WHO World Health Organization

Déclaration commune des Nations Unies en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs pour tous

11 juillet 2024

En avril, au siège des Nations Unies à New York, les gouvernements ont renouvelé leur engagement et leur détermination à accélérer la mise en œuvre du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) de 1994, dont les principes sont inscrits dans les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Ils se sont notamment engagés à garantir l’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive et à faire progresser les droits en matière de procréation.

D’importants progrès ont été réalisés au cours des trois dernières décennies. Depuis 1990, le nombre de femmes utilisant des moyens de contraception modernes a doublé. Depuis 2000, la mortalité maternelle a diminué de 34 %. En 2022, l’accès au traitement du VIH avait permis d’éviter environ 20,8 millions de décès dans le monde. Plus récemment, toutefois, ces progrès ont montré des signes de ralentissement, voire de recul. Nous ne pouvons donc plus en garantir la continuité avec certitude. Les conséquences durables de la pandémie de COVID-19, la persistance et l’intensification des conflits, les changements climatiques, l’augmentation des inégalités et l’aggravation des fractures sociétales sont autant d’obstacles à l’accès aux services de santé de base et de qualité. Pour les surmonter, des mesures doivent être prises de toute urgence.

Les femmes et les filles, qui sont confrontées de manière disproportionnée à ces menaces, sont par conséquent dans l’incapacité de prendre des décisions éclairées et d’exercer leur pleine autonomie corporelle sans contrainte, violence ou discrimination – des droits humains pourtant fondamentaux. L’accès équitable et durable aux interventions et aux informations en matière de santé sexuelle et reproductive fondées sur les droits humains demeure impossible pour de nombreuses personnes, en particulier les femmes marginalisées, les adolescentes et les personnes vivant dans des zones de crise humanitaire ou de conflit.

Les données les plus récentes indiquent que près de la moitié des femmes en âge de procréer ne sont pas en mesure de décider elles-mêmes, en toute connaissance de cause, de tomber enceintes ou non et du moment de leur grossesse, et que nombre d’entre elles ne disposent toujours pas de l’autonomie et de la capacité d’action nécessaires pour exercer pleinement leurs droits en matière de procréation.

À l’occasion de la Journée mondiale de la population, en tant qu'organismes des Nations Unies chargés de faire progresser la santé et les droits de chaque individu et de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte, nous appelons la communauté internationale, y compris les gouvernements, les donateurs, les organisations de la société civile et le secteur privé, à renforcer l’accès à un ensemble complet de services de santé sexuelle et reproductive dans le cadre de la couverture sanitaire universelle et par l’intermédiaire de systèmes de santé résilients, notamment au niveau des soins de santé primaires. Nous insistons sur la nécessité de mettre en œuvre des orientations normatives reposant sur des données probantes afin de renforcer l’accès à des soins abordables, de grande qualité et fondés sur les droits fondamentaux. Afin de garantir le caractère acceptable des services pour tous, des efforts doivent être consentis pour éliminer la stigmatisation et la discrimination ainsi que pour abolir les normes sociales et de genre préjudiciables.

Nous appelons également à accélérer l’accès à une éducation complète à la sexualité ainsi qu’à renforcer l’action des différents secteurs sociaux, tels que l’éducation et l’égalité des genres, afin d’améliorer la santé et le bien-être des filles et des femmes tout au long de leur vie. La promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs complets est un choix à la fois juste et judicieux. L’expérience a montré qu’investir dans les droits et l’autonomie des femmes et des filles en matière de procréation et élargir l’accès aux services produisait des résultats remarquables, notamment en matière de bien-être social, de prospérité économique et de paix ; tout ce dont notre monde a aujourd’hui si désespérément besoin. Pour obtenir des résultats positifs à long terme pour les femmes et les filles, il est à ce titre essentiel que toutes les parties prenantes (nationales, internationales, publiques, privées) accroissent leur soutien financier.

Nous devons également appuyer de toute urgence les initiatives – toujours plus nombreuses – prises par les jeunes, les femmes et les communautés pour s’exprimer sur les questions de santé sexuelle et reproductive ainsi que pour concevoir et mettre en œuvre des solutions adaptées à leurs besoins et aux réalités d’un monde en pleine mutation dans lequel les changements climatiques, en particulier, ont une incidence directe sur la santé et les droits sexuels et reproductifs. Adopter une approche inclusive et ascendante de la conception et de la mise en œuvre d’interventions sanitaires avec et pour les communautés permettrait d’ancrer les résultats dans la durée et d’atteindre les personnes les plus défavorisées.

