Health and development

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Conférence du Directeur exécutif de l’ONUSIDA sur la riposte au sida
16 mai 2008
16 mai 2008 16 mai 2008
Photo: Nigel Stead/LSE
Parmi les orateurs de la série de conférences sur le sida organisées par la London School of Economics and Political Science (Initiative LSEAIDS), le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA a prononcé le 15 mai un discours intitulé ‘The future of AIDS: Exceptionalism Revisited’ (le sida à l’avenir : nouvelle interprétation de son caractère d’exception).
Lors de sa conférence, il a réexaminé l’impact du sida et sa complexité, soulignant les progrès accomplis à ce jour et les obstacles relatifs à la pérennisation – et à l’accélération – des progrès dans les années à venir.
L’initiative LSEAIDS réunit des experts et scientifiques du domaine social de premier plan à la LSE pour étudier certains des effets à long terme du sida que l’on risque d’ignorer. Le groupe définit l’épidémie de sida comme un phénomène ayant des répercussions longues assorties d’effets sociaux et économiques complets qui dureront pendant des décennies.
Ce discours est le deuxième prononcé par le Dr Piot dans le cadre de l’initiative LSEAIDS ; il s’était exprimé pour la première fois lors de ce forum en février 2005.
L’événement a été présidé par le Professeur Tony Barnett, LSEAIDS, et organisé par LSE, LSE Health et le Département pour le développement international du Royaume-Uni (DFID).
Conférence du Directeur exécutif de l’ONUSIDA sur
Liens externes:
LSEAIDS (en anglais)
Centre de presse:
Lire la transcription du discours du Directeur exécutif de l’ONUSIDA (pdf, 100 Kb) (en anglais)
Discours prononcé à la London School of Economics : ‘Pourquoi le sida est exceptionnel’ par le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA (8 février 2005) (pdf, 57,4 Kb)
Multimédias:
Ecoutez la conférence du Directeur exécutif de l’ONUSIDA (15 mai 2008) (mp3, 20 Mb) (en anglais)

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Le Partenariat international pour la santé lance un nouveau site Internet
07 mai 2008
07 mai 2008 07 mai 2008
Le nouveau site Internet public du
Partenariat international pour la santé
facilite la diffusion d’informations pour
renforcer les systèmes et les services de
santé.
Le Partenariat international pour la santé (IHP+) vient de lancer un site Internet afin faciliter la diffusion d’informations et d’outils liés au renforcement des systèmes et des services de santé.
L’IHP+ est un partenariat qui réunit 13 pays partenaires, des organismes des Nations Unies, des donateurs bilatéraux, des partenaires de la société civile et du secteur privé.
Lancée en septembre 2007, l’initiative a pour objectif d’améliorer la coordination des donateurs, des pays et internationale sur les questions de santé et de développement afin de progresser en direction de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement liés à la santé – réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, arrêter la propagation du VIH et inverser le cours de l’épidémie.
Les participants ont signé une convention en vertu de laquelle ils acceptent de travailler ensemble au sein des plans nationaux des pays pour améliorer la coordination afin de traiter les problèmes liés à la dotation en personnel de santé, aux infrastructures, aux biens pour la santé, à la logistique, au suivi des progrès accomplis et à un financement efficace
Chacun des 13 pays participants a fourni un rapport de situation au niveau national qui documente l’état actuel du processus de renforcement des systèmes de santé et décrit les progrès enregistrés à ce jour parallèlement aux obstacles persistants.
Le site Internet servira de forum pour les pays participants qui pourront y présenter les résultats de ces analyses de situation et, dans certains cas, élaborer des feuilles de route pour le développement de la convention. Lorsque ces documents seront disponibles, ils seront intégrés au site Internet.
Le plan de travail, les rapports d’activité et les comptes-rendus des réunions (et autres documents officiels) du partenariat IHP+ peuvent être consultés sur ce nouveau site Internet.
Ses promoteurs espèrent qu’il deviendra un outil utile pour atteindre l’un des objectifs du partenariat IHP+ : Garantir une responsabilisation mutuelle et un suivi des performances.
« Partager les connaissances par le biais de ce partenariat peut aider à conduire des réponses mieux coordonnées et plus transparentes pour renforcer les systèmes nationaux de santé » a déclaré M. Tim Martineau, Directeur du bureau exécutif de l’ONUSIDA.
« L’ONUSIDA est heureux d’être associé à cette initiative qui privilégie les actions qui sont conduites par les pays et axées sur ceux-ci, et qui aideront à atteindre notre objectif commun qui ’est d'atteindre un objectif concernant l'accès universel aux traîtements.»
Le partenariat IHP+ a pour objectif d’élargir et d’intensifier la couverture et l’utilisation des services de santé afin d’enregistrer de meilleurs résultats de santé par rapport aux Objectifs du Millénaire pour le développement liés à la santé et aux engagements en faveur d’un accès universel.
Les partenaires travailleront ensemble pour s’assurer que les programmes de santé sont bien conçus, bien soutenus et bien mis en œuvre, et pour rendre leurs actions plus efficaces et mieux alignées sur les priorités définies par les pays en développement.
