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Bordeaux signe la Déclaration de Paris sur la fin de l’épidémie de sida dans les villes
05 avril 2018
05 avril 2018 05 avril 2018Le 4 avril, Bordeaux est devenue la plus récente ville à signer la Déclaration de Paris sur la fin de l’épidémie de sida dans les villes. Le Maire de Bordeaux et ancien Premier Ministre français Alain Juppé a signé la déclaration aux côtés du Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé dans le cadre de l’ouverture de l’AFRAVIH, la Conférence internationale francophone de lutte contre le VIH et les hépatites organisée à Bordeaux, en France, du 4 au 7 avril 2018.
En signant la Déclaration de Paris, les maires s’engagent à mettre leurs villes sur la voie d’accélération pour en finir avec l’épidémie de sida. M. Juppé s’est engagé à atteindre dans un délai de deux ans, dans la ville de Bordeaux, les objectifs 90-90-90, à savoir 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable. Il s’est également engagé à éliminer la stigmatisation et la discrimination et à développer une approche de la riposte au sida centrée sur l’individu. Il a par ailleurs déclaré qu’il était capital d’éduquer les jeunes sur le VIH, en évoquant un manque de connaissances au sein de la jeunesse française.
Depuis son lancement le 1er décembre 2014, plus de 250 villes et municipalités ont signé la Déclaration de Paris. Les dirigeants de ces villes ont reconnu que leurs stratégies de riposte à l’épidémie de sida leur offraient aussi une plate-forme qui répond aux besoins en termes d’inclusion sociale, de protection, de sécurité et de santé.
Plus de la moitié de la population mondiale vit actuellement dans les villes et les zones urbaines, et ces dernières abritent une proportion importante et croissante de personnes vivant avec le VIH, la tuberculose (TB) et d’autres maladies ; les villes vont donc jouer un rôle essentiel dans la fin de l’épidémie de sida. Le risque de contracter une infection à VIH ou la tuberculose, de même que la vulnérabilité à ces maladies, sont souvent plus élevés dans les zones urbaines par rapport aux zones rurales, et ce pour plusieurs raisons, notamment la migration, le chômage et les inégalités sociales et économiques.
La conférence de l’AFRAVIH porte essentiellement sur les objectifs 90-90-90 et sur les innovations en matière de traitement et de prévention du VIH, ainsi que sur les avancées scientifiques.
Quotes
« En signant cette déclaration, nous nous engageons à faire en sorte que ces services soient accessibles à tous de manière équitable et efficace. L’enjeu ne concerne pas seulement le VIH, c’est une question de santé en général. »
« Nous devons agir pour plus d’intégration des services de santé et mettre les communautés fragiles au cœur de nos efforts. C’est ainsi que l’on construit des communautés et des villes résilientes dans le monde. »
« Peu importe que Bamako soit en avance sur Bordeaux puisque nous avons signé la Déclaration de Paris avant Bordeaux, notre priorité reste la même : prévention du VIH et soins aux patients pour pouvoir éliminer le sida. »
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Maroc : 30 ans de riposte au VIH
19 janvier 2018
19 janvier 2018 19 janvier 2018En 2018, le Maroc entamera sa trentième année de riposte au VIH, avec de nombreuses raisons de se réjouir. Les efforts concertés dans le pays ont permis une baisse de 42 % des nouvelles infections à VIH depuis 2010, un chiffre bien supérieur à la diminution de seulement 4 % observée au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. La couverture du traitement anti-VIH a également augmenté dans le pays, passant de 16 % en 2010 à 48 % en 2016.
Le Maroc est également parvenu à maintenir une faible prévalence du VIH au sein de la population générale (0,1 %). Certains domaines restent pourtant sources d’inquiétudes. Les données montrent que la prévalence du VIH est élevée au sein des populations à plus haut risque d’infection à VIH, notamment les professionnelles du sexe (1,3 %), les consommateurs de drogues injectables (7,9 %) et les migrants (3 %), ce qui illustre la nécessité d’en faire davantage pour que les services anti-VIH atteignent les populations clés. Le Maroc intensifie ses efforts pour atteindre les populations clés par l’intermédiaire de programmes de prévention combinée, du traitement substitutif pour les consommateurs de drogues et de l’accroissement du dépistage du VIH.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, s’est rendu au Maroc afin de montrer son soutien à l’occasion de ce trentième anniversaire de la riposte au VIH. Durant cette visite, il a rencontré le Président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), le Secrétaire général du Ministère de la Santé, le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, ainsi que le Coordonnateur résident des Nations Unies et l’équipe locale des Nations Unies.
Il a souligné l’importance de l’engagement de l’équipe locale des Nations Unies en faveur de la réforme des Nations Unies et de la riposte au VIH par le biais du Programme commun. Il a également mis l’accent sur l’intérêt d’avoir une stratégie nationale en matière de droits de l’homme et de VIH et il a félicité le CNDH pour son travail de pionnier dans la région. Il a loué l’initiative du CNDH visant à proposer des formations sur les droits de l’homme et la citoyenneté et mis en avant le rôle essentiel que le Maroc peut jouer dans les efforts destinés à recruter 2 millions d’agents de santé communautaires en Afrique et à encourager la production locale de médicaments.
M. Sidibé a félicité le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale pour les progrès accomplis dans la riposte au sida sous le leadership du Roi Mohammed VI, le partenariat du gouvernement avec la société civile et l’augmentation du budget national alloué au VIH.
M. Sidibé a participé à la cérémonie d’ouverture de la 12e réunion de l’Association de lutte contre le sida (ALCS), qui fêtait les 30 ans de la riposte. L’ALCS a toujours été en première ligne dans la riposte au VIH au Maroc, en travaillant sur la prévention auprès des populations clés, le conseil et le dépistage du VIH, le soutien psychosocial, la sensibilisation, la mobilisation des ressources et le lancement des innovations, notamment le dépistage communautaire et la prophylaxie pré-exposition.