Nous exhortons les secteurs public et privé à collaborer pour explorer les technologies de pointe telles que la télémédecine, l’intelligence artificielle, l’analyse de données massives et la modélisation prédictive afin de combler les lacunes géospatiales et d’élargir l’accès aux services de base, en particulier dans les régions éloignées et mal desservies. Dans le même temps, nous appelons les innovateurs à se prémunir contre les risques inhérents à ces nouvelles technologies, notamment en ce qui concerne les écarts d’accès entre les genres, la violence basée sur le genre facilitée par la technologie ainsi que les préjugés systématiques qui y sont ancrés dès le stade de la conception.

Enfin, conformément à la vision novatrice du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement, nous encourageons les gouvernements, les communautés, les organisations de la société civile et le secteur privé à s’unir pour donner la priorité à l’accès universel à des services complets de santé sexuelle et reproductive de manière à faire progresser l’égalité des genres et à promouvoir la pleine réalisation des droits fondamentaux. Les engagements et le maintien du statu quo n’y suffiront pas – nous appelons aujourd’hui à la collaboration et à l’innovation afin que chacun puisse exercer ses droits à la santé, à la dignité et à la sécurité.

Le Sommet de l’avenir se tiendra en septembre à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies. Le moment est donc venu d’agir avec courage et détermination afin d’ouvrir la voie à un monde plus juste, plus équitable et plus durable pour tous.

Il y a trente ans, au Caire, 179 gouvernements ont adopté un cadre qui reconnaît la santé sexuelle et reproductive, les droits en matière de procréation ainsi que l’autonomisation des femmes et des filles comme des piliers fondamentaux du développement durable : le désormais célèbre Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement. En tant qu’organismes des Nations Unies, nous nous engageons ensemble à faire progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs, qui font partie intégrante du droit de chacun à jouir de la meilleure santé physique et mentale possible et jouent un rôle essentiel dans la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Maurice : les Nations Unies saluent la décision de la Cour suprême de dépénaliser les relations sexuelles entre personnes du même sexe

04 octobre 2023

Cette décision accélérera les progrès pour mettre fin à la pandémie de sida et sauvera des vies.

GENÈVE, le 4 octobre 2023— Les Nations Unies à Maurice, représentées entre autres par l’ONUSIDA, l’UNFPA, le HCDH, le PNUD et l’OMS, saluent aujourd’hui la décision de la Cour suprême mauricienne qui a reconnu l’inconstitutionnalité d’une loi discriminatoire criminalisant les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe et qui l’a fait disparaître immédiatement du Code pénal. Auparavant, l’article 250 du Code pénal de l’île (qui remonte à 1898) prévoyait une peine d’emprisonnement maximale de cinq ans.

« Aujourd’hui, la Cour suprême a renversé une loi coloniale obsolète et a démontré son engagement en faveur de la non-discrimination et sa volonté de n’oublier personne », a déclaré la coordonnatrice résidente des Nations Unies à Maurice, Lisa Singh. « L’ONU à Maurice et dans le monde se félicite de la décision de Maurice de rejoindre la liste croissante des pays africains qui protègent les droits humains de tous et toutes, y compris des personnes LGBTQI+. »

Dans sa décision, la Cour a noté que « l’article 250 n’a pas été introduit à Maurice pour refléter des valeurs mauriciennes indigènes, mais est un héritage de notre passé colonial dans l’Empire britannique. Sa promulgation n’était pas l’expression d’une volonté démocratique nationale, mais une direction imposée à l’île Maurice et à d’autres colonies par le pouvoir britannique. » La Cour a également indiqué qu’un nombre croissant de pays ont dépénalisé les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe, y compris le Royaume-Uni, qui a supprimé sa loi en 1967. 

« La décision de Maurice de dépénaliser l’homosexualité est une étape importante pour la santé publique et une étape vers l’égalité des droits, le respect et la dignité pour la communauté LGBTQI », a déclaré Anne Githuku-Shongwe, la directrice de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Afrique orientale et australe. « L’ONUSIDA salue l’île Maurice pour la décision prise aujourd’hui. Cette dernière signifie que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes auront beaucoup plus facilement accès aux services de santé et sociaux dont ils ont besoin sans crainte d’être arrêtés ou criminalisés. Le travail devra continuer pour briser les barrières de la stigmatisation et de la discrimination dont souffre la communauté LGBTQI, mais la décision d’aujourd’hui est un pas de plus dans la bonne direction. Elle sauvera des vies. »

Maurice est le dernier pays en date d’une liste toujours plus longue à déclarer inconstitutionnelles les lois qui criminalisent les personnes LGBTQI. Cependant, l’ONUSIDA estime que 66 pays ont encore des lois qui criminalisent les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe. Outre la violation des droits humains des personnes LGBTQI, ces lois entravent l’accès aux services de santé et sociaux, y compris les services anti-VIH. Elles alimentent la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des personnes LGBTQI qui vivent constamment dans la peur d’une condamnation ou d’une incarcération.

