West and Central Africa


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Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo et de l’Union africaine en 2021, appelle ses pairs à tirer les leçons du VIH et à renforcer leurs systèmes de santé
15 février 2021
15 février 2021 15 février 2021La 34e session ordinaire des chef-fes d’État et de gouvernement de l’Union africaine s’est tenue en ligne les 6 et 7 février 2021.
Le président de la République démocratique du Congo et nouveau président de l’Union africaine, Félix Tshisekedi (photo ci-dessus), a enjoint aux États membres de ne pas oublier les épidémies mondiales dévastatrices, comme le paludisme et le sida, et d’en tirer les leçons pour renforcer les systèmes de santé, y compris en consolidant le Centre africain pour le contrôle et la prévention de maladies.
« Contre l’expérience du combat, contre l’adversité et nos capacités d’adaptation, ne baissons pas les bras, et ne perdons pas de vue d’autres pathologies qui continuent de sévir au point d’être parfois de loin plus mortelles, comme la malaria ou le VIH », recommande le président de la République démocratique du Congo.
L’assemblée a reconnu le rôle de l’Union africaine pour organiser un partenariat uni, innovant et solide parmi les États membres afin de lutter contre la pandémie de COVID-19 qui affecte considérablement l’économie africaine et continue à fragiliser les systèmes de santé.
Les chef-fes des États ont pris l'engagement de maintenir leurs efforts pour inverser la propagation du virus et atténuer son impact socio-économique en utilisant l’accord sur la Zone continentale africaine de libre-échange et pour mettre en place un programme de vaccination coordonné par le biais de l’équipe spéciale africaine d’acquisition de vaccins afin de garantir de n’oublier aucun pays.
« La pandémie nous force à être à la pointe de l’innovation. Nous avons créé la plateforme africaine révolutionnaire de matériel médical pour aider les États membres de l’Union africaine à obtenir du matériel et des équipements médicaux à des tarifs abordables », a déclaré le président sud-africain, Cyril Ramaphosa (photo ci-dessus).
Le président de l’Afrique du Sud a salué le rôle extraordinaire et décisif des chef-fes d’État pour lutter contre la crise de la COVID-19. Il s’est montré consterné par l’augmentation des violences à l’égard des femmes et a appelé l’assemblée du continent à mettre l’accent sur l’émancipation économique des femmes et à élaborer une convention visant à promouvoir, à protéger et à satisfaire les droits des femmes. Il a enjoint aux États membres de ratifier la Convention n° 190 de l’Organisation internationale du Travail afin de mettre un terme à la violence et au harcèlement dans le monde du travail.
Outre le passage de relais à la tête de l’Union africaine entre l’Afrique du Sud et la République démocratique du Congo, cette rencontre de deux jours a été le cadre de décisions cruciales sur la mise en place de la réforme institutionnelle de l’Union africaine, dont sa Commission, et de l’élection de quatre nouveaux commissaires. Moussa Faki Mahamat a été réélu au poste de président de la Commission de l’Union africaine pour un second mandat de quatre ans et a pour adjointe Monique Nsanzabaganwa, fraîchement élue et première femme de l’histoire à siéger au sein de Commission.
« Je félicite le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, pour sa prise de fonction au poste de président de l’Union africaine pour 2021 et je salue son appel à ses pairs pour maintenir leurs efforts dans la riposte au sida et renforcer les systèmes de santé en Afrique alors que nous sommes toujours en proie à la pandémie de COVID-19. Je réaffirme ici le soutien de l’ONUSIDA envers l’Union africaine. Sauver des vies, lutter contre les inégalités et promouvoir les soins de santé universels sont des leçons que nous avons apprises du sida et que nous pouvons appliquer avec succès pour répondre aux pandémies actuelles et futures », a déclaré Clémence Aissatou Habi Baré, Directrice du bureau de liaison de l’ONUSIDA auprès de l’Union africaine et de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique.
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République Centrafricaine : produire les estimations du VIH dans un contexte de crise sécuritaire
28 janvier 2021
28 janvier 2021 28 janvier 2021Les élections présidentielles et législatives du 27 décembre 2020 en République Centrafricaine devaient marquer la consolidation des acquis démocratiques, et des efforts de relèvement économiques et sociaux d’un pays confronté à des décennies de conflits et de défis humanitaires. Toutefois, ce processus électoral a conduit à une grave crise politique et militaire, avec la résurgence du conflit à travers le pays et un blocus par les groupes armés des principales routes commerciales et d’approvisionnement vers ce pays enclavé d’Afrique Centrale.
C’est dans ce contexte de crise majeure, et au lendemain d’affrontements sanglants entre groupes rebelles et forces gouvernementales dans la périphérie de la capitale, Bangui, que le bureau pays de l’ONUSIDA en Centrafrique a organisé un atelier sur les estimations du VIH du 18 au 22 janvier. Cet important exercice annuel est mené par l’ONUSIDA avec les autorités nationales dans toutes des régions du monde pour doter les pays et les acteurs de la lutte contre le SIDA de données essentielles sur la pandémie et la réponse.