Fin 2016, on estimait à 22 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH au Maroc, à moins de 1 000 le nombre de nouvelles infections à VIH et à moins de 1 000 le nombre de décès dus au sida. L’ONUSIDA travaille en collaboration étroite avec le Maroc pour étendre les approches innovantes en matière de prévention et de dépistage auprès des populations clés, élargir l’accès aux services de traitement antirétroviral et leur intégration dans le système de santé, mettre en œuvre une feuille de route pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et appliquer une stratégie visant zéro discrimination. L’ONUSIDA coordonne par ailleurs le Plan d’appui commun des Nations Unies et œuvre pour assurer la disponibilité des informations stratégiques tout en mobilisant et en distribuant les subventions du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Quotes
« Le Maroc est un modèle pour les autres pays et atteindra les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020. Il est important d’être optimiste ; je suis moi-même un incorrigible optimiste. »
« Le Maroc apprécie grandement ce que fait l’ONUSIDA au niveau international et au niveau national. »
« Nous savons que nous sommes sur la bonne voie et que nous ne devons pas relâcher nos efforts dans la prévention et l’accès au traitement, sous peine de ne pas réussir à en finir avec l’épidémie dans notre pays d’ici à 2030. »
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En finir avec le sida - Progresser vers les cibles 90-90-90 - Synthèse
20 juillet 2017
Les cibles 90-90-90 galvanisent l’action mondiale et sauvent des vies - l'Afrique de l’Est et l’Afrique Australe ouvrent la voie de la réduction de 30% du nombre de nouvelles infections par le VIH depuis 2010 – Malawi, Mozambique, Ouganda et Zimbabwe ont réduit de presque 40% ou plus le nombre de nouvelles infections par le VIH depuis 2010. Des efforts conjugués sont toujours nécessaires pour les enfants, les adolescents, les hommes et les populations clés ainsi que dans certaines régions. À LIRE AUSSI Communiqué de presse | Fiche d'information
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Les petits États insulaires en développement se réunissent pour discuter des objectifs 90-90-90 et au-delà
02 octobre 2017
02 octobre 2017 02 octobre 2017Les problèmes de la riposte au sida sont uniques en leur genre dans les petits États insulaires en développement. Ces pays sont confrontés de plus en plus aux catastrophes naturelles, aux déplacements de populations et à la migration. Sur ces petites îles, la prévalence du VIH est très élevée au sein des populations clés (professionnel(le)s du sexe, hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, consommateurs de drogues) et la plupart des infections à VIH surviennent chez les jeunes.
Lors d’une visite récente aux Seychelles, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, s’est exprimé à l’occasion d’une rencontre autour des lois, politiques et stratégies visant à atteindre dans les petits États insulaires en développement les objectifs 90–90–90, selon lesquels, d’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH devront connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes devront être sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement devront présenter une charge virale indétectable.
M. Sidibé a souligné la nécessité pour les petits États insulaires en développement de protéger les droits des populations clés et d’investir dans les services de prévention et de traitement du VIH pour les adolescents et les jeunes. Il a également insisté sur l’importance d’améliorer les opportunités économiques pour les communautés.
Lors de sa visite, M. Sidibé s’est exprimé devant l’Assemblée nationale des Seychelles pour souligner l’importance de veiller à ce que les Seychelles s’engagent sur la bonne voie d’accélération pour en finir avec le sida. Malgré les efforts des Seychelles pour atteindre les objectifs 90-90-90, les nouvelles infections à VIH au sein des populations clés continuent d’augmenter, mettant en lumière la nécessité de s’adresser aux populations davantage exposées au risque d’infection à VIH avec des services anti-VIH efficaces.
M. Sidibé a félicité le Président des Seychelles, Danny Faure, pour son leadership audacieux dans la riposte nationale au sida et son engagement en faveur de la construction d’une génération sans sida.
Quotes
« La communauté internationale devrait renforcer la responsabilisation mutuelle pour la responsabilité partagée d’une éradication du sida. Un tel investissement mondial toucherait des millions de personnes vivant avec le VIH qui ont besoin d’accéder à la prévention et au traitement à vie. »
« Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA nous apporte un message d’espoir. Oui, nous atteindrons les objectifs 90-90-90. »
« Passer un test de dépistage du VIH, c’est participer à la solution. »
« Je reprends l’idée de Kofi Annan selon laquelle les drogues ont détruit de nombreuses vies, mais je pense aussi que les mauvaises politiques gouvernementales en ont détruit encore plus. »
« Nous sommes heureux d’accueillir un fils d’Afrique, quelqu’un qui se préoccupe des individus. »
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La Zambie dresse une feuille de route pour accomplir les engagements ambitieux de la stratégie Accélérer
23 août 2017
23 août 2017 23 août 2017La Zambie a lancé sa stratégie d’accélération de la riposte au sida pour 2017-2021, qui inclut une feuille de route sur les objectifs mondiaux d’accélération de la prévention et les objectifs 90-90-90, selon lesquels 90 % des personnes vivant avec le VIH devront connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes devront être sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement devront présenter une charge virale indétectable.
S’appuyant sur les résultats obtenus jusqu’à présent, la stratégie définit trois objectifs principaux : établir des approches claires pour accélérer la riposte au sida pour tous, y compris les populations clés, fixer des objectifs annuels au niveau national et provincial, et estimer les coûts ainsi que les ressources manquantes.
À ce jour, l’engagement du gouvernement a eu un impact considérable : les nouvelles infections à VIH sont passées de 69 000 en 2005 à 59 000 en 2016 et la couverture des femmes enceintes bénéficiant de médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant atteint 87 %. Des efforts sont entrepris pour atteindre les personnes les plus vulnérables et de nouvelles politiques nationales fixent des objectifs et des stratégies pour intensifier les services de prévention dans les 10 provinces du pays.
