West and Central Africa

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Ouverture d’un centre d’accueil pour les travailleuses du sexe au Togo

24 mars 2021

L’Association des Femmes Amazones Zen (AFAZ) aura attendu pendant des années l’ouverture d’un centre d’accueil à Lomé. C’est maintenant chose faite, les travailleuses du sexe ont désormais un endroit où trouver refuge et de l’aide dans la capitale togolaise.

Le centre a ouvert ses portes en octobre dernier grâce à un financement par le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida par le biais du projet Mettre fin au sida en Afrique de l’Ouest mis en œuvre par FHI 360. Il fournit des services de prévention et de dépistage du VIH, un traitement contre les infections sexuellement transmissibles, une prise en charge des personnes séropositives et des survivantes de violences basées sur le genre.

La coordonnatrice d’AFAZ, Honorine Têlé Mensah, déclare que les centres d’accueil comme le leur apportent de nombreux avantages à la communauté. Les femmes y trouvent une oreille attentive, des informations et des formations, ainsi qu’un lieu de rencontre et de partage. C’est un endroit où elles se sentent libres et à l'abri de la discrimination et la stigmatisation. « En libérant la parole des femmes et en leur donnant confiance en elles, nous leur permettons de devenir un exemple au sein de la communauté. Ainsi, le centre a un impact sur toute la communauté », indique-t-elle.

Mais les difficultés ne manquent pas. « Certaines personnes sont contre le dépistage et nous manquons parfois de colis alimentaires qui aident les personnes vivant avec le VIH à suivre leur traitement, ainsi que de produits comme les réactifs pour le dépistage du VIH. Les restrictions dues à la pandémie de la COVID-19 ne nous aident pas non plus. » Selon elle, il faudrait revoir le mode de financement et prendre en compte la fourniture d’articles comme les colis alimentaires.

« J’aimerais que tous les membres d’AFAZ au Togo puissent bénéficier de centres d’accueil et de prise en charge comme celui de Lomé », poursuit-elle. À l’avenir, elle souhaite voir le centre élargir son action. « Ce serait formidable si les membres pouvaient suivre des formations portant sur la création d’entreprise ou des activités générant des revenus », explique-t-elle.

« Les centres d’accueil sont souvent le seul endroit où les travailleuses du sexe ont accès à une prise en charge médicale, à des conseils juridiques et à d’autres services. Ce sont également des lieux où les travailleuses du sexe peuvent se réunir en toute sécurité, signaler des abus et créer une mobilisation en faveur de leurs droits », indique Eric Verschueren, directeur pays de l’ONUSIDA pour le Togo. « L’ONUSIDA soutient l’ouverture de nouveaux centres dans le pays. » 

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L’ONUSIDA et l’Union africaine renouvèlent leur partenariat pour une riposte au sida plus forte et plus résiliente sur le continent

17 mars 2021

L’ONUSIDA et l’Union africaine viennent de signer un nouveau mémorandum d’accord en vue de renforcer leur partenariat et de renouveler l’engagement des États membres en faveur de l’éradication du sida en utilisant le Cadre catalytique pour éliminer le sida, la tuberculose et le paludisme à l’horizon 2030.

Le mémorandum engage les partenaires à lutter contre l’impact socioéconomique et politique du VIH en Afrique et à accélérer la réalisation de l’objectif de la couverture sanitaire universelle afin de sortir le sida de l’isolement. Il ouvrira la voie à des systèmes de santé plus résilients, souples et inclusifs en Afrique.

« Le renouvellement du mémorandum entre l’Union africaine et l’ONUSIDA ouvre de nouvelles possibilités de coopérations et de nouvelles opportunités pour mettre fin au sida en Afrique. Nous devons tenir cette promesse qui est réalisable », a déclaré Amira Elfadil Mohammed Elfadil, Commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social, au cours de la cérémonie de signature.

Ce service de l’Union africaine, de son ancien nom le service des affaires sociales, assurera la coordination des services et des entités de la Commission de l’Union africaine pour garantir que le VIH demeure une priorité sur le continent et qu’il est intégré dans le développement au sens large, aux droits humains, à l’agenda humanitaire, de la paix et de la sécurité de l’Union africaine. 

« Je suis ravie de signer le renouvellement du mémorandum avec l’Union africaine », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « L’Union africaine est l’un des partenaires fondamentaux de l’ONUSIDA. Je suis impatiente de renforcer nos relations afin de mettre les communautés au cœur de la riposte au VIH, de lutter contre d’autres défis sanitaires comme la COVID-19 et de réduire les inégalités qui fragilisent les populations. »

2021 est une année charnière, alors que les États membres des Nations Unies doivent renouveler leur engagement en faveur de la riposte au VIH en adoptant une nouvelle déclaration politique en juin. L’accord de partenariat avec l’Union africaine est signé alors que le continent fait face à des systèmes de santé surchargés et sous-financés mis à mal par la pandémie de COVID-19.

