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Le Secrétaire général des Nations Unies émet des recommandations pour renforcer la riposte au sida afin d'atteindre les objectifs fixés pour 2015

Dans son rapport à l'Assemblée générale des Nations Unies, le Secrétaire général Ban Ki-moon exhorte les parties concernées à redoubler d'efforts pour atteindre les objectifs énoncés dans la Déclaration politique sur le sida de 2011.

GENÈVE, 30 avril 2012—Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a adressé son premier rapport sur le VIH à l'Assemblée générale depuis la Réunion de haut niveau sur le sida de 2011. Dans ce rapport, il souligne la nécessité urgente de parvenir à des résultats immédiats et tangibles, et d'organiser une riposte au sida plus adaptée, plus stratégique, plus efficace et plus ancrée dans les droits de l'homme.

« J'exhorte la communauté internationale à tenir les engagements qu'elle a pris. J'appelle à un changement dans la perception de l'aide qui ne doit plus être considérée comme de la charité, mais comme une responsabilité partagée et un investissement judicieux qui rapporte à tous. Ensemble, nous devons favoriser une riposte plus durable à l'épidémie de VIH afin de préserver notre avenir commun. »

Des résultats encourageants ont été enregistrés au cours des 10 dernières années et certaines avancées scientifiques révolutionnaires ont amené les dirigeants politiques à envisager la fin de l’épidémie de sida. Le rapport, intitulé « Unis pour en finir avec le sida : atteindre les objectifs de la Déclaration politique de 2011 » indique que, selon les estimations, 2,5 millions de décès ont été évités depuis 1995 en raison d'un accès accru aux traitements antirétroviraux et que 350 000 nouvelles infections à VIH ont été évitées chez les enfants. Il souligne également les progrès réalisés dans la prévention du VIH, avec des nouvelles infections à leur plus bas niveau depuis le pic observé au milieu des années 2000. 

Toutefois, le rapport avertit également que des écarts considérables persistent dans l'accès aux services en rapport avec le VIH, en particulier pour les personnes plus exposées au risque d'infection. Les lois répressives, l'inégalité entre les sexes, la violence à l'égard des femmes et d'autres violations des droits de l'homme continuent de saper les initiatives nationales de lutte contre le sida. Par ailleurs, la diminution des financements pourrait facilement mettre en péril au cours des années à venir notre capacité à élargir l'accès aux services en rapport avec le VIH et à pérenniser les progrès accomplis.

« La quatrième décennie de l'épidémie doit être celle qui aura marqué le début de la fin du sida », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). « Cela peut devenir une réalité et nous devons saisir l'occasion qui se présente pour assurer un avenir sans VIH. »

Lors de la Réunion de haut niveau sur le sida de 2011, les États membres des Nations Unies ont adopté une Déclaration politique sur le sida, qui propose une feuille de route pour la réalisation de l'objectif zéro, c’est-à-dire, zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida. La déclaration a fixé 2015 comme date limite pour atteindre un certain nombre d'objectifs spécifiques.

À travers la Déclaration politique, les États membres des Nations Unies se sont engagés à fournir un traitement antirétroviral à 15 millions de personnes d'ici à 2015, à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants, à réduire de moitié le nombre des nouvelles infections chez les adultes, à diminuer de moitié la transmission du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables et à réduire également de moitié le nombre des décès par tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH.

Les pays se sont également engagés à combler le déficit de ressources, en investissant chaque année entre 22 et 24 millions de dollars jusqu'en 2015, à répondre aux besoins des femmes et des filles, à faire disparaître la stigmatisation et la discrimination, et à favoriser l'intégration de la riposte au VIH dans les efforts de santé publique et de développement.

Dans son rapport, le Secrétaire général souligne que, pour atteindre les objectifs fixés pour 2015, toutes les parties concernées devront redoubler d'efforts et qu'il sera nécessaire d'appliquer des méthodes de travail plus adaptées et plus efficaces. 

Le Secrétaire général présente un certain nombre de recommandations à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs. Le rapport indique par exemple que, pour atteindre l'objectif d'une réduction de 50% de la transmission du VIH par voie sexuelle, le nombre des nouvelles infections transmises sexuellement devra diminuer d'au moins 1 million d'ici à 2015. Pour parvenir à ce résultat, les programmes de prévention du VIH devront s'employer à renforcer, à pérenniser et à généraliser les changements de comportements par la promotion de l'égalité des sexes et du respect mutuel, et se concentrer davantage sur les zones géographiques et les populations dans lesquelles surviennent les nouvelles infections.

Pour réduire de moitié la transmission du VIH parmi les consommateurs de drogues, le nombre des nouvelles infections dans cette population devra diminuer d'au moins 120 000 chaque année. Le Secrétaire général encourage les parties concernées à faire appel à la sagesse, au courage et à la détermination nécessaires pour mettre en œuvre des programmes de prévention solides et éclairés par des données probantes visant à démarginaliser les populations clés, y compris les consommateurs de drogues injectables.

Le nombre des décès par tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH devra diminuer d'au moins 180 000 pour atteindre l'objectif d'une réduction de moitié de ces décès d'ici à 2015. Pour y parvenir, les taux de traitement curatif et de dépistage de la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH devront passer respectivement de 70% à 85% et de 40% à 80% entre 2010 et 2015. La réalisation de cet objectif permettrait de diminuer de 80% le nombre des décès par tuberculose et de sauver un million de personnes.

Dans ses recommandations, le Secrétaire général exhorte les pays à entreprendre immédiatement un examen approfondi des cadres stratégiques et juridiques nationaux afin d'éliminer les obstacles à une riposte efficace et fondée sur les droits. Il appelle également à de nouveaux partenariats et à une nouvelle approche des investissements dans la riposte au VIH pour mobiliser les ressources nécessaires. En 2010, 15 milliards de dollars ont été consacrés à la riposte au sida toutes sources confondues. Le rapport souligne que 8 milliards de dollars supplémentaires seront nécessaires pour atteindre l'objectif de 22 à 24 milliards de dollars affectés à la riposte au VIH d'ici à 2015.

Rapport du Secrétaire général des Nations Unie à l'Assemblée générale :
Unis pour en finir avec le sida : atteindre les objectifs de la Déclaration politique de 2011


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Des jeunes présentent les toutes premières recommandations issues d'une recherche collective sur le web dans l'histoire des Nations Unies pour lutter contre le sida

Des nouvelles recommandations formulées par des jeunes pour orienter les travaux du Secrétariat de l'ONUSIDA sur le VIH et les jeunes

Les leaders de la jeunesse remettent au directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé (centre) une série de recommandations définie par la jeunesse qui guidera le travail du secrétariat de l'ONUSIDA sur le VIH et les jeunes à l’horizon 2015.
Photo : UNAIDS/P.Ekepei

ABUJA, 24 avril 2012—Des animateurs de groupes de jeunes du monde entier ont présenté aujourd'hui une série de recommandations formulées par des jeunes, qui orienteront les travaux du Secrétariat de l'ONUSIDA sur le VIH et les jeunes jusqu'en 2015. Ces recommandations ont été remises au Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, à l'occasion d'un événement organisé conjointement par des animateurs de groupes de jeunes et des responsables publics nigérians dans la commune de Paiko près d'Abuja.

