Urgence de la variole du singe : l’ONUSIDA appelle à riposter par des mesures de santé publique basées sur les droits et par un accès équitable aux vaccins

23 juillet 2022

GENÈVE, le 23 juillet 2022 - L’ONUSIDA appelle les gouvernements à répondre immédiatement à la déclaration de l’Organisation mondiale de la Santé sur la variole du singe, urgence de santé publique de portée internationale. L’OMS a reçu plus de 16 000 signalements dans 75 pays. L’épidémie survient particulièrement, mais pas exclusivement, chez les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. 

« L’Organisation mondiale de la Santé lance un appel urgent fondé sur des preuves manifestes que la variole du singe représente une menace mondiale pour la santé des communautés et nécessite une riposte mondiale », a déclaré le Dr Matthew Kavanagh, Directeur exécutif par intérim de l’ONUSIDA. « Cette épidémie peut être stoppée si les gouvernements, les prestataires de santé, les communautés et les laboratoires pharmaceutiques agissent sans délai. Les actions de santé publique efficaces doivent s’appuyer sur les enseignements douloureux tirés de la riposte à la pandémie de sida et sur les principes de solidarité, d’égalité, de non-discrimination et d’inclusion. Le virus, qui se propage par un contact étroit, peut toucher n’importe qui. Mais il touche surtout les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, qui sont discriminés dans de nombreuses communautés. La stigmatisation et la discrimination compromettent la riposte à l’épidémie, car elles forcent les personnes symptomatiques à se cacher, ce qui ne protège ni leur santé ni celle de leur communauté. Cela peut également amener les autorités de santé publique à mésestimer le degré d’urgence. Nous devons faire preuve de compassion envers les personnes touchées, pas de discrimination. L’ONUSIDA invite les gouvernements à nouer des partenariats et à impliquer les communautés touchées dans le développement, la mise en œuvre et le suivi de toutes les étapes de la riposte. 

« Nous craignons que certains pays à revenu faible et intermédiaire aient du mal à accéder aux vaccins déjà déployés dans les pays à revenu élevé. La répétition du nationalisme et des inégalités en matière de vaccins prolongerait l’épidémie et approfondirait injustement les souffrances liées à ce virus.  Nous appelons les gouvernements et les fabricants de vaccins à collaborer pour garantir que toutes les personnes en ayant besoin accèdent aux vaccins et en bénéficient, y compris dans les pays endémiques.

« L’ONUSIDA tient à reconnaître le leadership des organisations dirigées par des communautés d’hommes gays, bisexuels et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Dans de nombreux pays, elles ont fait preuve de proactivité dans la riposte à l’épidémie, la sensibilisation, la lutte contre les fausses informations et le soutien aux efforts de vaccination. »

L’épidémie de variole du singe montre que des communautés continueront d’être menacées par des virus. La coordination et la solidarité internationales sont donc essentielles pour la santé publique. En effet, les virus ne peuvent disparaître que si toute l’humanité y met du sien.

L’ONUSIDA enjoint à tous les médias qui couvrent l’épidémie de variole du singe de suivre les mises à jour régulières publiées par l’OMS.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Près de 5 millions de travailleurs touchés par l'initiative VCT@WORK de l'OIT et 3 millions de dépistage du VIH effectués

14 juillet 2016

L'Organisation internationale du Travail (OIT) a annoncé que la phase initiale de son initiative VCT@WORK avait permis de toucher 5 millions de travailleurs avec des actions d'information directes sur les bénéfices du dépistage du VIH. Dans le cadre de ce programme, qui s'est déroulé entre juillet 2013 et décembre 2015, près de 3 millions de travailleurs ont été dépistés, et plus de 85 000 personnes diagnostiquées séropositives au VIH ont été orientées vers des services de traitement. L'OIT, l'ONUSIDA et leurs partenaires présenteront les résultats de l'initiative lors de la 21e Conférence internationale sur le sida qui aura lieu du 18 au 22 juillet à Durban, en Afrique du Sud.

