National responses

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Lancement de la cellule de surveillance sur le VIH en Côte d’Ivoire

27 mars 2018

La Côte d’Ivoire est devenu le premier pays francophone, et le premier d’Afrique centrale et occidentale, à lancer une cellule de surveillance sur le VIH, sous la forme d’une plate-forme logicielle conçue pour appuyer une prise de décision éclairée.

Cet outil innovant vient renforcer les systèmes d’information nationaux au moyen d’une visualisation en temps réel d’informations provenant de multiples ensembles de données. Il va permettre aux dirigeants et aux responsables de programmes de prendre des décisions opportunes pour améliorer les programmes de santé et atteindre les objectifs 90-90-90, à savoir, d’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH devant connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement présentant une charge virale indétectable.

Cette cellule de surveillance est le fruit d’une collaboration entre le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique de Côte d’Ivoire, le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (par l’intermédiaire des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) et l’ONUSIDA. Elle a été inaugurée par Raymonde Goudou Coffie, Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique de Côte d’Ivoire, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le 26 mars à Abidjan.

Quotes

« La cellule de surveillance va permettre l’utilisation en temps réel de données épidémiologiques, d’informations stratégiques et de données à base communautaire pour aider à la prise de décision. »

Raymonde Goudou Coffie Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique de Côte d’Ivoire

« C’est uniquement grâce à un système d’information en temps réel qu’il a été possible de mettre un terme à l’épidémie d’Ebola en Côte d’Ivoire. Le développement futur de la santé dépendra de notre capacité à mettre à disposition des informations en temps réel et au niveau local. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Je félicite l’ONUSIDA pour cette cellule de surveillance, qui va permettre d’améliorer la riposte pour pouvoir atteindre les objectifs 90-90-90. »

Laissa Ouedraogo Directrice nationale, Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis

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La Journée internationale des Droits des Femmes en Ouganda

12 mars 2018

À l’occasion de la Journée internationale des Droits des Femmes, célébrée chaque année le 8 mars, Yoweri Museveni, Président de l’Ouganda, a affirmé son engagement à favoriser l’autonomisation des femmes sur le lieu de travail et dans le contexte domestique. Dans le cadre d’une fête organisée pour cette journée dans le district de Mityana, dans la région Centre de l’Ouganda, le Président Museveni a décrit les mesures prises par le gouvernement pour promouvoir les femmes au sein de la fonction publique, y compris dans l’armée, la police et au Parlement. Le gouvernement est également en train d’élaborer une loi visant à promouvoir les droits des femmes à la maison.

Lors de cet événement, en présence du Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé, le Président a inauguré la Cellule de surveillance présidentielle pour la stratégie Accélérer, une plate-forme de visualisation des données extraites de multiples sources, destinée à fournir des données en temps réel pour le suivi de la mise en œuvre de l’initiative présidentielle Accélérer pour en finir avec le sida en Ouganda d’ici à 2030. Cette initiative constitue un effort multisectoriel visant à consolider les progrès dans des domaines clés de la prévention du VIH, et à redynamiser la prévention du VIH, le dépistage et le traitement.

À l’occasion d’une cérémonie spéciale, le Président a remis à M. Sidibé la plus haute distinction civile du système de titres honorifiques ougandais, le Most Excellent Order of the Pearl of Africa, en reconnaissance de la contribution de M. Sidibé à la riposte mondiale au sida et de son soutien ininterrompu au gouvernement ougandais et à ses partenaires.

Quotes

« Les femmes sont le fondement de notre société. Nous devons leur donner les moyens de leur autonomisation. Si les filles et les jeunes femmes ne sont pas autonomes, elles resteront vulnérables à l’infection à VIH et à la violence. L’Ouganda a pris des mesures pour assurer cette autonomisation sur le lieu de travail et à la maison. »

Yoweri Museveni Président de l’Ouganda

« Je suis heureux de célébrer la Journée internationale des Droits des Femmes dans ce district de Mityana, en tant qu’invité du Président Museveni. Son engagement ciblé sur le transfert de compétences, la constitution d’une économie de la connaissance et l’éducation permet d’autonomiser les femmes et les filles sur tout le territoire de l’Ouganda. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

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Un nouvel outil pour accélérer la riposte au sida en Zambie

07 mars 2018

Un nouvel outil a été lancé en Zambie pour suivre les progrès et détecter les lacunes dans les programmes relatifs à la santé. La « cellule de surveillance intégrée pour la santé » de Zambie (« Zambia Integrated Health Situation Room ») centralise les données concernant le VIH, la tuberculose, la santé maternelle et infantile et le paludisme dans le but d’améliorer les programmes et de permettre à davantage de personnes d’accéder aux services.