Basées sur les contributions et les opinions de plus de 5000 jeunes répartis dans 79 pays, les recommandations sont le résultat d'un projet novateur, CrowdOutAIDS, lancé par l'ONUSIDA et géré par les jeunes. Pendant cinq moins, ce projet, qui a exploité les technologies de recherche collective sur le web et les nouveaux outils de communication, a permis aux jeunes de participer pleinement à l'élaboration de recommandations stratégiques destinées au plan d'action du Secrétariat de l'ONUSIDA concernant la jeunesse.

« Je suis réellement impressionné par l'engagement, l'énergie et l'enthousiasme dont les jeunes ont fait preuve à travers l'initiative CrowdOutAIDS », a déclaré M. Sidibé. « Les recommandations qu'ils ont présentées à l'ONUSIDA nous aideront à mobiliser une nouvelle génération de jeunes leaders, et nous travaillerons ensemble pour mettre fin aux nouvelles infections par le VIH et aux décès liés au sida. »

En remettant les recommandations à l'ONUSIDA, Gabriel Adeyemo, un jeune militant nigérian, a comparé le projet CrowdOutAIDS à une « réunion de haut niveau » organisée par et pour les jeunes. « Il a permis d'amener le processus décisionnel au niveau de la base, de faire en sorte que des personnes, qualifiées ou non, instruites ou illettrées, riches ou pauvres, puissent contribuer à une question qui affecte la vie de tous : le VIH », a expliqué Gabriel Adeyemo, qui est aussi le coordinateur pour l'Afrique de l'Ouest de la Coalition mondiale de la jeunesse contre le VIH/sida.

On estime à près de cinq millions le nombre de jeunes (âgés de 15 à 24 ans) qui vivent avec le VIH dans le monde. Environ 3000 jeunes sont infectés par le VIH chaque jour. Selon de récentes enquêtes réalisées dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, 24% des jeunes femmes et 36% des jeunes hommes seulement ont répondu correctement aux questions portant sur la prévention et la transmission du virus.

Par le biais de CrowdOutAIDS, les jeunes ont proposé six recommandations essentielles destinées au Secrétariat de l'ONUSIDA, à savoir :

  1. Renforcer les compétences des jeunes pour assurer un leadership efficace à tous les niveaux de la riposte au sida ;
  2. Garantir la pleine participation des jeunes à la riposte au sida, aux niveaux national, régional et mondial ;
  3. Améliorer l'accès des jeunes à l'information portant sur le VIH ;
  4. Diversifier et renforcer les réseaux stratégiques entre le Secrétariat de l'ONUSIDA, les réseaux de jeunes et d'autres acteurs clés ;
  5. Accroître la communication entre le Secrétariat de l'ONUSIDA et les réseaux formels et informels de jeunes ;
  6. Favoriser l'accès des jeunes à un appui financier.

« Nous avons travaillé ensemble – avec des outils très simples et chacun dans sa région du monde – à créer des espaces d'échange pour élaborer en temps réel cet important document lors de sessions publiques en ligne », a expliqué Zahra Benyahia, une des membres du comité de rédaction de CrowdOutAIDS. « Le projet ne s'arrête pas là. Ce n'est que la première étape vers un leadership révolutionnaire de la jeunesse dans la riposte au sida. »

L'ensemble des recommandations est présenté dans Recommandations stratégiques pour une collaboration avec une nouvelle génération de leaders dans la riposte au sida, le tout premier document issu d'une recherche collective sur le web dans l'histoire des Nations Unies. Les recommandations, accompagnées d'une évaluation organisationnelle interne sur le VIH et les jeunes, contribueront à la Stratégie du Secrétariat de l'ONUSIDA sur le leadership de la nouvelle génération.


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L’ONUSIDA et l’Agence du NEPAD signent un accord pour renforcer la riposte au sida et l’action plus générale en faveur du développement en Afrique

Le Dr Ibrahim Assane Mayaki, Secrétaire exécutif de l'Agence du NEPAD, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, lors de la signature du protocole d'accord au siège de l'Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie, le 27 mars 2012.
Photo : ONUSIDA/Jiro Ose

ADDIS-ABEBA, le 27 mars 2012—Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et l’Agence de Planification et de Coordination du Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) ont procédé aujourd’hui à la signature d’un protocole d'accord appelant à une collaboration stratégique pour promouvoir des ripostes pérennes au VIH et des actions viables en faveur de la santé et du développement sur l’ensemble du continent africain. Le protocole d'accord a été signé par M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, et le Dr Ibrahim Assane Mayaki, Secrétaire exécutif de l’Agence du NEPAD, en marge d’un colloque organisé à l’occasion du dixième anniversaire du NEPAD à Addis-Abeba (Éthiopie).

Aux termes de l’accord, l’ONUSIDA et l’Agence du NEPAD collaboreront avec des partenaires pour : aider les pays africains à définir des positions communes sur la riposte au sida, en mettant l’accent sur des financements pérennes ; lever les obstacles à l’accès au traitement contre le VIH ; faciliter l’établissement de politiques et de partenariats visant à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et à améliorer la santé des mères ; renforcer la prise en main des programmes par les pays et leur responsabilisation ; et encourager la coopération entre les pays du Sud.

« Ce nouveau partenariat nous rapproche de la réalisation de notre objectif “Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida.ˮ », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA lors d’une conférence de presse le 28 mars, après la signature du protocole d'accord. M. Sidibé a indiqué que « l’objectif zéro » nécessite des partenariats efficaces et largement ouverts, un partage des responsabilités, une transparence accrue, et des actions centrées sur les résultats – autant de domaines dans lesquels les compétences du NEPAD ne sont plus à prouver.

S’exprimant aux côtés de M. Sidibé à la conférence de presse, le Dr Ibrahim Mayaki a fait savoir que la prise en main des programmes par les pays serait un élément essentiel pour renforcer la riposte au sida et les actions en faveur du développement au cours de la prochaine décennie. « Les partenariats pour le développement ne peuvent être fructueux que si des pays en développement sont à leur tête », a indiqué le Secrétaire exécutif de l’Agence du NEPAD. « Les programmes de lutte contre le sida doivent être viables sur le plan financier à long terme et spécialement adaptés aux contextes nationaux », a-t-il ajouté.

