

Feature Story
La COVID-19 a un effet négatif sur le dépistage du VIH dans la plupart des pays
13 octobre 2020
13 octobre 2020 13 octobre 2020Des données mensuelles fournies régulièrement à l’ONUSIDA portant sur les perturbations au niveau des services de dépistage du VIH et de traitement font état d’un recul significatif des services de dépistage du VIH dans pratiquement tous les pays apportant des informations.
L’ONUSIDA, l’Organisation mondiale de la Santé et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance utilisent une plateforme en ligne (https://hivservicestracking.unaids.org) pour collecter des données nationales depuis le début de la pandémie de COVID-19 afin d’identifier les perturbations au niveau national, régional et mondial causées par le coronavirus et touchant les services habituels de lutte contre le VIH.
56 pays ont eu recours à la plateforme pour fournir des données sur le dépistage du VIH au moins pour un mois entre janvier et juillet 2020 et 17 ont fourni suffisamment de données pour reconnaître des tendances sur cette période. Un ratio a été calculé en utilisant janvier comme point de comparaison afin de mesurer l’impact de la COVID-19 sur les services de dépistage du VIH. Autrement dit, si le nombre de tests en avril est resté constant par rapport à janvier, alors ce ratio est de 1. S’il a reculé, alors ce taux est inférieur à 1.
Un recul marqué et durable des services de dépistage du VIH a été constaté dans tous les pays sauf le Rwanda et cette tendance est apparue en avril dans la plupart des pays. Dans cinq pays, le Myanmar, le Mozambique, Madagascar, le Rwanda et l’Arménie, le nombre de dépistages a retrouvé son niveau d’avant-crise, alors qu’il reste bas dans d’autres pays comme le Guyana et le Pérou.
NOTRE ACTION
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Lutter contre la stigmatisation et la discrimination : Appliquer ce qui fonctionne et a fait ses preuves dans six contextes de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH à la réponse à la COVID-19
08 octobre 2020
Le Secrétariat de l’ONUSIDA, en tant que coorganisateur du Partenariat mondial pour l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH (Partenariat mondial), a été chargé d’élaborer le présent dossier, sur la base de consultations menées avec son Groupe de travail technique, afin de dispenser des conseils fondés sur des données factuelles aux pays sur les recoupements de la stigmatisation liée au VIH et à la COVID-19 dans les réponses nationales. L’ONUSIDA remercie les coorganisateurs et les membres du groupe de travail technique pour leur participation aux consultations, leur temps et leurs recommandations d’experts
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22 juillet 2024


Press Release
L’ONUSIDA émet des recommandations en vue de réduire la stigmatisation et la discrimination au cours des ripostes à la COVID-19
08 octobre 2020 08 octobre 2020GENÈVE, le 8 octobre 2020—Puisant dans son expérience forte de quatre décennies de riposte au sida, l’ONUSIDA émet de nouvelles recommandations visant à réduire la stigmatisation et la discrimination dans le contexte de la COVID-19. Ces conseils reposent sur de récentes données probantes visant à réduire efficacement la stigmatisation et la discrimination liées au VIH, et les appliquent à la COVID-19.
Depuis le début de la pandémie de coronavirus, de nombreux témoignages ont signalé les formes prises par la stigmatisation et la discrimination, y compris des actes xénophobes ciblant des personnes créditées d’être responsables de l’apparition de la COVID-19 dans certains pays, des attaques à l’encontre du personnel soignant, ainsi que des violences physiques et verbales envers des survivants et survivantes de la COVID-19. Des attaques visant des populations déjà victimes de stigmatisation et de discrimination, y compris des personnes vivant avec le VIH, appartenant à des minorités sexuelles et de genre, des professionnel-les du sexe et des migrant-es, ont également été signalées.
« La stigmatisation et la discrimination ne sont jamais loin lorsqu’une pandémie faire planer un sentiment de peur et d’insécurité », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « La stigmatisation et la discrimination sont contreproductives. Elles exposent des personnes à des violences, à des formes d’abus et à l’isolement, empêchent certains individus d’accéder aux services de santé et entravent les mesures de santé publique visant à maîtriser les pandémies. »
Le document Lutter contre la stigmatisation et la discrimination dans le cadre de la réponse à la COVID-19 fournit aux gouvernements des recommandations respectant les droits humains. Elles concernent des mesures de sensibilisation, d’assistance, de renvoi vers des services, ainsi que d’autres interventions. Elles présentent des solutions dans six domaines spécifiques : communauté, travail, éducation, santé, justice et situations d’urgence/humanitaires.
À l’instar de l’épidémie de VIH, la stigmatisation et la discrimination peuvent entraver considérablement les ripostes à la COVID-19. Les personnes qui ont intériorisé ou qui anticipent des comportements stigmatisants auront davantage tendance à éviter les services de santé, à ne pas se faire dépister ou à fermer les yeux sur les symptômes, devenant ainsi des fantômes de la pandémie.
« Nous savons ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Nous savons comment transformer les idées reçues et les comportements. Cela fait 30 ans que nous menons avec succès la riposte au VIH et que nous recueillons en route des expériences, des connaissances et une sagesse inestimables », a indiqué Alexandra Volgina, coordonnatrice du Programme, Global Network of People Living with HIV. « Nous souhaitons partager nos connaissances afin d’améliorer l’existence des personnes et d’apporter notre propre contribution en vue de mettre fin à la pandémie de COVID-19. »
Certains pays ont recours à des lois pénales existantes ou à de nouvelles lois spécifiques à la COVID-19 afin de criminaliser l’exposition ou la transmission présumée de la COVID-19. Cela se traduit par une augmentation des personnes envoyées en prison, dans des centres de détention et d’autres environnements fermés surpeuplés où la COVID-19 peut se propager facilement.