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Observatoire des services de lutte contre le VIH et la tuberculose en République démocratique du Congo

16 mars 2021

L’UCOP+, l’Union congolaise des organisations de personnes vivant avec le VIH, avec l’aide financière et technique de l’ONUSIDA, a mis en place le projet d’Observatoire conçu pour collecter et analyser des données en vue de guider l’action pour améliorer la qualité des services de lutte contre le VIH.

« L’Observatoire est une initiative reposant sur les communautés. Il étudie l’accès et la qualité des services relatifs au VIH seul et combiné à la tuberculose. Il a pour objectif principal d’aider le gouvernement et la société civile à élaborer et mettre en place des mesures nationales répondant aux normes et standards internationaux », explique Natalie Marini, conseillère sur les droits humains et le genre auprès du bureau pays de l’ONUSIDA pour la République démocratique du Congo.

L’Observatoire a vu le jour suite à des ruptures de stock répétées de traitement contre le VIH et la tuberculose, à des demandes de paiement pour des services censés être gratuits, à la persistance de la stigmatisation, de la discrimination et des violations des droits humains et aux longues distances à parcourir pour accéder à une prise en charge médicale. Trois domaines font l’objet d’un suivi mensuel : la disponibilité des services, la qualité de la prise en charge, y compris la disponibilité des médicaments, ainsi que l’accessibilité des soins.

Cette initiative montre l’importance de la collaboration entre la société civile, les services de santé et les donateurs au sein de la riposte au VIH. Elle a permis d’améliorer les services conjoints du VIH et de la tuberculose dans les établissements de santé. « L’Observatoire est un outil indispensable qui nous fournit les premiers indices sur les stocks », indique Aimé Mboyo, directeur du Programme national de lutte contre le sida. « Il nous aide énormément. » Les données fournies par l’Observatoire viennent s’ajouter à celles du Système national d’information sanitaire (SNIS).

Depuis son lancement en 2013, l’Observatoire a permis de réduire le coût de l’accès aux soins dans certains établissements de santé, d’anticiper et de ralentir les ruptures de stock. L’Observatoire fait également reculer l’auto-stigmatisation en respectant les usagers et usagères des services et en les plaçant au cœur du système. « Avant, je n’avais pas mon mot à dire sur la prise en charge que l’on me proposait », raconte Joséphine Ntumba (nous avons changé son nom) qui vit avec le VIH. « Maintenant, je peux donner mon avis et contribuer au changement. »

Le concept d’« observatoire communautaire » se révèle être un succès et figure maintenant dans la note de cadrage du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme à destination de la République démocratique du Congo. Il reste toutefois encore fort à faire, car il ne couvre à l’heure actuelle que trois des 23 services de santé provinciaux. 

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Nigeria : mettre l’accent sur les populations engendre de nets progrès

05 mars 2021

Le Nigeria montre aujourd’hui qu’il est possible d’améliorer les services du VIH en mettant les populations au cœur de la riposte au sida. En 2018, l’étude des indicateurs et de l’impact du VIH/sida au Nigeria avait identifié 10 états où la prévalence du VIH dépassait les 2 %, dont neuf où le traitement du VIH était encore largement insuffisant et qui risquaient de décrocher si rien n’était fait. La riposte nationale au sida a mis l’accent sur ces états au cours d’une action concertée qui a reçu l’aide du Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) et du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial).

En 2020, alors que les services de lutte contre le VIH étaient perturbés dans de nombreux pays, le programme nigérian soutenu par le PEPFAR a accompli des progrès considérables et a même dépassé certains objectifs.  

« Les progrès réalisés par le Nigeria avec l’aide du PEPFAR et du Fonds mondial en 2020 sont un grand pas en avant pour atteindre la couverture totale du traitement et pour espérer contrôler l’épidémie et mettre fin au sida dans ces états et dans l’ensemble du pays », a déclaré le ministre nigérian de la Santé, Osagie Ehanire.

La direction du PEPFAR et les partenaires opérationnels ont agi rapidement et accéléré leurs programmes d’implication des communautés. Ils ont puisé dans les structures existantes de réseaux communautaires afin de garantir la continuité des services de lutte contre le VIH.

« Grâce au PEPFAR et à ses partenaires opérationnels, le Nigeria a été en mesure non seulement de préserver les services de lutte contre le VIH existants, mais aussi d’élargir leur portée, alors même que le pays était concerné par les mesures de confinement dues à la COVID-19 », a expliqué Gambo Aliyu, Directeur général de la National AIDS Coordination Agency. « 279 000 personnes vivant avec le VIH ont commencé un traitement au cours de cette période. Du jamais vu ! »

Le PEPFAR et ses partenaires opérationnels ont utilisé des données, des bonnes pratiques et des informations fournies par les communautés en vue d’élaborer une offre de services prenant en compte les besoins des individus. Devant l'impossibilité d'une offre unique, l'initiative pourvoit aux besoins variés des différentes populations servies.

