Civil society


Feature Story
En République démocratique du Congo, une coalition œuvre pour mettre fin aux violences sexuelles et sexistes
09 mars 2021
09 mars 2021 09 mars 2021La République démocratique du Congo souffre d’une instabilité politique endémique depuis les années 1990 et est régulièrement le théâtre d’attaques visant la population civile, de violences entre groupes ethniques, de viols et d’autres formes de violence sexuelle, et d’assassinats. Les violences sexuelles visant les adolescentes et les jeunes femmes sont monnaie courante.
La pandémie de violence à l’égard des femmes et des filles continue de toucher une femme sur trois au cours de sa vie. Elle est un facteur fondamental d’infection au VIH. Dans les régions très touchées par le virus, comme l’Afrique subsaharienne, les femmes victimes de violence exercée par un partenaire intime ont 50 % plus de risque de vivre avec le VIH. Quant aux hommes perpétuant des violences à l’égard des femmes, ils ont tendance à être davantage exposés au VIH et à utiliser moins fréquemment de préservatifs ce qui augmente le risque de transmission du VIH.
Selon la dernière enquête démographique et de santé de la République démocratique du Congo, la prévalence du VIH est trois fois plus élevée chez les femmes âgées de 15 à 49 ans (1,1 %) que chez les hommes de la même tranche d’âge (0,4 %). Par ailleurs, elle est deux fois plus importante chez les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans (0,46 %) que chez les jeunes hommes du même âge (0,22 %).
Le Réseau National des ONG pour le Développement de la Femme (RENADEF), une plateforme regroupant près de 350 groupes non gouvernementaux agissant pour améliorer la condition des femmes, affronte bille en tête ce problème. Bénéficiant d’une aide du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le RENADEF mène un projet de sensibilisation sur le thème des droits et de la santé sexuelle et reproductive, et aborde aussi le VIH. Il souhaite ainsi faciliter l’accès aux services d’assistance et encourager un changement de comportement chez les adolescentes et les jeunes femmes dans les 16 provinces les plus touchées par le VIH.
En collaboration avec des professionnels de soins de santé, près de 200 pairs-éducateur-rices et mentors ont reçu une formation sur la santé sexuelle et reproductive et ont mené plus de 600 réunions d’information dans différents contextes, notamment des écoles et des communautés. Ils se sont ainsi adressés à plus de 6 500 personnes, dont 2 500 filles.
« Je ne savais rien des infections sexuellement transmissibles et de leurs conséquences sur ma vie, mais j’ai eu la chance de participer à une réunion de sensibilisation organisée par des pairs-éducateur-rices et des mentors habitant dans mon quartier. À la fin de la réunion, j’ai abordé une des intervenantes pour lui expliquer mon problème. Elle m’a donné des conseils et m’a aiguillée vers un centre de santé où on s’est occupé gratuitement de moi et maintenant je vais bien », raconte Nathalie Nyembwe (nous avons changé son nom), qui a participé à une réunion d’information.
Ce projet soutient également les centres apportant une assistance psychosociale, juridique et judiciaire aux survivantes de violences sexuelles. Depuis 2018, des cliniques ont apporté un soutien psychologique à près de 5 500 personnes et une assistance juridique/judiciaire à plus de 3 500 survivantes de violences sexuelles.
Les activités de sensibilisation des communautés, le renforcement des centres juridiques et l’aide apportée aux survivantes de violences sexuelles ont permis d’augmenter le nombre de signalements de viols.
« Il est particulièrement important, surtout lorsque l’on pense à notre expérience avec la COVID-19, de reconnaître l’importance du rôle des femmes lorsqu'il s'agit de protéger les autres face aux violences, de fournir une assistance sans faille aux familles vulnérables et de garantir l’accès à la nourriture et aux médicaments. Les femmes apportent une aide précieuse qui permet de garder le lien entre les personnes et leur voisinage, les services et les informations, tout en veillant à ce que leur foyer demeure un espace sûr où leurs enfants et leurs familles continuent d’apprendre et de s’épanouir dans la société », a déclaré Susan Kasedde, Directrice pays de l’ONUSIDA pour la République démocratique du Congo.