La stratégie prévoit des programmes spécifiques à l’échelon des établissements et des programmes pilotés par les communautés, par exemple l’accélération des campagnes de dépistage du VIH et de conseil dans les districts présentant une forte prévalence du virus, la focalisation sur les populations clés et l’intégration du dépistage dans d’autres services de santé.
La stratégie va garantir l’accès aux services de traitement et de soins du VIH et améliorer les services de dépistage du VIH. L’un des objectifs de traitement visé plus particulièrement dans la stratégie concerne l’élimination totale des nouvelles infections à VIH chez les enfants.
La stratégie a été élaborée par une équipe technique dédiée dirigée par le Conseil national VIH/sida/IST/TB et l’ONUSIDA.
Quotes
« La prévention des nouvelles infections à VIH est une priorité nationale. Le gouvernement consacre tous ses efforts à l’élargissement des programmes de prévention combinée pour ne laisser personne pour compte et atteindre ses objectifs d’ici à 2020, afin d’en finir définitivement avec les nouvelles infections à VIH d’ici à 2030. »
« Je félicite le gouvernement de la Zambie pour son engagement politique en faveur de l’élargissement de l’accès au traitement du VIH. Atteindre les objectifs 90-90-90 relève de notre responsabilité à tous, en changeant le cours de l’épidémie de sida une bonne fois pour toutes. »
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Un accès universel aux médicaments haut de gamme au Brésil
14 juillet 2017
14 juillet 2017 14 juillet 2017L’Agenda 2030 pour le développement durable applique à plus grande échelle ce sur quoi la riposte au sida travaille depuis 30 ans : une approche multisectorielle, fondée sur les droits et centrée sur les individus, qui s’attaque aux facteurs déterminants pour la santé et le bien-être. Les différentes histoires de cette série mettent en lumière les liens entre le VIH et les Objectifs de développement durable (ODD), chacune étant racontée du point de vue personnel d’individus touchés par le VIH. Cette série dresse un tableau de l’interconnexion entre le VIH et les ODD et de l’interdépendance entre les ODD eux-mêmes. Par ailleurs, ces histoires nous montrent surtout les progrès accomplis dans la riposte au sida et ce qu’il reste à faire pour atteindre les ODD.
L’an dernier, les fêtes du Nouvel An ont tourné au drame pour Welber Moreira. Ce Brésilien de 23 ans apprend alors qu’il vit avec le VIH.
Il raconte qu’il s’est senti mal le lendemain de Noël ; il s’est donc rendu dans un dispensaire public pour obtenir des réponses. À la place, le médecin lui pose une question surprenante : « Puis-je voir votre dernier résultat de dépistage du VIH ? ». Welber n’aurait jamais pensé qu’un virus lui rappelant ses vieux cours de biologie le toucherait un jour. Le médecin lui recommande de se rendre dans l’un des centres publics de dépistage et de conseil volontaire de sa ville natale de Ribeirão Preto, au nord de São Paulo, pour un test de dépistage rapide. Le diagnostic positif est confirmé par un deuxième test.
« Après des torrents de larmes versés devant l’infirmière, j’ai pensé à ma petite amie, car nous n’avions pas utilisé de préservatifs », raconte Welber. Le test de dépistage de sa petite amie sera négatif au VIH. Elle commence son traitement préventif de 28 jours avant même que Welber ne commence à prendre son propre traitement antirétroviral. Le système de santé publique brésilien prend en charge tous les frais de prévention et de traitement du VIH, ce qui leur permet de commencer facilement la prise de médicaments.
Mais une autre chose l’inquiète. « J’avais très peur des effets secondaires », explique Welber. À sa grande surprise, il déclare qu’il se sent bien depuis qu’il a commencé le traitement anti-VIH. Aujourd’hui, il prend deux cachets chaque soir avant d’aller au lit. Haussant les épaules, il se demande : « Je n’arrive pas à m’imaginer comment c’était dans le passé, lorsqu’il fallait prendre plusieurs cachets par jour, à des heures différentes ».
Il fait partie des plus de 100 000 Brésiliens qui prennent un nouveau médicament anti-VIH appelé dolutegravir (DTG), qui provoque moins d’effets secondaires et est plus efficace. Le Ministère brésilien de la Santé a négocié avec succès l’achat de DTG avec une remise de 70 %, faisant ainsi baisser le prix par comprimé à 1,50 dollar au lieu de 5,10 dollars. Ainsi, davantage de personnes pourront avoir accès à ce nouveau médicament dans le cadre du budget approuvé pour le traitement dans le pays (qui s’élève à 1,1 milliard de dollars pour 2017).
Welber remercie sa petite amie pour son soutien, ainsi que le dispensaire et le centre pour leur efficacité ; tous lui ont permis de surmonter le traumatisme de départ.
Parler du VIH et de son état ne dérange plus Welber désormais. Il raconte qu’il en parle ouvertement à ses amis et au travail. Une petite partie de sa famille n’a pas très bien supporté la nouvelle, mais il ne perd pas espoir.
Il a de grands projets pour lui et sa petite amie. « Nous avons prévu d’avoir deux enfants, le premier dans trois ans », explique-t-il.
Il déclare également qu’il sent qu’il a le devoir d’aider les autres. « Par exemple, dès que je peux, je passe au dispensaire local et je prends des préservatifs que je distribue à mes collègues de travail et à mes amis », explique Welber. « Pour moi, c’est l’occasion de partager mes connaissances et de parler de prévention ».
ODD 9 : Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable et encourager l’innovation
L’élargissement du traitement anti-VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire au cours des 15 à 20 dernières années est l’une des plus grandes réussites dans le domaine de la santé publique. Fin 2002, en Afrique subsaharienne, seulement 52 000 personnes étaient sous traitement. Grâce à l’augmentation des niveaux de production et à l’usage des flexibilités sur les brevets, le nombre de personnes sous traitement est passé à 12,1 millions en 2016. Les enseignements tirés de la riposte au sida ont permis d’accroître l’accès aux médicaments pour les personnes vivant avec la tuberculose, l’hépatite C et des maladies non transmissibles.