« Il n’y a rien de pire que lorsque la discrimination est reconnue par la loi. Le recours à des lois pénales ou à d’autres mesures répressives injustifiées et disproportionnées en lien avec la COVID-19 a un effet dévastateur sur les personnes les plus vulnérables de nos sociétés, dont de nombreuses personnes séropositives. Cela exacerbe les inégalités et enracine la stigmatisation », a souligné Edwin J. Bernard, Directeur exécutif du HIV Justice Network. « Des mesures respectant les droits humains et autonomisant les communautés sont infiniment plus efficaces que des sanctions et des peines d’emprisonnement. Nous espérons que ces recommandations étayées par des données probantes visant à réduire la stigmatisation et la discrimination liées à la COVID feront une différence pour celles et ceux qui en ont le plus besoin. »
Des témoignages remontant au début de la COVID-19 font état de discriminations et de violences basées sur le genre, de populations clés prises pour cible, notamment les professionnel-les du sexe, d’arrestations et de passages à tabac de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuelles. En avril 2020, suite à la multiplication des signalements de violences, de stigmatisation et de discrimination engendrées par la mise en place de mesures contre la COVID-19, l’ONUSIDA a commencé à identifier les actions nécessaires pour y mettre un terme. En août, l’organisation a publié un rapport, Droits en cas de pandémie, qui met en avant les nombreuses violations des droits humains qui se sont produites dans les premiers temps de la riposte à la COVID-19.
Les nouvelles recommandations, Lutter contre la stigmatisation et la discrimination dans le cadre de la réponse à la COVID-19 : Appliquer ce qui fonctionne et a fait ses preuves dans six contextes de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH à la réponse à la COVID-19 s’inscrivent dans la continuité des efforts de l’ONUSIDA et du Partenariat mondial pour l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH. Ensemble, ils cherchent à accélérer les progrès pour atteindre l’objectif de zéro discrimination, en accord avec les engagements politiques pris en 2016 par les États membres des Nations Unies dans la Déclaration politique sur le VIH/sida et dans l’Objectif de développement durable 3 qui vise à mettre un terme au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030.
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Notre action
Documents
Droits en cas de pandémie — Confinements, droits et leçons du VIH dans la réponse précoce à la COVID-19
27 août 2020
Le rapport Droits en cas de pandémie met en avant 10 domaines d’action immédiate destinés aux gouvernements afin de riposter efficacement à la COVID-19 tout en respectant les droits humains. Cela passe par l’adoption de mesures proactives pour garantir l’accès des personnes, en particulier les membres de groupes vulnérables, aux services de prévention et de traitement du VIH ; par la nomination d’acteurs incontournables, y compris les organisations dirigées par une communauté, et en leur apportant un soutien ; et par la mise en place de mesures préventives et de lutte contre les violences basées sur le genre. Le rapport repose sur le document Les droits humains aux temps du COVID-19 publié par l’ONUSIDA en mars 2020. Ce dernier enjoignait aux pays d’adopter une approche respectant les droits humains dans leur riposte à la COVID-19 en prenant en compte les bonnes pratiques nées de 40 ans de lutte contre le VIH.
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Press Release
Alors que les décès dus à la pandémie dépassent le million, des personnes qui ont survécu à la COVID dans 37 pays exigent un vaccin universel dans une lettre ouverte aux groupes pharmaceutiques
29 septembre 2020 29 septembre 2020GENÈVE, 29 septembre 2020—Des personnes qui ont survécu à la COVID-19 dans 37 pays à travers le monde font partie du millier de signataires d'une lettre ouverte adressée aux responsables de l'industrie pharmaceutique appelant à la mise à disposition pour toutes et tous d'un vaccin et de traitements libres de brevets. Cette lettre est publiée la veille d’une réunion de haut niveau sur la pandémie organisée demain (30 septembre) lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
Les signataires incluent 242 personnes qui ont survécu à la COVID-19, de l'Afrique du Sud à la Finlande et de la Nouvelle-Zélande jusqu'au Brésil. Figurent aussi parmi ces signataires, 190 personnes réparties dans 46 pays dont des proches ont succombé au virus, et 572 autres fragiles et plus exposées à une forme grave de la maladie si elles contractent la COVID-19.
Dans cette lettre, nous pouvons lire : « Nous avons perdu des êtres chers à cause de cette maladie mortelle. Nous avons vu la mort de près. Nous continuons de vivre dans la peur d’une contamination qui nous serait fatale. À nos yeux, rien ne justifie que vos profits ou vos monopoles se fassent au détriment de la vie d’autrui. »
Cette lettre ouverte reproche aux groupes pharmaceutiques de « n’avoir rien changé à leurs pratiques, de défendre leurs monopoles en refusant de partager leurs recherches et leur savoir-faire ». Elle appelle, par ailleurs, les grands noms du secteur à « garantir que les vaccins et les traitements de la COVID-19 atteignent celles et ceux qui en ont besoin en luttant contre les positions de monopole, en renforçant la production et en partageant les connaissances. »
Les monopoles pharmaceutiques réservent en effet la production de vaccins et de traitements efficaces à un nombre restreint de fabricants, empêchant ainsi la production de masse nécessaire pour satisfaire la demande mondiale. La lettre exige que les grands groupes transfèrent immédiatement les droits de propriété intellectuelle et sur les technologies de vaccins au WHO COVID-19 Technology Access Pool (C-TAP).
