Uniformed services

Le Président de la République centrafricaine s’engage à élargir l’accès aux services sociaux de base

23 octobre 2018

L'appui de l'ONUSIDA à la République centrafricaine salué par le président

GENEVE, 23 octobre 2018—Le Président de la République centrafricaine s'est rendu à l’ONUSIDA pour parler des efforts de reconstruction et de réconciliation nationale après des décennies d'instabilité politique et de conflits.

"Le gouvernement travaille avec ses partenaires pour améliorer l'accès aux services sociaux tels que l'éducation, la santé et l'eau potable, ainsi que pour renforcer notre riposte au VIH," a déclaré Faustin-Archange Touadéra, président de la République centrafricaine. "Nos progrès restent néanmois fragiles. C’est pourquoi nous avons besoin du soutien et de l’engagement de tous nos partenaires pour faire avancer la paix."

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, qui s'est rendu en RCA début octobre, a salué les progrès réalisés par le pays. Il a aussi remercié le président pour son engagement à la recherche d’un dialogue vers la paix citant beaucoup d’îlots d’espoir. "Dans vos efforts de reconstruction, la santé est un levier pour améliorer la justice sociale et la stabilité," a déclaré M. Sidibé. "Je félicite le président pour son engagement personnel en faveur de la protection et de la dignité de tous, y compris celles des femmes et des filles trop souvent victimes de violence et d’abus sexuels."

L’ONUSIDA a signé un protocole d’accord avec le département de la défense nationale et de la reconstruction de l’armée, le ministère de la santé et de la population, et le comité national de la République Centrafricaine. Le but de cet accord est de réduire les nouvelles infections au VIH chez les militaires, lutter contre les violences sexuelles et les abus commis par les militaires et les personnels en uniforme. Il s'agit aussi d'augmenter l’utilisation des services de traitement et de soin.

La République Centrafricaine est le second pays dans le centre de l'Afrique avec le taux de VIH le plus élevé. Celui-ci était estimé à 4% en 2017. Cependant, parmi les personnels en uniforme, ce taux est doublé ayant atteint 7,8%. La connaissance du VIH parmi les personnels en uniforme en République Centrafricaine est particulièrement faible, et les comptes rendus d’abus sexuels et de violences exercées par le personnel militaire sont nombreux.
Depuis janvier 2017, plus de 10 000 personnes ont pu commencer un traitement antirétroviral.

Le président Touadéra a répété qu’il fallait agir maintenant pour garantir la paix. Il a remercié chaleureusement l’ONUSIDA pour son soutien et sa présence dans son pays.

Données du VIH en République Centrafricaine, 2017

  • 160 000 [130 000–190 000] personnes vivant avec le VIH
  • 53% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut
  • 32% des personnes vivant avec le VIH ont accès à la thérapie antirétrovirale
  • 8700 [7600–11 000] personnes nouvellement infectées à VIH
  • 15 000 [12 000–17 000] personnes décédées de causes liées au SIDA

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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L’ONUSIDA travaillera avec les personnels en uniforme de la République Centrafricaine pour en finir avec les abus et la violence sexuelle et mettre un terme aux nouvelles infections à VIH

09 octobre 2018

Une nouvelle initiative est lancée pour engager les militaires et personnels en uniforme dans la prise de conscience, la prévention et le traitement du VIH et pour éliminer les violences sexuelles et basées sur le genre

BANGUI/GENEVE, 9 octobre 2018— L’ONUSIDA a signé un protocole d’accord avec le département de la défense nationale et de la reconstruction de l’armée, le ministère de la santé et de la population, et le comité national de la République Centrafricaine. Le but de cet accord est de réduire les nouvelles infections à VIH parmi les militaires, réduire la violence sexuelle et les abus par les militaires et augmenter l’utilisation des services de traitement, de soin et de soutien pour le VIH par les personnels en uniforme.

Ce protocole d’accord vient à un moment critique. La République Centrafricaine est le second pays dans le centre de l’Afrique avec le taux de VIH le plus élevé. Celui-ci était estimé à 4% en 2017. Cependant, parmi les personnels en uniforme, ce taux a atteint 7,8%. La connaissance du VIH parmi les personnels en uniforme en République Centrafricaine est particulièrement faible, et les comptes rendus d’abus sexuels et de violences exercées par le personnel militaire sont nombreux.

