Demographic impact

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Sommet mondial des maires africains et focalisation de la diaspora sur le VIH dans les zones urbaines
22 décembre 2011
22 décembre 2011 22 décembre 2011
Robert Bowser (à gauche), président de la Conférence nationale des maires noirs, et le Dr Djibril Diallo, conseiller principal de l'ONUSIDA, lors du Sommet mondial des maires. Photo : Logan Coles.
Plus de 250 maires d'Afrique subsaharienne et maires d'ascendance africaine venus des États-Unis, des Caraïbes et d'Amérique latine se sont penchés sur le renforcement de la riposte au sida dans les zones urbaines lors d'une conférence historique organisée à Dakar, au Sénégal, entre le 15 et le 19 décembre.
La conférence de leadership du Sommet mondial des maires 2011 a été accueillie par le président sénégalais Abdoulaye Wade et co-organisée par la Conférence nationale des maires noirs (NCBM – National Conference of Black Mayors), basée aux États-Unis, l'Association nationale des maires du Sénégal et l'ONUSIDA.
Lors d'une séance plénière présidée par les maires de Dakar et d'Abidjan, Côte d'Ivoire, les délégués ont évoqué les risques d'infection par le VIH, les stratégies de prévention et la nécessité de mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination.
« Nous pouvons dire aujourd'hui avec certitude que les programmes de prévention du VIH sont en train de produire des résultats. Nous savons à l'heure actuelle que 22 pays d'Afrique ont vu leur taux de nouvelles infections par le VIH baisser de 25 % depuis 2001 », a indiqué Djibril Diallo, conseiller principal de l'ONUSIDA, dans une déclaration au nom du directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé.
En citant les problèmes posés par la crise financière mondiale, le Dr Diallo a vivement encouragé les responsables municipaux à consolider leurs efforts pour trouver des moyens permettant une meilleure appropriation de la riposte au sida et promouvoir la responsabilité partagée. « Le monde se rapprochera ainsi de l'objectif de l'ONUSIDA : zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida », a-t-il ajouté.
La séance plénière s'est achevée sur une proposition de partenariats pilotes pour la prévention du VIH entre 10 villes et agglomérations d'Afrique subsaharienne et des Amériques. La proposition a été intégrée au plan d'action du Sommet. Les municipalités partageront les informations concernant leurs cinq actions les plus efficaces pour la diminution des infections par le VIH et leurs solutions pour accroître les budgets alloués à la prévention du VIH et améliorer les services de prévention. Les organisateurs prévoient d'inclure dans l'initiative pilote plusieurs grandes villes américaines comme Atlanta, Las Vegas et Washington.
L'idée fondatrice du Sommet est que la coopération entre les municipalités sur les problèmes de développement auxquels les villes sont confrontées au niveau mondial, y compris l'épidémie de VIH, est essentielle pour l'amélioration du bien-être de tous les citoyens dans les zones urbaines
Robert L. Bowser, maire d'East Orange, New Jersey, et président de la Conférence nationale des maires noirs
« L'idée fondatrice du Sommet est que la coopération entre les municipalités sur les problèmes de développement auxquels les villes sont confrontées au niveau mondial, y compris l'épidémie de VIH, est essentielle pour l'amélioration du bien-être de tous les citoyens dans les zones urbaines », a indiqué Robert L. Bowser, maire d'East Orange, dans le New Jersey, et président de la NCBM, dont les membres regroupent 682 maires représentant une population de 55 millions d'habitants dans tous les États-Unis.
Le Sommet mondial des maires s'inscrit dans le cadre de l'Année internationale des personnes d'ascendance africaine, proclamée en 2011 par les Nations Unies. En dehors de l'Afrique subsaharienne, on estime que 200 millions de personnes sur le continent américain s'identifient comme étant d'ascendance africaine, tout comme des millions d'autres individus à travers le reste du monde.
Bintou Djibo, coordonnatrice résidente des Nations Unies au Sénégal, a salué les efforts du Sommet visant à forger des partenariats internationaux en faveur du développement entre les maires issus de la diaspora et les maires d'Afrique subsaharienne. « La coopération entre les maires peut permettre de promouvoir une gouvernance décentralisée qui tient compte des conditions locales et de progresser davantage dans l'accomplissement des OMD d'ici 2015 », a indiqué Mme Djibo.
