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ONUSIDA : la riposte au VIH à l’heure de la COVID-19
03 décembre 2020
03 décembre 2020 03 décembre 2020Dès les premières heures de la pandémie, l’ONUSIDA a aidé les personnes vivant avec le VIH et touchées par le VIH à affronter les répercussions de la COVID-19.
En janvier et février, suite à l’instauration d’un confinement dans la ville chinoise de Wuhan à cause de la COVID-19, le Bureau pays de l’ONUSIDA en Chine a commencé à recevoir des messages de frustration et des appels à l’aide sur les réseaux sociaux de la part de personnes vivant avec le VIH.
En février, une enquête élaborée et lancée en partenariat avec l’ONUSIDA et menée auprès de personnes séropositives en Chine révélait que la pandémie de COVID-19 avec un impact important sur la vie des personnes séropositives dans le pays. Près d’un tiers signalaient avoir peur d’arriver à court de médicaments dans les prochains jours à cause du confinement et des restrictions de déplacement instaurées dans certaines régions.
Les mesures de confinement ont également empêché des personnes séropositives se trouvant hors de leur ville de résidence de retourner chez elles et d’accéder aux services du VIH, y compris à leur traitement, fournis par leur prestataire de santé habituel.
Le Bureau pays de l’ONUSIDA en Chine a travaillé avec l’alliance BaiHuaLin et d’autres partenaires communautaires afin d’établir de toute urgence un lien avec les personnes risquant de manquer de médicaments et de garantir le renouvellement de leur ordonnance. À la fin mars, 6 000 personnes avaient utilisé les points de collecte spéciaux et les livraisons postales d’antirétroviraux mis en place par l’ONUSIDA à Wuhan. Très tôt, l’ONUSIDA a également offert des équipements de protection à des organisations de la société civile aidant les personnes vivant avec le VIH, à des hôpitaux et à d’autres entités.
Mais l’action du Bureau pays de l’ONUSIDA en Chine ne s’est pas limitée au territoire national. La responsable de la mobilisation de la communauté au sein du bureau pays de l’ONUSIDA en Chine, Liu Jie, a ainsi été surprise de recevoir en mars un appel de Pologne. « Un ressortissant chinois s’est présenté en disant qu’il était bloqué en Pologne et qu’il lui restait deux jours avant de finir ses médicaments contre le VIH », explique-t-elle.
Avec les restrictions de déplacement paralysant un nombre croissant de pays, cet homme ne pouvait ni rentrer chez lui ni obtenir de traitement. Ne sachant pas quoi faire, il avait pris contact avec une organisation de la communauté chinoise et, par ce biais, avec l’ONUSIDA à Beijing. Quelques appels plus tard, le National AIDS Center en Pologne prenait le relais. 24 heures plus tard, Mme Liu recevait une photo de cet homme avec une boîte d’antirétroviraux dans la main.
L’ONUSIDA n’a pas seulement aidé cet homme bloqué en Pologne à obtenir son traitement. En mai, l’organisation a permis à des centaines de personnes ne pouvant pas rentrer chez elles d’obtenir des antirétroviraux dans différents pays du monde.
La veille de son retour en Inde, Deepak Sing (nous avons changé son nom) s’est retrouvé coincé à Luanda en Angola à cause de l’arrêt des liaisons internationales. « Je me suis rendu dans plus de 10 pharmacies et je me suis renseigné sur les possibilités de me faire livrer des antirétroviraux d’Inde en Angola, mais en vain », se souvient-il. Le directeur pays de l’ONUSIDA pour l’Angola a renvoyé M. Sing vers l’institut national du sida en Angola qui a ensuite organisé une téléconférence avec un médecin. En effet, l’un des médicaments pris par M. Sing n’était pas encore utilisé dans le pays. Le médecin a proposé une autre référence et, moins de 24 h plus tard, M. Sing a pu obtenir son traitement.
La communauté de lutte contre le VIH s’est très rapidement rendu compte au cours de la pandémie de COVID-19 que la délivrance d’ordonnance pour plusieurs mois de traitement du VIH est une manière de garantir l’accès continu aux médicaments et d’éviter le risque de transmission du nouveau coronavirus chez les personnes séropositives.
La Thaïlande a été l’un des premiers pays à agir en ce sens. Le gouvernement a annoncé fin mars la délivrance de doses pour trois à six mois de thérapie antirétrovirale aux bénéficiaires du régime de la sécurité sociale. Suite à cette décision, l’ONUSIDA a coopéré étroitement avec le ministère de la Santé publique et des partenaires en vue d’étendre cette mesure à l’ensemble des régimes d’assurance maladie.
L’ONUSIDA a aidé des pays du monde entier à garantir que les personnes vivant avec le VIH ont accès à des réserves pour plusieurs mois de leur traitement du VIH. Par exemple, au Sénégal en mai, tout le monde n’a pas pu obtenir ses médicaments. En cause : des dysfonctionnements de la chaîne logistique dus notamment à une mauvaise évaluation de l’approvisionnement nécessaire en thérapie antirétrovirale par certains établissements et un approvisionnement centralisé irrégulier. L’ONUSIDA a apporté son soutien au gouvernement pour ce qui est du suivi des commandes d’antirétroviraux et du renforcement de la chaîne logistique.