L'une des signataires, Dilafruz Gafurova, 43 ans, originaire du Tadjikistan, a déclaré : « Mon mari et moi avons eu cette maladie. Nous n’avons pu compter que sur nous-mêmes, car les hôpitaux étaient pleins... C’était très dur de trouver les bons médicaments. J’ai quatre enfants... J’ai eu peur de les laisser seuls dans ce monde si jamais quelque chose venait à m’arriver... C’est la raison pour laquelle je signe cette lettre pour aider d’autres personnes à avoir [un] vaccin. Tout le monde sur la planète ne peut pas obtenir ce vaccin, car certaines personnes n’en ont tout simplement pas les moyens. Elles disposent tout juste [de ce qu’il faut pour couvrir] leurs besoins quotidiens. »
Cette lettre est le fruit des efforts de la People’s Vaccine Alliance, une coalition mondiale d’organisations et de militant-es que rassemble un objectif commun : lutter pour un vaccin universel contre la COVID-19, qui repose sur le partage de connaissances et qui soit mis à disposition de toutes et tous.
Demain, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, Bill Gates et le Premier ministre britannique Boris Johnson seront parmi les personnalités influentes à aborder le sujet de l’accès au vaccin. À l’heure actuelle, les pays riches n’exercent aucune pression sur les grands groupes pharmaceutiques pour que ces derniers partagent leurs technologies et optimisent la livraison de vaccins efficaces et de traitements dans le monde entier.
Heidi Chow de Global Justice Now, une organisation membre de la People’s Vaccine Alliance, a déclaré : « Les groupes pharmaceutiques doivent entendre les revendications des personnes à travers le monde qui ont connu la peur et le bouleversement liés à la COVID-19. Ce secteur ne peut pas rester sourd à ces témoignages. Il devrait réagir immédiatement en mettant fin aux monopoles et en s’engageant à partager son savoir-faire technologique. Ces actions sont cruciales pour agrandir les stocks de vaccins afin que tous les pays aient accès à des vaccins efficaces à un prix raisonnable. »
Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, a quant à elle indiqué : « Le sida nous a montré qu’avec l’arrivée de traitements efficaces, les populations aisées des pays riches retrouvent la santé, tandis que des millions de personnes dans les pays en voie de développement continuent de mourir. Nous ne devons pas faire la même erreur lorsqu’un vaccin contre la COVID-19 sera découvert. Le droit à la santé est un droit humain. Se faire vacciner contre ce virus mortel ne doit pas dépendre de votre compte en banque ni de la couleur de votre peau. Un vaccin doit être un bien public mondial mis à disposition gratuitement de toutes et tous. »
L’Alliance appelle également les gouvernements à ne subventionner les efforts de recherche et développement des groupes pharmaceutiques portant sur des méthodes de diagnostic, des vaccins et des traitements de la COVID-19 que si les bénéficiaires s'engagent à partager leurs connaissances et leurs technologies libres de brevets. Lorsqu’un vaccin efficace sera disponible, l’Alliance demande à ce que les doses soient distribuées équitablement en donnant la priorité au personnel de santé et aux autres groupes à risque dans tous les pays.
Remarques aux rédactrice-teurs :
Vous pouvez lire le texte complet de la lettre ouverte ici : https://www.globaljustice.org.uk/sites/default/files/files/resources/pv_alliance_open_letter_final.pdf
Les réunions de haut niveau Accelerating the end of the COVID-19 pandemic: taking new solutions to scale and making them equitably accessible, to save lives, protect health systems and restart the global economy, auront lieu le 30 septembre en marge de la 75e session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. Le Secrétaire général de l’ONU, le directeur général de l’OMS, des responsables de nombreux pays, dont le Royaume-Uni et l'Afrique du Sud, ainsi que la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, y participeront.
La lettre ouverte a été signée par 941 personnes, dont 242 qui ont survécu à la COVID-19 et originaires des 37 pays suivants : Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Azerbaïdjan, Bangladesh, Belgique, Brésil, Burundi, Canada, Danemark, Espagne, États-Unis d'Amérique, Finlande, France, Inde, Irlande, Italie, Japon, Kenya, Liban, Maroc, Nouvelle Zélande, Nicaragua, Ouganda, Pakistan, Pays-Bas, Philippines, Pologne, Portugal, République de Macédoine du Nord, Royaume-Uni, Russie, Sénégal, Slovénie,
Suède, Tadjikistan et Zambie. Une part des signataires relève de plusieurs catégories ; la liste des signataires est disponible sur demande. La lettre ouverte a été adressée aux groupes pharmaceutiques qui procèdent actuellement aux essais de phase III des 11 candidats vaccins.
People’s Vaccine Alliance est une coalition d’organisations et de militant-es autour d'un objectif commun : lutter pour un vaccin universel contre la COVID-19, qui repose sur le partage de connaissances et qui soit mis gratuitement à disposition de toutes et tous. Un bien commun au monde entier. Sa coordination est assurée par Oxfam et l'ONUSIDA. Frontline AIDS, Global Justice Now, Nizami Ganjavi International Center, STOPAIDS, Wemos ainsi que Yunus Centre comptent parmi ses membres. Plus de 140 personnalités internationales, ancien-nes chef-fes d’État et économistes appellent les gouvernements à s’unir en faveur d’un vaccin pour tou-tes contre la COVID-19.
Au début du mois, une analyse d’Oxfam a révélé qu’un petit groupe de pays riches représentant 13 % seulement de la population mondiale avait déjà acheté plus de la moitié (51 %) des futures doses des principaux vaccins potentiels contre la COVID-19. https://oxfamapps.org/media/press_release/small-group-of-rich-nations-have-bought-up-more-than-half-the-future-supply-of-leading-covid-19-vaccine-contenders/


Press Release
Pandémie de COVID-19 : les pays sont invités à prendre des mesures plus énergiques pour enrayer la diffusion d’informations nuisibles
23 septembre 2020 23 septembre 2020NEW YORK, 23 septembre 2020—L’OMS, l’ONU, l’UNICEF, l’ONUSIDA, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’UNESCO, l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’Initiative Global Pulse des Nations Unies et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, de même que les gouvernements de l’Indonésie, de la Thaïlande et de l’Uruguay, ont organisé un webinaire en marge de la 75e session de l’Assemblée générale de l’ONU dans le but d’attirer l’attention sur les dommages causés par la propagation des informations fausses et trompeuses, ces dernières se définissant comme des informations délibérément erronées à des fins idéologiques.