Les chercheurs et les scientifiques continuent d’innover et d’améliorer l’efficacité des médicaments antirétroviraux et poursuivent les études pour un traitement curatif du VIH. Les médicaments antirétroviraux ont tellement évolué qu’une personne vivant avec le VIH qui prend régulièrement ses médicaments peut aujourd’hui avoir une espérance de vie normale.
Lorsque le gouvernement brésilien a mis en place l’accès universel aux médicaments antirétroviraux en 1996, il a changé le cours de l’épidémie dans le pays et fait grimper les taux de survie de manière spectaculaire. Les prédictions dramatiques sur des décès dus au sida à grande échelle ne se sont jamais réalisées. Le système de santé unique du Brésil continue de montrer la voie et a récemment intégré les techniques scientifiques et médicales les plus avancées dans les services de suivi anti-VIH. L’histoire de Welber illustre à quel point l’ODD n° 9 (Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable et encourager l’innovation) présente des liens étroits avec l’élargissement de l’accès équitable aux médicaments et les avancées vers la fin du sida.
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Des scientifiques de premier plan se félicitent des progrès vers les objectifs 90-90-90
25 juillet 2017
25 juillet 2017 25 juillet 2017Des centaines de chercheurs et de responsables de planification et de mise en œuvre de programmes, ainsi que des activistes de la société civile, se sont réunis à la veille de la Conférence 2017 de l’IAS de recherche sur le sida afin d’évaluer les progrès vers les objectifs 90-90-90. Cet atelier, parrainé par l’International Association of Providers of AIDS Care (IAPAC) et l’ONUSIDA, en partenariat avec le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH, s’est penché sur les données les plus récentes relatives aux avancées et aux nouvelles opportunités visant à poursuivre l’accélération des acquis vers les objectifs 90-90-90.
Ces objectifs ont été lancés par l’ONUSIDA en 2014 afin d’accélérer les progrès pour que, d’ici à 2020, 90 % de toutes les personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % des personnes diagnostiquées séropositives au VIH reçoivent un traitement antirétroviral durable et 90 % des personnes sous traitement antirétroviral voient leur charge virale disparaître. En 2016, pour la première fois, plus des deux tiers des personnes vivant avec le VIH étaient au courant de leur statut et plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH ont eu accès au traitement antirétroviral.
Tout en se félicitant des nettes avancées vers chacun de ces trois objectifs, les participants ont reconnu que la mise en œuvre effective des objectifs 90-90-90 était possible, de même que le contrôle ultime de l’épidémie. De nouvelles preuves d’une baisse marquée de la prévalence du VIH dans de nombreux pays d’Afrique australe et orientale démontrent que l’élargissement du traitement anti-VIH permet non seulement de réduire les décès dus au sida, mais contribue aussi à la maîtrise de l’épidémie.
Après le discours d’ouverture prononcé par Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, l’atelier a commencé par un dialogue entre les ministres de la Santé et des responsables ministériels de haut niveau venus du Botswana, du Cambodge, du Lesotho et du Panama, et des responsables de la santé mondiale. Ce débat a mis en lumière des exemples de la manière dont de nombreux pays traduisent concrètement leur engagement politique fort contre le sida par l’accomplissement des objectifs 90-90-90.
Les différentes sessions de l’atelier ont porté sur les domaines dans lesquels l’élan des objectifs 90-90-90 n’est pas à la hauteur, sur les populations laissées pour compte, ainsi que sur les opportunités potentielles de transformation pour combler ces lacunes. Dans le processus de traitement du VIH, les plus gros manques sont observés dans le premier volet des 90 % : les participants ont donc appelé à une révolution du dépistage du VIH, avec des initiatives destinées à intégrer les programmes de dépistage du VIH dans des campagnes de dépistage visant d’autres pathologies. Les présentations de l’atelier ont aussi souligné l’importance d’un déploiement rapide de l’auto-dépistage du VIH.
Pour atteindre les objectifs 90-90-90, il est évident que les services doivent être étendus au-delà des établissements de santé et rapprochés des communautés qui en ont besoin. Cette constatation est étayée par les conclusions des essais SEARCH et PopART, qui ont appliqué les approches centrées sur les communautés pour générer des progrès rapides vers les objectifs 90-90-90. Afin de permettre un élargissement accéléré des services à base communautaire, les chefs d’État de l’Union africaine ont adopté avec enthousiasme ce mois-ci une nouvelle initiative régionale visant à recruter, former et déployer 2 millions d’agents de santé communautaires.
Plusieurs sessions ont également porté sur les problèmes de contact avec les populations laissées pour compte, notamment les hommes, les adolescentes et les jeunes femmes, et avec les populations clés telles que les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables, les professionnel(le)s du sexe et les personnes transsexuelles. Des présentations de données sur différentes expériences menées au niveau national et local ont mis en lumière diverses stratégies visant à combler les lacunes en matière de dépistage et de traitement au sein de ces groupes, notamment des stratégies de prestation de services adaptées à ces groupes, l’investissement dans les communautés, ainsi que des stratégies visant à réduire la stigmatisation et la discrimination, avec une réforme des lois et des politiques.
De nouvelles ressources seront nécessaires pour accélérer la riposte mondiale au sida, car il manque environ 25 % dans les sommes disponibles pour les programmes de lutte contre le VIH par rapport aux ressources prévues pour l’accélération de la riposte. Selon les données de modélisation présentées lors de l’atelier, au lieu de conserver l’allure actuelle d’élargissement, l’Afrique du Sud pourrait économiser 3 milliards de dollars et éviter 1 million de décès dus au sida en anticipant les investissements en faveur des objectifs 90-90-90.