Cette cellule de surveillance, première cellule intégrée de ce genre en Afrique, a été lancée le 6 mars par Inonge Mutukwa Wina, Vice-Présidente de Zambie, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. Elle présente les données de prestation de services en temps réel et dresse un tableau complet des principaux domaines en matière de santé en Zambie.

En facilitant l’obtention de retours rapides sur les résultats au niveau des provinces et des communautés, la cellule de surveillance permet d’identifier les blocages dans la fourniture des services. Elle permet également au personnel des programmes d’intensifier les efforts locaux afin de faire en sorte que les adultes et les enfants vivant avec le VIH disposent d’un accès régulier aux soins et que les stocks de médicaments anti-VIH soient réapprovisionnés rapidement en cas de pénurie.

Plus tôt dans la journée, M. Sidibé a félicité Edgar Chagwa Lungu, le Président zambien, pour le leadership de son gouvernement visant à veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte par la riposte au sida en Zambie. M. Lungu a fait part de son engagement à assurer l’accès aux médicaments et de son soutien en faveur de la production pharmaceutique locale. Il a répété qu’il s’engageait non seulement à atteindre les objectifs 90-90-90, mais aussi à faire de l’objectif de couvrir 100 % des personnes vivant avec le VIH en Zambie une réalité.

Quotes

« Il n’y a rien de magique ou de mystique dans la santé. Les individus représentent la ressource la plus importante que nous avons en Zambie et je m’engage à garantir les normes de santé les plus élevées pour tous les citoyens zambiens. »

Edward Chagwa Lungu Président de la Zambie

« La Zambie apporte la preuve que nous pouvons faire la différence dans la riposte à la maladie. La réaction du gouvernement, de la société civile et des communautés à la récente épidémie de choléra le montre clairement. Nous ferons du rêve de la fin du sida une réalité. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Depuis le lancement par le Président de l’initiative Dépistage et traitement, le nombre de personnes qui passent un test de dépistage du VIH et entament un traitement anti-VIH a fortement augmenté. Cela montre clairement que la Zambie va dans la bonne direction pour contrôler l’épidémie. »

Chitalu Chilufya Ministre de la Santé de Zambie

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Maroc : 30 ans de riposte au VIH

19 janvier 2018

En 2018, le Maroc entamera sa trentième année de riposte au VIH, avec de nombreuses raisons de se réjouir. Les efforts concertés dans le pays ont permis une baisse de 42 % des nouvelles infections à VIH depuis 2010, un chiffre bien supérieur à la diminution de seulement 4 % observée au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. La couverture du traitement anti-VIH a également augmenté dans le pays, passant de 16 % en 2010 à 48 % en 2016.

Le Maroc est également parvenu à maintenir une faible prévalence du VIH au sein de la population générale (0,1 %). Certains domaines restent pourtant sources d’inquiétudes. Les données montrent que la prévalence du VIH est élevée au sein des populations à plus haut risque d’infection à VIH, notamment les professionnelles du sexe (1,3 %), les consommateurs de drogues injectables (7,9 %) et les migrants (3 %), ce qui illustre la nécessité d’en faire davantage pour que les services anti-VIH atteignent les populations clés. Le Maroc intensifie ses efforts pour atteindre les populations clés par l’intermédiaire de programmes de prévention combinée, du traitement substitutif pour les consommateurs de drogues et de l’accroissement du dépistage du VIH.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, s’est rendu au Maroc afin de montrer son soutien à l’occasion de ce trentième anniversaire de la riposte au VIH. Durant cette visite, il a rencontré le Président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), le Secrétaire général du Ministère de la Santé, le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, ainsi que le Coordonnateur résident des Nations Unies et l’équipe locale des Nations Unies.