Marie Charlotte Banthas, Directrice de la Lutte contre la Maladie au Ministère de la Santé Publique, supervise les programmes de traitement du VIH et de la tuberculose en Centrafrique. Au cours des trois dernières années, ses services ont été en première ligne des efforts pour accélérer l’accès à la thérapie antirétrovirale qui est passée d’environ 25 000 personnes sous traitement antirétroviral en 2016 à plus de 48 000 en juin 2020. Ancienne responsable du suivi et évaluation au Ministère de la Santé, Dr Banthas considère l’atelier sur les estimations VIH comme une priorité en dépit du contexte sécuritaire particulièrement dégradé. « Il n’y a pas de réponse efficace au VIH sans données. Nous devons tenir cet atelier pour permettre au pays de disposer des données fiables afin de mieux orienter nos efforts et améliorer la prise en charge de nos patients » a-t-elle noté.
Pour la société civile également, les estimations sur le VIH sont un exercice primordial. Bertille Zemangui est la Présidente du Réseau National des Filles Libres (RENAFILS), une organisation de travailleuses du sexe représentant les populations clés. Pour participer à l’atelier, Mme Zemangui a dû chaque jour parcourir de longues distances traversant les zones sensibles de la capitale. L’augmentation du coût des transports en commun à cause de la crise actuelle n’a pas suffi à décourager Mme Zemangui et les autres participants à l’atelier. « La situation actuelle est difficile. Tout est devenu cher : le transport, la nourriture. Mais, on doit être là pour faire entendre notre voix car ce sont les travailleuses du sexe et les autres populations clés qui sont les plus affectées par le VIH en Centrafrique » a-t-elle déclaré. Selon les données d’une enquête de 2019, la prévalence du VIH est de 15% chez les travailleuses du sexe et de 6,5% chez les homosexuels et les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, contre 3,5% dans la population générale.
Pour des raisons de sécurité, l’atelier sur les estimations a été déplacé dans les bureaux de l’ONUSIDA et la participation a été réduite aux experts nationaux et internationaux, et aux acteurs de la société civile. « Cet atelier nous a donné une idée plus précise de l’ampleur et de la trajectoire de l’épidémie en 2021. Tout ceci nous aidera à mesurer nos progrès vers l’atteinte des objectifs 95-95-95,» a déclaré Dr Marcel Massanga, Coordinateur National Adjoint du Comité national de lutte contre le SIDA. L’atelier a également servi à identifier des approches pour améliorer la qualité et la complétude des données sur le VIH en Centrafrique. Ainsi les participants sont convenus de la nécessité d’intégrer les données du VIH dans la plateforme du Système d’Information Sanitaire par District 2 (DHIS2) en vue du renforcement du système de santé.
Les acteurs de la réponse au VIH s’inquiètent de la volatilité de la situation sécuritaire qui risque de compromettre les efforts accomplis par la République Centrafricaine pour accélérer sa réponse. En 2020, le pays a lancé un ambitieux Plan Stratégique National de Lutte contre le VIH 2021-2025 qui vise à éliminer la discrimination, réduire de moitié les nouvelles infections à VIH et mettre 95% des personnes vivant avec le VIH sous ARV d’ici à 2025. « Il ne sera pas possible d’atteindre ces ambitieux objectifs sans la paix et la stabilité ». « Déjà, nous avons des informations indiquant que dans plusieurs zones, les personnes vivant avec le VIH ont fui dans la brousse et sont sans traitement. Nous devons rapidement mettre en œuvre des plans de contingence pour répondre à ces urgences », a interpellé Patrick Eba, Directeur pays de l’ONUSIDA en Centrafrique.
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À Dakar, le CEPIAD s’adresse aux femmes toxicomanes
04 décembre 2020
04 décembre 2020 04 décembre 2020Le Centre de prise en charge intégrée des addictions de Dakar (CEPIAD) inauguré en décembre 2014 est un centre de référence pour le Sénégal et au-delà. À ce jour, il s’est occupé de 1 200 personnes, dont 250 environ suivent actuellement un programme de traitement de substitution aux opioïdes.
Au Sénégal, la prévalence du VIH chez les consommateurs et consommatrices de drogues injectables est de 3,7 %, soit bien supérieure à la moyenne de 0,4 % au sein de la population générale. La prévalence du VIH est plus élevée chez les usagères (13 %) que chez les usagers (3 %), mais les femmes représentent moins de 10 % des dossiers actifs du CEPIAD. Pour remédier à cette situation, le CEPIAD va à la rencontre des consommatrices de drogues injectables. Avec le soutien de l’ONUSIDA et en collaboration avec le Conseil national de lutte contre le sida, le CEPIAD a organisé une semaine d’activités en lien avec la Journée mondiale de lutte contre le sida. L’accent a été mis sur les besoins spécifiques des femmes.
« Les femmes ont été placées cette semaine au cœur de l’organisation. Nous souhaitons faire tomber les idées reçues et les préjugés qui les empêchent de venir dans notre centre », explique Ibrahima Ndiaye, coordinatrice adjointe du CEPIAD.