Le Partenariat international pour la santé lance
Partenaires:
Partenariat international pour la santé (en anglais)
Centre de médias:
Déclaration commune des partenaires internationaux pour la santé, au nom de l’Alliance Gavi, du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, de l’ONUSIDA, de l’UNICEF, de l’UNFPA, de la Banque mondiale et de l’OMS (5 septembre 2007) (en anglais)
Reportages:
Lancement du Partenariat international pour la santé (5 septembre 2007)
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Les Ministres africains réunis pour examiner les défis du 21ème siècle
01 avril 2008
01 avril 2008 01 avril 2008
Les participants se pencheront ensuite sur
des questions telles que la réduction de la
pauvreté, la capacité des Etats à
promouvoir et guider le développement, à
la hausse du prix du pétrole et à la crise
mondiale du crédit.
La première session des Réunions annuelles conjointes de la Conférence des ministres de l’économie et des finances de l’Union africaine et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies a lieu à Addis-Abeba, Ethiopie, du 31 mars au 2 avril 2008.
La conférence marque aussi le coup d’envoi des manifestations programmées pour le 50ème anniversaire de la Commission économique pour l’Afrique. Dans le cadre des manifestations prévues, des chefs d’Etat et de Gouvernement africains ainsi que d’autres éminentes personnalités seront invités à s’exprimer sur le thème de la Conférence, à savoir « Relever les nouveaux défis de l’Afrique au XXIe siècle » .
La conférence débutera par un aperçu de l’évolution récente de la situation économique et sociale en Afrique, qui portera aussi sur la situation de l’économie mondiale, la performance globale de l’Afrique en matière de croissance, les tendances du développement social en Afrique et les perspectives économiques du continent pour 2008.

Le Directeur exécutif de
l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot
dirigera le débat sur le VIH et
il soulignera qu’en dépit des
efforts déployés pour
combattre l’épidémie en
Afrique.
Les participants se pencheront ensuite sur des questions telles que la réduction de la pauvreté, la capacité des Etats à promouvoir et guider le développement, eu égard notamment à la fourniture d’infrastructures et de services sociaux adéquats, à la hausse du prix du pétrole et à la crise mondiale du crédit.
Quatre débats de haut niveau se tiendront sur les thèmes suivants : VIH : tenir les promesses ; les outils d’autonomisation des pauvres ; la croissance, l’emploi et la pauvreté ; et le changement climatique et le développement.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot dirigera le débat sur le VIH et il soulignera qu’en dépit des efforts déployés pour combattre l’épidémie en Afrique, le sida reste un problème majeur qui ralentit les actions destinées à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement. Le Dr Piot proposera des mesures pour élargir la riposte au sida en Afrique et présentera des recommandations spécifiques pour assurer un financement durable.
Photos: G. Bekele
Les Ministres africains réunis pour examiner les

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Partenariats et liens pour l’action
06 mars 2008
06 mars 2008 06 mars 2008
L’Alliance mondiale pour les personnels de santé (AMPS) a tenu le premier Forum mondial sur les ressources humaines pour la santé à Kampala, Ouganda du 2 au 7 mars 2008. L’Alliance mondiale, dont l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est à la fois l’hôte et l’administrateur, a été créée pour identifier et résoudre la crise des personnels de santé.
Télécharger l’allocution en PDF (pdf, 46,6 Kb) (en anglais)
Allocution plénière du Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA
Kampala, Ouganda 5 mars, 2008.

Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA prononce son allocution plénière lors du Forum mondial sur les ressources humaines pour la santé, à Munyonyo, Kampala, le 5 mars 2008
Photo: ONUSIDA/C. Opolot
Merci Sigrun, et merci de m’avoir invité ici aujourd’hui.
J’avais trois raisons de venir à Kampala. Tout d’abord, ce Forum est l’une des plus importantes réunions de santé publique de l’année. Nous commençons à mettre en place une coalition destinée à surmonter l’un des plus grands obstacles à la santé.
Deuxièmement, je suis ici pour apporter le soutien déterminé de l’ONUSIDA à cette initiative.
Troisièmement il est temps de dépolariser ce débat. Que nous investissions dans la riposte au sida ou dans le renforcement des systèmes de santé. Il ne s’agit pas de faire l’un ou l’autre. Pour ce qui est du sida, il ne s’agit pas seulement de renforcer les services de santé mais aussi de mobiliser les communautés. Nous ne devons oublier ni les gens, ni les résultats à obtenir en matière de santé.
Le problème des ressources humaines dans le domaine de la santé est complexe, et nous savons tous qu’il n’est pas nouveau. Je l’ai moi-même vécu au milieu des années 1970 dans les zones rurales du Zaïre. Il n’est pas non plus limité à l’Afrique. La semaine dernière je me trouvais en Inde qui connaît une très mauvaise répartition des ressources humaines pour la santé.
La pénurie est le résultat de décennies de sous-investissements de la part des gouvernements, des donateurs et des institutions internationales. Elle a été intensifiée par la mondialisation, mais cette dernière pourrait aussi apporter certaines des solutions. La responsabilité de la situation actuelle est partagée entre les donateurs, les pouvoirs publics nationaux, les ONG, les organisations de recherche et les institutions internationales entre autres. Il est de notre devoir à tous d’y remédier. C’est pourquoi le panel de cet après-midi, axé sur le partenariat, est si important.
Le débat qui est le nôtre aujourd’hui est attendu depuis trop longtemps. Et le sida est l’une des grandes raisons pour lesquelles il se produit enfin !
L’une des caractéristiques étranges du sida, c’est qu’il expose les injustices. Le sida, plus que tout autre problème, a mis en lumière la nécessité de renforcer les ressources humaines pour la santé, et ceci pour trois raisons. Premièrement, il constitue un fardeau important pour les systèmes de santé. Dans certains pays, la moitié de tous les lits d’hôpital sont occupés par des patients atteints de maladies liées au sida. Deuxièmement, pour élargir la thérapie antirétrovirale et pour la pérenniser, il nous faut des systèmes de santé solides. Troisièmement, le fait d’être un agent de santé ne vous protège pas de l’infection. Le Botswana, par exemple, a perdu environ 17% de ses personnels de santé à cause du sida entre 1999 et 2005.
