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L'ONUSIDA et Xinhua annoncent une nouvelle campagne mondiale sur le VIH dans les médias
15 septembre 2011 15 septembre 2011
Le Président de l'Agence de presse Xinhua Li Congjun et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé signent un mémorandum de coopération stratégique entre Xinhua et l'ONUSIDA. 15 septembre 2011. Genève.
Photo : ONUSIDA
GENÈVE, 15 septembre 2011—Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et l’Agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle) ont annoncé jeudi un projet de lancement d’une campagne mondiale dans les médias lors de la Journée mondiale du sida 2011.
Cette coopération s’inscrit dans le cadre du nouveau partenariat stratégique conclu entre les deux institutions en vue de sensibiliser le public sur l’épidémie de VIH.
Li Congjun, Président de l’agence de presse Xinhua et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, ont participé à la cérémonie de signature d’un mémorandum de coopération stratégique entre Xinhua et ONUSIDA.
M. Li a signé le mémorandum d’entente lors d’une visite au siège de l’ONUSIDA à Genève tandis que M. Sidibé a participé à la cérémonie par visioconférence depuis Washington.
Les deux organisations mettront à profit leur expérience pour atteindre les objectifs de l'accès universel à la prévention, aux traitements, aux soins et au soutien au VIH. L’ONUSIDA apportera ses connaissances sur l’épidémie en Chine et dans le monde, tandis que Xinhua mobilisera son réseau mondial d’information en vue de sensibiliser aux questions liées au VIH et de solliciter l’appui des pays, de la société civile, des entreprises et d’autres acteurs essentiels de la lutte contre le sida.
Xinhua est l’agence d’information la plus influente de Chine, avec plus de 30 bureaux en province et de 150 bureaux à l’étranger.
« Ce mémorandum d'entente pose des bases solides pour une coopération à long terme entre Xinhua et l’ONUSIDA, » a déclaré M. Li, qui s’est rendu à Genève dans le cadre d’une série de visites de travail en Europe, avant de souligner que « La campagne d’information lancée à l’occasion de la Journée mondiale du sida 2011 constitue en excellent point de départ pour ce partenariat stratégique. »
« Je me réjouis de ce nouveau partenariat avec Xinhua, qui allie la force du réseau mondial d’information de Xinhua et les connaissances approfondies de l’ONUSIDA sur l’épidémie de sida dans le monde, pour insuffler une nouvelle dynamique à la lutte contre le sida, » a indiqué, de son côté, M. Sidibé, ajoutant qu’ « Ensemble, nous pouvons faire de la vision Zéro nouvelle infection, Zéro discrimination, et Zéro décès dû au SIDA une réalité. »

Photo de groupe de la délégation de l'Agence de presse Xinhua, avec le Dr Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA (au centre) et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA (à l'écran).
Photo : ONUSIDA
L’objectif « zéro » de l’ONUSIDA a été choisi comme principal thème de la Journée mondiale du sida, pour les cinq prochaines années. Des millions de personnes à travers le monde célèbrent la Journée mondiale du sida, organisée le 1erdécembre, en commémorant les décès liés à l’épidémie et en réaffirmant leur engagement dans la lutte contre le sida.
Ce nouveau mémorandum d'entente entre ONUSIDA et Xinhua a été conclu pour une période initiale de deux ans, se terminant en septembre 2013.
Xinhua a noué des partenariats sur d’importants projets de développement avec plusieurs institutions des Nations Unies, dont le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), l’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
L’agence de presse a collaboré l’année dernière avec le PAM, un des organismes coparrainants de l’ONUSIDA, à l’élaboration d’un rapport spécial à l’occasion de la Journée mondiale de l'alimentation. En début d’année, Xinhua a également travaillé sur une exposition de photographies avec l’UNESCO, un autre organisme coparrainant de l’ONUSIDA.
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Le George W. Bush Institute, le Département d’État américain, la fondation Susan G. Komen for the Cure® et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida annoncent le lancement d’une nouvelle initiative pour la santé des femmes
14 septembre 2011 14 septembre 2011Le partenariat Pink Ribbon Red Ribbon (PRRR) développera des activités désespérément nécessaires pour lutter contre le cancer du col de l’utérus et du sein en Afrique subsaharienne.

Le président George W. Bush avec le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, le jour du lancement de l'initiative de Pink Ribbon Red Ribbon®
Photo : Bush Center
WASHINGTON, D.C., 13 septembre 2011—Le George W. Bush Institute, le Département d’État américain, le Plan présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le sida des États-Unis (PEPFAR), la fondation Susan G. Komen for the Cure® et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) vont annoncer aujourd’hui le lancement du Pink Ribbon Red Ribbon®. Ce partenariat innovant est destiné à exploiter les investissements publics et privés engagés dans la santé mondiale pour lutter contre le cancer du col de l’utérus et du sein – deux des principales causes de décès du cancer chez les femmes – en Afrique subsaharienne et en Amérique latine. Le partenariat Pink Ribbon Red Ribbon développera les capacités de dépistage et de traitement du cancer du col de l’utérus et de sein – qui sauvent des vies, et d’éducation à la prise en charge du cancer du sein – en particulier pour les femmes des pays en développement les plus exposées au risque de contracter un cancer du col de l’utérus du fait de leur séropositivité au VIH.
« L’heure est venue d’aller de l’avant en s’appuyant sur les progrès enregistrés au cours des 10 dernières années dans la lutte contre le VIH et le sida » a déclaré le Président George W. Bush. « De nombreuses femmes qui ont recours aux services de prise en charge du sida sont aussi confrontées au problème du cancer. Il ne suffit pas de sauver une femme du sida si c’est pour ensuite la laisser mourir d’une autre maladie que l’on peut tout à fait éviter ».
Le partenariat de lutte contre le cancer du col de l’utérus exploitera la plate-forme et les ressources du PEPFAR – mis en place sous la présidence de George W. Bush et pierre angulaire de l’Initiative mondiale de santé (GHI) du Président Obama – et s’appuiera sur les enseignements tirés de l’élargissement massif de l’accès aux interventions de riposte au VIH opéré ces dernières années. Comme il n’y a pas de lien entre le cancer du sein et le VIH, les fonds du PEPFAR ne seront pas utilisés pour soutenir directement les activités de lutte contre le cancer du sein. Cependant, d’autres partenaires du Pink Ribbon Red Ribbon exploiteront les plates-formes du PEPFAR, en utilisant d’autres sources de financement, pour soutenir le combat contre le cancer du sein.
« Investir dans la santé des femmes est une démarche juste et intelligente. Le Pink Ribbon Red Ribbon sauvera des vies de femmes et aidera par là même des familles et des communautés entières. Par le biais de ce nouveau partenariat, le gouvernement américain a engagé USD 10 millions supplémentaires, ce qui porte l’investissement total du PEPFAR à USD 30 millions sur les 5 prochaines années. Sous le leadership de Mme Clinton, Secrétaire d’État, et de M. Eric Goosby, Ambassadeur et Coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida, le Département d’État est fier de se rallier à cet partenariat majeur et ambitieux destiné à lutter contre le cancer du col de l’utérus et du sein à travers le monde » a déclaré Mme Melanne Verveer, Ambassadrice itinérante chargée des questions relatives à la condition de la femme à travers le monde.