"Nous avons la responsabilité de protéger notre peuple de la violence et du VIH, en particulier les femmes et les filles qui sont les plus vulnérables. En nous concentrant sur le personnel en uniforme, nous visons à transformer les relations entre la nouvelle armée et la population et continuer la reconstruction de notre pays, » a déclaré Faustin-Archange Touadéra, Président de la République centrafricaine.

Sous l’égide de ce protocole d’accord, les parties mobiliseront les partenaires nationaux pour répondre au VIH et à la violence basée sur le genre parmi les personnels de défense et de sécurité, réduire la prévalence à VIH et les nouvelles infections et améliorer les relations entre les personnels de défense et de sécurité, et la population générale à travers des activités intégrés autour de la prévention du VIH et de la violence basée sur le genre.

« Ce protocole est une première », a dit Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Cela traduit la résolution 1983 du Conseil de sécurité en actions concrètes. Il place la prévention au centre de nos efforts pour mettre fin à la violence basée sur le genre en tant que cause et conséquence du VIH. Cela est essentiel pour renforcer la responsabilisation en ce qui concerne la violence sexuelle en République centrafricaine. »

Une attention particulière sera donnée à la formation et à la prise de conscience de tous les personnels de défense et de sécurité en utilisant des méthodes qui ont démontré leur efficacité en matière de réduction de la violence basée sur le genre et de prévention du VIH. Celles-ci comprennent l’amélioration des mécanismes pour dénoncer la violence sexuelle et le soutien aux survivant(e)s, et l’assurance d’accès à des outils de prévention efficaces. Des programmes de soutien social et psychosocial seront aussi mis à la disposition des personnels de défense et des forces de sécurité, ainsi que leurs familles.

Les principaux bénéficiaires des programmes et des activités seront les personnels de défense et de sécurité de la République Centrafricaine qui incluent les militaires, la police, la gendarmerie, les douaniers, les officiers des eaux et forêts, et la police municipale. La mise en œuvre de cet accord cadre bénéficiera aussi à la population plus large, en particulier à travers les activités intégrées entre les militaires et les civiles qui sont prévues, et à travers l’impact des programmes de prévention du VIH, des programmes de soins et traitement ainsi que des efforts pour éliminer la violence et les abus sexuels et basés sur le genre.

L’ONUSIDA apportera son leadership et son soutien technique à cette initiative et mobilisera les partenaires et les organisations coparrainantes en particulier les organisations travaillant sur le genre et la santé, pour appuyer la mise en œuvre des activités détaillées dans cet accord cadre. L’ONUSIDA assurera aussi la collaboration parmi tous les partenaires du projet, y compris en assurant la participation active de la société civile. L’ONUSIDA jouera un rôle clé pour faire le plaidoyer pour les ressources et soutenir le suivi, l’évaluation et la documentation de cette initiative.

Ces nouveaux engagements joueront un rôle important pour avancer le Plan National de Relèvement et de Consolidation de la Paix de la République Centrafricaine 2017-2021. Ils font partie du travail de mise en œuvre de la Résolution 1983 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui souligne l’importance d’efforts concertés pour en finir avec la violence sexuelle et basée sur le genre et répondre au VIH dans les contextes de conflit et post-conflit.

Données du VIH en République Centrafricaine, 2017

  • 160 000 [130 000–190 000] personnes vivant avec le VIH
  • 53% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut
  • 32% des personnes vivant avec le VIH ont accès à la thérapie antirétrovirale
  • 8700 [7600–11 000] personnes nouvellement infectées à VIH
  • 15 000 [12 000–17 000] personnes décédées de causes liées au SIDA

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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L’Union africaine et l’ONUSIDA, qui assure la présidence du partenariat H6, unissent leurs forces pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes et traiter les questions de santé dans les contextes de crise humanitaire

24 septembre 2018

Les dirigeants politiques et du monde de la santé annoncent un partenariat fondé sur l’action en faveur des femmes et des filles lors d’un événement de haut niveau en marge de la 73e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

GENÈVE, 24 septembre 2018 — L’ONUSIDA, qui préside le partenariat H6 (six agences des Nations Unies travaillant sur les questions de santé), et l’Union africaine se sont engagés à renforcer leur collaboration pour éliminer les violences sexuelles et sexistes, prévenir le VIH et protéger la santé et les droits des femmes dans les contextes de crise humanitaire.

