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L’ONUSIDA révèle que près de 21 millions de personnes séropositives sont désormais sous traitement

Un nouveau rapport de l’ONUSIDA met en lumière le rôle fondamental du droit à la santé pour mettre fin à l’épidémie de SIDA

LE CAP/GENÈVE, 20 novembre 2017 - des progrès remarquables sont réalisés en matière de traitement du VIH. En amont de la journée mondiale de lutte contre le SIDA, l’ONUSIDA a publié un nouveau rapport indiquant une hausse significative de l’accès au traitement. En 2000, 685 000 personnes vivant avec le VIH avaient accès à la thérapie antirétrovirale. Jusqu’en juin 2017, environ 20,9 millions de personnes ont eu accès aux médicaments vitaux. Un résultat d'une telle ampleur n’aurait pas été possible sans le courage et à la détermination des personnes vivant avec le VIH dans la demande et la revendication de leurs droits, et sans le soutien d’un engagement financier et d’un leadership fort et constant.

« De nombreuses personnes ne se rappellent pas qu’en 2000, seules 90 personnes étaient sous traitement en Afrique du Sud », rappelle Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, à propos de Khayelitsha, en Afrique du Sud. « Aujourd'hui, l'Afrique du Sud bénéficie du plus grand programme de traitements vitaux au monde, avec plus de 4 millions de personnes sous traitement. C’est le type d’accélération que nous devons encourager, soutenir et reproduire. »

L’augmentation du nombre de personnes sous traitement maintient davantage de personnes séropositives en vie et en bonne santé. Une recherche scientifique a également montré qu’une personne vivant avec le VIH et suivant une thérapie antirétrovirale efficace réduit le risque de transmission du VIH jusqu’à 97 %. Étant donné que l’accès au traitement a été accru pour les femmes enceintes vivant avec le VIH, le nombre de nouvelles infections du VIH parmi les enfants a rapidement diminué. De 2010 à 2016, les nouvelles infections du VIH parmi les enfants ont été diminuées de 56 % en Afrique du Sud et orientale, les régions les plus affectées par le VIH, et de 47 % au niveau mondial.

« La première personne a débuté le traitement à Khayelitsha en 2001. Aujourd'hui, ce sont près de 42 000 personnes qui sont sous traitement. Le succès du programme de traitement de Khayelitsha est un microcosme de l’immense succès du programme sur le HIV en Afrique du Sud, » déclare Aaron Motsoaledi, ministre de la santé en Afrique du Sud.

Les défis consistent désormais à s'assurer que les 15,8 millions de personnes nécessitant un traitement aient accès aux médicaments, et à remettre la prévention en matière de VIH au cœur des programmes de santé publique, notamment dans les pays où les nouvelles infections du VIH augmentent.

Le nouveau rapport de l’ONUSIDA « Le droit à la santé » met en exergue le fait que les personnes les plus marginalisées dans la société et les plus affectés par le VIH font toujours face à des enjeux majeurs en matière d'accès aux services sociaux et de santé dont ils ont urgemment besoin. Cependant, ce rapport donne également des exemples nouveaux sur la manière dont réagissent ces communautés marginalisées.

En Inde, par exemple, une association de professionnels du sexe a formé des professionnels du sexe pour travailler en tant qu’infirmiers auxiliaires, afin de fournir des services de santé sans stigmatisation aux professionnels du sexe et à la communauté dans son ensemble. En Ouganda, un groupe de grands-mères tisse et vend des baskets traditionnelles afin de pouvoir payer la scolarité de leurs petits-enfants à leur charge et ayant perdu leurs parents victimes du SIDA.

En 2016, environ 1,8 millions de personne ont été nouvellement infectées par le VIH, soit une diminution de 39 % par rapport aux 3 millions nouvellement infectées durant le pic de l’épidémie à la fin des années 1990. En Afrique subsaharienne, les nouvelles infections du VIH ont diminué de 48 % depuis 2000.

Cependant, les nouvelles infections du VIH augmentent à un rythme soutenu dans les pays qui n’ont pas élargi les services de santé et de VIH aux zones et aux populations où ils sont le plus importants. En Europe de l'Est et en Asie Centrale par exemple, les nouvelles infections du VIH ont augmenté de 60 % depuis 2010 et les décès liés au SIDA ont augmenté de 27 %.

Des références en matière de droit à la santé se trouvent dans les lois et les traités régionaux et internationaux, les déclarations des Nations Unies ainsi que les lois et les constitutions nationales partout dans le monde. Le droit à la santé est défini dans l’Article 12 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels comme le droit pour toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale. Ceci inclut le droit pour toute personne, y compris les personnes vivant avec et touchées par le VIH, à avoir accès à la prévention et au traitement de leurs problèmes de santé, de prendre des décisions concernant leur propre santé, et d’être traitées avec respect, dignité et sans discrimination.

Le rapport du Droit à la santé de l’ONUSIDA indique clairement que les États ont des obligations fondamentales concernant les droits de l’homme afin de respecter, protéger et promouvoir le droit à la santé.

Ce rapport donne la parole aux communautés les plus touchées par le VIH, notamment les personnes vivant avec le VIH, les professionnels du sexe, les consommateurs de drogue, les homosexuels, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ainsi que les jeunes gens, sur la signification du droit à la santé pour eux.

« Il y a près de 20 ans, la lutte portait sur l’accès au traitement. Aujourd’hui, mon combat ne concerne pas uniquement l’accès, mais je dois également m’assurer que je bénéficie du soutien dont j'ai besoin pour vivre une vie positive et en bonne santé. C’est mon droit à la santé », déclare Cindy Mguye, représentante de la société civile.

Partout où le droit à la santé est remis en question, le VIH se répand. En Afrique subsaharienne par exemple, 67 % des nouvelles infections du VIH parmi les jeunes gens touchent les jeunes femmes et les filles âgées de 15 à 24 ans. Les études montrent qu'un grand nombre de ces jeunes femmes et filles dans la région contractent le VIH au contact d’hommes plus âgés, faisant ainsi ressortir de multiples préoccupations concernant à la fois la capacité des jeunes femmes et filles à négocier une sexualité sans risques, à poursuivre leurs études et à avoir accès aux services de santé sexuelle et reproductive adaptés à leur âge.

Les études ont également montré les difficultés rencontrées par les services de santé pour interpeller les hommes sur le dépistage et le traitement du VIH, ainsi que sur les services de santé plus vastes, mettant ainsi en lumière le défi consistant à encourager les hommes à exercer leur droit à la santé. En 2016, les hommes en Afrique subsaharienne possédaient 18 % de chances en moins d'avoir accès au traitement et étaient plus susceptibles de 8 % de mourir de maladies associées au SIDA que les femmes.

Le Droit à la santé fait clairement ressortir les défis futurs en matière d’efforts à réaliser pour mettre fin à l'épidémie de SIDA en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030, comme le souligne la Déclaration politique des Nations Unies 2016 sur la fin du SIDA.

Le rapport souligne que, pour réduire les nouvelles infections du VIH, les décès associés au SIDA et assurer un accès aux services de santé primordiaux, il est nécessaire d'accroitre le financement en termes de santé. Il donne des exemples sur la manière d’augmenter le financement, comprenant notamment l’augmentation de la part des dépenses de santé publique en proportion avec les économies nationales et la réalisation d’économies grâce au rendement et au partenariat avec le secteur privé. Le déficit de financement pour le VIH est estimé à 7 milliards de dollars américains d’ici 2020.