La plainte a été déposée par Abdool Ridwan Firaas Ah Seek, le président d’Arc-en-Ciel, la plus grande et la plus ancienne organisation mauricienne de défense des droits humains des personnes LGBTQI, et a été soutenue par des partenaires, notamment le Human Dignity Trust.

Les organisations de la société civile, en particulier les organisations dirigées par les membres d’une communauté, forment l’avant-garde d’une dynamique mondiale qui fait progresser l’accès universel à la santé. L’ONUSIDA invite instamment tous les pays à dépénaliser les rapports sexuels entre personnes du même sexe. La dépénalisation sauve et change des vies.

Maneesh Gobin, avocat général et ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale à Maurice, a déclaré : « Conformément à son respect de l’État de droit reconnu à l’échelle internationale, Maurice rendra effectivement compte aux États membres des Nations Unies lors du prochain cycle de l’Examen périodique universel. » L’Examen périodique universel (EPU) est un mécanisme du Conseil des droits de l’homme unique en son genre. Il incite chaque État membre à procéder tous les 4 ans et demi à une évaluation par ses pairs de son bilan en matière de droits humains.

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Judgment

L’ONUSIDA nous appelle à unir nos forces pour mettre fin aux violences sexistes à l’encontre des femmes et des filles

25 novembre 2022

GENÈVE, le 25 novembre 2022—À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’ONUSIDA nous appelle à nous unir pour mettre fin à la violence sexiste sous toutes ses formes et lutter contre les inégalités entre les sexes qui alimentent la pandémie de VIH.

« La violence à l’égard des femmes et des filles est une honte pour tout le monde, au niveau individuel et collectif, une violation grave des droits humains qui se produit à une échelle démesurée », a déclaré la directrice de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Cette pandémie de violence continue d’entraîner des milliers de nouvelles infections au VIH chaque semaine et complique considérablement l’éradication du sida. Il s’agit d’une question systémique qui doit être traitée à tous les niveaux de la société. »

Chaque semaine, l’année dernière, 4 900 jeunes femmes ou adolescentes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées par le VIH. Dans le monde, une femme et une adolescente sur trois subissent des violences physiques, sexuelles ou les deux de la part de leur mari, de leur partenaire masculin ou de tiers. Ces violences ont souvent lieu chez elles et dans leur quartier, autrement dit dans des endroits où elles devraient se sentir le plus en sécurité. Et ce chiffre affligeant ne prend pas en compte les millions de femmes et de filles qui sont victimes d’autres formes très diverses de violences sexistes et de pratiques nuisibles telles que le mariage forcé, le mariage des enfants, les mutilations génitales des femmes et la violence sexuelle.

Dans les pays à haute prévalence du VIH, les violences exercées par un partenaire intime augmentent jusqu’à 50 % le risque de contamination au VIH chez les femmes. La violence ou la peur de la violence empêche les femmes d’accéder aux services et entrave leur capacité à négocier l’utilisation du préservatif avec les auteurs de cette violence, à divulguer leur statut sérologique ou à respecter leur traitement antiviral. La scolarisation des filles est un des moyens de réduire leur exposition à la violence et leur risque d’infection au VIH de 50 %.

L’Organisation mondiale de la Santé a désigné la violence à l’égard des femmes comme un problème de santé mondial qui a atteint les proportions d’une épidémie. Pourtant, des décennies après la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée le 10 décembre 1948 et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) instituée en 1979, le monde parle encore d’éliminer la violence à l’égard des femmes.

Aujourd’hui marque le coup d’envoi de 16 jours d’activisme contre la violence sexiste dont le thème cette année est Tous UNiS ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles !

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre

Ensemble pour mettre fin au cancer du col de l’utérus, au VIH et aux inégalités chez les femmes et les filles

17 novembre 2022

À l’occasion de cette journée d’action, alors que nous célébrons le deuxième anniversaire du lancement par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de la Stratégie mondiale en vue d’accélérer l’élimination du cancer du col de l’utérus en tant que problème de santé publique, nous rappelons que, malgré les connaissances, les outils et les technologies dont nous disposons, le cancer du col de l’utérus tue toujours plus de 342 000 femmes par an (en 2020) dans le monde. Toutes les deux minutes, une femme meurt de cette forme de cancer qui est pourtant une maladie évitable et qui peut être soignée.

Le coût en vies humaines du cancer du col de l’utérus est dû aux inégalités sociales, économiques et entre les sexes, aux disparités sanitaires d'accès au vaccin contre le papillomavirus (HPV), au dépistage, aux soins et aux technologies modernes de prévention et de traitement. En raison de ces inégalités, les femmes et les filles des pays à revenu faible et intermédiaire restent les plus touchées. Neuf femmes sur dix qui meurent d’un cancer du col de l’utérus vivent dans ces pays.  Cette forme de cancer est la première cause de mortalité liée au cancer chez les femmes vivant en Afrique subsaharienne.

La Stratégie mondiale pour éliminer le cancer du col de l’utérus lancée par l’OMS le 17 novembre 2020 a reçu le soutien de nombreuses organisations partenaires des Nations Unies, notamment l’AIEA, l’ONUSIDA, le FNUAP , UNICEF et Unitaid. Le Groupe d’action conjoint des Nations Unies, composé de ces six entités des Nations Unies, chacune apportant ses propres mandats et ressources, s’engage à soutenir les efforts des pays pour atteindre d’ici 2030 les objectifs mondiaux d’élimination du cancer du col de l’utérus. Ces objectifs sont : 90 % des filles entièrement vaccinées contre le papillomavirus à l’âge de 15 ans, 70 % des femmes sont dépistées avec un test de haute performance entre 35 et 45 ans et 90 % des femmes identifiées comme atteintes d’une maladie du col de l’utérus sous traitement. Si ces objectifs sont atteints, 300 000 décès dus au cancer du col de l’utérus pourraient être évités d’ici 2030, 14 millions d’ici 2070 et plus de 62 millions d’ici 2120.

« Dans les pays où le taux de VIH est élevé, plus de 50 % des cas de cancer du col de l’utérus sont signalés chez les femmes séropositives.  Ces femmes sont six fois plus susceptibles de développer ce type de cancer et le développent plus jeunes que les femmes séronégatives. Il est inacceptable de dire que nous avons sauvé la vie d’une femme en lui permettant d’accéder à un traitement antirétroviral pour le VIH seul, si nous la laissons ensuite mourir d’un cancer du col de l’utérus. Notre objectif commun est de mettre fin aux cloisonnements, de bâtir des ponts entre les programmes de lutte contre le VIH et le cancer du col de l’utérus et de rassembler les deux communautés, car nous savons que lier les actions sauve des vies. » - Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA 

« Aucune femme ne doit mourir d’un cancer du col de l’utérus lorsque nous disposons d’un vaccin très efficace contre le papillomavirus et de diagnostics de qualité. Nous avons besoin d’une prévention et d’une détection précoce – c’est ainsi que nous nous assurerons de l’éradication de cette maladie dans le monde entier.  Les gouvernements et les partenaires doivent investir dans un accès plus rapide aux soins de santé primaires résilients et intégrés tels que les programmes de vaccination et de santé sexuelle et reproductive. Et nous devons engager des ressources humaines solides à long terme pour avoir du personnel de santé compétent et accessible dans les communautés et dans les établissements de santé. Le financement de la santé et de l’équité en matière de santé sont des conditions préalables à l’élimination du cancer du col de l’utérus dans le monde entier. » - Dr Aboubacar Kampo, directeur du programme de santé, siège de l’UNICEF à New York

« Nous disposons des outils et des technologies nécessaires pour mettre fin au cancer du col de l’utérus. Maintenant, tout est une question d’accès. Unitaid a accéléré la dynamique que l’OMS a créée avec son appel à l’action, et en quelques années seulement, nous avons lancé des technologies efficaces et développé des modèles de dépistage et de traitement communs qui fonctionnent dans des environnements aux ressources limitées. La dernière pièce du puzzle consiste à élargir les programmes. Nous devons fournir des efforts concertés à l’échelle mondiale pour que chaque femme sans exception puisse bénéficier de soins préventifs vitaux et pour mettre fin au cancer du col de l’utérus chez les générations à venir. » - Dr Philippe Duneton, directeur exécutif, Unitaid