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Les progrès économiques sont insuffisants pour modifier l’évolution future de l’épidémie : la situation du sida en Asie requiert des changements de politiques ambitieux
20 août 2009
20 août 2009 20 août 2009
Six pays asiatiques qui connaissent une transition rapide sur le plan économique doivent s’attacher, à titre prioritaire, à allouer des ressources pour la prévention du VIH à des programmes de grande portée. L’affectation de ressources à des services liés au VIH pour les professionnel(le)s du sexe et leurs clients, les consommateurs de drogues injectables et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ne peut se faire sans une volonté politique et doit impérativement être acceptée par la société.
Il s’agit là des principales conclusions d’une étude portant sur la Chine, l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, la Thaïlande et le Viet Nam, qui a été menée sous les auspices de l’initiative aids2031.
L’étude, intitulée Asian Economies in Rapid Transition: HIV Now and Through 2031 (Pays asiatiques en transition rapide sur le plan économique : la situation du VIH actuellement et jusqu’à fin 2031) avait été lancée au 9e Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique. Le rapport fait ressortir les mutations qui ont lieu aux plans démographique, économique et social dans les six pays, et il tente d’analyser et de prévoir la manière dont ces changements rapides pourraient influer sur la propagation du VIH dans les années à venir. Il recommande en outre quelques mesures capitales et durables sur le long terme qui devront être adoptées afin de freiner l’épidémie et ses effets dans les six pays en question.
Les six pays à l’étude devraient connaître une croissance de leur produit intérieur brut (PIB) par habitant de 3% à 10% par an sur les 25 prochaines années, ce qui devrait donner lieu à une augmentation des recettes publiques et des dépenses relatives à la santé. À l’horizon 2031, chacun de ces pays aura besoin de moins d’un quart de point de PIB pour couvrir les dépenses liées à l’accès universel à la prévention, aux soins et au traitement dans le domaine du VIH. Moins de 1% du budget public de la santé sera nécessaire au financement des programmes de lutte contre le sida, sauf dans le cas de l’Indonésie.
Dans ces six pays, de nouvelles tendances modifient l’évolution future de l’épidémie de VIH. La montée en flèche des technologies de l’information et de la communication, l’abondance des mouvements migratoires et la forte mobilité de la population, la hausse du pouvoir d’achat et la consommation accrue de drogues de loisir sont susceptibles d’entraîner un développement des pratiques sexuelles à risque. Les répercussions de ces nouvelles tendances sur les jeunes, de plus en plus nombreux dans ces six pays, sont particulièrement inquiétantes.
D’après le rapport, pour mettre en œuvre des programmes extra-institutionnels novateurs, il est impératif de bénéficier d’un appui politique accompagné de ressources financières en faveur d’interventions ciblant les populations les plus exposées. Parallèlement, il est indispensable d’adopter un point de vue fondé sur les droits de l’homme pour freiner le développement, au sein de la société, des préjugés et de la stigmatisation, qui peuvent empêcher les groupes les plus vulnérables d’avoir accès à ces services.
« Pour freiner l’épidémie de sida, déclare le Professeur Myung-Hwan Cho, coprésident du Groupe de travail, les gouvernements de ces pays devront mobiliser leurs ressources de plus en plus abondantes ainsi qu’une volonté politique, afin d’adapter les politiques et de développer des approches programmatiques judicieuses qui s’attaquent aux inégalités, à la stigmatisation et aux pratiques discriminatoires. »
Asian Economies in Rapid Transition: HIV Now and Through 2031 (Pays asiatiques en transition rapide sur le plan économique : la situation du VIH actuellement et jusqu’à fin 2031) est le premier rapport que lance aids2031, un groupe international de réflexion qui développe une nouvelle conception des actions à entreprendre aujourd’hui pour mieux faire face à l’épidémie de sida d’ici à l’an 2031.
Les progrès économiques sont insuffisants pour mo
Liens externes:
AIDS2031 (en anglais)
Publications:
Pays asiatiques en transition rapide sur le plan économique : la situation du VIH actuellement et jusqu’à fin 2031 (pdf, 1.63 Mb.) (en anglais)
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En mémoire de Lynde Francis : une militante du VIH et une figure phare de l’espoir
03 avril 2009
03 avril 2009 03 avril 2009Sophie Dilmitis,
Alliance mondiale des unions chrétiennes féminines (YWCA), coordonnatrice du VIH et du sida, et représentante régionale pour l’Europe de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW).