Quotes
« Trois mots caractérisent la riposte au VIH au Botswana : claire, ambitieuse et motivée. Cette approche a permis de mobiliser des investissements essentiels et de générer des résultats tangibles [y compris l’accomplissement des objectifs 90-90-90]. »
« Le Cambodge est en bonne voie pour atteindre les objectifs 90-90-90. Notre riposte au sida a commencé au début des années 1990, alors que le pays était confronté à une épidémie généralisée, qui se propageait vite. Aujourd’hui, nous ciblons les populations prioritaires et nous avons pour but d’éliminer les nouvelles infections à VIH d’ici à 2025. »
« Le sida nécessite une approche fondée sur les résultats. C’est la raison pour laquelle je défends depuis longtemps des objectifs et des cibles ambitieux pour la lutte contre le sida. Les données les plus récentes montrent que les objectifs 90-90-90 ne sont pas un rêve. Face au scepticisme, nous avons clairement démontré qu’il était possible de les atteindre. En avançant, nous devons être attentifs aux adolescentes et aux jeunes femmes, inciter les jeunes hommes à recourir aux services et atteindre les communautés vulnérables, car les populations clés représentent 80 % des nouvelles infections à VIH en dehors de l’Afrique subsaharienne. »
« Il n’est pas toujours facile pour les communautés de changer radicalement leurs approches, mais nous avons réussi à passer aux objectifs 90-90-90. Les derniers résultats concernant le processus de traitement du VIH – 70-77-82 – sont encourageants. Pour parvenir à maîtriser l’épidémie, nous devrons atteindre l’objectif ultime 95-95-95, mais nous y arriverons uniquement si nous nous concentrons sur les individus. »
« La capacité de riposte des communautés et l’engagement politique visant à relever et à surmonter les principaux défis ont été la clé de voûte des progrès que nous avons accomplis vers les objectifs 90-90-90. Les gouvernements nationaux ont rapidement modifié leur approche politique pour mettre en œuvre une approche « dépistage-et-traitement », et nous avons investi dans la collecte et l’utilisation de données détaillées sur le terrain pour motiver et éclairer nos actions. »
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Les avancées de l’initiative « Les villes s’engagent » sur les objectifs 90-90-90
26 juillet 2017
26 juillet 2017 26 juillet 2017Des représentants des services de santé des villes d’Amsterdam, Nairobi, Paris, San Francisco et São Paulo se sont retrouvés pour un symposium de l’initiative Les villes s’engagent dans le cadre de la Conférence internationale de recherche sur le sida à Paris. Ils ont échangé leurs expériences et leurs problèmes sur la prévention des nouvelles infections à VIH et la lutte contre les obstacles dans l’accès à la santé.
Amsterdam figure parmi les premières villes à avoir atteint les objectifs 90-90-90, à savoir 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable.
Beaucoup d’autres villes, à l’exemple de Paris, sont sur la bonne voie et ont mobilisé leur engagement politique en faveur du programme Les villes s’engagent. Avec le soutien des principaux partenaires du réseau Les villes s’engagent, notamment l’ONUSIDA, l’International Association of Providers of AIDS Care, la municipalité de Paris et ONU-Habitat, les villes adoptent des approches innovantes pour atteindre les populations touchées, optimiser la mise en relation avec les services de traitement et de soins du VIH et combler les différentes lacunes qu’elles détectent.
Le diagnostic précoce du VIH a permis d’améliorer le recours au traitement le plus tôt possible, tout en se servant de données stratégiques pour renforcer les divers programmes sur le VIH. Lors de la conférence, les villes de Bangkok, Nairobi et La Nouvelle-Orléans ont présenté des tableaux de bord municipaux illustrant des avancées significatives. Les données de référence publiées sur les objectifs 90-90-90 montrent des bilans à 79-57-79 pour Bangkok, 77-96-86 pour Nairobi et 87-69-91 pour La Nouvelle-Orléans. D’autres données présentées en session de l’après-midi révèlent des bilans à 87-65-91 pour São Paulo, 93-79-91 pour San Francisco et 94-90-94 pour Amsterdam.
Depuis le lancement en 2014 de la Déclaration de Paris sur l’initiative Les villes s’engagent pour mettre fin à l’épidémie de sida, plus de 200 villes et municipalités du monde entier se sont engagées à atteindre les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020. Almaty, au Kazakhstan, est la dernière ville à avoir signé la déclaration, le 20 juillet 2017.
Quotes
« Les villes de l’initiative Les villes s’engagent travaillent ensemble pour démontrer qu’elles sont un exemple à suivre. Nous disposons d’une fenêtre d’opportunité pour agir vite et casser la colonne vertébrale de l’épidémie de VIH. » Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA
« Nous sommes tout près de rejoindre le club des 90-90-90, mais notre principal défi reste de convaincre les gens de se faire dépister. Nous devons faire des populations clés notre priorité et faire passer les bons messages : à Paris, il s’agit ainsi de sensibiliser davantage les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les migrants. »
« 90-90-90, ce n’est pas suffisant pour stopper la transmission actuelle. La dernière étape vers zéro nouvelle infection, et notre plus grand défi, reste d’atteindre les populations les plus marginalisées. »
« Dans les villes de l’initiative Les Villes s’engagent du monde entier, nous assistons à une accélération, fondée sur des données, des stratégies municipales de lutte contre le sida, en partenariat avec les acteurs locaux, en particulier les communautés les plus touchées. »
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La balance a penché – ONUSIDA annonce que 19,5 millions de personnes restent en vie grâce aux traitements et le taux de mortalité due au SIDA a été divisé par deux depuis 2005
19 juillet 2017 19 juillet 2017Les cibles 90-90-90 galvanisent l’action mondiale et sauvent des vies - l'Afrique de l’Est et l’Afrique Australe ouvrent la voie de la réduction de 30% du nombre de nouvelles infections par le VIH depuis 2010 – Malawi, Mozambique, Ouganda et Zimbabwe ont réduit de presque 40% ou plus le nombre de nouvelles infections par le VIH depuis 2010. Des efforts conjugués sont toujours nécessaires pour les enfants, les adolescents, les hommes et les populations clés ainsi que dans certaines régions.