Les femmes ont pu profiter des services de dépistage du VIH et de l’hépatite C, avoir un rendez-vous gynécologique, y compris un dépistage du cancer du col de l’utérus, et obtenir des informations sur les addictions. Des discussions avec des consommatrices de drogues et un débat sur la réduction des risques ont été organisés le 1er décembre pour la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Un atelier de trois jours pour apprendre à faire du savon avec du miel, de l’aloe vera, du beurre de karité, de l’huile de palme et de la margose, ainsi qu’un atelier de batik ont été proposés. Plus de 50 femmes y ont participé et les produits ont été vendus le dernier jour de la semaine d’actions.
Ndeye Khady, fondatrice de l’atelier de batik et ancienne fumeuse de crack, suit actuellement un traitement de substitution aux opioïdes et une thérapie antirétrovirale au CEPIAD où elle a rencontré son mari, lui aussi ancien toxicomane. « Mon rêve à présent est d’avoir un enfant. Je suis si heureuse d’avoir accès aux services offerts. J’encourage les femmes à faire de même », conclut elle.
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Traitement pédiatrique du VIH : appel de l’ONUSIDA pour redoubler d’efforts en République démocratique du Congo
02 décembre 2020 02 décembre 2020La Directrice exécutive de l’ONUSIDA a visité un village communautaire et un hôpital pour enfants lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida
KINSHASA, le 2 décembre 2020—Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, a visité une communauté solidaire autour du VIH à Kinshasa dans le cadre des célébrations de la Journée mondiale de lutte contre le sida dans la capitale de la République démocratique du Congo. Elle a salué la riche expérience du pays en matière de riposte aux pandémies, comme celle d’Ebola, alors que le gouvernement a annoncé le 18 novembre la fin d’un épisode d’Ebola.
« Je remercie le gouvernement congolais, nos soutiens de la société civile et les partenaires, qui, ensemble, permettent au pays d’affronter de nombreuses problématiques, en particulier le VIH, Ebola et maintenant la COVID-19 », a déclaré Mme Byanyima.
Mme Byanyima a souligné que davantage de personnes dans le pays ont besoin d’un traitement vital du VIH et qu’il reste encore fort à faire pour aider les femmes en particulier. « Malgré des progrès considérables, seulement 57 % des personnes vivant avec le VIH suivent une thérapie antirétrovirale », a ajouté Mme Byanyima. « La couverture de la thérapie antirétrovirale est plus importante chez les hommes (72 %) que chez les femmes (51 %) ce qui est révélateur d’une inégalité entre les sexes. » Et de poursuivre que les femmes ne commenceront pas un traitement du VIH si elles ont peur de révéler leur statut sérologique ou si elles ont l’impression qu’elles ne seront pas soutenues ou acceptées si elles vivent avec le VIH.
Sur les 520 000 personnes vivant avec le VIH en République démocratique du Congo, plus de 64 % sont des femmes. 68 000 enfants de moins de 14 ans sont séropositifs dans le pays et 25 % seulement sont sous traitement. Ce constat motive l’appel de Mme Byanyima pour que le pays accélère les soins pédiatriques, y compris les services de lutte contre le VIH.
À l’hôpital pédiatrique de Kalembelembe, elle s’est entretenue avec le personnel et des ados qui ont grandi en ayant accès à l’appui médico-social fourni par cet établissement. Ces ados ont demandé à la Directrice exécutive de continuer à militer en faveur de la poursuite du financement de groupes d’entraide par et pour les ados qui vivent avec le VIH, de leur intégration dans le système scolaire, de l’élimination des redevances, ainsi que de la levée des obstacles juridiques qui exigent l’accord des parents pour un dépistage du VIH.
Le VIH en République démocratique du Congo touche très fortement les jeunes femmes comme c’est le cas dans toute l’Afrique subsaharienne. Mme Byanyima a rappelé que les femmes et les filles doivent faire l’objet d’une attention toute particulière afin de mettre un terme au sida. « Chaque semaine, en Afrique subsaharienne, 4 500 jeunes femmes sont infectées par le VIH, » a-t-elle indiqué. « C’est inacceptable. Nous devons différencier radicalement la riposte au VIH. »
À son arrivée à Kinshasa, Mme Byanyima a rencontré le ministre de la Santé, M. Eteni Longondo. Elle l’a félicité pour son rôle décisif dans la riposte à la COVID-19 et a souligné l'importance à donner au VIH face à la pression qu'exercent les trois pandémies concomitantes d’Ebola, du VIH et de la COVID-19.
Les décès dus au sida en République démocratique du Congo ont chuté de 61 % au cours des 10 dernières années, passant de 37 000 en 2010 à 15 000 en 2019. La prévalence du VIH se maintient à 1 % environ chez les adultes, mais 23 000 nouvelles infections ont été recensées l’année dernière.
Des objectifs ambitieux et courageux
Le nouveau rapport de l’ONUSIDA, Prevailing against pandemics by putting people at the centre, appelle les gouvernements à renforcer considérablement leurs investissements en faveur des ripostes aux pandémies et à adopter une série d’objectifs courageux, ambitieux, mais réalisables concernant le VIH. Atteindre ces objectifs permettra de revenir sur le chemin menant à l’éradication du sida en tant que menace pour la santé publique à l’horizon 2030.