« Dès lors que le virus s’est répandu dans le monde, des messages inexacts et même dangereux ont proliféré sur les réseaux sociaux, semant la confusion au sein d’une population ainsi induite en erreur et mal conseillée », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. « Intitulée "Verified" (Vérifié), notre initiative consiste à lutter contre les informations fausses au moyen de la vérité. Nous collaborons avec des partenaires du monde des médias, des personnalités, des influenceurs et des plateformes de réseaux sociaux pour diffuser des contenus qui font la promotion de la science, proposent des solutions et inspirent la solidarité. Ces efforts revêtiront une importance plus cruciale encore à mesure que nous nous efforcerons d’instaurer la confiance du public dans l’innocuité et l’efficacité des futurs vaccins contre la COVID-19. Nous avons besoin d’un "vaccin du peuple" abordable et disponible pour tous. »
« Les informations fausses et trompeuses mettent en péril la santé et la vie des personnes. Elles sapent la confiance dans la science, dans les institutions et dans les systèmes de santé », a déclaré le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Pour lutter contre la pandémie, nous avons besoin de confiance et de solidarité, car cette dernière souffre durement du fait de la méfiance. Les fausses informations freinent la riposte à la pandémie et nous devons donc unir nos forces pour les combattre et promouvoir des conseils de santé publique fondés sur la science. Ces principes qui s’appliquent à la riposte à la COVID-19 valent également pour la gestion de l’infodémie. Nous devons la prévenir, la repérer et y répondre, ensemble et de façon solidaire. »
« Outre l’incidence directe qu’elles ont sur les ripostes à la pandémie, les informations trompeuses sapent la confiance du public dans les processus et les institutions démocratiques et accentuent les clivages sociaux », a déclaré Achim Steiner, l’Administrateur du PNUD. « Il s’agit là de l’un des enjeux de gouvernance les plus préoccupants de notre époque. Le PNUD collabore activement avec les États Membres, les institutions du système des Nations Unies et d’autres partenaires pour trouver des réponses globales qui respectent les droits humains. »
« Parmi les difficultés auxquelles sont confrontés les enfants d’aujourd’hui, les fausses informations sont de celles qui se développent le plus rapidement », a déclaré Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF. « Elles tirent parti des failles qui lézardent la confiance dans les sociétés et les institutions et les approfondissent. Elles sapent la confiance dans la science et la médecine et divisent les communautés. Dans leurs formes les plus pernicieuses, comme lorsqu’elles convainquent des parents de ne pas faire vacciner leurs enfants, elles peuvent même être mortelles. Or, il faut plus que la simple vérité pour contrer les fausses informations, parce qu’elles relèvent davantage du symptôme que de la maladie. Il faut également une relation de confiance entre les dirigeants, les communautés et les individus. »
« Nous ne pourrons venir à bout de la COVID-19 qu’en nous appuyant sur les faits, sur la science et sur la solidarité au sein des communautés », a déclaré Winnie Byanyima, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Les fausses informations alimentent le rejet social et la discrimination. Elles ne doivent pas entraver la protection des droits humains ni empêcher que les personnes à risque et les personnes marginalisées aient accès aux services de santé et de protection sociale. »
« Depuis le début de la pandémie, l’UNESCO a mobilisé ses réseaux internationaux de partenaires du monde des médias, de journalistes, de vérificateurs d’informations, de stations de radio communautaires et d’experts, pour donner aux citoyens les moyens de lutter contre les fausses informations et les rumeurs, des phénomènes exacerbés par la pandémie », a déclaré Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO. « Une mobilisation collective est essentielle pour promouvoir une information de qualité et fiable, tout en garantissant le strict respect de la liberté d’expression. Une presse libre, indépendante et pluraliste est plus nécessaire que jamais. »
« La confiance est une pierre angulaire de notre monde numérique », a déclaré Houlin Zhao, Secrétaire général de l’Union internationale des télécommunications. « S’appuyant sur l’initiative BeHe@lthy BeMobile lancée depuis longtemps par l’OMS et l’UIT, cette dernière travaille depuis le début de cette crise avec les ministères nationaux des télécommunications et de la santé et des opérateurs de réseaux mobiles pour envoyer des SMS aux personnes qui peuvent ne pas avoir accès à Internet, en leur fournissant des conseils de santé fondés sur des éléments scientifiques et des données probantes, directement sur leurs téléphones portables. »
L’OMS et ses partenaires ont exhorté les pays à nouer des contacts avec leurs communautés, à les écouter au moment d’élaborer leurs plans d’action nationaux et à leur donner ensuite les moyens de renforcer leur confiance et leur résilience face aux fausses informations.
« Il est essentiel d’évoquer avec les communautés la façon dont elles perçoivent la maladie et la riposte qui y est apportée, de manière à instaurer une relation de confiance et à mettre fin aux flambées », a déclaré Jagan Chapagain, le Secrétaire général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. « Si notre réponse ne tient pas compte des préoccupations et des perceptions des communautés, les populations touchées ne nous jugeront pas utiles ou dignes de confiance et la riposte à l’épidémie risque d’échouer. Plus que jamais, les intervenants locaux sont à l’avant-garde de cette crise. Nous devons reconnaître le rôle incroyable qu’ils jouent en comprenant les connaissances acquises à l’échelle locale et l’avis des communautés et en agissant en conséquence. »
Les co-organisateurs ont également appelé les médias, les plateformes de réseaux sociaux, les dirigeants de la société civile et les influenceurs à renforcer leurs actions en vue de diffuser des informations exactes et de prévenir la propagation d’informations fausses et trompeuses. L’accès à des informations précises et la liberté d’échanger des idées en ligne et hors ligne sont essentiels pour permettre des réponses efficaces et crédibles en matière de santé publique.