L’ONUSIDA a établit un agenda pour accélérer la riposte au VIH d’ici 2020 afin de mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. Il continuera à collaborer étroitement avec ses coparrainants et ses partenaires afin de s'assurer que chacun, partout dans le monde, puisse promouvoir le droit à la santé et avoir accès aux services sociaux et de santé dont ils ont besoin.

 


En 2016 (*juin 2017), on estimait à :

*20,9 millions [18,4 millions–21,7 millions] le nombre de personnes ayant accès au traitement antirétroviral (en juin 2017)

36,7 millions [30,8 millions–42,9 millions] le nombre de personnes dans le monde vivant avec le VIH

1,8 millions [1,6 millions–2,1 millions] le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH

1,0 million [830 000–1,2 million] le nombre de personnes décédées à la suite de maladies associées au SIDA

 

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L’ONUSIDA lance la campagne pour la Journée mondiale de lutte contre le sida 2017 intitulée Ma santé, mes droits

GENÈVE, 6 novembre 2017— À l’approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre, l’ONUSIDA a lancé la campagne 2017 de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Intitulée Ma santé, mes droits, elle concerne le droit à la santé et se penchera sur les problèmes que rencontrent des personnes du monde entier lorsqu’elles veulent faire valoir leurs droits.

« Tout le monde, quel que soit son âge, son sexe, son lieu de résidence ou ses choix amoureux, a droit à la santé », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé. « Quels que soient ses besoins en matière de santé, chacun doit disposer de solutions sanitaires disponibles et accessibles, non discriminatoires et de bonne qualité ».

Le droit à la santé est inscrit dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de 1966, en tant que droit de chacun de jouir du niveau de santé physique et mentale le plus élevé que l’on peut atteindre. Il inclut le droit de chacun à la prévention et au traitement des problèmes de santé, le droit de prendre ses propres décisions concernant sa santé et le droit d’être traité avec respect et dignité.

Cette campagne rappelle que le droit à la santé couvre bien plus que l’accès à des services de santé et des médicaments de qualité, et qu’il dépend aussi de toute une série de garanties importantes, notamment des systèmes d’assainissement et un logement adéquats, des conditions de travail saines, un environnement propre et l’accès à la justice.

Si le droit à la santé d’une personne est compromis, elle ne peut pas se protéger efficacement contre les maladies et les problèmes de santé, y compris le VIH, ou accéder au traitement et aux soins. Les personnes les plus marginalisées au sein de la société, notamment les professionnel(le)s du sexe, les consommateurs de drogues injectables, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les détenus et les migrants, sont souvent les moins en mesure d’accéder à leur droit à la santé ; ce sont aussi les plus vulnérables au VIH.

La plupart des Objectifs de développement durable sont liés d’une façon ou d’une autre à la santé. Atteindre ces objectifs, dont fait partie la fin de l’épidémie de sida comme menace de santé publique d’ici à 2030, dépendra largement de l’application du droit à la santé pour tous.

La campagne Ma santé, mes droits encourage les gens à partager leur point de vue et leurs préoccupations sur l’exercice de leur propre droit à la santé et à créer un mouvement mettant en lumière l’importance d’éradiquer les inégalités en matière de santé. Le matériel de campagne inclut des suggestions de tweets, des affiches et des cartes postales à télécharger et une brochure d’information avec les principaux messages à diffuser sur le droit à la santé.

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bartonknotts@unaids.org

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L’ONUSIDA et l'UNFPA lancent une feuille de route pour arrêter de nouvelles infections à VIH

La Coalition mondiale pour la prévention du VIH tient sa première réunion à Genève en Suisse, avec pour objectif de trouver des moyens de renforcer et de maintenir l'engagement politique en faveur de la prévention du VIH

GENÈVE, 10 octobre 2017—Au titre des interventions mondiales visant à mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique, l'ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et les partenaires ont lancé une nouvelle feuille de route pour réduire les nouvelles infections à VIH. La La feuille de route sur la prévention du VIH 2020 a été lancée lors de la première réunion de la Coalition mondiale pour la prévention du VIH. La coalition est présidée par les directeurs exécutifs de l'ONUSIDA et du UNFPA et rassemble les États membres de l'Organisation des nations unies, la société civile, les organisations internationales et d'autres partenaires pour des interventions visant à réduire de 75 % les nouvelles infections à VIH d'ici 2020.

Malgré les progrès accomplis dans la réduction des décès liés au sida, qui ont chuté de près de 50 % depuis le pic de l'épidémie, la réduction de nouvelles infections à VIH chez les adultes n’est pas aussi rapide qu’escompté. Alors que les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont diminué de 47 % depuis 2010, les nouvelles infections à VIH parmi les adultes ont diminué de seulement 11 %.

« L'expansion du traitement ne mettra pas fin au sida », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Nous avons besoin de plus de dynamisme, d'un leadership plus fort, d'investissements accrus et d'une action soutenue en matière de prévention du VIH pour garantir que tout le monde, en particulier les personnes à haut risque de VIH, puisse se protéger contre le virus.

« L'augmentation des nouvelles infections chez les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique sub-saharienne est particulièrement inquiétante », a déclaré Dr.Natalia Kanem, Directrice exécutive du UNFPA. « Dans de nombreuses localités, les adolescentes n’ont pas accès à l'éducation, il n’existe pas d'institutions pour les défendre et elles n’ont même pas de droit sur leur propre personne. Tous ces facteurs les empêchent de revendiquer leurs droits humains. Et les filles les plus pauvres ont le moins le pouvoir de décider si, quand et avec qui se marier ; et si, quand ou à quelle fréquence devenir enceinte. Ce manque de pouvoir rend chacune de ces filles extrêmement vulnérable à l'infection par le VIH, aux infections sexuellement transmissibles et aux grossesses non désirées.

En 2016, dans la Déclaration politique des Nations Unies sur la lutte contre le sida, les pays ont pris l’engagement de réduire les nouvelles infections à VIH de 75 %, passant de 2,2 millions en 2010 à 500 000 en 2020. La nouvelle feuille de route élaborée par l'ONUSIDA, l’UNFPA et les partenaires permettra aux pays d’entreprendre des interventions accélérées pour atteindre cette importante cible.

Pour Laurel Sprague, Directrice générale du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP +), « La Coalition vise à garantir que personne ne soit laissée pour compte ». « Cela signifie que nous devons nous déployer sans relâche pour que les personnes vivant avec le VIH soient en mesure de rester en vie, rester en bonne santé, et ne pas être victimes de préjugés et de discrimination. Nous devons également nous déployer sans relâche pour nous assurer que toutes les personnes qui ne sont pas séropositives bénéficient du soutien et des ressources dont elles ont besoin pour rester séronégatives ».

 

La feuille de route sur la prévention du VIH 2020 contient un plan d'action en 10 points qui expose les mesures concrètes immédiates que les pays doivent prendre pour accélérer les progrès. Il s’agit entre autre d’actualiser les analyses afin d'évaluer les domaines où les interventions peuvent avoir plus de répercussions, de formuler des orientations pour déterminer les lacunes et les mesures qu’il faut prendre pour un déploiement rapide et à grande échelle, d’entreprendre des formations pour développer une expertise dans la prévention du VIH et développer des réseaux, et d’accéder aux personnes les plus affectées par le VIH, notamment les jeunes et les populations clés.

La feuille de route recense les facteurs entravant les progrès, tels que les lacunes dans le leadership politique, les lois punitives, le manque de services accessibles aux jeunes et le manque de services de prévention du VIH dans les situations humanitaires.

