot répondant au nom d’Eli est capable de répondre à des questions sur le passage à l’âge adulte, l’amour, les relations et la santé sexuelle, y compris la prévention et le traitement du VIH. Ce service a été lancé sur le réseau social VKontakte et vient s’ajouter aux ressources de santé mises à disposition des jeunes en Europe de l’Est et en Asie centrale.

Créé par l’Institut pour l’application des technologies de l’information à l’éducation (ITIE) de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Eli répond à des questions dans six domaines : la psychologie, la physiologie, le sexe, les relations, la famille et la santé. La base de connaissances a été élaborée par une équipe éditoriale en collaboration avec du personnel de santé et des psychologues. L’équipe a puisé dans des documents de l’UNESCO, de l’ONUSIDA et d’autres agences des Nations Unies portant, par exemple, sur la santé sexuelle et reproductive, le bien-être psychologique, ainsi que la prévention, le dépistage et le traitement du VIH.

Une grande partie des connaissances d’Eli concernent la prévention, le dépistage et le traitement du VIH. Au cours d’une conversation avec un utilisateur ou une utilisatrice, Eli explique pourquoi il est conseillé que les jeunes sexuellement en activité fassent un test du VIH, il indique les tests disponibles, où et comment se faire dépister et pourquoi il est essentiel de commencer une thérapie antirétrovirale immédiatement après avoir découvert que le résultat est positif. Eli aide à surmonter les peurs et les appréhensions des jeunes et les encourage à se tourner vers une aide médicale.

« L’utilisation de technologies de l’information modernes et innovantes est un indispensable pour sensibiliser les jeunes sur le VIH et pour assurer la prévention du VIH. Dans ce domaine, l’UNESCO est un partenaire incontournable », explique Alexander Goliusov, directeur par intérim de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui régional à l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.

L’équipe a eu recours à des technologies d’apprentissage automatique pour créer ce chatbot. Les jeunes ont la possibilité de poser leurs propres questions ou de choisir parmi une liste de suggestions. L’intelligence artificielle génère la réponse en prenant en compte les éventuelles corrélations. Par exemple, lorsqu’Eli parle des infections sexuellement transmissibles, le chatbot fournit des informations sur les symptômes et les méthodes de diagnostic, mais il explique également aux jeunes quoi faire si jamais leur partenaire ne veut pas se protéger.

Dans ses réponses, Eli fait preuve d’expertise et de respect envers les jeunes qui l'utilisent et opte pour des formulations aussi neutres que possible au niveau du genre et sans stigmatiser.

« Eli est un compagnon irremplaçable pour les jeunes qui grandissent et découvrent des sentiments et des formes de relations inconnus jusqu’alors. Les jeunes ont souvent besoin d’informations fiables, sans stéréotypes ni leçons de morale. Eli représente une nouvelle étape dans la concrétisation de la stratégie mondiale de l’UNESCO visant à donner les moyens aux filles et aux garçons de se constituer un bagage d’informations sur leur santé. Eli leur permet aussi d’établir et de préserver des relations saines, respectueuses et enrichissantes », déclare Tigran Yepoyan, responsable ICT et de l’éducation à la santé auprès de l’UNESCO ITIE.

Au cours de la première semaine de son lancement, plus de 4 000 personnes se sont inscrites au groupe Eli sur VKontakte et Eli a répondu à plus de 150 000 questions posées par plus de 10 000 utilisateurs et utilisatrices. Des jeunes ont aussi laissé un commentaire : « Un thème cool et important ! » « Eli apprend et partage ses connaissances avec nous ! Continue comme ça, Bot ! » « C’est super cool, les gars ! » « Je souhaite remercier les personnes derrière ce projet. Vous faites du bon boulot ! »

Eli est disponible dès à présent et des explications sont fournies pour quiconque n’a jamais utilisé ce type de service.