La riposte mondiale au sida accusait déjà un retard avant l’arrivée de la pandémie de COVID-19, mais la propagation rapide du coronavirus a encore ralenti les progrès. Les modélisations à long terme des répercussions de la pandémie sur la riposte au VIH indiquent que le nombre de nouvelles infections au VIH et le nombre de décès liés au sida entre 2020 et 2022 augmenteront entre 123 000 et 293 000 cas pour le premier, et entre 69 000 et 148 000 cas pour le second.
« Nous payons au prix fort l’échec collectif de mise en œuvre d’une riposte au VIH exhaustive, respectueuse des droits et centrée sur les personnes, et de son financement adéquat », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Réserver la mise en place de programmes uniquement à celles et ceux qu’aura choisis la classe politique ne permettra pas d’inverser le cours de la COVID-19 ou d’éradiquer le sida. Pour que la riposte mondiale tienne ses promesses, nous devons accorder la priorité aux personnes et lutter contre les inégalités qui forment le terreau des épidémies. »
Rattraper le retard
Même si certains pays d’Afrique subsaharienne comme le Botswana et l’Eswatini ont accompli des progrès remarquables et atteint, voire dépassé les objectifs du VIH fixés pour 2020, nombreux sont encore ceux à accuser un retard. Les pays qui réussissent très bien montrent l’exemple. L’ONUSIDA coopère avec ses partenaires pour intégrer ces leçons dans une série de propositions d’objectifs pour 2025 qui mettent l’accent sur les personnes.
Ces objectifs accordent la priorité à une excellente couverture des services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que du VIH, à la suppression des lois et réglementations punitives, et à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination. Les personnes sont au centre des préoccupations, en particulier les groupes plus exposés et marginalisés : jeunes femmes et filles, ados, travailleurs et travailleuses du sexe, personnes transgenres, consommateurs et consommatrices de drogues injectables, gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.
Les nouveaux objectifs pour la fourniture de services liés au VIH visent une couverture à 95 % de chaque sous-population de personnes vivant avec le VIH et exposées à un risque élevé. Les gouvernements arriveront à mieux contrôler l’épidémie au sein de leurs frontières en mettant l’accent sur les personnes et en se concentrant sur les zones sensibles.
Les objectifs 2025 nécessitent par ailleurs de créer un environnement propice à une riposte efficace au VIH et incluent des objectifs ambitieux contre la discrimination : - moins de 10 % de pays disposant de lois et réglementations punitives, - moins de 10 % de personnes séropositives et touchées par le VIH victimes de la stigmatisation et de la discrimination, - moins de 10 % de personnes victimes d’inégalités et de violences basées sur le genre.
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Une nouvelle initiative confessionnelle lancée en Côte d'Ivoire
16 novembre 2020
16 novembre 2020 16 novembre 2020La Côte d'Ivoire a lancé son initiative confessionnelle "Exploiter la puissance des partenariats".
La Côte d'Ivoire est l'un des pays ciblés par une initiative du Plan d'urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) et de l'ONUSIDA, qui a été lancée en juin 2020 pour tirer parti du leadership mondial et national des organisations confessionnelles dans la lutte contre le VIH.
La Côte d'Ivoire travaillera avec les organisations confessionnelles du pays pour aligner leurs activités sur les plans d'action confessionnels en appui à la réponse nationale au VIH. L'expérience montre qu'un tel alignement se traduit par une participation mieux coordonnée et plus soutenue du secteur confessionnel dans les réponses nationales au VIH.
Les organisations confessionnelles ont toujours joué un rôle important dans la réponse au VIH grâce à leurs liens étroits avec les communautés et à leur vaste réseau d'hôpitaux, de cliniques et d'autres établissements de santé. Toutefois, pour exploiter pleinement le potentiel de ces organisations, il est encore nécessaire de renforcer leurs capacités à adopter de nouvelles politiques et innovations, d'améliorer leur collaboration et leur coordination avec les partenaires de la lutte contre le VIH et de s'attaquer davantage à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH au sein des communautés confessionnelles.
"Cette initiative s'appuiera sur le leadership mondial et national des organisations confessionnelles dans la réponse au VIH, en mettant l'accent sur les domaines où les organisations confessionnelles ont un impact réel et durable", a déclaré Samba Mamadou, directeur général du ministère de la Santé et de l'Hygiène publique de Côte d'Ivoire.
Grâce à cette collaboration, les partenaires de mise en œuvre (PMO) du PEPFAR dans le pays travailleront avec des organisations confessionnelles pour développer des messages d’espoir afin de réduire la stigmatisation et la discrimination liées au VIH et accroître la demande de services VIH. Les questions clés qui seront abordées comprendront l'arrêt du traitement par la «guérison par la foi» et la nécessité de renforcer l'alphabétisation sur le VIH.
Les prochaines étapes de l'initiative comprennent la convocation d'une réunion avec toutes les parties prenantes concernées afin d'élaborer un plan d'action confessionnel en appui au plan stratégique national de lutte contre le VIH pour 2021-2025.
"L'initiative est conçue comme un consortium d'organisations et de partenaires confessionnels de longue date qui travaillent ensemble pour développer et combiner leurs forces, promouvoir des politiques et des pratiques fondées sur des données probantes et renforcer les efforts de sensibilisation", a déclaré Brigitte Quenum, directrice de l'ONUSIDA pour la Côte d'Ivoire.