La feuille de route recense également de graves lacunes dans le financement et les allocations budgétaires. En effet, l'ONUSIDA estime qu'environ un quart des budgets liés au VIH devraient être alloués aux programmes de prévention ; cependant, en 2016, de nombreux pays consacraient moins de 10 % de leur budget VIH à la prévention, et de nombreux donateurs internationaux en consacraient moins d'un quart.

Tel qu’a déclaré le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, « L'ONUSIDA encourage l'engagement et le leadership pour des résultats mesurables ». « Leadership pour aborder les thématiques politiques sensibles et leadership dans la mobilisation d'un financement adéquat des programmes de prévention du VIH. »

Pour réduire les nouvelles infections à VIH de 75 %, il faudra mettre un accent combiné sur la prévention, le dépistage et le traitement du VIH. Il sera essentiel d'adopter une démarche axée sur les populations pour assurer l’efficacité et la performance dans la planification et la formulation de programmes ; et une démarche centrée sur les personnes qui répondra aux besoins des personnes les plus à risque de VIH. 

Des interventions communes seront nécessaires pour atteindre les adolescentes et les jeunes femmes et leurs partenaires masculins, élargir les programmes de prévention combinée du VIH pour les populations clés, accroître la disponibilité et l'utilisation des préservatifs, élargir les programmes de circoncision médicale masculine volontaire pour la prévention du VIH et mettre à la disposition des personnes à haut risque de VIH, des médicaments préventifs.

La feuille de route encourage les pays à formuler un plan de 100 jours pour des actions immédiates, notamment pour fixer des cibles nationales ; à examiner les progrès réalisés après 100 jours ; à réévaluer les programmes nationaux de prévention et ; à prendre promptement des mesures subséquentes. Elle décrit comment différents partenaires peuvent apporter une contribution et inclut des actions que peuvent entreprendre la société civile, les partenaires au développement, les institutions philanthropiques et le secteur privé. En atteignant ces cibles, les progrès dans la réduction des nouvelles infections à VIH devraient s'accélérer de manière déterminante, plaçant fermement les pays sur la voie de l’éradication décisive de l’épidémie de SIDA.

La feuille de route sur la prévention du VIH 2020 (en anglais) http://www.unaids.org/en/resources/documents/2017/hiv-prevention-2020-road-map

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ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
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L'ONUSIDA met en garde contre le fait que la stigmatisation et la discrimination liées au VIH empêchent les personnes d'accéder aux services liés au VIH

Un nouveau rapport de l'ONUSIDA présente les faits avérés et souligne les meilleures pratiques en matière de lutte contre la stigmatisation et la discrimination pour assurer l'accès aux services de santé

GENÈVE, 3 octobre 2017 - L'ONUSIDA a publié un nouveau rapport montrant comment la stigmatisation et la discrimination créent des obstacles à l'accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH et mettent des vies en péril.

Le rapport, Face à la discrimination : surmonter la stigmatisation et la discrimination liées au VIH dans les milieux de soins de santé et au-delà, a été lancé par le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, lors du Forum social du Conseil des droits de l'homme. Il montre que les personnes vivant avec le VIH victimes de stigmatisation trop poussée liée à leur statut ont plus de deux fois, tendance à retarder leur engagement pour les soins par rapport à celles qui ne sont pas victimes de stigmatisation liée au VIH.

« Lorsque les personnes vivant avec le VIH ou à risque sont victimes de discrimination dans les milieux de soins de santé, elles s’en éloignent. Cela entrave sérieusement notre capacité à les atteindre avec des services de dépistage, traitement et prévention du VIH » a déclaré M. Sidibé. « La stigmatisation et la discrimination sont un affront aux droits de l'homme et mettent en danger la vie des personnes vivant avec le VIH et des populations clés ».

Souvent, les personnes vivant avec le VIH évitent de se rendre dans les cliniques de peur que leur statut soit révélé ou de peur d'être victimes de stigmatisation et de discrimination fondée sur leur statut VIH. Dans les 19 pays disposant de données, une personne sur cinq vivant avec le VIH a évité de se rendre dans une clinique ou un hôpital par crainte de stigmatisation ou de discrimination liée à son statut VIH. Lorsque les personnes vivant avec le VIH attendent jusqu'à devenir très malades avant de chercher des soins, elles sont moins à même de bien réagir au traitement antirétroviral.

Le rapport souligne que ces craintes ne sont pas sans fondement. Dans les 19 pays avec des données disponibles, une personne sur quatre vivant avec le VIH a été victime de discrimination dans les milieux de soins de santé et une personne sur trois vivant avec le VIH a connu au moins une forme de discrimination dans les établissements de santé liée à sa santé sexuelle et reproductive.

Dans les milieux où des programmes ont été mis en place pour éviter la stigmatisation et la discrimination, l'accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH s'est amélioré. Dans une clinique en Namibie, une évolution vers la prestation des services de santé intégrés a entraîné une réduction de 20 % des décès chez les personnes vivant avec le VIH.

Le rapport souligne que, pour atteindre toutes les personnes vivant avec le VIH ou à risque et leur permettre d’avoir accès aux services de prévention et de traitement du VIH, une mobilisation contre la discrimination est impérieuse.

Le Forum social du Conseil des droits de l'homme se déroulera à Genève (Suisse) du 2 au 4 octobre sous le thème Promotion et protection des droits de l'homme dans le contexte de l'épidémie de VIH et d'autres maladies transmissibles et épidémies.

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ONUSIDA Genève
Shona Wynd
tel. +41 22 791 1098
wynds@unaids.org

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L'ONUSIDA appelle à accélérer le rythme d'action pour mettre fin au sida

Les dirigeants mondiaux se réunissent pour rappeler l'urgence de mettre fin au sida dans le cadre des Objectifs de développement durable

GENEVE / NEW YORK, 21 septembre 2017—Le président de l'Ouganda, Yoweri Museveni, a conjointement réuni avec l'ONUSIDA, six chefs d'État ou de gouvernement pour donner une nouvelle impulsion aux mesures prises dans le cadre de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida (Fast-Track to end AIDS) par les pays. Les dirigeants mondiaux ont rejoint près de 500 partenaires issus de gouvernements, du secteur privé et de la société civile en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies pour redynamiser le leadership politique en matière de lutte contre le VIH.

L’Initiative de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida permet de faire des économies et de sauver davantage de vies. En 2016, 19,5 millions de personnes : plus de la moitié des 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH, accédaient à des traitements vitaux. Le nombre de personnes décédées des suites de maladies liées au sida est réduit de près de la moitié depuis 2005 et le nombre mondial de nouvelles infections à VIH, de 11 % depuis 2010.

Cependant, le rythme des interventions n'est pas encore suffisant pour mettre fin à l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030. Afin d'intensifier les progrès et d'atteindre les objectifs mondiaux adoptés dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la lutte contre le sida, tous les partenaires doivent pleinement déployer la stratégie de mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida de leur pays. L'éradication du sida nécessite un leadership politique ferme, la détermination à mener des interventions et la redevabilité individuelle pour des responsabilités partagées ainsi que la réaffirmation de la solidarité mondiale. L'augmentation des investissements performants et efficaces est, et continuera d'être, une condition préalable essentielle à la réussite. L'élimination de la stigmatisation et de la discrimination et la pleine reconnaissance des droits de l'homme sont les pierres angulaires du progrès durable.

« Le leadership, le partenariat et l'innovation seront transformatifs dans la lutte contre l'épidémie », a déclaré le Directeur général de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.