Au titre de moteur du Partenariat mondial pour l’élimination de la discrimination liée au VIH, la République démocratique du Congo a aujourd’hui une chance unique de renforcer la mise en œuvre d’actions coordonnées, complètes et à grande échelle qui impliquent de nombreuses parties prenantes, mais aussi de créer des synergies en faveur de l’égalité des sexes dans tous les secteurs.
Notre action
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Press Statement
L’ONUSIDA salue la nomination d’Andrew Spieldenner au poste de directeur exécutif de MPact
23 février 2021 23 février 2021GENÈVE, le 23 février 2021—L’ONUSIDA est très heureuse de la nomination d’Andrew Spieldenner au poste de directeur exécutif de MPact Global Action for Gay Men’s Health and Rights. Depuis 2006, MPact œuvre à la croisée des chemins entre la santé sexuelle et les droits humains des hommes gays et bisexuels. Elle entretient des relations avec plus de 120 organisations communautaires présentes dans 62 pays. MPact est depuis longtemps un partenaire clé de l’ONUSIDA. Son travail est essentiel pour la promotion de la santé et des droits des hommes gays et bisexuels, ainsi de leurs communautés, mais aussi pour mettre fin au sida.
« Andrew Spieldenner est un militant chevronné et un intellectuel respecté. En tant que délégué au Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, il a fourni ces dernières années des services précieux à l’ONUSIDA et à la riposte mondiale au sida », explique la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Nous nous réjouissons de poursuivre notre étroite collaboration avec lui à ce nouveau poste, et de renforcer nos relations avec MPact en vue de lutter contre les défis et les inégalités rencontrés par les communautés lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées lorsqu’il s’agit d’accéder aux services de santé et de jouir totalement de leurs droits humains dans le monde entier. »
Au cours de ses 30 années de militantisme, M. Spieldenner a fait preuve de nombreuses fois de son engagement en faveur des personnes vivant avec le VIH, des communautés lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées, des principes féministes et de la justice raciale. Organisateur, communiquant et mentor de talentueux, il apporte à son nouveau poste chez MPact une longue expérience faite d’engagement avec des réseaux de personnes vivant avec le VIH. Dans son travail avec des organisations locales, des réseaux nationaux de personnes séropositives, des organismes de santé et des universitaires, il est au centre des mouvements en faveur de la justice sociale qu’il dirige de l’intérieur en partenariat avec les communautés auxquelles il appartient.
M. Spieldenner prendra ses fonctions le 1er mars 2021.
Notre action




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Un projet communautaire aide les familles à affronter la stigmatisation et la discrimination
05 mars 2020
05 mars 2020 05 mars 2020Emihle Dlamini (nous avons changé son nom) a été élevée par sa grand-mère après avoir perdu à un jeune âge ses deux parents des suites de maladies opportunistes. Pendant des années, Mme Dlamini n’a pas su qu’elle était née avec le VIH. Elle prenait des médicaments, mais on lui disait que c’était pour la tuberculose. En 2018, l’Afrique du Sud comptait environ 260 000 enfants vivant avec le VIH, dont un tiers environ dans la province de Mme Dlamini, le KwaZulu-Natal.
Au cours d’une intervention dans son école du Community Care Project, elle entend parler pour la première fois du VIH et on lui propose de faire un test. Le résultat a été un choc : « Je ne pouvais pas en croire mes oreilles. Je savais que je n’étais pas sexuellement active, mais ma famille ne m’avait jamais dit que j’étais séropositive », raconte-t-elle.
Mme Dlamini est passée par différents stades : colère, confusion et tristesse. « Pourquoi ma famille ne m’avait-elle rien dit ? J’avais arrêté plusieurs fois de prendre mon traitement contre la « tuberculose », car je me demandais bien pourquoi je devais le prendre aussi longtemps », se souvient-elle.
Il n’est pas rare que les personnes ne révèlent pas leur statut sérologique par peur de la stigmatisation et de la discrimination qui, malgré les progrès, les empêchent d’accéder aux services de santé. Cette situation touche en particulier les jeunes femmes à la recherche d’un moyen de se protéger des infections sexuellement transmissibles, mais aussi voulant faire un test et suivre un traitement contre le VIH. 200 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont contaminées chaque jour en Afrique du Sud.
