Feature Story

L’ONUSIDA et ses partenaires mettent en œuvre un partenariat pour accélérer le dépistage de la COVID-19 à Madagascar

18 mai 2021

L’ONUSIDA s’associe aux Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Afrique) en vue de soutenir la mise en place du Partenariat pour accélérer les tests de la COVID-19 (PACT) en Afrique, notamment à Madagascar.

Cette initiative, lancée par les CDC Afrique en avril 2020, a pour objectif de réaliser 10 millions de tests de la COVID-19 sur le continent. Le PACT repose sur trois piliers : le dépistage, le traçage et le traitement. Il couvre l’approvisionnement et la distribution de kits de dépistage, le déploiement et la formation d’un million de professionnel-les de santé au sein des communautés pour aider au suivi et à la surveillance des contacts, ainsi que des mesures de sensibilisation à la COVID-19.

Avec le soutien financier du PACT, Madagascar met en œuvre un projet visant à renforcer l’engagement de la société civile dans la riposte nationale à la COVID-19. Le coup d’envoi de la première phase du projet a été donné dans six districts de Mahajanga situés au sud-ouest de l’île.

Cette ancienne province appartenant aujourd’hui à la région de Boeny a été choisie en raison de la forte prévalence du VIH parmi les populations clés. Selon une étude nationale publiée en 2016, la prévalence du VIH est particulièrement élevée chez les travailleuses du sexe et atteignait à 22,7 % cette année-là. Comme cette ancienne province est une région touristique, une nouvelle vague de COVID-19 est à craindre.

L’ONUSIDA, le Conseil national sur le sida, le ministère de la Santé, au moins 40 responsables de réseaux de personnes séropositives et de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT), un membre de la mairie de Mahajanga et des responsables du centre de santé, de l’école locale et des prisons ont participé au lancement du projet. À cette occasion, 60 bouteilles d’eau de Javel ont été offertes à la municipalité pour aider les chauffeurs de tuk-tuk de Mahajanga en matière d’hygiène, car leur clientèle et leur corporation sont particulièrement exposées au risque d’infection à la COVID-19.

Cinq organisations dirigées par une communauté ont été identifiées pour élaborer un plan de mise en œuvre du projet PACT. Cette stratégie sera finalisée après avoir obtenu les résultats d’une analyse situationnelle de l’impact de la COVID-19 dans la région de Boeny. On estime que ce projet s’adresse principalement à 136 000 personnes : personnes séropositives, ados scolarisé-es ou non, population carcérale et populations clés.

Il impliquera les autorités locales et les bénéficiaires pour garantir la mise en œuvre efficace du projet PACT à Mahajanga et pour multiplier les tests COVID-19, en mettant particulièrement l’accent sur le renforcement de la demande et du suivi des contacts.

« Nous sommes fiers de figurer parmi les sept pays africains à recevoir des fonds pour soutenir le déploiement du PACT », a déclaré Jude Padayachy, Directeur pays de l’ONUSIDA pour Madagascar. « Ce projet se concentre sur la riposte à la COVID-19 chez les personnes vivant avec le VIH, la population LGBT, les jeunes et les ados qui rencontrent des difficultés à accéder aux soins en raison de la stigmatisation et de la discrimination. Personne ne doit être laissé de côté. »

Press Statement

COVID-19 : agissons pour que cette pandémie soit la dernière

GENÈVE, le 12 mai 2021—L’ONUSIDA salue chaleureusement le rapport et les recommandations du Panel indépendant pour la préparation et la réponse aux pandémies (Le Panel indépendant). Parmi ses revendications, le Panel demande la création d’un Conseil mondial de lutte contre les menaces sanitaires avec une participation politique au plus haut niveau afin de coordonner l’action mondiale contre les pandémies et aux gouvernements de parvenir à un accord commun en vue d’aligner les efforts visant à relever les défis sanitaires, sociaux et économiques des grandes pandémies. 

« Les recommandations du Panel indépendant sont un appel à transformer les systèmes de santé dans le monde entier », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « La santé est un bien public universel dans notre société interconnectée. De fait, personne n’est en sécurité tant que tout le monde ne l’est pas. Nous devons donc repenser la santé pour fournir des soins de même qualité, indépendamment du pays, des revenus ou du statut social. »

L’ONUSIDA partage les préoccupations du Panel indépendant concernant les répercussions de la COVID-19 sur les inégalités au niveau national et international. Son impact est particulièrement ressenti par les femmes. Même si elles représentent près de 60 % du personnel de santé et en première ligne, leurs besoins n’ont pas été pris en compte dans la plupart des ripostes au COVID-19, ce qui accroît l’écart entre les sexes. 