Des réseaux communautaires existants, notamment des réseaux de populations clés et des groupes sociaux, ont été consultés afin d’offrir les services dont les personnes ont vraiment besoin, que ce soit chez elles, lors de rassemblements sociaux ou via des groupes d’entraide. L’objectif était de réduire les contacts avec les infrastructures.

Les équipes communautaires pour la thérapie antirétrovirale (équipes CART) se sont rendues dans des régions reculées dans tout le pays ainsi que dans des zones soumises à un confinement à cause de la COVID-19. Des programmes, comme la délivrance de thérapie antirétrovirale pour trois mois de traitement au minimum et les services pour la charge virale, ont été fournis sur les points de collecte du traitement. Cela a non seulement permis aux prestataires communautaires de garder les personnes sous traitement, mais a aussi vu un nombre record de personnes vivant avec le VIH commencer une thérapie. D’ici fin 2020, la majorité des personnes suivant un traitement faisait partie du programme de délivrance de thérapie pour plusieurs mois qui a eu un impact non négligeable sur la rétention et l’observance du traitement.

Une procédure de collecte d’échantillons de charge virale au sein des communautés, d’envoi à des laboratoires d’analyse et de communication des résultats aux personnes par le biais des établissements de soin a eu des répercussions positives sur la couverture de la charge virale. Les réseaux communautaires ont étendu le dépistage indicateur ce qui a permis d’assurer la continuité, la sécurité et des améliorations au sein du dépistage et de l’identification des contaminations.

Les progrès suivants ont été enregistrés à toutes les étapes de la stratégie 90–90–90 :

  • En 2020, plus de 279 000 personnes supplémentaires vivant avec le VIH ont commencé un traitement, dont plus de 131 000 uniquement au quatrième trimestre et qui sont encore prises en charge. PEPFAR Nigeria affiche une réussite extraordinaire. Ses efforts pour accélérer l’identification de personnes vivant avec le VIH et leur accompagnement vers les structures de prise en charge portent leurs fruits trimestre après trimestre. L’augmentation du nombre de personnes séropositives sous traitement a permis à sept états supplémentaires d’approcher de la couverture totale du traitement depuis le début de la stratégie de « déferlement » qui s’est traduite par un élargissement considérable des mesures d’intervention. 25 % environ de la croissance globale revenaient aux populations clés. De fait, le nombre de personnes sous traitement a triplé au sein de la plupart de ces groupes. Les populations clés affichaient également un taux de dépistage de plus de 10 %.
  • Augmentation de la prise de prophylaxie pré-exposition (PPrE), notamment parmi les populations clés. Le nombre de nouvelles personnes prenant une PPrE est passé de 2 000 environ au cours du troisième trimestre 2020 à près de 23 000 au quatrième trimestre.
  • Le déploiement des ordonnances pour plusieurs mois a été un facteur déterminant pour renforcer la continuité du traitement. Elle est passée de 55 % au premier trimestre 2020 à 94 % au dernier trimestre.
  • Amélioration de la couverture (88 %) et de la suppression (93 %) de la charge virale au troisième trimestre en s’appuyant sur les avancées précédentes et en les préservant afin de parvenir au troisième objectif 90 dans un peu plus de six trimestres.
  • Le programme du PEPFAR dédié aux orphelins et orphelines et aux enfants vulnérables a atteint et même dépassé tous ses objectifs pour l’année dernière, y compris en ayant apporté une aide à plus d’un million d’orphelins et orphelines et d’enfants vulnérables à la fin 2020. Par ailleurs, 98 % des enfants de moins de 18 ans au sein du programme dédié aux orphelins et orphelines et aux enfants vulnérables ont un statut sérologique documenté et près de la totalité des enfants testés positifs au VIH ont commencé un traitement.

Ces résultats n’auraient pas pu être atteints sans l’aide d’organisations communautaires. « Le Network of People Living with HIV/AIDS in Nigeria (NEPWHAN) souhaite remercier le PEPFAR qui implique sans cesse nos membres à travers le pays lorsqu’il s’agit de fournir des services de lutte contre le VIH aux personnes séropositives », a déclaré Ibrahim Abdulkadir, coordonnateur national du NEPWHAN. « Cela permet d’améliorer le suivi de la prise en charge et la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH, ainsi que la suppression de la charge virale chez les personnes séropositives suivant une thérapie antirétrovirale. »

Le PEPFAR Nigeria a élaboré cette stratégie afin que la population nigériane puisse se l’approprier. Le Fichier de données nationales et la Stratégie d’harmonisation nationale sont des éléments constitutifs essentiels d’une politique pérenne et durable dans les domaines de la santé publique et des services de santé afin de mettre fin à l’épidémie de sida dans le pays.  