Eli va servir de prototype avant de créer cette année des chatbots similaires en russe et dans les langues nationales du Kazakhstan et du Kirghizstan, puis, à l’avenir, dans d'autres langues d’Europe de l’Est et d’Asie centrale.

Notre action

Jeunesse

Pandémie de COVID-19 : les pays sont invités à prendre des mesures plus énergiques pour enrayer la diffusion d’informations nuisibles

23 septembre 2020

Déclaration conjointe de l’OMS, des Nations Unies, de l’UNICEF, du PNUD, de l’UNESCO, de l’ONUSIDA, de l’UIT, de l’initiative Global Pulse et de la FICR

NEW YORK, 23 septembre 2020—L’OMS, l’ONU, l’UNICEF, l’ONUSIDA, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’UNESCO, l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’Initiative Global Pulse des Nations Unies et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, de même que les gouvernements de l’Indonésie, de la Thaïlande et de l’Uruguay, ont organisé un webinaire en marge de la 75e session de l’Assemblée générale de l’ONU dans le but d’attirer l’attention sur les dommages causés par la propagation des informations fausses et trompeuses, ces dernières se définissant comme des informations délibérément erronées à des fins idéologiques.

« Dès lors que le virus s’est répandu dans le monde, des messages inexacts et même dangereux ont proliféré sur les réseaux sociaux, semant la confusion au sein d’une population ainsi induite en erreur et mal conseillée », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. « Intitulée "Verified" (Vérifié), notre initiative consiste à lutter contre les informations fausses au moyen de la vérité. Nous collaborons avec des partenaires du monde des médias, des personnalités, des influenceurs et des plateformes de réseaux sociaux pour diffuser des contenus qui font la promotion de la science, proposent des solutions et inspirent la solidarité. Ces efforts revêtiront une importance plus cruciale encore à mesure que nous nous efforcerons d’instaurer la confiance du public dans l’innocuité et l’efficacité des futurs vaccins contre la COVID-19. Nous avons besoin d’un "vaccin du peuple" abordable et disponible pour tous. » 

« Les informations fausses et trompeuses mettent en péril la santé et la vie des personnes. Elles sapent la confiance dans la science, dans les institutions et dans les systèmes de santé », a déclaré le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Pour lutter contre la pandémie, nous avons besoin de confiance et de solidarité, car cette dernière souffre durement du fait de la méfiance. Les fausses informations freinent la riposte à la pandémie et nous devons donc unir nos forces pour les combattre et promouvoir des conseils de santé publique fondés sur la science. Ces principes qui s’appliquent à la riposte à la COVID-19 valent également pour la gestion de l’infodémie. Nous devons la prévenir, la repérer et y répondre, ensemble et de façon solidaire. » 

« Outre l’incidence directe qu’elles ont sur les ripostes à la pandémie, les informations trompeuses sapent la confiance du public dans les processus et les institutions démocratiques et accentuent les clivages sociaux », a déclaré Achim Steiner, l’Administrateur du PNUD. « Il s’agit là de l’un des enjeux de gouvernance les plus préoccupants de notre époque. Le PNUD collabore activement avec les États Membres, les institutions du système des Nations Unies et d’autres partenaires pour trouver des réponses globales qui respectent les droits humains. » 

« Parmi les difficultés auxquelles sont confrontés les enfants d’aujourd’hui, les fausses informations sont de celles qui se développent le plus rapidement », a déclaré Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF. « Elles tirent parti des failles qui lézardent la confiance dans les sociétés et les institutions et les approfondissent. Elles sapent la confiance dans la science et la médecine et divisent les communautés. Dans leurs formes les plus pernicieuses, comme lorsqu’elles convainquent des parents de ne pas faire vacciner leurs enfants, elles peuvent même être mortelles. Or, il faut plus que la simple vérité pour contrer les fausses informations, parce qu’elles relèvent davantage du symptôme que de la maladie. Il faut également une relation de confiance entre les dirigeants, les communautés et les individus. » 