Les femmes dont le système immunitaire est affaibli par le VIH sont plus susceptibles de développer un cancer du col de l’utérus. Grâce au PEPFAR, il existe déjà des services de dépistage et de traitement pour les femmes dans plus de 250 dispensaires de 11 pays d’Afrique. Par l’intermédiaire du PRRR, le PEPFAR va engager USD 10 millions supplémentaires, ce qui portera son investissement total à USD 30 millions sur les 5 prochaines années et permettra de s’assurer qu’un plus grand nombre de femmes soient dépistées et sauvées.
« Aujourd’hui, la majorité des femmes d’Afrique subsaharienne n’ont pas accès à des services de base essentiels de dépistage et de traitement du cancer du col de l’utérus et du sein, et nous devons agir rapidement pour nous attaquer à cette épidémie qui se développe » a déclaré Mme Nancy G. Brinker, Ambassadrice, fondatrice et CEO de la fondation Susan G. Komen for the Cure. « Le partenariat PRRR s’appuie sur les efforts que nous avons engagés de longue date en Afrique et à travers le monde pour soutenir des modèles innovants qui sauveront des vies grâce à une détection plus précoce du cancer du sein et du col de l’utérus, à un moment où l’on a encore le temps de le traiter ».
Grâce aux premières manifestations d’intérêt, le PRRR table sur des engagements susceptibles de s’élever à USD 75 millions sur 5 ans, montant susceptible d’être augmenté avec l’intégration de nouveaux participants et de services supplémentaires. Les objectifs sont de réduire le nombre de décès liés au cancer du col de l’utérus d’environ 25 % parmi les femmes ayant fait l’objet d’un dépistage et d’un traitement dans le cadre de l’initiative, d’élargir de façon significative l’accès à des programmes de prévention, de dépistage et de traitement du cancer du sein et du col de l’utérus, et de créer des modèles innovants susceptibles d’être développés à grande échelle et utilisés à travers le monde.
Cette initiative entre le secteur public et le secteur privé inclut des engagements initiaux des entreprises fondatrices participantes que sont Merck, Becton Dickinson, QIAGEN, Caris Foundation, Bristol-Myers Squibb, GlaxoSmithKline et IBM.
« Le développement rapide des services de prévention et de traitement du VIH sur les 10 dernières années a permis de sauver des millions de vies » a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Unir les efforts de deux programmes de santé vitaux signifie que l’on pourra atteindre un plus grand nombre de femmes à travers le monde et qu’elles bénéficieront d’une prise en charge intégrée et non isolée ».
L’infection à VIH affaiblit le système immunitaire et réduit la capacité du corps à lutter contre les infections, ce qui peut entraîner un cancer du col de l’utérus. Ce cancer est 4-5 fois plus courant chez les femmes vivant avec le VIH que chez les femmes séronégatives.
Il faut développer de toute urgence des solutions innovantes et pérennes pour lutter contre les cancers des femmes dans les pays en développement – où ces maladies sont souvent négligées et associées à une stigmatisation qui dissuade les femmes d’accéder à des programmes de prévention, de soins et de traitement qui sauvent des vies. Il est possible, en exploitant les investissements significatifs engagés dans les programmes de prévention, de soins et de traitement du VIH, d’intégrer des méthodes de prévention, de dépistage et de test simples et présentant un bon rapport coût-efficacité, et de réduire de façon considérable la mortalité et les diagnostics tardifs du cancer du col de l’utérus, et ce, tout en continuant à élargir l’accès à une éducation à la prise en charge du cancer du sein.
ONUSIDA
L’ONUSIDA, Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida, est un partenariat innovant des Nations Unies qui guide et mobilise le monde en vue de mettre en place un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org.
George W. Bush Institute
Le George W. Bush Institute s’est donné pour mission d’améliorer la condition humaine via la liberté humaine, la réforme de l’éducation, la santé mondiale et la croissance économique. Dans le cadre de tous ses programmes, le Bush Institute intègre des initiatives qui visent à émanciper les femmes et à soutenir l’action sociale en tant que catalyseur éprouvé du changement. Le Bush Institute est le bras du George W. Bush Presidential Center qui développe des politiques innovantes. Basé sur le campus de la SMU à Dallas, le centre promeut la bibliothèque présidentielle. Plus d’informations sur le site www.bushcenter.com.
PEPFAR
Le Plan présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le sida des États-Unis (PEPFAR) est l’initiative engagée par les pouvoirs publics américains pour aider à sauver les vies de ceux qui souffrent du VIH/sida à travers le monde. Cet engagement historique est le plus important jamais pris par un pays pour riposter contre une seule et même maladie au niveau international, et les investissements du PEPFAR contribuent aussi à atténuer les souffrances liées à d’autres maladies affectant la santé dans le monde. Le PEPFAR est dynamisé par la responsabilité que partagent les pays donateurs et partenaires et d’autres d’investir intelligemment pour sauver des vies. Plus d’informations sur le PEPFAR sur les pages www.PEPFAR.gov, http://twitter.com/uspepfar, ou www.facebook.com/PEPFAR.
Susan G. Komen for the Cure
Nancy G. Brinker a fait la promesse à sa sœur Susan G. Komen, alors que celle-ci était mourante, de faire tout ce qui serait en son pouvoir pour éradiquer définitivement le cancer du sein. En 1982, cette promesse s’est matérialisée par la création de la fondation Susan G. Komen for the Cure et le lancement du mouvement mondial contre le cancer du sein. Aujourd’hui, le Komen for the Cure est le plus grand réseau populaire mondial de femmes ayant survécu au cancer du sein et de militantes luttant pour sauver leur vie, donner des moyens aux gens, garantir des soins de qualité pour tous et dynamiser la science afin qu’elle découvre des remèdes. Grâce à des événements tels que la « Komen Race for the Cure » et le « Komen 3-Day for the Cure », nous avons pu investir plus de USD 1,9 milliard pour accomplir notre promesse – devenir la plus importante source de financement à but non lucratif dédiée à la lutte contre le cancer du sein au niveau mondial. Plus d’informations sur la fondation Susan G. Komen for the Cure, la santé ou le cancer du sein sur le site komen.org ou en appelant le 1-877 GO KOMEN.
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ONUSIDA GenèveSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
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tel. +1 202 271 3456
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Le nouveau rapport de l'ONUSIDA révèle que l'épidémie de VIH se trouve à un moment critique dans la région Asie-Pacifique
26 août 2011 26 août 2011Des progrès considérables ont été accomplis dans toute la région, mais la plupart des pays nécessitent des efforts accrus et soutenus pour réaliser « l'objectif zéro »
BUSAN, Corée du Sud, 26 août 2011—L'épidémie de VIH dans la région Asie-Pacifique se trouve à un tournant décisif, selon le nouveau rapport du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). Si les progrès dans la Région ont été impressionnants —notamment une chute de 20 % du nombre des nouvelles infections à VIH depuis 2001 et un taux d'accès à la thérapie antirétrovirale multiplié par trois depuis 2006 —ces progrès sont menacés par une attention inadaptée aux populations courant de plus hauts risques d'infection au VIH et par l'insuffisance des fonds provenant à la fois de sources de financement nationales et internationales.