« Comme le VIH, la COVID-19 suit les lignes de faille de nos sociétés et révèle la fragilité des récentes avancées en matière de santé publique », a ajouté Mme Byanyima. « Les leçons tirées de la riposte au sida peuvent contribuer à instaurer un nouveau modèle de santé mondiale qui place les personnes au centre, où les inégalités sont effacées et où le droit à la santé est acquis dans toutes les régions du monde. 

L’ONUSIDA apprécie également que le rapport souligne l’urgence de la justice vaccinale en appelant à la redistribution rapide d’un milliard de vaccins entre les pays riches et les pays aux ressources limitées d’ici septembre 2021, suivie d’un milliard de doses supplémentaires courant 2022. 

L’ONUSIDA soutient pleinement l’appel des pays du G7 à s’engager à fournir 60 % des 19 milliards de dollars requis pour ACT-A en 2021 à destination des vaccins, des diagnostics, des traitements et du renforcement des systèmes de santé, le reste étant mobilisé par d’autres pays du G20 et à revenu plus élevé. Une formule basée sur la capacité de paiement devrait être adoptée pour assurer en continu la prévisibilité, la pérennité et l’équité du financement de ces biens publics mondiaux. 

L’ONUSIDA se tient prête à soutenir les efforts visant à renforcer la résilience et la préparation aux pandémies. Pour cela, elle peut s’appuyer notamment sur son expérience en matière de ripostes communautaires, d’activisme et d’approches basées sur les droits, mais aussi tirer parti des investissements dans l’infrastructure et les réseaux spécifiques de lutte contre le VIH pour créer des systèmes de santé résilients. L’ONUSIDA encourage l'ensemble des partenaires à appliquer les leçons tirées de la riposte au VIH en vue de garantir une approche menée par les communautés, équitable et fondée sur les droits humains. L’objectif étant de favoriser une meilleure préparation et des ripostes plus fortes aux pandémies afin d’assurer la santé de toutes et tous.

 La Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida organisée du 8 au 10 juin abordera le thème de la préparation au VIH et aux pandémies.

Contact

UNAIDS Geneva
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 68 96
bartonknotts@unaids.org

Ressources

Notre action

Press Statement

Déclaration de la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, concernant la décision des États-Unis d’Amérique de soutenir la levée des droits de propriété intellectuelle (ADPIC) sur les vaccins contre la COVID-19

Je salue l’annonce de la représentante américaine au Commerce, Katherine Tai, qui apporte son soutien à la levée des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre la COVID-19.  

Il s’agit du genre de décisions ambitieuses dont le monde a désespérément besoin, alors que nous sommes témoins de scènes d’horreur dans des pays comme l’Inde, où seules 9 personnes sur 100 ont déjà été vaccinées. À ce jour, plus de 1,1 milliard de doses de vaccin ont été administrées dans le monde, dont plus de 80% dans des pays à revenu intermédiaire élevé et élevé, et seulement 0,3% dans des pays à faible revenu.

La course est engagée pour vacciner la majorité de la population mondiale afin de réduire le nombre de victimes avant de voir émerger des variants plus virulents de la COVID-19 qui rendraient les vaccins actuels inefficaces. Plus vite nous pourrons renforcer l’approvisionnement mondial en vaccins, plus vite nous pourrons contenir le virus et moins nous aurons de chances d’assister un jour à l’apparition de variants résistant aux vaccins existants. Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré : « personne n’est protégé d’une pandémie tant que tout le monde ne l’est pas. »

La  levée des ADPIC favoriserait le partage de technologies, de données, de savoir-faire, de brevets et d’autres droits de propriété intellectuelle dans le monde entier. L’annonce de l’administration américaine est un signe fort en direction des autres membres du G7 et de l’Union européenne afin qu’ils apportent aussi leur soutien à la levée des ADPIC de l’Organisation mondiale du commerce et incitent d’autres pays à placer véritablement les individus devant les profits. Cette prise de position remarquable du gouvernement américain est une étape fondamentale vers un vaccin universel.

Pour garantir que toutes et tous, partout dans le monde, aient accès à un vaccin efficace, nous avons également besoin de mettre en commun des technologies par le biais du COVID-19 Technology Access Pool de l’Organisation mondiale de la Santé, ainsi que des financements pour contribuer à instaurer un réseau de production de vaccins dans les pays en développement. Ensemble, ces trois actions peuvent permettre de créer un système durable pour vacciner l’humanité, atteindre l’immunité de groupe nécessaire et ouvrir la voie à une meilleure préparation aux pandémies futures. 

Comme nous l’avons appris au cours des 40 années de lutte contre le sida, un accès équitable aux technologies médicales est essentiel à la fois pour sauver des vies et pour réduire l’impact des maladies infectieuses sur les personnes, les communautés et les nations.

Nous remercions le président Biden et son administration pour les engagements humanitaires généreux concernant la COVID-19 et pour cette annonce.