GENEVE/PARIS, 20 juillet 2017—L’ONUSIDA a publié un nouveau rapport montrant que la balance a enfin penché : plus de la moitié des personnes porteuses du VIH (53%) ont désormais accès au traitement contre le VIH, et les décès liés au SIDA ont diminué depuis 2005. En 2016, sur les 36,7 millions de personnes porteuses du VIH, 19,5 millions ont eu accès au traitement et les décès liés au SIDA ont chuté de 1,9 million en 2005 à 1 million en 2016. Si cela continue, nous atteindrons l’objectif mondial de 30 millions de personnes en traitement d'ici 2020.
« Nous avons atteint l’objectif 2015 de 15 millions de personnes sous traitement et nous sommes en train de doubler ce chiffre, pour arriver à 30 millions et atteindre l’objectif 2020», dit Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l’ONUSIDA. « Nous allons continuer à faire avancer pour toucher toutes les personnes en besoin et honorer notre engagement de ne quitter personne »..
La région montrant les plus importants progrès est l’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe, la plus affectée par le VIH et qui compte plus de la moitié de toutes les personnes porteuses du VIH. Depuis 2010 les décès ont chuté de 42%. Les nouveaux cas d'infection ont chuté de 29%, avec une baisse de 56% des nouveaux cas d'infection parmi les enfants pour la même période, un succès remarquable, résultant suite aux traitement du VIH et aux efforts de prévention, mettant ainsi l’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe sur la voie de l’éradication de l’épidémie de SIDA.
CE QUI EST EN COURS
Progrès 90-90-90
Le rapport, En finir avec le SIDA : progresser vers les cibles 90-90-90, fournit une analyse détaillée de l’état d’avancement et des défis vers la réalisation des cibles 90-90-90. Les cibles ont été fixés en 2014 afin d’accélérer les progrès pour qu’en 2020, 90% des personnes porteuses du VIH soient informées de leur séropositivité, 90% de toutes les personnes diagnostiquées séropositives aient accès à une thérapie antirétrovirale soutenue, et 90% de toutes les personnes ayant accès au traitement antirétroviral soient viro-inactivées.
Le rapport montre qu’en 2016 plus des deux tiers (70%) des personnes porteuses du VIH étaient informées de leur séropositivité. De toutes les personnes porteuses du VIH 77% avaient accès au traitement, et 82% des personnes sous traitement étaient viro-inactivées, protégeant leur état de santé et aidant à la prévention de la transmission du virus.
L’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe, l’Europe de l’ouest et l’Europe centrale, ainsi que l’Amérique Latine devraient atteindre les cibles 90-90-90 d’ici 2020. En Afrique de l’Est et l’Afrique Australe, 76% des personnes porteuses du VIH informées de leur séropositivité ont accès au traitement antirétroviral, et 83% des personnes sous traitement ont des niveaux de VIH indétectables - ce qui équivaut à 50% de l’ensemble des personnes porteuses du VIH en Afrique de l’Est et Afrique Australe sont viro-inactivées. Les Caraïbes ainsi que l’Asie et le Pacifique peuvent également atteindre les objectifs 90-90-90 si les programmes sont davantage accélérés.
Sept pays ont déjà réalisé les cibles 90-90-90 - Botswana, Cambodge, Danemark, Islande, Singapour, Suède et le Royaume Uni de Grande-Bretagne et Irlande du Nord - et de nombreux autres sont sur le point d’y parvenir.
« Un monde sans sida n’est pas une utopie : c’est un engagement commun et une volonté forte que les villes doivent porter, tout en promouvant des sociétés inclusives pour toutes et tous », dit Anne Hidalgo, Maire de Paris.
L’impact le plus important de l’intensification 90-90-90 a été la réduction des décès liés au SIDA, qui ont diminué de près de la moitié au cours des 10 dernières années. De ce fait, l’espérance de vie a augmenté de manière significative dans les pays les plus touchés. En Afrique de l’Est et Afrique Australe, l’espérance de vie a augmenté de près de 10 ans entre 2006 et 2016.
« Le SIDA recule et les communités et les personnes s’épanouissent », dit Mr. Sidibé. « Puisque nous mettons l’épidémie sous contrôle, les conditions de santé s’améliorent et les nations deviennent plus fortes. »
90-90-90 - il reste encore du travail à faire
La progression vers les objectifs 90-90-90 s’est toutefois montrée timide au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ainsi qu’en Europe de l’est et en Asie centrale où les décès liés au SIDA ont augmenté respectivement de 48% et de 38%. Ce sont des exceptions dans ces régions qui montrent que lorsque des efforts conjugués sont faits, les résultats ne se font pas attendre. Par exemple, l’Algérie a augmenté l’accès au traitement contre le VIH de 24% en 2010 à 76% en 2016, le Maroc de 16% en 2010 à 48% en 2016 et le Belarus de 29% en 2010 à 45% en 2016.
Au niveau mondial, le progrès a été significatif, mais du travail reste néanmoins à faire. Près de 30% des personnes porteuses du VIH ne sont toujours pas informées de leur séropositivité, 17,2 millions de personnes porteuses du VIH n’ont pas accès au traitement antirétroviral, et plus de la moitié de toutes les personnes porteuses du VIH sont viro-inactivées.