Déclarations

« Pour la première fois, nous avons des résultats qui démontrent clairement l'impact d'une riposte au VIH sur le lieu de travail. Lorsque les travailleurs ont connaissance assez tôt de leur séropositivité au VIH, ils peuvent prendre le traitement adéquat et continuer d'être des membres en bonne santé et productifs de la population active. »

Guy Ryder Directeur général de l'Organisation internationale du Travail

« Il s'agit du type d'innovation nécessaire pour que les services anti-VIH puissent atteindre les personnes dans leur vie quotidienne. C'est cela, la stratégie d'accélération en action : banaliser le dépistage et faire en sorte que davantage de personnes connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH pour être orientées vers des soins et un appui locaux. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Les Premières dames d'Afrique s'engagent pour la fin de l'épidémie de sida chez les jeunes femmes et les adolescentes

16 juin 2015

La nécessité d'une approche holistique de la prévention du VIH chez les jeunes femmes et les filles : tel était le thème de la 15e Assemblée ordinaire de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida (OPDAS). Cette rencontre a eu lieu en marge du 25e Sommet de l'Union africaine le 15 juin à Johannesburg, en Afrique du Sud.

Les Premières dames d'Afrique ont souligné que la réponse aux besoins des jeunes femmes et des adolescentes devait être une priorité à tous les niveaux de la société, du plus haut dirigeant politique jusqu'aux écoles, aux familles et aux responsables communautaires. Elles ont appelé à adopter une approche intégrée de la prévention, du traitement et des soins anti-VIH, qui aborde tous les facteurs structurels et socio-économiques qui exposent les jeunes femmes et les adolescentes à un risque supérieur d'infection à VIH, notamment la pauvreté, l'inégalité entre les sexes et les pratiques culturelles néfastes.

Lordina Mahama, Première dame du Ghana et Présidente nouvellement élue de l'OPDAS, a encouragé toutes les Premières dames africaines à veiller à ce que la campagne de l'ONUSIDA et de l'UNICEF All In!, qui cible la fin du sida chez les adolescents, soit déployée dans leur pays.

Déclarations

« Le temps est venu de veiller à ce que nos engagements se traduisent en actions concrètes susceptibles d'être accélérées et élargies à tout le continent. Nous devons nous unir et engager notre responsabilité mutuelle. »

Tobeka Madiba-Zuma, Première dame d'Afrique du Sud

« Nous devons nous entendre pour suivre les progrès de nos programmes pour les jeunes femmes et les adolescentes afin de veiller à ce qu'aucun jeune ne soit laissé de côté. »

Lordina Mahama, Première dame du Ghana et nouvelle Présidente de l'OPDAS

« Je souhaite remercier l'ONUSIDA pour sa contribution et son partenariat. Nous nous appuyons sur nos partenariats car nous ne pouvons pas agir seules. »

Hinda Déby Itno, Première dame du Tchad et Présidente sortante de l'OPDAS

« Nous devons continuer à mettre en place les conditions qui permettront aux jeunes femmes et aux adolescentes de faire valoir leurs droits, accéder aux services de traitement et vivre à l'abri de la violence et de la discrimination. »

Rosemary Museminali, Représentante de l'ONUSIDA auprès de l'Union africaine et de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique

AIDS Watch Africa : les chefs d'État se mobilisent pour l'accélération de la riposte au VIH

15 juin 2015

Les chefs d'État et de gouvernement africains ont réaffirmé leur engagement à fournir un leadership ambitieux pour la riposte au sida en Afrique à l'occasion de la réunion d'AIDS Watch Africa (AWA) organisée le 14 juin en marge du 25e Sommet de l'Union africaine à Johannesburg, en Afrique du Sud.