Feature Story

Baisse considérable du prix des antirétroviraux, mais la COVID-19 menace de nouvelles réductions

03 mai 2021

L’action de la société civile et la concurrence apportée par les fabricants de médicaments génériques ont provoqué une chute du prix des antirétroviraux. Il est ainsi passé d’environ 14 000 dollars par personne et par an pour les régimes de première intention dans les pays à revenu élevé en 1990 à environ 1 200 dollars par an dans les pays à revenu faible et intermédiaire en 2003. En 2018, le prix par personne et par an en Afrique subsaharienne était inférieur à 100 dollars pour la plupart des combinaisons à dose fixe incluant le tenofovir. Le prix des autres combinaisons à dose fixe a également continué à baisser au cours des dernières années.

L’ONUSIDA estime que la valeur du marché des médicaments antirétroviraux génériques dans les pays à revenu faible et intermédiaire s’élevait à environ 1,8 milliard de dollars en 2018. Aujourd’hui, un seul pays, l’Inde, concentre 80 % environ de la production des médicaments antirétroviraux génériques obtenus par les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Bien qu’il reste d’importants potentiels de réduction des prix dans les pays où les médicaments antirétroviraux génériques ne sont pas encore facilement accessibles, les turbulences causées par la pandémie de COVID-19 pourraient avoir l’effet inverse. De fait, les confinements, les bouleversements de la production, les restrictions aux frontières et les perturbations touchant le transport menacent d’affecter l’approvisionnement en matériaux, ainsi que la fabrication et la distribution de médicaments contre le VIH, alors que des facteurs d’approvisionnement plus stricts pourraient entraîner une pression sur les prix du marché.

Notre action

Feature Story

Une mission conjointe soutient la riposte au VIH dans la région ivoirienne de Gboklè/Nawa/San Pedro

30 avril 2021

La région de Gboklè/Nawa/San Pedro est le deuxième centre économique de la Côte d’Ivoire et l’une des régions les plus touchées par l’épidémie de VIH. Elle attire, d'une part, une main-d’œuvre nombreuse en raison de son dynamisme économique et de son industrie, principalement dans les activités liées au port et à l’agriculture, et d'autre part, des travailleurs et travailleuses du sexe, ainsi que d’autres populations clés.

Du 16 au 20 avril, une mission conjointe du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)/ONUSIDA est allée sur le terrain faire le point sur la riposte au VIH à l’heure de la COVID-19. La mission a évalué la manière dont cette riposte prend en compte les besoins des personnes les plus vulnérables.

La délégation a d’abord rendu une visite de courtoisie aux autorités administratives et sanitaires de la région, puis s’est rapidement concentrée sur les sites offrant des services aux personnes vivant avec le VIH et aux populations clés. Dans les structures de santé visitées, que ce soit à l’Hôpital régional de San Pedro, ci-dessus, ou au centre de santé de l’organisation non gouvernementale APROSAM (Association pour la Promotion de la Santé de la Femme, de la Mère et de l’Enfant), l’équipe n’a pu que constater l’engagement et la détermination des équipes de santé et administratives. « Nous avons créé une équipe d’assurance qualité au sein de l’hôpital afin de garantir que nos services prennent en compte les besoins de chaque patient et patiente », a déclaré Alexandre Kissiedou, directeur de l’hôpital régional de San Pedro.

La visite de l’APROSAM a été l’un des temps forts de la mission. La délégation a eu de longues discussions avec des représentantes et des représentants d’une dizaine d’associations qui se sont rendues au siège de l’APROSAM pour cette rencontre. Des échanges fructueux ont eu lieu avec des membres d’associations de personnes vivant avec le VIH et de populations clés, ainsi qu’avec des membres d’organisations non gouvernementales travaillant avec des jeunes.

« C’est la première fois que la société civile reçoit la visite de représentantes et représentants nationaux de deux agences des Nations Unies », a déclaré Odette Koffi, directrice exécutive de l’APROSAM, une association impliquée dans la riposte au VIH, à la tuberculose et au paludisme dans la région. Elle a également signalé que la société civile s’engage pleinement dans la riposte au VIH, mais qu’elle manque de moyens pour répondre aux besoins de toutes les personnes.

« Les activités rémunérées ne fonctionnent plus comme avant. Aujourd’hui, nous n’arrivons même pas à manger correctement et nous ne pouvons pas prendre d’antirétroviraux à jeun », a expliqué Maya Rose Nean. C’est ainsi que la directrice de l’association locale CERBAS qui s’adresse aux femmes vivant avec le VIH décrit l’impact de la COVID-19 sur les femmes séropositives dans le pays.