Le Président Museveni a été le premier chef d'État africain à lancer une initiative présidentielle de mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida en tant que menace pour la santé publique, connue sous le nom de « Kisanja Hakuna Mchezo », ou « Le temps n’est plus au jeu ».

« Je suis convaincu qu’en travaillant ensemble avec vous tous, nous allons débarrasser l’Afrique du sida. Il est possible de mettre fin au sida dans notre génération! », A déclaré le président Museveni.

Au cours de l'événement, les conférenciers ont souligné les répercussions de la démarche de mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida sur les populations, les systèmes de santé et les Objectifs de développement durable en Afrique et au-delà. Ils ont noté que les Objectifs de développement durable devraient servir de toile de fond pour la riposte contre le sida.

« Nous devons tirer parti des engagements pris dans le cadre de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida. Nous ne pouvons pas nous arrêter avant la ligne d'arrivée », a déclaré Jacquelyne Alesi, une représentante de la société civile de l'Ouganda. Les conférenciers ont fortement réclamé le leadership politique, la solidarité mondiale et la responsabilité partagée comme moyen de développer l'élan et atteindre l'objectif de mettre fin au sida d'ici 2030, en soulignant le rôle que joue le renforcement des systèmes de santé, pas seulement pour progresser vers l’atteinte des cibles visées dans la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida, mais aussi pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination.

« Je ne parle pas d'un vague espoir, mais d'une volonté du cœur. Je ne dis pas « nous pourrions vaincre le sida », mais plutôt « nous allons mettre fin au sida », a déclaré Line Renaud, chanteuse et militante anti sida.

La mobilisation est en cours, mais le niveau n’est pas encore adéquat. Lorsque l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration politique sur l'élimination du sida en juin 2016, les États membres ont pris la résolution d’atteindre les cibles visées dans le cadre de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida, à l'échelle mondiale et régionale d'ici 2020.

Citations des conférenciers

« J’en appelle à une solidarité mondiale afin que l'initiative visant à augmenter à deux millions, le nombre de travailleurs communautaires en Afrique devienne une réalité et renforce nos systèmes de santé pour le bénéfice des populations ». Alpha Condé, Président de la Guinée

« Nous sommes encore confrontés à des défis pour lutter contre les nouveaux taux d'infection, en particulier chez les adolescentes et les jeunes femmes. Nous devons accorder une attention prioritaire à la prévention du VIH en mettant en place un leadership politique audacieux et en mobilisant des ressources adéquates pour la prévention du VIH ». King Mswati III, Swaziland

« C'est le moment d'agir. Le temps n'est plus à la complaisance ». Danny Faure, président des Seychelles

« Je suis ravi de dire que le Botswana a fait des progrès importants dans l'atteindre des cibles 90-90-90 grâce à sa forte démarche pour assurer l'accès au traitement pour tous et son leadership déterminé et inébranlable ainsi que sa mobilisation politique à mettre fin au sida ». Mokgweetsi Masisi, Vice-président du Botswana

« Soit nous nous unissons dans la lutte pour mettre fin au sida, soit nous perdons la cause. Avec une forte unité autour d’un même objectif, la volonté politique et la mobilisation des ressources, nous pouvons mettre fin au sida ». Arthur Peter Mutharika, Président du Malawi 

« La détermination de la Zambie à lutter contre l'épidémie de sida a été durable et cohérente ». Edgar Chagwa Lungu, Président de la Zambie

« Je veux que nous modifions le proverbe africain. Je veux que nous allions plus vite et plus loin afin de pouvoir rendre possible l'impossible.» Deborah Birx, coordonnatrice d’United States Global AIDS et représentante spéciale de Global Health Diplomacy 

« Nous ne devrions pas avoir de tolérance pour la discrimination. Nous pouvons le faire ensemble, en ne laissant personne pour compte. » Lorena Castillo de Varela, Première Dame du Panama et Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA pour le sida en Amérique latine

« Les jeunes nous disent que les parents n'écoutent pas. Le partenariat le plus important est celui de la mère et du père, parce que lorsque ce partenariat ne protège pas nos enfants, en particulier nos jeunes filles, du mal, notre société échoue ». Monica Geingos, Première Dame de Namibie et Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA pour les jeunes femmes et les adolescentes

« J'encourage les décideurs, le gouvernement et tous nos partenaires à s'unir plus que jamais, parce que c'est ensemble que nous allons vaincre cette épidémie ». Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d'Ivoire et Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA pour l'élimination de la transmission de la mère à l'enfant

« Je réaffirme la détermination du Nigeria à atteindre les cibles visées dans le cadre de la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida d'ici 2030 » Sani Ali-yu, Directeur, Agence nationale pour la lutte contre le sida, Nigéria 

« Nous promettons notre soutien à long terme à cette noble cause et à la mise en œuvre accélérée des interventions pour l'élimination du sida ». Eric Wang, secrétaire général, China-Africa Business Council 

 

    En 2016, l'ONUSIDA a fait les estimations suivantes :

 19,5 millions de personnes ayant accès au traitement antirétroviral

 36,7 millions [30,8 millions - 42,9 millions] de personnes dans le monde vivant avec le VIH

 1,8 million [1,6 million - 2,1 millions] de personnes infectées par le VIH

 1,0 million [830 000 - 1,2 million] de personnes décédées de maladies liées au sida

 

Voir video sur l'événement:

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Une nouvelle thérapie antirétrovirale de haute qualité sera lancée en Afrique du Sud, au Kenya et dans plus de 90 pays à revenu faible et à revenu intermédiaire, pour un prix réduit

New York - Un accord de prix négocié révolutionnaire a été annoncé, ce qui accélérera la disponibilité du premier schéma thérapeutique antihypertenseur abordable, générique en pilule combinée au dolutegravir (DTG) aux acheteurs du secteur public dans les pays à revenu faible et les pays à revenu intermédiaire (PFR-PRI) pour environ 75 dollars US par personne et par an. L'accord devrait accélérer le déploiement du traitement dans le cadre des efforts mondiaux visant à permettre à 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH d’accéder à un traitement antirétroviral de haute qualité. L'ONUSIDA estime qu'en 2016, un peu plus de la moitié (19,5 millions) de toutes les personnes vivant avec le VIH avaient accès aux médicaments vitaux.

Le dolutegravir, meilleur de la catégorie d’inhibiteur de l'intégrase, est largement utilisé dans les pays à revenu élevé et est recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un schéma alternatif de première intention contre le VIH ; et comme un traitement de choix par le Groupe de travail sur les directives antirétrovirales pour adultes et adolescents du ministère de la Santé et des services aux personnes des États-Unis, entre autres. En plus d'améliorer la qualité et la rétention du traitement, on s'attend à ce que l'utilisation répandue du dolutegravir diminue le coût des schémas de traitement de première intention contre le VIH tout en réduisant le besoin de schémas de deuxième et troisième lignes plus coûteux. En juillet 2017, l'Organisation mondiale de la santé a donné des orientations aux pays pour passer en toute sécurité et rapidement au traitement antirétroviral à base de dolutegravir.

Cet accord, annoncé par les gouvernements de l'Afrique du Sud et du Kenya, ainsi que le Programme commun des Nations Unies sur le VIH / sida (ONUSIDA), l’Initiative de santé du Président Clinton (CHAI), la Fondation Bill & Melinda Gates (BMGF), Unitaid, Le Département britannique pour le développement international (DFID), le Plan d'urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), l'Agence américaine pour le développement international (USAID) et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que Mylan Laboratories Limited et Aurobindo Pharma, est une mesure importante pour assurer la disponibilité d'un traitement mondial de haute qualité contre le VIH. « Cet accord améliorera la qualité de vie de millions de personnes vivant avec le VIH », a déclaré le Directeur général de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. « Pour atteindre les cibles de traitement 90-90-90, des options de traitement plus récentes, abordables et efficaces doivent être mises à disposition, de Baltimore à Bamako, sans plus tarder ».