Le Community Care Project a démontré qu’un accès gratuit à l’éducation primaire et secondaire aussi bien pour les garçons que les filles est une porte d’entrée vers d’autres services sociaux et de santé. En 2018, un peu moins de 163 000 enfants sud-africains (de 0 à 14 ans) vivant avec le VIH suivaient une thérapie antirétrovirale. Beaucoup n’étaient cependant pas identifiés : on estimait que 66 000 enfants ne connaissaient pas leur séropositivité.
Ce projet est habitué à briser le silence entourant le VIH ainsi qu’à gérer et réduire ses effets. Fondé en 1999, le Community Care Project est une organisation confessionnelle du KwaZulu-Natal qui aide les communautés et les familles à faire face au VIH et à affronter la stigmatisation et la discrimination. Depuis 2007, elle travaille avec des écoles du secondaire pour mener des programmes de sensibilisation et apporter des services aidant les établissements et les enfants à comprendre et démystifier le VIH. Elle s’occupe également d’orphelins, ainsi que d’autres enfants vulnérables et de leur famille.
Le Community Care Project a ainsi fait le lien entre Mme Dlamini, sa grand-mère et une personne des services sociaux. Cette dernière leur a fourni des conseils pour accepter le diagnostic et garantir que Mme Dlamini suive sur le long terme un programme pour son traitement. Mme Dlamini indique gérer beaucoup mieux émotionnellement et mentalement sa situation. Elle dispose de meilleures connaissances sur le VIH et sur la santé de la reproduction et sexuelle, et respecte son traitement. Elle a l’impression qu’un bel avenir est de l’ordre du possible.
« Le Community Care Project m’a apporté des compétences pratiques pour mener ma vie. J’ai appris comment accepter mon statut sérologique, affronter la stigmatisation et aider d’autres personnes à en faire autant », finit-elle. « Un jour, j’aimerais intervenir dans les écoles afin de motiver des enfants dans mon cas et leur fournir des informations afin qu’ils gagnent en autonomie et sachent comment vivre à l’abri du jugement des autres. »
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Relevez la tête
04 mars 2020
04 mars 2020 04 mars 2020Ronie Zuze croit en la puissance des informations. Elles ont été une bouée de sauvetage pour Roni qui a une certitude : les informations peuvent changer des vies et les mentalités.
Roni raconte qu’à sa naissance, la première dans la famille, son père était fou de joie en apprenant qu’il avait un fils. « À ma naissance, les docteurs ont découvert mon ambiguïté sexuelle et ont déclaré que j’étais de sexe masculin, », explique Ronie.
Ronie a grandi et a porté des vêtements de garçons jusqu’à ses 16 ans.
« À partir de là, mon corps a commencé à développer des traits féminins malgré le fait que je m’identifiais en tant que garçon », se souvient cette personne du Zimbabwe.
Le père de Ronie a paniqué et a envoyé Ronie dans une autre ville avec son ex-femme.
« Mon père a été dépassé par la situation et avait peur de la stigmatisation et de la discrimination », se souvient Roni, « donc il a fait en sorte que je quitte la maison. »
Pour sa mère, Ronie devait faire attention en présence d’autres personnes puisque Ronie devait maintenant être une fille. « Dormir chez quelqu’un et pratiquer des sports de contacts était interdit », se rappelle Ronie.
Ronie a la conviction que la honte liée à sa situation a été à l’origine d’une spirale de déni et de haine de soi. « J’ai essayé deux ou trois fois de mettre fin à mes jours et ma consommation d’alcool et de drogues était excessive », reconnaît Ronie.
Ronie a commencé à chercher de l’aide sur Internet, à se convaincre que d’autres personnes étaient dans la même situation, ce qui lui a donné accès à une mine d’informations sur ce que cela signifie d’être une personne intersexuée.
Les personnes intersexuées sont nées avec une des variations possibles de caractéristiques sexuelles, y compris les chromosomes, les gonades ou les organes génitaux, qui ne correspondent pas à la définition typique du sexe masculin ou féminin.