S’exprimant au nom de la délégation, Brigitte Quenum, Directrice pays de l’ONUSIDA en Côte d’Ivoire, a souligné le travail vital des organisations non gouvernementales dans la riposte au VIH et a félicité l’engagement des organisations de la société civile, des personnes vivant avec le VIH et des populations clés. Elle a déclaré que le PNUD et l’ONUSIDA vont discuter pour satisfaire certains des besoins urgents abordés avec la société civile. Les deux organisations ont fait un don de 400 colis de produits alimentaires et d’hygiène destinés aux personnes vulnérables vivant avec le VIH et aux populations clés.

Le dernier jour de la mission, l’accent a été mis sur les droits humains avec une visite au centre d’accueil Élan d’Amour, ci-dessus, qui propose un hébergement temporaire aux personnes séropositives et aux victimes de stigmatisation, discrimination et violence sexiste, y compris à des personnes venant de zones reculées qui viennent obtenir des soins ou leur traitement antirétroviral. La délégation s’est ensuite rendue dans une permanence juridique soutenue par le PNUD. Ces visites ont permis à la délégation d’appréhender la situation des droits humains dans la région, mais aussi de comprendre leur implication dans les vulnérabilités spécifiques liées au VIH. À la suite de ces deux visites, les deux agences se sont mises d’accord sur un projet commun visant à mieux aborder les questions du VIH et des droits humains dans la région.

Pour les deux équipes, cette mission a été un succès. Les différents besoins identifiés feront l’objet d’actions concertées soit entre le PNUD et l’ONUSIDA, soit en travaillant avec d’autres organismes coparrainants capables d’apporter des solutions adaptées.

Brigitte Quenum, Directrice pays de l’ONUSIDA en Côte d’Ivoire, ci-dessus à gauche, a rencontré le préfet du département de San Pedro. 

Press Release

Les avantages qu’apporte la continuité des services vitaux de lutte contre le VIH dépassent de 100 contre 1 le risque de transmission de la COVID-19

Dans certains pays, les services de lutte contre le VIH ont été perturbés à 75 %. Pour éviter une augmentation des décès liés au sida, ces services doivent persister au cours de la pandémie de COVID-19

GENÈVE, le 13 avril 2021—L’ONUSIDA et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont apporté leur soutien à des modélisations mathématiques visant à déterminer les avantages apportés par la continuité des services de lutte contre le VIH par rapport au danger potentiel d’infections supplémentaires à la COVID-19. Cette analyse montre que le maintien de ces services permettrait d’éviter entre 19 et 146 décès liés au sida pour 10 000 personnes sur 50 ans, alors que le nombre de décès supplémentaires de la COVID-19 suite à une exposition dans le cadre des services anti-VIH ne serait que de 0,002 à 0,15 pour 10 000 personnes. Par ailleurs, elle révèle qu’il est beaucoup plus avantageux de maintenir les services de lutte contre le VIH au cours de la pandémie de COVID-19 par rapport au risque de décès supplémentaires liés au coronavirus.

« L’humanité devrait investir aujourd’hui de manière à ne pas payer les pots cassés à l’avenir », déclare Peter Ghys, directeur du Département Information stratégique et évaluation de l’ONUSIDA. « Nous devons construire des systèmes de santé solides qui prennent pleinement en compte le travail des communautés au sein d’un système résilient, et pas uniquement en marge. »

Cette analyse s’est penchée sur les perturbations de quatre services essentiels : la circoncision masculine médicale volontaire, le dépistage du VIH, la détermination de la charge virale et les programmes de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Elle a comparé les décès imputables à la COVID-19 en 2020 et 2021 parmi le personnel de santé, les patientes et patients dus à la continuité des services de lutte contre le VIH avec les morts liées au sida aujourd’hui et sur les 50 prochaines années du fait de la continuité des services. Ces modèles ont été appliqués à des pays touchés de différentes manières par les épidémies de VIH et de COVID-19.

La pandémie de coronavirus a perturbé de nombreux services de santé à cause des limitations de mouvement des populations et de la suspension ou de la restriction de services de santé dans de nombreux pays. Cette analyse montre que le risque supplémentaire de contracter la COVID-19 au cours de services de santé liés au VIH doit être mis en regard avec les avantages apportés par ces services, qui, selon cette analyse, entraînent également une baisse de décès imputables au sida. Ces résultats semblent aller de soi, mais il est important de prendre conscience que certains services ont été fermés pour protéger les personnes vivant avec le VIH d’une exposition à la COVID-19 et de ses conséquences potentiellement mortelles. Toutefois, le risque de fermeture de ces services essentiels s’accompagne d’un risque global plus grand encore de décès liés au manque de prévention du VIH, d’accès au diagnostic et à un éventuel traitement. Ce prix à payer est inacceptable.

Alors qu’il demeure quelques risques supplémentaires à court terme de transmission de la COVID-19 dans le cadre de la fourniture de services anti-VIH, le risque de décès supplémentaires du coronavirus est au moins 100 fois inférieur au nombre de décès liés au sida évités en continuant de fournir ces services. Dans certains contextes, il peut être nécessaire de renforcer les efforts pour encourager l’utilisation des services de lutte contre le VIH au cours de la pandémie actuelle de COVID-19.