« L’initiative Global Pulse a vu le jour il y a dix ans au sein du système des Nations Unies pour innover en utilisant des informations prédictives en temps réel afin de protéger les communautés vulnérables en temps de crise », a déclaré Robert Kirkpatrick, Directeur de Global Pulse, l’initiative du Secrétaire général des Nations Unies sur le big data et l’intelligence artificielle. « Au cours de cette pandémie, nous avons constaté une augmentation très marquée des demandes d’analyses poussées émanant de l’ensemble du système des Nations Unies et des États Membres. Nous continuerons de travailler avec l’OMS et d’autres partenaires pour aider à identifier et à combattre les informations fausses et trompeuses. »
Note à l’intention des rédactions
L’OMS définit l’infodémie comme une surabondance d’informations, tant en ligne que hors ligne. Cela englobe les informations exactes et celles qui sont fausses ou trompeuses.
En mai 2020, les États membres de l’OMS ont adopté la résolution WHA73.1 sur la riposte à la COVID-19 lors de l’Assemblée mondiale de la Santé. Cette résolution reconnaît que la gestion de l’infodémie est un élément essentiel de la lutte contre la pandémie de COVID-19 : elle appelle les États Membres à fournir un contenu fiable sur la COVID-19, à prendre des mesures pour lutter contre les informations fausses et trompeuses et à tirer parti des technologies numériques pour l’ensemble de la riposte. La résolution appelait également les organisations internationales à lutter contre les informations fausses et trompeuses dans la sphère numérique, à s’efforcer de prévenir les cyberactivités nuisibles qui sapent la riposte sanitaire et à soutenir la mise à disposition du public de données scientifiquement fondées.
Contact
UNAIDSSophie Barton-Knott
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bartonknotts@unaids.org
WHO
Carla Drysdale
cdrysdale@who.int
Notre action




Feature Story
COVID-19 au Bangladesh : des dons en espèces pour les toxicomanes
09 septembre 2020
09 septembre 2020 09 septembre 2020« Mes revenus ont diminué et je ne peux plus nourrir ma famille. Regarder ma famille affamée et en pleine détresse économique, ça me déprime », affirme Kamal Hossain (nous avons changé son nom), consommateur de drogues à Dhaka, au Bangladesh.
La pandémie de COVID-19 perturbe la vie et les revenus de personnes dans le monde entier. Les répercussions se font particulièrement sentir chez les personnes défavorisées ou marginalisées sur le plan socio-économique. Au Bangladesh, les toxicomanes qui luttent déjà contre leur exclusion de la communauté font face à des obstacles supplémentaires pour accéder à un revenu et au régime de protection sociale.
Des proches de M. Hossain, toxicomanes aussi, travaillaient avant la pandémie et ont perdu leur emploi pendant le confinement. Les espaces de loisirs et les points d'accueil qui délivraient des soins et un accompagnement psychologique ont fermé totalement ou partiellement, et les services cliniques sont interrompus.
L'ONUSIDA a fait un don au Network of People Who Use Drugs (NPUD) pour aider pendant le confinement les personnes qui consomment des drogues. Ce don a permis au NPUD de servir des repas et d'offrir des vêtements aux personnes qui s'injectent des drogues et qui vivent dans la rue, à l'occasion des festivités de l'Eid ul-Fitr. Les membres de la communauté locale ont distribué de la nourriture. Pour une part de bénéficiaires, cette aide a été la seule reçue pendant la pandémie de COVID-19.
« Durant le confinement, je n'ai reçu qu'un seul repas. Comme je n'ai pas de carte d'identité nationale, je n'ai reçu aucune aide du gouvernement. J'ai aussi reçu un masque et du savon d'une association de la société civile », explique Rafiq Uddin (nous avons changé son nom), qui vit dans les rues de Dhaka et consomme des drogues.
Les organisations communautaires luttent pour soutenir les revenus des personnes les plus exposées aux risques, comme les toxicomanes.
« Le NPUD étant une organisation de et pour les toxicomanes, nous ne pouvons pas ignorer la crise. Pendant cette période difficile, des responsables du NPUD ont proposé leur aide. Le don de l'ONUSIDA a été une première étape pour faire la différence », affirme Shahed Ibne Obaed, président du NPUD.
Après avoir reçu le don de l'ONUSIDA, le NPUD s'est tourné vers d'autres partenaires, comme CARE Bangladesh, Save the Children (Bangladesh), des agences locales humanitaires et des organisations de bénévoles afin d'apporter davantage d'aide alimentaire.
« J'ai reçu une somme en espèces d'une organisation de bénévoles dans mon village. Des proches et des personnes de bonne volonté m'ont offert de la nourriture. J'ai aussi essayé de travailler pour gagner de l'argent et aider ma famille, mais ce n'était pas suffisamment régulier », commente M. Hossain, membre d'Ashakta Punarbashan Sangstha (APOSH), une organisation communautaire de Dhaka.
Le NPUD a mobilisé suffisamment de ressources d'origines diverses pour continuer à soutenir les personnes qui s'injectent des drogues et celles vivant avec le VIH dans les vieux quartiers de Dhaka, voire au-delà. Près de 1 600 toxicomanes ont bénéficié de cette initiative. La coordination du NPUD avec les autres organisations communautaires a contribué à identifier les bénéficiaires. Les équipes de terrain des points d'accueil, d'APOSH, de Prochesta, d'Old Dhaka Plus, d'Alor Pothe et d'autres organisations ont aidé à distribuer la nourriture et les vêtements. Des membres d'organisations communautaires ont offert leur foyer pour cuisiner et préparer les colis de nourriture.