Il a souligné l’importance de l’engagement de l’équipe locale des Nations Unies en faveur de la réforme des Nations Unies et de la riposte au VIH par le biais du Programme commun. Il a également mis l’accent sur l’intérêt d’avoir une stratégie nationale en matière de droits de l’homme et de VIH et il a félicité le CNDH pour son travail de pionnier dans la région. Il a loué l’initiative du CNDH visant à proposer des formations sur les droits de l’homme et la citoyenneté et mis en avant le rôle essentiel que le Maroc peut jouer dans les efforts destinés à recruter 2 millions d’agents de santé communautaires en Afrique et à encourager la production locale de médicaments.

M. Sidibé a félicité le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale pour les progrès accomplis dans la riposte au sida sous le leadership du Roi Mohammed VI, le partenariat du gouvernement avec la société civile et l’augmentation du budget national alloué au VIH. 

M. Sidibé a participé à la cérémonie d’ouverture de la 12e réunion de l’Association de lutte contre le sida (ALCS), qui fêtait les 30 ans de la riposte. L’ALCS a toujours été en première ligne dans la riposte au VIH au Maroc, en travaillant sur la prévention auprès des populations clés, le conseil et le dépistage du VIH, le soutien psychosocial, la sensibilisation, la mobilisation des ressources et le lancement des innovations, notamment le dépistage communautaire et la prophylaxie pré-exposition.

Fin 2016, on estimait à 22 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH au Maroc, à moins de 1 000 le nombre de nouvelles infections à VIH et à moins de 1 000 le nombre de décès dus au sida. L’ONUSIDA travaille en collaboration étroite avec le Maroc pour étendre les approches innovantes en matière de prévention et de dépistage auprès des populations clés, élargir l’accès aux services de traitement antirétroviral et leur intégration dans le système de santé, mettre en œuvre une feuille de route pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et appliquer une stratégie visant zéro discrimination. L’ONUSIDA coordonne par ailleurs le Plan d’appui commun des Nations Unies et œuvre pour assurer la disponibilité des informations stratégiques tout en mobilisant et en distribuant les subventions du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Quotes

« Le Maroc est un modèle pour les autres pays et atteindra les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020. Il est important d’être optimiste ; je suis moi-même un incorrigible optimiste. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Le Maroc apprécie grandement ce que fait l’ONUSIDA au niveau international et au niveau national. »

Nasser Bourita Ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale

« Nous savons que nous sommes sur la bonne voie et que nous ne devons pas relâcher nos efforts dans la prévention et l’accès au traitement, sous peine de ne pas réussir à en finir avec l’épidémie dans notre pays d’ici à 2030. »

Hakima Himmich Présidente de l’Association de lutte contre le sida, Maroc

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Nigeria : combler le manque de ressources en injectant plus de financement national

14 décembre 2017

Il existe un consensus entre les dirigeants politiques, la société civile et les partenaires de développement sur le fait qu’il faudra augmenter les financements nationaux pour mettre fin au sida comme menace de santé publique au Nigeria.

Ces 10 dernières années, la riposte au sida a bien progressé au Nigeria. Le nombre de personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral vital dans le pays est passé à plus d’un million mi-2017. Les décès dus au sida sont passés de 210 000 en 2006 à moins de 160 000 en 2016. Bien que seulement 30 % des personnes vivant avec le VIH au Nigeria soient aujourd’hui sous traitement, 81 % de ces personnes voient leur charge virale supprimée.

Selon la Société pour la santé des familles du Nigeria, les dépenses consacrées à la riposte au sida dans le pays sont passées de 300 millions de dollars en 2007 à 730 millions de dollars en 2013. Toutefois, la riposte au sida repose massivement sur les financements extérieurs, en particulier ceux du Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida et du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Afin d’accroître le financement national de la riposte au sida, des actions sont actuellement menées pour que chacun des 36 États du Nigeria consacre jusqu’à 1 % de ses ressources allouées chaque mois par le gouvernement fédéral à la riposte au VIH. Avec l’appui technique de l’ONUSIDA et de l’Organisation mondiale de la Santé, le gouvernement nigérian est également en train de mettre en place un fonds fiduciaire pour la lutte contre le VIH, qui vise à faire augmenter les contributions du secteur privé de 2,1 % en 2014 à 10 % d’ici fin 2018.