C’est en Afrique subsaharienne que la charge du VIH est la plus élevée dans le monde. En 2010, près de 68 % de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH habitaient en Afrique subsaharienne, une région qui n’abrite pourtant que 12 % de la population mondiale.

Environ deux tiers de la totalité des investissements dans la lutte contre le sida en Afrique proviennent aujourd’hui de sources extérieures. D’après les estimations de l’ONUSIDA, l’Afrique aura besoin de 11-12 milliards de dollars des États-Unis pour sa riposte régionale d’ici à 2015 – soit une augmentation de 3-4 milliards de dollars par rapport au montant actuel des dépenses.


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Lancement d'un programme national au Bénin pour prévenir les nouvelles infections au VIH chez les enfants

GENÈVE, 20 février 2012—Le gouvernement de la République du Bénin, en collaboration avec l'ONUSIDA, l'UNICEF, l'OMS, le FNUAP et leurs partenaires, ont lancé ce jour un programme national visant à éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants et à améliorer l'état de santé de leurs mères.

« Ce programme va contribuer à satisfaire les critères de qualité relatifs aux soins des femmes enceintes vivant avec le VIH, de leurs enfants et de leurs familles », a déclaré la Ministre de la santé béninoise, Prof. Dorothée Kindé-Gazard, qui est intervenue aujourd'hui à l'occasion d'une cérémonie officielle à Cotonou organisée par le Président du Bénin, Dr Thomas Yayi Boni. « Cela va permettre d'harmoniser les services de prévention de la transmission mère-enfant du VIH dans le pays et d'améliorer la coordination des interventions. »

D'après les estimations du gouvernement, environ 62 000 personnes vivent avec le VIH au Bénin. Entre 2004 et 2011, le nombre d'établissements de santé proposant des services de prévention des nouvelles infections au VIH chez les enfants est passé de 204 à 450. Malgré les progrès, seulement la moitié des femmes enceintes (49 %) éligibles pour recevoir des services anti-VIH en bénéficient actuellement.

En juin 2011, le Bénin a signé le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie. Dans le cadre de cette initiative, le programme national vise à garantir l'accès à des services de prévention et de traitement du VIH à toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH, ainsi que l'élimination de toutes les nouvelles infections au VIH chez les enfants.

« Je félicite la vision, l'engagement et la volonté des dirigeants politiques béninois — en particulier de la Ministre de la santé — de s'assurer que dans les prochaines années, aucun enfant ne naîtra avec le VIH au Bénin et toutes les mères resteront en bonne santé et en vie », a déclaré le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, qui a également assisté à la cérémonie.

Le programme devrait porter ses fruits entre 2012 et 2015 :

  1. une réduction de 90 % du nombre de nouvelles infections au VIH chez les enfants.
  2. une réduction de 90 % du nombre de décès liés au sida chez les enfants.
  3. une réduction de 50 % du nombre de décès liés au sida chez les mères dans les
    12 mois suivant l'accouchement.

Un certain nombre de stratégies seront utilisées pour atteindre ces objectifs, notamment : la garantie d'un accès à des services complets pour prévenir les nouvelles infections au VIH chez les enfants dans toutes les maternités du pays, la garantie d'un accès au traitement pour toutes les femmes enceintes éligibles pour recevoir un traitement antirétroviral, l'élargissement de l'accès aux services de dépistage et de conseil en matière de VIH, le renforcement de l'accès aux préservatifs masculins et féminins, en particulier chez les jeunes, et des campagnes de sensibilisation.


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Les partenaires internationaux demandent une accélération de l’accès International à la circoncision masculine médicale et volontaire en Afrique orientale et australe

From left to right: UNAIDS Executive Director Michel Sidibé, former president of Botswana, Mr Festus Gontebanye Mogae, Ambassador Eric Goosby, United States Global AIDS Coordinator call for accelerated access to voluntary medical male circumcision in eastern and southern Africa, at ICASA 2011. 5 December 2011.
Credit: UNAIDS/ P. Wiggers

ADDIS ABABA/GENÈVE, 5 décembre 2011—Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) ont lancé aujourd’hui un cadre d’action sur cinq ans pour accélérer l’intensification de la circoncision masculine médicale et volontaire (CMMV) pour la prévention du VIH. Ce cadre a été élaboré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’ONUSIDA, le PEFPAR, la Fondation Bill & Melinda Gates et la Banque mondiale, en consultant les Ministres nationaux de la Santé. Il demande le déploiement et l’expansion immédiats des services de CMMV dans 14 pays prioritaires de l’Afrique orientale et australe.

« La circoncision masculine médicale et volontaire a un impact fort et il s’agit d’un outil de prévention rentable qui nous rapprochera de l’objectif que nous nous sommes fixés de parvenir à une génération sans VIH », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé, qui a dévoilé ce cadre d’action à l’occasion de la 16e Conférence internationale sur le VIH et les MST en Afrique (ICASA), avec des partenaires. « Chaque infection à VIH évitée, c’est de l’argent dans la banque et de l’espace fiscal pour l’avenir », a-t-il ajouté. Le coordonnateur pour la lutte mondiale contre le sida pour les États-Unis, Eric Goosby, et l’ancien Président du Botswana, Festus Mogae, se sont joints à Michel Sidibé lors du lancement du programme à Addis Ababa, en Éthiopie.

Il est incontestable que la CMMV, lorsqu’elle est pratiquée par des professionnels de la santé bien formés, réduit le risque de transmission sexuelle du VIH des femmes aux hommes d’environ 60%. Depuis 2007, l’OMS et l’ONUSIDA ont poussé les pays ayant une forte prévalence du VIH et de faibles niveaux de circoncision masculine, d’étendre l’accès à des services de CMMV sûrs.

La CMMV offre une excellente rentabilité. Des travaux récents de modélisation demandés par le PEPFAR et l’ONUSIDA ont montré qu’en parvenant à couvrir 80% de CMMV chez les adultes dans les 14 pays prioritaires, il serait possible de réaliser presque 20 millions de circoncisions chez les hommes âgés de 15 à 49 ans d’ici 2015. Une telle intensification coûterait au total 1,5 milliard de dollars et permettrait de faire une économie de 16,5 milliards de dollars net d’ici 2025 grâce aux traitements et aux coûts des soins qui auront été évités. Il est estimé que 3,4 millions nouvelles infections à VIH pourraient être évitées jusqu’à 2025.