La nécessité d'investir dans la santé, en particulier pour le financement durable d'un programme de traitement anti-VIH massif en Afrique, a été mise en avant. Les participants ont souligné que pour mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique d'ici 2030 en Afrique, il était fondamental d'étendre la couverture du traitement et de veiller à ce que les millions de personnes recevant actuellement un traitement antirétroviral en Afrique continuent de bénéficier d'un accès ininterrompu à ce traitement tout au long de leur vie. En outre, l'investissement dans la production locale de médicaments antirétroviraux, l'augmentation du financement national et la poursuite de la mise en œuvre de la Feuille de route de l'Union africaine pour la responsabilité partagée et la solidarité globale pour la riposte au sida, à la tuberculose et au paludisme en Afrique ont été mis en avant comme éléments clés pour atteindre les objectifs 90-90-90.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a appelé les dirigeants africains, la Commission de l'UA, ainsi que les représentants des communautés économiques régionales, des partenaires de développement et de la société civile présents à faire en sorte que les investissements considérables qui ont déjà été réalisés ne soient pas perdus.

Déclarations

« L'UA reconnaît que la santé est un aspect essentiel du développement social et économique durable. Les gens disent qu'investir dans la santé, c'est investir dans l'avenir. Ce n'est pas tout. Investir dans la santé, c'est investir en nous tous. »

Robert Mugabe, Président du Zimbabwe et Président de l'Union africaine

« Nous ne sommes pas encore arrivés au terme de l'épidémie de sida, mais nous avons connu de grandes avancées. Si nous nous attaquons ensemble à l'épidémie, nous réussirons à mettre fin au sida. »

Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l'Union africaine

« Notre plus gros problème, ce sont les inégalités. Il sera difficile de transformer notre système de santé si tout le monde ne peut pas avoir le même accès aux services de santé. L'Afrique peut le faire et continuer à montrer au reste du monde qu'elle est capable de transformer l'avenir de la santé mondiale. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Il est temps maintenant d'accélérer et d'obtenir les produits de base dont nous avons besoin pour la prévention et le traitement du sida, de la tuberculose et du paludisme. »

Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

Les ministres africains s'engagent à mettre en place une protection sociale abordable pour tous

28 avril 2015

Les Ministres africains du Développement social, du Travail et de l'Emploi réunis à Addis Abeba, en Éthiopie, ont appelé à élargir la protection sociale pour tous afin d'assurer un développement inclusif en Afrique. Lors d'un événement organisé du 20 au 24 avril par l'Union africaine, les ministres sont tombés d'accord pour dire qu'une Afrique prospère ne peut devenir une réalité que si les États membres mettent en place des mesures complètes en matière de protection sociale.

L'accès à une éducation et à des services de santé abordables et de qualité figure parmi les mesures qui devraient être étendues à tous, en particulier les personnes vulnérables. Ces personnes vulnérables sont les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus, les femmes, les enfants, les personnes handicapées et les personnes âgées.

Les ministres ont également convenu que les politiques et les programmes de protection sociale à l'échelle continentale devraient inclure un volet sur les allocations sociales et les transferts de fonds, ainsi que sur la sécurité alimentaire et sanitaire.

Le rapport de l'ONUSIDA de 2014 intitulé Combler le fossé souligne que les versements d'allocations constituent un outil puissant pour la prévention et le traitement du VIH chez les jeunes femmes et les personnes vivant avec le VIH. En Afrique du Sud, une étude nationale a établi qu'un programme de versement d'allocations financé sur le budget public avait réussi à faire baisser les transactions sexuelles de 53 % et les rapports sexuels entre personnes de tranches d'âge différentes de 71 % chez les adolescentes au sein des familles entre 2009 et 2012. Ces versements leur permettent de réduire leur risque d'exposition à un comportement sexuel à risque et au faible usage du préservatif lié aux relations avec une forte différence d'âge entre les partenaires.

Déclarations

« L'Afrique du Sud a été durement touchée par le VIH, mais avec des investissements massifs des secteurs public et privé, y compris pour des mesures de protection sociale, nous avons été capables de faire baisser de manière spectaculaire le nombre d'infections. La protection sociale est un outil important pour la riposte au sida et le développement inclusif. »

Hendrietta Bogopane-Zulu, Ministre déléguée du Développement social, Afrique du Sud

« Nous avons des preuves qui montrent que la protection sociale constitue un outil stratégique de réduction des vulnérabilités et des inégalités, d'élimination de la pauvreté et d'amélioration de la productivité de la main-d'œuvre africaine. Les actions de protection sociale devraient être élargies pour lutter contre les inégalités entre les sexes, le VIH et d'autres vulnérabilités aussi bien dans le secteur formel qu'informel. »