« Bien qu’il s’agisse de l’une des principales causes de décès par cancer chez les femmes dans les pays à faible et moyen revenu, le cancer du col de l’utérus est également l’un des types de cancer les plus facilement évitables et soignables. La médecine nucléaire, notamment l’imagerie diagnostique, facilite la détection de cancer à un stade précoce et augmente les taux de survie. La radiothérapie soigne efficacement les femmes atteintes d’un cancer du col de l’utérus, même à un stade avancé. Avec notre initiative Rays of Hope, nous visons à accroître l’accès à ces technologies dans le monde entier et à combler les écarts inacceptables dus aux inégalités. »- Najat Mokhtar, directrice générale adjointe de l’AIEA et directrice du département des sciences et des applications nucléaires

« À l’occasion de ce deuxième anniversaire de la Stratégie mondiale en vue d’accélérer l’élimination du cancer du col de l’utérus, le Groupe d’action conjoint des Nations Unies (UNJAG)* salue les résultats accomplis. Alors que la population mondiale continue de croître, de plus en plus de filles et de femmes auront besoin d’une vaccination, d’un dépistage et d’un traitement vitaux. Nous reconnaissons la nécessité d’une mobilisation efficace des ressources et des partenaires pour atteindre les objectifs d’élimination mondiaux 90-70-90. Nous continuerons à concentrer notre attention et nos efforts conjoints pour assurer une prévention complète, des services vitaux de haute qualité et l’équité dans l’accès aux technologies modernes pour les femmes et les filles dans le monde entier. » - Petra ten Hoope-Bender, présidente de l’UNJAG, conseillère technique en santé et droits sexuels et reproductifs, UNFPA.

* IAEA, ONUSIDA, FNUAP, UNICEF, UNITAID et OMS  

Infographic: HIV and cervical cancer

Global strategy to accelerate the elimination of cervical cancer as a public health problem

Tout retard dans l’accès mondial à des médicaments anti-VIH à action prolongée abordables coûtera des vies, déclarent des activistes de la lutte contre le sida

16 novembre 2022

GENÈVE – Il y a 100 jours se terminait la 24e Conférence internationale sur le sida à Montréal, au cours de laquelle l’Organisation mondiale de la Santé a publié des recommandations historiques sur la manière dont les médicaments antirétroviraux injectables à action prolongée peuvent aider à prévenir les nouvelles infections au VIH et l’entreprise ViiV Healthcare s’est engagée à en permettre l’accès. Aujourd’hui, les militants et militantes de la lutte contre le sida exhortent ViiV Healthcare à prendre les prochaines mesures vitales pour déployer rapidement des médicaments anti-VIH injectables. Ces produits peuvent changer la donne, sauver des vies et agir longtemps pour des millions de personnes. 

Lors de l’AIDS2022, la Conférence internationale sur le sida organisée à Montréal du 29 juillet au 2 août, ViiV Healthcare, le fabricant du cabotegravir (CAB-LA), s’est engagé à partager la technologie et à garantir un prix abordable pour les médicaments anti-VIH injectables à action prolongée. L’annonce a suscité l’enthousiasme dans le monde entier, car le CAB-LA s’est avéré être un outil de prévention sûr et efficace. 100 jours après cette annonce, des leaders internationaux de la santé déclarent qu’il est urgent que ViiV prenne les prochaines mesures tant attendues. 

ViiV s’est engagée lors de la Conférence de Montréal à baisser le prix du CAB-LA dans une série de pays à revenu faible et intermédiaire. Mais l’entreprise n’a pas encore annoncé ce prix. Les activistes demandent que le prix par an et par personne soit équivalent à celui de la PPrE orale, soit de l’ordre de dizaines et non de centaines de dollars. Plusieurs gouvernements et agences de financement ont indiqué leur intérêt pour l’achat de CAB-LA pour la PPrE si le médicament est proposé à un prix abordable. Les activistes appellent ViiV à partager de manière transparente et rapide les détails de sa stratégie de tarification prévue. 