À ce jour, l’intensification de la CMMV a été modeste dans la plupart des pays. Selon le cadre commun, plus de 550 000 hommes âgés de 15 à 49 ans ont été circoncis dans les 14 pays prioritaires avant 2010. C’est au Kenya, en particulier dans Province de Nyanza, que l’intensification de la CMMV a été la plus réussie. Alors que les progrès réalisés dans la mise en œuvre de programmes relatifs à la CMMV ont été plus limités dans les autres pays prioritaires, l’intensification de la CMMV s’est accélérée en 2010.

En reconnaissant l’importance du rôle de l’appropriation et de responsabilisation des pays quant aux systèmes de santé, le coordonnateur pour la lutte mondiale contre le sida pour les États-Unis Eric Goosby a déclaré que « le PEPFAR soutient avec force une appropriation nationale plus élevée et immédiate dans tous les pays prioritaires pour mettre en œuvre des stratégies élargies sûres et efficaces de circoncision masculine médicale et volontaire. La CMMV offre aux hommes une occasion sans précédent d’assumer un rôle proactif pour réduire leur risque de contracter le VIH, pour leur donner le pouvoir de protéger leur santé et la santé de leurs partenaires ».

Le nouveau cadre propose une action stratégique et coordonnée entre les partenaires aux niveaux local, national et mondial pour exploiter les ressources et s’atteler à atteindre les hommes adultes et adolescents avec les services de CMMV aussi rapidement et sûrement que possible. Cela permet de souligner que le leadership du pays est capital pour la réussite et la durabilité de cette phase initiale des programmes relatifs à la CMMV. Le but à long terme est d’offrir la CMMV à tous les jeunes enfants des pays prioritaires, en remplaçant ainsi le besoin de CMMV chez les adolescents et les adultes.

L’innovation au niveau de la prestation de services, de la logistique des chaînes d’approvisionnement, du déploiement de ressources humaines et des appareils médicaux, est encouragée pour améliorer l’efficacité, l’accès et la sécurité tout en créant une demande de services de CMMV. Le présent cadre pousse les gouvernements des 14 pays prioritaires de chercher des financements auprès d’un éventail de sources nationales et internationales — tout en veillant à s’appuyer davantage, sur le temps, sur les ressources nationales et locales.

En s’exprimant lors d’une conférence de presse, M. Festus Mogae a appelé les dirigeants à soutenir et à intensifier les programmes relatifs à la CMMV dans les 14 pays prioritaires. « Une forte collaboration entre les dirigeants politiques, traditionnels et religieux sera décisive pour intensifier sûrement et efficacement les services de CMMV » a déclaré M. Mogae, qui est le président de l’organisation non gouvernementale Champions for an HIV-Free Generation. Il a ajouté que « Le rôle clé des dirigeants religieux et traditionnels est de veiller à ce qu’il y ait un partenariat avec les communautés de sorte que la circoncision médicale réalisée comme un élément supplémentaire de la stratégie de prévention du VIH, conserve sa signification religieuse ou culturelle dans les communautés ».

La CVVM est un composant important du vaste ensemble de prévention du VIH. L’OMS, l’ONUSIDA et le PEPFAR recommandent une approche combinée de la prévention du VIH incluant l’utilisation correcte et cohérente des préservatifs masculins et féminins, le traitement des maladies sexuellement transmissibles ; la promotion de pratiques sexuelles plus sûres comme l’abstention de rapports sexuels sans pénétration ; la provision de thérapie antirétrovirale aux personnes séropositives au VIH qui sont éligibles pour recevoir un traitement ; ainsi que la circoncision masculine médicale et volontaire dans certains contextes.

La CMMV est une intervention salvatrice liée au VIH dont les avantages en termes de coûts sont importants. La CMMV est une intervention sanitaire unique qui confère une protection partielle à vie contre le VIH. Le cadre commun qui est lancé aujourd’hui inclut une intensification urgente et diffusée de la CMMV dans tous les pays prioritaires grâce à un effort coordonné et guidé par le pays.


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L’ONUSIDA salue la décision de la Chine de combler son manque de ressources pour le VIH

La Chine demande une responsabilité partagée pour parvenir à zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida

UNAIDS Executive Director Michel Sidibé and China’s Premier H.E. Wen Jiabao at a World AIDS Day event in Beijing.

PÉKIN/GENÈVE, 1er décembre 2011—La Chine s’est engagée à combler son manque de ressources relatives au VIH en augmentant les investissements nationaux. Cet engagement a été pris par le Premier ministre de la Chine, Wen Jiabao, à l’occasion de la Journée mondiale pour la lutte contre le sida à Pékin. Le Premier ministre a également demandé à la communauté internationale de réaliser tous ses engagements et de parvenir à un monde avec zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.

« Je ne vois aucune raison pour laquelle le Fonds mondial retirerait son soutien à la Chine » a déclaré le Premier ministre Wen Jiabao lors de la table ronde consacrée au sida, à Pékin. « J’ai demandé au ministre des finances de combler les lacunes laissées par le Fonds mondial. Nous allons nous reposer sur nos propres efforts ».

Ce nouvel engagement de la Chine vient à un moment crucial étant donné que les ressources pour le sida sont en déclin et que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme doit faire face à un revers sévère dans la mobilisation des ressources, qui a mené à l’annulation de son prochain appel pour les propositions des pays (Série 11), en mettant des millions de vies en danger.

« La voix de la Chine n’aurait pas pu être portée à un moment plus décisif dans la riposte au sida. Nous traversons une période de risque élevé et nous saluons cette décision audacieuse » a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, en remerciant le Premier ministre de la Chine. « J’ai confiance dans le fait qu’un nouvel agenda durable sur le plan social favorisant l’appropriation et la responsabilité partagée, puisse être élaboré ».

Plus de 6,6 millions de personnes suivent un traitement pour le VIH dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et les taux de nouvelles infections à VIH ont chuté dans plusieurs parties du monde. Les investissements nationaux ont constamment augmenté, mais la magnitude de l’épidémie en Afrique signifie qu’une solidarité et des investissements internationaux continus sont vitaux.

« Il est hautement prioritaire de relancer la Série 11, en particulier puisque l’Afrique guide le monde en vue de réduire les nouvelles infections à VIH et les décès liés au sida. Ses partenaires internationaux doivent faire un pas en avant et aider les pays à multiplier leurs réussites » a déclaré M. Sidibé. « Cet appel concerne non seulement la responsabilité partagée mais aussi les valeurs partagées ».

Il a fallu peu de temps à la Chine pour intensifier sa riposte au sida, en incluant des services de prévention du VIH fondés sur des données prouvées. En intensifiant rapidement l’accès aux thérapies de substitution des drogues, elle a réduit les nouvelles infections à VIH parmi les personnes ayant recours à ces services pour se rapprocher de l’objectif « zéro ». La Chine a également fait des progrès importants dans ses programmes de lutte contre la discrimination et de soutien des organisations de la société civile.