« Les ministères de la Santé doivent prendre en compte une multitude de facteurs lorsqu’ils décident quand et comment proposer des services de santé essentiels au cours de la pandémie de COVID-19 », explique Meg Doherty, Directrice du Département Programmes mondiaux de lutte contre le VIH, l’hépatite et les infections sexuellement transmissibles de l’OMS. « Ce travail montre que les avantages sur le long terme de la continuité des services de lutte contre le VIH essentiels dépassent de loin les risques d’infections supplémentaires à la COVID-19. Nous devons continuer de fournir des services innovants et sûrs alors que nous sommes en passe de contrôler la pandémie. »

L’analyse complète peut être consultée sur medrxiv : https://doi.org/10.1101/2021.03.01.21252663

Contact

UNAIDS Geneva
Michael Hollingdale
tel. +41 79 500 2119
HollingdaleM@unaids.org
UNAIDS Media
tel. +41 22 791 4237
communications@unaids.org

Notre action

Feature Story

Guinée équatoriale : l’ONUSIDA soutient une campagne contre la COVID-19 au sein des communautés

29 mars 2021

Le gouvernement de la Guinée équatoriale a lancé une nouvelle campagne communautaire contre la COVID-19 avec le soutien de l’ONUSIDA. 

Le bureau pays de l’ONUSIDA sur place apporte son aide au gouvernement depuis le début de la pandémie de COVID-19. Il a appuyé des campagnes de dépistage et de sensibilisation auprès des personnes séropositives et rejoint aujourd’hui la nouvelle campagne communautaire en fournissant un soutien financier au ministère de la Santé afin d’aider les bénévoles et de faciliter leurs déplacements. 

La campagne se concentrera d'abord pendant 10 jours sur l’île Bioko afin de poursuivre sur le continent à partir de la fin mars. Depuis février, le nombre d’infections à la COVID-19 a bondi à Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale. La nouvelle campagne permettra aux autorités sanitaires d’identifier les personnes contaminées par le coronavirus et d’isoler rapidement les patientes et patients à haut risque afin de limiter les risques de transmission. 

Le directeur général de la coordination des hôpitaux, Juan José Owono Okiri Nkogo, a déclaré : « Deux jours seulement après le lancement de la campagne, nous avons déjà détecté près de 50 cas positifs qui ont été rapidement pris en charge et renvoyés vers les centres de référence. »

Justino Obama, le président du Comité national de lutte contre la COVID-19, a salué les efforts de l’ONUSIDA. « La Guinée équatoriale remercie le bureau de l’ONUSIDA pour son soutien », a-t-il déclaré.

« Tout comme pour le VIH, la solidarité et la responsabilité sont nos armes les plus efficaces contre la COVID-19. Grâce à ces valeurs, nous allons gagner la bataille de la COVID-19, » a conclu la directrice pays de l’ONUSIDA pour la Guinée équatoriale, Jeanne Seck Ndeng.

Feature Story

In Your Hands : dans les Caraïbes, les partenaires encouragent l’autodépistage du VIH au cours de la COVID-19

22 mars 2021

Dans les Caraïbes, les acteurs de la riposte au VIH ont lancé la campagne « In Your Hands » (Dans tes mains) en faveur de l’autodépistage du VIH. Elle vise à encourager l’élaboration et la mise en œuvre de politiques adaptées dans le cadre d’une stratégie complète afin de garantir que la pandémie de COVID-19 ne soit pas à l’origine d’un recul du diagnostic du VIH.

Toutefois, même avant l’arrivée du coronavirus, la région était en retard pour atteindre l’objectif 2020 de 90 % de dépistage. De fait, en 2019, 77 % des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique. Une enquête menée par le Pan Caribbean Partnership against HIV and AIDS (PANCAP) et la Pan American Health Organization (PAHO) a révélé qu’en 2020 les services de dépistage du VIH dans les établissements de santé et au sein des communautés ont reculé dans 69 % des pays à cause de la COVID-19.

« Cette évolution signifie que les personnes ignorant leur séropositivité n'accèdent pas à un traitement antirétroviral vital. Par ailleurs, comme elles continuent de ne pas connaître leur statut sérologique, elles risquent ainsi de transmettre le virus », a expliqué Sandra Jones, conseillère technique pour le VIH/IST, la tuberculose et l’hépatite virale aux Caraïbes pour la PAHO.

« La pandémie de COVID-19 est l’occasion pour nous de chercher de nouvelles approches innovantes et efficaces », a ajouté le directeur du PANCAP, Rosmond Adams.