Le même mois, un groupe de modélisation réuni par l’Organisation mondiale de la Santé et l’ONUSIDA a estimé que, faute d’efforts pour maintenir la continuité des services de santé et éviter les ruptures de stock au cours de la pandémie de COVID-19, une interruption de six mois de la thérapie antirétrovirale provoquerait plus de 500 000 décès supplémentaires imputables à des maladies opportunistes. Cette interruption annihilerait les progrès accomplis au niveau de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et entraînerait une augmentation des nouvelles infections au VIH chez les enfants pouvant atteindre 162 %.
L’éloignement physique et les règles d’hygiène pour contrer le nouveau coronavirus sont particulièrement difficiles à respecter au sein de certaines communautés. En avril, l’équipe de l’ONUSIDA en appui régional pour l’Afrique orientale et australe et Reckitt Benckiser ont uni leurs efforts pour distribuer plus de 195 000 colis d’hygiène à des personnes séropositives vivant dans la région. Chaque paquet contenait des réserves pour trois mois de savon Dettol et de nettoyant pour surface Jik. Les Bureaux pays de l’ONUSIDA et des réseaux de personnes vivant avec le VIH ont distribué ces colis dans 19 pays. Cette distribution s'inscrit dans les mesures visant à réduire l’exposition aux effets de la COVID-19 parmi les personnes vivant avec le VIH.
Le Kirghizistan a proclamé l’état d’urgence dans certaines régions en mars ce qui a provoqué une baisse des revenus pour de nombreuses personnes. Le bureau pays de l’ONUSIDA au Kirghizistan avec le soutien d’un programme russe d’appui technique a organisé la livraison de colis alimentaires à destination des familles de personnes vivant avec le VIH, ainsi que de cahiers de coloriage, de feutres et de palettes d'aquarelle pour leurs enfants afin de les aider à traverser la période de confinement. « Nous espérons que cette aide modeste permettra d’une manière ou d’une autre aux personnes séropositives de poursuivre leur traitement », a déclaré à l’époque la responsable pays de l’ONUSIDA pour le Kirghizistan.
Le Bureau pays de l’ONUSIDA pour l’Angola a utilisé ses partenariats pour distribuer des rations alimentaires à des milliers de personnes vivant à Luanda. En République unie de Tanzanie, l’ONUSIDA et des partenaires ont aidé des consommatrices de drogues injectables vivant dans des camps et des bidonvilles de Dar es-Salaam. En Côte d’Ivoire, à Abidjan, un partenariat similaire a transféré des fonds à des foyers vulnérables pour assurer leur sécurité alimentaire et nutritionnelle et l'achat de kits sanitaires de base.
Les membres des populations clés et les personnes vivant avec le VIH ont été durement touchées par la riposte à la COVID-19. Tout au long de la pandémie, l’ONUSIDA a défendu les droits des hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des personnes transgenres, des professionnel-les du sexe, des consommateurs et consommatrices de drogues injectables et des personnes incarcérées.
En avril, le Réseau mondial des projets sur le travail du sexe et l’ONUSIDA ont appelé les pays à prendre immédiatement des actions nécessaires en vue de protéger la santé et les droits des professionnel-les du sexe pendant la pandémie de COVID-19. L’ONUSIDA s’est lancée dans un projet avec la Caribbean Sex Work Coalition afin d’aider les réseaux nationaux à satisfaire les besoins en informations, en prévention du VIH et en assistance sociale des professionnel-les du sexe au cours de la pandémie. « Les régimes de protection sociale doivent inclure les professionel-les du sexe. Beaucoup ont besoin d’une aide financière d’urgence », a déclaré le directeur du bureau sous-régional de l’ONUSIDA dans les Caraïbes.
L’ONUSIDA en Jamaïque a apporté une aide financière pour assurer que l’association Transwave militant pour les droits des personnes transgenres dispose d’équipements de protection personnelle et pour compléter les stocks en colis de ravitaillement. Par ailleurs, l’organisation a veillé à ce que les difficultés rencontrées par la communauté transgenre soient prises en compte dans la riposte à la COVID-19 coordonnée par la société civile engagée dans la lutte contre le VIH dans le pays. « La COVID-19 a révélé au grand jour à quel point les personnes sont vulnérables lorsqu’elles n’ont pas un accès équitable aux opportunités, à la justice et aux soins de santé », a déclaré le conseiller de l’ONUSIDA pour la mobilisation communautaire en Jamaïque. « Le fait que Transwave a continué son action tout au long de cette période est important et une source d’inspiration.
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, l’ONUSIDA ne cesse de demander aux gouvernements de respecter les droits humains, de prévenir la violence basée sur le genre et de lutter contre. Au mois de juin, l’ONUSIDA a publié un rapport mettant en avant six actions essentielles en vue de placer l’égalité des sexes au centre de la riposte à la COVID-19 et montrant aux gouvernements comment lutter contre les effets des discriminations et liés au genre de la COVID-19.
« La pandémie de COVID-19 lève le voile sur les discriminations contre lesquelles les femmes et les filles luttent tous les jours de leur vie, de la même manière que le VIH a révélé avant elle des inégalités et des injustices », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, le jour du lancement du rapport.
En août, l’ONUSIDA a enjoint aux gouvernements de protéger les plus vulnérables, en particulier les populations clés exposées à un risque élevé de contamination au VIH, dans un rapport visant à aider les pays à prendre des mesures positives pour lutter contre les violations des droits humains dans le contexte en constante évolution de la COVID-19.