« Je suis extrêmement impressionné par les progrès accomplis par le PEPFAR Nigeria en collaboration avec le gouvernement du Nigeria, des partenaires et des alliés. Ils ont identifié énormément de Nigérians et Nigérianes vivant avec le VIH, et ils ont aussi réussi à les convaincre de commencer et de respecter un traitement qui leur sauvera la vie », a indiqué Bill Paul, coordonnateur adjoint de la qualité du programme au sein du bureau du Coordonnateur général des États-Unis pour le sida. « Sans volonté politique favorable aussi bien au sein du gouvernement que de l’ambassade des États-Unis, ils n’auraient pas pu continuer sur leur lancée à cause des répercussions de la COVID-19. »  

Capitalisant sur ces réussites, le Nigeria est en bonne voie pour atteindre les objectifs 95–95–95 bien avant l’échéance de 2030.

Fin 2020, les objectifs de traitement 90–90–90 affichaient 73–89–78. Autrement dit 73 % des personnes séropositives étaient diagnostiquées, 89 % d’entre elles étaient sous traitement et 78 % de ces dernières avaient une charge virale indétectable.

La proposition de nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida appelle à placer les populations au centre de la riposte au VIH, à autonomiser les communautés et à réduire les inégalités. « Le Nigeria est en passe de devenir le prochain pays à maîtriser son épidémie de VIH, après l’Afrique du Sud. Nous avons toutes les cartes en main pour y parvenir et je salue les efforts du PEPFAR pour collaborer avec le gouvernement, les communautés et les partenaires et démontrer ainsi que la seule manière de mettre fin à cette pandémie consiste à travailler avec les communautés touchées », a conclu Erasmus Morah, Directeur pays de l’ONUSIDA pour le Nigeria.

 

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Accélérer et étendre les services anti-VIH en République centrafricaine

11 mars 2021

La République centrafricaine a accompli des progrès notables dans sa riposte au VIH au cours des quatre dernières années. Les nouvelles infections continuent de baisser et le nombre de personnes sous antirétroviraux est ainsi passé de moins de 25 000 en 2016 à plus de 47 000 en 2019.

Malgré ces progrès, la République centrafricaine reste loin des objectifs 90-90-90. Ainsi, moins de la moitié des 100 000 personnes vivant avec le VIH ont accès au traitement et le gouvernement estime que moins de 20 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable. Par ailleurs, la qualité de la prise en charge des personnes suivant une thérapie est insuffisante. Des études récentes révèlent un taux très élevé d’échec immunologique et thérapeutique chez les personnes vivant avec le VIH sous traitement.

Diverses causes contribuent à cette situation, notamment la prise en charge « hospitalo-centrée », l’indisponibilité du suivi biologique dans les zones rurales, les moyens humains et matériels insuffisants dans les établissements de santé et les laboratoires, ainsi que l’absence d’approches communautaires favorisant l'observance et la sensibilisation. À ces facteurs systémiques, il faut ajouter le fait que depuis décembre 2020, le pays est confronté à une résurgence de la crise politique et sécuritaire qui complique l’accès aux traitements.

Il est nécessaire de simplifier et d’adapter la cascade des services liés au VIH en vue de tenir compte des préférences et des attentes des différents groupes de personnes vivant avec le VIH tout en réduisant les charges inutiles pesant sur le système de santé. La République centrafricaine s’est fixé pour nouvel objectif une prise en charge centrée sur les personnes.

Le pays a pour ambition de diversifier, d'accélérer et de généraliser les services différenciés. L’Initiative catalytique promue par l’ONUSIDA avec le soutien financier du Luxembourg permet de soutenir le pays dans la réalisation de cette ambition. Une première étape décisive a été franchie avec l’organisation d’une table ronde sur « l’initiative catalytique sur les services différenciés de VIH et de tuberculose. » Cette rencontre a réuni le ministère de la Santé, le Comité National de Lutte contre le SIDA, la société civile, des personnes vivant avec le VIH, des acteurs de la tuberculose, des populations clés, des organisations de jeunesse, l’ONU, Médecins Sans Frontières et la Croix-Rouge française.

Les participants ont passé en revue les programmes pilotes de services différenciés existants dans le pays ainsi que les obstacles liés à leur mise en œuvre. Tous ont souligné la nécessité urgente d’étendre les services différenciés, en particulier dans le contexte actuel d’insécurité croissante et de défis humanitaires qui rendent difficile l’accès des patients aux services de lutte contre le VIH et la tuberculose.