Dayina Mayienga, Directrice régionale adjointe, Organisation internationale du travail

« Nous devons veiller à mettre en place un agenda solide sur la protection sociale, dans l'esprit de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, basé sur les droits humains. La protection sociale est importante, en particulier pour les femmes, les enfants, les personnes handicapées et les personnes issues de groupes socialement marginalisés, afin de garantir que personne ne soit laissé de côté. »

Mustapha Kaloko, Commissaire aux Affaires sociales, Commission de l'Union africaine

Les Champions s’unissent pour annoncer des efforts accrus pour parvenir à une génération sans sida en Afrique

13 avril 2015

JOHANNESBURG, 13 avril 2015 – Le groupe Champions for an AIDS-Free Generation (Champions pour une génération sans sida) s’est réuni aujourd’hui pour annoncer de nouveaux efforts afin de faire en sorte que tous les enfants d’Afrique naissent sans être porteurs du VIH et que les enfants vivant avec le virus aient accès à des traitements vitaux. Dans la mesure où les jeunes restent un groupe durement touché par l’épidémie, les Champions ont également annoncé qu’ils ajouteront le VIH chez les adolescents aux cibles de leurs activités.

« Les Champions sont déterminés à maintenir la lutte contre le VIH en bonne place de l’ordre du jour du continent » a déclaré Festus Mogae, Président du groupe Champions. « Nous ne laisserons personne sur le bord de la route et ne prendrons du repos que lorsque l’Afrique aura atteint l’objectif d’une génération sans sida ».

Durant leur réunion de trois jours, les Champions doivent participer à des discussions de haut niveau avec Jacob Zuma, Président d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, vice-Président d’Afrique du Sud, et d’éminentes personnalités du secteur privé.

Le groupe Champions for an AIDS-Free Generation a été créé en 2008 par M. Mogae, ancien Président du Botswana. Les Champions transcendent les appartenances politiques pour s’exprimer en toute liberté et indépendance sur des sujets pour lesquels des solutions doivent être trouvées, tant dans la sphère politique que sur la scène privée. Depuis novembre, cinq nouveaux leaders ont rejoint leurs prestigieux rangs : Kgalema Motlanthe, ancien Président de l’Afrique du Sud, Joyce Banda, ancienne Présidente du Malawi, Alpha Oumar Konaré, ancien Président du Mali, Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigéria, et Hifikepunye Pohamba, ancien Président de Namibie.

« Aujourd’hui, nous nous réunissons en tant que groupe renforcé de Champions pour réaffirmer notre engagement à mettre fin à la transmission mère-enfant du VIH et à faire en sorte que les mères et les enfants qui vivent déjà avec le VIH restent en bonne santé » a déclaré Mme Banda. « Je suis fière de participer au groupe Champions for an AIDS-Free Generation ».

Alors que les Champions réaffirmaient leur engagement en faveur d’une génération sans sida, ils ont été rejoints par des partenaires dont l’ONUSIDA, le Plan présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le sida des États-Unis (PEPFAR) et des représentants du secteur privé.

« Les Champions ont sans relâche demandé que l’on améliore les solutions de prévention et de traitement du VIH, et des progrès ont été accomplis » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Aujourd’hui, grâce à un renforcement de leurs rangs, les Champions seront des défenseurs encore plus puissants pour accélérer la riposte au sida en Afrique afin de faire en sorte qu’aucun enfant qui naît ne soit porteur du VIH et que leurs mères restent en bonne santé ».

« L’objectif d’une génération sans sida est à portée de main si nous exploitons les connaissances scientifiques, les données et les outils dont nous disposons » a déclaré l’ambassadrice Deborah Birx, Coordonnatrice de la lutte mondiale des États-Unis contre le sida et Représentante spéciale des États-Unis pour la diplomatie en matière de santé. « L’engagement de ce groupe de leaders qui utilisent leur sagesse et leur influence pour avancer vers une génération sans sida en Afrique m’enthousiasme ».