Le NPUD a fourni des équipements de protection personnelle aux équipes de terrain, ainsi que des masques et du savon aux bénéficiaires. Un groupe en ligne a été créé pour partager les nouvelles et les photos et donner des informations sur cette action. L'ensemble de l'initiative repose sur le bénévolat.
« Le manque cruel de ressources humaines et financières pour aider la population vulnérable que sont les toxicomanes pose un problème grave. Augmenter les dons devient indispensable pour générer davantage de ressources et les aider, en particulier pour aider celles et ceux qui vivent dans la rue, et pour assurer la pérennisation de cette initiative » déclare Saima Khan, Directrice pays ONUSIDA au Bangladesh.
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Press Release
VIH et COVID-19 : une opportunité exceptionnelle pour mobiliser les enseignements et bénéficier pleinement d'une synergie afin de bâtir un système de santé résilient
09 septembre 2020 09 septembre 2020L'ONUSIDA publie un rapport sur la manière de consolider les réponses aux urgences sanitaires dès l'ouverture de la conférence Virtual Fast-Track Cities 2020 consacrée aux ripostes à apporter au VIH et à la COVID-19 en milieu urbain.
GENEVE, le 9 septembre 2020 — Un nouveau rapport de l'ONUSIDA examine comment les pays confrontés à la COVID-19 s'appuient sur l'expérience et l'infrastructure liées à la riposte au sida pour consolider celle aux deux pandémies. COVID-19 et VIH : 1 époque, 2 épidémies, 3 opportunités : comment saisir cette opportunité exceptionnelle pour mobiliser les enseignements et tirer pleinement parti d'une synergie afin d'ouvrir la voie vers la santé et les droits universels, le rapport montre qu'en identifiant les changements dynamiques nécessaires, les pays trouvent des systèmes efficaces, inclusifs, équitables et le financement indispensable.
« L'ampleur inouïe de l'urgence appelle à l'unité et à la solidarité du monde entier », a déclaré António Guterres, secrétaire général des Nations-unies. « Nous avons tiré des enseignements fructueux de nos décennies de lutte contre le VIH. Exploiter ces enseignements et collaborer nous permettra de livrer des ripostes sanitaires nationales conformes à l'Agenda 2030 de développement durable pour la santé et le bien-être de toutes et tous. »
Le rapport souligne trois opportunités : (1) les enseignements stratégiques tirés de la riposte au VIH doivent servir à riposter à la COVID-19 ; (2) l'infrastructure liée au VIH oriente déjà la riposte à la COVID-19 et stimule l'accélération des avancées ; (3) les ripostes à la COVID-19 et au VIH offrent une opportunité historique de jeter un pont vers un système sanitaire adaptable, orienté vers les résultats et efficace pour la population.
« Nous avons là une opportunité exceptionnelle de réimaginer les systèmes de santé », a déclaré Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l'ONUSIDA. « Tous les regards sont tournés vers la santé, les systèmes de santé et les soins de santé. Les pays cherchent à mieux s'équiper, d'une part, pour riposter à la COVID-19, et d'autre part, pour fonder une société en meilleure santé, plus résiliente. Saisissons cette opportunité en tirant les enseignements du VIH et de la COVID-19 et apportons les changements fondamentaux pour concevoir des systèmes de santé fondés sur les droits, équitables et mettant l'accent sur les individus. »
Le rapport met en avant la manière dont la riposte au VIH peut dynamiser celle à la COVID-19 afin que les efforts déployés ne pénalisent pas la riposte au VIH ou d'autres priorités sanitaires cruciales. À l'heure où l'humanité déploie des efforts ciblés pour ralentir la propagation de la COVID-19, nous devons parallèlement redoubler d'efforts pour limiter toute interruption des services liés au VIH et favoriser leur retour rapide à la normale, y compris en assurant la continuité de la délivrance des technologies et des biens essentiels pour lutter contre le VIH et d'autres priorités sanitaires cruciales.
« La COVID-19 a provoqué de nombreuses morts dans beaucoup de communautés, en particulier dans celles où les inégalités rendent les individus plus vulnérables face aux maladies. Mobiliser l'infrastructure et les équipes liées au VIH a atténué une situation qui aurait pu être nettement plus grave », a déclaré José M. Zuniga, président-directeur général de l'International Association of Providers of AIDS Care et coorganisateur de la conférence Virtual Fast-Track Cities 2020 aux côtés de l'ONUSIDA. « Quoi qu'il en soit, les financements nécessaires pour lutter contre le VIH étant actuellement sérieusement compromis, les investissements doivent augmenter sans tarder pour riposter simultanément au VIH et à la COVID-19, et ne se servir dans les moyens de l'un pour lutter contre l'autre. »
L'infrastructure de grande envergure, dynamique et agile bâtie pour riposter au VIH est mobilisée de diverses manières pour aider à lutter contre la COVID-19, en incluant des services communautaires innovants. Ainsi, 280 000 soignantes et soignants ont reçu une formation du Plan d'urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida et accompagnent en première ligne la riposte à la COVID-19 dans de nombreux pays à revenus faibles et intermédiaires. De plus, 17 centres référents de soins liés au VIH au Maroc fonctionnent désormais en première ligne des services de traitement de la COVID-19. L'organisation non gouvernementale de lutte contre le VIH, Housing Works, à New York, a ouvert deux foyers d'accueil dédiés aux personnes qui vivent dans la rue et qui ont été testées positives à la COVID-19.