« Nous ne pourrons venir à bout de la COVID-19 qu’en nous appuyant sur les faits, sur la science et sur la solidarité au sein des communautés », a déclaré Winnie Byanyima, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Les fausses informations alimentent le rejet social et la discrimination. Elles ne doivent pas entraver la protection des droits humains ni empêcher que les personnes à risque et les personnes marginalisées aient accès aux services de santé et de protection sociale. » 

« Depuis le début de la pandémie, l’UNESCO a mobilisé ses réseaux internationaux de partenaires du monde des médias, de journalistes, de vérificateurs d’informations, de stations de radio communautaires et d’experts, pour donner aux citoyens les moyens de lutter contre les fausses informations et les rumeurs, des phénomènes exacerbés par la pandémie », a déclaré Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO. « Une mobilisation collective est essentielle pour promouvoir une information de qualité et fiable, tout en garantissant le strict respect de la liberté d’expression. Une presse libre, indépendante et pluraliste est plus nécessaire que jamais. »

« La confiance est une pierre angulaire de notre monde numérique », a déclaré Houlin Zhao, Secrétaire général de l’Union internationale des télécommunications. « S’appuyant sur l’initiative BeHe@lthy BeMobile lancée depuis longtemps par l’OMS et l’UIT, cette dernière travaille depuis le début de cette crise avec les ministères nationaux des télécommunications et de la santé et des opérateurs de réseaux mobiles pour envoyer des SMS aux personnes qui peuvent ne pas avoir accès à Internet, en leur fournissant des conseils de santé fondés sur des éléments scientifiques et des données probantes, directement sur leurs téléphones portables. »

L’OMS et ses partenaires ont exhorté les pays à nouer des contacts avec leurs communautés, à les écouter au moment d’élaborer leurs plans d’action nationaux et à leur donner ensuite les moyens de renforcer leur confiance et leur résilience face aux fausses informations.

« Il est essentiel d’évoquer avec les communautés la façon dont elles perçoivent la maladie et la riposte qui y est apportée, de manière à instaurer une relation de confiance et à mettre fin aux flambées », a déclaré Jagan Chapagain, le Secrétaire général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. « Si notre réponse ne tient pas compte des préoccupations et des perceptions des communautés, les populations touchées ne nous jugeront pas utiles ou dignes de confiance et la riposte à l’épidémie risque d’échouer. Plus que jamais, les intervenants locaux sont à l’avant-garde de cette crise. Nous devons reconnaître le rôle incroyable qu’ils jouent en comprenant les connaissances acquises à l’échelle locale et l’avis des communautés et en agissant en conséquence. »

Les co-organisateurs ont également appelé les médias, les plateformes de réseaux sociaux, les dirigeants de la société civile et les influenceurs à renforcer leurs actions en vue de diffuser des informations exactes et de prévenir la propagation d’informations fausses et trompeuses. L’accès à des informations précises et la liberté d’échanger des idées en ligne et hors ligne sont essentiels pour permettre des réponses efficaces et crédibles en matière de santé publique.

« L’initiative Global Pulse a vu le jour il y a dix ans au sein du système des Nations Unies pour innover en utilisant des informations prédictives en temps réel afin de protéger les communautés vulnérables en temps de crise », a déclaré Robert Kirkpatrick, Directeur de Global Pulse, l’initiative du Secrétaire général des Nations Unies sur le big data et l’intelligence artificielle. « Au cours de cette pandémie, nous avons constaté une augmentation très marquée des demandes d’analyses poussées émanant de l’ensemble du système des Nations Unies et des États Membres. Nous continuerons de travailler avec l’OMS et d’autres partenaires pour aider à identifier et à combattre les informations fausses et trompeuses. »

Note à l’intention des rédactions

L’OMS définit l’infodémie comme une surabondance d’informations, tant en ligne que hors ligne. Cela englobe les informations exactes et celles qui sont fausses ou trompeuses.