« Nous avons besoin de leaders tels que les Champions qui n’ont pas peur de parler haut et fort et de placer la lutte contre le sida en première place du programme de santé de l’Afrique » a déclaré Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Parmi les autres partenaires des Champions for an AIDS-Free Generation, citons l’UNICEF, la Banque mondiale, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), le Forum parlementaire de la SADC, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et la South African Broadcasting Corporation.

Le risque de transmission du VIH d’une mère séropositive à son enfant peut être réduit à 5 %, voire moins, si celle-ci a accès à des médicaments antirétroviraux durant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement au sein.

« Les femmes ont besoin de partenaires solides, tels que les Champions, afin de bénéficier d’un accès approprié aux services de conseil, de prévention et de traitement du VIH » a déclaré Lorraine Mashishi, mère vivant avec le VIH. « Les femmes vivant avec le VIH peuvent éviter de transmettre le virus à leurs enfants si elles reçoivent le soutien dont elles ont besoin ».

Actuellement, 21 des 22 pays qui participent au Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l’horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie se situent en Afrique. Depuis 2009, le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants a diminué de 43 % dans ces pays, mais on enregistrait toujours 210 000 (180 000-250 000) nouvelles infections à VIH chez les enfants d’Afrique subsaharienne en 2013. Seulement 42 % des enfants exposés au VIH ont bénéficié d’un test de dépistage du virus dans le délai recommandé de deux mois. Sans traitement, la moitié de l’ensemble des enfants vivant avec le VIH décéderont avant l’âge de deux ans et la majorité d’entre eux décéderont avant d’atteindre leur cinquième année.

L’Afrique subsaharienne reste la région la plus durement touchée par l’épidémie de sida – en 2013, on dénombrait 24,7 millions (23,5 millions-26,1 millions) de personnes vivant avec le VIH dans la région.

Les Champions sont :

  • Festus Mogae, ancien Président du Botswana et Président du groupe Champions
  • Joyce Banda, ancienne Présidente du Malawi
  • Joaquim Chissano, ancien Président du Mozambique
  • Kenneth Kaunda, ancien Président de Zambie
  • Alpha Oumar Konaré, ancien Président du Mali
  • Benjamin William Mkapa, ancien Président de la République Unie de Tanzanie
  • Kgalema Motlanthe, ancien Président de l’Afrique du Sud
  • Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigéria
  • Hifikepunye Pohamba, ancien Président de Namibie
  • Desmond Tutu, Archevêque émérite du Cap et lauréat du prix Nobel de la paix
  • Speciosa Wandira-Kazibwe, ancienne Vice-présidente de l’Ouganda
  • Edwin Cameron, Juge à la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud
  • Miriam Were, ancienne Présidente du Conseil national de lutte contre le sida du Kenya

Champions for an AIDS-Free Generation

Les Champions sont un groupe d’éminents anciens présidents et leaders africains influents engagé en faveur d’une génération sans sida. À titre individuel et collectif, les Champions s’unissent et soutiennent les leaders régionaux pour mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace de santé publique. Les Champions transcendent les appartenances politiques pour s’exprimer en toute liberté et indépendance sur des sujets pour lesquels des solutions doivent être trouvées, tant dans la sphère politique que sur la scène privée.

www.aidsfreechampions.org

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l'épidémie de sida à l'horizon 2030. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook et Twitter.

Les Ministres des Finances africains appellent à augmenter les investissements pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030

01 avril 2015

Les Ministres des Finances africains et des partenaires clés de la riposte au sida réunis à Addis Abeba, en Éthiopie, ont appelé à augmenter les investissements nationaux pour mettre fin à l'épidémie de sida comme menace pour la santé publique d'ici 2030.

La communauté internationale s'est engagée à remplir les objectifs de traitement 90-90-90, selon lesquels 90 % de toutes les personnes vivant avec le VIH devront connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % des personnes diagnostiquées séropositives au VIH devront recevoir un traitement antirétroviral durable et 90 % des personnes sous traitement antirétroviral devront voir leur charge virale disparaître. Si ces objectifs sont atteints en 2020, la fin de l'épidémie de sida dix ans plus tard est possible.