Un nouveau programme de travail sur cet agenda commun a été annoncé lors d’un événement spécial de haut niveau organisé à New York, aux États-Unis, en marge de la 73e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

« Nous sommes réunis ici afin de coordonner nos efforts entre l’Union africaine et les Nations Unies et planifier nos interventions pour la protection des droits des individus, la prévention du VIH et la promotion du droit à la santé », a déclaré Faustin-Archange Touadéra, Président de la République centrafricaine, qui a présidé la réunion.

L’augmentation dans la fréquence et l’échelle des crises humanitaires a un impact dévastateur, en particulier sur les femmes et les enfants. En 2017, près de 68 millions de personnes ont été déplacées de force au niveau mondial en raison de persécutions, de conflits ou de violences généralisées : une hausse de 2,9 millions par rapport à 2016 et un nouveau record franchi.

« Nous savons qu’il est temps d’agir. Plus de 2 milliards de personnes vivent dans des pays touchés par la précarité, la violence et la guerre, et la plupart sont des femmes et des filles. C’est inacceptable. Nous avons besoin d’une visibilité politique et d’une coopération internationale renforcée pour éliminer les violences sexistes et protéger la santé des femmes et des filles dans les contextes de crise humanitaire », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA et Président de H6.

L’ONUSIDA va soutenir l’Union africaine dans l’élaboration d’un plan d’action conjoint Union africaine – Nations Unies. Ce plan impliquera le développement d’outils de formation et de sensibilisation pour les personnels en uniforme qui interviennent dans les opérations de maintien de la paix et la garantie de meilleurs taux de signalement des cas d’exploitation sexuelle et de violence à l’égard des femmes et des filles.

« Le partenariat entre les Nations Unies et l’Union africaine offre l’occasion de renforcer mutuellement le travail de chacun et d’apporter des réponses conjointes et globales aux besoins des populations vulnérables dans les situations de crise », a affirmé Smail Chergui, Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine.

Protéger la santé et les droits des femmes et des jeunes sera fondamental pour atténuer les effets de la précarité, des conflits et des catastrophes. On estime que 60 % du total des décès maternels évitables se produisent dans les contextes de crise humanitaire et de guerre, ce qui équivaut à près de 500 décès chaque jour.

« Au Soudan du Sud, 52 % de nos jeunes sœurs sont mariées avant leur 18e anniversaire. J’implore les dirigeants à sortir de leur silence assourdissant. Nous appelons à une inclusion des femmes dans les processus politiques. Ce sont nos corps, nos vies et notre avenir qui sont en jeu. Nous avons droit au niveau de santé le plus élevé que l’on peut atteindre, conflit ou pas », a déclaré Riya William Yuyada, Directrice exécutive de Crown the Woman au Soudan du Sud.

Actuellement, il n’existe que trop peu de programmes qui marchent pour prévenir les violences sexistes lors des conflits et à l’encontre des populations de réfugiés. Des études ont montré que les violences à l’égard des femmes et des filles augmentent en période de conflit, le viol et d’autres formes de violence sexuelle étant souvent une pratique courante en temps de guerre.

« Il ne s’agit pas de faire taire les armes, nous devons reconnaître que les femmes et les enfants ont droit à la vie, à la santé et à la paix. C’est là-dessus que nous devrions focaliser notre énergie et notre temps, pour faire en sorte que les femmes et les filles soient protégées », a déclaré Bience Gawanas, Conseillère spéciale du Secrétaire général des Nations Unies sur l’Afrique.

L’Agenda 2030 pour le développement durable et l’Agenda 2063 de l’Union africaine ont ouvert une fenêtre politique importante. Ces nouveaux engagements représentent une opportunité venant à point nommé de renforcer la collaboration sur la sécurité humaine et la santé en situation de crise humanitaire, dans le contexte de l’adoption récente du Cadre conjoint Nations Unies – Union africaine pour un partenariat renforcé pour la paix et la sécurité.