« ViV Healthcare doit communiquer publiquement sa stratégie de tarification provisoire qui met l’accent sur un prix accessible afin que les pays et les organismes d’approvisionnement puissent planifier et acheter à grande échelle », a déclaré le Dr Yogan Pillay, directeur pays pour l’Afrique du Sud de la Clinton Health Access Initiative. « Les gouvernements et autres acheteurs ne passeront de grandes commandes de médicaments anti-VIH à action prolongée que si les médicaments sont abordables et s’il existe un calendrier clair pour leur disponibilité. » 

Bien que l’engagement de ViiV à faciliter la production de génériques de CAB-LA par le biais d’un accord avec le Medicines Patent Pool pour une utilisation dans 90 pays soit utile, les experts et expertes du VIH appellent l’entreprise à autoriser l'expansion de cette possibilité à davantage de pays afin d’accélérer les progrès dans la fourniture du produit aux personnes dans le besoin. Bien que les 90 pays concernés à l’heure actuelle comprennent à la fois des pays à revenu faible et intermédiaire, cette liste exclut des dizaines d’autres pays à revenu intermédiaire, dont certains présentent des taux élevés d’infection au VIH. L’élargissement du nombre de pays pourrait encourager la production de génériques en agrandissant la taille du marché potentiel. 

« ViiV Healthcare devrait permettre la production et la fourniture de génériques dans tous les pays à revenu faible et intermédiaire », a déclaré Lilian Mworeko, directrice exécutive de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH en Afrique de l’Est. « Toute décision en deçà de cet objectif signifierait que des millions de personnes qui ont besoin de ces produits n’y auraient pas accès dans les années à venir. Chaque jour de retard serait un échec dans la prévention de la propagation du VIH et nous éloignerait davantage de [l’objectif de mettre] fin au sida d’ici 2030. » 

« Lors de la Conférence sur le sida à Montréal, ViiV a pris d’importantes mesures initiales pour permettre à ce nouvel outil de prévention efficace d’atteindre beaucoup de personnes dans le besoin.  Il est maintenant temps pour ViiV de prendre des mesures supplémentaires courageuses. Il s’agit notamment d’assurer l’enregistrement [du CAB-LA] auprès des agences du médicament dans tous les pays où les taux de VIH sont les plus élevés, d’annoncer un prix bas et d’étendre la liste des pays autorisés pour le marché des génériques. Les actions audacieuses que pourrait prendre ViiV permettraient de sauver des millions de vies », a déclaré Matthew Kavanagh, directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA.

Long acting ARVs need to be made available!

Guidelines on long-acting injectable cabotegravir for HIV prevention

À la veille du Sommet mondial de la santé, l’ONUSIDA exhorte les pays à mettre fin aux inégalités à l’origine de la pandémie de VIH et d’autres menaces pour la santé

14 octobre 2022

BERLIN/GENÈVE, le 14 octobre 2022 - Alors que les leaders de la santé mondiale arrivent à BERLIN pour le Sommet mondial de la Santé, l’ONUSIDA appelle les pays à lutter contre les inégalités et les injustices qui entravent les efforts pour mettre fin à la pandémie de VIH et affaiblir les ripostes aux autres menaces pour la santé. 

Le récent rapport de l’ONUSIDA In Danger a révélé une riposte au VIH en berne dans de nombreux pays, avec des groupes entiers de personnes très vulnérables à l’infection à VIH et incapables d’accéder aux services de traitement, de prévention et de soins anti-VIH. Les données incluses dans le rapport ont montré que les infections à VIH augmentent dans 38 pays dans le monde et que la pandémie continue d’avoir l’impact le plus important sur les adolescentes et les jeunes femmes et les populations clés telles que les hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleur·euses du sexe, les personnes transgenres et les consommateur·ices de drogues.

En 2021, 1,5 million de nouvelles infections à VIH ont été recensées dans le monde, soit plus d’un million de plus que l’objectif de 2020. Dans le monde, 250 000 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées par le VIH en 2021, tandis que quatre nouvelles infections sur cinq au sein de ce groupe se sont produites en Afrique subsaharienne. « Les populations clés et leurs partenaires sexuels représentent 70 % des nouvelles infections au VIH en Afrique occidentale et centrale. Dans le même temps, près de 10 millions des 38,4 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde attendent encore un traitement pour les maintenir en vie et en bonne santé et les empêcher de transmettre le virus.