Le mois suivant, l’ONUSIDA publiait un rapport révélant comment des pays aux prises avec la COVID-19 utilisent l’expérience et les infrastructures de la riposte au sida pour garantir une riposte plus solide aux deux pandémies.
En octobre, l’ONUSIDA a émis des recommandations en vue de réduire la stigmatisation et la discrimination au cours des ripostes à la COVID-19 Puisant dans les 40 ans d’expérience de la riposte au sida, ces recommandations reposent sur des informations récentes portant sur des méthodes qui réduisent efficacement la stigmatisation et la discrimination liées au VIH, et les appliquent à la COVID-19. À l’instar de l’épidémie de VIH, la stigmatisation et la discrimination peuvent entraver considérablement les ripostes à la COVID-19. Les personnes qui ont intériorisé ou qui anticipent des comportements stigmatisants auront davantage tendance à éviter les services de santé, à ne pas se faire dépister ou à fermer les yeux sur les symptômes, devenant ainsi des fantômes de la pandémie.
En préparation de l’avenir, l’ONUSIDA a rejoint l’appel lancé en faveur d’un vaccin universel de la COVID-19, un vaccin abordable mis à disposition de toutes et tous.
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La Francophonie demande une distribution équitable des vaccins contre la COVID-19
30 novembre 2020
30 novembre 2020 30 novembre 2020Le Réseau parlementaire de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) a adopté une déclaration invitant les chef-fes d’État et de gouvernement à se concerter et à s’engager pour définir les vaccins contre la COVID-19 en tant que « biens communs universels. »
« Les parlementaires ont le rôle fondamental d’expliquer à leurs concitoyennes et concitoyens qu’il est préférable de vacciner les communautés vulnérables dans le monde entier plutôt que toute la population d’un nombre limité de pays. Cette approche est à la fois plus juste et efficace. Le recul de cette pandémie dans nos circonscriptions électorales passe sans contredit par un déploiement mondial », a déclaré Christian Levrat, président du Réseau parlementaire de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme.
Au cours de l'assemblée générale du réseau francophone, l’ONUSIDA a également appelé les parlementaires à cesser de faire un usage disproportionné de droit pénal dans les ripostes aux crises de santé publique. L’ONUSIDA demande par ailleurs d’encourager des investissements supplémentaires dans les systèmes de protection sociale, dans les programmes d’autonomisation économique et de préservation des moyens de subsistance, ainsi que dans le renforcement de la résilience des groupes vulnérables et des organisations communautaires. L’ONUSIDA enjoint aux pays de placer les communautés au centre de l’épidémie et de reconnaitre les services de santé communautaires et les organisations de la société civile comme des acteurs clés légitimes des ripostes aussi bien du VIH que de la COVID-19.
« Nous avons besoin que les gouvernements renforcent leur soutien politique, technique et financier envers les ripostes communautaires, la démédicalisation, la décentralisation et l’adoption de nouveaux outils de santé reposant sur les communautés comme les kits d’autodépistage du VIH et la prophylaxie pré-exposition », a indiqué Patrick Brenny, directeur régional de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Cette rencontre a été également l’occasion d’échanger sur la criminalisation du VIH. La coalition HIV Justice Worldwide a présenté aux parlementaires des informations mises à jour sur les efforts de réforme législative menés dans plusieurs pays francophones en vue de lutter contre la criminalisation du VIH. Cette criminalisation exacerbe en effet non seulement la stigmatisation rencontrée par les personnes vivant avec le VIH et enfreint gravement leurs droits humains, mais elle dresse aussi des obstacles pour accéder aux services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH. L’ONUSIDA et HIV Justice Worldwide demandent des réformes législatives dans plusieurs pays francophones, notamment le Burkina Faso, le Canada, la Côte d’Ivoire et le Niger.
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Fédération de Russie : effets de la COVID-19 sur l’accès aux soins contre le VIH
27 novembre 2020
27 novembre 2020 27 novembre 2020Une nouvelle étude révèle les répercussions négatives de la pandémie de COVID-19 sur l’accès aux soins contre le VIH dans la Fédération de Russie. Ce document montre par ailleurs une plus grande vulnérabilité au coronavirus et une plus faible propension à faire un test ou à se faire soigner chez les personnes vivant avec le VIH.
Plus d’un tiers des personnes séropositives ayant participé à cette étude ont signalé un impact plus ou moins important sur les services liés au VIH. 4 % d’entre elles ont indiqué avoir connu une interruption de leur thérapie antirétrovirale, car elles n’avaient pas pu accéder à leur traitement et près de 9 % ont déclaré n’avoir pas pu suivre en continu leur traitement de prévention contre la tuberculose. Toutefois, la majorité des personnes interrogées (environ 70 % séropositives) n’ont pas eu de difficultés à obtenir leur thérapie antirétrovirale et 22 % environ ont indiqué s’être fait livrer leurs antirétroviraux à domicile. Plus de 900 personnes, séropositives ou non, vivant dans 68 régions de la Fédération de Russie ont été interrogées pour cette enquête.
« Cette étude apporte des réponses à certaines des questions fondamentales concernant l’impact de la COVID-19 sur les personnes vivant avec le VIH dans notre pays », a déclaré Natalya Ladnaya, responsable et chercheuse principale auprès de l’Institut central de recherche en épidémiologie du service fédéral de surveillance de la protection des droits des consommateurs et du bien-être des personnes (Rospotrebnadzor).