La hausse des financements internes va permettre de redoubler les efforts de diagnostic des personnes vivant avec le VIH au Nigeria, dont le nombre est estimé à deux millions, qui ignorent leur séropositivité au VIH et ne sont pas encore sous traitement. En décembre 2016, Muhammadu Buhari, Président du Nigeria, a lancé un plan d’accélération basé sur des ressources nationales pour maintenir 60 000 personnes vivant avec le VIH sous traitement anti-VIH et faire en sorte que 50 000 personnes de plus aient accès au traitement chaque année. 

Quotes

« Le Nigeria travaille avec acharnement pour inverser la tendance d’une approche de nos programmes nationaux de lutte contre le VIH stimulée par les donateurs, à mesure que davantage de ressources financières sont allouées à l’achat de médicaments. »

Isaac Adewole Ministre fédéral de la Santé, Nigeria

« Le gouvernement doit s’approprier la riposte au VIH. Mettre de l’argent dans la riposte nationale, c’est investir dans l’humanité. »

Victor Omoshehin Coordonnateur national du Réseau des personnes vivant avec le VIH au Nigeria

« Le Nigeria a accompli de remarquables progrès en assurant l’accès au traitement pour plus d’un million de personnes vivant avec le VIH. Toutefois, il est très difficile de diagnostiquer les deux millions de personnes environ vivant avec le VIH qui ignorent leur séropositivité au VIH et ne sont pas encore sous traitement. Des contributions accrues et durables des autorités fédérales, des États et du secteur privé peuvent nous aider à assurer ce diagnostic et à donner à ces personnes un accès immédiat à un traitement qui leur sauve la vie. »

Erasmus Morah Directeur national de l’ONUSIDA au Nigeria

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Les petits États insulaires en développement se réunissent pour discuter des objectifs 90-90-90 et au-delà

02 octobre 2017

Les problèmes de la riposte au sida sont uniques en leur genre dans les petits États insulaires en développement. Ces pays sont confrontés de plus en plus aux catastrophes naturelles, aux déplacements de populations et à la migration. Sur ces petites îles, la prévalence du VIH est très élevée au sein des populations clés (professionnel(le)s du sexe, hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, consommateurs de drogues) et la plupart des infections à VIH surviennent chez les jeunes.

Lors d’une visite récente aux Seychelles, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, s’est exprimé à l’occasion d’une rencontre autour des lois, politiques et stratégies visant à atteindre dans les petits États insulaires en développement les objectifs 90–90–90, selon lesquels, d’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH devront connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes devront être sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement devront présenter une charge virale indétectable.

M. Sidibé a souligné la nécessité pour les petits États insulaires en développement de protéger les droits des populations clés et d’investir dans les services de prévention et de traitement du VIH pour les adolescents et les jeunes. Il a également insisté sur l’importance d’améliorer les opportunités économiques pour les communautés.

Lors de sa visite, M. Sidibé s’est exprimé devant l’Assemblée nationale des Seychelles pour souligner l’importance de veiller à ce que les Seychelles s’engagent sur la bonne voie d’accélération pour en finir avec le sida. Malgré les efforts des Seychelles pour atteindre les objectifs 90-90-90, les nouvelles infections à VIH au sein des populations clés continuent d’augmenter, mettant en lumière la nécessité de s’adresser aux populations davantage exposées au risque d’infection à VIH avec des services anti-VIH efficaces.

M. Sidibé a félicité le Président des Seychelles, Danny Faure, pour son leadership audacieux dans la riposte nationale au sida et son engagement en faveur de la construction d’une génération sans sida.