Lors de cette réunion du 29 mars, les ministres ont été rejoints par des représentants d'organisations internationales et régionales, des États membres des Nations Unies et de la société civile, ainsi que par d'autres parties prenantes. Les participants à l'événement de haut niveau intitulé Mettre fin au sida d'ici 2030 : les objectifs 90-90-90 comme plateforme pour des investissements judicieux, l'entreprenariat social et le développement économique, ont insisté sur le fait que des investissements nationaux accrus seront fructueux sur le plan économique. Parmi les effets bénéfiques : un renforcement des systèmes de santé, des économies de coûts à long terme et la promotion des industries pharmaceutiques africaines.

Cette rencontre a eu lieu en marge d'une conférence conjointe de l'Union africaine et de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, sur le thème Mise en œuvre de l'Agenda 2063 – Planification, mobilisation et financement du développement.

Déclarations

« L'Afrique du Sud a profité des économies d'échelle générées par les objectifs 90-90-90 pour influer sur la dynamique du marché des moyens de lutte contre le VIH. Citons par exemple une récente réduction historique du prix des tests d'évaluation de la charge virale. »

Aaron Motsoaledi, Ministre sud-africain de la Santé

« Le sida a rogné sur des décennies d'acquis sanitaires et économiques et fait supporter un lourd fardeau à nos pays africains, mais le traitement antirétroviral nous a permis d'accomplir des progrès majeurs, et il est désormais temps de mobiliser davantage de ressources pour les objectifs 90-90-90 afin de sauver des vies, de faire des économies et de stimuler l'industrie pharmaceutique du continent. »

Nhlanhla Nene, Ministre sud-africain des Finances

« Si 90 % de toutes les personnes diagnostiquées séropositives au VIH doivent recevoir un traitement antirétroviral durable, le continent va devoir s'orienter vers la production de ses propres médicaments et équipements, comme le prévoit le Plan de fabrication de produits pharmaceutiques pour l'Afrique. »

Mustapha Kaloko, Commissaire aux Affaires sociales, Commission de l'Union africaine

« L'Organisation mondiale de la Santé s'engage à travailler avec ses partenaires pour l'accès universel à la santé, le financement de la santé et la lutte contre les maladies transmissibles, notamment le VIH, dans le cadre de l'agenda pour le développement après 2015. »

Matshidiso Moeti, Directrice régionale pour l'Afrique, Organisation mondiale de la Santé

« Une population en bonne santé et productive est une condition obligatoire pour la transformation structurelle et le développement durable de l'Afrique. Nous devons augmenter les investissements sociaux et les budgets consacrés au sida. »

Takyiwaa Manuh, Directrice de la Division Développement social de la Commission économique pour l'Afrique des Nations Unies

« Nous avons les faits probants et les outils pour mettre fin à l'épidémie, mais nous devons changer nos méthodes commerciales, intensifier nos efforts et renforcer la capacité industrielle de l'Afrique. Mettre fin à l'épidémie de sida, c'est l'affaire de tous. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

Les dirigeants africains réaffirment leur engagement en faveur de la riposte au sida et de l'émancipation des femmes

11 février 2015

Le 24e Sommet de l'Union africaine et les événements organisés en parallèle ont vu une réaffirmation de l'engagement actuel et futur de l'Afrique en faveur de l'émancipation des femmes et de la fin de l'épidémie de sida d'ici 2030. Le Sommet a eu lieu à Addis Abeba, en Éthiopie, du 23 au 31 janvier 2015, sur le thème annuel de l'Union africaine pour 2015 : « L'émancipation des femmes et le développement vers l'Agenda 2063 pour l'Afrique ».

L'importance de la fin du sida a été particulièrement mise en avant lors de la réunion sur l'égalité des sexes avant le sommet, durant laquelle les participants ont noté que les États membres devaient s'assurer que la fin de l'épidémie de sida d'ici 2030 fasse partie de l'Agenda 2063 et favoriser une approche inclusive en matière de droits humains qui ne laisse personne de côté, notamment les enfants, les adolescents, les femmes en âge de procréer et les femmes et les filles dans les situations de conflit et postérieures à un conflit.