« Grâce à cette masse d’information, j’ai été en mesure de comprendre qui j’étais », continue Ronie. « J’ai arrêté d’avoir honte de moi. »
La plupart des personnes avec qui Ronie était en contact vivaient en Europe ou en Amérique du Nord. « Si entre 1,7 et 2 % de la population mondiale est intersexuée, alors j’ai compris que je ne devais pas être la seule personne dans ce cas en Afrique », indique Ronie en écartant une dreadlock de son visage.
Ronie a rejoint un groupe local de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées et a commencé à s’identifier en tant que lesbienne, mais cela n’était pas encore la bonne solution. Même la communauté ne comprenait pas les personnes intersexuées, se souvient Ronie. C’est à ce moment, en 2018, que Ronie décide de se faire le relais des personnes intersexuées et de créer une association Intersex Community of Zimbabwe. Ronie s’identifie aujourd’hui comme non binaire.
« Par mon action militante, j’autonomise d’autres personnes intersexuées, je me fais la voix de celles qui ne peuvent pas s’exprimer, je les encourage à se sentir fières et je leur apporte des informations ainsi que de l’aide », explique Ronie.
Ronie consacre beaucoup de temps aux personnes intersexuées et leur famille proche. Ronie sillonne les rues pour dire aux parents de laisser la nature suivre son cours et de ne pas s’empresser d’attribuer un genre à leur enfant intersexuel. Ronie est d’avis qu’une personne intersexuée devrait décider elle-même lorsqu’elle est suffisamment grande pour prendre cette décision.
« Je sais qu’il y a beaucoup de stigmatisation et d’idées fausses sur les corps intersexués, mais les parents ne doivent pas céder à la panique », conclut Ronie. « Je souhaite que les personnes intersexuées sachent que ce n’est pas une honte, donc : relevez la tête ! »
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Un blogueur russe tourne un film poignant sur le VIH
20 février 2020
20 février 2020 20 février 2020Le nouveau film du Youtubeur et journaliste Yuri Dud est consacré au VIH dans la Fédération de Russie. Il suscite actuellement l’intérêt de la population sur l’épidémie dans le pays.
Depuis son lancement le 11 février, la vidéo a été visionnée plus de 14 millions de fois et le nombre de recherches en ligne sur le VIH et son dépistage atteint des sommets. Selon Google Trends, les recherches du type « où acheter un test du VIH » ont augmenté de 4 000 % depuis la publication de la vidéo, un niveau d'intérêt jamais atteint par le VIH et le dépistage du VIH depuis cinq ans.
Dans ce film disponible sur sa chaîne YouTube, M. Dud va à la rencontre de personnes vivant avec le VIH, d'activistes, de spécialistes et de journalistes. Ces interviews lèvent certains tabous de la société russe concernant le VIH, notamment l’utilisation du préservatif. Le film se penche aussi entre autres sur l’ampleur de la consommation de drogues dans le pays, les services offerts aux toxicomanes et l’absence d’éducation sexuelle.
Ce documentaire met en évidence que les jeunes Russes ne disposent toujours pas des informations de base sur le VIH. Beaucoup ignorent la différence entre le VIH et le sida ou ne savent pas comment le virus se transmet ni que le traitement est efficace. « On peut toucher une personne vivant avec le VIH, s’échanger des habits, nager dans la même piscine, boire dans la même tasse, se prendre dans les bras, s’embrasser. Cela ne sert à rien de faire des manières avec les personnes séropositives. Il vaut mieux être intransigeant pour ce qui est des relations sexuelles non protégées et de la consommation de drogues qui demeurent les deux principaux modes de transmission du VIH », explique M. Dud.
La popularité du film a poussé le gouvernement à se pencher sur l’épidémie du VIH et sur sa riposte.
« L’importance du film de Yuri Dud sur le VIH est indéniable. Il apporte beaucoup d’informations essentielles et motive la population à se faire dépister », a déclaré Oleg Salagai, ministre adjoint de la Santé, sur sa chaîne Telegram. M. Salagai souligne aussi que le film attire l’attention sur la stigmatisation dont sont victimes les personnes vivant avec le VIH. « Le VIH n’est plus un arrêt de mort. Il est très important que les personnes vivant avec le VIH aient accès à un traitement afin de s’épanouir et de vivre en bonne santé », a-t-il écrit.