Il existe plusieurs bons exemples de la manière dont les investissements sida ont contribué à surmonter la crise des ressources humaines pour la santé. Je me souviens m’être rendu au Malawi en 2004 avec Sir Suma Chakrabarti, alors Secrétaire permanent du DFID britannique. Le sida avait pratiquement dévasté les personnels de santé. Il était devenu impossible de faire face. Il y avait là une situation d’urgence exigeant des mesures exceptionnelles, Le DFID et d’autres donateurs qui finançaient le secteur ont alors convenu de financer une initiative pionnière, le Programme d’urgence pour les ressources humaines, destiné à compléter les salaires des personnels infirmiers et des autres agents de santé afin de les encourager à ne pas quitter le pays. C’était totalement nouveau : les donateurs s’opposent généralement au paiement des salaires, mais dans ce cas nous sommes parvenus à briser le tabou. Je suis heureux de dire que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme soutient maintenant ce programme.
Ceci n’est qu’un exemple d’une autre caractéristique du sida : il nous pousse à faire les choses autrement. L’initiative de l’OMS ‘Traiter, former, fidéliser’ à l’intention des agents de santé vivant avec le VIH est une approche nouvelle et pragmatique. Je ne connais aucun autre programme qui s’occupe en premier lieu de la santé des travailleurs. Tout le monde en sort gagnant, les agents de santé eux-mêmes, les personnes qui ont besoin de leurs services et le secteur de la santé dans son ensemble. Donc, si nous parlons de renforcer les systèmes de santé, assurons-nous tout d’abord que les gens restent en vie ! Mais les bons partenariats exigent plus que de simples processus. Trop de partenariats ne se préoccupent pas assez de résultats.
Les fonds et programmes sida ont renforcé les infrastructures des établissements de santé. Là où les services VIH ont été intégrés dans les sites existants de fourniture de services, les fonds sida ont contribué à rénover des établissements, améliorer des dispensaires et des laboratoires et offrir aux agents de santé des possibilités de formation.
Le sida a également contribué à encourager une nouvelle répartition des tâches, le ‘task shifting’ qui est un ancien concept de la santé publique et qui consiste à confier de nouvelles tâches à des agents de santé et à des membres de la communauté afin de donner aux médecins et au personnel infirmier la possibilité de prendre en charge d’autres malades et de fournir d’autres services essentiels de santé. Ici en Ouganda, il y a de plus en plus de personnes vivant avec le VIH qui assument la responsabilité du conseil avant les tests, du soutien à l’observance des traitements, de l’éducation autour des traitements et qui fournissent des services de qualité. Au Kenya, plusieurs organisations ont mis en œuvre des programmes de prévention, d’éducation relative au traitement et de soins à domicile, qui sont dirigés par des personnes vivant avec le VIH dans les communautés. L’organisation ‘Women Fighting AIDS in Kenya’ (Femmes en lutte contre le sida au Kenya), avec l’appui de l’UNICEF a formé des personnes vivant avec le VIH à Kisumu et à l’hôpital général de Port Reitz, personnes qui sont alors devenues les champions de la PTME en apportant un conseil prénatal aux futures mères et à leur partenaire.
Nous voyons aussi, notamment ici en Afrique, que les organisations confessionnelles jouent un rôle crucial dans la lutte contre le sida, en offrant des services essentiels de prise en charge et de traitement du VIH. Par exemple, les hôpitaux et centre de santé chrétiens fournissent environ 40% des services de prise en charge et de traitement du VIH au Lesotho et près d’un tiers en Zambie. Dans d’autres pays le secteur privé tant formel qu’informel est également très important.
Le sida a amené de nouvelles ressources qui profitent non seulement aux programmes sur le VIH mais aux systèmes de santé dans leur ensemble. Prenons l’exemple des ‘accompagnateurs’ haïtiens, des agents communautaires qui ont été intégrés dans les personnels de santé par le biais du programme de lutte contre le sida. Ou celui du Rwanda où selon une étude de Family Health International (FHI) présentée l’an dernier à la Réunion des agents de réalisation de PEPFAR à Kigali, le traitement et la prise en charge du VIH ont été intégrés dans les services de santé, avec pour effet une amélioration de la couverture de la santé maternelle et infantile. Les Mutuelles de Santé sont un autre exemple de programme de financement destiné à mobiliser des ressources pour les services de santé.
J’ai donc un sérieux problème avec la vague des déclarations que l’on entend ces temps-ci, par exemple « Il y a trop d’argent pour le sida » ou « Les donateurs devraient accorder la priorité au renforcement des systèmes de santé ». Ces commentaires ignorent complètement les données de plus en plus nombreuses qui prouvent que les dépenses sida renforcent le secteur de la santé et contribuent aux programmes plus généraux de développement, en plus du fait que les programmes sida ont des résultats mesurables et sauvent des millions de vies. En fait le sida a bien défendu la cause du renforcement des systèmes de santé.
Ces commentaires semblent aussi présumer que la prise en charge du VIH est principalement liée au traitement. Ce n’est pas le cas ! Pour une personne placée sous thérapie antirétrovirale, quatre ou cinq sont infectées par le VIH. Si nous n’intensifions pas radicalement la prévention du VIH, la demande de traitements va tout simplement continuer d’augmenter, constituant un fardeau encore plus grand pour les services de santé dans l’avenir.