« Nous n’avons pas besoin d’expliquer pourquoi nous concluons un partenariat, mais plutôt pourquoi nous ne concluons pas de partenariat pour en finir avec les violences sexuelles et sexistes et protéger la santé et les droits des femmes et des enfants dans les contextes de crise humanitaire. Si notre souci consiste à nous attaquer aux causes profondes de la précarité, de la pauvreté et des abus, les femmes et les filles sont au cœur de l’affaire », a déclaré Sigrid Kaag, Ministre néerlandaise du Commerce extérieur et de la Coopération au développement.

Parmi les engagements pris par l’ONUSIDA et l’Union africaine, il y a le travail consistant à assurer un financement adéquat pour consolider la mise en œuvre coordonnée des programmes de riposte à l’exploitation sexuelle, aux abus et au VIH dans les contextes de crise humanitaire. Cette coopération renforcée entre l’Union africaine et les Nations Unies sera capitale pour garantir une paix, une sécurité et un développement durables et centrés sur les populations.

Pour en savoir plus sur le nouveau partenariat entre l’ONUSIDA et l’Union africaine, rendez-vous sur unaids.org

 

AUTRES CITATIONS

Deborah Birx, Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida et Représentante spéciale pour la diplomatie en matière de santé mondiale

Il ne s’agit pas seulement d’argent, il s’agit aussi de politiques, de lois et d’une justice pour les filles et les enfants, surtout si l’on tient compte du fait que 60 % de la population du continent africain a moins de 20 ans.

 

Elhadj As Sy, Secrétaire général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Ils ont besoin de paix, ils réclament la paix, ils ont soif d’espoir et tentent de garder la dignité humaine qu’ils ont perdue en cours de route. Comme on dit en Afrique, c’est le dernier morceau de tissu qui est déchiré par les violences sexuelles et sexistes. La protection ne devrait pas passer au second plan.

 

Michaëlle Jean, Secrétaire générale, Organisation internationale de la Francophonie

Les violences, les viols, les agressions contre les femmes, les jeunes filles et les jeunes garçons sont un fléau mondial qui peut être comparé à une arme de destruction massive. Nous sommes ici pour en faire plus contre toutes les formes de discrimination et de crimes commis à l’encontre des femmes.

 

Pramilla Patten, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit

La honte, la stigmatisation, le risque de représailles et l’absence d’accès aux services adéquats conduisent à un déficit chronique de signalement. En isolant les victimes et en les empêchant d’accéder aux soins médicaux et à un appui, la stigmatisation facilite la propagation du VIH.

Les conflits armés créent les conditions permettant au VIH de prospérer, notamment à travers les viols, l’esclavage sexuel, le trafic et l’exploitation des êtres humains, dans des environnements où l’état de droit et les services de santé publique sont peut-être inexistants.

 

Bintou Keita, Sous-Secrétaire générale des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix

Les personnels féminins engagés dans des missions de maintien de la paix sont désormais déployés afin de faciliter le dialogue et font également office de conseillers en matière de protection des femmes pour une approche plus globale du maintien de la paix. Ces personnels sont aussi ceux qui apportent la paix et la sécurité civiles, des femmes et des hommes qui sont engagés pour apporter le plus de paix possible.

 

Lorena Castillo de Varela, Première dame du Panama

Depuis que je travaille avec l’ONUSIDA et les Nations Unies, deux mots puissants me guident : zéro discrimination. Les problèmes auxquels font face les femmes et les enfants, en particulier dans les contextes de crise humanitaire, se nourrissent de la stigmatisation et de la discrimination, créant des obstacles qui empêchent l’accès aux services de santé vitaux, comme le dépistage du VIH et les médicaments qui sauvent des vies. Le monde entier devrait appliquer partout la discrimination zéro.

 

Martine Moise, Première dame d’Haïti

Haïti a connu son lot de catastrophes naturelles, des tremblements de terre aux ouragans, rendant les femmes et les filles particulièrement vulnérables. En Haïti aussi, les violences sexistes sont bien trop répandues. Je soutiens pleinement la lutte contre les violences à l’égard des femmes et les violences sexistes. C’est une lutte à laquelle tout le monde doit participer.