M. Salagai n’est pas le seul membre du gouvernement à avoir réagi à cette vidéo.
Alexei Kudrin, président de la Cour des comptes de la Fédération de Russie, a promis d’évaluer l’efficacité des programmes nationaux de prévention et de soins du VIH. « La Cour des comptes analysera cette année l’efficacité des ressources que le gouvernement alloue aux personnes vivant avec le VIH dans la Fédération de Russie », a-t-il annoncé.
Et le premier vice-président de la commission Santé de la Douma, Fedot Tumusov, a invité les membres du parlement à regarder le film et à réfléchir sur la situation du VIH au sein de la Fédération de Russie. Il prévoit également d’organiser une table ronde à la Douma pour trouver des moyens d’améliorer l’accès à la prévention et au traitement du VIH.
« Le film de M. Dud rencontre un écho incroyable auprès du public. Toutefois, même un tel succès ponctuel ne suffit pas. Nous avons besoin d’activités de sensibilisation coordonnées et pérennes couplées à des actions programmatiques afin de garantir à toutes et à tous l’accès au dépistage et au traitement du VIH », a indiqué Alexander Goliusov, directeur par intérim de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui à l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.
Cette région à laquelle la Fédération de Russie appartient enregistre actuellement la plus forte progression de l’épidémie du VIH dans le monde. Dans le pays, la plupart des nouvelles infections au VIH touchent les populations clés, notamment les personnes s’injectant des drogues, et ce, malgré l’efficacité éprouvée des programmes de réduction des risques, là où ils sont disponibles, pour réduire les nouvelles contaminations au VIH. L’accès insuffisant à du matériel d’injection stérile et l’absence de traitement de substitution aux opiacés réduisent en effet à néant les efforts du pays pour empêcher les infections au VIH parmi les personnes consommant des drogues injectables.
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Journée mondiale de lutte contre le sida 2019 — Les organisations communautaires font la différence
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Les organisations communautaires apportent une contribution inestimable à la riposte au sida. Les communautés de personnes vivant avec le VIH, de populations clés (gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, toxicomanes, travailleur(se)s du sexe, personnes incarcérées et/ou transgenres) ainsi que de femmes et de jeunes gèrent et soutiennent l’apport de services liés au VIH, défendent les droits humains et aident les membres de leur communauté. Ces organisations communautaires forment le terreau d’une riposte efficace au sida, ainsi qu’un pilier important d’assistance
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26 juin 2019 26 juin 2019Parvenir à une couverture sanitaire universelle dans un pays est un objectif ambitieux, mais porteur d'un changement salutaire. Les communautés jouent un rôle considérable dans la lutte contre le sida et seront essentielles au déploiement réussi de la couverture sanitaire universelle (CSU). Lorsque les gouvernements créent un comité de coordination CSU, il est important de veiller à ce que toutes les communautés concernées soient impliquées : la société civile, y compris les personnes vivant avec le VIH, doivent participer à la prise de décision. Si la société civile n'est pas impliquée dès le début du développement des initiatives de CSU, les décisions en matière de services de santé seront prises sans la voix des personnes les plus affectées par ces décisions. Le schéma ci-dessous illustre quatre manières pour les communautés de contribuer à l'élaboration et à la mise en œuvre de la CSU.
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L’objectif de l’instauration d’une couverture santé universelle est ambitieux, mais s’il est atteint, il pourrait constituer un pas considérable vers la garantie d’une bonne santé pour tous et la disponibilité des services anti-VIH pour tous ceux qui en ont besoin. Il est essentiel que les efforts pour parvenir à la couverture santé universelle incluent une riposte au sida entièrement financée et un engagement communautaire fort, et qu’ils s’appuient sur les acquis en matière de droits de l’homme et d’égalité des sexes obtenus par les réseaux de personnes vivant avec le VIH et de populations clés (hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, professionnel(le)s du sexe, personnes transgenres, consommateurs de drogues injectables, détenus et autres personnes incarcérées, migrants, ainsi que les femmes et les adolescentes).
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