Présenté lors du congrès international sur le sida dans la région Asie-Pacifique (ICAAP) de 2011, le rapport, intitulé Le VIH dans la région Asie-Pacifique : objectif zéro, a révélé qu'un plus grand nombre de personnes avait accès aux prestations liées au VIH dans l'ensemble de la région. Toutefois, la plupart des pays de la région sont loin de réaliser les objectifs concernant l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH.
« Réaliser l'objectif zéro nouvelle infection dans la région Asie-Pacifique exigera des ripostes nationales reposant sur les meilleures données probantes et scientifiques existantes », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Les programmes liés au VIH doivent être dotés de ressources suffisantes et être fermement axés sur les populations clés. Les investissements effectués aujourd'hui rapporteront plusieurs fois leur mise demain », a-t-il ajouté.
Des progrès dans la riposte régionale au VIH, mais ces acquis restent fragiles
D'après le rapport, environ 4,9 millions [4,5 millions–5,5 millions] de personnes vivaient avec le VIH dans la région Asie-Pacifique en 2009, un chiffre qui est resté relativement stable depuis 2005. La majorité d'entre elles habitait dans l'un des 11 pays suivants : Cambodge, Chine, Inde, Indonésie, Malaisie, Myanmar, Népal, Pakistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Thaïlande et Viet Nam.
L'ensemble de la région Asie-Pacifique a connu une diminution de 20 % du nombre des nouvelles infections entre 2001 et 2009—de 450 000 [410 000–510 000] à 360 000 [300 000–440 000]. Le Cambodge, l'Inde, le Myanmar et la Thaïlande ont considérablement réduit leur taux d'infection à VIH aux moyens de programmes de prévention intensifs et de grande envergure destinés aux personnes qui achètent et vendent des services sexuels.
Le nombre de personnes ayant accès au traitement antirétroviral vital dans la région a triplé depuis 2006, atteignant 740 000 personnes à la fin de l'année 2009. Le Cambodge est l'un des huit pays dans le monde à fournir une thérapie antirétrovirale à plus de 80 % des personnes candidates au traitement. Toutefois, à la fin de l'année 2009, plus de 60 % des personnes vivant dans la région Asie-Pacifique qui étaient candidates au traitement n'y avaient toujours pas accès.
Le rapport a mis en évidence une diminution estimée à 15 % des nouvelles infections à VIH chez les enfants depuis 2006. Pourtant, la couverture régionale des prestations liées au VIH visant la prévention des nouvelles infections chez les enfants reste à la traîne par rapport aux moyennes mondiales, notamment en Asie du Sud.
Selon le rapport, l'épidémie du VIH peut se propager même dans les pays où la prévalence était relativement faible. Par exemple, après plus de 20 ans d'une épidémie faible et d'évolution lente aux Philippines, le pays connaît actuellement une propagation rapide de l'infection dans les principales populations exposées. Dans la ville de Cébou, la prévalence du VIH chez les personnes consommant des drogues injectables a augmenté, passant de 0,6 % à 53 % entre 2009 et 2011. À Manille et Cébou, la prévalence du VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes est estimée à 5 %.
Populations clés plus exposées au risque d'infection à VIH
Le rapport indique que les nouvelles infections à VIH dans la région restent concentrées au sein des populations clés : les personnes qui achètent et vendent des services sexuels, les consommateurs de drogues injectables, les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transgenres. La plupart des programmes destinés à protéger ces populations et leurs partenaires intimes de l'infection à VIH sont inadaptés en termes d'importance et d'envergure.
Dans la région, la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH et des populations plus exposées au risque d'infection et la discrimination à leur encontre sont toujours très répandues. Environ 90 % des pays de la région conservent des lois et des politiques répressives qui barrent l'accès aux prestations vitales liées au VIH pour les personnes vivant avec l'infection et les populations clés.
D'après les données, une proportion importante des nouvelles infections à VIH au sein des principales populations exposées survient chez les jeunes de moins de 25 ans. Dans la plupart des cas, les programmes de prévention du VIH peinent à atteindre un nombre suffisant de jeunes plus exposés au risque.
Des ressources supplémentaires sont nécessaires d'urgence pour combattre le sida
La riposte au sida dans la région Asie-Pacifique est sous-financée selon le rapport. En 2009, 1,1 milliard USD a été alloué à la riposte au VIH dans 30 pays de la région —ce qui correspond approximativement au tiers du financement requis pour réaliser les objectifs de l'accès universel aux prestations liées au VIH.
Si la Chine, la Malaisie, le Pakistan, Samoa et la Thaïlande financent l'essentiel de leur riposte au VIH à partir de ressources nationales, de nombreux pays dans la région Asie-Pacifique dépendent largement des financements extérieurs, en particulier pour la fourniture de la thérapie antirétrovirale. Un investissement accru des ressources nationales, notamment dans les pays à revenu intermédiaire, est crucial pour la riposte au VIH en cours dans la région.
La baisse des dons internationaux menacent également les progrès accomplis dans la riposte régionale au sida. En 2009, l'aide internationale pour la lutte mondiale contre le sida a stagné pour la première fois en dix ans et a même diminué en 2010.
Toujours d'après le rapport, les investissements destinés à protéger du VIH les principales populations exposées restent insuffisants. Seulement 8 % des dépenses totales relatives au sida en Asie du Sud et 20 % en Asie du Sud-Est sont consacrés à la prévention du VIH dans les populations courant de plus hauts risques d'infection, selon les données détaillées des pays ayant fourni un rapport en 2010.
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stewarts@unaids.org
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- Le VIH dans la région Asie-Pacifique : objectif zéro (en anglais)
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Press Statement
L'ONUSIDA et l'OMS saluent les résultats de nouvelles études montrant que la prise quotidienne d'un comprimé peut éviter l'infection par le VIH chez des personnes séronégatives
13 juillet 2011 13 juillet 2011De nouvelles données tirées d'études menées au Kenya, en Ouganda et au Botswana confirment le rôle majeur des médicaments antirétroviraux dans la prévention de la transmission hétérosexuelle du VIH
GENEVE, 13 juillet 2011 — Les résultats de deux études annoncés aujourd'hui révèlent que la prise quotidienne d'un comprimé antirétroviral par des personnes non infectées par le VIH peut réduire de 73% le risque pour ces personnes de contracter le virus. La prise quotidienne préventive de Ténofovir ou de Ténofovir/Emtricitabine (prophylaxie pré-exposition ou PPrE) peut empêcher la transmission hétérosexuelle du VIH de l'homme à la femme et vice versa.