L'initiative, qui est placée sous la direction du ministère de la santé et de l'hygiène publique et du programme national de lutte contre le sida, et qui est soutenue par l'ONUSIDA, a été lancée à la mi-octobre lors d'un événement auquel ont participé plus de 50 partenaires et qui était organisé par l'ONUSIDA et diffusé en ligne.
"Les institutions confessionnelles se félicitent de cette initiative interconfessionnelle visant à renforcer la contribution de nos institutions et de nos dirigeants de manière plus synergique", a déclaré le pasteur Yapi, vice-président adjoint de l'Alliance des Religieux pour la Santé Intégrale et la Promotion de la Personne Humaine.
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Acquisition des connaissances sur le VIH : un progrès trop lent chez les jeunes femmes en Afrique orientale et australe
09 novembre 2020
09 novembre 2020 09 novembre 2020Les jeunes doivent savoir comment se protéger d’une infection au VIH et aussi où accéder en toute sécurité aux services de prévention du VIH et de santé de la reproduction et sexuelle. Il s’agit en effet d’un outil essentiel de la riposte au VIH.
Une analyse d’études menées auprès de populations depuis 2000 révèle que l'acquisition de connaissances complètes sur le VIH progresse très nettement chez les jeunes femmes et les jeunes hommes en Afrique occidentale et centrale, ainsi que chez les hommes en Afrique orientale et australe. Toutefois, la diffusion de ces connaissances parmi les jeunes femmes vivant en Afrique orientale et australe est plus lente.
Des enquêtes récentes indiquent qu’il reste encore fort à faire. On s’aperçoit à partir d’études menées de 2011 à 2018 que seulement 39 % des jeunes femmes (âgées de 15 à 24 ans) en Afrique orientale et australe et 28 % en Afrique occidentale et centrale disposent de connaissances complètes sur le VIH. Ces taux sont respectivement de 46 % et 31 % parmi les jeunes hommes de la même classe d’âge. En 2001, les pays signataires de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida s'engageaient à garantir qu'en 2005, 90 % des jeunes de 15 à 24 ans, et 95 % en 2010, disposeraient des informations, de l’éducation, des services et des compétences psychosociales pour réduire leur vulnérabilité face à une infection au VIH.
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L’ONUSIDA salue les nouveaux résultats extrêmement positifs d’un traitement injectable à effet prolongé afin de lutter contre les infections au VIH chez les femmes
09 novembre 2020 09 novembre 2020GENÈVE, le 9 novembre 2020—L’ONUSIDA est extrêmement confortée dans son action par les derniers résultats d’une étude révélant que le cabotegravir, un antirétroviral à injecter tous les deux mois, empêche les infections au VIH chez les femmes. L’essai montre que, pour éviter une contamination au VIH, les injections à effet prolongé étaient 89 % plus efficaces chez des femmes en Afrique subsaharienne que la prise quotidienne de comprimés de prophylaxie pré-exposition (PPrE).
« Ces résultats sont extrêmement importants. L’ONUSIDA demande depuis longtemps des options supplémentaires, acceptables et efficaces de prévention du VIH pour les femmes et cet antirétroviral pourrait changer vraiment la donne », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Si les donateurs et les pays investissent dans la démocratisation de l’accès à une PPrE injectable destinée aux femmes exposées à un risque élevé de contamination au VIH, alors cela permettrait de baisser considérablement les nouvelles infections. »
Cet essai mené au Botswana, au Kenya, au Malawi, en Afrique du Sud, en Eswatini, en Ouganda et au Zimbabwe a été réalisé auprès de 3 200 femmes âgées de 18 à 45 ans présentant un risque élevé d’infection au VIH. Il a été arrêté avant terme sur recommandation du Data and Safety Monitoring Board, car les preuves statistiques indiquent clairement la plus grande efficacité du médicament injectable par rapport à la prise quotidienne d'un comprimé.
Quatre infections au VIH ont été recensées parmi les femmes affectées de manière aléatoire au groupe recevant l’injection de cabotegravir, par rapport à 34 infections chez celles qui prenaient tous les jours un comprimé de PPrE. Le risque de contamination au VIH était neuf fois inférieur avec une injection de cabotegravir qu’avec la prise quotidienne de PPrE.
Les résultats de l’étude sont importants et arrivent à point nommé alors que nous avons besoin de toute urgence de méthodes supplémentaires pour protéger les femmes exposées à un risque élevé de contamination au VIH, y compris des méthodes qui ne reposent pas sur la prise quotidienne ou presque de comprimés, l’utilisation du préservatif ou l’abstinence sexuelle. La mise en place de méthodes alternatives pour empêcher une contamination au VIH et des posologies favorisant davantage le respect des traitements que celles disponibles à l’heure actuelle augmenteront les choix de prévention du VIH, l’adoption par les femmes et réduiront les nouvelles infections au VIH.