Et la prévention, à l’exception de la PTME, est bien davantage qu’une question de santé. La prévention c’est une action communautaire. Une prévention efficace du VIH est le résultat de toute une série d’interventions multisectorielles (pouvoirs publics, organisations non gouvernementales, organisations confessionnelles, secteur éducatif, médias, secteur privé, syndicats et personnes vivant avec le VIH).
Une bonne part du récent afflux de fonds est la conséquence directe de l’épidémie de sida. Les actions de persuasion dans le domaine du sida n’ont pas seulement permis de mobiliser de l’argent, mais ont aussi souligné les profondes disparités dans les services de santé qui séparent les pays en développement du monde industrialisé. Mais il est vrai qu’il existe des exemples dans lesquels les activités liées au sida et le financement de ces activités détournent les agents de santé de leurs autres tâches. Les fonds de la lutte contre le sida ont permis de créer des possibilités de nouvelles carrières plus intéressantes pour les médecins et le personnel infirmier avec des ONG et des agences d’aide internationale, ce qui peut affaiblir le secteur public. Nous l’avons vu au Malawi et en Zambie, où l’axe des programmes de santé s’est déplacé vers le VIH. Pourtant, et cela est assurément le cas dans les pays les plus touchés, le fardeau du sida pour les services de santé est aussi une réalité. Nous devons trouver des solutions communes et les moyens de travailler tous ensemble.
Ceci m’amène à un autre point. Le sida nous a enseigné la valeur cruciale des partenariats. La lutte contre le sida est l’un des défis les plus difficiles auxquels le monde est confronté aujourd’hui. Comme la question des changements climatiques, c’est un problème éminemment complexe, qui dépasse de loin la capacité d’un seul secteur ou d’une institution unique. Il s’agit d’un de ces problèmes qui nous pousse à sortir de notre cocon confortable et nous contraint à créer de nouvelles alliances avec toutes sortes de parties prenantes, dans plusieurs secteurs et aux niveaux à la fois de l’état et du secteur privé.
L’ONUSIDA lui-même est un programme commun. Nous travaillons avec tout un éventail de parties intéressées, gouvernements, monde scientifique, entreprises, syndicats et médias. L’un des plus importants partenariats que nous ayons établi, c’est celui qui nous lie à la société civile. Ce sont les activistes qui ont lancé le mouvement de lutte contre le sida. Sans eux, nous n’aurions de loin pas fait les progrès que nous avons réalisés. C’est grâce à ces partenariats que nous avons pu mobiliser l’élan politique qui entoure le sida et recueillir des fonds à hauteur de 10 milliards de dollars par année.
Depuis la création de l’ONUSIDA il y a douze ans, nous avons beaucoup appris des partenariats. Nous avons découvert à quel point il est avantageux de réunir différents acteurs venus des secteurs public, privé et du volontariat. Ces partenariats sont capables d’obtenir des résultats spectaculaires allant bien au-delà de ce que chaque secteur pourrait espérer obtenir indépendamment.
Mais la coordination et la redevabilité restent importantes, et c’est pourquoi l’ONUSIDA a élaboré les ‘Trois Principes’, qui constituent un cadre pour les partenariats sur le sida. Rappelons brièvement ce que sont ces Trois Principes : un cadre national d’action ; une instance nationale de coordination ; et un système national de suivi et d’évaluation.
Les leçons que nous avons apprises en appliquant les Trois Principes sont salutaires et parfaitement pertinentes aux buts de la présente Alliance. Le Programme pour une action mondiale a bien raison de souligner la nécessité de ‘guider les ripostes nationales par le biais d’un leadership national réunissant tous les acteurs autour d’un effort national commun’ et de relever l’importance de la redevabilité. La difficulté est d’obtenir un engagement sérieux à tous les niveaux : dans le pays, dans les capitales des donateurs et au siège des organisations internationales. Il y faut du temps et de l’énergie, mais ce sont du temps et de l’énergie bien employés.
Je l’ai dit au début de ma présentation : le problème de la pénurie de ressources humaines pour la santé est une responsabilité partagée. Aucune institution ne peut le résoudre à elle seule. Le problème est complexe, recoupe plusieurs secteurs et à long terme. Comme pour le sida, on ne peut le résoudre en un tour de main et il n’a pas qu’une seule solution. C’est peut-être là une des grandes raisons pour lesquelles on n’a pas fait grand-chose jusqu’ici. C’est peut-être aussi parce que la crise actuelle des ressources humaines pour la santé est un problème hautement politique dont la solution, quelle qu’elle soit, exige un appui politique total. Mais la création de cette Alliance est en elle-même une avancée considérable. Les enjeux sont importants, c’est pourquoi notre riposte doit porter sur les urgences d’aujourd’hui tout en élaborant des plans pour l’avenir.
Le Programme pour une action mondiale propose toute une série d’activités, mais je souhaiterais suggérer quelques actions très concrètes sue lesquelles nous pourrons travailler ensemble et dont nous pourrons tous bénéficier.