Quotes

« La communauté internationale devrait renforcer la responsabilisation mutuelle pour la responsabilité partagée d’une éradication du sida. Un tel investissement mondial toucherait des millions de personnes vivant avec le VIH qui ont besoin d’accéder à la prévention et au traitement à vie. »

Danny Faure Président des Seychelles

« Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA nous apporte un message d’espoir. Oui, nous atteindrons les objectifs 90-90-90. »

Mohammad Anwar Husnoo Ministre de la Santé de Maurice

« Passer un test de dépistage du VIH, c’est participer à la solution. »

Jean-Paul Adam Ministre de la Santé des Seychelles

« Je reprends l’idée de Kofi Annan selon laquelle les drogues ont détruit de nombreuses vies, mais je pense aussi que les mauvaises politiques gouvernementales en ont détruit encore plus. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Nous sommes heureux d’accueillir un fils d’Afrique, quelqu’un qui se préoccupe des individus. »

Patrick Pillay Porte-parole de l’Assemblée nationale des Seychelles

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La Thaïlande lance une nouvelle stratégie nationale pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030

15 septembre 2017

Le Ministère de la Santé publique thaïlandais a présenté sa nouvelle stratégie nationale de lutte contre le sida 2017-2030, qui contient une feuille de route pour en finir avec l’épidémie de sida comme menace de santé publique en Thaïlande d’ici à 2030. Narong Pipatanasai, Vice-Premier Ministre et Président du Comité national de lutte contre le sida, a animé le lancement dans les locaux du complexe gouvernemental à Bangkok, en Thaïlande, le 13 septembre.

Ce plan sur 13 ans est la traduction pour la Thaïlande des derniers engagements internationaux et vise à assurer une riposte efficace et rentable à fort impact contre le VIH. Un rapport récent de l’ONUSIDA sur l’épidémie mondiale de sida indique que le nombre annuel de nouvelles infections à VIH a chuté de 50 % en Thaïlande entre 2010 et 2016, la plus forte baisse de tous les pays de la région Asie-Pacifique.

À l’occasion de ce lancement, 19 représentants de ministères et agences gouvernementales ont signé un engagement en faveur de la fin du sida. Deirdre Boyd, Coordinatrice résidente des Nations Unies en Thaïlande, a félicité le gouvernement pour cette stratégie et Apiwat Kwangkaew, Vice-président du Réseau thaïlandais des personnes vivant avec le VIH, a insisté sur la nécessité de veiller à l’absence de stigmatisation envers les personnes vivant avec le VIH, de manière à ce qu’elles puissent accéder aux services essentiels. Le Vice-Premier Ministre a admis que les agences gouvernementales étaient incapables d’atteindre efficacement les populations clés sans l’appui des groupes communautaires. Il a expliqué que malgré l’absence de collaboration importante entre les principaux partenaires dans la lutte contre d’autres maladies, la collaboration était une des marques de fabrique de la riposte au VIH.

L’objectif de la stratégie est de poursuivre la baisse des nouvelles infections à VIH de 6 500 à moins de 1 000, la diminution des décès dus au sida de près de 13 000 à moins de 4 000 et la réduction de la discrimination liée au VIH dans les structures de santé de 90 % d’ici à 2030.

Cette nouvelle stratégie s’engage dans une phase d’accélération en faveur d’un effort généralisé pour atteindre les objectifs mondiaux 90-90-90 d’ici à 2020, à savoir 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable. La Thaïlande a déjà atteint le premier objectif 90.

L’épidémie du pays se concentre au sein des populations clés, en particulier les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transgenres, les consommateurs de drogues injectables et les professionnel(le)s du sexe. Avec ce nouveau plan, le gouvernement s’engage à soutenir les programmes de prévention combinée pour les populations clés et à travailler en partenariat avec les organisations communautaires pour atteindre les personnes les plus exposées au risque dans les lieux où elles vivent et travaillent. La stratégie vise le niveau sous-national, en adaptant les programmes à des populations spécifiques dans des endroits spécifiques. Elle prévoit également d’augmenter l’intégration des services de santé anti-VIH dans les services consacrés à l’hépatite C, à la tuberculose et aux autres maladies infectieuses. 