Selon le rapport @UNAIDS, 70% des personnes vivant avec le #VIH le sait ; parmi elles, 77% suit un #traitement pic.twitter.com/sHNT3vegv9
— Michel Sidibé (@MichelSidibe) July 20, 2017
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Élimination des nouveaux cas d'infection parmi les enfants
La solidarité mondiale pour stopper les nouveaux cas d'infection parmi les enfants a produit des résultats. Près de 76% des femmes enceintes porteuses du VIH ont eu accès à des médicaments antirétroviraux en 2016, soit une augmentation de 47% depuis 2010. Les nouveaux cas d'infection par le VIH parmi les enfants au niveau mondial, sont passés de 300 000 (230 000 - 370 000) en 2010 à 160 000 [100 000 - 220 000] en 2016.
Cinq pays fortement touchés - Botswana, Namibie, Afrique du Sud, Swaziland et Ouganda - ont déjà atteint l’étape du diagnostic et de la thérapie antirétrovirale à vie pour 95% des femmes enceintes et allaitantes porteuses du VIH.
Les nouveaux cas d’infection par le VIH diminuent mais pas assez rapidement
Le rapport indique également qu’au niveau mondial, les nouveaux cas d’infection par le VIH sont en baisse mais pas au rythme nécessaire pour parvenir aux objectifs mondiaux. Au niveau mondial, les nouveaux cas d'infection par le VIH ont chuté de 16% entre 2010 et 2016, passant ainsi à 1,8 million [1,6 million-2,1 millions]. Des baisses ont été estimées dans 69 pays, dans la majorité desquels, une intensification du traitement a été mise en place avec une augmentation de la disponibilité de services de prévention combinée contre le VIH et dans quelques pays l’utilisation de préservatifs.
Toutefois, des augmentations alarmantes de nouveaux cas d'infections par le VIH ont été signalés en Europe de l’est et en Asie centrale.
La tuberculose
Des progrès majeurs dans la réponse mondiale à la tuberculose et au VIH ont conduit à une baisse de 33% du taux de mortalité due à la tuberculose parmi les personnes porteuses du VIH. En 2015, seulement 11% des 10,4 millions de cas de tuberculose dans le monde touchaient des personnes porteuses du VIH. Cependant, près de 60% des cas de tuberculose parmi les personnes porteuses du VIH n’étaient ni diagnostiqués ni traités.
Nous avons besoin d’agents sanitaires communautaires
Le rapport En finir avec le sida indique que fournir des services plus près des habitations et des lieux de travail, sera un facteur clé de l’éradication de l’épidémie de SIDA. L’ONUSIDA parraine une initiative récemment soutenue par l’Union Africaine en vue du recrutement et de la formation de 2 millions d’agents sanitaires communautaires en Afrique, afin de soutenir davantage la capacité des systèmes sanitaires à fournir des soins de santé dans toute la région.
« Lorsque les services sanitaires arrivent sur le pas de la porte, la santé des familles et des communautés est transformée, » dit Mr. Sidibé. « Les agents sanitaires communautaires seront à la base de systèmes de santé solides et résilients dans toute l’Afrique. »
« Je ne suis pas seule vivant avec le VIH, nous sommes des milliers, déterminés à en finir avec le sida, » dit Christine Kafando, agent de santé communautaire et fondatrice de l’Association Espoir pour Demain. «On agit et nous voulons continuer nos efforts.»
CE QUI EST MAL ENGAGÉ
Traitement pour les enfants porteurs du VIH
Seulement 43% des enfants porteurs du VIH ont accès au traitement antirétroviral contre 54% d’adultes. Le rapport En finir avec le sida révèle également que deux tiers des enfants en dessous de deux ans ont été diagnostiqués tardivement, et commencent un traitement avec une immunodéficience avancée, résultant en un taux de mortalité élevé pour des enfants de ce groupe d’âge. Plus d’action est nécessaire pour diagnostiquer et traiter les enfants porteurs du VIH.
Les populations jeunes sont laissées pour compte
Les populations jeunes (15-24 ans) sont laissées pour compte à de nombreux égards -connaissance du VIH, test de dépistage, traitement et prévention du VIH. Les populations jeunes restent très exposées à l’infection par le VIH, particulièrement les jeunes femmes en Afrique sub-sahariennes. Les nouveaux cas d’infection par le VIH parmi les jeunes femmes en Afrique sub-saharienne sont 44% plus élevés que chez les jeunes gens du même âge dans la région. Approximativement 610 000 nouveaux cas d’infection ont touché les populations jeunes (15-24 ans) ; 59% de ces nouveaux cas ont touché les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans).
Au Malawi, en Zambie et au Zimbabwe, la moitié des populations jeunes n’ont pas connaissance de leur séropositivité, et plus de la moitié n’ont pas accès au traitement contre le VIH. Seulement 36% des jeunes hommes et 30% des jeunes femmes en Afrique sub-saharienne ont une connaissance de base de la manière de se protéger contre le VIH. Les analyses sur l’impact du VIH sur les populations (PHIAS) réalisées au Malawi, en Zambie et au Zimbabwe et soutenues par le plan d’urgence du Président des Etats-Unis pour la lutte contre le sida, ont révélé que moins de 50% des populations jeunes porteuses du VIH étaient informées leur séropositivité, contre 78% d’adultes âgés de 35 à 59 ans.
Les hommes ne sont pas touchés
Le rapport révèle que moins de 50% des jeunes hommes savent désormais se protéger contre l’infection par le VIH, que les hommes sont moins enclins que les femmes à connaître leur séropositivité ou à commencer un traitement, et que moins de 50% des hommes porteurs du VIH ont accès au traitement antirétroviral. De nombreux hommes séropositifs sont diagnostiqués tardivement et commencent un traitement seulement lorsqu’ils tombent malades, les rendant ainsi plus vulnérables aux maladies liées au SIDA que les femmes. Les décès de maladies liées au SIDA ont été moins nombreux de 27% chez les femmes que parmi les hommes.