Lynde Francis (8 novembre 1947 - 31 mars 2009)

Lynde Francis (8 novembre 1947 - 31 mars 2009)
Il est des personnes que l’on rencontre et qui nous marquent à jamais. Il est des personnes dont les paroles restent ancrées en nous et dont les conseils nous tiennent à cœur. Lynde était de ces personnes. Pas uniquement à mes yeux, mais pour nombre de gens dans le monde.
Lynde est l’une des premières femmes du Zimbabwe à avoir divulgué sa séropositivité au VIH, et ce afin de soutenir les habitants de ce pays. Lynde avait fondé un groupement appelé the Centre (le Centre), dont les réunions se tenaient dans son salon. Ce groupement s’est ensuite développé pour devenir une organisation à assise communautaire, apportant un appui à des milliers de personnes et dirigée par et pour des personnes vivant avec le VIH. Le centre et les actions que Lynde menait aux niveaux national, régional et international sont devenus son héritage.
Lynde inspirera toujours le respect dans le monde. Ce monde qui gardera en mémoire son plaidoyer et ses activités éducatives touchant l’ensemble des aspects de la gestion intégrée du VIH. On se souviendra d’elle également comme d’une partisane de la participation réelle des personnes vivant avec le VIH (MIPA). Lynde était aussi la représentante régionale pour l’Afrique australe de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW), ainsi qu’un membre fondateur du Pan African Treatment Activists movement (mouvement panafricain pour l’accès aux traitements) (PATAM). Elle a siégé aux conseils d’administration du Women and AIDS Support Network (réseau de soutien pour les femmes touchées par le sida) (WASN), de Community and Enterprise Development Against Stigma (développement communautaire et des entreprises contre la stigmatisation) (CEDAS Trust), et de Zimbabwe Activists on HIV and AIDS (militants du Zimbabwe contre le VIH et le sida) (ZAHA). Membre du groupe régional de référence de l’Initiative œcuménique de lutte contre le VIH et le sida en Afrique (EHEIA), Lynde faisait aussi partie du mécanisme national de coordination du Zimbabwe et était également un membre fondateur du Réseau zimbabwéen des personnes vivant avec le VIH.
Les réalisations de Lynde, notamment dans le domaine du VIH et du sida, sont trop nombreuses pour pouvoir toutes figurer dans cet article. Même si on leur donnait dix vies, bien des personnes ne seraient pas capables de faire tout ce que Lynde a accompli en une seule.
Lynde possédait d’immenses qualités et, à bien des égards, c’était une pionnière. Elle était dotée d’une grande capacité d’écoute et elle savait soulager les autres. C’était une partisane courageuse, une enseignante stimulante, une amie et une mère pour bon nombre d’entre nous chez qui le VIH a été diagnostiqué.
C’est avec une éternelle gratitude que je me rappelle combien elle était disponible pour moi et que j’y réfléchis. Je me demandais si elle adoptait la même attitude avec tous ceux avec qui elle travaillait. Mais plus je la voyais, plus je me rendais compte que Lynde se comportait ainsi avec tout le monde et qu’elle donnait toujours beaucoup d’elle-même. En dépit de toutes les activités qu’elle menait, elle prenait réellement soin des gens. Quant à moi, je savais que Lynde serait toujours à mes côtés.
Sophie Dilmitis, coordonnatrice du VIH et du sida du YWCA et représentante régionale pour l’Europe de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW)
J’ai rencontré Lynde il y a plus d’une dizaine d’années, à l’âge de 22 ans. On venait de diagnostiquer ma séropositivité, et mon médecin avait très peu d’informations sur le VIH. Je me sentais accablée par la vie, et c’est Lynde qui m’a expliqué ce qu’était le VIH, comment le virus agissait et ce que je pouvais faire pour protéger mon organisme. En prenant soin de moi et en s’investissant comme elle l’a fait, elle m’a permis d’avoir la chance de mener la vie que je mène actuellement. Il y a 10 ans, le traitement contre le VIH (thérapie antirétrovirale) n’était pas facilement accessible au Zimbabwe, et la plupart des gens n’avaient pas les moyens de se le procurer. Je ne savais plus où j’en étais et j’essayais d’examiner un grand nombre de possibilités différentes pour trouver ce que je devais faire. De sa voix calme, Lynde m’a fait comprendre qu’elle était d’accord avec mes choix relatifs à ma façon de vouloir mener ma vie tout en étant séropositive. C’est elle qui a pris le temps de dompter la fureur qui s’était emparée de moi, et cela tout en menant des activités avec bien d’autres personnes, en dirigeant une organisation et en conduisant des campagnes nationales.