La première, c’est que nous devons constituer des partenariats qui vont bien au-delà du secteur public. Les partenariats sont essentiels au succès de la solution quelle qu’elle soit. Nous devons aussi tenir compte du rôle critique des acteurs n’appartenant pas à l’Etat dans la fourniture des services ainsi que leur rôle dans la formation des ressources humaines. Dans de nombreux pays, 40 à 60% des services de santé sont fournis par le secteur privé. Nous devons conclure un nombre accru de partenariats privés/publics avec un engagement plus important du secteur privé, au-delà des programmes sur les lieux de travail. De même, dans de nombreux pays, en particulier en Afrique, de nombreux dispensaires et centres de santé sont dirigés par les organisations confessionnelles. Nous devons les intégrer au dialogue politique concernant la fourniture des services de santé.
La deuxième, c’est qu’il faut s’assurer de la pleine participation de la société civile. Comme je l’ai dit auparavant, la société civile est au cœur de la riposte au sida depuis le tout début de l’épidémie. Et sa présence a été cruciale. L’activisme de la société civile mobilise l’action et les membres de la communauté sont en outre une source précieuse de connaissances concernant ce qui est efficace et la manière de toucher les gens. Nous devons écouter la société civile et en tirer des enseignements, tout en développant sa capacité à fournir des services en parallèle avec le secteur public.
La troisième c’est que les ministères de la santé doivent faire de l’amélioration de la gestion des ressources humaines une priorité. Ce point est implicite dans le Programme pour une action mondiale. Mais je pense que nous devons l’énoncer plus clairement. La crise d’aujourd’hui s’est produite pour deux raisons : un manque d’investissements et un manque de gestion. Il y a beaucoup à faire, mais l’une des premières mesures devrait consister à mettre en place des incitations au travail et à améliorer le moral des agents de santé.
La quatrième, c’est que nous devons tous ensemble mettre en question nos concepts d’espace budgétaire, prévoir des cadres de dépenses à moyen terme et l’opportunité d’offrir des suppléments de salaires. Nous devons impliquer les ministères des finances dans les débats concernant les solutions. Nous devons aussi collaborer avec la Banque mondiale et le FMI sur ces contraintes.
Il faut en outre aborder la question des salaires et des conditions de travail dans le secteur public ; aborder les problèmes d’insuffisance des infrastructures, des pénuries d’équipements et de médicaments, des longues heures et des lourdes charges de travail, du manque de possibilités de carrière qui s’ajoute à l’insuffisance des rémunérations. En plus de tout cela, il faut mettre la question des ressources humaines pour la santé à l’ordre du jour de la réforme du service civil et des donateurs qui doivent manifester leur volonté de soutenir les salaires et la formation des travailleurs et d’investir dans ces domaines. Les donateurs et les pays devraient examiner les leçons tirées de l’expérience du Malawi.
Ces problèmes sont cruciaux pour l’évaluation de la capacité des pays à élargir leur riposte et à réaliser les OMD. Ils sont liés à tous les OMD du domaine de la santé et il faut donc les examiner scrupuleusement et en évaluer les risques et les opportunités.

Conférence de presse à la clôture du Forum mondial sur les ressources humaines pour la santé, Kampala, 5 mars, 2008. (de g. à dr.): le Président du conseil de l’Alliance mondiale pour les personnels de santé, le Dr Lincoln Chen; le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot et la représentante des Femmes vivant avec le VIH en Ouganda, Beatrice Were.
Photo : ONUSIDA/C. Opolot.
Nous pouvons être très ambitieux, mais il nous faut des objectifs précis, des buts et un partenariat, où les intérêts institutionnels pourront être mis de côté. Il faut lutter pour le bien de tous et pour un objectif commun. Nous devons ré-établir les règles et mettre en pratique à l’échelon pays les conclusions des débats à l’échelle mondiale. Chaque programme de recherche doit comprendre des frais généraux (les coûts indirects destinés au renforcement des capacités). Les plus importants investisseurs dans le domaine de la santé (GAVI ; Fonds mondial ; PEPFAR ; etc.) commencent à le faire.
Il nous faut aussi trouver un moyen pratique de dédommager les pays à revenu faible et intermédiaire qui perdent des personnels qualifiés dont ils ont financé la formation.
Enfin, et c’est le point le plus pertinent à la session de cet après-midi, il faut appliquer avec sérieux les Trois Principes, et que toutes les parties se rassemblent autour d’un plan stratégique unique de renforcement des ressources humaines pour la santé, qui soit clairement axé non seulement sur les processus mais sur les résultats. Une instance nationale de coordination des activités sida et un système de suivi et d’évaluation à l’échelon pays. Un tel cadre de travail sera précieux pour une riposte au sida bien coordonnée. Nous n’y sommes pas encore, mais nous avançons.
Si nous progressons dans le plan d’action ce sera parce que nous avons travaillé ensemble. C’est par la diversité que nous réussirons. Il nous faut une approche pragmatique, pas à pas et un leadership déterminé pour nous maintenir ensemble. Je suis convaincu que ce leadership, nous l’avons.
Tout cela a peut-être l’air ambitieux, mais si nous pouvons nous retrouver dans un an et dire que nous avons progressé dans ces quatre domaines, les personnels de santé de la planète seront alors plus solides qu’aujourd’hui et les populations seront par voie de conséquence en meilleure santé.
Nous devons agir maintenant et « travailler ensemble pour assurer l’accès de chaque individu dans chaque village partout dans le monde à un personnel de santé motivé, compétent et soutenu. » Dr LEE Jong-wook
Je vous remercie.