 

Laure-Marie Kitanu, Coordinatrice du Réseau des femmes vivant avec le VIH, République démocratique du Congo

Nous avons appelé la communauté internationale à l’aide sur la prévention et le dépistage du VIH et nous vous implorons de continuer à donner la priorité à la paix et la stabilité pour que nous trouvions une solution pérenne. Nous saluons cette initiative de l’Union africaine et de l’ONUSIDA.

 

Contribution écrite d’Ashraf El Nour, Directeur du Bureau de l’Organisation internationale pour les migrations auprès des Nations Unies, New York

L’Organisation internationale pour les migrations appelle les gouvernements de l’Union africaine et leurs partenaires à assurer le respect total du droit à la santé pour les migrants, quel que soit leur statut, afin d’améliorer la résilience des populations qui vivent dans des conditions précaires. Ne pas agir ainsi menace non seulement la sécurité sanitaire publique des groupes vulnérables, mais aussi celle de la totalité des communautés au sein desquelles ils résident.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida. L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies (le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’ONUDC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale) et collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Union africaine

La vision de l’Union africaine est de devenir une Afrique intégrée, prospère et en paix, gérée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique dans l’arène internationale. Cette vision d’une Afrique nouvelle, tournée vers l’avenir, dynamique et intégrée sera pleinement concrétisée grâce à une lutte incessante sur plusieurs fronts et un engagement sur le long terme. L’Union africaine est passée du soutien aux mouvements de libération des territoires africains autrefois soumis au colonialisme et à l’apartheid, comme le voyait l’OUA depuis 1963 dans son Acte constitutif, à une organisation fer de lance dans le développement et l’intégration de l’Afrique.

H6

Le partenariat H6 s’appuie sur les forces collectives de l’UNFPA, de l’UNICEF, d’ONU-Femmes, de l’OMS, de l’ONUSIDA et du Groupe de la Banque mondiale pour apporter un soutien technique et faire avancer la stratégie mondiale Every Woman Every Child aux côtés des dirigeants des pays et des actions en faveur de la santé des femmes, des enfants et des adolescents. Le H6 est actuellement présidé par l’ONUSIDA. Pour en savoir plus : http://www.unaids.org/en/topic/H6

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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HIV in humanitarian and emergency settings

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VIH et sécurité : passé, présent et futur

07 juin 2016

Si nous ne luttons pas contre le VIH au sein des populations touchées par des conflits, des catastrophes naturelles et des situations d'urgence humanitaire, nous ne verrons pas la fin de l'épidémie de sida d'ici à 2030. Tel est le message fort des personnalités qui ont participé à une grande manifestation parallèle organisée en marge de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida qui s'est tenue à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin.

Intitulé « VIH et sécurité : passé, présent et futur », l'événement était animé par la journaliste Colette Braeckman, entourée d'un panel d'éminents experts. Il était organisé par l'ONUSIDA et le Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, en présence du Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.

Plantant le décor, M. Sidibé a souligné que sur les 314 millions de personnes concernées par des situations d'urgence humanitaire et des conflits en 2013, près de 1,7 million vivaient avec le VIH. Selon lui, il est indispensable de ne pas oublier dans la riposte au VIH les personnes en général et celles vivant avec le VIH qui sont vulnérables aux violations des droits de l'Homme et à l'exploitation sexuelle.

Les participants ont examiné précisément comment et pourquoi les personnes pouvaient devenir plus vulnérables au VIH dans les situations d'urgence et de conflit. Les femmes et les filles sont particulièrement exposées au risque d'agression et de violence au quotidien, y compris dans les camps et les villages où elles se réfugient. L'accès aux services de prévention et de traitement du VIH peut être interrompu et les réseaux et comportements sociaux traditionnels sont souvent réduits à néant en temps de crise, augmentant ainsi la vulnérabilité des femmes et des filles aux violences sexuelles et au VIH. Les membres des populations clés et les jeunes peuvent aussi être exposés au VIH en raison d'un comportement à plus haut risque dans les situations d'urgence et de conflit.