« Pour vaincre le sida, toute la société devra apporter sa contribution », a déclaré le Premier ministre Wen Jiabao. « La Chine veut jouer son rôle ». Il est possible de reproduire le modèle chinois d’intensification rapide dans d’autres pays—en particulier en renforçant la capacité des personnels de santé des communautés à délivrer des services liés au VIH. En outre, la Chine peut fournir des transferts technologiques vitaux dans des domaines clés de l’innovation en matière de traitement du VIH, ce qui inclut le développement de nouveaux médicaments antirétroviraux, l’investissement dans la recherche et le développement, dans les télécommunications, dans les infrastructures d’« e-santé » et dans la gestion des chaînes d’approvisionnement.



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Les progrès dans la riposte au VIH sont sans précédent mais il faut absolument continuer à investir

GENEVE, 30 novembre 2011—Les progrès accomplis à l’échelle mondiale dans la prévention et le traitement de l’infection à VIH montrent bien qu’à long terme, il est judicieux de maintenir les investissements en faveur de la lutte contre le VIH/sida. D’après le dernier rapport publié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’UNICEF et l’ONUSIDA, intitulé Report on the Global HIV/AIDS Response , l’accès accru aux services relatifs au VIH a entraîné une baisse de 15 % du nombre de nouvelles infections au cours de la dernière décennie et une baisse de 22 % des décès liés au sida ces cinq dernières années.

« Il a fallu dix ans pour parvenir à ce rythme au niveau mondial », a dit le Dr Gottfried Hirnschall, Directeur du Département VIH/sida de l’OMS. « Il est désormais réellement possible de prendre le dessus sur l’épidémie mais on n’y parviendra qu’en maintenant notre élan et en accélérant le mouvement ces dix prochaines années et par la suite », a-t-il ajouté.

Les avancées scientifiques concernant le VIH et les innovations programmatiques de l’année écoulée permettent d’espérer que les progrès vont se poursuivre. Dans un climat d’austérité économique, il sera essentiel d’appliquer rapidement de nouvelles données de la science, de nouvelles technologies et de nouvelles approches pour améliorer l’efficience et l’efficacité  des programmes de lutte contre le VIH dans les pays.

Le rapport met l’accent sur les succès remportés :

  • L’amélioration de l’accès aux services de dépistage du VIH a permis à 61 % des femmes enceintes en Afrique de l’est et en Afrique australe de bénéficier d’un dépistage et de conseils, alors qu’elles n’étaient que 14 % en 2005.
  • En 2010, près de la moitié (48 %) des femmes enceintes qui en avaient besoin ont reçu un traitement permettant de prévenir efficacement la transmission mère-enfant du VIH.
  • Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, 6,65 millions de personnes, soit 47 % des 14,2 millions de gens susceptibles d’en bénéficier, reçoivent maintenant un traitement antirétroviral (ARV), qui non seulement permet aux sujets infectés d’être en meilleure santé et d’avoir une meilleure qualité de vie mais aussi évite que le VIH ne continue à se transmettre.

Quand les gens sont en meilleure santé, ils ont moins de problèmes financiers. Le rapport admet qu’investir dans les services relatifs au VIH pourrait entraîner un gain total allant jusqu’à US $34 milliards d’ici 2020, grâce à une augmentation de l’activité économique et de la productivité qui compenserait largement le coût des programmes de traitement antirétroviral.

D’après Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA, « l’année 2011 a marqué un tournant. Grâce aux nouvelles avancées scientifiques, à un leadership politique sans précédent et à la poursuite des progrès dans la riposte au sida, les pays ont la possibilité de passer à la vitesse supérieure ». « En investissant à bon escient, les pays peuvent agir plus efficacement, réduire les coûts et obtenir de meilleurs résultats. Cependant, la baisse des ressources risque d’entraîner une régression », a-t-il ajouté.

Le rapport signale aussi ce qu’il reste à faire :

  • Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, plus de la moitié des personnes qui ont besoin d’un traitement antirétroviral ne peuvent toujours pas en bénéficier. Un grand nombre d’entre elles ne savent même pas qu’elles vivent avec le VIH.
  • Malgré la quantité croissante de données montrant ce sur quoi les pays doivent mettre l’accent pour combattre réellement l’épidémie, certains pays n’adaptent toujours pas leurs programmes aux personnes pour qui les risques et les besoins sont les plus grands. Dans bien des cas, les adolescentes, les consommateurs de drogues injectables, les hommes qui ont des relations homosexuelles, les personnes transgenres, les personnes qui se prostituent, les prisonniers et les migrants n’ont toujours pas accès aux services de prévention et de traitement de l’infection à VIH.

Actuellement, au niveau mondial, l’immense majorité (64 %) des 15-24 ans vivant avec le VIH sont des femmes. Cette proportion est encore plus élevée en Afrique subsaharienne, où 71 % des jeunes vivant avec le VIH sont de sexe féminin – essentiellement car elles ne bénéficient pas des stratégies de prévention.

D’importantes populations restent marginalisées. En Europe orientale et en Asie centrale, plus de 60 % des personnes qui vivent avec le VIH sont des consommateurs de drogues injectables, mais seulement 22 % d’entre elles bénéficient d’un traitement antirétroviral. 

Bien que l’amélioration des services de prévention de la transmission mère enfant du VIH ait permis d’éviter 350 000 nouvelles infections environ chez l’enfant, quelque 3,4 millions d’enfants vivent avec le VIH – et beaucoup d’entre eux ne bénéficient d’aucun traitement. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, un seul enfant sur quatre qui en avaient besoin, contre un adulte sur deux, a reçu un traitement contre le VIH en 2010.

« Si la situation concernant le traitement, les soins et le soutien dont bénéficient les adultes s’est améliorée, nous remarquons que les progrès sont plus lents pour les enfants », dit Leila Pakkala, Directeur du Bureau de l’UNICEF à Genève. « Il est très inquiétant de constater que la couverture par les interventions contre l’infection à VIH pour les enfants est très faible. Par le biais d’une action concertée et de stratégies axées sur l’équité, nous devons faire en sorte que les efforts déployés à l’échelle mondiale bénéficient autant aux enfants qu’aux adultes ».

Le VIH dans les régions et dans les pays

En 2010, l’épidémie de VIH et la riposte dans les différentes régions du monde ont varié en fonction de l’évolution des tendances, du rythme de progression et des résultats obtenus.