Comme l’a souligné Patrick Eba, Directeur Pays de l’ONUSIDA pour la République centrafricaine, « c’est dans le contexte actuel de crise sécuritaire que l’approche des services différenciés a toute sa valeur en République centrafricaine. »

Les participants ont convenu des activités à mettre en œuvre dans le cadre de l’initiative et ont validé le calendrier de réalisation du projet afin d’améliorer la qualité de la prise en charge et du suivi biologique des personnes vivant avec le VIH et la tuberculose, en encourageant la mise en œuvre des services différenciés.

Marie-Charlotte Banthas Bata, Directrice de la Lutte contre les Maladies transmissibles au ministère centrafricain de la Santé et de la Population, ci-dessus centre, s’est félicitée « de cette opportunité offerte par l’ONUSIDA pour lever les goulots d’étranglement afin améliorer la prise en charge globale du VIH. »

Bienvenu Gazalima, Président du Réseau National des associations de personnes vivant avec le VIH en République centrafricaine, a mis l’accent sur le fait que « les organisations communautaires doivent être au centre de la mise en œuvre des approches différenciées. » 

Les prochaines étapes clés seront la documentation des approches différenciées existantes dans le pays et l’élaboration d’un document d’orientation national permettant d’élargir leur couverture.

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En République démocratique du Congo, une coalition œuvre pour mettre fin aux violences sexuelles et sexistes

09 mars 2021

La République démocratique du Congo souffre d’une instabilité politique endémique depuis les années 1990 et est régulièrement le théâtre d’attaques visant la population civile, de violences entre groupes ethniques, de viols et d’autres formes de violence sexuelle, et d’assassinats. Les violences sexuelles visant les adolescentes et les jeunes femmes sont monnaie courante.

La pandémie de violence à l’égard des femmes et des filles continue de toucher une femme sur trois au cours de sa vie. Elle est un facteur fondamental d’infection au VIH. Dans les régions très touchées par le virus, comme l’Afrique subsaharienne, les femmes victimes de violence exercée par un partenaire intime ont 50 % plus de risque de vivre avec le VIH. Quant aux hommes perpétuant des violences à l’égard des femmes, ils ont tendance à être davantage exposés au VIH et à utiliser moins fréquemment de préservatifs ce qui augmente le risque de transmission du VIH.

Selon la dernière enquête démographique et de santé de la République démocratique du Congo, la prévalence du VIH est trois fois plus élevée chez les femmes âgées de 15 à 49 ans (1,1 %) que chez les hommes de la même tranche d’âge (0,4 %). Par ailleurs, elle est deux fois plus importante chez les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans (0,46 %) que chez les jeunes hommes du même âge (0,22 %).

Le Réseau National des ONG pour le Développement de la Femme (RENADEF), une plateforme regroupant près de 350 groupes non gouvernementaux agissant pour améliorer la condition des femmes, affronte bille en tête ce problème. Bénéficiant d’une aide du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le RENADEF mène un projet de sensibilisation sur le thème des droits et de la santé sexuelle et reproductive, et aborde aussi le VIH. Il souhaite ainsi faciliter l’accès aux services d’assistance et encourager un changement de comportement chez les adolescentes et les jeunes femmes dans les 16 provinces les plus touchées par le VIH.

En collaboration avec des professionnels de soins de santé, près de 200 pairs-éducateur-rices et mentors ont reçu une formation sur la santé sexuelle et reproductive et ont mené plus de 600 réunions d’information dans différents contextes, notamment des écoles et des communautés. Ils se sont ainsi adressés à plus de 6 500 personnes, dont 2 500 filles.

« Je ne savais rien des infections sexuellement transmissibles et de leurs conséquences sur ma vie, mais j’ai eu la chance de participer à une réunion de sensibilisation organisée par des pairs-éducateur-rices et des mentors habitant dans mon quartier. À la fin de la réunion, j’ai abordé une des intervenantes pour lui expliquer mon problème. Elle m’a donné des conseils et m’a aiguillée vers un centre de santé où on s’est occupé gratuitement de moi et maintenant je vais bien », raconte Nathalie Nyembwe (nous avons changé son nom), qui a participé à une réunion d’information.

Ce projet soutient également les centres apportant une assistance psychosociale, juridique et judiciaire aux survivantes de violences sexuelles. Depuis 2018, des cliniques ont apporté un soutien psychologique à près de 5 500 personnes et une assistance juridique/judiciaire à plus de 3 500 survivantes de violences sexuelles.

Les activités de sensibilisation des communautés, le renforcement des centres juridiques et l’aide apportée aux survivantes de violences sexuelles ont permis d’augmenter le nombre de signalements de viols.