Populations clés
En dehors de l’Afrique Sub-saharienne, les populations clés et leurs partenaires sexuels représentaient 80% des nouveaux cas d’infection par le VIH en 2015, et même en Afrique Sub-saharienne, les populations clés représentent 25% des nouveaux cas d'infection par le VIH. Le rapport souligne que des efforts pour atteindre les populations clé avec des services de lutte contre le VIH sont essentiels, et qu'une approche combinée incluant des services de réduction des méfaits est nécessaire.
Régions en retard
L’Europe de l’est et l’Asie centrale sont les seules régions au monde où les nouveaux cas d’infection par le VIH et décès générés par le SIDA sont en augmentation. Les nouveaux cas d'infection par le VIH sont passés de 120 000 [100 000 - 130 000] en 2010 à 190 000 [160 000 - 220 000] en 2016. Les toxicomanes par injection représentaient 42% des nouveaux cas d’infection par le VIH dans la région. Dans la Fédération de Russie, les nouveaux cas signalés de VIH ont augmenté de 75% entre 2010 et 2016. Plusieurs autres pays de la région -notamment l’Albanie, l’Arménie et le Kazakhstan - ont également une épidémie en forte croissance.
Même si l’accès au traitement contre le VIH en Europe de l’est et Asie centrale a plus que doublé au cours des six dernières années, il n’en reste pas moins que 28% des personnes porteuses du VIH n’ont toujours pas accès au traitement antirétroviral, en dépit du fait que deux personnes sur trois porteuses du VIH sont informées de leur séropositivité. Les décès liés au SIDA ont augmenté de 38%.
Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, juste un peu plus de la moitié des personnes porteuses du VIH étaient informées de leur séropositivité, dont moins de la moitié sous un traitement contre le VIH. Seulement une personne sur cinq porteuses du VIH a été viro-inactivée.
L’ONUSIDA travaille avec Médecins Sans Frontières et l’Union Africaine à un plan de rattrapage pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale qui restent loin derrière le reste du continent. Seulement 42% des 6,1 millions de personnes porteuses du VIH dans la région étaient informées de leur séropositivité, à peine 35% avaient accès au traitement contre le VIH, et seulement une personne sur quatre porteuses du VIH était viro-inactivée en 2016.
« Je voudrais réitérer notre soutien au Plan de rattrapage pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre lancé par ONUSIDA, ensuite rejoint par de nombreux partenaires. L’adoption de ce plan par les Chefs d'Etat de l'Union africaine le 3 juillet dernier est une étape essentielle vers la mobilisation et l’appropriation de ce plan par les pays de la région», dit Michèle Boccoz, Ambassadrice française chargée de la lutte contre le VIH/sida
Les ressources destinées à la réponse au SIDA restent stables
Les ressources destinées à la réponse au SIDA restent stables. À la fin de l’année 2016, environ 19 milliards de dollars US étaient disponibles dans les pays à revenu faible et moyen, avec des ressources nationales représentant 57% du total mondial. Nous estimons que 26 milliards US$ seront nécessaires pour la réponse mondiale au VIH d'ici 2020.
« Nous maximisons l’utilisation de chaque dollar disponible, mais il nous manque toujours 7 milliards d’US, » dit Mr. Sidibé. « Avec plus d’assistance internationale, une augmentation des financements nationaux,des financements innovants et des programmes efficaces peuvent éradiquer l’épidémie du SIDA d’ici 2030. »
En 2016 nous avons estimé : que 19,5 millions de personnes avaient accès au traitement antirétroviral. 36,7 millions de personnes [30,8 millions - 42,9 millions] dans le monde étaient porteuses du VIH 1,8 million de personnes [1,6 million - 2,1 millions] dans le monde nouvellement infectées par le VIH 1.0 million [830 000 - 1,2 million] de personnes sont décédées de maladies liées au SIDA. |
Le rapport En finir avec le sida : progresser vers les cibles 90-90-90 peut être téléchargée sur unaids.org. L’ONUSIDA est leader mondial et dépositaire des données du programme lié au SIDA. Toutes les données sont disponibles sur le site http://aidsinfo.unaids.org/
.@UNAIDS rapport : les mortalités mondiales liées au #SIDA coupées en 2 grâce à l’augmentation des traitements #VIH. bit.ly/2tb4oQk
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Mettre à jour
L’ECOSOC demande aux pays d’accélérer la riposte au sida
13 juillet 2017
13 juillet 2017 13 juillet 2017Le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) a adopté une résolution invitant les États membres à accélérer la riposte au sida. Il s’agit d’atteindre les objectifs prévus pour 2020 en tant que condition indispensable pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030 et de mobiliser les ressources financières nécessaires.
Lors d’une réunion le 7 juillet dernier, les États membres ont pris acte des progrès significatifs et des problèmes majeurs de la riposte au sida et du travail du Programme commun, avant d’adopter la résolution. La réunion était présidée par la Vice-présidente de l’ECOSOC, Marie Chatardová, Ambassadrice tchèque auprès des Nations Unies. Le Ghana et le Royaume-Uni, respectivement Président et Vice-président du Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, ont animé ensemble les négociations sur la résolution avec les États membres et l’ont présentée à l’ECOSOC.
Quotes
« Le Programme commun continue de jouer un rôle critique dans la riposte au VIH et s’est adapté à l’évolution de l’épidémie et au contexte international. Cependant, en ces temps décisifs, nous sommes confrontés à une baisse inquiétante des investissements dans la riposte, notamment des investissements dans le Programme commun. La résolution reconnaît le rôle unique du Programme commun en tant qu’exemple d’une approche collaborative, multisectorielle et inclusive de la riposte à un problème complexe revêtant de multiples facettes. Elle souligne également la nécessité pour le Programme commun de continuer d’ouvrir la voie à la réforme en révisant et en actualisant son modèle de fonctionnement. »
« Le Programme commun travaille aux côtés des pays pour concrétiser les engagements pris dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida, à travers sa présence et son appui dans plus d’une centaine de pays. »
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