Selon Mme Ladnaya, l’étude confirme qu’il est essentiel que les personnes vivant avec le VIH se protègent contre le nouveau coronavirus. L’équipe de rédaction de l’étude souligne également le besoin de garantir la continuité du traitement du VIH au cours de la pandémie de COVID-19.
« Des résultats encourageants ont permis de limiter les conséquences de la pandémie sur l’accès au traitement du VIH. Beaucoup d’institutions spécialisées ont en effet réussi à s’adapter à cette nouvelle réalité », a expliqué Alexey Mikhailov, directeur de l’observatoire de la Treatment Preparedness Coalition qui a participé à l’étude.
D’après cette enquête, le nombre de personnes présentant les marqueurs de la COVID-19 était quatre fois supérieur chez les personnes interrogées séropositives par rapport aux séronégatives. En revanche, la propension à faire un dépistage du coronavirus était moitié moindre chez les personnes séropositives par rapport aux séronégatives et également plus faible pour ce qui est de se tourner vers une aide médicale, même en cas de symptômes.
La majorité des personnes interrogées vivant avec le VIH et souffrant de la COVID-19 étaient davantage exposées à une contamination au coronavirus à cause de nombreux cas de COVID-19 dans leur environnement, du faible recours aux mesures de protection personnelle et d’une mauvaise appréciation de leur risque personnel face au coronavirus.
Même si plus des deux tiers des personnes interrogées étaient des femmes, la majorité des personnes vivant avec le VIH et souffrant de la COVID-19 étaient des hommes séropositifs depuis plus de 10 ans.
L’équipe de recherche à l'origine de cette étude pointe du doigt la nécessité d’étudier davantage les causes de cette incidence plus forte de la COVID-19 et de la plus faible demande en soins médicaux pour traiter les symptômes du coronavirus chez les personnes vivant avec le VIH.
« La pandémie de COVID-19 continue de toucher tous les aspects de nos vies. Nous devons surveiller étroitement les pandémies concomitantes de COVID-19 et de VIH, mais aussi apporter notre soutien afin de ne pas perdre du terrain au niveau de la riposte au VIH », a déclaré Alexander Goliusov, directeur par intérim de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui régional à l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.
L’étude a été réalisée par l’Institut central de recherche en épidémiologie Rospotrebnadzor en collaboration avec la Treatment Preparedness Coalition et le soutien de l’ONUSIDA et du Rospotrebnadzor.
Notre action
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Message de Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l'ONUSIDA, pour la Journée mondiale du sida 2020
01 décembre 2020 01 décembre 2020Cette année, la Journée mondiale de lutte contre le sida 2020 ne ressemblera pas aux éditions précédentes.
La COVID-19 menace les progrès accomplis au cours des 20 dernières années dans le domaine de la santé et du développement, y compris pour ce qui est des avancées de la lutte contre le VIH.
Elle accentue les inégalités existantes comme l’ont fait les autres épidémies avant elle.
Inégalités entre les sexes, raciales, sociales et économiques : notre monde s’enfonce dans les inégalités.
La cause du VIH a su créer une mobilisation au cours de l’année passée pour défendre nos acquis, protéger les personnes vivant avec le VIH et d’autres groupes vulnérables, et repousser le coronavirus, et je m'en réjouis.
Campagnes en faveur de la délivrance d’ordonnances pour plusieurs mois de traitement du VIH, organisation de livraisons à domicile de médicaments ou mise à disposition d’une aide financière, de nourriture ou d’un logement à des groupes à risques : les militants et militantes de la cause du VIH et les communautés touchées ont une nouvelle fois apporté la preuve de leur efficacité indispensable dans la riposte au VIH. Merci à vous !
La dynamique inhérente aux communautés, initiée par une responsabilité partagée entre leurs membres, a joué un rôle essentiel dans nos victoires contre le VIH.
Aujourd’hui, nous avons plus que jamais besoin de cette force pour surmonter les épidémies concomitantes du VIH et de la COVID-19.
Chères amies, chers amis. Dans sa riposte à la COVID-19, l’humanité ne peut pas répéter les erreurs du passé dans la lutte contre le VIH lorsque des millions de personnes vivant dans des pays en voie de développement sont mortes en attendant un traitement.
Aujourd’hui encore, plus de 12 millions de personnes attendent d’obtenir un traitement contre le VIH et 1,7 million d’infections imputables à l’absence d’accès aux services essentiels ont été enregistrées en 2019.
Voici pourquoi l’ONUSIDA milite ardemment en faveur d’un vaccin universel contre le coronavirus.
À problèmes mondiaux, solidarité mondiale.
Alors que les premiers signes d’efficacité et d’innocuité apparaissent pour des vaccins potentiels contre la COVID-19, l’espoir est permis, d’autres suivront. Toutefois, des menaces sérieuses pèsent sur leur accès équitable. Nous appelons les entreprises à partager librement leur technologie et leur savoir-faire, ainsi qu’à renoncer à leurs droits sur la propriété intellectuelle afin que le monde puisse produire à très grande échelle et à la vitesse nécessaire les vaccins efficaces pour protéger tout le monde et permettre à l’économie mondiale de se redresser.