L'essai Partners sur la PPrE, mené par le Centre international de recherche clinique de l'Université de Washington, a suivi 4758 couples sérodifférents (dans lesquels un seul des partenaires est infecté par le VIH) au Kenya et en Ouganda. Des conseils leur ont été donnés ainsi que des préservatifs masculins et féminins, gratuitement. Le partenaire non infecté a pris chaque jour un comprimé de Ténofovir ou un comprimé de Ténofovir/Emtricitabine ou un placebo. Par rapport au groupe ayant reçu le placebo, le nombre d'infections par le VIH a été inférieur de 62% et 73% respectivement dans le groupe ayant reçu le Ténofovir et dans celui ayant reçu la combinaison Ténofovir/Emtricitabine.
L'essai TDF2, mené par les Centres pour le contrôle des maladies des États-Unis, a suivi 1200 hommes et femmes au Botswana, qui ont reçu chaque jour soit un comprimé de Ténofovir/Emtricitabine, soit un placebo. La prise quotidienne du comprimé antirétroviral a réduit le risque de contracter l'infection à VIH d'environ 63% dans l'ensemble de la population d'hommes et de femmes hétérosexuels non infectés ayant fait l'objet de l'étude.
« Il s'agit d'une découverte scientifique capitale, qui vient confirmer à nouveau le rôle essentiel des médicaments antirétroviraux dans la riposte au sida », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). « Ces études pourraient nous aider à atteindre le point de basculement dans l'épidémie de VIH. »
Les médicaments génériques sont disponibles dans de nombreux pays à des prix pouvant descendre jusqu'à 0,25 USD par comprimé. En novembre 2010, l'essai iPrEX, mené sur des populations d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans six pays, a fait état d'une réduction de 44% de la transmission du VIH chez les hommes ayant pris un comprimé de Ténofovir/Emtricitabine par jour.
« Nous avons d'urgence besoin de nouveaux outils de prévention par rapport au VIH, et ces études pourraient avoir un impact énorme sur la prévention de la transmission hétérosexuelle du virus », a déclaré le Dr Margaret Chan, directrice générale de l'OMS. « L'OMS va collaborer avec les pays afin d'utiliser ces nouveaux résultats pour protéger davantage d'hommes et de femmes de l'infection au VIH. »
L'ONUSIDA et l'OMS travaillent déjà avec des pays d'Afrique subsaharienne, d'Amérique latine et d'Asie, afin d'étudier le rôle potentiel de la prophylaxie pré-exposition dans la prévention du VIH. Ces nouvelles données encourageront davantage de personnes à effectuer des tests de dépistage, à aborder les différentes options de prévention avec leurs partenaires et à accéder aux services essentiels en rapport avec le VIH.
On estime actuellement que seule la moitié, environ des 34 millions de personnes vivant avec le VIH, connaissent leur statut sérologique. Un recours accru au dépistage aurait un impact important sur la riposte au sida, en particulier si, au vu des nouvelles découvertes, un nombre plus important d'individus parvient à accéder à de nouvelles technologies de prévention.
L'ONUSIDA et l'OMS conseillent aux individus et aux couples de prendre des décisions éclairées par des données probantes quant à la combinaison d'options de prévention du VIH qui leur convient le mieux. Aucune méthode ne peut assurer une protection totale contre le VIH. Les médicaments antirétroviraux utilisés à des fins de prévention doivent être associés à d'autres options. Celles-ci comprennent notamment l'utilisation correcte et régulière de préservatifs masculins et féminins, un report des premiers rapports sexuels, un nombre de partenaires moindre, la circoncision médicale des hommes et l'évitement des rapports sexuels avec pénétration.
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Les équipes féminines de football donnent un « Carton rouge au sida » pour éliminer le VIH chez les enfants
24 juin 2011 24 juin 2011GENÈVE, 24 juin 2011—Les capitaines des équipes nationales de football qui participeront à la prochaine Coupe du monde féminine de la FIFA 2011 en Allemagne répondent à l'appel Carton rouge au sida et soutiennent le projet mondial d'éradication d'ici 2015 des nouvelles infections à VIH chez les enfants. L'appel Donnons un carton rouge au sida, lancé par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) l'année dernière à l'occasion de la Coupe du monde de la FIFA 2010 en Afrique du Sud, utilise le poids et la portée considérables du football pour unifier le monde autour de l'objectif consistant à stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants.
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, déclare « Étant la compétition internationale la plus importante du football féminin, ce tournoi est une plateforme idéale pour sensibiliser le monde entier à la campagne visant à empêcher la mort de mères et l’infection de bébés par le VIH. »
Plus de 1000 bébés naissent chaque jour avec le VIH. Toutefois, l'accès des femmes enceintes et de leurs partenaires au conseil et au dépistage du VIH, ainsi qu'au traitement le cas échéant, pourrait réduire le risque de transmission à moins de 5 %.
Grâce à leur engagement, les capitaines des équipes enjoignent les joueurs de foot et les supporters partout dans le monde à « célébrer la vie et à soutenir la campagne mondiale visant à empêcher la mort de mères et l’infection de bébés par le VIH ».
La Coupe de monde féminine 2011 de la FIFA aura lieu du 26 juin au 17 juillet. Jusqu'à présent, cinq capitaines ont répondu à l'appel : Faye White (Angleterre), Sandrine Soubeyrand (France), Rebecca Smith (Nouvelle Zélande), Ingvild Stensland (Norvège) et Christie Rampone (États-Unis).
« L'un des principaux avantages dans le fait de représenter notre pays à l'occasion d'événements importants est que cela nous donne l'opportunité de soutenir efficacement les causes qui nous touchent » a déclaré Christie Rampone, capitaine de l'équipe américaine. « Je me suis engagée dans une campagne mondiale appelée Carton rouge au sida, qui aide à mettre au point une action politique dans le but de mettre fin à l'épidémie du sida chez les bébés et les jeunes enfants partout dans le monde. Je suis persuadée qu'il sera bénéfique d'associer cette noble cause au sport que nous apprécions tant. »
Rampone, l'une des joueuses américaines les plus expérimentées puisqu'elle participera à sa quatrième Coupe du monde, a ajouté : « L'ONUSIDA a demandé à l'équipe américaine de football de l'aider à mener cette campagne partout dans le monde, et nous sommes heureuses d'apporter notre contribution à l'échelle internationale pour lutter contre ce problème, lui aussi de dimension mondiale. Les Nations unies veulent mettre un terme au sida pédiatrique d'ici 2015, et nous aussi ! »
Les capitaines des autres équipes en compétition, dont l'Australie, le Brésil, le Canada, la Colombie, la Guinée équatoriale, l'Allemagne, le Japon, la RDP Corée, le Mexique, le Nigeria et la Suède, seront aussi encouragées à devenir des « défenseurs du Carton rouge » en signant l'appel au cours du tournoi et à participer et promouvoir les efforts mondiaux visant à éliminer la transmission mère-enfant du VIH d'ici à 2015.
34 millions de personnes, dont 22,5 millions se trouvent en Afrique subsaharienne, vivent aujourd'hui avec le VIH. Malgré les progrès réalisés en faveur de l'objectif consistant à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants, 370 000 enfants sont nés avec le VIH rien qu'en 2009, portant ainsi à 2,5 millions le nombre total d'enfants de moins de 15 ans vivant avec le VIH.
