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Les nouvelles infections à VIH en baisse de 18 % aux États-Unis

16 février 2017

L’État de Géorgie, qui abrite le Ponce de Leon Center à Atlanta, a connu une baisse annuelle de 6 % des nouvelles infections à VIH entre 2008 et 2014. Cette clinique traite plus de 6 000 personnes vivant avec le VIH. Marianne Swanson, une infirmière de l’établissement qui vit également avec le VIH, a parlé à l’ONUSIDA du traitement antirétroviral qu’elle-même et ses patients prennent pour rester en bonne santé et veiller à ce que leurs proches ne contractent pas le VIH. Le traitement contre le VIH joue un rôle majeur dans la prévention du VIH. De nouvelles données probantes rendues publiques montrent que le nombre annuel de nouvelles infections à VIH a baissé de 18 % aux États-Unis entre 2008 et 2014, mais toutes les catégories de populations n’en bénéficient pas équitablement.

 

Ces estimations ont été publiées par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) américains à l’occasion de la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes qui s’est tenue à Seattle, aux États-Unis, du 13 au 16 février.

Les chiffres du CDC montrent que si le nombre de nouvelles infections à VIH a diminué de 56 % chez les consommateurs de drogues injectables entre 2008 et 2014, il n’y a pas eu de baisse chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes au cours de la même période. Le nombre de jeunes hommes blancs ayant des rapports sexuels avec des hommes qui ont contracté le VIH a chuté sur cette période de 6 ans, mais les hausses au sein des autres groupes, surtout chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes âgés de 25 à 34 ans, avec une augmentation de 35 %, sont à l’origine de la stagnation générale des nouvelles infections chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans le pays.

La baisse des nouvelles infections à VIH varie également en fonction du lieu, avec des États et des districts enregistrant une baisse annuelle jusqu’à 10 %, comme à Washington, DC, par exemple, tandis que d’autres connaissent des baisses moins importantes, comme au Texas avec une diminution de 2 %, ou des chiffres stables. En revanche, aucun État n’a enregistré d’augmentation des nouvelles infections à VIH.

Les CDC attribuent la baisse de 18 % entre 2008 et 2014 en grande partie à l’augmentation du nombre de personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur statut, ont accès au traitement et dont la charge virale est indétectable, comme c’est le cas des patients du Ponce Center, ainsi qu’au succès des programmes passés en faveur des consommateurs de drogues injectables et à l’élargissement du recours à la prophylaxie préexposition (PPrE). Cela démontre l’importance de la stratégie Accélérer et de ses objectifs 90-90-90 pour 2020 en vue d’en finir avec le sida d’ici à 2030, à savoir 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable.

Même si la baisse de 18 % des nouvelles infections entre 2008 et 2014 est très encourageante, de nouveaux programmes sur mesure sont nécessaires pour parvenir à une diminution de 75 % d’ici à 2020, comme le prévoit la Déclaration politique de 2016 sur la fin du sida.  

La variation de la baisse des nouvelles infections à VIH entre les différentes catégories de population et d’un État à l’autre illustre l’importance d’une approche en fonction du lieu et de la population visés, dans laquelle les programmes sont ciblés sur les personnes et les endroits qui auront le plus d’impact. L’approche de prévention Impact maximum des CDC prévoit d’élargir les programmes de prévention à travers une telle riposte axée sur les lieux et les populations.

En intensifiant les programmes de prévention et en s’assurant que davantage de personnes restent à l’abri du VIH, l’espoir est que le recours à des cliniques comme le Ponce Center et ses milliers d’homologues dans le monde pour fournir un traitement aux personnes vivant avec le VIH soit beaucoup moins important à l’avenir.

Ressources

CDC