Notre objectif pour mettre un terme à l’épidémie de sida avait déjà pris du retard avant l’arrivée de la COVID-19. Nous devons à présent mettre l’accent sur les personnes afin de remettre la riposte au sida en capacité de réussir. Nous devons mettre un terme aux injustices sociales qui exposent des personnes à un risque d’infection au VIH. Et nous devons lutter en faveur du droit à la santé. Les gouvernements n’ont aucune excuse pour ne pas investir pleinement dans l’accès universel à la santé. Des obstacles comme les redevances à payer en avance par les utilisateurs et utilisatrices écartent certaines personnes des soins et doivent être supprimés.
Les droits humains des femmes et filles doivent être respectés sans exception, quant à la criminalisation et à la marginalisation des hommes gays, des personnes transgenres, des travailleurs et travailleuses du sexe et des toxicomanes, elles doivent cesser.
Alors que 2020 touche à sa fin, le monde fourmille de dangers et les mois à venir ne seront pas faciles.
Seules une solidarité mondiale et une responsabilité partagée seront en mesure de nous aider à vaincre le coronavirus, mettre un terme à l’épidémie de sida et garantir le droit universel à la santé.
Merci.
Winnie Byanyima
Directrice exécutive de l'ONUSIDA
Secrétaire général adjoint des Nations Unies
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Le quotidien de deux cliniques en Jamaïque pendant la COVID-19
03 novembre 2020
03 novembre 2020 03 novembre 2020Une femme séropositive se rend au Centre for HIV Research and Education Services (CHARES) à Kingston en Jamaïque. D’habitude, elle reçoit des antirétroviraux pour trois mois, mais pas cette fois-ci. La médecin lui explique que, depuis avril, les pharmacies d’État délivrent des médicaments uniquement pour un mois de traitement.
À une vingtaine de minutes de là en voiture, à la Comprehensive Health Clinic, un homme attend que son nom soit appelé. Il n’utilise pas l'un des bancs en bois réservés aux patients venant consulter pour des questions de santé sexuelle. Il s’assoit un peu plus loin sur un siège et écoute attentivement.
Les prestataires de services du VIH en Jamaïque luttent cette année sur deux fronts : répondre aux nouveaux défis apportés par la COVID-19 et gérer les difficultés chroniques pour assurer leur mission. La directrice pays de l’ONUSIDA, Manoela Manova, souhaitait se faire une meilleure idée des problèmes sur le terrain. Elle a décidé de se rendre sur ces deux sites afin de parler avec tout le monde, depuis l'équipe d'observation du traitement jusqu’aux médecins.
Hébergé dans le University Hospital of the West Indies, le CHARES est un établissement modèle pour le traitement du VIH en Jamaïque. L’année dernière, sur l’île, 79 % des personnes suivant un traitement avaient une charge virale indétectable. Au CHARES, la proportion est encore plus élevée avec 9 patient-es sur 10, dont la charge virale indétectable leur permet de vivre en bonne santé sans contaminer personne.
La COVID-19 a toutefois aussi mis des bâtons dans les roues de ce programme bien établi.
Les capacités dans les laboratoires ont été redirigées en faveur du coronavirus, par conséquent la réception des résultats des tests de la charge virale a pris du retard.
Le CHARES délivrait habituellement des ordonnances pour trois mois à ses patient-es stabilisé-es, mais depuis l’arrivée de la COVID-19, les pharmacies gérées par l’État ne fournissent des médicaments que pour un mois. Cela fait partie de la stratégie du gouvernement pour prévenir les ruptures de stock, car la chaîne d’approvisionnement connaît actuellement des difficultés. Toutefois, pour les personnes sous traitement, cela signifie qu’elles doivent sortir plus souvent pour obtenir leurs médicaments. En réponse, le CHARES a commencé à faire des livraisons à domicile, en particulier pour les personnes âgées qui sont moins enclines à sortir de chez elles à cause du risque présenté par le nouveau coronavirus.
Par ailleurs, les mesures d’endiguement de la COVID-19 ont augmenté les besoins en assistance psychosociale. La perte de revenus, la fermeture des écoles et les couvre-feux sont des fardeaux supplémentaires auxquels sont confrontés des milliers de foyers jamaïcains, y compris des personnes vivant avec le VIH. Néanmoins, même lorsque des patient-es sont renvoyé-es vers une assistance psychiatrique à l’hôpital central, rares sont celles et ceux à y aller par peur de la discrimination. Et ce n’est pas tout. Depuis que l’hôpital hébergeant le CHARES est devenu un centre de traitement de la COVID-19, certaines personnes ont décidé de ne plus venir.
« Nous avons besoin d’observer et d’évaluer de plus près les difficultés liées à la gestion des patient-es à l’heure actuelle en vue de trouver des solutions », déclare la responsable du programme CHARES, Racquel Brown. « Dans l’idéal, nous aimerions employer quelqu’un pour analyser les données des patient-es afin de prendre de meilleures décisions stratégiques concernant la prise en charge et le traitement. »
Le Comprehensive Health Centre apporte ses services à de nombreuses personnes vivant avec le VIH ou touchées par d’autres infections sexuellement transmissibles. Ici aussi, il n’est plus possible de fournir un traitement pour plusieurs mois depuis l’arrivée de la COVID-19. Nombre de patient-es demandent une aide alimentaire au cours de cette période. Certain-es avaient leurs antirétroviraux, mais pas de nourriture pour les prendre.