Le Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom, a déclaré : « L'OMS se félicite de cet accord qui permettra à des millions de personnes d’avoir accès aux médicaments de meilleure qualité, plus abordables et plus durables contre le VIH. Il permettra de sauver les vies des plus vulnérables, rapprochant le monde de l'élimination du VIH. Nous félicitons l'Afrique du Sud, le Kenya, l’Initiative de santé du Président Clinton et tous les autres qui ont permis l'aboutissement de cet accord historique. L'Organisation mondiale de la santé appuiera les pays pour une introduction sécurisée et une transition rapide vers ce nouveau traitement novateur ».

Cette pilule générique combinée du tenofovir disoproxil fumarate, lamivudine et dolutegravir (TLD) qui se prend à dose fixe d’une fois par jour, a été développée par Mylan et Aurobindo dans le cadre des accords de licence de ViiV Healthcare, le développeur d’origine du dolutegravir. Mylan et Aurobindo ont récemment reçu une approbation provisoire de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour leurs produits dans le cadre du programme PEPFAR des États-Unis. Les études cliniques ont démontré que les schémas thérapeutiques utilisant le dolutegravir entraînent une suppression plus rapide de la charge virale, ont moins d'effets secondaires et ont une plus forte barrière à la résistance aux médicaments par rapport aux schémas actuels utilisés dans les pays à revenu faible et les pays à revenu intermédiaire.

« Je suis ravi de cet accord novateur qui permettra au gouvernement de l'Afrique du Sud d'accélérer l'introduction de la combinaison à dose fixe à base de dolutegravir, qui profitera grandement à nos patients en raison de ses qualités thérapeutiques exceptionnelles », a déclaré le ministre de la Santé d'Afrique du Sud, M. Aaron Motsoaledi. « Les réductions considérables de prix pourraient générer des économies allant jusqu'à 900 millions de dollars américains au cours des six prochaines années, ce qui signifie que nous pouvons prendre en charge des patients supplémentaires avec la même quantité de ressources. L'accélération du traitement avec une bonne suppression de la charge virale nous permettra d'atteindre la maîtrise de l’épidémique du VIH plus rapidement. Nous visons à lancer le nouvel appel d'offres en avril 2018 ».

« Dans les lignes directrices sur la thérapie antirétrovirale lancées en juillet 2016, le ministère de la Santé a pris des dispositions pour l'utilisation de nouveaux médicaments antirétroviraux tels que le dolutegravir », a déclaré le Dr Cleopa Mailu, secrétaire du Cabinet à la Santé du Kenya. « La recherche a montré que le dolutegravir offre une meilleure tolérance, moins de réactions indésirables aux médicaments, moins d'interactions médicamenteuses et une plus grande barrière génétique à la résistance. C'est dans cet esprit qu’en juillet de cette année, le Kenya a approuvé son inclusion dans le programme national de traitement antirétroviral ». « Le Fonds mondial est ravi de faire partie de cette grande initiative qui nous aidera à sauver plus de vies », a déclaré Marijke Wijnroks, directrice générale intérimaire du Fonds mondial. « Au moment où nous nous efforçons de mettre un terme au VIH en tant qu'épidémie, nous sommes déterminés à aider les personnes touchées par les maladies à accéder à de meilleurs produits ».

La Fondation Bill et Melinda Gates, avec le soutien de l’Initiative de santé du Président Clinton, a récemment conclu des accords de prix plafonds avec Mylan et Aurobindo dans le but d'accélérer la disponibilité de la nouvelle combinaison à dose fixe dans le secteur public de plus de 90 pays à revenu faible et de pays à revenu intermédiaire à prix réduit. Les accords, qui fixent une limite supérieure de prix de la combinaison du tenofovir disoproxil fumarate, lamivudine et dolutegravir (TLD), auraient pour effet selon certaines estimations, de permettre aux acheteurs du secteur public d’épargner plus d'un milliard de dollars au cours des six prochaines années.

« En tant que médecin ayant une expérience profonde et personnelle du chagrin et du désespoir causé par le VIH et le sida, je suis enthousiasmée par la perspective d'apporter un meilleur traitement à plus de personnes que jamais », a déclaré Sue Desmond-Hellmann, Directrice générale de la Fondation Bill et Melinda Gates. « Ce nouveau partenariat sans précédent, le plus grand de son genre et jamais vu dans la santé mondiale transformera des millions de vies en rendant un médicament hautement efficace, plus abordable pour les pays ayant le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH. La Fondation Bill & Melinda Gates est spécialement bien placée pour aider dans cette entreprise ; et je suis ravie du fait que notre investissement donnera à des millions de personnes de plus, une chance de mener une vie saine et productive ».

Les ministères de la Santé et les directeurs de programme devraient prendre des dispositions préalables pour pouvoir commander le TLD en 2018 autour d'un prix moyen projeté de 75 dollars US par patient, par année. D'avantage de détails sur les prix sont disponibles sur demande auprès de Mylan ou d’Aurobindo. Les accords de prix plafonds s'appliquent aux achats pour l'utilisation du secteur public dans les 92 pays couverts par l'accord de licence de Dolutegravir de ViiV Healthcare, représentant plus de 90 pour cent des personnes des pays à revenu faible et des pays à revenu intermédiaire vivant actuellement avec le VIH.

Pour impulser le TLD et familiariser les travailleurs de la santé avec le médicament dans des environnements à ressources limitées, Unitaid s'est associée à l’Initiative de santé du Président Clinton dès la fin de l'année 2016 pour rendre disponibles des pilules génériques combinées au dolutegravir dans trois pays qui l’ont adopté en premier : le Kenya, le Nigeria et l’Ouganda. Cette initiative novatrice, fruit d’un partenariat entre l'Organisation mondiale de la santé, l'USAID et les ministères de la Santé donne aux pays l'occasion d'améliorer les traitements offerts à leurs patients tout en générant des preuves importantes sur l‘administration du dolutegravir à certains groupes de patients, notamment les femmes enceintes et les patients co-infectés de tuberculose (TB).

« Les investissements d'Unitaid ont jeté les bases de l'introduction novatrice du TLD à un prix abordable », a déclaré Lelio Marmora, directeur exécutif d'Unitaid. « Grâce à notre travail qui apporte une nouvelle impulsion, nous surpassons les obstacles, permettant ainsi à des pays comme le Kenya d'accéder aux plus récents traitements contre le VIH sur le marché ».

« Cet accord révolutionnaire aidera à améliorer la vie de millions de patients en réduisant les coûts et en augmentant la disponibilité de la pilule combinée au dolutegravir, à dose fixe d’une fois par jour », a déclaré Ira Magaziner, Directeur de l’Initiative de santé du Président Clinton. « Cette combinaison de médicaments est mieux tolérée et plus efficace et permettra d'améliorer les résultats en matière de santé en veillant à ce que moins de patients infectés par le VIH développent une résistance aux médicaments et que davantage puissent poursuivre le traitement.