Selon James Guwani, le directeur du sous-bureau régional de l’ONUSIDA dans les Caraïbes, la priorité consiste à augmenter l’adoption du dépistage parmi la population masculine qui tend à être diagnostiquée plus tardivement. En 2019, 85 % des femmes vivant avec le VIH aux Caraïbes connaissaient leur statut sérologique, contre tout juste 72 % chez les hommes. Il est également nécessaire d’étendre la couverture du dépistage auprès des membres des populations clés qui peinent à accéder aux services anti-VIH à cause de la stigmatisation et de la discrimination. 

L’Organisation mondiale de la Santé recommande de proposer l’autodépistage du VIH en tant que mesure complémentaire aux services fournis par des établissements de santé et des communautés. La précision et innocuité de l’autodépistage ont été prouvées et cette solution permet d’améliorer le taux de dépistage parmi les populations qui ne se feraient sinon pas tester.

Avec cette campagne, les partenaires militent pour que les politiques nationales pensent aussi à la communication en intégrant des informations permettant de renvoyer les utilisateurs et utilisatrices vers des services de prévention et de traitement du VIH, mais aussi luttent en faveur de normes minimums concernant l’approvisionnement et la distribution de kits d’autodépistage du VIH dans le secteur privé et public.

« Nous avons la conviction que l’autodépistage du VIH permettra de combler le retard pour atteindre le premier 90. Il peut cibler des personnes qui passent à travers les mailles du filet des services existants de dépistage du VIH, en particulier les populations où la couverture est faible et où le risque de contamination élevé. Il ne vient pas remplacer tous les services de dépistage, mais il devrait être intégré aux outils à disposition », a indiqué Victoria Nibarger, coordonnatrice du programme régional pour les Caraïbes du Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR).

Sous l’égide d’un projet régional du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, une analyse de vérification et de faisabilité est en cours concernant l’introduction de l’autodépistage du VIH dans ces pays. Le Guyana a dès à présent annoncé des programmes pour mettre en place l’autodépistage cette année, et plusieurs autres pays se sont engagés à instaurer une politique adaptée ou ont déjà entamé la procédure. 

L’ONUSIDA soutient la coordination de la campagne aux Caraïbes en mettant l’accent sur une stratégie de gestion des connaissances garantissant à tous les acteurs d’avoir les informations, les messages et les outils nécessaires pour effectuer des mesures efficaces de lobbying au niveau national. Une priorité essentielle consiste à garantir l’implication de la société civile et de répondre aux inquiétudes des communautés concernant la mise en œuvre des politiques d’autodépistage.  

Des responsables de communautés de personnes vivant avec le VIH et de populations clés relaient actuellement l’appel en faveur de l’autodépistage. Tous et toutes recommandent d’augmenter les investissements dédiés aux activités de conseil consécutives au test et concernant le suivi du traitement tout au long de la riposte au VIH.

Deneen Moore, représentante aux Caraïbes de l’International Community of Positive Women, a déclaré : « Nous avons besoin de mieux aiguiller nos pairs afin que les personnes découvrant leur séropositivité aient quelqu’un vers qui se tourner. Nous avons également besoin de davantage de contrats sociaux afin que les organisations de la société civile puissent faciliter la prise de contact avec les personnes ayant un résultat positif. Notre implication dans le processus est primordiale. »

L’ONUSIDA, la PAHO, le PANCAP, le PEPFAR et la Caribbean Med Labs Foundation défendent ensemble cette action de sensibilisation.

Press Statement

L’ONUSIDA salue le volontarisme des États-Unis d’Amérique dans la riposte aux pandémies concomitantes

 

GENÈVE, le 18 mars 2021—L’ONUSIDA salue l’adoption du plan de relance américain de 1 900 milliards de dollars. L’American Rescue Plan Act est une loi historique, qui apporte une bouffée d’air frais très appréciée à l’heure de la COVID-19, aussi bien aux États-Unis d’Amérique que dans le monde entier.

Ce texte prévoit d’accorder près de 11 milliards de dollars à des investissements internationaux liés au coronavirus ce qui permettra de sauver de nombreuses vies. L’octroi de 250 millions de dollars au Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) et de 3,5 milliards de dollars au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) permettra de préserver les avancées chèrement acquises dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.

« L’aide des États-Unis à la riposte mondiale contre la COVID-19 est exemplaire, en particulier alors que le pays fait face aux ravages du coronavirus sur son sol », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Avec l’American Rescue Plan Act, les États-Unis retrouvent leur engagement inconditionnel dans la riposte au sida et la lutte contre d’autres pandémies. Nous nous réjouissons de poursuivre notre partenariat de longue date avec les États-Unis en vue de mettre fin ensemble au sida et de surmonter la COVID-19 », a continué Mme Byanyima.