Mais d’autres problèmes existaient déjà avant la COVID-19. Deux patient-es sur cinq ne viennent pas au rendez-vous de suivi. Certain-es fournissent une mauvaise adresse aux prestataires de services. Et le taux de suppression de la charge virale de la clinique stagne à 70 %, en deçà de la moyenne nationale. Certain-es arrêtent leur traitement contre l’avis de leur médecin.
Mme Manova explique que de nombreuses difficultés rencontrées par les deux établissements sont liées à l’autostigmatisation et à la discrimination, les deux grands défis de la riposte au VIH en Jamaïque. Dans tout le pays, 43 % à peine de toutes les personnes vivant avec le VIH suivaient un traitement en 2019 malgré une couverture plutôt bonne du dépistage.
« La honte, la peur et les préjugés sapent nos efforts, aussi bien avant que pendant l’épidémie de COVID-19 », remarque Mme Manova. « Pour apporter une riposte de santé publique efficace, nous devons bien réfléchir et faire preuve de cohérence afin d’instaurer la confiance auprès des communautés et combattre toute forme de stigmatisation et de discrimination qui empêchent des personnes d’accéder aux soins. »
« Passer du temps avec ces prestataires de soin a été une expérience inspirante et qui m’a donné beaucoup à réfléchir », continue Mme Manova. « La Jamaïque considère à juste titre que le personnel communautaire de santé est essentiel. Ce personnel au sein des communautés comprend des intermédiaires, des équipes de travail social, des conseillers et conseillères pour l'observation du traitement et des responsables de dossiers. Il est tout aussi important que les médecins et le personnel infirmier. Leurs efforts sont essentiels à l’heure actuelle pour répondre aux besoins et aux émotions qui pourraient avoir des répercussions sur le suivi du traitement. »
Notre action
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COVID-19 : l'impact se réduit sur la transmission verticale du VIH
27 octobre 2020
27 octobre 2020 27 octobre 2020Des données obtenues récemment révèlent que la pandémie de COVID-19 a des répercussions considérables sur les services de dépistage du VIH, mais son impact sur le traitement du VIH a été moindre que ce qui était craint à l’origine. La situation concernant les services de prévention de la transmission verticale du VIH (de la mère à l’enfant) est néanmoins contrastée. À partir d’avril, les pays ont enregistré de manière générale un recul du nombre de femmes faisant un dépistage du VIH lors de leur première visite prénatale dans un établissement de santé, mais cette tendance s’est inversée dès le mois de juin.
L’ONUSIDA, l’Organisation mondiale de la Santé et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance ont lancé en août 2020 une campagne de collecte de données afin de recenser les perturbations causées par la COVID-19 et affectant les services réguliers de la lutte contre le VIH au niveau national, régional et mondial. Parmi les 43 pays ayant fourni des informations concernant la prévention de la transmission verticale du VIH, 17 ont partagé des données qui ont permis d’identifier des tendances.
Un ratio a été calculé en utilisant janvier comme point de comparaison afin de mesurer l’impact de la COVID-19 sur les services de prévention de la transmission verticale du VIH. Autrement dit, si le nombre de femmes accueillies en avril est resté constant par rapport à janvier, alors ce ratio est de 1. S’il a reculé, alors ce taux est inférieur à 1.
Ratio par rapport à janvier du nombre de femmes enceintes ayant fait un test du VIH au cours des soins prénataux, à partir de février
En avril par rapport à janvier, tous les pays sauf le Mozambique et la Jamaïque ont signalé un déclin du nombre de femmes faisant un test du VIH lors de leur première visite prénatale dans un établissement de santé. À partir de juin ou juillet, 14 des 17 pays avaient de nouveau atteint le niveau de février (tous sauf l’Indonésie, le Botswana et la Sierra Leone).
Parmi les 15 pays ayant fourni des informations sur le traitement de femmes enceintes vivant avec le VIH, le nombre de femmes sous traitement est revenu au niveau de février pour tous les pays sauf 5 (Botswana, Afrique du Sud, Sierra Leone, Togo et Guatemala).
Ratio par rapport à janvier du nombre de femmes enceintes vivant avec le VIH et suivant une thérapie antirétrovirale en vue d’éviter la transmission verticale, à partir de février
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Le président du Nigeria se rallie à l’appel en faveur d’un vaccin universel contre la COVID-19
16 octobre 2020 16 octobre 2020GENÈVE, le 16 octobre 2020—Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a annoncé que son pays allait rejoindre l’appel international urgent pour un vaccin universel contre la COVID-19. Il apporte ainsi son soutien à cette initiative et a publié un communiqué officiel en faveur de cette campagne.
« Tirant les leçons douloureuses d’une histoire marquée par un accès inégal au traitement contre des maladies comme le VIH, nous devons garder à l’esprit l’avertissement que « quiconque oublie les erreurs du passé sera condamné à les répéter » », a déclaré M. Buhari. « Seul un vaccin universel ancré dans les principes de l’égalité et de la solidarité peut protéger l’humanité en entier et relancer nos sociétés en les gardant à l’abri du danger. Un accord international ambitieux est impérieux. »
Le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique avec plus de 200 millions d’habitant-es. Après l’Afrique du Sud et l’Éthiopie, il est le pays qui enregistre le plus de cas de COVID-19 sur le continent. En mars 2020, M. Buhari a mis en place un groupe de travail présidentiel multisectoriel chargé de lutter contre la pandémie de coronavirus. Cette équipe a publié un rapport intermédiaire en juillet 2020 indiquant que des efforts considérables avaient été réalisés pour endiguer la propagation de la COVID-19.