En Afrique subsaharienne, on a enregistré la plus forte augmentation annuelle globale – 30 % – du nombre de personnes bénéficiant d’un traitement antirétroviral. Trois pays (le Botswana, la Namibe et le Rwanda) sont parvenus à une couverture universelle (80 %) par les services de prévention, de traitement et de prise en charge de l’infection à VIH. Le taux de couverture par les traitements antirétroviraux dans la région était de 49 % fin 2010. Environ 50 % des femmes enceintes qui vivent avec le VIH reçoivent un traitement pour prévenir la transmission mère-enfant, et 21 % des enfants qui en ont besoin peuvent bénéficier de traitements pédiatriques contre le VIH. On a recensé 1,9 million de nouvelles infections dans la région, où 22,9 millions de personnes vivent avec le VIH. Les progrès sont extrêmement variables d’une zone à l’autre de la région. Dans les pays d’Afrique de l’est et d’Afrique australe les taux de couverture atteints pour les traitements antirétroviraux (56 %) et de la PTME (64 %) sont bien plus élevés  que dans les pays d’Afrique de l’ouest et d’Afrique centrale (30 % et 18 % respectivement).

En Asie, l’épidémie se stabilise dans l’ensemble mais les nouvelles infections sont très nombreuses dans certaines communautés. Près de la moitié (49 %) des 4,8 millions de personnes qui vivent avec le VIH en Asie habitent en Inde. La couverture par les antirétroviraux augmente, et 39 % des adultes et des enfants qui en ont besoin y ont désormais accès. La couverture par les services de PTME est relativement faible (16 %).

En Europe orientale et en Asie centrale, l’infection à VIH explose. Le nombre de nouveaux cas a augmenté de 250 % au cours des dix dernières années et plus de 90 % de ces infections surviennent dans deux pays seulement : la Fédération de Russie et l’Ukraine. Dans la région, les taux de couverture par la PTME et les traitements pédiatriques de l’infection à VIH sont élevés (78 % et 65 % respectivement). Cependant, la couverture par les antirétroviraux n’est que de 23 %, en particulier dans la population la plus touchée : les consommateurs de drogues injectables.

Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, on a enregistré en 2010 un record historique d’infections à VIH (59 000), qui représente une augmentation de 36 % par rapport à l’année précédente. Les taux de couverture sont très faibles dans la région : 10 % pour les antirétroviraux, 5 % pour les traitements pédiatriques et 4 % pour la PTME.

En Amérique latine et dans les Caraïbes, l’épidémie se stabilise : on compte 1,5 million de personnes vivant avec le VIH en Amérique latine et 200 000 dans les Caraïbes. En Amérique latine, le VIH est surtout présent dans les réseaux d’hommes ayant des relations homosexuelles alors que dans les Caraïbes, les plus touchées sont les femmes, qui représentent 53 % des personnes vivant avec le VIH. Dans la région, la couverture par les antirétroviraux est de 63 % pour les adultes et de 39 % pour les enfants. La couverture par un traitement permettant de prévenir efficacement la transmission mère-enfant est relativement élevée (74 %).

Maintien de la riposte au VIH au cours des dix prochaines années

  • On constate déjà que le rapport coût-efficacité des programmes nationaux contre le VIH s’est beaucoup amélioré : l’Afrique du Sud a fait baisser de plus de 50 % le prix des médicaments en deux ans en appliquant une nouvelle stratégie d’appel d’offres pour les achats. L’Ouganda a économisé US $2 millions en passant à des schémas thérapeutiques pédiatriques plus simples. Ces améliorations sont facilitées par l’initiative Traitement 2.0, lancée par l’OMS et l’ONUSIDA en 2010 pour promouvoir un traitement et des outils de diagnostic de l’infection à VIH plus simples, moins coûteux et plus faciles à utiliser, et par la décentralisation de services maintenant gérés par les communautés.
  • L’OMS met au point de nouvelles orientations sur l’utilisation stratégique de médicaments antirétroviraux à des fins préventives et thérapeutiques.
  • La Stratégie mondiale du secteur de santé sur le VIH/sida, 2011-2015, approuvée par l’Assemblée mondiale de la Santé en mai 2011, souligne l’importance de poursuivre les efforts pour optimiser le traitement de l’infection à VIH et d’associer plusieurs méthodes de prévention, c’est-à-dire un éventail d’approches pour réduire le risque d’infection.

Le rapport 2011 sur la riposte mondiale au VIH/sida porte à la fois sur l’épidémiologie et sur le rythme de progression de l’accès aux services relatifs au VIH aux niveaux mondial, régional et national. Il a été établi conjointement par l’OMS, l’UNICEF et l’ONUSIDA, en collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux.

Le texte intégral du rapport est disponible, en anglais, à l’adresse suivante : http://www.who.int/hiv/pub/progress_report2011/.


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L'icône du football coréen nommé ambassadeur de bonne volonté de l'ONUSIDA

Le footballer coréen Myung-Bo Hon avec Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA. Séoul, le 28 novembre 2011.

SÉOUL, République de Corée, 28 novembre 2011— La star emblématique du football coréen, Myung-Bo Hong, a été nommée ambassadeur international de bonne volonté de l'ONUSIDA lors de la conférence de presse qui s'est tenue à l'université Yonsei à Séoul. En sa capacité, Myung-Bo Hong mettra l'accent sur la prévention du VIH parmi les jeunes et aidera à franchir les barrières de la stigmatisation et de la discrimination autour du VIH, en particulier en République de Corée et dans toute l'Asie.

« En tant que plus grand joueur de football asiatique de tous les temps, Myung-Bo Hong sera un ambassadeur incontestable pour la prévention du VIH parmi les jeunes et les fans de football du monde entier », commente Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Je suis honoré du fait que l'ONUSIDA travaillera désormais avec un athlète aussi influent pour diffuser des messages vitaux sur le VIH aux jeunes. »

« Des efforts accélérés sont nécessaires pour garantir zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida » a déclaré M. Byeongleul Jun, directeur du centre coréen pour le contrôle des maladies et vice-ministre de la Santé et de la Protection sociale. « La participation d'un héro sportif aussi talentueux que Myung-Bo Hong peut véritablement faire progresser cette importante action et faire la différence pour la riposte au sida dans le monde, » dit-il.

Myung-Bo Hong rejoint des personnalités importantes du monde des arts, de la science, de la littérature et du spectacle en tant qu'ambassadeur pour zéro nouvelle infection au VIH et zéro discrimination. D'autres ambassadeurs de bonne volonté de l'ONUSIDA incluent Naomi Watts, Annie Lennox et Michael Ballack.