Les participants ont insisté sur la nécessité d'une attention urgente renouvelée envers le VIH, la sécurité et les violences sexuelles dans les situations de conflit, en rappelant l'adoption de la résolution 1983 du Conseil de sécurité des Nations Unies cinq ans auparavant. Le VIH et la sécurité sont une tâche inachevée qui requiert l'attention immédiate du Conseil de sécurité. Les participants ont appelé à l'élimination urgente de toutes les formes d'abus et d'exploitation sexuels dans le cadre des missions de maintien de la paix de l'ONU, à une responsabilité accrue en cas d'abus et à une prise en charge complète des victimes. Les missions des Nations Unies et les pays qui y contribuent avec leurs forces armées ont un devoir de protection vis-à-vis des communautés qu'ils servent. Mettre en avant ce devoir nécessite un changement culturel dans les institutions militaires et les forces de sécurité.

À l'avenir, les ripostes nationales devront élargir les informations stratégiques concernant les moteurs du risque de VIH et de la vulnérabilité dans les crises humanitaires, afin de pouvoir cibler les ressources plus efficacement. Les participants ont fait valoir que des programmes bien coordonnés de lutte contre le VIH devaient être régulièrement incorporés dans tous les programmes de préparation aux situations d'urgence et d'après conflit et de riposte humanitaire, en faisant de la coopération transfrontalière et régionale une priorité. En outre, les personnes vivant avec le VIH et celles issues des populations clés doivent être impliquées dans l'élaboration des politiques et des plans en lien avec la continuité du traitement et de l'accès aux services anti-VIH. Ils ont souligné que les opérations de maintien de la paix devaient aussi jouer un rôle clé dans la riposte au VIH dans de telles situations et contribuer à lutter contre les facteurs de risque du VIH.

L'une des recommandations fondamentales mises en avant a été la nécessité de mettre en place des plans pour gérer l'impact potentiel des conflits et des urgences avant que de telles situations ne se produisent. Aider à bâtir la résilience d'une communauté face aux éventuels traumatismes pour en atténuer les effets est essentiel.

Autre aspect crucial, des financements flexibles et suffisants à long terme doivent être identifiés pour répondre aux besoins des adolescents et des jeunes femmes en matière de santé sexuelle et reproductive dans les situations d'urgence et de fragilité humanitaire. Sans une réponse humanitaire renforcée avec des ressources suffisantes, le monde ne pourra pas atteindre le nombre croissant de personnes déplacées, touchées par des conflits et victimes de violences, et nous ne pourrons pas en finir avec le sida d'ici à 2030.

Déclarations

« Les crises humanitaires exacerbent l'épidémie de VIH. Des millions de personnes sont laissées de côté, les vulnérabilités s'accroissent, le viol est utilisé comme une arme de guerre et la violence conduit à de nouvelles infections. Les services sont interrompus, les personnes sont déracinées, leur accès à la prévention et au traitement anti-VIH s'en trouve affecté. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Les personnes les plus touchées par les situations de conflit et d'urgence humanitaire doivent façonner les programmes. Ce sont plus que des « partenaires opérationnels ». Les cantonner à ce rôle est une opportunité manquée. »

IIwad Elman Directrice des programmes et du développement, Centre Elman pour la paix et les droits de l'Homme

« Nous devons en faire beaucoup plus et nous devons le faire mieux si nous voulons répondre aux besoins des femmes et des enfants en situation de fragilité. Nous pouvons mettre fin à cette horreur, mais pas si nous persistons dans nos approches classiques. »

Princesse Sarah Zeid de Jordanie

« Il existe des différences criantes entre les normes internationales et les lois nationales qui banalisent les traumatismes subis par les femmes ou assimilent l'adultère et d'autres actes à un crime. Les femmes recherchent la justice dans son intégralité : services, réparation et dédommagement, et pas uniquement comme punition pour les coupables. Nous devons changer la culture de la sécurité, des institutions militaires et des institutions judiciaires. Avec les réparations structurelles, les dividendes de la paix et de la justice profitent à tous. »

Zainab Hawa Bangura Sous-secrétaire générale et Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit

« Nous devons proposer une formation préalable au déploiement adéquate concernant le VIH et les programmes de lutte contre le VIH aux personnels engagés dans les missions de maintien de la paix dans les zones de conflit. »

Catherine Samba-Panza Ancienne Présidente de la République centrafricaine

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