Le rapport reconnaît les particularités des deux pandémies, mais insiste sur leurs caractéristiques communes et prône l'intégration des enseignements stratégiques du VIH pour éviter de nombreux écueils à la riposte à la COVID-19. Il est ainsi essentiel de gagner le soutien des communautés et de s'assurer leur leadership. Le militantisme communautaire a accéléré la délivrance de médicaments vitaux contre le VIH. La surveillance communautaire a alerté les autorités de dangereuses ruptures de stocks de médicaments. Les communautés ont livré à domicile des tests de dépistage du VIH ainsi que des services de soins. En outre, elles déploient leurs efforts pour faire abroger les lois punitives qui éloignent les populations comme les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel-les du sexe et les toxicomanes des services de santé vitaux.
Le rapport mentionne aussi l'importance de ripostes sanitaires solidement ancrées dans les droits humains et le besoin de riposter en transformant les aspects relatifs au genre. Il est possible de mener d'autres actions, comme le renforcement des systèmes d'information stratégique capables de fournir des données précises et opportunes sur la pandémie, afin d'identifier de nouveaux foyers épidémiques, de faciliter la coordination mondiale, de soutenir la volonté politique et d'apporter une riposte multisectorielle.
« L'émergence de la COVID-19 a mis en lumière les faiblesses sous-jacentes des systèmes de santé : ils manquent de ressources et de personnel, ils sont mal préparés et non pérennes », a déclaré Mme Byanyima. « L'ONUSIDA appelle à repenser ces systèmes afin qu'ils soient inclusifs, justes et équitables. »
Les systèmes de santé à venir doivent faire l'objet de préparations pour répondre à toute nouvelle crise sanitaire d'importance : être agiles, orientés résultats, inclusifs et placer les individus à son cœur. L'opportunité qu'offrent la COVID-19 et la riposte au VIH doit servir à repenser un système de santé efficace pour les individus, optimal et efficient, suffisamment financé et doté en personnel, qui implique aussi les communautés en qualité de partenaires de santé indispensables.
La conférence Virtual Fast-Track Cities 2020 se tient les 9 et 10 septembre, rassemble 1 500 responsables de plus de 300 grandes villes et municipalités du monde entier et aborde le thème de la riposte urbaine à la COVID-19 et au VIH. Anthony Fauci, directeur de l'United States National Institute of Allergy and Infectious Diseases, prononcera le discours d'ouverture. L'ONUSIDA présentera l'importance de la continuité des services liés au VIH pendant la COVID-19 et évoquera les stratégies d'atténuation pour préserver les avancées dans la riposte au VIH.
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Feature Story
Au Guyana, la banque alimentaire pour le VIH apporte son aide pendant la pandémie de COVID-19
04 septembre 2020
04 septembre 2020 04 septembre 2020Pour de nombreuses familles guyanaises, la COVID-19 ne se limite pas au port du masque et aux restrictions de mouvement.
« Pour certaines personnes, les répercussions sur l’activité économique se sont traduites par des assiettes vides », explique Michel de Groulard, directeur pays de l’ONUSIDA par intérim au Guyana et au Suriname.
Les personnes vivant avec le VIH au Guyana n’ont toutefois pas besoin de chercher dans l’urgence une aide alimentaire improvisée. De fait, depuis près de 14 ans, le secrétariat du Programme national contre le sida investit dans le développement d’une banque alimentaire dédiée à cette population, ainsi qu’aux personnes co-infectées par le virus et la tuberculose.
Ce programme a vu le jour avec le soutien du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et ce Fonds continue aujourd’hui d’apporter son aide. Le groupe National Milling Company of Guyana est depuis le début un important contributeur régulier. Depuis 2017, le gouvernement du Guyana et l’œuvre caritative Food for the Poor sont devenus les principaux donateurs. Il est bon d’indiquer que la banque alimentaire a su également attirer au cours des années des dons considérables en provenance du secteur privé. En 2019, on dénombrait ainsi plus de 20 entreprises donatrices.
Les équipes médicales s’occupant de personnes séropositives émettent des recommandations. L’aide alimentaire est ensuite accordée pour une période de six mois à l’issue de laquelle la situation est réévaluée. Au cours de cette période, la banque alimentaire coopère avec le ministère de la Protection sociale et la Recruitment and Manpower Agency pour proposer des emplois et d’autres formes d’assistance sociale.
Avant de prendre la tête du Programme national contre le sida, Rhonda Moore a travaillé pendant six ans dans trois régions en tant que femme médecin spécialisée du VIH. Elle a pu constater l’effet de l’aide alimentaire sur les individus et les familles en grande difficulté. Difficile en effet de suivre correctement un traitement, lorsque l’on ne sait pas s’il y aura de quoi manger.
« L’insécurité alimentaire crée un cercle vicieux », indique-t-elle. « Pour les personnes vivant avec le VIH, il est important d’accompagner le traitement d’un régime sain et équilibré afin d’avoir le virus sous contrôle. Mais lorsque quelqu’un n’a pas assez à manger, alors cela devient un poids physique et psychologique. Le respect du traitement devient un problème et l’impact sur la santé mentale fragilise le système immunitaire. »
Dans le contexte de la COVID-19, la banque alimentaire a élargi son action aux membres séronégatifs des populations clés. Le Programme national contre le sida collabore avec des organisations communautaires afin d’accompagner la distribution de colis d’informations sur la COVID-19 et le VIH ainsi que de services de prévention et de dépistage du VIH.