« Les personnes vivant avec le VIH sont des personnes comme vous et moi » déclare Myung-Bo Hong lors de la cérémonie d'investiture. « Elles ont des droits et ne devraient pas faire l'objet de discrimination. Je suis heureux de collaborer avec l'ONUSIDA et me servir du sport pour aider à mettre fin au sida. »

L'actuel directeur de l'équipe de football olympique nationale de Corée, Myung-Bo Hong, a joué dans l'équipe nationale du pays lors de quatre Coupes du Monde successives (1990-2002) et a été choisi parmi la « FIFA 100 », une sélection des 125 plus grands footballers vivants dans le monde créée par la légende du football brésilien Pelé. Il a été le premier footballer asiatique à recevoir le ballon de bronze lors de la Coupe du Monde de la FIFA en 2002.

« Nous sommes heureux que l'ONUSIDA ait consacré Myung-Bo Hong, que ce soit comme célébrité sportive mais aussi en tant que personnalité humanitaire. M. Hong a établit un grand niveau d'influence dans le football mondial, et sa nomination comme ambassadeur de bonne volonté de l'ONUSIDA revêt un énorme potentiel pour renforcer de manière significative la lutte contre les infections au VIH et la discrimination » commente M. Soo-Gil Park, président de la Fédération mondiale des associations pour les Nations unies.

Au niveau mondial il y a plus de 5 millions de jeunes vivant avec le VIH et chaque jour 2 400 jeunes sont infectés par le virus. Bien que les jeunes apprennent de plus en plus comment se protéger, seul un tiers des jeunes dans le monde ont une connaissance précise et complète sur la manière de se protéger eux-mêmes du VIH.


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Près de 50% des personnes qui sont éligibles à la thérapie antirétrovirale ont désormais accès au traitement salvateur

Une intensification considérable, même en temps de crise financière, met en lumière les engagements pilotés par les pays—un nouveau cadre d’investissement aidera les pays à sauver plus de vies et à économiser de l’argent

de gauche à droite : le ministre fédéral allemand de la Santé (BMG), Daniel Bahr, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, le ministre fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), Dirk Niebel.
Photo : UNAIDS/ C. Koall

BERLIN/GENÈVE, 21 novembre 2011—Un nouveau rapport du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), qui paraît aujourd’hui, montre que l’année 2011 a changé la donne pour la riposte au sida, avec des progrès sans précédent en matière de science, de leadership politique et de résultats. Le rapport indique également que les nouvelles infections à VIH et les décès liés au sida sont tombés à leurs plus bas niveaux depuis le pic de l’épidémie. Les nouvelles infections à VIH ont diminué de 21% depuis 1997, et les décès liés au sida de 21% depuis 2005.   

« Même dans une crise financière très difficile, les pays obtiennent des résultats dans le domaine de la riposte au sida, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Nous avons vu un élargissement massif de l’accès au traitement du VIH, qui a eu un effet spectaculaire sur la vie des gens partout dans le monde. »

Selon des estimations de l’ONUSIDA et de l’OMS, 47% (6,6 millions) des quelque 14,2 millions de personnes éligibles au traitement avaient accès à la thérapie antirétrovirale salvatrice en 2010, soit une augmentation de 1,35 million depuis 2009. Le rapport 2011 de l’ONUSIDA publié à l’occasion de la Journée mondiale sida souligne également qu’il existe des signes avant-coureurs indiquant que le traitement du VIH a un impact important sur le nombre de nouvelles infections à VIH.

Au Botswana, le schéma des comportements sexuels est resté relativement stable depuis 2000. Le pays a intensifié l’accès au traitement, qui a passé de moins de 5% en 2000 à plus de 80%, couverture qu’il a maintenue depuis 2009. Le nombre annuel des nouvelles infections a baissé de plus des deux tiers depuis la fin des années 1990, et les données suggèrent que le nombre des nouvelles infections à VIH au Botswana est de 30% à 50% inférieur à ce qu’il aurait été en l’absence de thérapie antirétrovirale. Alors que le traitement réduit la charge virale d’une personne vivant avec le VIH à des niveaux virtuellement indétectables, il diminue également le risque de transmettre le virus à un partenaire non infecté. Des études récentes révèlent que le traitement peut être efficace jusqu’à 96% pour prévenir la transmission du VIH au sein des couples.

À la fin de 2010, on estime à :

  • 34 millions [31,6 million – 35,2 millions] le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde
  • 2,7 millions [2,4 millions – 2,9 millions] le nombre de nouvelles infections en 2010
  • 1,8 million [1,6 million – 1,9 million] le nombre de personnes qui sont décédées de maladies liées au VIH en 2010

Le traitement a permis d’éviter 2,5 millions de décès depuis 1995

Les gens vivent plus longtemps et les décès dus au sida chutent grâce aux effets salvateurs de la thérapie antirétrovirale. Dans le monde, on estime à 34 millions [31,6 millions – 35,2 millions] le nombre de personnes vivant avec le VIH en 2010, et depuis 2005, les décès liés au sida ont diminué de 2,2 millions [2,1 millions – 2,5 millions] à 1,8 million [1,6 million – 1,9 million] en 2010. On estime à près de 2,5 millions le nombre de décès évités dans les pays à revenu faible ou intermédiaire du fait de l’accès accru au traitement du VIH depuis 1995.

Des progrès dans le domaine de la prévention du VIH

Les nouvelles infections à VIH ont considérablement baissé ou se sont stabilisées dans la plupart des régions du monde. En Afrique subsaharienne, le nombre de nouvelles infections à VIH a chuté de plus de 26% depuis le pic de l’épidémie en 1997, avec une baisse d’un tiers en Afrique du Sud, le pays qui compte le plus grand nombre de nouvelles infections à VIH dans le monde.

Dans les Caraïbes, les nouvelles infections à VIH ont diminué d’un tiers par rapport aux niveaux de 2001—et de plus de 25% en République dominicaine et en Jamaïque. Parallèlement, le nombre de nouvelles infections à VIH en Asie du Sud et du Sud-Est a chuté de plus de 40% entre 1996 et 2010. En Inde, les nouvelles infections à VIH ont baissé de 56%.

Toutefois, le nombre de nouvelles infections à VIH continue de croître en Europe orientale et en Asie centrale, en Océanie, et au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, alors qu’il est resté stable dans d’autres régions du monde.

Des baisses des nouvelles infections à VIH sont également stimulées par les changements de comportement sexuel, en particulier parmi les jeunes, car les gens réduisent le nombre de leurs partenaires sexuels, ont davantage recours au préservatif et attendent plus longtemps avant de débuter leur vie sexuelle. La prévalence du VIH a décliné parmi les jeunes dans au moins 21 des 24 pays où la prévalence nationale du VIH est de 1% ou supérieure. Cinq pays supplémentaires, le Burkina Faso, le Congo, le Ghana, le Nigéria et le Togo ont vu la prévalence du VIH décliner de plus de 25% entre 2001 et 2010 parmi les jeunes.