C’est avec une éternelle gratitude que je me rappelle combien elle était disponible pour moi et que j’y réfléchis. Je me demandais si elle adoptait la même attitude avec tous ceux avec qui elle travaillait. Mais plus je la voyais, plus je me rendais compte que Lynde se comportait ainsi avec tout le monde et qu’elle donnait toujours beaucoup d’elle-même. En dépit de toutes les activités qu’elle menait, elle prenait réellement soin des gens. Quant à moi, je savais que Lynde serait toujours à mes côtés.
Lynde m’a transmis beaucoup, et je souhaiterais partager avec vous ce qui suit:
- Nous sommes responsables de notre vie – Un jour, Lynde nous a dit, à moi et à bien d’autres, qu’elle avait une petite boîte de « trucs » qu’elle aurait pu utilisés pour mettre fin à ses jours. Elle l’avait créée quand elle avait découvert sa séropositivité, mais son amour de la vie était tel que cette boîte n’a finalement été pour elle qu’une manière de se rappeler que cela valait la peine de se battre pour rester vivant. Elle a enseigné ce combat à beaucoup de gens et elle leur a appris à devenir responsables de leur vie.
- Lynde respectait profondément les gens et leur culture. Elle était dotée d’une incroyable capacité à comprendre les autres et à se mettre à leur place, en dépit des difficultés que cela pouvait parfois présenter. Lynde m’a enseigné qu’il était important d’aller à la rencontre des gens tels qu’ils sont, mentalement, émotionnellement et culturellement, plutôt que de les forcer à venir à soi.
- Notre statut de militant ne nous oblige pas à assister à toutes les réunions du monde. Le monde ne va pas s’écrouler sans nous. Les choses se poursuivent, et nous n’avons pas la capacité d’être partout et de tout faire. Certaines personnes vivant avec le VIH ont toujours le sentiment que le temps presse, un sentiment contre lequel Lynde elle-même luttait.
Lynde a vécu pleinement. Il ne fait aucun doute que de nombreuses personnes l’aimaient profondément et louent aujourd’hui sa personnalité et ses actions. Il se peut que Lynde, à l’instar de certains d’entre nous, ait parfois eu peur, mais durant toute la période où je l’ai connue, je ne l’ai jamais vue tourner le dos à un défi. Ouverte, elle était disponible pour tous ceux qui avaient besoin d’elle : elle avait un cœur d’or.
Lynde, tu nous manques à tous. Tu représentais énormément pour nous, et la seule chose que nous puissions faire dorénavant, c’est nous accrocher au souvenir de ta personnalité forte et profonde et faire en sorte que tu continues à vivre en nous tous, dont tu as transformé l’existence. Nous rendons hommage à ta vie et à tout ce que tu as transmis.
En mars de cette année, cela a fait 23 ans que Lynde vivait avec le VIH. Elle laisse derrière elle, dans le monde entier, une immense famille qui compte notamment 10 petits-enfants. Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille et à ses amis. Nous partageons votre peine, car nous prenons la mesure de la vie que Lynde a passée au service de femmes et d’hommes, notamment celles et ceux vivant avec le VIH, ainsi que de son indéfectible dévouement pour les jeunes.
Pour nous tous, Lynde restera une figure phare de l’espoir.

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La riposte au sida et ses liens avec le développement en Afrique
22 septembre 2008
22 septembre 2008 22 septembre 2008
La riposte au sida et ses liens avec le développement en Afrique
Alors que des participants de haut niveau et des experts internationaux sont réunis au siège de l’ONU à New York pour débattre des besoins et des problèmes de l’Afrique en matière de développement, nous examinons ici l’impact du VIH et de la riposte au sida sur le développement du continent.