La généreuse aide bipartite des États-Unis a permis d’accomplir des progrès importants dans la lutte contre la pandémie de sida. Les investissements réalisés par les États-Unis au cours des 18 dernières années via le PEPFAR et le Fonds mondial ont changé la donne. Ils ont empêché des millions de nouvelles infections au VIH et sauvé des millions de vies. Aujourd’hui, les personnes vivant avec le VIH et suivant une thérapie antirétrovirale peuvent vivre longtemps et en bonne santé, et le nombre de nouvelles infections au VIH et de décès liés au sida recule, toutefois à un rythme encore bien trop faible.

« Nous avons encore du chemin à faire malgré toutes nos grandes réussites. Le sida demeure une crise urgente de santé mondiale », a ajouté Mme Byanyima.

Les moyennes mondiales cachent le fait que trop de personnes restent sur le bord du chemin. L’humanité n’a pas atteint les objectifs 2020 d’accélération de la prévention et du traitement pris avec la stratégie de l’ONUSIDA 2016–2021 et la Déclaration politique des Nations Unies pour mettre fin au sida. Les pays et les communautés sont nombreux à accuser un retard pour éradiquer le sida d’ici 2030.

Sur les 38 millions de personnes vivant avec le VIH, 26 millions environ ont accès à un traitement qui d’une part les maintient en bonne santé et d’autre part a un effet de prévention en arrêtant la propagation du virus. Néanmoins, ce n’est pas le cas pour les autres 12 millions de personnes séropositives restantes. Le taux de nouvelles infections au VIH, en particulier chez les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique subsaharienne, ainsi que parmi les membres de populations clés, reste élevé. Dans le monde, en 2019, 1,7 million de personnes supplémentaires ont été contaminées avec le VIH et 690 000 sont décédées de maladies liées au sida. Le taux de nouvelles infections au VIH et de mortalité, en particulier parmi les populations les plus difficiles à atteindre, nous oblige à redoubler d’efforts, agir avec plus de prévision et renouveler notre engagement pour continuer d’avancer. C’est d’autant plus vrai que les répercussions de la COVID-19 n’épargnent pas la riposte au VIH.

« La riposte mondiale au sida était déjà en retard avant l’arrivée de la COVID-19. Si la COVID-19 n’est pas jugulée, elle risque de détruire des avancées précieuses obtenues dans la lutte contre le VIH. La convergence des pandémies nécessite d’accélérer les efforts pour résorber les disparités entre le dépistage, la prévention et le traitement du VIH tout en œuvrant pour arrêter la propagation de la COVID-19 », a indiqué Mme Byanyima. « Identifier où, pourquoi et pour qui améliorer la riposte au VIH a révélé les inégalités au sein de chaque pays et entre les pays ; ces inégalités contribuent à la propagation du VIH. La forte disparité des résultats, succès à certains endroits et auprès de certains groupes, échecs dans d’autres contextes, montre que le VIH reste une pandémie de l’inégalité. Ainsi, la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 énoncera de nouveaux objectifs qui nous aideront à atteindre les personnes restées sur le bord du chemin. »

Heureusement, les investissements pour accélérer la riposte au VIH ne se font pas au détriment de ceux contre la COVID-19, mais viennent plutôt renforcer certains aspects essentiels de la lutte contre le coronavirus. Les nations en proie à la COVID-19 appliquent dès à présent les leçons tirées de la riposte au VIH. Elles puisent dans les systèmes, les ressources humaines, le savoir-faire et les laboratoires qui ont vu le jour au cours des deux dernières décennies.

Les efforts pour renforcer et tirer profit des infrastructures apparues pour mettre fin au sida peuvent optimiser l’impact sanitaire et la pérennité de la riposte à la COVID-19. En puisant dans l’expérience de la riposte au sida, nous disposons d’une chance unique de sortir plus solides de la COVID-19.

« Ces nouveaux investissements des États-Unis pour la COVID-19 sauveront de nombreuses vies dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Ils permettront de consolider les systèmes de santé fournissant des soins pour le VIH, la COVID-19 et d’autres urgences sanitaires », a terminé Mme Byanyima.

Contact

UNAIDS Geneva
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 68 96
bartonknotts@unaids.org
UNAIDS Media
tel. +41 22 791 4237
communications@unaids.org

Feature Story

Bloqué au Népal sans antirétroviraux

15 mars 2021

Wang Tang (nous avons changé son nom) n’avait jamais été au Népal de sa vie, mais, fin mars 2020, c’était l’un des rares pays à n’avoir pas fermé ses frontières avec la Chine. Brûlant de quitter Beijing après être resté cloîtré chez lui pendant des mois à cause de l’épidémie de coronavirus qui se propageait à travers toute la Chine, il a acheté un billet d’avion.

Mais quelques jours après son arrivée, alors qu’il se trouvait à Pokhara, la quatrième étape de son voyage, les autorités locales ont annoncé la mise en quarantaine de la ville. À ce moment-là, Wang Tang entendait dire que le confinement allait durer un mois tout au plus.