Toutefois, ce document révèle également que les infrastructures et les équipements de santé au Nigeria ne sont pas suffisamment solides pour endosser une riposte nationale durable à la COVID-19 et qu’ils feront face à des difficultés à mettre en place une riposte efficace si jamais la pandémie devait connaître une croissance exponentielle dans le pays. Ces conclusions montrent que le Nigeria a un besoin urgent d’accès à un vaccin de la COVID-19 dès qu’une formule sera disponible.
« L’ONUSIDA et d’autres membres de la People’s Vaccine Alliance appellent à adopter une perspective innovante qui accorde la priorité à la santé publique grâce au partage des connaissances et à l’élargissement maximal de l’approvisionnement afin de garantir de n’oublier personne », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Toute autre stratégie moins ambitieuse augmentera le nombre de victimes et accentuera la crise économique, ce qui jettera des millions de personnes dans la pauvreté. »
La People’s Vaccine Alliance est une coalition d’organisations et de militant-es uni-es autour d’un objectif commun : lutter pour un vaccin universel contre la COVID-19. Afin de renforcer les actions prises par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), y compris le Groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19 (C-TAP), la People’s Vaccine Alliance demande que tous les vaccins, traitements et tests soient libres de monopoles, produits en masse, distribués équitablement et mis gratuitement à la disposition de la population dans tous les pays.
« Le vaccin universel ébranlera les dynamiques de pouvoir qui perpétuent les inégalités et alimentent les injustices, et il garantira de n’oublier personne », a déclaré Edward Kallon, coordonnateur résident et coordonnateur humanitaire des Nations Unies au Nigeria. « Personne ne devra se voir refuser un vaccin contre la COVID-19 à cause de son lieu de résidence ou de ses moyens financiers. Ce vaccin doit être un bien public international mis à disposition de celles et ceux qui en ont besoin, indépendamment de leur situation. »
La People’s Vaccine Alliance appelle les groupes pharmaceutiques et les gouvernements à :
- Empêcher la création de monopoles sur la production du vaccin. Il s’agit de n’accorder des financements publics à la recherche et au développement qu’à condition que les instituts de recherche et les entreprises pharmaceutiques partagent les informations, les données, le matériel biologique, le savoir-faire et la propriété intellectuelle. Le Groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19 apporte le mécanisme de ce partage de connaissances.
- Empêcher la création de monopoles sur l’approvisionnement en vaccins en autorisant autant de fabricants que possible, y compris dans les pays en voie de développement, à produire les vaccins.
- Distribuer équitablement le vaccin en donnant la priorité au personnel de santé et aux autres groupes à risque dans tous les pays. Les programmes de vaccinations doivent inclure les groupes marginalisés, y compris les populations réfugiées, incarcérées, vivant dans des bidonvilles et d’autres environnements surpeuplés. La distribution entre et au sein des pays doit reposer sur les besoins et non pas les moyens financiers.
- Fournir gratuitement le vaccin sur le lieu d’utilisation.
- Garantir la participation totale des gouvernements des pays en voie de développement, ainsi que de la société civile mondiale, au cours des rencontres où sont prises des décisions sur les vaccins (et d’autres technologies liées à la COVID-19) et garantir la transparence et la reddition de compte pour chaque décision.
À l’heure actuelle, le vaccin universel jouit du soutien de plus de 140 personnalités du monde entier, y compris le président de l’Afrique du Sud et le président de la Commission de l’Union Africaine, les présidents du Ghana et du Sénégal, le Premier ministre du Pakistan, le directeur des Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies et le rapporteur spécial sur le droit universel de jouir du meilleur niveau possible de santé physique et mentale.
La People’s Vaccine Alliance
La People’s Vaccine Alliance est une coalition d’organisations et de militant-es uni-es autour d’un objectif commun : lutter pour un vaccin universel contre la COVID-19 qui repose sur le partage de connaissances et qui soit mis gratuitement à disposition de tout le monde. Un bien commun au monde entier. La coordination est assurée par Oxfam et l’ONUSIDA, et l’Alliance rassemble aussi : Free the Vaccine, Frontline AIDS, Global Justice Now, International Treatment Preparedness Coalition, Just Treatment, Nizami Ganjavi International Center, Open Society Foundations, STOPAIDS, SumOfUs, Wemos et Yunus Centre.
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Craintes partiellement infondées concernant l’impact de la COVID-19 sur le traitement du VIH
16 octobre 2020
16 octobre 2020 16 octobre 2020Même si des données obtenues récemment révèlent que la pandémie de COVID-19 a des répercussions considérables sur les services de dépistage du VIH, son impact sur le traitement du VIH est moindre que ce qui était craint à l’origine.
L’ONUSIDA, l’Organisation mondiale de la Santé et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance ont lancé en août 2020 une campagne de collecte de données afin de recenser les perturbations causées par la COVID-19 et affectant les services réguliers de la lutte contre le VIH au niveau national, régional et mondial. Parmi les 85 pays ayant communiqué des informations relatives au traitement du VIH, 22 ont partagé des données sur une période suffisamment longue pour identifier des tendances.