La Coupe du monde féminine 2011 est l'un des principaux championnats de football à venir, avec la Coupe d'Afrique des nations 2012 et l'Euro 2012 de l'UEFA, qui seront suivis par la Coupe du monde de la FIFA édition 2014 au Brésil ; toutes ces manifestations constitueront autant d'occasions de sensibiliser le public et les participants aux campagnes visant à éliminer le VIH chez les enfants.
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Les premières directrices mondiales visant les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes et les transsexuels recommandent de faciliter l'accès à la prévention et aux soins et de réduire l'exclusion dont ils sont l'objet
21 juin 2011 21 juin 2011
GENÈVE, 21 juin 2011—De nouvelles recommandations de santé publique émises par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires visent à aider les décideurs et les médecins à élargir l’accès aux services de traitement et de prévention du VIH et des infections sexuellement transmissibles chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et les transsexuels. Il s’agit des premières lignes directrices mondiales de santé publique axées sur ces groupes de population particuliers.
On a observé récemment une résurgence de l’infection à VIH chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, en particulier dans les pays industrialisés. Des données font également état de l’apparition d’épidémies d’infection à VIH nouvelles ou récemment observées dans ce groupe de population en Afrique, en Asie, dans les Caraïbes et en Amérique latine. D’une manière générale ces hommes ont près de 20 fois plus de risques d’être infectés par le VIH que la population générale. Les taux d’infection par le VIH chez les transsexuels sont compris entre 8 et 68% selon le pays ou la région.
Cela s’explique notamment par l’exclusion qui frappe beaucoup d’hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et de transsexuels. Dans de nombreux pays, la pénalisation de certaines relations sexuelles font qu’elles deviennent clandestines, les personnes ayant alors peur de s’adresser aux services de prévention et de traitement du VIH. L’OMS et ses partenaires préconisent des approches plus soucieuses de n’exclure personne et suggèrent des moyens pratiques d’améliorer l’accès de ces personnes aux services de prévention, de diagnostic, de traitement et de soins concernant le VIH.
«Nous ne pouvons imaginer inverser totalement la tendance à la propagation mondiale du VIH sans répondre aux besoins particuliers concernant le VIH de ces populations clés», a déclaré le Dr Gottfried Hirnschall, Directeur du Département VIH/sida à l’OMS. «Nous publions ces lignes directrices pour aider les pays et les communautés à renforcer les services nécessaires pour réduire le taux de nouvelles infections et sauver des vies.»
Selon George Ayala, Directeur exécutif du Global Forum MSM & HIV (MSMGF), l’un des principaux partenaires de la publication de ces recommandations, «les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et les transsexuels ont partout d’énormes difficultés d’accès aux services pour le VIH. Les lignes directrices contiennent à la fois des données visant à mettre en place des interventions préventives efficaces pour ces populations et des recommandations visant à garantir que les problèmes qui subsistent tels que l’exclusion et la pénalisation ne fassent plus obstacle à des services salvateurs.»
Les nouvelles directives sur La prévention et le traitement du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles (IST) chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et les transsexuels: recommandations pour une approche de santé publique (en anglais) contiennent 21 recommandations appelant de multiples partenaires à prendre des mesures en étroite collaboration avec ces groupes de population, notamment:
- pour les décideurs nationaux: élaborer des mesures législatives et autres mesures antidiscriminatoires pour protéger les droits de l’homme et mettre en place des services qui n’excluent pas les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et les transsexuels, sur la base de leur droit à la santé;
- pour les fournisseurs de services de santé: proposer des tests de dépistage du VIH et des services de conseil suivis de traitement pour les patients dont la numération des CD4 est égale ou inférieure à 350, ainsi que l’a recommandé l’OMS dans ses directives pour le traitement du VIH 2010;
- pour les communautés: développer les interventions comportementales pour la prévention du VIH et des IST chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes et les transsexuels;
- pour les personnes touchées: utiliser systématiquement le préservatif plutôt que de choisir ses partenaires sur la base de leur sérologie VIH.
«Des mesures d’urgence sont nécessaires pour garantir que les droits fondamentaux des personnes les plus exposées à l’infection par le VIH soient respectés et qu’ils disposent des informations et des outils nécessaires pour se protéger contre le VIH et puissent avoir accès au traitement antirétroviral si nécessaire», a déclaré Mariângela Simào, Chef, Prévention, vulnérabilité et droits, à l’ONUSIDA.
Les lignes directrices de l’OMS ont été élaborées au cours de l’année écoulée dans le cadre de consultations mondiales auxquelles ont été associés des responsables de la santé publique, des scientifiques et des représentants des organisations donatrices, de la société civile et des dispensateurs des services de santé.
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Des dirigeants internationaux lancent un plan pour éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants à l’horizon 2015
09 juin 2011 09 juin 2011
(de gauche à droite): Michel Sidibé, Directeur Exécutif ONUSIDA; Président Bill Clinton; Ban Ki-moon, Secrétaire Général des Nations Unies; Goodluck Jonathan, Président of Nigeria; Dr Eric Goosby, Ambassadeur Américain Global AIDS, Anthony Lake, Directeur Exécutif UNICEF, durant le lancement du Plan Mondial pour éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants et le maintien en vie de leurs mères, quartiers généraux des Nations Unies, New-York, 9 Juin 2011.
Photo: ONUSIDA/B. Hamilton
NEW YORK / GENÈVE, le 9 juin 2011—Les dirigeants internationaux, rassemblés à New York pour la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida 2011, ont lancé, ce jour, un Plan Mondial qui permettra d’importants progrès vers l’élimination des nouvelles infections au VIH chez les enfants d’ici à 2015, et le maintien en vie de leurs mères.
« Nous pensons qu’à l’horizon 2015, les enfants pourront naître, en tous lieux, sans VIH et leurs mères, demeurer en bonne santé », a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Ce nouveau Plan mondial est réaliste, efficace et entraîné par les pays les plus affectés. »
« Il y a un enfant qui naît avec le VIH quasiment toutes les minutes. En travaillant ensemble, nous pouvons renverser cette tendance, comme nous l’avons fait aux États-Unis, et comme le Botswana s’apprête à y parvenir », a déclaré l’Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida. « La prévention des nouvelles infections au VIH chez les enfants à travers le monde est, de toute évidence, un investissement judicieux qui sauve des vies et permet aux enfants de prendre un bon départ dans la vie. »
La fourniture d’une prévention et d’un traitement antirétroviraux aux femmes enceintes vivant avec le VIH réduit à moins de 5 % le risque que leur bébé naisse avec le virus — elle garde également en vie leurs mères qui pourront ainsi les élever. Aucune barrière technique ou scientifique ne fait obstacle à cette déclaration mondiale. Le Plan fait remarquer que l’émergence d’une génération sans sida nécessite, pour devenir réalité, un leadership, des responsabilités partagées et une action concertée parmi les pays donateurs, les pays bénéficiaires et le secteur privé.