Séropositif, il avait dans ses bagages suffisamment d’antirétroviraux pour cette période. Toutefois, il a appris peu après que la réouverture de la ville allait être repoussée. Pour lui, cela signifiait que ses réserves de médicaments à prendre régulièrement pour rendre indétectable sa charge virale et rester en bonne santé n’allaient peut-être pas suffire.

M. Wang a eu des sueurs froides en comptant ses derniers comprimés. Il n’avait aucune idée d'où s’en procurer de nouveaux.

Le confinement s'installait, donnant l’impression de s’éterniser. M. Wang a alors commencé à prendre ses médicaments un jour sur deux afin de les faire durer.

Il a contacté ses amis en Chine en espérant qu’ils pourraient envoyer des médicaments au Népal, mais en vain. Le pays était confiné, rien ne passait la frontière.

M. Wang a ensuite appelé son ami Mu-Mu, responsable de Beijing Red Pomegranate, une organisation non gouvernementale fournissant bénévolement des services aux personnes vivant avec le VIH. Par son biais, M. Wang avait découvert comment obtenir un traitement du VIH après avoir été diagnostiqué positif. Au fur et à mesure des années, Mu-Mu avait su gagner la confiance de son ami. Il a alors contacté le bureau pays de l’ONUSIDA pour la Chine afin de savoir s’il était possible de fournir des médicaments à M. Wang. Un membre du personnel de l’ONUSIDA s’est empressé d'avertir le bureau au Népal.

Tout est allé tellement vite que M. Wang a été surpris de recevoir un message de Priti Acharya, qui travaille pour AHF Nepal. Elle avait été informée de la situation par le bureau local de l’ONUSIDA et lui annonçait qu’elle s’occupait de lui livrer ses médicaments.

Le lendemain, Mme Acharya a fait 15 km en moto sur des routes poussiéreuses afin d’atteindre le point de rendez-vous avec M. Wang. Alors qu’il descendait de la montagne pour la rejoindre, Mme Acharya, en sueur, l’attendait sous le soleil de midi.

« J’étais tellement heureux et reconnaissant de son engagement. Elle m’a répondu avec un de ces sourires rayonnants typiquement népalais et m’a indiqué clairement la posologie du médicament », se souvient M. Wang.

Après avoir pris une photo ensemble, M. Wang a regardé Mme Acharya s’éloigner en moto. Il se souviendra toujours de sa silhouette disparaissant au loin. Pour ce rendez-vous de cinq minutes, Mme Acharya avait fait plus de 30 km aller-retour.

« Pendant quinze jours environ, j’ai souffert et j’avais peur presque tous les jours à cause du manque de médicaments et de la solitude, car j’étais seul à l’étranger. Je ne pouvais pas croire d’avoir reçu mes antirétroviraux en un temps record », continue M. Wang. Après son périple, il a écrit à Mme Acharya pour la remercier. Il lui a expliqué l’importance des médicaments qu’elle lui avait apportés : « ils m’ont sauvé la vie. »

À la fin de son séjour au Népal, M. Wang a voulu faire un geste en faveur de l’ONUSIDA. Photographe expérimenté, il a proposé une séance photo gratuite au bureau népalais de l’ONUSIDA.

Il a choisi comme modèle Gopal Shrestha, ancien footballeur, représentant d’une association de lutte contre le VIH au Népal et première personne vivant avec le VIH à avoir atteint le sommet du mont Everest. Après avoir découvert sa séropositivité en 1994, M. Shrestha a lancé la Step-Up Campaign et a passé plusieurs années à gravir des montagnes dans le monde entier avec l’ambition d’insuffler de la force et du courage aux personnes vivant avec le VIH.

En 2019, M. Shrestha a atteint le plus haut sommet du monde, le mont Everest, ce qui a marqué une étape historique pour les personnes séropositives. « Si 28 000 personnes ont déjà réussi l’ascension du mont Everest, pourquoi pas moi ? », a-t-il indiqué. « En gravissant le toit du monde, je voulais montrer que nous sommes toutes et tous pareils et qu'ensemble nous pouvons faire une différence. »

« Dès que je l’ai vu, j’ai su que c’était un homme distingué », a expliqué M. Wang. Sans avoir besoin d’instructions, M. Shrestha a pris naturellement la pose devant l’objectif. Il rayonnait de confiance en soi et de charme. Ses yeux, satisfaits et clairs, renvoyaient la beauté de la nature. « Les yeux sont vraiment le miroir de l’âme », a déclaré M. Wang.

M. Wang est impatient de revenir au Népal. Après la pandémie, les rives du lac qui bordent la ville de Pokhara déborderont de touristes et M. Wang est désireux de voir la ville à nouveau bourdonner de vie.

Notre action

S'abonner à COVID-19