« Il est toujours possible pour les pays de mettre fin à la pandémie du sida d’ici 2030, mais cela nécessitera des investissements supplémentaires et une attention constante pour lutter contre les violences sexistes, les inégalités entre les sexes et les autres injustices sociales qui rendent les personnes vulnérables à l’infection et les empêchent de bénéficier des services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, qui est à Berlin pour le sommet. « Les lois qui criminalisent et marginalisent les groupes vulnérables de personnes refusent le droit à la santé à des groupes entiers de personnes et freinent la riposte au VIH. »     

Lors de ce sommet, l’ONUSIDA soulignera également la nécessité pour les pays à revenu élevé de poursuivre leur soutien à la riposte mondiale au VIH, en particulier lorsque la crise économique bat son plein. De nombreux pays à revenu faible et intermédiaire ont réduit leurs budgets consacrés à la santé, à l’éducation et à d’autres services essentiels au cours des deux dernières années, alors qu’ils font face aux retombées économiques de la pandémie de COVID-19 et luttent pour faire face à la crise des dettes envers des pays plus riches.

« Il serait tragique, malavisé et injuste de s’attendre à ce que les plus pauvres du monde paient pour la crise économique mondiale actuelle pour laquelle ils n’ont aucune responsabilité », a déclaré Mme Byanyima. « En fait, des investissements supplémentaires dans des services essentiels tels que la santé et l’éducation sont importants aujourd’hui pour aider les pays à revenu faible et intermédiaire à surmonter la tempête et à devenir des sociétés plus justes contribuant à la sécurité sanitaire mondiale. »

Pour atteindre les objectifs de la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026 de l’ONUSIDA, les investissements annuels dans les services anti-VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire doivent atteindre un pic de 29 milliards de dollars d’ici 2025. Il y a actuellement un déficit d’environ 8 milliards de dollars. L’ONUSIDA a félicité l’Allemagne pour son engagement de 1,3 milliard d’euros pour le 7e renouvellement du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, soit une augmentation de 30 % par rapport à son engagement de 2019. L’Allemagne a également apporté 6 millions d’euros à l’ONUSIDA en 2022, ce qui en fait le cinquième plus grand donateur de l’organisation.

Lors du Sommet mondial de la santé, Mme Byanyima participera à un événement organisé par le ministère fédéral allemand de la Santé : L’effort mondial pour mettre fin au VIH et au sida : Lutter contre les inégalités dans la riposte au sida pour que l’argent fonctionne. La session aura lieu le dimanche 16 octobre entre 14h00 et 15h30 CET et sera diffusée en direct ici.

Mardi 18 octobre entre 19h00 et 21h00 CET, Mme Byanyima sera en conversation en direct avec la Fondation Heinrich Böll : La vie avant les profits : Une conversation avec Winnie Byanyima sur la Justice pour la santé mondiale.

Lors de sa visite à Berlin, Mme Byanyima rencontrera également des communautés et des militants impliqués dans la riposte au VIH en Allemagne, notamment des représentants d’Aktionsbündnis gegen AIDS, Deutsche AIDS Hilfe et AIDS Action Europe. Les discussions porteront notamment sur les obstacles juridiques à la fourniture de services anti-VIH pour tous en Allemagne, le soutien continu aux réfugiés ukrainiens et les leçons tirées de la pandémie de COVID-19.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

World Health Summit

Création d’une nouvelle alliance mondiale pour mettre fin au sida pédiatrique d’ici 2030

01 août 2022

Dans le monde, la moitié seulement des enfants vivant avec le VIH (52 %) obtient un traitement vital. L’ONUSIDA, l’UNICEF et l’OMS sont à l’initiative d’une nouvelle alliance visant à mettre un terme à l’une des disparités les plus flagrantes de la riposte au sida.

MONTRÉAL/GENÈVE/NEW YORK, le 1er août 2022 – Selon les données que vient de publier l’ONUSIDA dans son rapport mondial sur le sida 2022, la moitié seulement des enfants vivant avec le VIH (52 %) obtient un traitement vital dans le monde. Ce chiffre est bien inférieur à celui des adultes qui sont en effet 76 % à recevoir des antirétroviraux. Face au ralentissement inquiétant des progrès accomplis contre le sida pédiatrique et à l’écart qui se creuse entre les enfants et les adultes, l’ONUSIDA, l’UNICEF, l’OMS et des partenaires ont constitué une alliance mondiale. Celle-ci a pour objectif de garantir l’accès de tous les enfants séropositifs à un traitement d’ici la fin de la décennie et de prévenir les nouvelles infections chez les nourrissons.

La nouvelle Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants d’ici 2030 a été dévoilée par des personnalités éminentes lors de la Conférence internationale sur le sida qui se tient à Montréal au Canada.

