Reportage
Les coalitions d’entreprises d’Amérique latine et des Caraïbes réunies pour la première fois au Brésil
13 octobre 2008
13 octobre 200813 octobre 2008São Paulo - Les coalitions d’entreprises contre le sida se sont révélées être des plates-formes efficaces pour la riposte du secteur privé à l’épidémie. Le sida a déjà coûté la vie à 25 millions de personnes appartenant à la main d’œuvre mondiale et demeure une menace sérieuse pour les entreprises. Bien que certaines compagnies s’attaquent déjà au sida sur le lieu de travail, d’autres ne savent simplement pas comment ni où commencer à réduire les risques. Les coalitions d’entreprises sont apparues afin de combler ce fossé et fournir au secteur privé les outils et méthodes dont il a besoin pour s’attaquer efficacement au sida sur le lieu de travail et dans les communautés environnantes.
L’apparition des coalitions d’entreprises sur le sida
Les coalitions d’entreprises sont aussi une voix pour le secteur privé, souvent par le biais d’une représentation au sein des comités sida nationaux ou d’une interaction avec d’autres parties prenantes essentielles. Les coalitions ont formé des partenariats avec des donateurs internationaux, des groupes de la société civile, des gouvernements, et d’autres coalitions régionales et nationales d’entreprises. Ces relations sont d’une importance capitale si l’on veut fournir une riposte coordonnée à l’épidémie.
L’ONUSIDA a soutenu le développement de plusieurs coalitions nationales d’entreprises contre le VIH dans des régions fortement touchées par l’épidémie. Le programme travaille actuellement avec plus de 30 coalitions nationales, contribuant ainsi à soutenir la riposte au sida du secteur privé.
Premier atelier régional de coalitions d’entreprises d’Amérique du Sud et des Caraïbes
Les 6 et 7 octobre 2008 à Sao Paulo, Brésil, l’ONUSIDA et le Conseil brésilien des entreprises sur la prévention du VIH-sida (CEN) ont organisé un atelier régional de coalitions et initiatives d’entreprises d’Amérique latine et des Caraïbes, afin de rappeler l’importance du rôle joué par le secteur privé dans la riposte au VIH, partager leurs expériences et discuter des problèmes et solutions rencontrés.
L’atelier a accueilli des coalitions venues de La Barbade, du Belize, du Brésil, du Guatemala, du Guyana, de la Jamaïque, du Mexique et de Suriname, ainsi que la Confédération syndicale des Amériques, l’Union des travailleurs de La Barbade, le programme sida du Brésil, plusieurs compagnies déjà membres du CEN, une compagnie étatique du Paraguay, le Conseil national des entreprises privées du Panama et du Venezuela, le Futures Group, Impulso (un réseau d’ONG mexicaines travaillant sur le sida), le Partenariat Pan-Caraïbe contre le VIH/sida (PANCAP) et l’OIT.
Les participants ont discuté des meilleures pratiques, des questions de financement et réfléchi à la manière d’améliorer la coordination avec les syndicats et d’optimiser l’intégration du secteur privé et du lieu de travail dans les plans sida nationaux ainsi qu’à l’élaboration de réglementations nationales contre la discrimination liée au VIH sur le lieu de travail.
« Trop souvent, nous voyons des compagnies élaborer de jolies politiques mais échouer dans la mise en pratique. Il faut travailler sur l’éducation au changement de comportement pour laisser des traces significatives et durables derrière soi », a remarqué Madhuri Supersad, conseiller technique de l’OIT pour la région Caraïbe.
L’atelier a fourni un espace de discussion aux parties prenantes travaillant avec des coalitions d’entreprises telles que l’OIT, afin de réitérer l’importance du mécanisme tripartite impliquant les travailleurs, les employeurs et les gouvernements, et présenter le processus entrepris actuellement par l’OIT pour parvenir en 2010 à une norme mondiale relative au VIH/sida sur le lieu de travail.
La société civile était représentée par une ONG mexicaine et les participants ont exprimé le sentiment qu’il restait encore beaucoup à faire dans de nombreux pays pour constituer des partenariats mutuellement bénéfiques entre le secteur privé et la société civile.
Il a été décidé de revitaliser certaines coalitions d’Amérique latine, en particulier dans la région Mercosur, ou d’augmenter la visibilité et l’impact des coalitions existantes, en gardant à l’esprit qu’il ne peut y avoir d’approche « uniforme » dans la région. Ces efforts pourraient mener à la création d’une coalition d’entreprises couvrant la totalité de l’Amérique latine dans un proche avenir. La conférence régionale sur le sida qui se tiendra en avril 2009 au Pérou pourrait constituer une excellente plate-forme pour le lancement d’une telle initiative.
Les participants se sont engagés à poursuivre le dialogue entamé lors de cet atelier, en échangeant des matériels et partageant des activités et en se portant réciproquement conseil sur des sujets spécifiques.
L’atelier a été suivi des célébrations du 10ème anniversaire du CEN, moment historique pour la riposte du secteur privé, non seulement au Brésil mais dans toute l’Amérique latine.
Pour plus d’information, veuillez contacter les points focaux ONUSIDA :
Marie Engel, Associations avec le secteur privé, ONUSIDA
Tél.: +41 22 791 4451, email: engelm@unaids.org
Dans la région caraïbe: Dawn Foderingham, Tél. +1 868 623 7056 x 278, email foderinghamd@unaids.org
Dans la région Amérique latine: Rosemeire Munhoz, Tél. +507 302 4509, email munhozr@unaids.org
Au Brésil: Naiara Garcia da Costa Chaves, Tél. +55 61 3038 9222, email costan@unaids.org