Quotes

« Le gouvernement s’engage à allouer un budget suffisant pour une riposte au VIH efficace. Je souhaite également souligner que des partenariats solides entre le gouvernement, la société civile, le secteur privé et les partenaires de développement permettront à la Thaïlande de devenir le premier pays d’Asie à mettre fin à l’épidémie de sida. »

Narong Pipatanasai Vice-Premier Ministre et Président du Comité national de lutte contre le sida

« Nous ne ferons pas baisser les nouvelles infections à VIH si nous n’aidons pas les populations clés à comprendre qu’elles sont exposées au risque. Nous devons veiller à ce que les personnes puissent accéder aux services essentiels tels que le dépistage du VIH, des aiguilles et des seringues stériles et la prophylaxie préexposition. »

Apiwat Kwangkaew Vice-président du Réseau thaïlandais des personnes vivant avec le VIH

« Quand la Thaïlande réussit, elle incite les autres pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est à atteindre de nouveaux sommets. La Thaïlande dispose aujourd’hui d’une fenêtre d’opportunité qui va lui permettre d’atteindre la fin de l’épidémie de sida et d’encourager d’autres pays à suivre son exemple. »

Deirdre Boyd Coordinatrice résidente des Nations Unies en Thaïlande

« Au sein de la région Asie-Pacifique, la Thaïlande se distingue par ses accomplissements dans la lutte contre le sida. En l’espace d’une seule génération, le pays est passé de l’épidémie à la propagation la plus rapide d’Asie à l’épidémie la plus lente. Ce n’est pas un hasard. C’est grâce à l’engagement, aux ressources et à l’innovation qui sont les marques de fabrique des efforts de la Thaïlande dans la lutte contre le VIH. »

Patchara Benjarattanaporn Directrice nationale de l’ONUSIDA en Thaïlande

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La Zambie dresse une feuille de route pour accomplir les engagements ambitieux de la stratégie Accélérer

23 août 2017

La Zambie a lancé sa stratégie d’accélération de la riposte au sida pour 2017-2021, qui inclut une feuille de route sur les objectifs mondiaux d’accélération de la prévention et les objectifs 90-90-90, selon lesquels 90 % des personnes vivant avec le VIH devront connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes devront être sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement devront présenter une charge virale indétectable.

S’appuyant sur les résultats obtenus jusqu’à présent, la stratégie définit trois objectifs principaux : établir des approches claires pour accélérer la riposte au sida pour tous, y compris les populations clés, fixer des objectifs annuels au niveau national et provincial, et estimer les coûts ainsi que les ressources manquantes.

À ce jour, l’engagement du gouvernement a eu un impact considérable : les nouvelles infections à VIH sont passées de 69 000 en 2005 à 59 000 en 2016 et la couverture des femmes enceintes bénéficiant de médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant atteint 87 %. Des efforts sont entrepris pour atteindre les personnes les plus vulnérables et de nouvelles politiques nationales fixent des objectifs et des stratégies pour intensifier les services de prévention dans les 10 provinces du pays.

La stratégie prévoit des programmes spécifiques à l’échelon des établissements et des programmes pilotés par les communautés, par exemple l’accélération des campagnes de dépistage du VIH et de conseil dans les districts présentant une forte prévalence du virus, la focalisation sur les populations clés et l’intégration du dépistage dans d’autres services de santé. 

La stratégie va garantir l’accès aux services de traitement et de soins du VIH et améliorer les services de dépistage du VIH. L’un des objectifs de traitement visé plus particulièrement dans la stratégie concerne l’élimination totale des nouvelles infections à VIH chez les enfants.

La stratégie a été élaborée par une équipe technique dédiée dirigée par le Conseil national VIH/sida/IST/TB et l’ONUSIDA.

Quotes

« La prévention des nouvelles infections à VIH est une priorité nationale. Le gouvernement consacre tous ses efforts à l’élargissement des programmes de prévention combinée pour ne laisser personne pour compte et atteindre ses objectifs d’ici à 2020, afin d’en finir définitivement avec les nouvelles infections à VIH d’ici à 2030. »

George Tembo Président du Conseil national VIH/sida/IST/TB

« Je félicite le gouvernement de la Zambie pour son engagement politique en faveur de l’élargissement de l’accès au traitement du VIH. Atteindre les objectifs 90-90-90 relève de notre responsabilité à tous, en changeant le cours de l’épidémie de sida une bonne fois pour toutes. »

Medhin Tsehaiu Directrice nationale de l’ONUSIDA pour la Zambie

Feature Story

Les services de santé communautaires chinois : un modèle pour le monde

21 août 2017

Le Centre de santé communautaire de Yuetan se niche dans une ruelle étroite d’un ancien quartier résidentiel du centre de Pékin, en Chine. Sa cour est pleine de vélos, et non de voitures : un signe qui indique que le centre est fréquenté par des personnes qui vivent à proximité.