« Il est particulièrement important, surtout lorsque l’on pense à notre expérience avec la COVID-19, de reconnaître l’importance du rôle des femmes lorsqu'il s'agit de protéger les autres face aux violences, de fournir une assistance sans faille aux familles vulnérables et de garantir l’accès à la nourriture et aux médicaments. Les femmes apportent une aide précieuse qui permet de garder le lien entre les personnes et leur voisinage, les services et les informations, tout en veillant à ce que leur foyer demeure un espace sûr où leurs enfants et leurs familles continuent d’apprendre et de s’épanouir dans la société », a déclaré Susan Kasedde, Directrice pays de l’ONUSIDA pour la République démocratique du Congo.

Au titre de moteur du Partenariat mondial pour l’élimination de la discrimination liée au VIH, la République démocratique du Congo a aujourd’hui une chance unique de renforcer la mise en œuvre d’actions coordonnées, complètes et à grande échelle qui impliquent de nombreuses parties prenantes, mais aussi de créer des synergies en faveur de l’égalité des sexes dans tous les secteurs. 

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Les inégalités entre les sexes, grand thème de la Journée zéro discrimination au Sénégal

03 mars 2021

Le Réseau de personnes vivant avec le VIH au Sénégal (RNP+) a célébré la Journée zéro discrimination 2021 en organisant une discussion sur l’ampleur et l’impact de la stigmatisation et de la discrimination, dont sont victimes les femmes et les filles séropositives au Sénégal. Dans ce pays l'Indice de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH indiquait qu'en 2017 une personne séropositive sur deux avait déjà été la cible de stigmatisation ou de discrimination.

« La discrimination continue de toucher les femmes et les filles. Cela explique pourquoi elles sont souvent exclues du marché du travail, isolées dans leur communauté ou stigmatisées dans les centres de soin. Les populations clés sont également les cibles historiques de la discrimination au Sénégal, » a déclaré Soukèye Ndiaye, la présidente de RNP+.

De nombreuses études menées dans le pays ont révélé que les femmes vivant avec le VIH doivent surmonter des obstacles pour accéder aux services de santé reproductive, que les travailleuses du sexe sont très souvent stigmatisées dans les situations de soin et que la vulnérabilité économique et sociale des femmes séropositives n’est pas suffisamment prise en compte dans les programmes liés au VIH.

Cette discussion a marqué la première étape de la stratégie de sensibilisation sur les droits humains et les problématiques liées au genre que le RNP+ prévoit d’élaborer cette année. L’organisation espère ainsi pouvoir apporter une réponse mieux adaptée aux attentes de ses membres et des communautés touchées par le VIH. Cette stratégie s’accompagnera d’outils de communication comme des vidéos disponibles dans plusieurs langues locales, des discussions et des sessions de sensibilisation réunissant des acteurs clés des régions les plus affectées par le VIH.

Au cours de la discussion, le RNP+ a invité les participants et participantes à soutenir cette entreprise, notamment en devenant des « championnes » qui s’engagent à mieux utiliser les possibilités offertes par les journalistes, les radios communautaires et les réseaux sociaux afin de sensibiliser l’opinion publique sur les défis liés à la discrimination.

Abdoulaye Ka, responsable des questions de droits humains au sein du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), a rappelé l’importance de poursuivre la collaboration entre les secteurs étatique et non étatique. « Les organisations et les réseaux communautaires sont depuis longtemps indispensables à la lutte contre le sida. Ils sont essentiels pour sensibiliser, informer, balayer les idées reçues et lutter contre les fausses informations, mais aussi pour fournir des services aux populations marginalisées, vulnérables et victimes de discrimination. »

Cette discussion a joui du soutien de l’ONUSIDA et a rassemblé sur place et à distance une trentaine de participants et participantes, notamment des personnes vivant avec le VIH, des responsables d’associations de femmes et de populations clés, des militants et militantes des droits humains, des décisionnaires et des prestataires de service de santé.

« Au Sénégal, nous savons que la discrimination à l’encontre des personnes séropositives reste un des grands problèmes à tous les niveaux de la riposte au VIH. L’équipe commune des Nations Unies sur le sida place depuis toujours les problématiques du genre et relevant des droits humains au centre de son travail et de l’assistance qu’elle apporte », a indiqué Demba Kone, Directeur pays de l’ONUSIDA pour le Sénégal.

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La République centrafricaine célèbre la Journée zéro discrimination

02 mars 2021

Le 1er mars, des personnes du monde entier se retrouvent à l’occasion de la Journée zéro discrimination. Cette année, elle était placée sous le signe de l’urgence d’agir pour mettre fin aux inégalités.