Les participants à cette réunion avant le sommet ont également fait remarquer que les États membres devaient veiller à ce que la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes africaines soient exercés sans renégociation de leur contenu.

Le Sommet a adopté l'Agenda 2063, qui correspond à la vision des cinquante prochaines années de l'Union africaine, et validé la création du Groupe de négociateurs africains sur l'agenda pour le développement après 2015 en tant qu'organe de négociation unique agissant au nom du continent.

Déclarations

« Nous ne devons faire l'économie d'aucun effort pour accélérer la progression vers l'accomplissement des Objectifs du Millénaire pour le développement, ou s'en rapprocher autant que possible durant le temps qui reste. »

Sam K. Kutesa, Président de l'Assemblée générale de l'Union africaine

« Des soins de santé abordables et de qualité doivent être un élément central de l'agenda pour le développement de l'Afrique. Les succès remarquables des efforts de lutte contre le sida sur tout le continent montrent que nous pouvons y arriver en agissant ensemble. »

Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies

« Nous devons investir dans nos peuples, leur santé, leur éducation, l'accès à l'eau et à l'assainissement, et bâtir une résilience et des systèmes de santé publique qui nous permettront de vaincre des maladies telles qu'Ebola, le paludisme et le VIH. »

Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l'Union africaine

« Mettre fin au sida est possible si nous réduisons les inégalités entre les sexes, y compris les actes de violence. L'égalité entre les sexes exige une transformation sociale, qui commence par un leadership politique et une action spécifique. »

Rosemary Museminali, Représentante de l'ONUSIDA auprès de l'Union africaine et de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique

Les Premières dames d'Afrique réaffirment leur engagement en faveur de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et la fin de l'épidémie de sida d'ici 2030

11 février 2015

Lors de la 14e Assemblée générale de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida (OPDAS), organisée le 31 janvier en marge du 24e Sommet de l'Union africaine à Addis Abeba, en Éthiopie, les Premières dames d'Afrique ont réaffirmé leur engagement en faveur de l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant et la fin de l'épidémie de sida d'ici 2030. Les Premières dames ont également souligné l'importance des soins pédiatriques, du renforcement des partenariats et de veiller à ce que le sida soit une composante forte de l'agenda pour le développement après 2015.

Yoo (Ban) Soon-taek est intervenue devant l'Assemblée générale de l'OPDAS en soulignant que les femmes, y compris les jeunes femmes, les adolescentes, les femmes en âge de procréer, les professionnelles du sexe et les femmes transsexuelles, formaient une population clé dans la riposte au sida sur le continent et nécessitaient des interventions ciblées et stratégiques pour pouvoir mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. Elle a également appelé à une relance de la campagne contre les nouvelles infections chez les enfants.

Depuis la création de l'OPDAS en 2002, les Premières dames africaines ont contribué à accroître la sensibilisation au sida, en se faisant l'écho de nombreuses campagnes sur l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, en insistant sur le fardeau du VIH qui pèse sur les femmes et en renforçant les réseaux de personnes vivant avec le VIH.

Déclarations

« Ce n'est pas le moment de fléchir et je félicite les Premières dames d'Afrique d'avoir rejoint l'ONUSIDA dans un appel ambitieux pour mettre fin au sida d'ici 2030 et veiller à ce que le VIH et le sida figurent en bonne place dans l'agenda post-2015. »

Gertrude Mutharika, Première dame du Malawi

« L'Afrique a besoin des femmes, des femmes paisibles et en bonne santé, pour parvenir à un développement socioéconomique durable. Par conséquent, l'OPDAS doit se montrer plus agressive dans son travail aux côtés de nos gouvernements pour impliquer davantage les femmes. »

Penehupifo Pohamba, Première dame de Namibie

« Les femmes forment une population particulière qui nécessite une attention spécifique si nous voulons mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. En nous associant, nous pouvons mettre fin au sida comme menace de santé publique sur tout le continent d'ici 2030, mais pour cela, nous devons réaffirmer notre engagement : le nôtre, celui de nos dirigeants et celui de nos partenaires. »