Partenariats et liens pour l’action
Coparrainants:
OMS - Alliance mondiale pour les personnels de santé
Information utiles:
Ressources et financement pour le sida
Allocution plénière du Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot au Forum mondial sur les ressources humaines pour la santé, Kampala, Ouganda (5 mars 2008) (pdf, 46,6 Kb) (en anglais)
Reportages:
La crise des personnels de santé limite la riposte au sida (29 février 2008)
Liens externes:
Premier forum mondial sur les ressources humaines pour la santé 2-7 mars 2008, Kampala, Ouganda
Publications:
Elargir l’accès à la prévention, au traitement, à la prise en charge et au soutien en matière de VIH : prochaines étapes (ONUSIDA, 2006) (pdf, 1, 29 Mb) (en anglais)
Plan stratégique de l’Alliance mondiale pour les personnels de santé (OMS) (pdf, 776 Kb)
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La crise des personnels de santé limite la riposte au sida
29 février 2008
29 février 2008 29 février 2008
L’Alliance mondiale pour les personnels de santé (AMPS) organise le premier Forum mondial sur les ressources humaines pour la santé à Kampala, Ouganda, du 2 au 7 mars 2008.
L’Alliance mondiale, dont l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est à la fois l’hôte et l’administrateur, a été créée pour identifier et résoudre la crise des personnels de santé. En quoi consiste cette crise et comment a-t-elle un impact sur la riposte au sida?
Les systèmes de santé dépendent de personnels qualifiés
Un système national de santé insuffisant est un des obstacles majeurs à l’élargissement de l’accès à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien autour du VIH dans un pays.
La question des ressources humaines pour la santé est un facteur crucial pour une riposte efficace au sida. La pénurie d’agents de santé qualifiés, particulièrement dans des pays à revenu faible et intermédiaire, constitue un véritable défi pour les pays qui doivent répondre aux besoins de leur population en matière de prévention, de traitement et de prise en charge du VIH.
Dans certaines régions d’Afrique subsaharienne la pénurie est si grave qu’elle limite le potentiel d’élargissement des programmes visant à atteindre les Objectifs du Millénaire, notamment le déploiement des traitements contre le sida. – Assemblée mondiale sur la santé, 2005
L’OMS estime que 4 millions de médecins, personnels infirmiers, sages-femmes, administrateurs et agents de santé publique supplémentaires sont nécessaires d’urgence si l’on veut écarter de graves crises dans la fourniture des soins de santé dans 57 pays du monde, dont 26 sont situés en Afrique subsaharienne. L’OMS estime qu’au moins 1,3 milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès à des soins de santé même les plus élémentaires.
C’est l’insuffisance des ressources humaines qui a été identifiée comme l’obstacle principal à la fourniture de traitements antirétroviraux et d’autres services liés au VIH dans de nombreux pays en Europe orientale, en Afrique et en Asie. De nombreux systèmes de santé sont insuffisants pour ce qui est de l’accès et de la qualité des conseils pré- et post-test, de l’éducation pour la santé, des soins à domicile, du diagnostic et du traitement des infections opportunistes.
Les gouvernements s’engagent à augmenter leurs effectifs
Lors de la Réunion de haut niveau sur le sida 2006, les Etats Membres de l’ONU ont réaffirmé leur engagement à pleinement mettre en œuvre la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida 2001 et à renforcer plus encore l’engagement international sur le sida en:
S’engageant « à fournir des ressources additionnelles aux pays à faible revenu et à revenu intermédiaire pour leur permettre de renforcer les systèmes de santé et les programmes de lutte contre le VIH/sida et remédier aux pénuries des ressources humaines, en mettant au point notamment d’autres modèles simplifiés de fourniture des services et en intensifiant les mesures appliquées au niveau de la communauté pour la prévention, le traitement, les soins et l’appui ainsi que d’autres services de santé et services sociaux. » Cependant, transformer cet engagement des gouvernements à accroitre leur capacité en un nombre accru d’agents de santé sur le terrain est un défi d’une certaine complexité.
Equilibrer stabilité macroéconomique et fidélisation du personnel
Bien que les fonds sida aient augmenté ces dernières années, les déverser simplement dans le système de santé d’un pays pour renforcer sa capacité n’est pas la bonne solution.
La plupart des économistes s’accordent sur le fait qu’une forte augmentation des apports monétaires provoque un taux élevé d’inflation, une élévation du niveau général des prix des biens et services dans une économie donnée dans un temps donné.
Les gouvernements pensent que des politiques fiscales et monétaires permettant de garder une inflation basse sont nécessaires pour contrôler et gérer leur économie afin de prévenir des chocs soudains et des fluctuations de la croissance potentiellement préjudiciables.
Les pays à faible revenu et forte prévalence du VIH doivent jongler entre le besoin d’investir dans leurs systèmes de santé et la responsabilité de maintenir leur stabilité macroéconomique, sur le plan national et régional.
Ces politiques économiques impliquent le maintien des salaires à un faible niveau et entravent ainsi l’engagement de médecins, infirmières, et agents santé communautaire. Des salaires bas démoralisent les travailleurs et entraînent une baisse de la productivité, ce qui rend très difficile la fidélisation du personnel dans certains pays
L’ouverture des marchés du travail signifie que des professionnels qualifiés migrent en grand nombre vers des pays à haut revenu, appauvrissant les capacités humaines là où elles sont les plus nécessaires.
Forum mondial sur les ressources humaines pour la santé
Le consensus grandit autour du fait qu’il s’agit ici d’une crise mondiale qui exige une action coordonnée.
L’Alliance mondiale pour les personnels de santé (AMPS) a été créée pour trouver et appliquer des solutions à cette crise des agents de santé. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en est à la fois l’hôte et l’administrateur.