À propos de l'ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise le monde pour réaliser sa vision partagée de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida. L'ONUSIDA conjugue les efforts de 11 agences des Nations Unies – HCR, UNICEF, PAM, PNUD, UNFPA, l'ONUDC, ONU Femmes, OIT, UNESCO, OMS et Banque mondiale – et travaille en étroite collaboration avec des partenaires internationaux et nationaux afin de mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 dans le cadre des objectifs de développement durable. En savoir plus sur unaids.org et nous rejoindre sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

À propos de l'Initiative de santé du Président Clinton (CHAI)

Founded in 2002, by President William J. Clinton and Ira C. Magaziner, the Clinton Health Access Initiative, Inc. (“CHAI”) is a global health organization committed to saving lives, reducing the burden of disease and strengthening integrated health systems in the developing world. Learn more at www.clintonhealthaccess.org                

À propos de la Fondation Bill & Melinda Gates

Guidée par la conviction que chaque vie a la même valeur, la Fondation Bill & Melinda Gates œuvre à permettre à toutes les personnes de mener une vie saine et productive. Dans les pays en développement, elle met l'accent sur l'amélioration de la santé des populations et les aide à sortir de la faim et de l'extrême pauvreté. Aux États-Unis, elle cherche à faire en sorte que toutes les personnes, en particulier celles qui ont le moins de ressources, aient accès aux possibilités dont elles ont besoin pour réussir dans leur éducation et leur vie. Avec son siège à Seattle, à Washington, la fondation est dirigée par la Directrice générale Sue Desmond-Hellmann et la coprésidente William H. Gates Sr., sous la direction de Bill et Melinda Gates et Warren Buffett.

À propos d'Unitaid

Unitaid investit dans de nouvelles approches pour prévenir, diagnostiquer et traiter le VIH / sida, l'hépatite C, la tuberculose et le paludisme plus rapidement, de manière abordable et efficace. Unitaid rapproche les nouvelles découvertes médicales des personnes qui en ont le plus besoin et aide à préparer le terrain pour l'introduction à grande échelle de nouveaux produits de santé en travaillant conjointement avec des gouvernements et des partenaires de financement tels que le PEPFAR et le Fonds mondial.

À propos du Fonds mondial

Le Fonds mondial est un partenariat du XXIe siècle visant à accélérer l'élimination du sida, de la tuberculose et du paludisme en tant qu’épidémies. Au titre d'un partenariat entre les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les personnes touchées par les maladies, le Fonds mondial mobilise et investit près de quatre milliards de dollars par an pour soutenir des programmes gérés par des experts locaux dans plus de 100 pays. Les coûts de fonctionnement du Fonds mondial représentent environ 2 % des subventions sous gestion, ce qui reflète un degré d'efficacité exceptionnellement élevé. En faisant face aux obstacles et en adoptant des démarches novatrices, nous travaillons ensemble pour mieux servir les personnes touchées par les maladies.

À propos de l'USAID

L'USAID est une agence d'exécution clé du Plan d'urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) et est responsable de plus de la moitié de tous les programmes du PEPFAR avec des activités axées sur 35 pays et régions prioritaires, principalement d’Afrique subsaharienne et d’Asie. Pour plus d'informations, visiter : www.usaid.gov  

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L'étude Kaiser / ONUSIDA révèle que le financement par les gouvernements donateurs pour le VIH a diminué de 7 % en 2016, passant au niveau le plus bas depuis 2010

GENÈVE / MENLO PARK, Californie, 21 juillet 2017 - Le  financement par les gouvernements donateurs pour soutenir la riposte contre le VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire a diminué de 511 millions de dollars américains, passant de 7,5 milliards de dollars US en 2015 à 7 milliards de dollars en 2016, selon un nouveau rapport de La Fondation de la famille Kaiser et du Programme commun des Nations Unies sur le VIH / sida (ONUSIDA). C’est la deuxième année consécutive de la baisse du financement qui a par ailleurs atteint  le niveau le plus bas depuis 2010.

Cette baisse est la conséquence des réductions réelles du financement (représentant approximativement 50 % de la baisse nette) ; des fluctuations des taux de change (représentant 20 %) et du calendrier des contributions des États-Unis au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (représentant 30 %), en raison de la loi américaine qui limite son financement à un tiers des contributions totales au Fonds mondial.

En 2016, le financement bilatéral a diminué d'un peu plus de 100 millions de dollars US, avec une baisse chez neuf des 14 donateurs étudiés (dont sept ont diminué en devise d'origine). Les contributions multilatérales ont diminué de 400 millions de dollars US. Comme relevé plus haut, la diminution de financement était en partie la conséquence des restrictions législatives des États-Unis concernant les contributions au Fonds mondial. Cependant, elle était également attribuable aux décisions des donateurs de prévoir leur financement au début de la période d’engagement au Fonds mondial 2014-2016.

« Les investissements dans la riposte contre le sida offrent un rapport qualité-prix exceptionnel. Nous avons de manière avisée, investi dans la prestation de services de traitement et de prévention du VIH pour des millions de personnes et les résultats de ces investissements sont palpables aujourd'hui », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « La diminution des ressources internationales entravera notre capacité à atteindre les 17 millions de personnes qui ont encore besoin d'un traitement ».

« Le financement par les gouvernements donateurs pour le VIH continue de baisser », a déclaré Jen Kates, vice-président de la Fondation de la famille Kaiser, directeur de la politique mondiale de la santé et du VIH. « La récente proposition de coupes budgétaires faite par les États-Unis, en plus d'autres demandes concurrentes sur les budgets des donateurs, contribueront vraisemblablement à un climat d'incertitude continue autour du financement du VIH dans l'avenir".

Les États-Unis ont continué d'être le plus grand donateur pour la riposte contre le VIH, à hauteur de 4,9 milliards de dollars en 2016, suivis du Royaume Uni, de la France, des Pays-Bas et de l'Allemagne. Toutefois, en établissant un rapport de la contribution avec la taille de l'économie, les États-Unis se classent en troisième position.

Le nouveau rapport, produit en partenariat entre la Fondation de la Famille Kaiser et l'ONUSIDA, fournit les dernières données disponibles sur le financement par les gouvernements donateurs en fonction des données fournies par les gouvernements. Il comprend leur aide bilatérale aux pays à revenu faible ou intermédiaire et les contributions au Fonds mondial, ainsi qu'à l'Unitaid. Le « financement par les gouvernements donateurs » désigne les décaissements ou les paiements effectués par les donateurs. Les contributions des donateurs aux organisations multilatérales sont comptabilisées dans le cadre de leurs décaissements.

Contact

Kaiser Family Foundation
Katie Smith
tel. +1 202 347-5270
ksmith@kff.org
Kaiser Family Foundation
Craig Palosky
tel. +1 202 347-5270
cpalosky@kff.org

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La balance a penché – ONUSIDA annonce que 19,5 millions de personnes restent en vie grâce aux traitements et le taux de mortalité due au SIDA a été divisé par deux depuis 2005

Les cibles 90-90-90 galvanisent l’action mondiale et sauvent des vies - l'Afrique de l’Est et l’Afrique Australe ouvrent la voie de la réduction de 30% du nombre de nouvelles infections par le VIH depuis 2010 – Malawi, Mozambique, Ouganda et Zimbabwe ont réduit de presque 40% ou plus le nombre de nouvelles infections par le VIH depuis 2010. Des efforts conjugués sont toujours nécessaires pour les enfants, les adolescents, les hommes et les populations clés ainsi que dans certaines régions.