« L’ONUSIDA félicite toutes les personnes impliquées dans cette étude qui s'inscrit d'ores et déjà comme une référence », a déclaré Mme Byanyima. « À l’instar d’un vaccin contre la COVID-19, nous devons à présent œuvrer pour que ces injections vitales soient accessibles, abordables et distribuées équitablement à toutes les personnes ayant opté pour elles. »
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Le président du Nigeria se rallie à l’appel en faveur d’un vaccin universel contre la COVID-19
16 octobre 2020 16 octobre 2020GENÈVE, le 16 octobre 2020—Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a annoncé que son pays allait rejoindre l’appel international urgent pour un vaccin universel contre la COVID-19. Il apporte ainsi son soutien à cette initiative et a publié un communiqué officiel en faveur de cette campagne.
« Tirant les leçons douloureuses d’une histoire marquée par un accès inégal au traitement contre des maladies comme le VIH, nous devons garder à l’esprit l’avertissement que « quiconque oublie les erreurs du passé sera condamné à les répéter » », a déclaré M. Buhari. « Seul un vaccin universel ancré dans les principes de l’égalité et de la solidarité peut protéger l’humanité en entier et relancer nos sociétés en les gardant à l’abri du danger. Un accord international ambitieux est impérieux. »
Le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique avec plus de 200 millions d’habitant-es. Après l’Afrique du Sud et l’Éthiopie, il est le pays qui enregistre le plus de cas de COVID-19 sur le continent. En mars 2020, M. Buhari a mis en place un groupe de travail présidentiel multisectoriel chargé de lutter contre la pandémie de coronavirus. Cette équipe a publié un rapport intermédiaire en juillet 2020 indiquant que des efforts considérables avaient été réalisés pour endiguer la propagation de la COVID-19.
Toutefois, ce document révèle également que les infrastructures et les équipements de santé au Nigeria ne sont pas suffisamment solides pour endosser une riposte nationale durable à la COVID-19 et qu’ils feront face à des difficultés à mettre en place une riposte efficace si jamais la pandémie devait connaître une croissance exponentielle dans le pays. Ces conclusions montrent que le Nigeria a un besoin urgent d’accès à un vaccin de la COVID-19 dès qu’une formule sera disponible.
« L’ONUSIDA et d’autres membres de la People’s Vaccine Alliance appellent à adopter une perspective innovante qui accorde la priorité à la santé publique grâce au partage des connaissances et à l’élargissement maximal de l’approvisionnement afin de garantir de n’oublier personne », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Toute autre stratégie moins ambitieuse augmentera le nombre de victimes et accentuera la crise économique, ce qui jettera des millions de personnes dans la pauvreté. »
La People’s Vaccine Alliance est une coalition d’organisations et de militant-es uni-es autour d’un objectif commun : lutter pour un vaccin universel contre la COVID-19. Afin de renforcer les actions prises par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), y compris le Groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19 (C-TAP), la People’s Vaccine Alliance demande que tous les vaccins, traitements et tests soient libres de monopoles, produits en masse, distribués équitablement et mis gratuitement à la disposition de la population dans tous les pays.
« Le vaccin universel ébranlera les dynamiques de pouvoir qui perpétuent les inégalités et alimentent les injustices, et il garantira de n’oublier personne », a déclaré Edward Kallon, coordonnateur résident et coordonnateur humanitaire des Nations Unies au Nigeria. « Personne ne devra se voir refuser un vaccin contre la COVID-19 à cause de son lieu de résidence ou de ses moyens financiers. Ce vaccin doit être un bien public international mis à disposition de celles et ceux qui en ont besoin, indépendamment de leur situation. »
La People’s Vaccine Alliance appelle les groupes pharmaceutiques et les gouvernements à :
- Empêcher la création de monopoles sur la production du vaccin. Il s’agit de n’accorder des financements publics à la recherche et au développement qu’à condition que les instituts de recherche et les entreprises pharmaceutiques partagent les informations, les données, le matériel biologique, le savoir-faire et la propriété intellectuelle. Le Groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19 apporte le mécanisme de ce partage de connaissances.
- Empêcher la création de monopoles sur l’approvisionnement en vaccins en autorisant autant de fabricants que possible, y compris dans les pays en voie de développement, à produire les vaccins.
- Distribuer équitablement le vaccin en donnant la priorité au personnel de santé et aux autres groupes à risque dans tous les pays. Les programmes de vaccinations doivent inclure les groupes marginalisés, y compris les populations réfugiées, incarcérées, vivant dans des bidonvilles et d’autres environnements surpeuplés. La distribution entre et au sein des pays doit reposer sur les besoins et non pas les moyens financiers.
- Fournir gratuitement le vaccin sur le lieu d’utilisation.
- Garantir la participation totale des gouvernements des pays en voie de développement, ainsi que de la société civile mondiale, au cours des rencontres où sont prises des décisions sur les vaccins (et d’autres technologies liées à la COVID-19) et garantir la transparence et la reddition de compte pour chaque décision.
À l’heure actuelle, le vaccin universel jouit du soutien de plus de 140 personnalités du monde entier, y compris le président de l’Afrique du Sud et le président de la Commission de l’Union Africaine, les présidents du Ghana et du Sénégal, le Premier ministre du Pakistan, le directeur des Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies et le rapporteur spécial sur le droit universel de jouir du meilleur niveau possible de santé physique et mentale.