Répondant à cette déclaration du Plan mondial, le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) a annoncé une enveloppe supplémentaire de 75 millions USD pour les initiatives de prévention contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME). Ce financement s’ajoutera au montant total d’environ 300 millions USD que le PEPFAR verse déjà, tous les ans, aux fins de la PTME.
La Fondation Bill & Melinda Gates s’est engagée à donner 40 millions USD, le groupe Chevron a annoncé 20 millions USD et Johnson & Johnson a promis 15 millions USD.
« Les investissements dans la prévention de la transmission de la mère à l’enfant sont fortement attendus, et la Fondation Bill & Melinda Gates s’engage à veiller à ce que ces initiatives soient pleinement intégrées dans les programmes de régulation des naissances et de santé destinés aux mères, aux nouveau-nés et aux enfants », a déclaré Stefano Bertozzi, Directeur pour le VIH et la tuberculose de la Fondation Gates.
« Chevron reconnaît que la durabilité de son groupe est inextricablement liée à la santé et au bien-être de ses employés et des communautés dans lesquelles il opère », a souligné Rhonda Zygocki, Vice-Présidente exécutive pour les politiques et la planification chez Chevron. « Nous sommes fiers d’annoncer une enveloppe de 20 millions USD, et de nous associer à cette mission qui vise l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. »
« Nous rêvons d’un monde où aucun bébé ne naîtra plus avec le VIH, et notre annonce de ce jour poursuit l’engagement continu de Johnson & Johnson en faveur de l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant », a déclaré Brian Perkins, Vice-président administratif pour les Affaires commerciales. « Ce don constitue une nouvelle étape dans l'accomplissement de notre engagement à soutenir la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, et traduit notre attachement de longue date à l'amélioration de la santé maternelle et infantile. »
En 2009, quelque 370 000 enfants sont nés avec le VIH - la quasi-totalité d’entre eux vivant dans des pays à revenu faible et intermédiaire, principalement en Afrique subsaharienne. Avec ce Plan mondial, l’objectif serait de progresser vers une réduction de 90 % de ce chiffre à l’horizon 2015. La totalité des 22 pays les plus affectés par les nouvelles infections au VIH chez les enfants ont contribué à l'élaboration de ce Plan qu'ils ont signé aux fins de sa mise en œuvre.

(de gauche à droite): Babalwa Mbono, Représentante des femmes vivant avec le VIH; Michel Sidibé, Directeur Exécutif ONUSIDA; Président Bill Clinton durant le lancement du Plan Mondial pour éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants et le maintien en vie de leurs mères.
Photo: ONUSIDA/B. Hamilton
Ce Plan mondial pour l’élimination des nouvelles infections au VIH chez les enfants à l’horizon 2015, et le maintien en vie de leurs mères, a été élaboré par un groupe comprenant plus de 30 pays et 50 organismes communautaires, organisations non gouvernementales et internationales. Ce groupe a été réuni par l’ONUSIDA et le PEPFAR.
Babalwa Mbono a découvert qu’elle était séropositive lorsqu’elle est tombée enceinte. « Il est très important d’aider les femmes enceintes à protéger leur bébé », a-t-elle déclaré. « Comme toutes les mères, je ferais tout pour donner à mon enfant un bon départ dans la vie — et cette prévention devrait être disponible à toutes les femmes à travers le monde. »
« Nous ne pourrons parvenir à une génération sans VIH et sans sida qu’en concentrant nos efforts sur les mères et les enfants qui sont les plus exposés et en ont le plus besoin », a souligné le Directeur général de l’UNICEF, Anthony Lake. « Les investissements que nous réalisons dans la prévention de la transmission maternelle du VIH à l’enfant — et dans l’élargissement de l’accès des femmes aux soins de qualité – produiront non seulement des résultats formidables dans la vie des enfants et celle de leur famille affectées par le VIH et le sida, mais amélioreront également la santé des mères et des enfants dans les pays les plus pauvres qui sont aussi les plus touchés par l’épidémie de sida. »
Ce Plan se concentre sur une série de mesures politiques et programmatiques spécifiques, qui seront prises par les pays pour s’assurer que toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH ont accès aux services de prévention et de traitement anti-VIH, et garantir l’élimination des nouvelles infections au VIH chez les enfants d’ici à 2015. Ce Plan inclut également des initiatives visant à fournir un traitement aux mères et aux enfants séropositifs lors de l’allaitement, ainsi que des passerelles vers les programmes existants de prévention et de traitement anti-VIH qui y font suite.
Les éléments clés du Plan mondial prévoient notamment que :
- La totalité des femmes, en particulier les femmes enceintes, ont accès à des services de prévention et de traitement anti-VIH salvateurs et de qualité — pour elles-mêmes et pour leurs enfants.
- Les droits des femmes vivant avec le VIH sont respectés, et les femmes, les familles et les communautés sont habilitées à prendre toutes les dispositions pour assurer leur propre santé et celle de leurs enfants.
- Des ressources adéquates — à la fois humaines et financières – sont disponibles, de manière opportune et prévisible, auprès de sources nationales et internationales tandis que la réussite des actions est reconnue comme étant une responsabilité partagée.
- Les programmes liés au VIH, à la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants, et à la régulation des naissances agissent de concert, produisent des gains substantiels et ouvrent la voie à l’amélioration des résultats en matière de santé.
- Les communautés, en particulier les femmes vivant avec le VIH, ont les moyens et le pouvoir d’aider les femmes et leur famille dans l’accès à la prévention, aux traitements et aux soins anti-VIH dont elles ont besoin.
- Les dirigeants nationaux et internationaux agissent de concert pour soutenir les initiatives menées par les pays, et sont tenus responsables de la production de bons résultats.
Ce Plan inclut également un calendrier détaillé sur l’action menée aux niveaux communautaire, national, régional et mondial, en vue d'assurer des progrès rapides vers l’élimination des nouvelles infections au VIH chez les enfants d’ici à 2015, et le maintien en vie de leurs mères.
À propos du Plan mondial
Ce Plan mondial jette les fondations d’un mouvement, mené par les pays, en faveur de l’élimination des nouvelles infections au VIH parmi les enfants, et du maintien en vie de leurs mères. Il a été élaboré, au cours d’un processus consultatif, par une Cellule mondiale de réflexion de haut niveau réunie par l’ONUSIDA et co-présidée par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, et le Coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida, l’Ambassadeur Eric Goosby. Il a rassemblé 30 pays et 50 organismes de la société civile, du secteur privé, des réseaux de personnes vivant avec le VIH et des organisations internationales pour dresser une feuille de route visant la réalisation de cet objectif d’ici à 2015.
Ce Plan couvre tous les pays à faible et moyen revenus mais se concentre sur les 22 pays [1] dont l’estimation des femmes enceintes séropositives est la plus élevée. Des efforts mondiaux et nationaux exceptionnels sont nécessaires dans ces pays où vivent près de 90 % des femmes enceintes séropositives ayant besoin de ces services. Des efforts accrus sont également attendus pour aider les pays dans lesquels la prévalence du VIH est faible, et l’épidémie, concentrée, en vue d’atteindre la totalité des femmes et des enfants exposés au VIH. Ce Plan mondial soutient et renforce l'élaboration de programmes nationaux chiffrés et menés par les pays.