En mai 2020, les États membres de l’OMS ont adopté la résolution WHA73.1 sur la riposte à la COVID-19 lors de l’Assemblée mondiale de la Santé. Cette résolution reconnaît que la gestion de l’infodémie est un élément essentiel de la lutte contre la pandémie de COVID-19 : elle appelle les États Membres à fournir un contenu fiable sur la COVID-19, à prendre des mesures pour lutter contre les informations fausses et trompeuses et à tirer parti des technologies numériques pour l’ensemble de la riposte. La résolution appelait également les organisations internationales à lutter contre les informations fausses et trompeuses dans la sphère numérique, à s’efforcer de prévenir les cyberactivités nuisibles qui sapent la riposte sanitaire et à soutenir la mise à disposition du public de données scientifiquement fondées. 

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

UNAIDS
Sophie Barton-Knott
tél. +41 79 514 68 96
bartonknotts@unaids.org

Contact

WHO
Carla Drysdale
cdrysdale@who.int

Déclaration conjointe

Notre action

COVID-19 et VIH

L’ONUSIDA lance un appel pour renforcer sans attendre les programmes de protection sociale face à la COVID-19

26 août 2020

GENÈVE, le 26 août 2020—L’ONUSIDA appelle les pays à adopter des mesures d’urgence pour renforcer les programmes de protection sociale afin de protéger les personnes les plus vulnérables des répercussions sanitaires et socioéconomiques de la pandémie de COVID-19.

Les personnes vivant avec le VIH et la tuberculose sont durement touchées par la COVID-19. Selon des modélisations, la pandémie de COVID-19 pourrait avoir un impact catastrophique et augmenter les décès de 10 % pour le VIH, de 20 % pour la tuberculose et de 36 % pour le paludisme au cours des cinq prochaines années.

Les femmes et les filles, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleurs et travailleuses du sexe, les toxicomanes ainsi que les personnes transgenres figurent parmi les groupes les plus vulnérables souvent exclus des programmes de protection sociale en place.

« Les pays doivent garantir l’accès de toutes et tous aux services essentiels, notamment aux soins de santé. Ils doivent financer correctement les programmes de protection sociale qui écartent les dangers et les conséquences de la perte du moyen de subsistance », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA.

Certaines des populations les plus désavantagées dans les sociétés du monde entier vont ressentir de plein fouet les répercussions sociales et économiques de la pandémie de COVID-19. Par exemple, la COVID-19 fait planer la menace d’une multiplication par deux du nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire grave, soit plus de 265 millions d’êtres humains d’ici la fin de l’année. La plupart vivent dans des pays déjà mis à mal par des conflits ou des crises économiques ou climatiques. Les populations réfugiées font partie des groupes les plus menacés.

Par ailleurs, des centaines de millions de personnes aux quatre coins du monde risquent de perdre leur emploi dans les secteurs formel et informel de l’économie. Près de 150 millions d’emplois à plein temps ont été détruits au premier trimestre 2020 et des millions d’autres personnes vivent dans la crainte de perdre leur source de revenus dans les prochains mois.

« Aujourd’hui, seulement 29 % de la population mondiale jouissent d’une protection sociale adaptée », a souligné Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du Travail. Les gouvernements doivent agir pour garantir la préservation des moyens de subsistance, des entreprises et des emplois, ainsi que la protection de la santé, des droits et des revenus des employé-es au cours et après la COVID-19. »

Les femmes sont particulièrement sensibles aux crises économiques, car elles sont surreprésentées dans le secteur informel de l’économie et, par conséquent, sont plus susceptibles de perdre leur source de revenus. Elles sont également souvent employées en première ligne de la riposte à la COVID-19 où elles représentent jusqu’à 70 % du personnel de santé et d'assistance sociale. À cela s’ajoute que la plus grande partie des tâches familiales non payées leur incombe comme s’occuper de la maison, des enfants et des autres.