Outre les agences des Nations Unies, l’alliance réunit des organisations de la société civile, notamment le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH, les gouvernements nationaux des pays les plus touchés et des partenaires internationaux, notamment le PEPFAR et le Fonds mondial. L’alliance compte douze pays dans sa phase initiale : l’Afrique du Sud, l’Angola, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Mozambique, le Nigeria, l’Ouganda, la République démocratique du Congo (RDC), la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.

S’appuyant sur des consultations, l’alliance a identifié quatre piliers d’action collective :

  1. Combler l’écart de traitement pour les adolescentes et les femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH, et améliorer la continuité du traitement ;
  2. Prévenir et détecter les nouvelles infections au VIH chez les adolescentes et les femmes enceintes et allaitantes ;
  3. Garantir un dépistage accessible, un meilleur traitement et une prise en charge complète des nourrissons, des enfants et des ados exposés et vivant avec le VIH ;
  4. Lutter pour les droits, l’égalité des sexes et la suppression des obstacles sociaux et structurels qui entravent l’accès aux services. 

Au cours de son intervention devant la Conférence internationale sur le sida, Limpho Nteko originaire du Lesotho a raconté comment elle avait découvert sa séropositivité à l’âge de 21 ans alors qu’elle était enceinte de son premier enfant. Cet évènement a marqué la première étape d’une évolution qui l’a conduite aujourd’hui à travailler pour mothers2mothers, un programme pionnier dirigé par des femmes. Pour elle, pas de riposte efficace possible si le leadership des communautés n’est pas encouragé.

« Nous devons tous et toutes mettre le pied au plancher afin d’éradiquer le sida chez les enfants d’ici 2030 », a déclaré Mme Nteko. « Pour réussir, nous avons besoin d’une jeune génération informée et en bonne santé qui se sent libre de parler du VIH et d’obtenir les services et l’appui dont les jeunes ont besoin pour se protéger, ainsi que leurs enfants, contre le VIH. Pour la huitième année consécutive, mothers2mothers est parvenue à éliminer virtuellement la transmission du VIH de la mère à l’enfant parmi les femmes membres du programme. Notre exemple montre bien ce qui est possible lorsque nous laissons les femmes et les communautés trouver des solutions adaptées à leurs réalités. » 

L’alliance est prévue pour les huit prochaines années jusqu’en 2030 et cherchera à mettre un terme à l’une des disparités les plus flagrantes de la riposte au sida. Les membres de l’alliance estiment d’une seule voix que ce partenariat donne les clés pour relever ce défi.

« L’écart important entre la couverture du traitement des enfants et des adultes est une honte », a déclaré la directrice de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Cette alliance nous permettra de canaliser notre sentiment de honte pour le transformer en action. La combinaison de nouveaux médicaments plus efficaces, d’un engagement politique renouvelé et du militantisme farouche des communautés peut nous permettre d’être la génération qui mettra fin au sida chez les enfants. Nous pouvons y arriver, mais cela n’est possible qu’ensemble. »

« Malgré les progrès accomplis dans la réduction de la transmission verticale, l’amélioration du dépistage et du traitement, et la démocratisation de l’accès à l’information, les enfants du monde entier ont encore beaucoup moins de chance d’avoir accès aux services de prévention, de soins et de traitement du VIH que les adultes », a déclaré la directrice exécutive de l’UNICEF, Catherine Russell. « Le lancement de l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants est une étape importante et l’UNICEF s’engage à travailler aux côtés de tous nos partenaires afin de voir émerger un futur sans sida. »

« Aucun enfant ne doit naître avec le VIH ou grandir avec lui, et aucun enfant vivant avec le VIH ne doit être dépourvu d’un accès à un traitement », a déclaré le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Gheberyesus. « Le fait que seule la moitié des enfants vivant avec le VIH reçoivent des antirétroviraux est un scandale et entache notre conscience collective. L’Alliance mondiale pour mettre fin au sida chez les enfants est l’occasion de renouveler notre engagement envers les enfants et leurs familles, de s’unir, de parler et d’agir avec détermination et solidarité avec l’ensemble des mères, des enfants et des ados. »

La ministre de la Santé du Nigeria, Dr Osagie Ehanire, s’est engagée à « changer la vie des enfants laissés pour compte » en mettant en place les systèmes nécessaires en vue de garantir que les services de santé répondent aux besoins des enfants séropositifs.

Elle a par ailleurs annoncé que le Nigeria accueillera le coup d’envoi politique de l’alliance en Afrique lors d’une rencontre des ministres programmée en octobre 2022.

 

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The Global Alliance to end AIDS in children

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