ONUSIDA
ONUSIDA, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida est un partenariat innovant des Nations Unies qui guide et mobilise le monde en vue de mettre en place un accès universel, à la prévention, aux traitements, aux soins et au soutien au VIH. Pour en savoir plus : unaids.org
PEPFAR
Le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) est une initiative du gouvernement américain qui vise à sauver la vie des personnes souffrant du VIH/sida à travers le monde. Cet engagement historique est le plus grand jamais entrepris par un pays pour combattre une maladie dans le monde. Les investissements du PEPFAR contribuent également à soulager la souffrance causée par d’autres maladies des différents secteurs de la santé mondiale. Le PEPFAR encourage la responsabilité partagée parmi les donateurs, les pays partenaires et les autres parties qui réalisent des investissements judicieux et salvateurs. Pour en savoir plus : www.pepfar.gov.
[1] Afrique du Sud, Angola, Botswana, Burundi, Cameroun, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Inde, Kenya, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Nigeria, Ouganda, Swaziland, République unie de Tanzanie, Tchad, Zambie et Zimbabwe.
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Des Premières dames s’unissent pour empêcher les nouvelles infections au VIH chez les enfants
08 juin 2011 08 juin 2011Des Premières dames unissent leurs efforts pour plaider en faveur de l’intégration des programmes anti-VIH dans les programmes médicaux pour les mères, les nouveau-nés et les enfants, lors d’un évènement tenu en marge de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida

(De gauche à droite) : Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA; Son Excellence Madame Azeb Mesfin, première dame d’Éthiopie ; Madame Ban Soon-taek, épouse du secrétaire général des Nations unies ; Dr. Bun Rany Hun Sen, Cambodge.
Photo : B.Hamilton
NEW YORK / GENÈVE, le 8 juin 2011—Trente Premières dames de pays africains, asiatiques, latino-américains et caribéens se sont réunies, à New York, lors d’un évènement destiné à mobiliser les soutiens autour de la réalisation de la vision du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), laquelle cible zéro nouvelle infection au VIH chez les enfants à l’horizon 2015. Cet évènement s’est tenu lors de la journée inaugurale de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida, qui a lieu à New York du 8 au 10 juin.
Cet évènement new yorkais a été coprésidé par Mme Ban Soon-taek, épouse du Secrétaire général de l’ONU, Mme Azeb Mesfin, Première dame de l’Éthiopie et Présidente de l’Organisation des Premières dames africaines contre le VIH/sida, et M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.
Quelque 1 000 bébés sont infectés par le VIH chaque jour et 90 % d’entre eux vivent dans des pays d’Afrique subsaharienne. Le VIH est également la principale cause quant à la mortalité chez les femmes en âge de procréer dans les pays en développement. Les Premières dames sont convenues de préconiser l’intégration et l’exhaustivité de l’accès aux services de santé maternelle et infantile pour que ces services incluent la prévention de la transmission du VIH chez les nourrissons et la préservation de la santé des mères et des enfants.
L’inégalité des sexes, la violence sexiste, la discrimination et les lois inéquitables empêchent les femmes enceintes d’avoir accès aux services de dépistage, de conseil, de prévention, de traitement et de soutien contre le VIH. « Les femmes et les filles doivent se trouver au centre de la riposte au sida », a déclaré Michel Sidibé. « Lorsque les femmes se protègent du VIH, elles protègent également du virus toute une nouvelle génération. »
Plus de deux millions d’enfants vivent avec le VIH dans le monde, principalement en Afrique subsaharienne. En Europe de l’Ouest, ce chiffre s’élève à 1 400 enfants, ce qui met en évidence l’injustice de l’inégalité dans l’accès aux services de santé maternelle et infantile, et la nécessité urgente d’accroître l’accès aux services anti-VIH des femmes enceintes des pays à revenus faible et intermédiaire.
« Si les femmes, à travers le monde, ne sont pas impliquées dans la résolution du défi posé par la prévention de la transmission de la mère à l’enfant, notre combat est perdu. Si, en revanche, nous assumons toutes le rôle qui nous revient, notre combat ne pourra échouer », a déclaré Mme Mesfin.
Ces dernières années, un certain nombre de pays ont réalisé de grandes avancées dans la réduction du taux des nouvelles infections au VIH chez les enfants et, à l'échelle mondiale, en 2009, ces nouvelles infections au VIH ont chuté de 25 % chez les enfants.
« Le fait qu'en de trop nombreux endroits du monde, les femmes séropositives sont privées du droit de donner la vie à des bébés en parfaite santé constitue une injustice et nous pouvons y mettre fin d’ici à 2015 », a indiqué Mme Ban.
Les Premières dames sont convenues de promouvoir dix mesures concrètes une fois revenues dans leur pays respectif, afin de permettre aux enfants de naître sans le VIH et de favoriser les services anti-VIH à même de sauver la vie des femmes et des enfants. Ces mesures incluent le soutien à l’accroissement du nombre de centres assurant des services médicaux gratuits auprès des mères, des nouveau-nés et des enfants (comprenant les traitements de prévention contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant), le renforcement des programmes médicaux sur la sexualité et la reproduction menés auprès des adolescents séropositifs, l’encouragement à l’engagement constructif des personnes vivant avec le VIH et la défense d’une tolérance zéro pour les stigmatisations et les discriminations des personnes vivant avec le VIH.
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Les dirigeants mondiaux renouvellent leur engagement en faveur de la lutte contre le sida, de la santé et du développement durable
08 juin 2011 08 juin 2011À l’occasion de la Réunion de haut niveau sur le sida, des chefs d’État débattent d’un leadership plus fort, d’un financement pérenne, de la responsabilité mutuelle et de l’importance du pouvoir mobilisateur des jeunes
NEW YORK/GENÈVE, 8 juin 2011—Plus de vingt chefs d’État et de gouvernement se sont réunis à l’occasion d’une manifestation spéciale consacrée à la riposte au VIH, et plus spécifiquement au leadership, à la coopération et à l’appropriation par les pays. Cet événement, auquel près de 400 personnes ont assisté, s’est tenu pendant la Réunion de haut niveau sur le sida de l’Assemblée générale des Nations Unies visant à renouveler l’engagement et à identifier les possibilités pour intensifier la riposte au VIH, améliorer la santé et réaliser d’ici à 2015 les objectifs du Millénaire pour le développement.
Monsieur Paul Kagame, Président du Rwanda, a animé le débat portant sur les moyens d’accélérer l’action pour aider les pays à faire progresser la mise en place de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH.
M. Kagame a présenté les trois axes principaux jugés essentiels à la réussite de la riposte au VIH, à savoir le leadership, l’appropriation et la coopération. « Aucune nation, aucune personne, aucune entreprise ou entité ne peut à elle seule gagner ce combat », a-t-il déclaré. « Dès lors que le leadership et l’engagement sont présents dans un pays et une communauté, on commence à voir des résultats. »
La nécessité d’élargir l’accès aux services pour les personnes les plus vulnérables au VIH et le respect des droits de l’homme étaient au cœur des discussions. Un leadership fort et visionnaire conjugué à un engagement et à la solidarité internationale en faveur de la lutte contre le VIH ont été présentés comme des facteurs essentiels pour faire progresser la riposte.