Dans les pays d’Afrique les plus gravement touchés par le VIH, l’épidémie a réduit l’espérance de vie de plus de 20 ans, ralenti la croissance économique et aggravé la pauvreté des familles. Pourtant, des actions efficaces et durables contre le sida contribuent à résoudre les graves problèmes de développement qui se posent pour surmonter la pauvreté, améliorer l’éducation, allonger l’espérance de vie et réduire la mortalité infantile.
Le leadership en matière de sida et son impact sur le développement
Lorsqu’un leadership national engagé dans la lutte contre le sida est associé à un financement coordonné à long terme, on s’aperçoit que les dividendes vont bien au-delà de l’épidémie. Elargir les services liés au VIH, cela signifie combler des années de sous-investissements dans le domaine des personnels de santé, avec pour effet un renforcement des systèmes de santé, qui apporte une amélioration de la santé maternelle et infantile. Grâce aux améliorations dues aux traitements antirétroviraux, les individus vivent plus longtemps, leur productivité s’accroît, les familles peuvent sortir de la pauvreté et la sécurité alimentaire s’en trouve améliorée.
« Notre succès dans la lutte contre le sida favorisera nos efforts de réduction de la pauvreté, d’amélioration de la nutrition, de réduction de la mortalité infantile, d’amélioration de la santé maternelle et de lutte contre le paludisme et la tuberculose ».
Déclaration du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur le VIH/sida, New York, juin 2008.
De plus, une riposte au sida qui s’attaque aux moteurs ou aux causes premières de la vulnérabilité à l’infection à VIH—stigmatisation, discrimination, inégalité des sexes et violation des droits humains—aura une influence sur le développement dans son ensemble.
Succès et progrès
Les pays africains affectés manifestent un leadership renforcé pour résoudre les problèmes en s’appuyant toujours davantage sur leurs propres ressources. Les dépenses intérieures publiques par habitant consacrées au VIH (provenant des propres sources des gouvernements) en Afrique subsaharienne se sont révélées six fois plus importantes que dans les autres parties du monde après ajustement en fonction du niveau des revenus (Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2008).
L’importante augmentation du financement des activités sida et les investissements dans la prévention et les traitements effectués ces dernières années montrent des résultats encourageants dans plusieurs pays d’Afrique.
Au Rwanda et au Zimbabwe, les modifications des comportements sexuels—report du début de l’activité sexuelle, baisse du nombre de partenaires multiples, augmentation du recours au préservatif chez les personnes qui ont des partenaires multiples—ont été suivies d’une baisse du nombre des nouvelles infections à VIH. L’utilisation du préservatif augmente parmi les jeunes qui ont des partenaires multiples au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, au Ghana, au Kenya, au Malawi, en Namibie, en Ouganda, en Tanzanie, au Tchad et en Zambie.
Les épidémies de VIH en Afrique du Sud, au Malawi et en Zambie semblent s’être stabilisées et la plupart des épidémies comparativement moins importantes de l’Afrique de l’Ouest sont stables ou en baisse, comme c’est le cas au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali et au Nigéria. La prévalence du VIH dans les épidémies de l’Afrique de l’Est est stable ou en recul.
Les progrès réalisés dans l’accès aux traitements antirétroviraux
Le nombre de personnes ayant accès à un traitement du VIH est plus élevé que jamais. Sur les trois millions de personnes sous traitement en 2007, plus de deux millions se trouvaient en Afrique subsaharienne. Entre 2003 et 2007, l’accès aux traitements en Namibie a passé de 1% à 88%, et au Rwanda de 3% à 71%. En conséquence, le nombre des décès liés au sida a baissé au cours des deux dernières années, passant de 2,2 millions à 2 millions en 2007.
Les bénéfices qui en découlent sont considérables pour les pays africains. Traiter le VIH, cela signifie que les personnes vivant avec le virus vivent plus longtemps, en meilleure santé et avec une qualité de vie bien plus élevée. Elles peuvent rester productives dans leur travail comme dans leur communauté et le risque que leur famille tombe dans la pauvreté ou l’insécurité alimentaire s’en trouve réduit.
Des progrès notables ont également été faits dans la prévention de la transmission mère-enfant du VIH et la couverture de ces services a augmenté dans des pays comme l’Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie et le Swaziland.
Ces progrès suggèrent un bon rendement des investissements consentis sur divers fronts, en particulier dans la prévention et le traitement du VIH et montrent qu’un engagement soutenu permet aux pays de surmonter les problèmes de développement posés par l’épidémie.