Ces dernières années, la République centrafricaine a fait de la réduction des inégalités de santé une priorité nationale. À la mi-2019, 10 domaines prioritaires ont été choisis en préparation de la couverture sanitaire universelle. Il s’agit notamment de garantir qu’un centre de santé se trouve à moins de 5 km de chaque foyer.

Le pays a été le premier à rejoindre le Partenariat mondial pour l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH qui puise dans le potentiel combiné et les compétences uniques des gouvernements, de la société civile et des Nations Unies afin que la stigmatisation et la discrimination liées au VIH soient reléguées au passé.

Pour célébrer la Journée zéro discrimination 2021, le pays a organisé plusieurs activités le jour même et en amont. Le ministre de la Santé et de la Population a rappelé à la télévision et à la radio l’engagement du gouvernement en faveur de la non-discrimination et l’égalité. « Nous n’avons pas d’autre choix que de lutter contre les inégalités si nous voulons atteindre les Objectifs de développement durable, y compris ceux liés au bien-être et à la santé pour tous et toutes », a déclaré le ministre de la Santé et de la Population, Pierre Somse.

Des études récentes montrent que l’inégalité et la stigmatisation sont des entraves majeures à l’utilisation des services de santé. Par exemple, plus de 80 % des personnes vivant avec le VIH dans le pays indiquent avoir déjà été victimes de discrimination ou de stigmatisation. « Ces difficultés sont exacerbées par les conflits et les attaques visant la population et le personnel de santé qui empêchent des centaines de milliers de nos concitoyens et concitoyennes de jouir de leurs droits, y compris leur droit à la vie, à la dignité et à la santé », a continué M. Somse.

La société civile a été consultée pour étoffer les priorités visant à éradiquer la stigmatisation et la discrimination dans le pays. Une table ronde a également été organisée au cours d’une émission de radio de journalistes des droits humains sur le réseau national afin de sensibiliser sur les conséquences négatives de la stigmatisation et de la discrimination qui sont l'un des principaux freins à l’accès à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l’assistance liés au VIH. Invitée à cette émission, Aminata Adoum de l’Association nationale des avocates a souligné le travail réalisé par son organisation pour aider les femmes vivant avec le VIH à se protéger de la discrimination et de la violence.

Lors de la Journée zéro discrimination 2020, le personnel de santé, y compris des organisations professionnelles de médecins, de soins infirmiers et de sages-femmes, ainsi que des associations de patients et patientes, ont signé une Charte nationale sur la qualité des soins et les droits des patients et patientes qui énonce les principes d’humanisme, d’éthique et de respect de la dignité en vue de structurer les relations entre patients, patientes et prestataires de soins. Cette année, la charte des patients et patientes a été affichée dans des établissements de santé de la capitale, Bangui, et des sessions de sensibilisation sur ce document ont été organisées à l’attention de l’équipe médicale de deux grands centres de la ville.

« La campagne de la Journée zéro discrimination fait partie d’un ensemble complet d’activités prioritaires pour lutter contre les barrières liées aux droits humains qui entravent l’accès aux services de lutte contre le VIH. Le pays va mettre en place ces activités au cours des trois prochaines années. Elles comprendront le suivi par les communautés des violations des droits humains, des formations pour connaître ses droits, des services juridiques, l’élaboration d’une loi anti-discrimination et des échanges avec les grandes figures des communautés, les législateurs et les leaders d’opinion », a expliqué Patrick Eba, Directeur Pays de l’ONUSIDA pour la République centrafricaine.

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Côte d’Ivoire : lancement d’un projet confessionnel contre le VIH pédiatrique

02 mars 2021

Les organisations confessionnelles jouent un rôle essentiel à tous les niveaux de la riposte au VIH. La prise en charge du VIH repose en effet beaucoup sur leurs réseaux d’hôpitaux, de cliniques et de systèmes communautaires, en particulier dans les pays sévèrement touchés par l’épidémie. C’est pour cette raison que l’ONUSIDA et le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) ont lancé une initiative commune pour puiser dans le potentiel national et international des organisations confessionnelles et tirer profit des avantages que pourrait offrir un réseau d’organisations confessionnelles dans certains pays, comme la Côte d’Ivoire.

L’initiative confessionnelle de l’ONUSIDA-PEPFAR a été lancée le 14 octobre 2020 en Côte d’Ivoire. Elle est placée sous l’égide du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique par le biais du programme national de lutte contre le sida.

Suite à cette initiative nationale, plusieurs activités ont suivi dans le pays. On peut citer ici le développement du plan d’action confessionnel placé sous la direction du programme national de lutte contre le sida. Cette initiative vise à garantir une coordination efficace et à surveiller de près les programmes, ainsi qu’à assurer les synergies et la complémentarité dans leur mise en œuvre.