Face à l’augmentation des violences basées sur le genre constatées pendant les périodes de confinement, les gouvernements ont l’obligation d’investir dans des programmes de protection sociale pensés spécifiquement en faveur des femmes et des filles.

Une génération de jeunes est également exposée au risque de crise sociale et économique causée par la pandémie. La vulnérabilité des enfants et des jeunes se trouve renforcée par la fermeture des écoles qui ont concerné ou concernent plus de 90 % de la population écolière et universitaire du monde, interrompant ainsi leur éducation et leur accès à des services sociaux essentiels comme la cantine.

« Les enfants et les jeunes souffrent d’une manière disproportionnée de l’impact socioéconomique de la crise de la COVID-19 », a indiqué Henrietta H. Fore, directrice exécutive de l’UNICEF. « Avant l’arrivée de l’épidémie, deux enfants sur trois n’avaient pas accès ou seulement un accès inadapté à une forme de protection sociale. Les pays doivent respecter leur engagement en matière de protection sociale pour celles et ceux qui en ont besoin. »

L’ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation internationale du Travail (OIT) sont à l'origine de l’appel à l’action à destination des gouvernements, réclamant des investissements adaptés dans des programmes de protection sociale. Cette initiative jouit du soutien du Programme alimentaire mondial (PAM), du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes), du Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et de la Banque mondiale.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

UNAIDS Media
tél. +41 22 791 4237
communications@unaids.org

UNAIDS calls on governments to strengthen HIV-sensitive social protection responses to the COVID-19 pandemic

La jeunesse birmane profite d’avancées en matière de santé, d’éducation et d’égalité des sexes

14 juin 2019

Publication originale de cet article par l’UNESCO

Les jeunes, la tranche des 5-14 ans en tête, représentent plus de la moitié de la population birmane. Cette structure démographique est une chance incroyable pour alimenter la dynamique récente dans laquelle le Myanmar inscrit son développement. Cependant, des investissements sont nécessaires pour lever les obstacles, qui empêchent cette tranche de la population de prendre des décisions fondées concernant leur santé et leur bien-être.

Une étude montre que les jeunes Birmans ne disposent que de connaissances limitées sur la santé sexuelle et de la reproduction. 38 % des adolescents admettent ne pas avoir su qu’une femme puisse tomber enceinte dès le premier rapport et 16,67 % seulement des 15-24 ans sont correctement informés sur la prévention du VIH.

Afin de changer la donne, UNESCO Yangon, en collaboration avec le ministère local de l’Éducation, a organisé le 22 mars 2019 un séminaire politique. Plus de 50 représentants d’organisations gouvernementales et non gouvernementales se sont rassemblés pour partager des bonnes pratiques et identifier des axes pour renforcer la législation, les programmes scolaires et l’enseignement de l’éducation sexuelle au Myanmar.

Le séminaire a marqué le lancement en birman des Principes directeurs internationaux sur l’éducation à la sexualité dans sa version de 2018. Cet ouvrage a été rédigé par l’UNESCO en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé, l’UNICEF, l’UNFPA, l’ONUSIDA et l’ONU Femmes. Ces principes aident les administrations de l’éducation, de la santé et d’autres domaines pertinents à élaborer et mettre en place des programmes et des supports destinés à l’éducation sexuelle.

Le conseiller régional pour la santé et l’éducation de l’UNESCO, Kabir Singh, explique que les principes de l’ONU abordent un large éventail de thèmes. Ils ne se réduisent pas à la santé sexuelle et de la reproduction, mais incluent aussi des compétences sociales plus larges comme négocier le consentement et éviter les situations dangereuses.

« L’accès aux informations ainsi qu’aux services liés à la santé sexuelle et de la reproduction (SSR) est loin d’être aisé pour les jeunes Birmans. Cette situation est exacerbée par le fait que les normes sociales et de genre empêchent les enfants et les jeunes, en particulier les filles et les autres groupes vulnérables, d’être en bonne santé et de se sentir bien », indique-t-il.