Évolution mensuelle du nombre de personnes signalées sous traitement, 1 = données de janvier 2020 (Pays comptant fin 2019 entre 200 000 et 1,2 million de personnes séropositives sous traitement)
L’impact de la COVID-19 sur les services de traitement du VIH a été mesuré à l’aide d’un ratio utilisant les données de janvier comme référence. Autrement dit, ce ratio est de 1 si le nombre de personnes sous traitement en avril est resté constant par rapport à janvier, et il est inférieur à 1 si ce nombre a baissé.
Seuls cinq pays ont signalé un recul sur un ou plusieurs mois à partir d’avril du nombre de personnes suivant un traitement. Il s’agit du Zimbabwe en juin, du Pérou et du Guyana en juillet, de la République dominicaine en avril et de la Sierra Leone de mai à juillet. Les 18 autres pays n’ont signalé aucune baisse et certains d’entre eux ont même enregistré une augmentation constante (p. ex. Kenya, Ukraine, Togo et Tadjikistan).
Évolution mensuelle du nombre de personnes signalées sous traitement, 1 = données de janvier 2020 (Pays comptant fin 2019 entre 60 000 et 200 000 personnes séropositives sous traitement)
Il est toutefois difficile d’identifier des tendances pour ce qui est du nombre de personnes actuellement sous traitement, car, dans de nombreux pays, l'arrêt de la thérapie n’est constaté qu’au bout de trois mois. Autrement dit, il peut arriver que des personnes ayant interrompu leur traitement en avril ne figurent que dans les chiffres de juillet.
Parmi les 22 pays disposant de données sur l’évolution des nouvelles personnes sous traitement, tous sauf la Jamaïque signalent une baisse sur un mois au minimum par rapport à janvier. Seuls huit d’entre eux environ présentent une reprise du nombre de traitements commencés entre janvier et juillet.
Évolution mensuelle du nombre de personnes signalées sous traitement, 1 = données de janvier 2020 (Pays comptant fin 2019 entre 1 400 et 36 000 personnes séropositives sous traitement)
Notre action
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Press Statement
L’ONUSIDA soutient une dérogation temporaire de l’OMC concernant certaines obligations de l’accord sur les ADPIC pour ce qui est de la prévention, de l’endiguement et du traitement de la COVID-19
15 octobre 2020 15 octobre 2020GENÈVE, le 15 octobre 2020—Aujourd’hui, le conseil des Aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) de l’Organisation mondiale du Commerce se réunit pour délibérer d’une proposition présentée par les gouvernements sud-africain et indien concernant une dérogation temporaire à certaines dispositions des ADPIC afin de favoriser une riposte adaptée à la COVID-19. Il s’agit d’apporter de renforcer et de clarifier la situation en garantissant la liberté d’opération, d’innovation, d’approvisionnement et d’élargissement des capacités de production des technologies de santé essentielles pour atteindre le niveau nécessaire. Cette dérogation permettrait de diminuer les frais de transaction et d’éliminer les obstacles fondamentaux qui traversent le cycle de recherche et développement, ainsi que la chaîne d’approvisionnement en vue de faciliter l’accès aux technologies de santé et leur offre afin d’assurer la prévention, le diagnostic et le traitement de la COVID-19.
« L’ONUSIDA apporte son soutien entier à cette proposition qui reflète l’urgence sanitaire mondiale que représente la COVID-19 », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Son adoption permettra à des pays de collaborer pour instaurer des stratégies nationales et multilatérales en vue de promouvoir l’innovation et l’accès aux médicaments, diagnostics, vaccins et autres technologies de santé. »
La solidarité mondiale et la responsabilité partagée sont des principes fondamentaux reconnus de la riposte du système des Nations Unies. Un consensus est en train d’apparaître sur le fait que l’accès universel aux soins de santé et aux technologies de santé liées à la COVID-19 doit être un bien public international.
En réponse aux pandémies concomitantes de la COVID-19 et du VIH, l’ONUSIDA a adopté une approche multisectorielle qui met l’accent sur les individus afin de protéger les progrès dont bénéficient les personnes séropositives et touchées par le VIH, et d’encourager les efforts pour atteindre les Objectifs de développement durable. La communauté liée par la cause du sida sait qu’il est essentiel de prendre en compte les inégalités lorsqu’on lutte contre une menace de santé publique, y compris les inégalités d’accès aux solutions, qu’il s’agisse de vaccins, de diagnostics ou de traitements.
« Nous ne pouvons pas nous permettre de revivre les douloureuses leçons des premières heures de la riposte au sida, lorsque les populations aisées des pays riches retrouvaient la santé, tandis que des millions d’autres personnes dans les pays en voie de développement restaient dans l’ombre », a ajouté Mme Byanyima. « Si nous continuons comme avant, nous n’arriverons pas à garantir un accès équitable aux traitements de la COVID-19 à ceux et celles qui en ont besoin. Toutefois, un accès équitable est un droit humain pour toutes et tous, peu importe la couleur de peau, l’épaisseur du portefeuille ou le pays de résidence. »
Un éventail de solutions sera nécessaire pour garantir un accès équitable et pour déverrouiller les stocks. L’ONUSIDA invite à soutenir les solutions multilatérales en cours de discussion et à collaborer pour encourager le transfert technologique et la fabrication à grande échelle de produits de santé, sans perdre de vue l’aspect de la santé publique.