« Notre centre et ses neuf dispensaires communautaires affiliés fournissent des services à 150 000 personnes vivant dans le quartier de Yuetan », explique Du Xue Ping, Directeur du Centre de santé communautaire de Yuetan. « En plus des médicaments, nous assurons aussi des actions de promotion de la santé, en encourageant les gens à mener une vie saine. Nous savons qu’il vaut bien mieux prévenir que guérir ».

Le centre mêle le meilleur de la médecine chinoise et de la médecine occidentale, avec près de 420 000 patients traités chaque année. Il vient en aide à la population rapidement vieillissante de la communauté, en supervisant deux maisons de retraite et des agents qui rendent visite à domicile aux personnes âgées et aux personnes ayant des problèmes de mobilité.

Cette structure fait partie du système médical chinois à plusieurs niveaux très réputé, qui rapproche avec succès les services vitaux des populations dans tout le pays. Dans le cadre de ce système, les maladies graves sont traitées dans les grands hôpitaux, tandis que les services de routine sont assurés par des centres de santé communautaires. Selon les données chinoises, on comptait en 2015 plus de 34 000 dispensaires communautaires semblables fournissant des services de santé essentiels à 706 millions de personnes en Chine. « Les centres de santé communautaires représentent la première ligne de défense dans la protection de la santé des personnes », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « L’interface centrée sur la famille et le lien clair entre le personnel et les patients sont un exemple parfait de l’interconnexion entre les individus ».

M. Sidibé a visité le centre de santé communautaire afin d’en savoir plus sur son approche holistique et complète et sur la manière dont le système de santé communautaire chinois pourrait éclairer l’initiative des 2 millions d’agents de santé communautaires récemment adoptée par l’Union africaine.

Dans les années 1970, les médecins de village « aux pieds nus » de la Chine ont permis d’améliorer de façon spectaculaire l’accès aux soins dans les communautés rurales, inspirant bien d’autres pays. La Chine a exporté ce modèle en envoyant des équipes de médecins et d’infirmières en Afrique.

« De ma propre expérience, je sais quelle contribution la Chine a apportée aux soins de santé primaires en Afrique », a déclaré M. Sidibé. « Quand j’étais enfant, c’est un médecin chinois qui fournissait les services médicaux élémentaires aux gens de mon village au Mali ».

« Le monde a beaucoup à apprendre de l’expérience chinoise », a ajouté M. Sidibé. « Je suis très impressionné par le professionnalisme que j’ai pu observer aujourd’hui ».

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Inondations et coulées de boue – Sierra Leone

23 août 2017

Le 14 août 2017, des pluies diluviennes, une coulée de boue et des inondations subites ont détruit des centaines d’habitations et fait de nombreux morts, blessés et disparus. La catastrophe a frappé les deux districts de la Zone de l’Ouest, Western Area Rural et Western Area Urban, ainsi que treize communautés situées à faible altitude. Au total, plus de 500 habitations ont été ensevelies et détruites et près de 6 000 personnes ont été gravement touchées.  L’impact impressionnant de cette journée de catastrophe sur 13 localités est encore plus terrible que ce qu’a connu le pays lors de l’épidémie d’Ebola et de la guerre civile.

À ce jour, plus de 500 corps ont été récupérés et ce nombre devrait encore augmenter.  Les obsèques communes de 300 personnes ont rassemblé le pays et renforcé l’engagement en faveur d’un redressement collectif après cette tragédie.

Environ 200 personnes vivant avec le VIH et leurs familles ont été touchées, et l’on compte parmi eux près de 54 morts. Les opérations de secours et de sauvetage des membres des communautés et les premiers intervenants n’ont pas tardé à apporter une aide vitale. La priorité a d’abord porté sur la recherche d’éventuels survivants piégés sous la boue et la fourniture de nourriture, d’eau, de vêtements et d’abris aux survivants.