« Voilà pourquoi il est essentiel que les enfants de 5 à 8 ans soient aussi pris en compte dans les programmes ECS, comme préconisé par les principes directeurs de l’ONU. Nous devons aider les enfants dès leur plus jeune âge à comprendre l’égalité des sexes, avoir des relations saines et se respecter eux-mêmes, mais aussi entre eux. »

L’éducation sexuelle au Myanmar

Le programme National Life Skills Education Curriculum au Myanmar, mis en œuvre par le ministre de l’Éducation en collaboration avec l’UNICEF, est intégré au programme fondamental des écoles primaires depuis 2006 et c’est une option obligatoire dans le secondaire depuis 2008. Dans les premières années du secondaire, ce programme aborde sept thèmes, dont la santé de la reproduction, le VIH et les MST, la consommation de drogues, la prévention contre les maladies et la nutrition.

Un contrôle du programme Life Skills Education effectué en 2012 dans des établissements du secondaire a révélé que les connaissances sur la santé de la reproduction restaient mauvaises. Les auteurs supputent ici que la sensibilité culturelle et l’absence de formation des enseignants sont des facteurs pouvant favoriser cette situation. Un récent sondage sur U-Report, un outil gratuit de l’UNICEF destiné à mener des campagnes de veille sociale par SMS et utilisé pour suivre la participation des jeunes au Myanmar, est également arrivé à la conclusion que la majorité des participants tire ses informations en matière d’éducation sexuelle des médias sociaux. Malheureusement, ces informations ne sont pas toujours exactes du point de vue scientifique ou adaptées à l’âge de la personne.

Lors du séminaire politique organisé par l’UNESCO en 2019, les représentants du gouvernement birman ont convenu de revoir le programme Life Skills Education dans le contexte des principes de l’ONU, assurant ainsi que les cours d’éducation sexuelle soient complets et adaptés à l’âge des enfants. Ils ont indiqué par ailleurs que l’éducation sexuelle complète (ECS) doit être renforcée et incluse dans les réformes en cours des programmes de l’éducation fondamentale et de la formation des enseignants.

Min Jeong Kim, Directeur du bureau de projet de l’UNESCO au Myanmar, a salué la collaboration étroite entre l’UNESCO et le ministère de l’Éducation pour mettre en place une éducation sexuelle complète dans le système éducatif.

« Les efforts faits par le ministère de l’Éducation pour aborder les problèmes vécus par les enfants et les jeunes, comme les inégalités entre les genres ainsi que la santé sexuelle et de la reproduction, révèlent une volonté forte de sa part. L’UNESCO partage cet engagement pour laisser une trace positive dans la vie des jeunes. L’organisation est heureuse de continuer à travailler en partenariat avec l’équipe dédiée aux programmes et les centres de formation des enseignants en vue d’intégrer l’ECS dans le nouveau cursus de formation des professeurs », indique Min Jeong Kim.

Les délégués présents au séminaire politique ont discuté des moyens de transmettre des informations complètes sur la sexualité et les compétences sociales afférentes aux générations actuelles et futures d’enfants et de jeunes au Myanmar. Ce séminaire a servi de plateforme en regroupant des acteurs clés comme les institutions du service public, les partenaires du développement et les organisations non gouvernementales. Son objectif était d’amorcer des échanges portant sur l’éducation sexuelle complète, de comprendre les manques et d’identifier la meilleure manière de mettre totalement en place l’ECS.

La version révisée des Principes directeurs internationaux sur l’éducation à la sexualité

Les principes directeurs internationaux originaux publiés en 2009 centraient d'abord l’éducation sexuelle au sein de la riposte au VIH. Cependant, alors que la prévention du VIH reste importante, la pratique prouve que l’éducation sexuelle touche aussi d’autres domaines. En effet, elle ne s’arrête pas à la santé sexuelle et de la reproduction des jeunes, mais concerne aussi leur bien-être général et leur développement personnel.