Au Zimbabwe, le taux des nouvelles infections à VIH en milieu urbain a chuté de presque 6% en 1991 à moins de 1% en 2010. Sans changement de comportement, les études estiment qu’il y aurait eu 35 000 nouvelles infections supplémentaires par an.

Le rapport souligne que l’intérêt accru pour la circoncision masculine commence déjà à contribuer au déclin des nouvelles infections à VIH. Des études révèlent que 2000 nouvelles infections à VIH ont été évitées parmi les hommes de la province de Nyanza, au Kenya, après l’élargissement de la circoncision masculine volontaire. Des estimations figurant dans le rapport soulignent que la circoncision de 20 millions d’hommes supplémentaires à travers l’Afrique orientale et l’Afrique australe éviterait environ 3,4 millions de nouvelles infections à VIH d’ici à 2015.

On estime qu’environ 400 000 nouvelles infections à VIH chez l’enfant auraient été évitées depuis 1995 grâce à l’amélioration de l’accès à des schémas antirétroviraux efficaces dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. En 2010, près de la moitié (48%) de toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH pouvaient accéder à des schémas thérapeutiques pour éviter que leur enfant ne soit infecté par le virus.

Des investissements plus intelligents pour obtenir de meilleurs résultats

L’ONUSIDA a établi un nouveau cadre pour les investissements destinés au sida, qui sont axés sur des stratégies à fort impact, fondées sur des preuves, et de grande valeur.

« Le cadre d’investissement est dirigé par la communauté, et n’obéit pas à une logique de marché. Il place les individus au centre de l’approche, et pas le virus, » a ajouté M. Sidibé.

Cette nouvelle approche stratégique des investissements permettrait d’obtenir des résultats extraordinaires : au moins 12,2 millions de nouvelles infections à VIH seraient évitées, notamment 1,9 million parmi les enfants entre 2011 et 2020 ; et 7,4 millions de décès liés au sida seraient évités entre 2011 et 2020.

Le cadre est fondé sur six activités programmatiques essentielles : des interventions ciblées à l’intention des populations à plus haut risque (en particulier les professionnel(le)s du sexe et leurs clients, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et les personnes qui s’injectent des drogues) ; la prévention des nouvelles infections à VIH chez l’enfant ; des programmes sur les changements de comportement ; la promotion et la distribution de préservatifs ; et la circoncision masculine volontaire dans les pays où la prévalence du VIH est élevée et les taux de circoncision sont faibles.

Pour que le cadre soit efficace, les activités programmatiques doivent reconnaître les facteurs décisifs tels que la réduction de la stigmatisation, le respect des droits de l’homme, et le développement des capacités des organisations communautaires, qui sont cruciaux pour vaincre les obstacles qui freinent la mise en œuvre des programmes.

L’utilisation du cadre pour réaliser l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH à l’horizon 2015 demande un élargissement du financement à 22-24 milliards de dollars des États-Unis en 2015, conformément aux objectifs énoncés dans la Déclaration politique des Nations Unies sur le VIH/sida 2011. Si le nouveau cadre est pleinement mis en œuvre au cours des quatre prochaines années, les besoins en ressources mondiales atteindraient un pic en 2015 et déclineraient ensuite, ce qui fait de la riposte au sida une excellente opportunité d’investissement où le rendement compenserait le coût initial en moins d’une génération.

À la fin de 2010, près de 15 milliards de dollars étaient disponibles pour la riposte au sida dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Le financement en provenance des donateurs a été réduit de 10%, de 7,6 milliards de dollars en 2009 à 6,9 milliards de dollars en 2010. Dans un climat économique difficile, l’avenir du financement pour le sida dépend des investissements intelligents.

Pour réduire rapidement les nouvelles infections à VIH et sauver des vies, le rapport 2011 de l’ONUSIDA pour la Journée mondiale sida souligne la nécessité d’une responsabilité partagée.


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Les jeunes vont participer à la rédaction de la nouvelle stratégie de l’ONUSIDA sur le VIH et les jeunes

L’ONUSIDA va recourir à des techniques de sollicitation des internautes comme source d’information et aux réseaux sociaux pour faire participer les jeunes à l’élaboration de la politique de lutte contre le sida.

GENÈVE, 25 octobre 2011—Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) lance le site CrowdOutAIDS.org, projet participatif en ligne pour solliciter les internautes comme source d’information pour élaborer sa nouvelle stratégie sur le VIH et les jeunes – une première pour le système des Nations Unies.

La sollicitation des internautes comme source d’information (crowdsourcing) est une technique utilisée pour faire participer rapidement un grand nombre de personnes intéressées à l’élaboration de stratégies, à la résolution de problèmes ou à la proposition de solutions pertinentes et novatrices. Dans la mesure où 3 000 jeunes environ de 15 à 24 ans sont infectés par le VIH chaque jour, il est essentiel d’exploiter les nouveaux modes de communication et de collaborer en ligne avec les jeunes pour mettre en place une riposte efficace au VIH.

« Nous demandons aux jeunes du monde entier de discuter, de rédiger et de travailler avec l’ONUSIDA pour mettre en œuvre cette nouvelle stratégie » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il est absolument essentiel que nous fassions participer les jeunes – non pas en tant que destinataires de nos messages, mais en tant qu’acteurs et créateurs du changement ».

CrowdOutAIDS.org représente un moyen totalement nouveau que l’ONUSIDA entend utiliser pour élaborer sa politique de lutte contre le VIH. Le site aura recours à des techniques de sollicitation des internautes comme source d’information et à des outils en ligne devenus familiers – tels que Facebook, Twitter et Renren – pour obtenir des jeunes qu’ils participent et agissent dans la riposte au sida.

CrowdOutAIDS.org suit un modèle en quatre étapes et s’adresse à toutes les personnes âgées de 15 à 29 ans. Les jeunes pourront déterminer la nouvelle stratégie, depuis sa conception jusqu’à sa rédaction finale, via une plate-forme de type wiki.

« Il est important de faire participer les jeunes à l’élaboration des politiques pour que nos opinions, nos attentes et nos aspirations soient pleinement représentées » a déclaré Jennifer Ehidiamen, bloggeuse et journaliste du Nigéria, et gestionnaire de contenu (content curator) pour CrowdOutAIDS.org. « CrowdOutAIDS.org est un moyen innovant pour construire une communauté solide, désireuse de partager des idées pour trouver des solutions et d’engager des actions pour combattre le sida ».

Le projet durera deux mois et la stratégie finale qui ressortira de cette vaste consultation des internautes sera publiée en janvier 2012. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site www.CrowdOutAIDS.org et suivez @UNAIDS et #CrowdOutAIDS sur Twitter.


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