« Éliminer les décès liés au VIH et les nouvelles infections est à notre portée », a déclaré M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies. « Nos objectifs peuvent sembler ambitieux mais nous pourrons les atteindre si nous sommes unis. »
Les dirigeants participant à la réunion se sont également intéressés au futur de la riposte au sida et à l’importance d’investir dans la jeunesse qui, demain, sera aux commandes et qu’il faut encourager à s’investir pleinement dans la riposte au sida.
« Si nous voulons transformer la riposte, nous devons mettre en place une nouvelle approche pour l’avenir », a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). « Nous n’y parviendrons qu’en amenant les jeunes à prendre les rênes d’un nouveau mouvement social centré sur le sida et à garantir une riposte pérenne. »
Les intervenants ont mis l’accent sur la nécessité de surmonter les obstacles à un financement pérenne et prévisible. Dans un rapport publié avant Ia Réunion de haut niveau sur le sida, l’ONUSIDA soulignait qu’il faudrait investir 22 milliards de dollars des États-Unis d’ici 2015 pour diviser par deux le nombre de nouvelles infections à VIH et élargir l’accès au traitement. Ce rapport révélait aussi que le financement international de la lutte contre le VIH avait baissé entre 2009 et 2010.
« Nous avons besoin de ressources, de meilleures politiques et de lois pour garantir et protéger les droits des personnes vivant avec le VIH », a déclaré Mme Anandi Yuvuarj, coordinatrice régionale de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida. « Chacun doit avoir accès à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH, en particulier les personnes les plus vulnérables au virus. »
Les intervenants ont souligné la nécessité de l’amélioration systématique de l’efficience et de l’efficacité des dépenses consacrées à la lutte contre le sida et à la santé, de même que l’importance de l’utilisation optimale de ressources au travers de programmes de lutte contre le VIH judicieux et rationnels. En outre, ils ont examiné la nécessité, pour les pays, de rechercher de nouvelles sources de revenus aux niveaux national, régional et international.
Les participants ont commenté les succès de la coopération Sud-Sud, perçue comme un moyen efficace pour identifier de nouveaux paradigmes de développement et de partage de l’innovation dans les régions, dans l’optique d’une riposte au sida accélérée.
Les dirigeants présents ont promis d’intensifier leurs efforts pour améliorer l’efficacité, l’efficience et la viabilité de leurs ripostes nationales au sida, afin d’accélérer la mise en place de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH.
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L’avenir de la lutte contre le sida au centre de la Réunion de haut niveau
07 juin 2011 07 juin 2011Des grandes figures du mouvement de lutte contre le sida vont se réunir aux côtés de dirigeants mondiaux pour façonner le nouveau visage de la riposte
NEW YORK, 7 juin 2011—Plus de 3000 personnes sont attendues demain à la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le sida, qui se déroulera du 8 au 10 juin au Siège de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à New York. Cet événement sera l’occasion de dresser le bilan des progrès accomplis et des défis relevés au cours des 30 dernières années et d’orienter l’avenir de la riposte au sida.
Dans l’histoire de la lutte contre le sida, deux autres grands événements font date : la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida, qui s’est tenue il y a 10 ans, et la signature, en 2006, de la Déclaration politique sur le VIH/sida, dans laquelle les pays se sont engagés à déployer les efforts nécessaires pour réaliser l’accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en matière de VIH. Plus de 30 chefs d’État et de gouvernement et vice-présidents sont attendus à la Réunion de haut niveau sur le sida de 2011, dans le cadre de laquelle seront organisées des séances plénières officielles, cinq tables rondes et 40 manifestations parallèles. Le dernier jour, les États Membres de l’ONU devraient adopter une déclaration censée orienter les ripostes au VIH des pays au cours des cinq prochaines années.
Les séances plénières d'ouverture et de clôture seront présidées par Joseph Deiss, le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies. « Cette réunion suscite un enthousiasme sans précédent, qui devrait en faire un événement historique », indique M. Deiss. « Nous attendons des États Membres de l’ONU qu’ils prennent des engagements ambitieux, qui nous aideront à concrétiser notre vision commune “Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida.” »
Si certains pays rencontrent toujours des difficultés pour atteindre leurs objectifs en matière d’accès universel, d’autres ont accompli des progrès considérables pour lutter contre l’épidémie. Au total, ils sont 22 à avoir mis en place un accès universel aux services de prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant.
Parallèlement aux bons résultats obtenus à l’échelon pays, la riposte mondiale a beaucoup avancé depuis la Session extraordinaire sur le VIH/sida de 2001. Le taux des nouvelles infections à VIH a diminué de 25 % ces 10 dernières années, et le nombre de décès a, lui, baissé de 20 % en cinq ans. On compte 6,6 millions de personnes ayant aujourd’hui accès au traitement antirétroviral, alors qu’elles n’étaient que quelques milliers en 2001. D’autres domaines ont également connu des avancées, notamment la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, et la suppression de lois punitives, comme celles qui portent sur les restrictions aux voyages liées au VIH.
« Les inégalités, la discrimination et les lois dirigées contre les personnes vivant avec le VIH ou exposées au virus empêchent toujours ceux qui ont le plus besoin d’aide d’avoir un accès correct aux services », précise le Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), Michel Sidibé. « Il faut mettre en place une riposte qui trouve son fondement dans les droits de l’homme et qui encourage l’égalité et l’équité. Ce n’est qu’ainsi que nous ouvrirons la voie à un monde sans VIH. »
L’ONUSIDA a récemment fait savoir qu’en dépit des bons résultats obtenus dans les domaines de la prévention et du traitement, les personnes vivant avec le virus – 34 millions, d’après les estimations les plus récentes – n’ont jamais été aussi nombreuses. Le Programme commun a aussi relevé une réduction des fonds alloués à la lutte contre le sida à l’échelle mondiale.
« Si les ressources diminuent, ce sont les personnes les plus vulnérables qui en subiront les conséquences », explique Tetyana Afanasiadi, une militante ukrainienne des droits de l’homme. « La vie de millions de gens dépend directement des ressources allouées à la riposte. Si je suis en vie aujourd’hui, c’est grâce au traitement antirétroviral et au traitement de substitution des opioïdes, auxquels j’ai eu accès par le biais de programmes de prévention et d’appui. La réduction des moyens consacrés à ces programmes représente un danger direct pour moi et pour des millions de personnes à travers le monde. »
La Réunion de haut niveau se tiendra au Siège de l’ONU, à New York, du 8 au 10 juin. Elle rassemblera des représentants des États Membres, des organisations internationales et de la société civile, des personnes vivant avec le VIH, et des partenaires des secteurs public et privé.
Pour tout renseignement complémentaire (programme complet, articles, webcasts, vidéos et documentation réservée aux médias), nous vous invitons à consulter le site officiel de la Réunion: http://www.un.org/fr/ga/aidsmeeting2011/.
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