À l’heure actuelle, plus de 2 700 lots de produits alimentaires et d’hygiène personnelle ont été distribués. Les personnes sont fournies directement sur les sites de traitement de leur district afin d’éviter d’avoir à se rendre à la banque alimentaire. Des personnes diagnostiquées qui n’avaient pas commencé ou renouvelé leur thérapie antirétrovirale ont été invitées à se rendre à tout moment dans leur centre de soins le plus proche afin de recevoir des antirétroviraux et de la nourriture, deux éléments importants pour traverser l’épidémie de COVID-19.
En 2019, le Guyana est devenu le premier pays des Caraïbes à adopter une réglementation nationale sur la nutrition et le VIH. Cette stratégie soutient les fournisseurs de soins de santé, les législateurs, les équipes de travail social et tout autre acteur de la lutte contre le VIH pour répondre aux besoins en nutrition, soins et assistance des personnes vivant avec le VIH dans des situations variées. Dans le cadre d’une riposte à une épidémie souvent dominée par les préoccupations liées au traitement, le Guyana lutte de manière proactive contre l’insécurité alimentaire que les personnes vivant avec le VIH rencontrent quotidiennement ou, dans le cas de la COVID-19, dans des circonstances exceptionnelles.
« Le traitement du VIH échouera si les personnes n’ont pas à manger, n’ont pas une alimentation saine. Le fait que le Guyana a su réagir immédiatement pour réduire les problèmes liés à l’insécurité alimentaire et ainsi protéger le bien-être des personnes vivant avec le VIH au tout début de la crise humanitaire montre l’importance d’intégrer les investissements en faveur de l’assistance psychosociale à notre programme de traitement standard », conclut M. de Groulard. « Les pays et les communautés sont ainsi plus résilients, réactifs et peuvent se préparer pour répondre aux crises. »
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L’ONUSIDA lance un appel pour renforcer sans attendre les programmes de protection sociale face à la COVID-19
26 août 2020 26 août 2020GENÈVE, le 26 août 2020—L’ONUSIDA appelle les pays à adopter des mesures d’urgence pour renforcer les programmes de protection sociale afin de protéger les personnes les plus vulnérables des répercussions sanitaires et socioéconomiques de la pandémie de COVID-19.
Les personnes vivant avec le VIH et la tuberculose sont durement touchées par la COVID-19. Selon des modélisations, la pandémie de COVID-19 pourrait avoir un impact catastrophique et augmenter les décès de 10 % pour le VIH, de 20 % pour la tuberculose et de 36 % pour le paludisme au cours des cinq prochaines années.
Les femmes et les filles, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleurs et travailleuses du sexe, les toxicomanes ainsi que les personnes transgenres figurent parmi les groupes les plus vulnérables souvent exclus des programmes de protection sociale en place.
« Les pays doivent garantir l’accès de toutes et tous aux services essentiels, notamment aux soins de santé. Ils doivent financer correctement les programmes de protection sociale qui écartent les dangers et les conséquences de la perte du moyen de subsistance », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA.
Certaines des populations les plus désavantagées dans les sociétés du monde entier vont ressentir de plein fouet les répercussions sociales et économiques de la pandémie de COVID-19. Par exemple, la COVID-19 fait planer la menace d’une multiplication par deux du nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire grave, soit plus de 265 millions d’êtres humains d’ici la fin de l’année. La plupart vivent dans des pays déjà mis à mal par des conflits ou des crises économiques ou climatiques. Les populations réfugiées font partie des groupes les plus menacés.
Par ailleurs, des centaines de millions de personnes aux quatre coins du monde risquent de perdre leur emploi dans les secteurs formel et informel de l’économie. Près de 150 millions d’emplois à plein temps ont été détruits au premier trimestre 2020 et des millions d’autres personnes vivent dans la crainte de perdre leur source de revenus dans les prochains mois.
« Aujourd’hui, seulement 29 % de la population mondiale jouissent d’une protection sociale adaptée », a souligné Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du Travail. Les gouvernements doivent agir pour garantir la préservation des moyens de subsistance, des entreprises et des emplois, ainsi que la protection de la santé, des droits et des revenus des employé-es au cours et après la COVID-19. »
Les femmes sont particulièrement sensibles aux crises économiques, car elles sont surreprésentées dans le secteur informel de l’économie et, par conséquent, sont plus susceptibles de perdre leur source de revenus. Elles sont également souvent employées en première ligne de la riposte à la COVID-19 où elles représentent jusqu’à 70 % du personnel de santé et d'assistance sociale. À cela s’ajoute que la plus grande partie des tâches familiales non payées leur incombe comme s’occuper de la maison, des enfants et des autres.
Face à l’augmentation des violences basées sur le genre constatées pendant les périodes de confinement, les gouvernements ont l’obligation d’investir dans des programmes de protection sociale pensés spécifiquement en faveur des femmes et des filles.
Une génération de jeunes est également exposée au risque de crise sociale et économique causée par la pandémie. La vulnérabilité des enfants et des jeunes se trouve renforcée par la fermeture des écoles qui ont concerné ou concernent plus de 90 % de la population écolière et universitaire du monde, interrompant ainsi leur éducation et leur accès à des services sociaux essentiels comme la cantine.
« Les enfants et les jeunes souffrent d’une manière disproportionnée de l’impact socioéconomique de la crise de la COVID-19 », a indiqué Henrietta H. Fore, directrice exécutive de l’UNICEF. « Avant l’arrivée de l’épidémie, deux enfants sur trois n’avaient pas accès ou seulement un accès inadapté à une forme de protection sociale. Les pays doivent respecter leur engagement en matière de protection sociale pour celles et ceux qui en ont besoin. »
L’ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation internationale du Travail (OIT) sont à l'origine de l’appel à l’action à destination des gouvernements, réclamant des investissements adaptés dans des programmes de protection sociale. Cette initiative jouit du soutien du Programme alimentaire mondial (PAM), du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes), du Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et de la Banque mondiale.