La People’s Vaccine Alliance
La People’s Vaccine Alliance est une coalition d’organisations et de militant-es uni-es autour d’un objectif commun : lutter pour un vaccin universel contre la COVID-19 qui repose sur le partage de connaissances et qui soit mis gratuitement à disposition de tout le monde. Un bien commun au monde entier. La coordination est assurée par Oxfam et l’ONUSIDA, et l’Alliance rassemble aussi : Free the Vaccine, Frontline AIDS, Global Justice Now, International Treatment Preparedness Coalition, Just Treatment, Nizami Ganjavi International Center, Open Society Foundations, STOPAIDS, SumOfUs, Wemos et Yunus Centre.
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Livraisons à domicile d’antirétroviraux en Côte d’Ivoire et au Nigeria
14 juillet 2020
14 juillet 2020 14 juillet 2020Les restrictions de déplacement et les mesures de confinement actuellement en place pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus en Côte d’Ivoire et au Nigeria affectent la vie de nombreuses personnes vivant avec le VIH. Afin de limiter leur impact, l’International Community of Women Living with HIV (ICW) West Africa coopère avec des établissements de santé afin d’organiser des livraisons à domicile de traitement entre autres pour le VIH.
Pour fonctionner, ce service recrute des pharmaciennes communautaires qui vont chercher et livrent des antirétroviraux et d’autres médicaments aux personnes, en particulier aux adolescentes et aux jeunes femmes, qui ne peuvent pas obtenir elles-mêmes leur traitement. L’initiative de l’ICW et de son partenaire, Positive Action for Treatment Access (PATA), comptent aujourd’hui 59 femmes séropositives qui travaillent en tant que pharmaciennes communautaires. Ces dernières se rendent dans des zones semi-urbaines et rurales difficiles d’accès et œuvrent pour garantir que personne n’est oublié à cause de la crise de la COVID-19.
Dans le cadre de cette action, l’Institute of Human Virology Nigeria fournit les médicaments, la PATA s’occupe de la logistique avec l’aide de l’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) et l’ICW West Africa est responsable des livraisons à domicile.
« J’ai volontiers accepté ce travail, car, étant moi-même séropositive, je sais d’expérience ce que cela veut dire de ne plus avoir d’antirétroviraux et de voir apparaître des souches multirésistantes dont l’effet sur le long terme pourrait être pire que la COVID-19 », a déclaré Queen Kennedy, une pharmacienne communautaire au Nigeria.
Au Nigeria, les pharmaciennes communautaires apportent leurs services dans trois états très touchés par la COVID-19 (Lagos, le territoire de la capitale fédérale et Oyo) et couvrent 26 établissements de santé. En Côte d’Ivoire, elles travaillent avec neuf établissements de santé dans trois provinces. Outre les livraisons de médicaments, les pharmaciennes communautaires sensibilisent aussi les adolescentes et les femmes vivant avec le VIH aux mesures de prévention de la COVID-19, comme l’éloignement physique, le port du masque et le lavage fréquent des mains.
« Une de nos missions consiste à garantir un accès à des services de santé de qualité pour les adolescentes, les jeunes femmes et les populations clés vivant avec le VIH. La seule différence ici, c’est que nous fournissons ces services dans une situation d’urgence en mettant notre propre santé en jeu », explique Reginald Assumpta Ngozika, directrice régionale de l’ICW West Africa.
Par ailleurs, ce partenariat permet à l’ICW West Africa d’assurer l’accès à des antirétroviraux à deux ressortissantes étrangères vivant avec le VIH qui ne peuvent plus quitter le Nigeria à cause de la fermeture des frontières. À court de médicaments, ces deux femmes reçoivent l’aide des pharmaciennes communautaires de l’ICW qui vont chercher et livrent leur traitement à Lagos et dans l’État des rivières.
« Merci à ICW West Africa de me permettre de suivre mon traitement alors que le Nigeria est confiné à cause de la COVID-19, » a déclaré l'une des bénéficiaires.
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L’ONUSIDA et le système élargi des Nations Unies soutiennent la riposte à la COVID-19 au Nigeria
10 juillet 2020
10 juillet 2020 10 juillet 2020Le système des Nations Unies au Nigeria a rejoint la lutte contre la COVID-19 peu après la découverte du premier cas dans le pays fin février 2020.
Les enseignements appris de la lutte contre le VIH et l’expertise de l’ONUSIDA pour motiver, mettre en lien et rassembler les acteurs jouent un rôle essentiel pour guider la riposte regroupant plusieurs agences des Nations Unies. Le coordonnateur résident de l’ONUSIDA, Edward Kallon, la dirige. En mobilisant d’emblée ses relations politiques et la bonne volonté régnant dans le pays, l’ONUSIDA aide à regrouper des ressources et à améliorer les lignes de communication, la coordination et la reddition de comptes au sein de la riposte nationale à la COVID-19.