Yoo (Ban) Soon-taek

« Éliminer la transmission de la mère à l'enfant est une composante essentielle pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. En accélérant les efforts en ce sens, nous permettons non seulement l'émancipation des femmes et des mères, mais nous donnons aussi à nos enfants, nos familles, nos communautés et nos pays des moyens pour aller vers une génération sans sida. L'ONUSIDA est prêt à fournir tout le soutien nécessaire aux Premières dames d'Afrique pour intensifier nos efforts conjoints en faveur de l'élimination de la transmission de la mère à l'enfant en 2015. »

Rosemary Museminali, Représentante de l'ONUSIDA auprès de l'Union africaine et de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique

Les dirigeants appellent à une feuille de route africaine pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030

27 novembre 2014

À l'occasion d'un dialogue de haut niveau sur la fin du sida, organisé le 24 novembre à Addis Abeba, en Éthiopie, les dirigeants des principales institutions continentales, régionales et nationales sont parvenus à la conclusion que l'épidémie de sida restait une priorité majeure pour l'Afrique et devait être stoppée d'ici 2030 sur le continent. L'événement a été accueilli par la Commission de l'Union africaine, la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique et l'ONUSIDA dans le cadre des actions de célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2014.

Pendant la réunion, les participants ont discuté des recommandations du nouveau rapport de l'ONUSIDA intitulé Accélérer : mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030 et encouragé les pays à s'approprier les objectifs fixés pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. Pour y parvenir, les participants ont émis plusieurs recommandations, notamment la garantie d'une utilisation efficace des mécanismes de responsabilisation existant à l'échelle continentale, comme AIDS Watch Africa et le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs ; la focalisation sur des moyens innovants d'accroître le financement national de la santé ; la garantie d'un accès pérenne aux médicaments grâce à la production locale de ces médicaments ; l'intégration du sida dans la politique plus large de santé et de développement ; et l'assurance que les programmes nationaux de lutte contre le VIH répondent aux besoins spécifiques des jeunes et des populations les plus exposées au risque d'infection à VIH.

Parmi les participants à la réunion figuraient des ambassadeurs des États membres de l'Union africaine, des représentants de la Commission de l'Union africaine et des communautés économiques régionales, du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, d'AIDS Watch Africa, des organisations de la société civile et des partenaires de développement, ainsi que d'éminents leaders d'opinion, universitaires et représentants de la jeunesse.

Déclarations

« Vaincre le sida relève de la responsabilité de l'Afrique, de la responsabilité de tous, et donc d'une responsabilité mondiale. »

Erastus Mwencha, Vice-président de la Commission de l'Union africaine

« Il nous incombe de gagner le combat contre le VIH et le sida. »

Abdalla Hamdok, Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l'Afrique des Nations Unies

« Le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs ne se contente pas d'évaluer et de contrôler l'ampleur de la mise en œuvre des engagements, il donne également l'opportunité aux décideurs et aux citoyens ordinaires de se responsabiliser les uns les autres. »

Joseph Tsang Mang Kin, Éminente personnalité du Panel du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs

« Nous devons accélérer nos efforts dans la riposte au sida, il ne doit pas y avoir de place pour l'autosatisfaction. »

Susan Sikaneta, Ambassadrice de Zambie en Éthiopie

« Nous, le mouvement de la jeunesse, nous demandons à nos dirigeants de quitter ce dialogue en ayant pris les engagements suivants : des actions en faveur de l'adoption des objectifs pour les droits universels en matière de santé sexuelle et reproductive et la fin de l'épidémie de sida d'ici 2030 dans l'agenda pour le développement après 2015. »

Juliana Adhiambo Odindo, National Empowerment Network of People Living with HIV, Kenya

« L'engagement pour mettre fin à l'épidémie de sida existe déjà. Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est une stratégie claire pour atteindre cet objectif ambitieux. »

Rosemary Museminali, Représentante de l'ONUSIDA auprès de l'Union africaine et de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique

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