Le 9 février, Caritas Côte d’Ivoire, membre de Caritas Internationalis, l’organisation chargée de mettre en place la stratégie sociale de l’Église catholique au niveau national et international, a lancé le projet GRAIL (Galvanizing Religious Actors for Better Identification and Linkage to Paediatric HIV). Ce projet renforcera l’implication des organisations confessionnelles en accélérant le diagnostic précoce et le traitement des enfants séropositifs en Côte d’Ivoire.

Au cours du lancement du projet GRAIL, un représentant du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a salué l’engagement de l’église catholique au sein de la riposte nationale au VIH et a rappelé que le sida pédiatrique figure parmi les priorités nationales.

« La pandémie de COVID-19 que nous affrontons actuellement est une situation d’urgence sanitaire et sociale préoccupante qui nécessite une riposte forte. Les enfants vivant avec le VIH sont nombreux parmi les personnes touchées », a déclaré Bruno Yedoh Essoh, le président de Caritas Côte d’Ivoire.

« L’écart entre le diagnostic et la prise en charge des enfants vivant avec le VIH est important. Par conséquent, un partenariat efficace au niveau national avec des organisations confessionnelles en Côte d’Ivoire peut aider à combler cet écart, » a indiqué Jean-François Somé, conseiller en mise en œuvre pour l’ONUSIDA PEPFAR/Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme qui a représenté l’ONUSIDA lors du lancement.

Le projet GRAIL a pour objectif de former les leaders religieux et les prestataires de services de santé confessionnels sur les thèmes du VIH pédiatrique et des actions visant à réduire la stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH, notamment les enfants. La première session d’une formation sur le sida pédiatrique à destination des leaders religieux et des prestataires de services de santé confessionnels a eu lieu juste après le lancement du projet GRAIL. D’autres sessions sont prévues dans le pays.

 

 

Prise en charge des enfants vivant avec le VIH/SIDA Le projet GRAIL lancé Les enfants vivant avec le VIH/ SIDA en...

Posted by Caritas Nationale CI on Tuesday, February 9, 2021

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Congo : 64 millions de dollars dédiés à la riposte du VIH, de la tuberculose et du paludisme

01 mars 2021

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le gouvernement du Congo et des partenaires de santé ont annoncé l’octroi de deux subventions pour plus de 64 millions de dollars. L’objectif est de renforcer les services de prévention et de soin pour lutter contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, ainsi que de construire des systèmes de santé résilients et pérennes au Congo.

Ces deux subventions représentent une augmentation de 97 % par rapport à la subvention précédente destinée à ces trois maladies. Elles seront utilisées entre 2021 et 2023.

« L’ONUSIDA est impatiente de poursuivre la collaboration étroite avec l'ensemble des partenaires en vue d’accélérer l’élimination de la transmission verticale du VIH et du sida pédiatrique au Congo et d’améliorer l’accès aux programmes de lutte contre le VIH et la tuberculose, aux services juridiques et de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes femmes et les adolescentes, ainsi que pour tous les groupes exposés à un risque élevé de contracter le VIH », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA.

La subvention pour le VIH va permettre à beaucoup plus de personnes vivant avec le VIH de connaître leur statut sérologique et de sauver des vies en élargissant l’accès à la thérapie antirétrovirale, en particulier parmi les femmes enceintes. De fait, en 2019, au Congo, seuls 51 % des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique et 25 % des personnes séropositives avaient accès à une thérapie antirétrovirale. Par ailleurs, seuls 10 % des femmes enceintes vivant avec le VIH au Congo avaient accès à des antirétroviraux afin d’empêcher la transmission du virus à leur bébé.

La composante de la subvention destinée à la tuberculose sera utilisée pour accélérer la riposte nationale, augmenter le signalement de nouveaux cas de cette maladie et atteindre un taux de réussite du traitement de 90 % d’ici 2023, l’objectif étant de respecter la stratégie de l’Organisation mondiale de la Santé pour mettre fin à la tuberculose. Cette subvention aidera également le pays à améliorer le taux de réussite du traitement pour les personnes souffrant d’une tuberculose multirésistante. La subvention pour le paludisme permettra au Congo d’atteindre son objectif de distribuer 3,5 millions de moustiquaires d’ici 2023 et d’étendre l’accès à des diagnostics et à des outils de traitement de qualité.

« Dans le contexte de la crise financière du pays, exacerbée par la pandémie de COVID-19, les subventions allouées au Congo sont une bouffée d’air frais. Elles donnent un nouvel élan à l’action du gouvernement en faveur des populations touchées par le VIH, la tuberculose et le paludisme, » a déclaré le Premier ministre du Congo, Clément Mouamba.

Le Programme des Nations Unies pour le développement mettra en place la subvention pour le VIH et la tuberculose, et les Catholic Relief Services celle pour le paludisme.

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