Impact démographique du VIH
Pourtant, malgré tous ces succès, l’épidémie devance toujours la riposte. Le Rapport sur l’épidémie mondiale de sida 2008, publié par l’ONUSIDA, montre que le sida reste la principale cause de décès en Afrique. En Afrique australe, on estime que l’espérance de vie moyenne à la naissance a chuté à des niveaux qui n’avaient plus été vus depuis les années 1950—moins de 50 ans pour l’ensemble de la sous-région.
Les chiffres sont préoccupants : 67% de toutes les personnes vivant avec le VIH et près de 90% des enfants vivant avec le VIH se trouvent en Afrique subsaharienne. Au Botswana et au Zimbabwe plus d’un tiers de tous les décès parmi les enfants de moins de 5 ans sont dus au sida.
Les progrès sont réels mais il reste des lacunes
Comme l’a noté le rapport du Secrétaire général de l’ONU à la réunion de haut niveau sur le sida en juin 2008, les pays devront pérenniser les progrès qu’ils ont déjà accomplis et maintenir le leadership nécessaire pour exécuter des stratégies et programmes nationaux pleinement financés et durables de lutte contre le VIH.
Le VIH : un problème de santé publique et de développement
Le VIH est à la fois un problème de santé publique et de développement qui exige une riposte soutenue, inclusive et multisectorielle.
La Commission du VIH/sida et de la gouvernance en Afrique (CVGA) a publié au début de cette année un rapport comportant un appel à la mobilisation et à la coordination du leadership à tous les niveaux en faveur d’une action concrète contre le VIH et d’un plan élargi de développement. Le rapport demande également que les stratégies nationales se préoccupent des inégalités entre les sexes étant donné que 60% des personnes vivant avec le VIH en Afrique subsaharienne sont des femmes.
Réunion de haut niveau sur les besoins de l’Afrique en matière de développement
Lors de la réunion de haut niveau sur les besoins de développement de l’Afrique qui se tient à New York le 22 septembre 2008, des chefs d’Etat ou de gouvernement, des ministres, des organisations de la société civile, des organisations intergouvernementales, des institutions des Nations Unies, des fonds et des programmes, ainsi que les institutions de Bretton Woods vont discuter « Des besoins de développement de l’Afrique : état de la mise en œuvre des différents engagements, défis et perspectives » Le Secrétariat de l’ONUSIDA, ses Coparrainants et ses partenaires organiseront plusieurs manifestations en marge de la réunion.
La riposte au sida et ses liens avec le développe
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Business, government and civil society asked to partner in innovative actions on HIV
15 août 2006 15 août 2006Press centre
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Press Release
Independent Asia Pacific Commission on AIDS to examine regional epidemic in fresh light
14 août 2006 14 août 2006Press centre
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Press Statement
UNAIDS expresses sadness over the passing of Swedish AIDS activist Jan-Olof Morfeldt
26 septembre 2008 26 septembre 2008Geneva, 26 September 2008 – It is with profound sadness that UNAIDS mourns the death of Jan-Olof Morfeldt, executive director of Noak’s Ark, a Swedish AIDS organization active in prevention and providing care and support for people living with HIV.
Jan-Olof passed away on 22 September 2008 after a short battle with cancer.
A pioneer in Sweden’s work around HIV, Jan-Olof was one of the founders of Noah’s Ark – Sweden’s first organization dedicated to AIDS – and devoted tremendous energy to reaching out to people living with HIV. He took a particular interest in exploring the links between AIDS and issues such as human rights and social and economic development.
Jan-Olof was an invaluable partner to UNAIDS. He will be remembered for his efforts to increase awareness of AIDS and for speaking out on the rights of people living with HIV, not only in Sweden but globally.
UNAIDS expresses sadness over the passing of Swed
Documents
Les jeunes et le sida : une solution à la crise
07 octobre 2003
Le présent rapport contient des données importantes qui mettent en lumière le rôle clé des jeunes pour vaincre l’épidémie mondiale de VIH/SIDA, notamment les résultats de plus de 60 nouvelles enquêtes nationales. Il souligne une fois de plus que nous devons accorder la plus haute priorité aux investissements en faveur des jeunes et s’en faire des partenaires dans la lutte contre la maladie.
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