Pour lancer ce processus, l’Alliance organise cette semaine à Kampala le premier Forum mondial sur les ressources humaines pour la santé. Cette conférence réunit des leaders gouvernementaux, des professionnels de la santé et du développement, la société civile, et des universitaires venant du monde entier qui espèrent cristalliser un mouvement mondial autour de ce sujet.
Les participants exploreront les solutions possibles pour améliorer l’éducation, la formation et la gestion du domaine de la santé et examineront les tendances récentes en matière de migration.
La crise des personnels de santé limite la ripost
Coparrainants:
OMS – Alliance mondiale pour les personnels de santé
Liens externes:
Premier Forum mondial sur les ressources humaines pour la santé, 2-7 mars 2008, Kampala, Ouganda
Publications:
Elargir l’accès à la prévention, au traitement, à la prise en charge et au soutien autour du VIH : Prochaines étapes (ONUSIDA, 2006) (pdf, 1, 29 Mb) (en anglais)
Alliance mondiale pour les personnels de santé : Plan stratégique (OMS) (pdf, 776 Kb)
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Des scientifiques de haut niveau se penchent sur les défis liés à la santé dans le monde à Boston
15 février 2008
15 février 2008 15 février 2008
De g. à d.: Timothy E. Wirth, Président,
Fondation des Nations Unies et Fonds pour
un monde meilleur, Jim Yong Kim, Ecole
de médecine de Harvard, David Baltimore
(modérateur), Président de l’AAAS, Institut
de technologie de Californie, et le
Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr
Peter Piot.
La réunion 2008 de l’Association américaine pour l’avancement de la science (AAAS) s’est tenue à Boston, Etats-Unis d’Amérique, du 14 au 18 février et a rassemblé des professionnels de la science et de la technologie en provenance de 56 pays pour discuter des dernières avancées et enjeux scientifiques.
Le Président de l’AAAS, le lauréat du Prix Nobel M. David Baltimore, a qualifié la manifestation de « plus grand et plus important rassemblement scientifique interdisciplinaire de l’année ». La conférence portait principalement sur le pouvoir de la science, de la technologie et de l’éducation à aider les segments les moins développés de la société mondiale, tout en améliorant la coopération parmi les pays industrialisés et en amorçant une transformation dirigée par la connaissance à travers les disciplines scientifiques.
Quelque 10 000 personnes ont assisté à la conférence, notamment des scientifiques, ingénieurs, enseignants et décideurs de renom ainsi que des membres des médias nationaux et internationaux.
La réunion avait pour thème global ‘La science et la technologie sur le plan mondial’ et le programme a mis en lumière des domaines de recherche, de nouveaux développements, et des activités transversales à l’appui de la science, de la technologie et de l’éducation dans le monde.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr
Peter Piot, s’est exprimé lors de la plénière
d’un panel sur les défis liés à la santé dans
le monde.
Parmi les 150 symposiums et présentations, une table ronde a évoqué l’état de la santé publique en s’axant en particulier sur le sida et la tuberculose. Des présentations ont été faites sur la quête d’un vaccin mondial contre le sida et les enjeux de la lutte exhaustive contre le VIH en Afrique subsaharienne.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot, s’est exprimé à l’occasion de la séance plénière d’un panel sur les défis mondiaux en matière de santé, lors de la journée de clôture de la conférence, avec Jim Young Kim de l’Ecole de santé publique de Harvard et Timothy Worth, Président de la Fondation des Nations Unies et du Fonds pour un monde meilleur. La séance était modérée par le Président de l’AAAS, David Baltimore.
Des scientifiques de haut niveau se penchent sur
Liens externes:
Site web de l’AAAS (en anglais)
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Feature Story
AIDS, poverty and human development
31 octobre 2007
31 octobre 2007 31 octobre 2007
HIV strategies work best when there is a clear understanding of the relationship between AIDS, poverty and human development. In an article published in leading scientific magazine PLoS, UNAIDS examines this relationship and the often called ‘vicious circle’ within which the impacts of AIDS increase poverty and social deprivation, while socio-economic inequalities increase vulnerability to HIV infection.
Links:
Read article - Squaring the Circle: AIDS, Poverty, and Human Development
Read presentation - HIV and development challenges for Africa

Feature Story
Invest in Women – It Pays
18 octobre 2007
18 octobre 2007 18 octobre 2007At the Women Deliver conference in London (18 – 20 Oct 2007), UNAIDS Executive Director called for renewed political support and increased funding to make sure that women’s health become a national priority across the world. He stressed that healthy mothers and children are key to slowing down the AIDS epidemic.
Every minute of every day, a woman dies needlessly during pregnancy or childbirth, most in the developing world. Ten million women are lost in every generation. Huge disparities exist between rich and poor countries, and between the rich and poor in all countries. At the same time, four million newborn babies die every year, also from causes that are mainly preventable. Evidence and experience shows that with increased political will and adequate financial investment, most women and newborns can survive so that families, communities and nations can thrive.
Bringing to light the critical connection between women’s health, rights, education and poverty reduction, the global conference on maternal health ‘Women Deliver’ is taking place in London from 18 to 20 October 2007.
Co-Chaired by Mary Robinson, president of Realizing Rights, former president of Ireland, and former United Nations High Commissioner for Human Rights and by Asha Rose Migiro, Deputy Secretary-General of the United Nations, the conference encourages governments to integrate women’s health and rights into national plans and strategies.
At the Conference opening, UNAIDS Executive Director Peter Piot, underlined a number of similarities between the response to women’s health and the AIDS response. He cited the prevention of mother to child transmission of HIV as an intervention with proven results that is a potential catalyst to strengthen health systems.