Cette crise a mis en exergue la fragilité des dispositifs de protection sociale du pays après la crise d’Ebola et réorienté la riposte au VIH en créant sa propre situation d’urgence dans la prestation des services de prévention et de traitement. Il est indispensable que les ressources requises pour la riposte au VIH soient incluses dans les appels à la collecte de fonds d’aide d’urgence, pour que le plan de rattrapage du pays sur le VIH puisse être financé et mis en œuvre intensivement.

Le rôle de l’ONUSIDA dans la riposte aux crises humanitaires

L’ONUSIDA participe à l’aide interagences des Nations Unies apportée au gouvernement, qui cible particulièrement la riposte immédiate de première intention, la génération d’informations stratégiques pour améliorer la coordination, les ripostes par volet thématique et les décisions politiques. Les personnes vivant avec le VIH et les personnes les plus exposées au risque d’infection à VIH deviennent souvent plus vulnérables en temps de crise, parce que leurs besoins ne sont plus prioritaires, en raison de l’absence de produits de prévention et à cause de l’interruption des services de traitement antirétroviral et anti-tuberculeux. Par ailleurs, les personnes vivant avec le VIH, en particulier celles dont le système immunitaire est affaibli, sont plus exposées au risque de contracter le paludisme et les maladies présentes dans l’eau, notamment le choléra.   

La priorité de l’ONUSIDA est d’assurer la continuité et l’élargissement des services de traitement antirétroviral, d’apporter une assistance technique au réseau NETHIPS pour générer des informations stratégiques aux fins de la collecte de fonds et de faciliter l’accès des personnes vivant avec le VIH aux ressources alimentaires et non alimentaires. Une riposte multisectorielle sera plus efficace pour réduire la vulnérabilité et le risque en s’appuyant sur des services de protection capables de répondre aux besoins des personnes vivant avec le VIH et des personnes touchées les plus vulnérables. Afin de limiter les risques de violences sexistes au sein des populations touchées, l’ONUSIDA va renforcer les services de protection des survivants contre les abus sexuels, en partenariat avec ONU-Femmes, l’UNICEF, le Ministère des Affaires sociales et le Service d’aide aux familles de la police.

En collaboration avec l’équipe interagences des Nations Unies, NAS, NETHIPS et plus largement le Service national de coordination des actions de riposte aux catastrophes, l’ONUSIDA va veiller à ce que les personnes vivant avec le VIH puissent accéder à des colis d’aide d’urgence de première intention, ainsi qu’à une aide à moyen et long terme impliquant la restauration des moyens de subsistance, la construction d’abris et des services psychosociaux.

L’ONUSIDA travaille en étroite collaboration avec le gouvernement de Sierra Leone, les organisations humanitaires, les partenaires et la société civile pour rétablir les services vitaux anti-VIH et mettre en relation les personnes vivant avec le VIH, y compris les populations clés, avec les dispositifs de protection sociale existants. Dans le cadre du programme de résilience, l’ONUSIDA réfléchit maintenant au-delà de l’aide d’urgence pour voir comment les personnes vivant avec le VIH et leurs familles, de même que la riposte au sida en général, vont pouvoir bénéficier des stratégies de récupération et de réduction des risques de catastrophe.

Quotes

« Des communautés entières ont été décimées par la catastrophe. Nous avons un besoin urgent d’aide immédiate ».

Ernest Bai Koroma Président de Sierra Leone

« LES CRISES HUMANITAIRES EXACERBENT L’ÉPIDÉMIE DE VIH. LES VULNÉRABILITÉS S’ACCROISSENT, LES VIOLENCES SEXISTES ET AUTRES CONDUISENT À DE NOUVELLES INFECTIONS. LES SERVICES SONT INTERROMPUS, LES PERSONNES SONT DÉRACINÉES, LEUR ACCÈS À LA PRÉVENTION ET AU TRAITEMENT ANTI-VIH S’EN TROUVE AFFECTÉ. »

Michel Sidibé DIRECTEUR EXÉCUTIF DE L’ONUSIDA

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