GENEVE/PARIS, 20 juillet 2017L’ONUSIDA a publié un nouveau rapport montrant que la balance a enfin penché : plus de la moitié des personnes porteuses du VIH (53%) ont désormais accès au traitement contre le VIH, et les décès liés au SIDA ont diminué depuis 2005. En 2016, sur les 36,7 millions de personnes porteuses du VIH, 19,5 millions ont eu accès au traitement et les décès liés au SIDA ont chuté de 1,9 million en 2005 à 1 million en 2016. Si cela continue, nous atteindrons l’objectif mondial de 30 millions de personnes en traitement d'ici 2020.

« Nous avons atteint l’objectif 2015 de 15 millions de personnes sous traitement et nous sommes en train de doubler ce chiffre, pour arriver à 30 millions et atteindre l’objectif 2020», dit Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l’ONUSIDA. « Nous allons continuer à faire avancer pour toucher toutes les personnes en besoin et honorer notre engagement de ne quitter personne »..

La région montrant les plus importants progrès est l’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe, la plus affectée par le VIH et qui compte plus de la moitié de toutes les personnes porteuses du VIH. Depuis 2010 les décès ont chuté de 42%. Les nouveaux cas d'infection ont chuté de 29%, avec une baisse de 56% des nouveaux cas d'infection parmi les enfants pour la même période, un succès remarquable, résultant suite aux traitement du VIH et aux efforts de prévention, mettant ainsi l’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe sur la voie de l’éradication de l’épidémie de SIDA.   

CE QUI EST EN COURS

Progrès 90-90-90

Le rapport, En finir avec le SIDA : progresser vers les cibles 90-90-90, fournit une analyse détaillée de l’état d’avancement et des défis vers la réalisation des cibles 90-90-90. Les cibles ont été fixés en 2014 afin d’accélérer les progrès pour qu’en 2020, 90% des personnes porteuses du VIH soient informées de leur séropositivité, 90% de toutes les personnes diagnostiquées séropositives aient accès à une thérapie antirétrovirale soutenue, et 90% de toutes les personnes ayant accès au traitement antirétroviral soient viro-inactivées.

Le rapport montre qu’en 2016 plus des deux tiers (70%) des personnes porteuses du VIH étaient informées de leur séropositivité. De toutes les personnes porteuses du VIH 77%  avaient accès au traitement, et 82% des personnes sous traitement étaient viro-inactivées, protégeant leur état de santé et aidant à la prévention de la transmission du virus.

L’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe, l’Europe de l’ouest et l’Europe centrale, ainsi que l’Amérique Latine devraient atteindre les cibles 90-90-90 d’ici 2020. En Afrique de l’Est et l’Afrique Australe, 76% des personnes porteuses du VIH informées de leur séropositivité ont accès au traitement antirétroviral, et 83% des personnes sous traitement ont des niveaux de VIH indétectables - ce qui équivaut à 50% de l’ensemble des personnes porteuses du VIH en Afrique de l’Est et Afrique Australe sont viro-inactivées. Les Caraïbes ainsi que l’Asie et le Pacifique peuvent également atteindre les objectifs 90-90-90 si les programmes sont davantage accélérés.

Sept pays ont déjà réalisé les cibles 90-90-90 - Botswana, Cambodge, Danemark, Islande, Singapour, Suède et le Royaume Uni de Grande-Bretagne et Irlande du Nord - et de nombreux autres sont sur le point d’y parvenir.

« Un monde sans sida n’est pas une utopie : c’est un engagement commun et une volonté forte que les villes doivent porter, tout en promouvant des sociétés inclusives pour toutes et tous »,  dit Anne Hidalgo, Maire de Paris.

L’impact le plus important de l’intensification 90-90-90 a été la réduction des décès liés au SIDA, qui ont diminué de près de la moitié au cours des 10 dernières années. De ce fait, l’espérance de vie a augmenté de manière significative dans les pays les plus touchés. En Afrique de l’Est et Afrique Australe, l’espérance de vie a augmenté de près de 10 ans entre 2006 et 2016.

« Le SIDA recule et les communités et les personnes s’épanouissent », dit Mr. Sidibé. « Puisque nous mettons l’épidémie sous contrôle, les conditions de santé s’améliorent et les nations deviennent plus fortes. » 

90-90-90 - il reste encore du travail à faire

La progression vers les objectifs 90-90-90 s’est toutefois montrée timide au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ainsi qu’en Europe de l’est et en Asie centrale où les décès liés au SIDA ont augmenté respectivement de 48% et de 38%. Ce sont des exceptions dans ces régions qui montrent que lorsque des efforts conjugués sont faits, les résultats ne se font pas attendre. Par exemple, l’Algérie a augmenté l’accès au traitement contre le VIH de 24% en 2010 à 76% en 2016, le Maroc de 16% en 2010 à 48% en 2016 et le Belarus de 29% en 2010 à 45% en 2016.

Au niveau mondial, le progrès a été significatif, mais du travail reste néanmoins à faire. Près de 30% des personnes porteuses du VIH ne sont toujours pas informées de leur séropositivité, 17,2 millions de personnes porteuses du VIH n’ont pas accès au traitement antirétroviral, et plus de la moitié de toutes les personnes porteuses du VIH sont viro-inactivées.


 

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Élimination des nouveaux cas d'infection parmi les enfants

La solidarité mondiale pour stopper les nouveaux cas d'infection parmi les enfants a produit des résultats. Près de 76% des femmes enceintes porteuses du VIH ont eu accès à des médicaments antirétroviraux en 2016, soit une augmentation de 47% depuis 2010. Les nouveaux cas d'infection par le VIH parmi les enfants au niveau mondial, sont passés de 300 000 (230 000 - 370 000) en 2010 à 160 000 [100 000 - 220 000] en 2016.

Cinq pays fortement touchés - Botswana, Namibie, Afrique du Sud, Swaziland et Ouganda - ont déjà atteint l’étape du diagnostic et de la thérapie antirétrovirale à vie pour 95% des femmes enceintes et allaitantes porteuses du VIH.

Les nouveaux cas d’infection par le VIH diminuent mais pas assez rapidement

Le rapport indique également qu’au niveau mondial, les nouveaux cas d’infection par le VIH sont en baisse mais pas au rythme nécessaire pour parvenir aux objectifs mondiaux. Au niveau mondial, les nouveaux cas d'infection par le VIH ont chuté de 16% entre 2010 et 2016, passant ainsi à 1,8 million [1,6 million-2,1 millions]. Des baisses ont été estimées dans 69 pays, dans la majorité desquels, une intensification du traitement a été mise en place avec une augmentation de la disponibilité de services de prévention combinée contre le VIH et dans quelques pays l’utilisation de préservatifs.

Toutefois, des augmentations alarmantes de nouveaux cas d'infections par le VIH ont été signalés en Europe de l’est et en Asie centrale.

La tuberculose

Des progrès majeurs dans la réponse mondiale à la tuberculose et au VIH ont conduit à une baisse de 33% du taux de mortalité due à la tuberculose parmi les personnes porteuses du VIH. En 2015, seulement 11% des 10,4 millions de cas de tuberculose dans le monde touchaient des personnes porteuses du VIH. Cependant, près de 60% des cas de tuberculose parmi les personnes porteuses du VIH n’étaient ni diagnostiqués ni traités.

Nous avons besoin d’agents sanitaires communautaires

Le rapport En finir avec le sida indique que fournir des services plus près des habitations et des lieux de travail, sera un facteur clé de l’éradication de l’épidémie de SIDA. L’ONUSIDA parraine une initiative récemment soutenue par l’Union Africaine en vue du recrutement et de la formation de 2 millions d’agents sanitaires communautaires en Afrique, afin de soutenir davantage la capacité des systèmes sanitaires à fournir des soins de santé dans toute la région.