Dr Piot noted that women are paying a heavy price today as a result of years of under-investment – including within the AIDS response. Despite accelerating progress in AIDS over the past few years, women and girls are still being left behind. About 18 million women are living with HIV today – many of them poor, most of them stigmatized, some at risk of violence, and too few are able to access HIV treatment. Only one in ten women in developing countries has access to drugs to prevent transmission of HIV to their children.
In his conclusion, Dr Piot suggested that the world should start talking about women’s health, morbidity and mortality and not just maternal mortality. He underlined that taking the issue beyond the health sector and focussing on socio-economic implications would attract governments’ attention in ways that women’s health has not.
The Women Deliver Conference runs until 20 October 2007
Links:
Read more on the Women Deliver conferenceRead more on the Global Women’s Coalition on AIDS
View the video by the Global Coalition on Women and AIDS that is being shown at the conference

Feature Story
How business could succeed in scaling up the business response to AIDS in Africa
01 novembre 2006
01 novembre 2006 01 novembre 2006Global Health Initiative of the World Economic Forum and the World Bank are calling for continued support for Business Coalitions in sub-Saharan Africa to back companies in tackling pandemic.
1st November 2006, Geneva, Switzerland: In the first ever study of its kind, “The State of Business Coalitions in Sub-Saharan Africa”, which is released today, shows how 27 countries are supporting businesses in addressing HIV/AIDS. At least 20 coalitions exist in Sub- Saharan Africa today with more than 16 having been established in the last 5 years to meet growing demands. The study provides guidance to newly launched and those soon to be formed coalitions, shares best practices, benefits, achievements, and highlights the key challenges facing coalitions. Other businesses and donors are now being urged to back the approach and help strengthen Business Coalitions as an important part of the solution to the epidemic, which is devastating Africa’s people and economy.
Business Coalitions create critical mass for businesses wanting to respond to the crisis. Although the set-up and running can vary dramatically from country to country, they are successfully mobilizing business efforts in a coordinated way, facilitating the sharing of best practices and serving as the voice of the private sector in calling for increased action and facilitation of treatment programmes. They provide a way for businesses to engage with other coalition partners in their country in fighting the disease, and channeling resources from both the private and public sectors.
For five years, The Global Health Initiative’s (GHI) and the World Bank’s AIDS Campaign Team for Africa (ACTafrica), have worked together to catalyze public private partnerships in health, by building and supporting business coalitions across Africa, and well placed to coordinate the mapping and evaluation of the work done to date. This was achieved with additional cooperation from Deutsche Gesellschaft fur Technische Zusammenarbeit (GTZ), UNAIDS, Corporate Council on Africa, and PharmAccess. Francesca Boldrini, GHI Director, commented, “This study highlights the richness of the business response in Africa that groups like the World Bank have been able to stimulate. It is fantastic that so many Business Coalitions have formed across Africa in recent years. It presents a huge opportunity to strengthen further the business response to AIDS - an opportunity we should not miss.”
All these new Business Coalitions have made excellent progress to date. In total, the coalitions have reached 1,950 organizations in sub-Saharan Africa. In order to sustain and keep growing their efforts a number of challenges need to be overcome.
The study reveals key challenges facing Business Coalitions today which include financial sustainability, with unpredictable funding from donors; the difficulty in meeting increasing company demands with limited staff and a lack of relevant skills; and reaching out to engage small and medium enterprises (SMEs), who employ the majority of Africa’s workers, but don’t have the resources and expertise of multinationals.
“In the global battle against HIV/AIDS, business has an obvious and important role to play”, says Elizabeth Ashbourne, Focal Point for Private Sector and HIV/AIDS in Africa, at the World Bank. “This study provides an excellent overview of how Business Coalitions can work effectively to overcome the challenges they face. I hope it acts as a motivator for all stakeholders – businesses, governments, donors – to recognize the value of National Coalitions and to work together with our development partners and country clients to strengthen their initiatives across Africa.”
The study concludes that strengthened HIV/AIDS Business Coalitions have the potential to meet the demands of companies today.
To download a copy of the full report and the individual country coalition profiles, highlighting the activities and successes, please visit the GHI website, http://www.weforum.org/en/initiatives/globalhealth/index.htm
Notes to editors:
About the Global Health Initiative (GHI) of the World Economic Forum
The GHI provides a unique platform for catalysing public-private partnerships in health and driving action on HIV/AIDS, tuberculosis and malaria at the regional, national and international levels. To achieve this goal, the GHI works closely with the World Economic Forum’s member and partner companies as well as UNAIDS, the boards of the Global Fund and the Global Partnership along with the World Health Organization’s Stop TB and Roll Back Malaria partnerships. In addition to these, the GHI successfully engages with a broad range of NGOs and other members of civil society, as well as governments from across the world, effectively stimulating public-private dialogue in world health.
The World Economic Forum is an independent international organization committed to improving the state of the world by engaging leaders in partnerships to shape global, regional and industry agendas.
Incorporated as a foundation in 1971, and based in Geneva, Switzerland, the World Economic Forum is impartial and not-for-profit; it is tied to no political, partisan or national interests.
For more information:
Richard Elliott
Senior Media Officer
Tel.: +41 (0)22 869 12 92
Fax: + 41 (0)22 869 13 94
richard.elliott@weforum.org
www.weforum.org
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Press Release
Development leaders point to significant progress in mother and child health and reduction of malaria and AIDS deaths in poorest nations
23 septembre 2008 23 septembre 2008Press centre
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