La version revue de ces Principes aborde la sexualité de manière positive. Elle reconnaît que l’ECS ne se limite pas à apporter des connaissances sur la reproduction, les risques et la maladie. Elle réaffirme la position de l’éducation sexuelle au sein du cadre des droits de l’homme et de l’égalité des sexes. Elle reflète la contribution de l’éducation sexuelle, d'une part, dans la réalisation de plusieurs engagements pris au niveau international en lien avec la santé sexuelle et de la reproduction, et d'autre part, pour atteindre les objectifs de l’agenda 2030 concernant la santé et le bien-être, la qualité et l’éducation inclusive, l’égalité des sexes ainsi que l’autonomisation et l’émancipation des femmes et des filles.

Les principes passent en revue l’éducation sexuelle dans le monde pour en déduire les bonnes pratiques dans différentes régions. Ils montrent que l’éducation sexuelle :

  • aide les jeunes à adopter une attitude et un comportement plus responsables pour ce qui est de leur santé sexuelle et de la reproduction
  • est essentielle pour éviter que les jeunes filles n'arrêtent l’école suite à un mariage précoce ou forcé, une grossesse adolescente, ainsi que des problèmes liés à la santé sexuelle et de la reproduction
  • est nécessaire, car dans certaines régions du globe, deux filles sur trois indiquent ne pas savoir ce qui leur arrive quand elles ont leurs premières règles et sont enceintes. Les complications lors de l’accouchement sont la deuxième cause de mortalité parmi les 15-19 ans
  • n’augmente pas l’activité sexuelle, les comportements sexuels à risque ou le taux d’infection aux MST/VIH. Les principes apportent aussi la preuve que les programmes reposant uniquement sur l’abstinence n’empêchent pas l’initiation précoce au sexe, ne réduisent pas la fréquence des relations sexuelles ni le nombre de partenaires parmi les jeunes.

L'ONUSIDA se félicite de la nomination par l'UNESCO, d’Audrey Azoulay en tant que nouvelle directrice générale

16 octobre 2017

GENÈVE, 16 octobre 2017— L'ONUSIDA se félicite vivement de la nomination par le Conseil exécutif de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la culture et la science (UNESCO) d’Audrey Azoulay, au poste de nouvelle directrice générale.

Pour Monsieur Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA : « L'engagement d'Audrey Azoulay à promouvoir le respect de la diversité, l'égalité des sexes et l'accès à l'éducation et à la culture sera inestimable dans son nouveau rôle. Ce sont des valeurs que nous partageons. L'ONUSIDA a hâte de collaborer étroitement avec Mme Azoulay et l'UNESCO pour davantage renforcer notre détermination à travailler avec les secteurs de l'éducation, de la science et de la culture dans le cadre de nos efforts communs pour mettre fin au sida d'ici 2030. »

L'UNESCO était fondée en 1945 avec pour mission de concourir à la paix et à la sécurité en encourageant la collaboration internationale par l'éducation, la science et la culture. L'UNESCO est l'une des onze organisations coparrainantes de l'ONUSIDA et dirige les efforts visant à aider les pays à intensifier la riposte au VIH dans le secteur de l'éducation.

L'éducation est essentielle pour une riposte efficace au VIH et concourt à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la santé générale. L'éducation a la capacité de transformer des vies et de permettre aux personnes de prospérer dans leur environnement, de prendre des décisions saines et de bâtir un monde plus juste, inclusif, sécurisé et durable. Le rôle du secteur de l'éducation consiste à proposer des connaissances, compétences,  attitudes et valeurs pouvant permettre aux personnes d’adopter des comportements plus sécuritaires, éviter la stigmatisation et la discrimination, rechercher des traitements et rester en bonne santé et à l'abri du VIH.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

ONUSIDA
Sophie Barton-Knott
tél. +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

Pages