À la mi-mars, le groupe de travail présidentiel a vu le jour. Sa mission consistait à élaborer un plan de riposte à la COVID-19 afin de déterminer la manière dont les organisations devaient coopérer. Les leçons tirées de la riposte au VIH ont été prises en compte dans l’élaboration des quatre principes directeurs de la riposte nigériane à la pandémie de COVID-19 : un plan national de riposte multisectorielle à la pandémie de COVID-19 ; une entité nationale de coordination pour la COVID-19 ; un système de surveillance et d’évaluation de la COVID-19 ; et une plateforme de financement et d’investissement de la lutte contre la COVID-19.
« Les quatre principes simplifient et clarifient les rôles, les responsabilités et les relations, y compris au sein du gouvernement », a déclaré le ministre de la Santé du Nigeria, Osagie Ehanire.
Une autre leçon tirée de la riposte au VIH consiste à garantir que les personnes marginalisées et vulnérables sont prises en considération à chaque étape du développement de la riposte à une pandémie. L’impact potentiel de la COVID-19 sur les personnes vivant avec le VIH, les populations clés et les pauvres doit également être mis au centre de la prise de décisions.
« Depuis le début de l’épidémie de COVID-19, l’ONUSIDA a assuré régulièrement la coordination avec les réseaux en fournissant une aide technique et en favorisant les synergies avec l’action gouvernementale », a expliqué Abdulkadir Ibrahim, coordinateur national du Réseau des personnes vivant avec le VIH/sida au Nigeria.
En collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement, l’ONUSIDA a fait le lien entre le système élargi des Nations Unies et le gouvernement. Elle a facilité l’octroi de produits médicaux d’urgence au gouvernement d’une valeur de 2 millions de dollars tout en s’assurant que les fournitures et l’équipement sont utilisés en priorité dans les établissements de santé publique et par le personnel de santé.
Le « One UN COVID-19 Basket Fund » a vu le jour le 6 avril et respecte le dernier des quatre principes fondamentaux, la plateforme de financement et d’investissement pour la COVID-19. Le panier de fonds centralise les contributions des donateurs à la riposte à la COVID-19. L’ONUSIDA a joué un rôle essentiel dans sa création. Elle a travaillé avec le coordonnateur résident des Nations Unies et le Programme des Nations Unies pour le développement afin de garantir que la plateforme de financement accorde la priorité aux personnes et aux communautés. L’ONUSIDA, l’ONU Femmes et le Fonds des Nations Unies pour la population ont aidé à mobiliser 6,5 millions de dollars en faveur de l’engagement de la société civile et des communautés, de la protection sociale des foyers vulnérables et de l’enregistrement des bonnes pratiques utilisées par les communautés.
En annonçant une contribution de 50 millions d’euros au panier de fonds, le chef de délégation de l’Union européenne au Nigeria, Ketil Karlsen, a déclaré que « le panier de fonds pour la COVID-19 nous offre la chance de coopérer et d’agir rapidement pour déployer une assistance pouvant aider à améliorer les services de santé et atténuer l’impact de la pandémie sur les plus vulnérables. »
La plus grande contribution de l’ONUSIDA à la riposte nationale de la COVID-19 a toutefois peut-être consisté à plaider pour l’utilisation des importantes infrastructures pour le VIH du pays afin de lutter contre la COVID-19.
« Nous devons tirer profit de ce qui existe déjà sur le terrain pour le VIH, qu’il s’agisse des laboratoires, mais aussi du personnel de santé et des bénévoles dans les communautés. Pour lutter efficacement contre la COVID-19, nous n’avons pas d’autres choix que d’inviter les communautés à s’emparer de la riposte », a indiqué Erasmus Morah, directeur pays de l’ONUSIDA pour le Nigeria.
Dans un effort commun, le gouvernement des États-Unis, l’Agence nationale pour le contrôle du sida, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’ONUSIDA et le groupe de travail du président ont recensé et commencé à impliquer les quelque 100 000 professionnel-les de santé et bénévoles dans les communautés afin qu'elles et ils prennent en charge la communication sur les risques, la mobilisation au sein de la société, le traçage des contacts et les soins à domicile.
La COVID-19 est loin d’être éradiquée dans le pays alors que le nombre de cas augmente continuellement, ce qui n’épargne pas le personnel des Nations Unies. Toutefois, comme l’a indiqué M. Kallon, « les Nations Unies doivent continuer de fonctionner et d’apporter leur aide à la population tout en s’assurant que les membres de leur personnel et leurs proches disposent de l’environnement nécessaire pour les protéger contre la COVID-19. » C’est ainsi qu’un centre d’isolement et de traitement de la COVID-19 a vu le jour en tant qu’annexe de la clinique des Nations Unies. Il accueille le personnel travaillant entre autres en première ligne, ainsi que les membres dépendants de leur famille.
Afin de poursuivre la riposte à la COVID-19, en plus du soutien continu du groupe de travail du président, l’équipe pays des Nations Unies, y compris l’ONUSIDA, se prépare à aider le Nigeria à s’attaquer aux écarts importants entre les régions pour ce qui est des mesures prises. Des problématiques centrales comme la perte de moyens de subsistance, l’augmentation des vulnérabilités et de l’insécurité alimentaire, le risque accru de violence basée sur le genre, ainsi que l’accès limité aux services de santé essentiels seront abordées au cours des prochains mois.