« Lorsque les services sanitaires arrivent sur le pas de la porte, la santé des familles et des communautés est transformée, » dit Mr. Sidibé. « Les agents sanitaires communautaires seront à la base de systèmes de santé solides et résilients dans toute l’Afrique. »

« Je ne suis pas seule vivant avec le VIH, nous sommes des milliers, déterminés à en finir avec le sida, » dit Christine Kafando, agent de santé communautaire et fondatrice de l’Association Espoir pour Demain. «On agit et nous voulons continuer nos efforts.»

CE QUI EST MAL ENGAGÉ

Traitement pour les enfants porteurs du VIH

Seulement 43% des enfants porteurs du VIH ont accès au traitement antirétroviral contre 54% d’adultes. Le rapport En finir avec le sida révèle également que deux tiers des enfants en dessous de deux ans ont été diagnostiqués tardivement, et commencent un traitement avec une immunodéficience avancée, résultant en un taux de mortalité élevé pour des enfants de ce groupe d’âge. Plus d’action est nécessaire pour diagnostiquer et traiter les enfants porteurs du VIH.

Les populations jeunes sont laissées pour compte

Les populations jeunes (15-24 ans) sont laissées pour compte à de nombreux égards -connaissance du VIH, test de dépistage, traitement et prévention du VIH. Les populations jeunes restent très exposées à l’infection par le VIH, particulièrement les jeunes femmes en Afrique sub-sahariennes. Les nouveaux cas d’infection par le VIH parmi les jeunes femmes en Afrique sub-saharienne sont 44% plus élevés que chez les jeunes gens du même âge dans la région. Approximativement 610 000 nouveaux cas d’infection ont touché les populations jeunes (15-24 ans) ; 59% de ces nouveaux cas ont touché les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans).

Au Malawi, en Zambie et au Zimbabwe, la moitié des populations jeunes n’ont pas connaissance de leur séropositivité, et plus de la moitié n’ont pas accès au traitement contre le VIH. Seulement 36% des jeunes hommes et 30% des jeunes femmes en Afrique sub-saharienne ont une connaissance de base de la manière de se protéger contre le VIH. Les analyses sur l’impact du VIH sur les populations (PHIAS) réalisées au Malawi, en Zambie et au Zimbabwe et soutenues par le plan d’urgence du Président des Etats-Unis pour la lutte contre le sida, ont révélé que moins de 50% des populations jeunes porteuses du VIH étaient informées leur séropositivité, contre 78% d’adultes âgés de 35 à 59 ans.    

Les hommes ne sont pas touchés

Le rapport révèle que moins de 50% des jeunes hommes savent désormais se protéger contre l’infection par le VIH, que les hommes sont moins enclins que les femmes à connaître leur séropositivité ou à commencer un traitement, et que moins de 50% des hommes porteurs du VIH ont accès au traitement antirétroviral. De nombreux hommes séropositifs sont diagnostiqués tardivement et commencent un traitement seulement lorsqu’ils tombent malades, les rendant ainsi plus vulnérables aux maladies liées au SIDA que les femmes. Les décès de maladies liées au SIDA ont été moins nombreux de 27% chez les femmes que parmi les hommes.

Populations clés

En dehors de l’Afrique Sub-saharienne, les populations clés et leurs partenaires sexuels représentaient 80% des nouveaux cas d’infection par le VIH en 2015, et même en Afrique Sub-saharienne, les populations clés représentent 25% des nouveaux cas d'infection par le VIH. Le rapport souligne que des efforts pour atteindre les populations clé avec des services de lutte contre le VIH sont essentiels, et qu'une approche combinée incluant des services de réduction des méfaits est nécessaire.

Régions en retard

L’Europe de l’est et l’Asie centrale sont les seules régions au monde où les nouveaux cas d’infection par le VIH et décès générés par le SIDA sont en augmentation. Les nouveaux cas d'infection par le VIH sont passés de 120 000 [100 000 - 130 000] en 2010 à 190 000 [160 000 - 220 000] en 2016. Les toxicomanes par injection représentaient 42% des nouveaux cas d’infection par le VIH dans la région. Dans la Fédération de Russie, les nouveaux cas signalés de VIH ont augmenté de 75% entre 2010 et 2016. Plusieurs autres pays de la région -notamment l’Albanie, l’Arménie et le Kazakhstan - ont également une épidémie en forte croissance.

Même si l’accès au traitement contre le VIH en Europe de l’est et Asie centrale a plus que doublé au cours des six dernières années, il n’en reste pas moins que 28% des personnes porteuses du VIH n’ont toujours pas accès au traitement antirétroviral, en dépit du fait que deux personnes sur trois porteuses du VIH sont informées de leur séropositivité.  Les décès liés au SIDA ont augmenté de 38%.

Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, juste un peu plus de la moitié des personnes porteuses du VIH étaient informées de leur séropositivité, dont moins de la moitié sous un traitement contre le VIH. Seulement une personne sur cinq porteuses du VIH a été viro-inactivée.

L’ONUSIDA travaille avec Médecins Sans Frontières et l’Union Africaine à un plan de rattrapage pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale qui restent loin derrière le reste du continent. Seulement 42% des 6,1 millions de personnes porteuses du VIH dans la région étaient informées de leur séropositivité, à peine 35% avaient accès au traitement contre le VIH, et seulement une personne sur quatre porteuses du VIH était viro-inactivée en 2016.

« Je voudrais réitérer notre soutien au Plan de rattrapage pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre lancé par ONUSIDA, ensuite rejoint par de nombreux partenaires. L’adoption de ce plan par les Chefs d'Etat de l'Union africaine le 3 juillet dernier est une étape essentielle vers la mobilisation et l’appropriation de ce plan par les pays de la région», dit Michèle Boccoz, Ambassadrice française chargée de la lutte contre le VIH/sida

Les ressources destinées à la réponse au SIDA restent stables

Les ressources destinées à la réponse au SIDA restent stables. À la fin de l’année 2016, environ 19 milliards de dollars US étaient disponibles dans les pays à revenu faible et moyen, avec des ressources nationales représentant 57% du total mondial.  Nous estimons que 26 milliards US$ seront nécessaires pour la réponse mondiale au VIH d'ici 2020.

« Nous maximisons l’utilisation de chaque dollar disponible, mais il nous manque toujours 7 milliards d’US, » dit Mr. Sidibé. « Avec plus d’assistance internationale, une augmentation des financements nationaux,des financements innovants  et des programmes efficaces peuvent éradiquer l’épidémie du SIDA d’ici 2030. »

 

            En 2016 nous avons estimé :

            que 19,5 millions de personnes avaient accès au traitement antirétroviral.

            36,7 millions de personnes [30,8 millions - 42,9 millions] dans le monde étaient  porteuses du VIH

            1,8 million de personnes [1,6 million - 2,1 millions] dans le monde nouvellement infectées par le VIH

            1.0 million [830 000 - 1,2 million] de personnes sont décédées de maladies liées au SIDA.

 

Le rapport En finir avec le sida : progresser vers les cibles 90-90-90 peut être téléchargée sur unaids.org. L’ONUSIDA est leader mondial et dépositaire des données du programme lié au SIDA. Toutes les données sont disponibles sur le site  http://aidsinfo.unaids.org/


 

.@UNAIDS rapport : les mortalités mondiales liées au #SIDA coupées en 2 grâce à l’augmentation des traitements #VIH. bit.ly/2tb4oQk

 

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